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[Correspondants] J'ai reçu une lettre...

Margot Adamson
Margot AdamsonAncien personnage
Messages : 1957
Profil Académie Waverly
[Correspondants] J'ai reçu une lettre... Icon_minitimeDim 13 Oct 2013 - 22:44
13 octobre 2007


La Grande Salle était en ébullition, ce jour là. Tous les élèves avaient été rassemblés un peu plus tôt avant le repas, qui s'annonçait pantagruélique, sans que la raison en soit connue. Ce que tout le monde savait, en revanche, c'était qu'une annonce importante devait être faite. Le Ministre de la Magie en personne arpentait les couloirs du château depuis le début de la journée, et en avait même profité pour assister à l'ouverture endiablée du Championnat de Quidditch. C'était la première visite du ministre Fiennes à Poudlard depuis sa nomination, même l'affaire Sorden ne l'y ayant pas conduit, et les rumeurs allaient bon train quant à la raison de sa présence. Entre la directrice Adamson, rivale pour la direction de l'école à la candidate du MIM l'an passé, et le ministre qui portait l'idéologie du MIM à bout de bras, ce n'était pas l'amour fou, nul besoin d'être devin pour le savoir. L'annonce de la visite de Fiennes avait donc suscité de nombreuses interrogations et supputations dans la presse, depuis une nouvelle réforme de l'éducation jusqu'à l'annonce du remplacement complet de l'équipe pédagogique - plus bigarrée que jamais cette année - en passant par l'arrêt du Quidditch pour être remplacé par le football. Pour le plus grand plaisir de la directrice, toutes ces supputations étaient fausses et la véritable raison de la présence du Ministre était restée secrète jusqu'au dernier moment. L'arrivée en début de soirée de l'enseignante titulaire d'étude des moldus n'avait fait qu'attiser les rumeurs un peu plus, et les élèves ne cessaient d'observer la table des professeurs avec impatience et curiosité. Pourquoi les adultes avaient-ils l'air si contents d'eux ? Pourquoi le ministre et la directrice bavassaient-ils avec tant d'entrain, tout en gardant un regard sur l'heure ?

Lorsque les derniers retardataires furent enfin arrivés, Margot jeta un coup d'oeil à sa montre et se leva. Le silence se fit presque automatiquement, et elle esquissa un sourire de jubilation en croisant le regard avide d'une petite Serdaigle. Pour une fois, ce n'était pas une mauvaise nouvelle qu'elle avait à annoncer mais l'achèvement de mois de discussions et de négociations. C'était son bébé, son projet pour l'école qui aboutissait ce soir, pour son plus grand plaisir.

"Bonsoir à tous. Comme vous avez pu le constater aujourd'hui, Poudlard a eu la chance d'accueillir le Ministre Fiennes pour la journée, pour une occasion bien particulière. Je sais que vous mourrez tous d'impatience de savoir de quoi il s'agit, et je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps."

Elle marqua néanmoins une pause, durant laquelle son sourire s'agrandit légèrement, puis finit par annoncer :

"Je suis persuadée qu'une étape importante dans la vie de chaque sorcier passe par la découverte d'autres cultures et d'autres pays, par la rencontre de sorciers étrangers aux expériences si différentes des nôtres. Il est toujours enrichissant d'échanger avec des étrangers et c'est pourquoi Poudlard a travaillé, grâce au Ministère, à la mise en place d'un système de correspondants. Chacun d'entre vous sera donc le correspondant d'un élève français ou américain de votre tranche d'âge, et ce pour l'année à venir. Vous pourrez échanger des lettres facilement grâce à des hiboux long-courrier qui vous seront fournis. Les écoles concernées sont celles de Beauxbâtons pour la France, et du Collège de Sorcellerie Abigail Williams de Salem, aux Etats-Unis."

L'expérience de Margot à Beauxbâtons et celle d'Edmund à l'Abigail Williams College avait beaucoup aidé au choix de ces deux écoles. Poudlard et Durmstrang n'entretenaient plus vraiment de relations depuis la guerre, et le Ministère avait décidé qu'il était plus prudent d'éviter les rapports avec Valtivaara depuis la débâcle de l'an dernier. Margot était partagée à ce sujet, attristée d'écarter Ludmilla et ses élèves mais ne pouvait s'empêcher d'être réaliste. Un nouveau partenariat avec Valtivaara n'aurait jamais été accepté par le Conseil d'administration, et encore moins par les parents et les élèves.

"J'espère que vous trouverez l'expérience enrichissante, que vous apprécierez vos correspondants et saurez représenter Poudlard avec la dignité qui s'impose."

Ces paroles austères étaient démenties par l'enthousiasme apparent de la directrice, qui se rassit pour laisser la parole au Ministre. Celui-ci s'exprima longuement sur l'importance de la coopération internationale, un peu trop longuement peut-être puisque même Margot décrocha, son regard rivé sur le plafond magique. A l'instant précis ou Fiennes cessa enfin de parler, elle repéra enfin ce qu'elle cherchait.

"Voilà les premières missives qui arrivent", annonça-t-elle avec un sourire. "Nous vous laissons maintenant découvrir les messages de vos correspondants, le banquet sera servi dans quelques minutes."

Une nuée de hiboux envahit alors la Grande Salle, provoquant une certaine confusion comme les volatiles tentaient tous d'identifier leur destinataire. Puis ils finirent par tous se poser et délivrer leurs précieuses missives, sous les regards attentifs des enseignants. Margot se rassit et échangea un regard enthousiaste avec Fiennes. Elle n'aimait pas beaucoup sa politique, c'était certain, mais elle devait reconnaître qu'il avait un charisme et un style qui le démarquaient de la plupart des politiciens.

"Cela donne envie d'être jeune à nouveau", commenta Fiennes en observant une fille de Serpentard qui dévorait sa lettre avec application, son visage dissimulé par ses cheveux.

Margot approuva d'un signe de tête, jetant un coup d'oeil amusé au Ministre. Un peu plus tôt dans la journée, il lui avait parlé avec enthousiasme de cet internet qu'utilisaient les moldus et d'une façon de l'adapter au monde magique, mais, aux yeux de Margot, rien ne vaudrait jamais le plaisir d'attendre une missive et de la recevoir enfin. Une lettre, écrite avec attention rien que pour soit, était tout de même plus agréable qu'un bête message électronique. Mais peut-être était-elle déjà trop vieux jeu pour apprécier la beauté d'un clavier et d'un écran. Elle poussa un léger soupir d'envie, se prenant à vouloir elle aussi recevoir des nouvelles d'un étranger vivant au-delà des mers...


HRP : Ce topic est ouvert à tous les élèves (et professeurs). La liste des correspondants est affichée à la liste, presque complète (les derniers arriveront sous peu). Vous pouvez écrire ici la réaction de votre personnage à sa lettre. Libre à vous de faire ce que vous voulez des correspondants, vous pouvez décider que votre personnage n'aime pas lui écrire ou au contraire qu'ils entretiennent une correspondance assidue, vous pouvez passer ses lettres sous silence ou les écrire. Nous conseillons aux personnes que ça intéresse de trouver un joueur intéressé pour incarner votre correspondant au fil de l'année, et vous pourrez en faire de même pour le sien. Bon jeu !


Liste des correspondants :

Nous les avons répartis en quatre groupes en fonction de l'administratrice à contacter en cas de questions :


-Correspondants de Peter
Spoiler:

Correspondants de Daisy

Spoiler:

Correspondants de Margot

Spoiler:

Correspondants de Chloé

Spoiler:


[Correspondants] J'ai reçu une lettre... 853254signamargot2bis
Isabelle Adjani, kit par Juliet
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InvitéInvité
Profil Académie Waverly
[Correspondants] J'ai reçu une lettre... Icon_minitimeVen 18 Oct 2013 - 23:51
Cordélia avait été ravie d’apprendre la venue du Ministre de la Magie dans leur école et avait attendu l’évènement avec impatience. Sa curiosité et patience avaient été mises à rude épreuve, et elle n’avait pas pu s’empêcher, comme les autres, de faire une multitude de suppositions et d’imaginer des raisons parfois farfelues à la visite du Ministre à Poudlard. Elle avait bien essayé de fouiner un peu, pour en savoir plus, mais il avait fallu se rendre à l’évidence : les rares personnes qui étaient peut-être au courant ne diraient rien. La petite fille avait alors pris son mal en patience, et avait occupé les instants où l’impatience se faisait forte en planifiant sa tenue pour l’occasion. Elle avait longuement réfléchi à sa coiffure, et en avait essayé plusieurs, avant d’opter finalement pour de simples tresses dans lesquelles elle avait entrelacé des rubans aux couleurs de sa maison. Le vert se mariait parfaitement bien avec ses cheveux clairs, et elle était plus que satisfaite du résultat. Elle avait hésité à les relever en couronne autour de sa tête, mais les avait, après réflexion, laissées comme elles étaient, de peur que cela ne fasse trop prétentieux. C’était parfait ainsi. Elégant, mais pas trop, simple, mais qui sortait légèrement de l’ordinaire, sans être farfelu. Parfait.

Satisfaite, Cordélia quitta le dortoir en même temps que ses camarades. Elle s’entendait bien avec toutes, même si elle devait se forcer un peu avec celle qui était un peu ronchon. Mais la petite blonde était tenace et patiente, et Selma n’était pas si désagréable que ça. Et puis même si ça avait été le cas, il était hors de question – sauf exception – qu’elle soit vue seule. La Serpentard n’avait cure du proverbe « mieux vaut être seule que mal accompagnée », ce qu’elle voulait, c’était être vue et qu’on parle d’elle, en bien, évidemment. Et pour cela, elle ne devait pas être seule. Même si elle devrait parfois, sûrement, se contenter de personnes peu intéressantes, tant pis, elle aurait de vrais amis plus tard, quand l’occasion se présenterait, quitte à abandonner plus ou moins les anciens par la suite.

La petite fille monta donc dans la Grande Salle avec ses camarades de chambrée, s’arrangeant pour arriver, quelques minutes en avance sur l’heure convenue. Cordélia faisait toujours attention aux horaires, et savait être parfaitement ponctuelle quand il le fallait, se faire désirer quand elle en ressentait le besoin ou prendre l’avantage en arrivant en avance. Mais cette fois, cela n’avait rien à voir. Elle voulait juste la meilleure place possible : la plus proche possible de l’endroit où était installé le Ministre. Elle ne le quittait pas des yeux, tout en chuchotant discrètement en attendant qu’on leur apprenne de quoi il retournait, et si elle sourit franchement d’un air amusé alors que sa voisine de dortoir laissait échapper un gloussement après avoir dit une bêtise, elle fit le silence dès que la directrice pris la parole, concentrant sur son discours toute son attention et ses yeux brillants de curiosité.

La fillette ne retint pas son sourire à l’entente du mot « correspondant ». C’était une idée merveilleuse ! Cordélia débordait d’enthousiasme. Elle imaginait déjà sa correspondante française très chic et cultivée, ou son correspondant américain gentil, charmeur et ambitieux, s’imaginait leur rendre visite en vacances, et les recevoir chez elle, un jour ; leurs échanges passionnants pleins de nouveautés, de découvertes ! Elle n’entendit même pas quand la directrice annonça que le repas serait servi dans quelques minutes, trop occupée à observer les rapaces qui avaient envahi la Grande Salle et à les scruter attentivement pour essayer de deviner lequel portait la lettre qui lui était destinée. L’attente pris fin rapidement, et Cordélia s’empressa de décacheter le parchemin et de le parcourir des yeux avec curiosité. Son correspondant était un Français de son âge, avec un prénom original, qu’elle avait un peu de mal à prononcer, mais qui avait l’air gentil, même s’il faisait d’horribles fautes qui faisaient instinctivement plisser le joli nez de Cordélia. La petite fille se pencha vers sa voisine de table.

« J’ai un correspondant français ! » s’exclama-t-elle avec enthousiasme. « Il s’appelle… » Elle jeta à nouveau un coup d’œil au papier recouvert de l’écriture maladroite de son correspondant. « Il s’appelle Théotime ! »

Et elle rit brièvement d’un rire léger en s’entendant parler. Dans sa bouche, c’était rigolo, cela sonnait presque comme « tea time ». Il faudrait tout de même qu’elle revoit son accent français, même si, d’après certaines personnes, c’était mignon, elle ne voulait pas qu’on se moque d’elle.
Emily MacDougal
Emily MacDougalCinquième année
Messages : 29
Profil Académie Waverly
[Correspondants] J'ai reçu une lettre... Icon_minitimeVen 1 Nov 2013 - 16:40
L'annonce de la venue du Ministre de la magie à Poudlard avait eu l'effet d'une bombe. Plus personne ne semblait capable de se comporter de façon normale. Les couloirs n'avaient jamais été aussi calmes alors que l'excitation ambiante restait palpable à chaque instant. Les classes n'avaient jamais été aussi sages et les chuchotements n'étaient jamais allés d'aussi bon train. Oui, c'était vraiment une journée très spéciale. Emily avait l'impression de s'être réveillée sous pression ce matin-là. Elle ne voyait pas très bien pourquoi. Après tout, il n'y avait aucune raison pour qu'elle se sente mal face au ministre. Mais elle se souvenait que ses parents étaient toujours dans cet état lorsqu'ils évoquaient une fonction si élevée. Même si elle n'avait jamais vraiment compris pourquoi, elle avait inconsciemment repris cela à son compte.
Au fur et à mesure que la journée avançait, l'excitation grandissait. Les élèves essayaient de découvrir la raison de la présence de Fiennes dans ces locaux. Les suppositions les plus extravagantes se promenaient dans les couloirs mais Emily n'y portait pas trop d'attention. Elle préférait entendre la vérité de la bouche de l'intéressé plutôt que de s'emporter pour des broutilles. Toute l'école devait se rassembler dans la Grande Salle peu avant le dîner. Après ses cours, Emily ne trouva pas la force de se rendre à la bibliothèque pour faire ses devoirs (ce qui était extrêmement rare). Elle préféra rentrer tranquillement dans son dortoir et tourner en rond jusqu'à ce qu'il soit l'heure de descendre. L'adolescente vérifia une dernière fois dans le miroir que ses cheveux étaient toujours en place, que son maquillage n'avait pas bougé et que ses vêtements ne portaient aucun pli. Une fois certaine de son image, elle se rendit au point de rendez-vous d'une démarche fière qui devait cacher sa nervosité. 
Dans la Grande Salle, la brunette s'installa ni trop près ni trop loin de la table des professeurs, comme à son habitude. Son visage était cependant plus fermée et son menton plus haut. Elle attendait patiemment qu'il se passe quelque chose, ne sachant pas si les visages souriants des professeurs devaient la rassurer ou non. Enfin, la directrice entama de leur expliquer la raison de ce regroupement. Emily s'était attendue à tout sauf à ça. Des correspondants ? C'était vraiment une très bonne idée, pensa-t-elle soulagée. Elle était curieuse d'apprendre à connaître son ou sa correspondante. Bientôt, une quantité non négligeable de volatiles entra dans la salle. Emily observait les centaines de battements d'aile lorsqu'elle remarqua un hibou qui se dirigeait vers elle. Passablement fatigué, l'animal s'écroula pratiquement dans son assiette, arrachant une grimace dégoûtée à la jeune fille. Celle-ci s'empara de sa lettre du bout des doigts et entama avidement sa lecture.


Spoiler:

Le Bien et le Mal sont une question de latitude.
Amely Anderson
Amely AndersonPréfète
Messages : 184
Profil Académie Waverly
[Correspondants] J'ai reçu une lettre... Icon_minitimeMar 19 Nov 2013 - 21:12
Assise sur son lit, Amely lisait un exemplaire de l'Histoire des préfets célèbres, nouvelle édition, envoyé par ses parents en récompense de sa nomination. Elle en était à la page de Percy Weasley quand ce fut l'heure de descendre manger. Pendant que Violet décrétait que Fiennes était quand même « pas mal » pour son âge, Amely rangea son livre et quitta le dortoir. D'ordinaire, elle l'aurait emporté avec elle et ouvert à côté de son assiette afin de rendre le temps réservé au repas moins improductif, mais ce jour-ci était spécial. Poudlard accueillait le Ministre de la Magie et sa venue suscitait une telle curiosité chez la Serdaigle qu'il était inenvisageable qu'elle se concentrât sur autre chose. Malgré son impatience, la journée s'était écoulée normalement ; d'une certaine manière, elle savait séparer chaque épisode de sa vie pour plus d'efficacité. Contrairement à ses camarades, si gonflés d'excitation qu'ils en étaient incapables de tenir en place, elle était restée attentive aux cours. Elle avait passé le reste de son temps à tenter d'aborder Fiennes, en vain. Elle devait ab-so-lu-ment s'entretenir avec lui, ne serait-ce qu'une petite minute. Se sentir concerné par la politique de son pays, quelque était leur âge, était important à ses yeux.

Amely était pro-MIM. Au départ, elle ne l'était que parce que ses parents l'étaient aussi. Sorciers tous deux – Sang-Mêlé et Née-Moldu –, ils habitaient en banlieue moldue, avaient mis leurs enfants à l'école moldue et en règle générale, les avaient baignés dans la culture moldue. Amely avait donc grandi un pied dans chaque monde, côtoyant des Moldus, usant des expressions sorcières, entourée de jouets et de livres magiques et non-magiques. Vieillissant d'année en année, elle n'avait donc pas changé de jugement et restait persuadée qu'une ouverture sur la civilisation moldue serait bénéfique aux sorciers, et vice-versa. Dans un secteur en particulier, Amely préconisait une collaboration : celui de la médecine. Chez elle, une radio moldue côtoyait la RITM sur une étagère de la cuisine. Chaque matin, l'appareil annonçait moult catastrophes, guerres et décès qui n'avaient cesse de l'épouvanter. Des millions de Moldus rendaient l'âme à toute heure car leurs moyens médicinaux ne permettaient pas toujours de guérir les grands malades ou les victimes d'accidents de la route. Ça la faisait se sentir impuissante.

Grâce à la magie, la rapidité et la potentialité de guérison étaient multipliées par cent. Si les chercheurs sorciers se penchaient sur les cas moldus, d'énormes progrès pouvaient être faits, des quantités de remèdes trouvés, des milliers de blessures guéries. Les médicomages étaient capables de ressouder un os en quelques secondes et d'en faire repousser un en une seule nuit. Si la magie profitait à la médecine moldue, combien de vies alors pouvaient être sauvées ? Cette vision des choses était utopiste mais uniquement ces vies importaient à Amely. Elle était à peine consciente du fait que seul le but des Mardoliens permettrait de les secourir puisque « aider » les médecins moldus était impossible sans briser le Secret Magique. Quoi qu'il en soit, elle ne voulait pas rester sans rien faire et en parler à Fiennes était un moyen d'agir. Sa qualité de Ministre de la Magie le rendait d'ailleurs si peu accessible que sa présence ici, à Poudlard, était une aubaine. Cette présence, Amely l'aurait presque trouvée irréelle lorsqu'elle entra dans la Grande Salle si elle n'avait pas été d'un pragmatisme à toute épreuve. Elle salua joyeusement ses amis, assis à leurs tables, avant de rejoindre la sienne. Située tout devant, elle était si proche de l'invité d'honneur que c'en était presque rageant de ne pouvoir l'apostropher immédiatement.

Son dépit fut de courte durée. La directrice prit la parole pour annoncer une nouvelle extraordinaire : ils allaient avoir des correspondants. Amely en aurait bondi de son banc. C'était une excellente idée ! Elle allait se lier d'amitié avec un jeune du bout du monde, recevoir des lettres longues et passionnantes... Des lettres qui lui décriraient une école au delà des océans (ou juste au delà de la Manche) et qui lui apporteraient tant de connaissances sur un pays, les États-Unis ou la France... À choisir, elle préférerait la France. Un peu plus d'un an auparavant, elle avait essayé d'apprendre à en parler la langue et possédait donc quelques rudiments. Elle priait hardiment pour que son correspondant fut français quand une nuée de hiboux traversa la Grande Salle. Un Petit Duc se posa devant elle. Elle récupéra la missive qui lui était adressée, l'ouvrit et à la lecture du « Salut » décorant le haut de la lettre, elle découvrit avec joie que sa requête avait été exaucée. Cependant, son sourire retomba aussitôt qu'elle eut lu la première ligne – ou plutôt, ne parvint pas à la lire. Elle déchanta vite. Jamais elle n'avait rencontré quelqu'un qui écrivit aussi mal, et en plus avec des fautes, chose qui l'horripilait. Plissant les yeux, elle s'attela vaillamment à la lecture tout en lançant laconiquement à sa voisine (qui s'avérait être Violet, encore elle) :

« Mes yeux saignent... »
Nate Windstom
Nate WindstomAncien personnage
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Profil Académie Waverly
[Correspondants] J'ai reçu une lettre... Icon_minitimeDim 1 Déc 2013 - 18:14
Cette journée avait été surnaturelle, il n'y avait pas d'autres mots. Bien sûr, ils savaient tous depuis quelques temps déjà que le ministre en personne allait se déplacer à Poudlard. Ce n'était tout d'abord qu'une simple rumeur, lancée par des élèves dont les parents travaillaient au ministère, puis la nouvelle avait parut de plus en plus crédible, jusqu'à ce que cette venue soit quasiment certaine. Nate ne portait pas un intérêt très prononcé à la politique, il se contentait d'écouter d'une oreille plus ou moins distraite les débats familiaux sur le sujet, approuvant intérieurement les idées de ses parents sans vraiment comprendre de quoi il en retournait. Sa famille avait voté en faveur de Fiennes, ils étaient pour l'ouverture aux moldus mais Nate n'arrivait pas très bien à saisir jusqu'à quel point... Enfin, l'incident du concert lui avait au moins appris qu'ils n'étaient pas Mardoliens, puisqu'ils refusaient la violence qu'un tel acte terroriste entraînait. Néanmoins, les difficultés d'intégration qu'avait connu et que connaissait toujours Jude alors qu'il devait cacher son héritage sorcier dans son nouveau monde moldu, faisait réfléchir toute la famille sur la possibilité de rupture du Secret Magique, mais de quel façon, dans combien de temps, étaient des questions auxquelles ils n'avaient pas de réponse.

Dans tous les cas, lorsque Nate avait croisé le ministre entre son cours de potion et son cours de sortilèges, il avait cru avoir une attaque cardiaque. Il s'était arrêté sur place, prenant tout juste le temps de se coller au mur et l'avait regardé passer, les joues écarlates, le coeur battant la chamade et le souffle court. L'homme lui paraissait irréel, pour Nate, ce n'était qu'un nom et qu'une image dans les journaux, et se rendre compte qu'il était bel et bien fait de chair et d'os, qu'il pouvait marcher dans les couloirs de Poudlard, en blaguant avec la directrice : en blaguant avec la directice ! C'était tout simplement incroyable !

Très perturbé par cette rencontre matinale, Nate avait passé la journée dans un état second, une espèce de bulle, comme dans un rêve. Ca s'était poursuivi dans l'après-midi lorsqu'il avait assisté, avec une grande partie de l'école, à l'ouverture du Championnat de Quidditch. Le match avait été assez chaotique, il faut le dire, les joueurs déjà stressés par ce premier match avait en plus le droit à un invité de marque, la nervosité était clairement visible dans leurs gestes. Le match n'avait pas été magnifique, loin de là, mais cela importait peu au public qui avait les yeux rivés sur le ministre. Les rumeurs allaient bon train quant à la raison de sa présence et la cordialité qui se dégageait de ses rapports avec la directrice injustifiait bon nombre d'entre elles : s'il était là pour modifié l'équipe professorale, la directrice ne lui parlerait pas avec le sourire aux lèvres !

Tout à son enthousiasme, Nate était arrivé en avance dans la Grande Salle, comme une grande partie de Poudlard constata-t-il en entrant. Il s'était installé en silence comme à son habitude, et avait commencé à écouter, plus ou moins volontairement, les discussions des autres. Les voix étaient excitées, montant dans les aigües de façon très peu agréable et les mots étaient tellement précipités que personne ne se comprenait vraiment, chacun semblant plutôt dire ce qu'il avait à dire sans se soucier de son interlocuteur. Les derniers élèves et professeurs s'installèrent et la directrice finit par se lever avec un sourire qui pouvait sembler aussi impatient que celui de ses élèves, comme si elle s'apprêtait à faire une bonne farce. Plus elle parlait, plus Nate sentait l'euphorie monter en lui : une correspondance ! Quelle idée formidable ! Nate était beaucoup plus  à l'aise à l'écrit qu'à l'oral alors pouvoir rencontrer quelqu'un que par ce biais était une opportunité inespérée et puis, franchement, découvrir une nouvelle culture, une nouvelle école, comprendre comment les élèves fonctionnaient là-bas, quelles étaient les différences, les similitudes... Tout, vraiment tout paraissait passionnant dans cette idée. Le seul bémol restait le correspondant et Nate espérait sincèrement être bien tombé !

Heureusement, l'attente ne serait pas bien longue car déjà les premiers hiboux entraient dans la Grande Salle, accentuant encore plus le brouhaha général. Sans même s'en apercevoir, Nate s'était mis debout, se dressant en essayant de deviner quel hibou se dirigeait vers lui. Les premiers cris se firent entendre et Nate vit arriver vers lui un grand hibou majestueux, du genre qui coûte une fortune et appartient à une grande famille de sorcier. Il faisait déjà des hypothèses plus farfelues les unes que les autres quant à la lettre qu'il portait et son expéditeur lorsqu'il le vit, avec surprise, se poser devant son voisin : raté, ce n'était pas pour lui. Il releva la tête et c'est là qu'il le vit, en vole stationnaire, c'était un hibou de taille moyenne avec des plumes marrons, il paraissait fier mais pas agressif. Nate l'observa quelques instants en silence, il n'aimait vraiment pas ces bêtes-là alors il se méfiait de l'animal et puis, il venait d'un pays étranger, qui sait comment ils étaient élevés là-bas ? Si ça se trouve il allait l'attaquer ? Mais l'impatience était plus forte que l'appréhension et Nate tendit peureusement la main vers l'animal qui y lâcha sa missive, le garçon s'empressa de lui tendre son bout de pain histoire de l'occuper, au cas-où... Lorsque l'animal fut occupé à picorer le morceau, Nate regarda plus attentivement la lettre qu'il tenait dans ses mains.

Le parchemin était assez foncé, il semblait étonnement rugueux, comme un très vieux parchemin mais il n'en avait ni l'odeur ni l'usure, il était manifestement d'origine artisanale. Dessus, à l'encre turquoise était inscrit son nom d'une écriture calligraphiée, sans trop savoir pourquoi, Nate en déduisit qu'il s'agissait d'une fille. Il sortit deux feuillets de l'enveloppe qu'il déplia précautionneusement, il allait enfin connaître l'identité de son correspondant et cette première lettre lui donnerait surement des indices importants quant à la relation qu'ils pourraient nouer.

"Cher correspondant(e),
tout d'abord, je dois t'annoncer que j'attend beaucoup de cet échange et j'espère sincèrement que nous pourrons bien nous entendre. Je ne me considère pas comme quelqu'un de très exigeant envers les autres donc il n'y a pas de raison pour qu'on ne s'entende pas. Je suppose que tout mon blabla ne t'intéresse pas vraiment alors venons en au but.
Je m'appelle Walanda, je suis élève à l'école de Salem et une des choses les plus importantes à savoir sur moi est que j'appartiens à une tribu amérindienne et que j'y suis très attachée. [...]"


Une fille ! C'était une fille, Nate était ravi de voir son intuition se justifier mais il était aussi intimidé, il n'avait pas l'habitude de communiquer avec la gente féminine alors il se demandait bien comment il allait faire... La seconde information et pas des moindres était qu'elle semblait elle aussi attendre beaucoup de cet échange, apparemment elle aussi souhaitait faire une belle rencontre enrichissante et elle ne semblait pas difficile ce qui était plutôt un bon point. Et puis finalement, une correspondante amérindienne ! Que rêver de mieux ! Il était depuis tout petit imprégné par des romans se déroulant parmi les "indiens", son père avait été très marqué durant son enfance moldu par les films Western et les histoires d'indiens et de cowboys. En grandissant, il n'avait pas abandonné cette passion et en découvrant le monde magique, il avait cherché des informations sur ces derniers et la magie. Sa librairie était d'ailleurs pourvu d'un rayon assez conséquent d'ouvrages sur le sujet, il n'était pas spécialisé mais pour une première approche sur le sujet, sa librairie était conseillée. Nate était donc plus que ravi face à cette découverte et face à ces premiers mots, il ne lui restait plus qu'à lire la suite et à répondre. Et une chose était certaine : la lettre de Walanda avait complètement éclipsée le ministre de son esprit.


[Correspondants] J'ai reçu une lettre... 917060Natesign

Irving, reine des kits [Correspondants] J'ai reçu une lettre... 2222602150 Ship
Beth L. Sweet
Beth L. SweetAncien personnage
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[Correspondants] J'ai reçu une lettre... Icon_minitimeVen 14 Mar 2014 - 15:03
[size=18.6667]Beth était impatiente de savoir pourquoi le ministre était à Poudlard, c’était si rare qu’il se déplace directement à Poudlard.
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[size=18.6667]Elle l’avait croisée une fois entre ses cours et avait été impressionnée. Certes la politique ce n’était pas son truc mais ce qu’elle aime le plus chez ce ministre, c’était son ouverture au moldue. Elle adorait l’idée de l’université magique et aurait adoré y aller tout de suite ! Mais elle devait attendre encore à peu près 6 ans. C’était long et beaucoup trop pour elle.
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[size=18.6667]Un peu avant le buffet, elle avait pris un livre et c’était mis à lire mais elle avait tellement hâte qu’elle avait envie de sauter. Elle se dit que ça commençait à être long quand l’heure sonna !
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[size=18.6667]Elle sauta de son lit et dit :

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[size=18.6667]- youpi !

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[size=18.6667]Elle descenda, s’installa à coté de Marianne .
La directrice commença à parler[/size]


[size=18.6667]"Bonsoir à tous. Comme vous avez pu le constater aujourd'hui, Poudlard a eu la chance d'accueillir le Ministre Fiennes pour la journée, pour une occasion bien particulière. Je sais que vous mourrez tous d'impatience de savoir de quoi il s'agit, et je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps."[/size]


[size=18.6667]Vas y, dis le nous, pensa Beth[/size]


[size=18.6667]"Je suis persuadée qu'une étape importante dans la vie de chaque sorcier passe par la découverte d'autres cultures et d'autres pays, par la rencontre de sorciers étrangers aux expériences si différentes des nôtres. Il est toujours enrichissant d'échanger avec des étrangers et c'est pourquoi Poudlard a travaillé, grâce au Ministère, à la mise en place d'un système de correspondants. Chacun d'entre vous sera donc le correspondant d'un élève français ou américain de votre tranche d'âge, et ce pour l'année à venir. Vous pourrez échanger des lettres facilement grâce à des hiboux long-courrier qui vous seront fournis. Les écoles concernées sont celles de Beauxbâtons pour la France, et du Collège de Sorcellerie Abigail Williams de Salem, aux Etats-Unis." [/size]

[size=18.6667]Des correspondants, elle avait pensé à tout sauf ça ! C’est trop bien des correspondants ! [/size]

[size=18.6667]- J’espère qu’il ou elle sera Français ! [/size]


[size=18.6667]Tout à coup, des hiboux arrivèrent et un s’arrêta devant Beth. Elle prit le parchemin, le lut et fut un peu déçue de voir qu’elle étudie à Salem.

[/size]
[size=18.6667]Mais tant pis, elle était trop contente quand même ![/size]


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