L'heure de la vengeance [Dalnox-Hayden]

MétamorphomageMoldu Messages : 2380	Jeu 13 Juin 2013 - 20:00 Richard Dalnox - 32 ans Directeur du Département de la Justice Magique Lundi 5 Juin 2007 Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et Richard en sortit en quelques grandes enjambées. Il se dirigea d’un pas vif vers son bureau, traversant les longs couloirs du ministère d’une démarche assurée. Son visage fermé et son expression neutre cachaient en réalité une colère froide qui l’habitait depuis la veille. Hier matin, alors il avait désespérément cherché une partie du Dossier M qu’il avait ramené chez lui vendredi soir, mais n’avait pu mettre la main dessus. Il avait utilisé un accio, sans succès, avait ordonné à ses elfes de maison de se mettre à la recherche du dossier, en vain. Il avait disparu. Dépité, et angoissé à l’idée que ces précieux documents ne tombent entre les mains de personnes mal intentionnées, il avait craint un vol et interrogé ses elfes. Il était sorti samedi soir, une réunion du parti qu’il n’aurait pas pu louper, tout le monde l’y attendait, c’était le seul moment où il s’était absenté. Il avait demandé à ses elfes s’ils avaient laissé entrer quelqu’un pendant ses quelques heures et son sang s’était glacé à l’entente de la réponse. Ana Sorden. Il était entré dans une rage folle, s’emportant contre le pauvre Tiky qui ne se doutait pas de ce qui se tramait entre son maitre et la vénéneuse arithmancienne. Cela faisait quelques temps déjà que Richard n’éprouvait plus à l’égard d’Ana qu’un désir de vengeance, mais il faisait comme s’il ne savait rien. Il continuait de la voir et essayait d’oublier l’odieuse trahison dont elle s’était rendue coupable le temps de leur rendez-vous. Elle se croyait maline, mais la politique lui avait appris à mentir et il comptait bien l’avoir à son propre jeu. Il savait qu’Ana était loin d’être innocente. Il avait fermé les yeux sur ses façons de faire peu orthodoxes, aveuglé par la passion qui les liait, mais il ne pouvait plus les ignorer désormais. Il y avait cette petite, Blackbonnes, qui l’accusait de véritables horreurs. Mais le plus horrible, c’était que Richard avait à peine été surpris. Ses Aurors lui avait rapporté un récit terrifiant, Ana Sorden, manipulant une enfant de quatorze ans, la forçant à brûler une ferme, tuant ainsi une autre petite fille, et il n’avait pas été surpris. Et il commençait à croire qu’Ana n’était pas simplement une monstrueuse manipulatrice avide de pouvoir, elle était également une mardolienne, sinon pourquoi lui voler le dossier M ? Cette femme était un vrai poison, et il ne devait en aucune façon être lié à elle. Pour ça il était déjà trop tard, il l’avait soutenu publiquement, mais il pouvait encore se détacher d’elle. Ana tomberait seule, et il serait l’instrument de sa chute. Toutefois, avant de confier à ses Aurors qu’il soupçonnait la belle américaine d’être une mardolienne, il devait s’assurer que son dossier avait bien été volé. Il poussa les portes de son bureau, après avoir salué sa secrétaire, assise derrière le sien et visiblement occupée à faire un peu de rangement. Richard tira sa baguette de sa poche, ferma les portes de son bureau, et déverrouilla l’un des tiroirs d’un informulé avant de murmurer « Accio Dossier M ». Le tiroir en question s’ouvrit brusquement et quelques feuilles s’envolèrent pour atterrir entre ses mains. La partie qu’il avait emportée vendredi manquait. C’était un sous-dossier concernant un employé de Gringotts suspecté d’être un mardolien, et il avait beau feuilleter les pages encore et encore, aucune trace de cette partie-là. Il avait cru un instant qu’il avait rêvé, qu’il n’avait jamais emporté de travail chez lui, et il se demandait s’il n’aurait pas préféré ça. Valait-il mieux perdre la raison ou devoir admettre que la femme qu’il avait aimée en était complètement dépourvue ? A mesure que l’hypothèse du vol se concrétisait dans son esprit, Richard sentit sa colère se muer en une rage glaciale. Ana Sorden allait enfin payer le prix de tous ses crimes. Il rangea soigneusement le dossier à sa place, et verrouilla bien el tiroir. Son bureau était évidemment protégé par des dizaines de sortilèges pour éviter toute entrée par effraction mais visiblement ce n’était pas suffisant, puisque c’était également le cas de son appartement et que celui-ci avait été cambriolé. Il sortit du bureau et se tourna vers sa secrétaire. « Annulez mes rendez-vous de la matinée. » Sans un mot de plus, il se dirigea à grands pas vers le quartier général des aurors, saluant poliment les quelques avocats et employés du département qui croisèrent son chemin. Le bureau des aurors était un endroit bruyant et animé mais au moment où Richard s’avança dans les allées qui séparait les rangées de box, le silence se fit progressivement. Il salua tout le monde d’un signe de tête, cherchant des yeux un des Aurors qu’il avait mis sur le dossier M. Meyer et Finnigan était absent, sans doute sur le terrain, son regard se posa alors sur Hayden McNeil, qui n’avait pas l’air bien occupé. « Auror McNeil, j’aimerais m’entretenir avec vous. Le plus rapidement possible, ajouta-t-il. Une façon courtoise de dire « tout de suite ». La salle de réunion est-elle libre ? » On lui répondit que oui et il se dirigea vers l’une des salle de réunion du quartier des Aurors. Ce lieu serait parfait, la pièce était sécurisé, et surtout insonorisée. Dès qu’il fut seul avec McNeil, Richard verrouilla la porte et s’assit autours de la longue table, faisant signe à l’Auror de s’asseoir en face de lui. « Comment allez-vous ? demanda-t-il par pure politesse avant d’enchainer rapidement avec ce qui l’intéressait vraiment. J’ai une mission importante à vous confier mais j’aimerais avant tout m’assurer de votre entière…discrétion. Je n’ai besoin que de peu de personnes sur cette opération, n'en parlez qu'à vos collègue du dossier M...pour le moment, précisa-t-il, au cas où le message ne serait pas passé. Cela vous convient-il ? » Même s’il était certain de ne pas se tromper, Richard ne se basait que sur des soupçons, inutile de mettre tout le bureau des aurors au parfum. Si elle n’aboutissait à rien on s’empresserait de dire qu’il était paranoïaque, qu’il accusait les gens sans certitudes, qu’il se servait de sa position pour régler des affaires personnelles. Et ses adversaires n’attendaient que ça, qu’il échoue. Trop peu, pas assez expérimenté, il en avait essuyé des reproches, mais jamais il n’avait donné à qui que ce soit des raisons de se plaindre, et il avait l’intention de continuer ainsi. Il devait avoir une confiance absolue en celui à qui il allait confier ses soupçons. Il ne mettrait que les aurors du Dossier M au courant au début, il attendrait que ses soupçons soient confirmé pour alerter tout le bureau. Et quand il le ferait, il serait le héros et Ana Sorden la méchante sorcière. Les choses reprenaient leur place.

MétamorphomageMoldu Messages : 2380	Mar 25 Juin 2013 - 1:22 Hayden McNeil, 44 ans, Auror. Hayden s’ennuyait profondément. Il jeta un coup d’œil à l’horloge murale, avant de reporter son attention sur le dossier qu’il avait devant les yeux, et qu’il connaissait par cœur, pour l’avoir parcouru plusieurs fois et pour avoir déjà eu affaire à de nombreux cas semblables. Un trafiquant de Mandragore, encore, comme beaucoup d’autres, qui avait fait de l’allée des embrumes son lieu de vente et n’hésitait pas employer la force. Il suffirait d’une intervention pour l’arrêter, pas plus, et Hayden devait s’y rendre demain. En attendant, il patientait sagement au bureau, jouait son rôle de collègue poli, d’employé efficace, d’Auror compétant. Intérieurement, il cogitait. Il avait rapporté à Mardol les aveux de la petite Emma Blackbonnes au sujet d’Ana Sorden, qui avaient secoué le BDA. Et depuis, rien. Il avait exécuté les ordres de Mardol sans se poser de questions, il avait fait ce qu’il savait faire de mieux : agir dans l’ombre, pour mieux briller à la lumière. Pour la plus grande partie de la population sorcière, pour le Ministère, pour sa femme, pour ses enfants, il était Hayden McNeil, Auror émérite, homme souriant, poli, respectueux. Sous cette couverture, il était Hayden McNeil, Mardolien de son état, dont le plus grand souhait était de voir tomber le secret magique, par le biais de moyens légaux… ou non. Il avait été affilié la filature d’Ana, et avait averti Mardol de ça, qui lui avait clairement demandé de ne pas cacher le moindre fait ou geste de la belle Américaine à ses supérieurs, et de leur rapporter la moindre chose qui pouvait lui paraître suspecte – agir donc comme s’il était un parfait Auror, en somme. Bien que perplexe, Hayden avait exécuté ses ordres sans trop de poser de questions – il valait mieux ne pas en poser, avec Mardol, et se contenter uniquement des éléments d’informations qu’il donnait. Alors, Hayden avait suivi Ana, discrètement, pour ne pas se faire repérer par cette femme qu’il pensait être obnubilée par elle-même. Une belle femme, cette Ana, la beauté américaine, sans doute. Oh, Eileen n’avait rien à lui envier, évidemment ! Il constatait seulement. Mais pas uniquement belle, intelligent aussi, rusée. Le défaut que lui trouvait Hayden, c’était son ambition parfois démesurée. Et l’ambition, il pouvait en parler, lui-même ex-Serpentard, dont ce trait de caractère avait toujours été salué par ses parents. Enfin, ce n’était que sa propre opinion, qu’il s’était bien garder de révéler au monde entier. Il préférait nettement ne pas trop en dire, plutôt que de s’épancher en déclarations, qui pouvaient se retourner contre lui à tout moment. Parce qu’Hayden était un homme prudent, surtout depuis qu’il jouait l’agent double, entre les Mardoliens et les Aurors. Cela ne l’empêchait pas de se montrer enjoué, en public, ou chez lui, mais il faisait toujours attention à ce qu’il disait – on ne savait jamais. Il fut tiré de ses pensées par Richard Dalnox, qui se tenait devant lui. Il se leva à son tour, adoptant immédiatement un visage sérieux. « Oui, elle est libre. » confirma-t-il avant de suivre le Directeur du Département de la Justice Magique dans la salle de réunion. Une fois à l’intérieur, il posa un regard interrogatif sur l’homme en face de lui, qui commença par lui demander – par simple politesse, sans aucun doute – comme il allait. Ne prenant pas la peine de répondre, puisqu’il enchaîna tout aussi rapidement, Hayden resta silencieux, les sourcils légèrement froncés. Une mission dont le maître-mot était discrétion, où il ne devait en parler à personne ? Il resta impassible, resta concentré. « Oui cela me convient, je saurai me montrer discret, vous pouvez me faire confiance. » déclara-t-il avec sérieux. « Vous pouvez me faire confiance ». Encore une promesse qu’il bafouera, sous peu. Il ne les comptait plus, les promesses qu’il n’avait pas honorées. Il avait brisé son serment qu’il avait fait en entrant chez les Aurors, puis avait continué, jour après jour, mission après mission, à tenir informer Mardol des agissements des Aurors – voir du département entier de la Justice Magique, lorsqu’il le pouvait. Or, cela était formellement interdit, bien évidemment. Parfois, lorsqu’il y pensait, il s’en voulait. Mais bien souvent, il retrouvait ses esprits. Il se battait pour ses idéaux, pour un monde qu’il désirait avoir. Certes, il usait de la force. Mais n’était-ce pas la seule solution, au final ? Ils étaient bien sympathiques, les hommes politiques, avec leurs beaux discours, leurs belles promesses ! Et c’était la triste vérité, mais tous les moyens étaient bons, pour parvenir à son idéal.

MétamorphomageMoldu Messages : 2380	Mer 26 Juin 2013 - 12:56 Richard Dalnox - 32 ans Directeur du Département de la Justice Magique Richard hocha la tête avec satisfaction quand McNeil lui assura qu'il pouvait compter sur sa discrétion. C'était mieux ainsi pour le moment. A la seconde où il verrait ses soupçons confirmés, Richard n'hésiterait pas à mettre tous le service au courant et à médiatiser l'affaire au maximum. Ana aimait être sous le feu des projecteurs, il allait lui offrir une fin digne des plus grandes célébrités. Elle l'avait bien mérité. Ce serait sans doute un des plus jolis coups de sa carrière. Arrêter une mardolienne infiltré à Poudlard. Qui oserait encore dire qu'il était trop jeune, qui critiquerait son manque d'expérience après ça ? Et, outre le coté professionnel, il se réjouissait de pouvoir humilier publiquement Ana. Son amante lui avait infligé la pire des déceptions, elle avait voulu se jouer de lui alors qu'il l'aimait, elle connaitrait la plus grande des trahisons. Mais il y avait encore à faire avant de pouvoir admirer le beau visage d'Ana à travers les barreaux d'une prison. "J'ai un nouveau suspect dans le dossier M." C'était quelque chose qu'il avait déjà dit plusieurs fois. Même si c'était souvent les aurors qui se chargeait de dénicher les suspects, il arrivait de temps à autre à Richard de leur soumettre un nom, quelqu'un qu'il trouvait louche, un autre fonctionnaire haut-placé qu'il jugeait trop lisse, trop discret ou pas assez. Il s'impliquait réellement dans ce dossier et il était hors de questions qu'il se contente d'en suivre les avancées, il tenait à y participer. De loin, il n'était certainement pas un homme de terrain, mais participer tout de même. Néanmoins, il ne s'adressait jamais à un seul de ses aurors, quand il avait des informations à divulguer ou des questions à poser, il réunissait tous ceux qui travaillaient sur le dossier M. Jugeant que McNeil devait se poser des questions, Richard se décida enfin à lui donner le reste des informations. "Ana Sorden." Richard fit une pause de quelques secondes, laissant un silence froid planer quelques instants et ne quitta pas son interlocuteur des yeux, guettant la moindre de ses réactions. Il y avait peu de chances qu'un Auror trahisse la moindre émotion, ils étaient formés à des interrogatoires bien plus corsés, mais on ne perdait jamais rien à se montrer un peu observateur. "Une partie du dossier M m'a été dérobé, et je pense que la voleuse n'est autre qu'Ana Sorden." Inutile de préciser que le vol avait eu lieu dans ses appartements et que ses elfes avaient laissé entrer Ana parce qu’ils la connaissaient bien. Hayden était probablement au courant de sa relation avec l'arithmancienne, la presse à scandales s'était jetée dessus, mais en bon employé il ne poserait pas de questions. Il se fichait que l'on enquête sur le vol en particulier, la partie du dossier qui avait disparu n'avait pas une si grande importance. Il voulait seulement que ses aurors trouvent tout ce qui pourrait relier Ana aux mardoliens. N'importe quel indice serait bon à prendre, et dès qu'il aurait assez de carte en mains, il dévoilerait son jeu et abattrait la reine de cœur. Elle était bien idiote de penser qu'elle était celle qui possédait le plus d'atouts. "Continuer de la filer, mais plus seulement comme suspect dans l'affaire de la ferme de Pré-au-lard. Désormais vous et les Aurors du dossier M vous allez la filer comme une potentielle Mardolienne, tout ce que vous trouverez qui pourrait là relier à eux sera bon à prendre. Tout." Satisfait, Richard se recula contre le dossier de sa chaise et évalua son interlocuteur du regard. "Des questions ?" Richard n’avait aucune envie de devoir se justifier, mais toute question pouvant faire avancer l’enquête plus vite serait la bienvenue. Ana était dangereuse, et ce n’était pas seulement son cœur d’homme trahi qui lui faisait dire cela. Plus vite elle pourrirait à Askaban, et mieux ce serait. Elle pouvait très bien tomber pour une « simple » affaire de meurtre mais ce serait tellement plus glorifiant de l’arrêter en tant que Mardolienne. Un véritable coup d'éclat.

MétamorphomageMoldu Messages : 2380	Jeu 27 Juin 2013 - 16:35 Hayden McNeil, 44 ans, Auror et Mardolien. A l’entente des premiers mots de Dalnox, l’attention d’Hayden fut piquée au vif. Un nouveau suspect dans le dossier M ? Il était curieux de savoir lequel, songea-t-il en posant sur son supérieur un regard interrogateur. Il n’était pas rare qu’il les mette sur une piste. De temps en temps, il leur donnait un nom, et les Aurors se chargeaient de creuser. Mais d’ordinaire, il convoquait tout ceux qui bossaient sur le dossier M, pas seulement un Auror. Une procédure spéciale, nota Hayden, une piste spéciale, donc. Tout en restant impassible, il passa en revue les Mardoliens susceptibles de les avoir mit un peu trop en danger. Ce ne fut que lorsque Dalnox donna le nom d’Ana Sorden, que l’évidence le frappa de plein fouet. Il resta cependant de marbre, ne laissant pas ses expressions trahir le moindre de ses sentiments. Il avait été formé pour ça, et il était bon à ça, très bon, même. Il se concentra sur les paroles du directeur du département de la justice magique. Quelqu’un avait dérobé une partie du dossier M, et selon son supérieur, cette personne en question était l’américaine. Hayden n’avait pas connaissance d’une quelconque relation entre Dalnox et l’arithmancienne – et à vrai dire, il se gardait de se mêler de ce qu’il ne le regardait pas. Cependant, selon l’homme en face de lui, la belle enseignante lui avait dérobé une partie du dossier. Intérieurement, il la maudit. Quelle idée de faire cela, alors qu’il était capable de rapporter le moindre mot du dossier M à Mardol, en ayant accès H24. Il resta calme, impassible, et décida de croire son supérieur sur parole. Après tout, il n’avait aucun intérêt à leur apporter une fausse-piste. Donc oui, cela pourrait être n’importe qui, en soit, puisqu’il n’y avait pas de véritables preuves. Lui savait qu’Ana en était une, de Mardolienne, puisqu’il en était un lui aussi. Instinctivement, il se mit dans la peau d’un Auror lambda, travaillant sur le dossier M. Quelles informations avait-il à sa disposition ? L’information lui arriva immédiatement : l’avalanche. L’avalanche qui avait eu lieu sept mois plus tôt en Laponie, et qui était censée être mortelle. Or qui ne savait pas que ce que désirait le plus Ana, c’était d’être promue directrice, et donc d’évincer sa concurrente, Margot Adamson ? . Il hocha la tête, alors que Dalnox lui donnait comme mission de la suivre, non plus comme une simple suspecte, mais comme une véritable Mardolienne. A l’entente de ses dernières paroles, il eut une pensée pour Mardol, qui, quelques semaines auparavant, lui avait ordonné une chose semblable. Ne rien cacher à ses supérieurs sur les agissements d’Ana, rapporter tout ce qu’il pourrait bien surprendre car tout pourrait être essentiel. Il fronça les sourcils. Avait-il des questions ? Oui, il en avait, des questions, pour Mardol, essentiellement. Il inspira, prit le temps d’assimiler les informations qu’il venait d’entendre. « Il faudrait qu’on puisse relier Sorden à l’avalanche de novembre. » déclara-t-il en croisant les bras. « C’est une de nos plus grosses pistes. Si on peut mettre nom – le sien – sur ce drame, on peut la coffrer facilement. » ajouta-t-il. Le tout restait de trouver les preuves, évidemment. Le plus difficile, donc. « Vous pouvez compter sur moi. Je saurais trouver les preuves dont vous avez besoin. » Evidemment, qu’il le pouvait, mieux qui n’importe quel Auror. Après en avoir informé Mardol au préalable. « Je commence à la filer comme une Mardolienne dès que je prends mon tour. » conclut-il.

MétamorphomageMoldu Messages : 2380	Jeu 25 Juil 2013 - 15:23 Richard Dalnox - 32 ans Directeur du Département de la Justice Magique En voyant que McNeil gardait le silence, ne semblant pas avoir de questions, Richard s’apprêta à se lever mais il eut à peine le temps d'esquisser un geste avant que l'auror ne prenne finalement la parole pour lui soumettre une idée brillante. Idée à laquelle le jeune directeur aurait aimé pensé avant. Relier Ana Sorden à la catastrophe qui s'était déroulé en Laponie quelques mois plus tôt, et qu'ils avaient relié aux Mardoliens. Cela tenait du génie. Ce serait un coup de maitre, une merveilleuse façon de mettre fin à plusieurs soucis qu'ils trainaient depuis trop longtemps. Arrêter une Mardolienne, éliminer Ana, et donner un coupable dans cette affaire d'avalanche, voilà qui rassurerait tout le monde sur le bon fonctionnement de la justice magique. "C'est parfait." Il imaginait déjà les gros titres de la gazette. Le reine de beauté automnale envoyée à Askaban en tant que Mardolienne, coupable du terrible accident de Novembre qui avait menacé la vie de dizaines d'étudiants de Poudlard. Magnifique. Toutefois, rien n'était joué, comme le disait si bien McNeil, restait à trouver des preuves. Richard faisait confiance à ses Aurors, s'il y avait des preuves à trouver, ils trouveraient. Et s'il n'y avait rien ? Il chassa cette inquiétude de son esprit, il y avait forcément quelque chose. Ana était si sûre d'elle, si persuadée de mener tout le monde par le bout du nez, qu'elle devait en oublier d'être prudente. Il devait y avoir quelque chose, forcément. Peut-être pas grand chose, des détails, comme ce morceau de parchemin à demi-brûlé qu'elle avait laissé chez lui, mais ils trouveraient. McNeil semblait lire dans ses pensées -la Légilimancie faisait peut-être partie de la formation d'Auror- puisqu'il assura à Richard qu'il pouvait compter sur lui, qu'il saurait dénicher des preuves. Le jeune directeur hocha la tête et s'autorisa même un sourire satisfait. La fin était proche, et elle serait grandiose, sauf pour Ana évidement. Outre le plaisir d'arrêter une première Mardolienne et le fait de savoir que cela ferait grimper sa cote de popularité, Richard éprouvait également un immense plaisir à se venger ainsi de son ancienne maitresse. "Je vous fais confiance." McNeil était un bon Auror, un employé loyal et dévoué à son travail depuis des années. C'était un excellent élément et Richard avait une pleine confiance en lui, c'était en partie pour cela qu'il s'était adressé à lui. De toute façon, le directeur du département de la justice avait confiance en tous les sorciers qui travaillaient dans son service, bien sûr, particulièrement en ceux qui étaient gradés. Mais il n'y en avait que certains à qui il pourrait confier sa propre vie, et McNeil en faisait probablement partie, c'était un homme intègre, et droit, avec des valeurs que Richard appréciait et partageait. "Prenez quelques Aurors avec vous, autant qu'il vous en faudra." Quitte à ralentir un peu les autres enquêtes en cours. Il fallait se concentrer sur le plus important, le reste pouvait bien attendre un peu. Richard se leva, serra la main de l'Auror McNeil et sortit avant lui de la salle de réunion. Il salua quelques personnes du service et rejoignit rapidement son bureau. Il avait encore un peu de temps avant ses rendez-vous de l'après-midi, ce qui lui laissait le loisir de penser à ce qu'il venait de lancer. Tout pouvait s'enchainer rapidement à présent, si tout se passait bien. La victoire était proche. RP Terminé

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