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Les amoureux des moldus [Eliott]

Daisy Mason
Daisy MasonPersonnage décédé
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Les amoureux des moldus [Eliott] Icon_minitimeMar 23 Juil 2013 - 17:54
15 Août 2007

Assise à la terrasse de Florian Fortarôme, Daisy attendait, promenant son regard sur les passants. C'était amusant de voir l'évolution des vêtements des sorciers au fur et à mesure des années, cela décrivait parfaitement l'évolution de leur société. Il y a vingt ans, elle n'aurait vu que des robes traditionnelles. Désormais ces dernières se mêlaient aux robes plus modernes, dont la mode avait été lancée par T&T et on voyait même des tenues entièrement moldues, voire même un mixte des deux, songea Daisy avec amusement en observant une jeune fille arborant un jean, un t-shirt et un chapeau de sorcière. Cela faisait plaisir de voir des choses comme cela et elle était heureuse que le MIM prône ce genre de valeurs. Affirmer que le mélange des deux mondes était mauvais était un stupide argument du SPAM et elle ne croyait pas en la véracité de cette affirmation. Ce qui s'était passé au London Eye était un attentat d'un groupuscule extrémiste et on ne pouvait pas accuser le MIM de faire quoi que ce soit pour briser le Secret. Bien au contraire, s'il avait voulu le faire, il aurait suffi de ne pas envoyer d'Aurors et d'Oubliators sur place. A vrai dire, même si elle n'en parlait à personne, Daisy était assez mitigée quant à la préservation du Secret Magique et elle était persuadée qu'une totale réunion des deux mondes ne pouvait pas être une mauvaise chose. Il y avait bien des familles parfaitement mixtes qui tournaient très bien alors pourquoi pas le reste de la société ? Évidemment, il y aurait toujours des gens des deux cotés pour se détester mais on ne pouvait pas baser la vie de toute une société sur certains qui ne seraient de toute manière jamais contents. Elle était persuadée que les moldus et les sorciers pourraient arriver à cohabiter et à partager leurs connaissances et leur maitrise du monde, sans cette fracture entre les deux et elle estimait que cette société était parfaitement viable au long terme. Néanmoins, elle savait également que si c'était possible au Royaume-Uni, cela ne l'était pas dans les pays avec des gouvernements religieux : les sorciers seraient chassés au nom de la religion. La réunion des deux mondes était impossible pour le moment mais, honnêtement, elle espérait voir cela de son vivant. En revanche, elle désapprouvait les méthodes des Mardoliens. Les moldus du London Eye avaient dû être terrifiés ! Elle préférait largement une coopération des gouvernements des deux mondes pour annoncer la nouvelle à un moment donné que des attentats de ce genre qui ne feraient qu'accentuer la peur de l'autre.

Si elle avait su qu'un jour elle penserait à la rupture du Secret Magique... Rien ne la prédestinait à cela, tout comme rien ne la prédestinait à devenir Professeur d’Étude des Moldus à Poudlard. Daisy était issue d'une famille de sorciers, qui sans être Sang-Pure regroupait de nombreux sorciers de toutes les origines. Sa grand-mère était une sorcière indienne, qui avait émigré en Angleterre il y a des années tandis que son grand-père paternel était un sorcier Sang-Mêlé américain. Elle avait grandi dans le monde des sorciers et avait rarement fréquenté le monde moldu lors de son enfance, les rares contacts ayant lieu à la gare de King Cross lorsqu'ils se dirigeaient vers le quai pour qu'elle et ses frères prennent le Poudlard Express. Elle aurait menti en disant qu'elle avait toujours été passionnée par les moldus. En réalité, sa passion était née lorsqu'elle avait commencé les cours d’Étude des Moldus à treize ans. A travers ses leçons, elle avait découvert un monde nouveau, inventif et créatif, passionnant, rempli d'histoire et de culture, si différent et si semblable au monde magique à la fois. Elle s'était pris de passion et avait passé le reste de sa scolarité à tout étudier, à dévorer des livres sur les moldus, leurs coutumes, leur manière d'agir, sur ce qu'ils étaient. Et toute adolescente qu'elle était, elle avait commencé à fréquenter le monde moldu, à se plonger dans ses mystères, comme les bornes d'achat pour le métro. Elle pouvait passer des heures sur un banc à juste regarder les moldus et le monde qui l'entourait. Et après son O aux ASPICS, elle était partie vivre dans le monde moldu, sans sa baguette magique, abandonnée chez ses parents. Évidemment, ces derniers ne comprenaient pas la passion de leur fille et sa volonté de quitter complètement le monde magique temporairement. Mais elle était majeure et ils ne pouvaient rien y faire, surtout qu'ils avaient autorisé Robert, l'un de ses frères, à partir parcourir le monde avec son sac à dos. Ce n'était qu'une aventure de plus, pour la famille Miller. Pendant trois ans, elle avait travaillé comme serveuse, s'était perdue, s'était  désespéré dans ce monde qu'elle croyait connaître puis elle s'était senti à l'aise, après un an de dur labeur. Et était revenue chez les sorciers pour partager ce qu'elle savait, pour les aider à mieux comprendre ce monde étrange des moldus. Elle avait fini sous-directrice du Comité d'Excuses à l'Usage des Moldus. Et était désormais pour la rupture du Secret. Quelle ironie, songea-t-elle, un peu amèrement en faisant signe au serveur pour commander une boisson.  

Elle n'en parlait à personne, même pas à Wendell, son mari. Personne ne comprendrait, personne ne voudrait entendre. Et elle serait bien vite associée aux Mardoliens, alors que ce n'était pas le cas. Et elle ne le pouvait pas se le permettre. Elle était professeur et ne pouvait pas laisser les gens l'associer aux Mardoliens alors qu'elle enseignait à des enfants, on serait bien capable de la démettre de ses fonctions après ce qui s'était passé avec Ana. Poudlard avait déjà été suffisamment touché par les Mardoliens. Apprendre qu'Ana était une meurtrière était déjà suffisamment difficile sans que le nom de l'école soit encore plus recouvert d'opprobre si les gens pensaient que la Professeur d'Etude des Moldus était une Mardolienne. Ana, qui avait assassiné Septima. Ana, qui avait emmené des élèves à Milan et elle avait donné sa bénédiction à cette excursion alors qu'elle était déjà une meurtrière à l'époque. Ana, qui voulait la dissolution du Secret Magique. Ana, avec qui elle avait un point commun. Et cela la dégoûtait plus qu'autre chose, d'avoir quelque chose en commun avec cette femme, qui avait essayé de tous les tuer en Laponie. Sa main se crispa sur son verre. Ils auraient pu mourir, tous autant qu'ils étaient. Chloé, Peter, Margot, elle. Et tous les élèves, de toutes les maisons, de tous les âges. Jane. Sa fille, son bébé. Rien que pour cela, elle ne parlerait jamais du Secret. Pour ne pas être associée à Ana Sorden. De toute manière, quoi qu'il arrive, elle ne ferait jamais rie d'illégal contre le Secret. Si cela devait se faire, si la rupture était un jour envisagée, elle préférait le faire en coopération avec le gouvernement. C'était aussi pour cela qu'elle avait accepté ce poste au Ministère, temporairement, pour œuvrer à la mise en place du DOM, le Département d'Ouverture aux Moldus. Parce qu'elle aimait rapprocher les deux mondes, à sa petite échelle. C'était également pour cela qu'elle enseignait : pour ouvrir l'esprit des sorciers de demain, des dirigeants de demain. Pour qu'ils puissent comprendre le monde moldu et l'apprécier, au moins peu, pour qu'ils ne le craignent plus. Parce qu'elle estimait que c'était cette éducation qui pourrait empêcher les ferments de la haine de se déposer de nouveau dans les cœurs, déclenchant une troisième guerre. Elle aimait son travail et en était fière. Elle avait cinq ans pour s'occuper de tous les élèves, même des cas les plus difficiles, comme ceux qui avaient reçu une éducation anti-moldue. Enfin, cinq ans moins quatre mois.

Car accepter ce poste au Ministère signifiait renoncer à l'enseignent pendant quatre mois - de septembre à décembre - et donc trouver un remplaçant. Elle avait contacté plusieurs personnes, mais ses anciens collègues du Comité avaient également été réquisitionnés pour le DOM. Elle s'était donc tourné vers trois de ses anciens élèves et deux de ses anciens camarades, passionnés comme elle. Ses anciens camarades - avec qui elle se battait pour avoir la meilleure note aux évaluations - avaient évidement des métiers qu'ils ne pouvaient laisser tomber pour quatre mois. Quant à ses anciens élèves, l'une avait décliné sa proposition de peur de ne pas savoir parler devant une classe et elle hésitait encore entre les deux autres. A vrai dire, elle avait une préférence pour Eliott Warlock qui avait toujours été l'un de ses élèves préféré, plutôt que pour Dolly Rogers qui avait beau beaucoup aimer la culture moldue, elle s'était orientée vers les moldus après la guerre car en bonne Serpentard, elle y avait repéré des possibilités de postes intéressants. Et elle s'était pas trompée, étant donné qu'elle avait décroché un contrat au DOM qui commencerait en janvier, c'est à dire juste à la fin du contrat à Poudlard, ce qui était parfait pour elle. Or pour ses élèves, elle aurait préféré un passionné, c'était beaucoup plus efficace pour leur transmettre des connaissances. Elle avait contacté Monsieur Warlock - encore un qui, comme elle, n'était pas destiné à se spécialiser en moldus - il y a quelques mois par hibou afin de lui faire part de son offre. Elle avait obtenu une réponse puis plus rien pendant quelques semaines, sans savoi pourquoi. Il l'avait recontactée voilà deux semaines et elle lui avait donné rendez-vous sur le Chemin de Traverse pour parler du poste, sans engagement. C'est sûr que la terrasse de Florian Fortarôme - du moins de son frère, étant donné que Florian était mort pendant la deuxième guerre, mais la boutique avait gardé son nom en hommage - ne faisait pas très sérieux pour un entretien d'embauche. Si Monsieur Warlock acceptait le poste, Daisy contacterait Margot pour qu'ils se rencontrent. Si cela ne marchait pas, elle avait toujours Dolly qui restait une bonne candidate. En apercevant son ancien élève, Daisy lui fit signe et lui adressa un grand sourire en se levant pour le saluer.

- Monsieur Warlock ! Asseyez-vous, allez-y. Je me suis dit que l'on pourrait profiter d'un cadre un peu plus agréable pour discuter que mon bureau de Poudlard ! Comment allez-vous ? Je n'ai plus eu de nouvelles pendant un temps ! Vous avez réfléchi à ma proposition ? Une glace ?

La dernière question faisait assez tâche, tout de même. Mais le quinze Août, on pouvait bien se le permettre !


   
« You might belong in Hufflepuff, where they are just and loyal. Those patient Hufflepuffs are true and unafraid of toil.»
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Eliott Warlock
Eliott WarlockServeur au Hufflepub
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Les amoureux des moldus [Eliott] Icon_minitimeJeu 15 Aoû 2013 - 18:16
Eliott avait été plus que surpris, il y a quelques mois, de recevoir une lettre du Professeur Mason. Il n’avait pas revu son enseignante depuis sa sortie de Poudlard et avait été presque étonné de voir qu’elle se souvenait de lui. Sa surprise n’avait été que plus grande quand il avait pris connaissance du contenu de la lettre. L’enseignante cherchait quelqu’un pour assurer quelques cours l’an prochain, car elle avait été contactée par le DOM et devrait donc s’absenter quelques temps –elle n’avait pas précisé la durée.

Il avait dû relire la missive plusieurs fois pour s’assurer qu’il n’avait pas mal compris. Elle songeait à lui comme un remplaçant potentiel ? C’était plutôt flatteur, il devait l’avouer, mais surtout surprenant. Il était certes passionné par tout ce qui touchait au monde ou à la culture moldus, et il avait décroché un O dans cette matière aux ASPIC, mais il n’était pas professeur. Avoir des connaissances dans un domaine ne vous rendait pas apte à enseigner. Il fallait un minimum de pédagogie. Il suffisait de regarder Dérébusor pour voir qu’il ne suffisait pas d’être passionné par sa matière, il fallait avoir envie de transmettre des connaissances, c’était une vraie vocation. Et il avait un peu de mal à s’imaginer devant une classe. Beaucoup même. Pourtant il adorait parler du monde moldu, même si on avait tendance à le prendre pour un dingue quand il vantait les mérites de l’inventeur du radiateur. Mais il y avait une différence entre se lancer dans un monologue sur la façon dont les CD avaient révolutionné le monde de l’industrie musicale quand personne ne l’écoutait, et partager ça avec une vingtaine d’élèves.

Il avait toutefois répondu rapidement à sa lettre, répondant à ses questions quant à ce qu’il avait fait après sa sortie de Poudlard, lui expliquant qu’il vivait désormais dans le monde moldu. Cela avait paru l’intéresser puisqu’ils avaient ensuite échanger quelques missives supplémentaires. Avec l’accident, les trois semaines d’hospitalisation qui allaient avec, et ses vacances avec Charlotte, il avait un peu délaissé cet échange épistolaire et n’avait donné à nouveau signe de vie que quelques jours auparavant. Heureusement, le Professeur Mason ne lui en avait pas tenu rigueur puisqu’elle lui avait proposé un entretien. Il avait un peu hésité au début, mais avait finalement accepté, il n’avait rien à perdre après tout.

Et voilà comment il s’était retrouvé à porter une chemise un quinze août, lui qui n’en mettait jamais. Et, chose encore plus incroyable, elle était à peu près correctement repassée. Celui lui avait couté vingt minutes et une brûlure sur le bras gauche, mais le résultat était assez convaincant. Il lissa d’ailleurs le devant de cette dernière d’un geste nerveux avant de fermer les yeux pour transplaner sur le chemin de Traverse. Il avait beau se dire qu’il se rendait à cet entretien sans aucune attente, juste pour avoir plus d’informations sur le poste, il ne pouvait ignorer le sentiment de stress qui s’était emparé de lui quelques minutes auparavant. Il n’était pas fait pour les entretiens d’embauche, et il les avait très bien évités jusqu’ici. Il avait tendance à fuir toute forme de pression, il détestait se sentir jaugé, évalué. Et il détestait l’idée de devoir se vendre. Il n’aimait pas mentir, mais on était obligé de mentir pendant un entretien, et tout le monde en était conscient –où était l’intérêt alors ?

Il abandonna cette réflexion hautement constructive sur l’intérêt d’un entretien où tout le monde enjolivait la réalité et se força à sourire en apercevant son ancienne enseignante. Cette dernière était assise à la terrasse de Florian Fortarôme. Original. C’était une bonne surprise, à vrai dire, il serait bien plus à l’aise ici que dans un bureau ou quelque chose du genre. Il se détendit un peu et répondit au sourire que lui adressait le Professeur Mason. Elle n’avait quasiment pas changé depuis la dernière fois où il l’avait vu. C’était lors de son dernier jour à Poudlard, il était venu lui venu lui dire au revoir et elle lui avait offert un exemplaire de Moldus contre Sorciers. On pouvait donc dire qu’il lui devait sa survie dans le monde moldu, cet ouvrage lui ayant été plus qu’utile ces dernières années.

« Professeur Mason, c’est un plaisir de vous revoir », assura-t-il chaleureusement en s’installant en face de l’enseignante.

Il n’était probablement plus censé l’appeler « Professeur » étant donné qu’il avait quitté Poudlard plus de cinq ans plus tôt, mais les vieilles habitudes étaient tenaces. Il hocha la tête avec un sourire quand elle affirma que le Chemin de Traverse était un cadre plus agréable que son bureau. Il aurait bien aimé revoir Poudlard, pourtant, même si l’école ne devait pas avoir beaucoup changé. Son sourire se crispa légèrement quand elle lui fit remarquer qu’elle n’avait pas eu de ses nouvelles pendant un temps. Certes. Comment était-il censé justifier le fait de ne plus avoir répondu à ses lettres durant un mois entier ? Après qu’un assortiment de mensonges tous plus alambiqués les uns que les autres lui aient traversé l’esprit, il opta finalement pour la vérité.

« Ça va très bien, et vous ? Désolé de ne plus avoir donné de nouvelles, je…J’ai été hospitalisé un temps, rien de grave. Quant à votre proposition, c’est très gentil mais je ne sais pas vraiment. J'aimerais beaucoup, mais je n’ai jamais enseigné, ni même travaillé avec des adolescents. »

Son frère aurait ajouté qu’il en était encore un, d’adolescent, mais il lui apparut que ce n’était pas forcément la remarque la plus judicieuse en cet instant. Il eut du mal à cacher sa surprise quand l’enseignante lui proposa une glace et un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Finalement ce n’était pas si terrible que ça les entretiens d’embauche, c’était presque agréable.

«Euh oui, avec plaisir

Ça faisait tout de même étrange, de se retrouver face à un ancien professeur après tout ce temps. Elle était loin l’époque où du haut de ses quatorze ans il songeait très sérieusement à déclarer sa flamme à la belle enseignante. Apprendre qu’elle avait un mari et trois filles lui avait brisé le cœur. Son premier chagrin d’amour, probablement.



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Daisy Mason
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Les amoureux des moldus [Eliott] Icon_minitimeLun 26 Aoû 2013 - 19:11
Daisy avait toujours aimé revoir ses anciens élèves, savoir ce qu'ils étaient devenus, surtout les élèves de sa maison et ses meilleurs éléments de classe. Avant cette année et l'élection du MIM, sa matière n'était qu'optionnelle et elle ne connaissait bien que les élèves de sa maison, peu ceux qu'elle n'avait pas en cours et qui appartenaient aux maisons de ses collègues. Elle rencontrait les élèves alors qu'ils n'avaient que onze ou douze ans, qu'ils étaient petits et encore impressionnés et impressionnables. Et puis on les voyait grandir, mûrir, changer. On les connaissait enfants puis on voyait leur adolescence et leurs crises dues à cette période et enfin on les voyait jeunes adultes, prêts à quitter le cocon de Poudlard pour mener leur vie d'adulte. Elle aurait aimé pouvoir les voir plus souvent, avoir de leurs nouvelles, qu'ils écrivent. Mais généralement, ils oubliaient leurs anciens enseignants et c'était quelque chose de normal, après tout. Ils ne pouvaient pas rester focalisés sur leur passé toute leur vie, ils devaient grandir. Et parfois - même si elle n'avait pas encore eu cette occasion - ils rencontraient les enfants de leurs anciens élèves et Minerva lui avait confié que c'était amusant de retrouver les similitudes entre les parents et leurs enfants. Un autre coté intéressant dans la vie de leurs anciens élèves étaient aussi de savoir qui ils épousaient, surtout si c'était quelqu'un de Poudlard. Cette année, dans la Gazette, elle avait lu les bans de mariage de deux anciens élèves, une Pouffsouffle et un Serdaigle qui avaient été préfets tous les deux et qu'elle avait eut en classe et qui ne pouvaient pas se voir en peinture à l'époque. Elle l'avait montré à tous ses collègues, plus qu'amusée. Elle se demandait bien comment ils avaient pu en arriver là, tous les deux. Enfin, quoi qu'il en soit, apprendre qu'Eliott Warlock s'était orienté vers l’Étude des Moldus n'avait rien de surprenant, c'était déjà son projet lors de sa septième année si elle se rappelait bien. Mais parfois, les élèves n'allaient pas jusqu'au bout de leur choix d'orientation et changeait d'idée. Elle espérait avoir des nouvelles rapidement de ses élèves qui venaient de quitter Poudlard, comme le jeune Théo Nott, Samaël Smith, Jack Maxwell... Pour ne citer que ceux de sa maison. Tout comme elle avait hâte de voir grandir ses premières années, comme la petite Gillian, la timide Marianne ou l'adorable Beth.

- Oh, je vais bien également, nous avons eu une année chargée et animée à Poudlard, comme vous devez le savoir ! répondit-elle avec un sourire.

Entre l'affaire Ana Sorden qui avait couru tout au long de l'année, le voyage en Laponie et l'avalanche qui avait suivie, plus tous les remous dû au départ de Minerva et tous les évènements habituels de l'année... Poudlard n'était jamais tranquille. Et la Gazette du Sorcier et les autres journaux sorciers s'étaient empressés de retranscrire tous les rebondissements de cette année. Et puis des soucis personnels avec Wendell, mais c'était quelque chose qu'elle n'avait évoqué avec personne, ce n'était sûrement pas pour le faire avec un ancien élève.

- J'espère que vous allez mieux ! s'exclama-t-elle avec une sollicitude sincère lorsqu'il lui annonça avoir été hospitalisé quelques temps.

Le serveur s'approcha de leur table et elle commanda une glace à la fraise avec de la poudre de fée. Pas de la poudre de fée au sens de la substance illicite qu'on trouvait dans des endroits peu recommandables, évidemment, mais les paillettes en sucre au goût changeant qui figuraient à la carte de Florian Fortarôme. Elle comprenait les inquiétudes de son ancien élève, elles avaient eu les même lorsque le Professeur McGonagall l'avait contactée pour lui proposer un poste d'enseignante. Elle était fille d'épiciers, avait travaillé comme serveuse et au Ministère et n'avait fait la classe qu'à ses filles, de temps en temps. Sa propre mère se chargeait de cette tâche la plupart du temps. Comment pourrait-t-elle enseigner au collège Poudlard, si renommé ?

- Vous savez Monsieur Warlock, j'ai été pendant des années la sous-directrice du Comité d'Excuses à l'Intention des Moldus, rien ne me prédestinait à l'enseignement. J'avais obtenu un O à mon ASPIC d’Étude des Moldus avec Charity Burbage, qui était enseignante en son temps - elle a été assassinée par Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, la pauvre - et tout comme vous, je m'étais exilée dans le monde moldu pendant quelques années. J'ai laissé ma baguette chez mes parents et j'ai travaillé comme un serveuse dans un petit bar. Je suis rentrée au Ministère quand je suis revenue dans le Monde Magique et j'ai progressé dans le Comité. Je n'aurais jamais pensé que le Professeur McGonagall me contacterait un jour. Je ne sentais pas capable de leur enseigner, après tout, je ne connaissais rien aux enfants ni aux adolescents, mes filles étaient encore très jeunes à l'époque.

Le serveur leur apporta leurs coupes de glaces et Daisy saisit sa cuillère. La glace à la fraise était son péché mignon.

- Pour ce poste, j'ai contacté plusieurs personnes. L'une d'entre elle a le profil parfait : des études adéquates, elle travaille actuellement au Ministère au Comité d'Excuse et commencera au DOM en Janvier. Néanmoins, elle n'est pas mon premier choix. Et vous savez pourquoi ? interrogea-t-elle en prenant une cuillerée de sa glace. Parce que je pense qu'il n'y a rien de mieux qu'un professeur passionné, qui aime sa matière au point que cela en devienne communicatif, qui prenne vraiment plaisir à parler des moldus. Et qui ne voit pas ce poste comme un tremplin dans sa carrière. C'est pour cela que vous êtes mon préféré pour ce poste, Monsieur Warlock, conclut-elle avec un sourire.

Dolly Rogers aimait la culture moldue, c'était un fait. Mais elle avait clairement dit à Daisy que ce poste était un atout de poids sur son CV : Miss Rogers avait toujours été une grande ambitieuse et elle visait clairement la tête du DOM un jour, alors que ce dernier venait à peine de naître. Alors qu'Eliott était un passionné, un amoureux des moldus, comme elle. Il l'avait montré dans ses cours, lorsqu'il était encore à Poudlard et c'était un enseignant comme cela qu'elle voulait pour ses élèves. Même si au premier abord, ce n'était pas le candidat le plus "académique". A ses yeux, c'était le meilleur choix.

- Honnêtement, Monsieur Warlock, je pense que personne n'est jamais prêt à devenir professeur, même ceux qui se prédestinaient à cette voie. Se retrouver devant une classe remplie d'adolescents, c'est... Effrayant. Je pense que c'est le terme. Vous n'êtes pas sans savoir comment des élèves peuvent traiter un enseignant ! ajouta-t-elle avec malice. Néanmoins, croyez-moi, il n'y a rien de plus gratifiant que de voir des élèves - surtout ceux qui reviennent de loin ou qui n'étaient pas prédestinés à ça - se passionner pour votre matière.

Elle avala une cuillerée de sa glace, songeuse. La petite Kathrina Keller, par exemple. Quand on voyait son frère jumeau, on ne s'attendait pas à ce qu'elle aime l’étude des Moldus. Et pourtant, Daisy avait bien vu tout au long de l'année qu'elle était passionnée. Elle n'avait certes pas la matière la plus importante du cursus offert par Poudlard - combien de fois avait-elle entendu dire que ses cours ne servaient à rien - mais elle estimait qu'il n'y avait pas plus belle récompense de voir ses élèves se passionner pour les moldus ou même de reconnaître leur mérite dans certains domaines. Elle avait l'impression d'ouvrir leurs esprits, de les rendre plus tolérant, plus curieux de ce monde voisin, si proche et pourtant si éloigné.

- Évidemment, vous n'êtes pas obligé de me donner une réponse tout de suite. Et le Professeur Adamson aura la décision finale, mais j'aimerais vraiment que vous y réfléchissiez. Seriez-vous prêt à donner quatre mois de votre vie pour qu'un enfant issu d'une famille Sang-Pur se découvre une passion pour ce monde si longtemps condamné par ses propres pairs ? interrogea-t-elle, un sourire entendu aux lèvres.

Parce qu'elle pouvait certes parler de Kathrina Keller, mais Eliott Warlock n'était pas non plus celui qui venait à l'esprit quand on parlait de passionnés des moldus. Et c'était ces élèves les plus surprenants qui étaient ses plus grandes réussites, Daisy n'avait jamais douté de cela.


   
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Les amoureux des moldus [Eliott] Icon_minitimeDim 22 Sep 2013 - 21:31
Eliott hocha la tête quand le professeur Mason lui répondit qu'ils avaient eu une année assez chargée à Poudlard. Entre la Gazette et les quelques lettres qu'il échangeait avec Paige, il avait été bien renseigné sur le sujet. Il avait évidemment entendu parler de l'affaire Sorden, du voyage en Laponie, de la course à la direction...L'année avait dû être mouvementée en effet. Il ne savait même pas comment les professeurs avaient réussi à gérer tout ça. Découvrir qu'une nouvelle collègue était en fait une mardolienne qui n'hésitait pas à mettre la vie de dizaines d'élèves en danger pour arriver à ses fins, cela devait faire un sacré choc.

Le serveur s'approcha pour prendre leur commande et il opta pour une glace à la vanille, qu'il entama tout en écoutant le récit de son ancienne enseignante. Pendant ses années à Poudlard, les premières en tout cas, il ne s'était jamais demandé comment on se retrouvait Professeur d'Etude des Moldus. A l'époque il avait déjà du mal, comme tout élève de douze ans normalement constitué, à reconnaitre que ses professeurs étaient des personnes comme les autres, qui avaient une vie en dehors des cours, alors de là à s'interroger sur leur parcours professionnel...La question l'avait toutefois effleuré au cours de sa septième année. Alors qu'il était de plus en plus décidé à poursuivre dans l'étude des Moldus, il s'était demandé quel genre d'études son enseignante avait pu faire avant de devenir professeur, mais il ne lui avait jamais posé la question. Maintenant qu'il savait qu'elle avait eu un début de parcours assez similaire au sien, il regrettait de ne pas l'avoir fait.

"J'ai peur d'avoir été un peu plus extrême..." intervint-il, un peu hésitant, quand elle lui expliqua avoir laissé sa baguette chez ses parents pendant un temps.

En théorie, lui aussi avait laissé sa baguette chez ses parents, en deux morceaux sur la table de la salle à manger. Elle avait dû être réduite en cendres ou oubliée dans un tiroir à l'heure qu'il était. Encore quelque chose qui faisait de lui un assez mauvais candidat au poste de Professeur à Poudlard. C'était une école de magie, on était censé pouvoir y faire de la magie. Tout le monde avait une baguette, le château tout entier était conçu pour accueillir des sorciers et il devait y avoir des tas de choses nécessitant une baguette magique...Quoique, il avait beau cherché, il ne voyait pas. Pourtant il se rappelait clairement qu'à l'époque où il était encore à l'école, sa baguette lui paraissait indispensable. Il se sentait démunis dès qu'il l'oubliait sur sa table de chevet -ce qui arrivait souvent- et avait tendance à l'utiliser un peu trop souvent, au mépris du règlement qui interdisait la magie dans les couloirs. Aujourd'hui ça ne lui manquait plus du tôt. Ça lui avait fait bizarre au début, évidement, mais il vivait complètement dans le monde moldu à présent, il n'avait plus besoin d'une baguette.

Il se demandait si, comme le Professeur Mason, il reviendrait vers le monde magique lui aussi. Est-ce qu'un jour il entrerait au Ministère, pourquoi pas au DOM ? Il n'en savait trop rien, et ne pas savoir lui allait très bien. Tout ce qu'il savait c'était qu'il était curieux et qu'il se lassait vite, trop vite pour faire le même métier toute sa vie. Il changerait certainement, il ne savait pas quand et il ne savait pas pourquoi, il verrait bien. Il s'arracha à ses réflexions pour reporter son attention sur le professeur Mason, qui mentionnait une autre personne qu'elle avait contactée pour le poste, qui avait toutes les qualifications requises, mais qui ne voyait cette offre que comme un tremplin pour sa carrière. C'était bien un travers qu'on ne pouvait pas lui reprocher. Il rit doucement quand elle poursuivit en affirmant qu'il savait bien comment certains élèves pouvaient traiter leurs enseignants, il était plutôt bien renseigné sur la question, en effet. Elle termina en admettant que c'était effrayant de se retrouver face à une classe d'adolescent -il l'imaginait sans trop de mal- mais qu'il n'y avait rien de plus gratifiant que de voir des élèves se passionner pour la matière qu'on enseignait. Il voulait bien le croire, mais pour pouvoir passionner quelqu'un il fallait savoir comment aborder le sujet, comment présenter les choses, comment les rendre intéressantes, et il ne savait rien de tout ça.

"C'est vraiment gentil, et c'est assez tentant, mais..." commença-t-il avant de marquer une pause.

Le poste l'intéressait, c'était un fait. Plus le Professeur Mason en parlait plus il avait envie d'accepter. Il avait envie de tenter le coup, pour essayer, pour découvrir, mais la petite partie raisonnable de son cerveau lui rappelait qu'il s'agissait d'un poste sur quatre mois. Il ne pouvait pas accepter juste pour "tenter le coup", s'il s'engageait il avait intérêt à être un minimum doué, et il avait peur de ne pas y arriver du tout, d'être complètement à côté de la plaque. Il cherchait une façon de formuler ses réticences quand son enseignante prit de nouveau la parole, comme si elle avait lu dans ses pensées, pour lui assurer qu'il n'était pas obligé de répondre tout de suie.

-Seriez-vous prêt à donner quatre mois de votre vie pour qu'un enfant issu d'une famille Sang-Pur se découvre une passion pour ce monde si longtemps condamné par ses propres pairs ? l'interrogea-t-elle avec un sourire entendu.

C'était vil. Elle le renvoyait clairement à sa propre expérience et cela ne pouvait que le forcer à accepter. Il avait toujours été conscient qu'il devait beaucoup au Professeur Mason, il ne serait peut-être pas là où il en était aujourd'hui si elle n'avait pas été là. Il aurait probablement découvert le monde moldu autrement, par ses discussions avec Jensen ou d'autres camarades notamment, mais pas de la même façon. Non seulement elle lui avait fait découvrir un monde dont il ignorait tout, mais en plus elle l'avait toujours encouragé à poursuivre dans ce domaine. Ses parents n'avaient jamais approuvé ses choix d'orientation -et ce n'était rien de le dire- mais son enseignante l'avait soutenu.

"C'est assez Serpentard comme technique, fit-il remarquer avec un sourire. Il n'avait pas pu s'en empêcher, ce n'était peut-être plus le cas aujourd'hui mais il avait été à Poudlard a une époque où les rivalités entre les maisons étaient encore bien présente. Mais efficace. Je veux bien essayer..."

Il retint de justesse le "mais" qui menaçait de franchir ses lèvres. Parce qu'il y avait toujours ce "mais", qu'il ne parvenait pas à oublier.


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Daisy Mason
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Les amoureux des moldus [Eliott] Icon_minitimeDim 3 Nov 2013 - 22:56
Daisy adressa un regard intrigué à son ancien élève quand il affirma avoir été un peu plus extrême quand au traitement de sa baguette lors de son immersion chez les moldus. Elle-même avait fait le choix de l'abandonner chez ses parents dans un tiroir fermé afin de ne pas être tentée en cas de difficultés de s'en servir "juste une fois". Elle voulait vivre complètement chez les moldus, sans la moindre trace de magie, sans rien du tout qui touche à son monde natal. C'était le seul moyen à ses yeux pour vivre complètement sa passion. Oh, certes, cela n'avait pas été facile. Mais elle était fière d'avoir pu vivre l'expérience jusqu'au bout, de s'être débrouillée sans magie, d'avoir trouvé un travail et avoir fait son quotidien sans sa baguette magique. Elle aimait même se dire qu'elle n'était pas dépendante de ses pouvoirs même si elle avait repris de mauvaises habitudes en revenant vivre dans le monde magique, même si sa maison se situait dans un quartier complètement moldu. Leur maison était raccordée au réseau électrique et ils avaient même une télé qu'ils n'utilisaient que rarement parce que ça perturbait Wendell, ces images dedans. Mais les filles avaient été élevées dans un parfait mélange de culture sorcière et de culture moldue, baignées dans les deux monde, voyant de la magie à la maison et fréquentant une école moldue et le monde magique d'un autre coté. Daisy avait des voisins moldus qui savaient qu'elle était enseignante et elle les voyait quand elle rentrait. Elle s'épanouissait dans ce mélange de culture et estimait que ses enfants avaient reçu une ouverture d'esprit suffisante pour vivre dans les deux mondes en harmonie. Pourquoi le reste de leur société ne pouvait pas faire de même ? Daisy était régulièrement atterrée par les positions anti-moldus de certaines personnes. C'était vraiment incompréhensible.

- Un peu plus extrême... ? interrogea-t-elle avec un sourire encourageant.

Elle voulait bien croire qu'il avait été un peu plus difficile pour le fils de John Warlock de choisir de s'orienter vers les moldus, il lui avait très bien notifié lorsqu'il était encore en septième année que ses parents n'étaient pas très pour son orientation vers l’Étude des Moldus. Elle leur avait écrit avec la permission de Chloé il y a des années, un peu avant les ASPICS, pour leur expliquer que leur fils était vraiment doué dans cette matière et que c'était visiblement sa voie et que s'il voulait s'orienter dans cela, il réussirait sans aucun doute. Surtout qu'après la guerre, c'était devenue une voie assez porteuse et même si elle avait mis un peu de temps à décoller, les emplois pullulaient dans cette voie avec l'ouverture du DOM et elle n'hésitait pas à distribuer des brochures à ses élèves talentueux : il y avait des postes très intéressants à saisir et ceux qui s'étaient orientés dans cette voie étaient presque sûrs de trouver du travail, désormais. Elle avait bien spécificié ça dans sa lettre à John Warlock et ce dernier lui avait répondu de manière très polie qu'il s'entretiendrait avec son fils à ce sujet mais Daisy doutait un peu qu'il l'ait fait, même si elle ne doutait pas de sa bonne foi. Elle observa son ancien élève lui répondre que c'était tentant, avant d'ajouter un mais. Il y avait toujours un mais, Daisy le savait. Mais en demandant à le rencontrer, elle était sûre de son choix et l'était encore.

- Quel métier pensiez-vous exercer en vous lançant dans vos études supérieures, Monsieur Warlock ? interrogea Daisy avec un sourire encourageant. J'avais parlé des débouchés dans mon courrier à vos parents lors de votre septième année mais ils n'ont pas eu l'air très convaincus...

Cela n'avait rien de surprenant en soi, mais tout de même. Même si John Warlock était le dirigeant du SPAM, il pouvait bien comprendre que ses enfants n'étaient pas des copies de lui-même et avaient peut-être des envies différentes, non ? Ou était-elle encore trop Poufsouffle pour son propre bien ? Enfin, dans un sens, si elle se mettait à la place de John Warlock, elle pouvait comprendre certaines de ses réticences : si Jane, Beth ou Wendy avaient des positions anti-moldues, elle le prendrait sûrement mal et ne comprendrait pas où l'éducation de ses enfants avait échouée pour qu'elles aient de telles positions alors qu'elles avaient toujours été élevées dans une optique de tolérance et d'amitié envers les moldus. Elle n'abandonna pas son sourire lorsque Monsieur Warlock lui affirma que sa technique pour le convaincre était vile et Serpentard.

- Je suis une authentique Poufsouffle, Monsieur Warlock, garantie par le Choixpeau !

Ce dernier n'avait pas hésité lors de sa Répartition et elle avait toujours eu à cœur de défendre les valeurs de sa maison, principe qui s'était accentué lors de sa nomination en tant que Directrice de Poufsouffle. Mais elle devait avouer qu'elle avait fait exprès de renvoyer son ancien élève à sa propre situation pour lui présenter les choses sous un angle différent. Ce n'était pas de la vilénie. C'était un argument, voilà tout. Poufsouffle ne signifiait pas incapable d'influer sur les gens, même si la plupart des personnes avaient tendance à oublier qu'ils n'étaient pas les élèves qui ne pouvaient pas être répartis dans les autres maisons. Ses élèves l'avaient fièrement prouvé cette année en remportant la Coupe des Quatre Maisons et la Coupe de Quidditch ! Elle n'avait jamais été aussi fière d'eux qu'au banquet de fin d'année de cette année là, quand les couleurs de Poufsouffle avait recouvertes la Grande Salle.

- Je peux comprendre vos inquiétudes, Monsieur Warlock, mais n'ayez crainte : mon but n'est pas de vous mettre en difficulté : mes programmes et mes cours sont déjà faits et rédigés, ils ont changé en grande partie l'année dernière et je garde à peu près les même cette année. Vous n'avez qu'à les dispenser avec le cœur, précisa-t-elle en souriant. Vous aurez à faire les évaluations en revanche et les corriger mais je peux vous aider dans cette tâche, il suffira de m'envoyer un hibou et je pourrais passer pour vous aider tous les soirs s'il le faut. Évidemment, vous avez encore le temps de réfléchir et de refuser, et Margot, pardon, le Professeur Adamson aura également son mot à dire.

Mais elle ne doutait pas que Margot comprendrait très vite que le jeune Warlock était le candidat idéal, même si un peu atypique certes, pour ce poste. Il avait les études et les diplômes nécessaires et surtout la passion qu'il fallait à tout enseignant pour intéresser ses élèves.

- Il y aura également toutes les tâches qui incombent aux enseignants de Poudlard : les rondes dans les couloirs le soir, les réunions pédagogiques, les sanctions et l'accompagnement des élèves. Mais je sais que mes collègues - et moi-même - seront là pour vous soutenir. Vous ne serez pas le seul débutant, si vous acceptez bien sûr, dans l'équipe. Nous avons un grand renouvellement cette année et si ce que j'entends est vrai, il y a aura un certain rajeunissement de l'équipe pédagogique.

Avec l'enfermement d'Ana - une excellente chose -, le départ de Crispin et de Samuel... L'équipe enseignante allait considérablement changer de visage, surtout que Margot allait remplacer Minerva... Mais Daisy savait qu'ils allaient retomber sur leurs pieds, Poudlard rebondissait toujours, quoi qu'il arrive.

- Contrairement aux moldus, expliqua jovialement Daisy, il n'y a pas d'école pour devenir professeur de magie, nous apprenons donc tous sur le tas. L'équipe pédagogique est très solidaire, affirma Daisy avec beaucoup de conviction et un peu de naïveté. Vous ne serez donc pas seul. Et puis mes collègues, vos anciens enseignants, vous soutiendront, je ne doute pas de cela ! Vous serez le seul de votre promotion, en revanche, je ne sais pas ce que font vos anciens camarades dans la vie désormais...

Ils avaient rarement des nouvelles de leurs anciens élèves et Daisy le déplorait fortement, elle adorait savoir ce qu'ils étaient devenus. Elle s'attachait à tous ses élèves de manière différente et adorait savoir ce qu'ils faisaient de leur vie d'adulte, elle trépignait d'impatience quand certains lui envoyait une lettre, surtout quand c'était d'anciens Poufsouffle dont elle était encore plus proche étant donné qu'elle les avait accompagné durant sept années de leurs vies.

- Vous pourrez bien évidemment loger dans mes appartements, afin de vivre à Poudlard pendant ces quatre mois ! expliqua-t-elle. Ils ne sont pas très grands mais suffisants pour une personne. Contrairement à certains collègues, je vis encore en dehors de l'école, je n'ai pas emménagé complètement à Poudlard, je n'y suis que mes soirs de garde. Ce n'est pas très équipé mais assez confortable !


   
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Les amoureux des moldus [Eliott] Icon_minitimeDim 29 Déc 2013 - 22:13
Extrême c'était le mot oui. La plupart des sorciers accordaient énormément d'importance à leur baguette, ce qui était plutôt logique quand on y pensait, c'était par cet objet que passait la plupart des actes de magie. Lui-même n'aurait jamais pensé être capable de vivre sans sa baguette, il n'avait jamais voulu s'en séparé, il l'avait juste fait. Sans aucune préméditation, sans même aucune réflexion, il l'avait brisé en deux morceaux. Il avait assumé face à son père -il aurait été hors de question de perdre la face- mais avait rapidement regretté cet acte de folie. Il s'était vite rendu compte qu'il était parfaitement incapable de vivre sans baguette. Pourtant, en théorie il était parfaitement apte à vivre comme un moldu, il avait fait des études pour ça, mais en pratique c'était bien différent. Il était à peu près certain que s'il avait pu il se serait dépêché de récupérer sa baguette, mais il n'avait pas eu cette possibilité, et il avait bien dû s'adapter. Aujourd'hui il était heureux d'avoir agi si impulsivement, sans ça il n'aurait jamais réussi à se passer de la magie.

"Je n'ai plus de baguette, du tout, commença-t-il, un peu hésitant. Elle s'est cassée. Je l'ai cassé, en fait."

Il estima que le simple fait qu'il ne l'ait pas remplacé suffisait à faire comprendre qu'il avait agi de façon parfaitement intentionnelle. Alors qu'il faisait part de ses réticences avec un "mais..." plein de doutes, le professeur Mason lui demanda quel métier il pensait exercer lorsqu'il s'était lancé dans l'étude des moldus après ses ASPIC. La réponse était simple, il avait dix-sept ans, il ne pensait pas. Il aimait l'étude des moldus, alors il avait décidé d'étudier cette matière. S’il avait été musicien il serait probablement parti jouer de la guitare dans le métro –heureusement sa mère l’avait dégouté de la pratique de la musique avec les leçons de piano qu’elle lui avait imposées lorsqu’il était enfant.

"Je ne...n'avais pas vraiment d'idée précise."

Il n'avait pas d'idée du tout, en fait. Peut-être que s'il avait présenté un projet professionnel plus concret que "je vais étudier comment vivent les moldus" à ses parents, ils auraient été plus réceptifs. Ou peut-être pas. Parce que visiblement son ancienne enseignante l'avait fait, elle avait écrit à ses parents, elle leur avait parlé des débouchées qu'offraient de telles études. Eliott n'avait jamais entendu parler de cette lettre jusqu'à aujourd'hui. Il était en colère contre son père, de lui avoir caché cette lettre, mais il était surtout désolé pour le Professeur Mason, qui n'avait pas dû recevoir une réponse très aimable, voire pas de réponse du tout.

"J'aurais aimé la lire..." soupira-t-il avec une pensée peu charitable à l'égard de son père.

Il sourit en entendant son ancienne enseignante affirmer son appartenance à la maison d'Helga Poufsouffle. Il n'en doutait pas, non seulement les élèves étaient répartis en fonction de leur caractère, mais en plus il était persuadé que le fait de passer sept ans avec un certain type de personnes influençait beaucoup. Il ne serait sans doute pas le même aujourd'hui s'il avait été envoyé à Serpentard ou à Serdaigle -de toute façon il n'aurait sans doute pas survécu longtemps chez les bleus, ses camarades l'auraient probablement assassinés, il était trop bruyant.

Il fut un peu rassuré d'entendre le professeur Mason lui expliquer que les cours étaient déjà préparé, il n'aurait qu'à suivre son programme. Il n'aurait qu'à se charger des évaluation, mais elle se proposait de l'aider sur ce point -une vraie Poufsouffle, effectivement. Ça n'avait pas l'air si dure que ça, présenté de cette façon. Elle poursuivit en lui rappelant les autres tâches qui incombaient aux enseignants de Poudlard, notamment faire respecter le règlement -c'était assez ironique, lui-même ne l'ayant jamais vraiment respecté. Il se garda d'émettre quelques réserves quand elle évoqua le soutient que lui témoignerait ses anciens enseignants. Il ne doutait pas de la capacité de la plupart de ses anciens professeurs à se montrer solidaires mais il imaginait mal le Professeur Harris l'accueillir à bras ouverts.

Savoir qu'il ne serait pas le seul nouveau, dans l'hypothèse où il aurait le poste, était un peu rassurant. Et puis, il connaissait déjà William. Il ne l'avait pas revu depuis qu'ils s'étaient croisés dans un commissariat moldu, et espérait qu'il travaillait toujours à Poudlard, ce serait au moins un visage familier qu'il n'avait pas l'habitude d'appeler "Professeur".

"J'ai des nouvelles de quelques-uns d'entre eux, répondit-il quand le professeur Mason déplora le fait de n'avoir aucune nouvelle des autres élèves de la promotion d'Eliott. Oh, je pense que je ne resterai à Poudlard que mes soirs de gardes moi aussi, poursuivit-il avant de réaliser qu'il parlait déjà comme si l'avait accepté la proposition de son ancienne enseignante. Je crois que je me suis trahi, reprit-il avec un sourire. Je veux bien essayer. C'est d'accord."

Et cette fois-ci il n'ajouta aucun "mais" et se contenta d'un sourire qu'il voulait confiant. Ils passèrent un moment à discuter du programme, du déroulement des cours, mais aussi du devenir de certains de ses anciens camarades, ou de certains enseignants qu'ils retrouveraient peut-être en Septembre. Il avait beau en parler comme quelque chose de concret, tout ça lui semblait un peu surréaliste, et surtout très lointain. C'était comme s'il parlait d'une vie futur, dans lequel il serait peut-être professeur, et non d'un poste qu'il pourrait prendre dans moins d'un mois.  

RP Terminé


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