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Rencontre matinale dans un bureau clos [Leopold & Adonis]

Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Rencontre matinale dans un bureau clos [Leopold & Adonis]  Icon_minitimeDim 2 Juin 2013 - 23:42
27 mai 2007

Adonis avait passé une nuit délicieuse, il était ressorti plus que ravi de l'atelier de la talentueuse Amelia Pevensie, il ne pensait pas que la mission de Leopold se révélerait aussi divertissante. Lui qui s'attendait à devoir passer des heures dans un atelier à détailler chaque tableaux inintéressants d'une galerie immense pour trouver un tableau pas trop affreux sous les yeux scrutateurs d'un ou d'une espèce d'illuminé rendu complètement loufoque à cause des vapeurs de sa peinture, avait été agréablement surpris. Premièrement l'artiste loufoque c'était révélé être une magnifique jeune femme et deuxièmement, le tableau inintéressant, n'était pas si affreux que ça, il avait d'ailleurs été conquis par les esquisses qu'il en avait vu. Il était donc de meilleure humeur que la veille, presque à remercier Leopold de lui avoir demandé de lui trouver un tableau pour son bureau, c'était dire.

Il traversa l'atrium bondé un léger sourire aux lèvres, salua de la tête les secrétaires chargées de l'accueil et en vit plus d'une rougir, il dissimula le petit sourire satisfait qui s'étira sur ses lèvres et continua son chemin jusqu'aux ascenseurs magiques, saluant les personnes qu'il connaissait au passage. Il s'arrêta devant les portes closes d'un ascenseur et attendit que les portes s'ouvrent avant de pénétrer dans la cabine, il retint une légère grimace lorsqu'il sentit la secousse de départ, il n'aimait vraiment pas ses choses, il avait toujours peur qu'elles s'écrasent au sol avec lui dedans, il n'aimait pas ne pas avoir le contrôle et dans cette cabine, il ne contrôlait rien du tout. Cependant, il faisait avec, prenant son mal en patiente, sachant pertinemment que la torture ne durerait pas encore très longtemps.

Il vit avec soulagement les portes de l'ascenseur s'ouvrir sur le couloir dans lequel se situait le département de régulation des créatures magiques et sortit rapidement de l'engin avant que les battants ne se referment et ne l'emportent pour un nouveau voyage. Il se recomposa rapidement un visage souriant et se dirigea vers son département. Il traversa la pièce saluant ses collègues au passage et s'installa derrière son bureau pour vérifier son emploi du temps du jour et vérifier deux-trois dossiers qu'il lui fallait classer. Il passa une bonne heure à trier, ranger, terminer tous ses dossiers. Il attrapa rapidement une note volante qui lui était adressée, la glissa dans sa poche pour la lire plus tard et se dirigea vers le bureau de Leopold.

Lorsqu'il arriva devant le bureau, il salua galamment Josie, la secrétaire de son directeur et s'assura auprès d'elle que Monsieur Marchebank était libre. Il frappa un léger coup contre la porte et entra dans la pièce. Il referma soigneusement la porte derrière lui et lança discrètement un sort d'insonorisation à la pièce, il n'était venu que pour lui parler du tableau mais peut-être que Leopold avait d'autres sujets à aborder avec lui et mieux valait être prudent dans ses cas là. Il se tourna alors vers son employeur un léger sourire au coin des lèvres.

"Bonjour, j'espère que vous allez bien ce matin. J'ai une bonne et une moins bonne nouvelle pour vous."

Son sourire s'agrandit alors qu'il s'approchait du bureau, dévisageant rapidement son patron. Il n'arrivait pas réellement à déterminer ce qu'il ressentait pour cet homme, un mélange d'admiration, de peur, peut-être un peu de mépris face à sa médiocrité magique mais celui qui surpassait les autres étaient sans doute la reconnaissance. Grâce à lui, il pouvait agir dans l'ombre, il pouvait dévoiler sa personnalité la plus noire, il pouvait s'amuser encore et toujours.

"La bonne nouvelle, c'est que j'ai trouvé un tableau susceptible de vous plaire. La moins bonne c'est qu'il ne sera prêt que dans trois semaines. Néanmoins, l'artiste m'a laissé quelques esquisses pour que je puisse vous montrer à quoi il ressemblera."

Adonis sortit l'une des photos qu'Amelia lui avait gracieusement cédé et la posa sous les yeux de Leopold. Il regrettait de ne pas pouvoir lui montrer le déplacement de la femme face à sa coiffeuse mais il pouvait toujours le lui raconter. Après tout, la toile était déjà très belle comme cela mais avec ce petit sortilège, il était encore plus fascinant et s'il voulait convaincre Leopold de son bon investissement, il se devait de tout lui révéler des secrets de ce tableau.

"C'est le dessin initial, lorsque la toile sera terminée, l'artiste va jeter un sort dessus et la femme assise face à sa coiffeuse se déplacera de quelques millimètres chaque jour. Son parcours est inconnu, peut-être sortira-t-elle de la toile, peut-être se retournera-t-elle qui sait ? Ce sera à l'acheteur de le découvrir."

Il esquissa un sourire un peu moins sûr de lui, peut-être que l'idée ne plairait pas à Leopold après tout, peut-être serait-il obligé de décommander Amelia. Non, quoiqu'il arrive, la toile d'Amelia serait achetée, il la garderait pour lui si Leopold n'en voulait pas. Ce qui l'agacerait le plus en réalité, ce serait de devoir partir à la recherche d'un nouvel artiste ou alors de devoir dire à Amelia de lui trouver un autre tableau parce que Monsieur était difficile. Il posa son regard interrogateur sur l'homme face à lui et un sourire amusé aux lèvres, il posa la question qui lui brûlait les lèvres.

"Alors, est-ce assez original pour vous ?"



Adonis Greengrass
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Rencontre matinale dans un bureau clos [Leopold & Adonis]  Icon_minitimeMar 4 Juin 2013 - 23:07
"...Le Projet d'Acte de Protection des Botrucs s'éternise encore, le lobby des fabricants de la Potion d'Ivoire s'y oppose à nouveau. C'est incroyable tout de même, quand il s'agit de protéger les licornes, alors là il n'y a pas de problèmes, mais quand on parle de créatures moins gracieuses, ce n'est pas assez important pour qu'on s'en préoccupe ! On aura l'air malin quand tous les Botrucs auront péri empoisonnés et qu'il n'y aura plus personne pour protéger nos arbres ! Sans oublier les accidents avec les humains qui se multiplient parce que ces pauvres créatures se sentent en danger, bien sûr, elles sont plus intelligentes qu'il n'y parait... Bientôt, au lieu d'avoir du bois de qualité, nous allons nous retrouver avec des baguettes mitées, et il ne faudra pas se demander à qui la faute."

"J'ai toujours pensé que les baguettes étaient surévaluées", commenta Leopold sombrement. "Les sorciers devraient penser un peu plus avec leur cerveau et un peu moins avec leur baguette, si vous voulez mon avis..."

L'interlocuteur de Leopold était un petit homme tout sec aux yeux injectés de sang qui brandissait farouchement un épais dossier portant la mention "PAPB". Il arbora soudain un air si offusqué que Leopold dut se retenir pour ne pas éclater de rire. Par Merlin, qui lui avait fichu un énergumène pareil ? Sa passion était louable et admirable, mais cela faisait maintenant bien vingt minutes qu'il s'escrimait à convaincre un convaincu. Sa petite comparaison avec les licornes était tout à fait adaptée à son interlocuteur, nul doute que ce monsieur avait fait ses devoirs avant de venir plaider sa cause. Il était fort connu que l'un des premiers actes de Leopold en temps que directeur avait été d'affecter une partie du budget Licornes à la section Elfes de Maison, nouvellement créée, du département. Oui, son rendez-vous du matin avait tout fait pour le mettre dans de bonnes dispositions, et sans doute se serait-il épargné ce long discours s'il avait su qu'il avait eu l'attention du directeur dès son introduction, qui consistait dans les grandes lignes à lui expliquer que Ben Clark était un incapable patenté. Leopold aurait bien pu l'interrompre plus tôt, mais le petit homme indigné avait été distrayant... au début, du moins. Il était plus que temps de mettre fin à cet entretien, jugea Leopold avec lassitude. Alors qu'il s'apprêtait à lui répondre, son interlocuteur, visiblement impatienté, s'exclama d'un ton ulcéré :

"Vous n'allez rien faire, alors ? Vous ne valez pas mieux que tous les autres !"

Ah, ces écolos... songea Leopold en se retenant de lever les yeux au ciel. Se redressant sur son siège, il posa les coudes sur son bureau et croisa les mains, posant un regard perçant sur son interlocuteur.

"Je suis Leopold Marchebank", répondit-il en laissant un blanc, comme si cette affirmation était auto-suffisante. "Bien sûr que je vais faire quelque chose. Ce sujet est d'une importance primordiale pour notre Département, soyez-en assuré. Je vais raisonner monsieur Clark et je lui demanderai de traiter ce dossier en priorité. Je lui en parlerai dès qu'il rentrera de sa conférence, cette après-midi, et nous vous tiendrons informé par hibou."

Quelques minutes plus tard, Leopold raccompagnait son interlocuteur à la porte de son bureau, qu'il referma derrière lui avec un soupir de soulagement. Enfin un peu de calme ! Cela n'avait pas arrêté ce matin, entre les défenseurs des Botrucs et les loups-garous qui défilaient dans son bureau et ce pont moldu détruit par un géant au nord du pays. Leopold s'étira et fit craquer ses articulations avec délice, puis revint s'installer à son fauteuil en cuir. Il se servit un fond de Ragnarov et considéra l'épaisse boisson noire un instant, pensif. Il était encore un peu tôt pour ça, réalisa-t-il en jetant un oeil à sa grosse montre en argent. Eh bien, c'était l'heure de l'apéritif ! Tout de même, il fallait qu'il fasse attention à sa consommation. Cet alcool gobelin était autrement plus addictif que le Whisky Pur Feu, que l'on buvait généralement avec modération... Leopold s'apprêtait à siroter son verre quand un petit coup fut frappé à sa porte. Un sourire imperceptible apparut sur ses lèvres alors qu'il reconnaissait son employé préféré, Adonis Greengrass. Son acolyte venait probablement lui apporter le tableau qu'il lui avait commandé ! Leopold aimait l'art et cherchait désespérément un nouveau tableau pour remplir le mur vide. Il avait quelque peu passé ses nerfs sur l'ancien un jour, et ne tenait pas à expliquer à chacun de ses visiteurs de quelle créature magique était tirée la tâche verdâtre qui s'y trouvait désormais. De plus, et c'était là la raison principale à sa requête, Leopold s'apprêtait à recevoir un important dignitaire français, un féru d'art dont la vantardise était légendaire. Cet abominable monsieur Dupont se montrait toujours si condescendant à l'égard de Leopold que ce dernier était bien décidé à lui rabattre le caquet, en l'impressionnant par ses goûts décoratifs... Voilà pourquoi Leopold tiqua visiblement quand Adonis lui affirma qu'il avait une bonne et une moins bonne nouvelle. Il n'avait pas le temps pour les mauvaises nouvelles !

"Bonjour, je vais bien merci, et vous ?", répondit-il en dévisageant le jeune homme avec suspicion, attendant la mauvaise nouvelle. Quand il apprit que le tableau qu'Adonis avait repéré ne serait pas disponible avant trois semaines, Leopold se retint de le rabrouer sèchement. Qu'était-il censé faire de simples esquisses ? La curiosité le retint cependant, et heureusement. Les dessins de l'artiste retinrent en effet son attention et il resta longuement à les examiner, tout en essayant d'imaginer le résultat final avec les explications d'Adonis. L'idée lui plaisait indubitablement, réalisa-t-il avec jubilation. Il lui fallait cette oeuvre innovante et surprenante ! Mais le délai était malgré tout problématique...

"Très original, en effet... J'en ai besoin pour dans quatre jours, pour la visite de Mr Dupont", affirma-t-il du ton péremptoire de celui qui a l'habitude de faire baisser les délais à son bon vouloir.

Léopold réfléchit cependant au fait que le tableau serait probablement bâclé s'il ne laissait que quatre jours à l'artiste pour l'achever, ce qui gâcherait tous ses efforts pour impressionner l'autre imbécile. Non, il y avait une autre solution bien plus évidente, qui embêterait cet abominable bonhomme par-dessus le marché. Il pouvait se le permettre, puisque le dossier qu'ils avaient à étudier était en bonne voie et qu'il ne serait pas remis en cause par des délais supplémentaires. Et il savait pertinemment que Dupont viendrait tout de même, non seulement parce qu'ils avaient des contrats à signer mais surtout parce que Leopold avait pour coutume de lui offrir un dîner dans un restaurant moldu très renommé. Un français ne ratait jamais une occasion de bien manger, c'était de notoriété publique !

Un sourire machiavélique aux lèvres, Leopold grattouilla discrètement derrière les oreilles de son chat du même nom, avant de hausser le ton pour appeler sa secrétaire. Une sorcière rondouillarde d'une quarantaine d'année, à l'air maternelle, entra dans la pièce avec un bloc-note et lui adressa un sourire affable.

"Josie ? Décalez mon rendez-vous avec monsieur Dupont, je ne serai pas disponible avant le 20 juin tout compte fait."

"Tout de suite, monsieur Marchebank !"

Tandis que Josie refermait la porte derrière elle, Leopold reporta son attention sur Adonis, l'air satisfait.

"Puis-je vous servir un verre de Ragnarov, ou autre chose ? Alors, parlez-moi de cet artiste, Adonis. Il...ou elle ? M'a l'air d'être très talentueux. Avez-vous pu voir d'autres de ses oeuvres ?"
Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Rencontre matinale dans un bureau clos [Leopold & Adonis]  Icon_minitimeVen 7 Juin 2013 - 19:12
Adonis remarqua immédiatement la légère grimace de son patron lorsqu'il lui annonça qu'il avait une bonne et une mauvaise nouvelle, il ne se départit cependant pas de son sourire et répondit à l'affirmative à la question de Leopold plus par réflexe qu'autre chose. Dans ce genre de situation même quand ça n'allait pas mieux valait dire que ça allait, ça évitait les longs discours inutiles et les regards emplis de pitié. Il avait horreur de ça, la pitié était pour les faibles, pour ceux qui n'était pas capable de faire quelque chose de leur vie, pour les encourager dans leur misère, pour leur faire croire que leur malheur nous touchait mais en réalité, c'était juste pour faire bien, pour ne pas paraître insensible. Oui, la pitié n'était que du mépris déguisé.

Il annonça donc les délais indiqué par Amelia en tendant les esquisses à son employeur, il était légèrement impatient d'avoir ses impressions mais il n'y laissa rien paraître se contentant d'afficher un léger sourire et d'observer les expressions du visage de l'homme assis en face de lui. Il s'aperçut rapidement que la désapprobation du délai laissa vite place au contentement face à ce qu'il avait sous les yeux. Le sourire d'Adonis s'agrandit légèrement alors que Leopold relevait les yeux sur lui et affirmait que l'oeuvre était à son goût, néanmoins, il dut retenir une grimace lorsqu'il lui avoua la vouloir pour dans quatre jour sur un ton qui ne laissait pas de place à la protestation.

Cependant, le jeune homme ne pouvait pas promettre la toile pour ce délai, Amelia n'aurait pas suffisamment de temps, le tableau n'était encore que sous forme de crayonné, il fallait la peindre et faire tout un tas de truc qui le dépassait, il doutait donc fortement que la toile soit terminée pour dans quatre jour. Il s'apprêtait donc à en informer Leopold lorsque ce dernier dut prendre conscience tout seul de l'impossibilité de la chose puisqu'il demanda à sa secrétaire de décaler son rendez-vous avec Monsieur Dupont. Adonis ne put retenir un sourire satisfait de venir étirer ses lèvres, tout s'arrangeait finalement et tout le monde serait satisfait, lui, son patron, Amelia, sauf peut-être Monsieur Dupont qui se voyait décaler son rendez-vous.

Leopold reporta ensuite son attention sur lui et lui proposa un verre de Ragnarov, avant de lui demander des informations sur Amelia. Adonis n'aurait en aucun pu refuser un verre de l'alcool des gobelins, il s'était surpris à apprécier cette boisson bien malgré lui au fur et à mesure des entretiens qu'il passait avec les Gobelins et puis, il aurait été impoli de refuser. Un sourire étira à nouveau ses lèvres alors que le visage de la jeune femme s'imposait à lui.

"J'accepte volontiers un verre de Ragnarov. Quant à l'artiste, elle est très talentueuse en effet. J'ai eu l'occasion de voir quelques unes de ses oeuvres et je dois avouer que c'est assez impressionnant, elle arrive à rendre vivant les tableaux pourtant immobiles qu'elle peint. Je dois avouer que je ne suis pas très féru d'art mais là, je dois m'incliner."

Un sourire amusé vint se dessiner sur ses lèvres, il n'aurait jamais cru dire ça un jour, il y avait bien sûr le fait qu'il avait passé un agréable moment en compagnie de la jeune femme la veille, cela rajouté au fait qu'il serait fort peu délicat de dire du mal de l'artiste à qui Leopold s'apprêtait à acheter une toile et puis tout simplement parce que c'était la vérité. Le fait que le tableau dans lequel était dessiné un joli petit feu l'ait fasciné à ce point, ne voulait dire qu'une chose, il faisait suffisamment vrai pour qu'il ait une quelconque incidence sur son comportement. Néanmoins, il tairait ce dernier point, Leopold savait qu'il aimait faire brûler des choses mais il ne savait pas à quel point, les flammes le subjuguaient.


Adonis Greengrass
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Rencontre matinale dans un bureau clos [Leopold & Adonis]  Icon_minitimeDim 16 Juin 2013 - 13:16
Un sourire appréciateur aux lèvres, Leopold servit un verre d'alcool gobelin à Adonis qu'il lui tendit, content de ne pas avoir à servir encore un énième Whisky Pur Feu. C'était incroyable à quel point ses interlocuteurs sorciers pouvaient être limités quant il s'agissait de découvrir les bienfaits culinaires d'autres cultures, y compris moldues. Le nombre de sorciers qui n'avaient jamais goûté les délices d'un bon vin moldu était effarant ! Et ça se disait civilisé ! Adonis, en revanche, ne faisait pas tant de manières et c'était une des raisons pour lesquelles Leopold appréciait sa compagnie. Son jeune subalterne ne rechignait jamais à la tâche, quand bien même elle était peu ragoutante ou peu légale, et semblait d'ailleurs y trouver un certain plaisir. Leopold avait eu du flair avec ce garçon, il en était persuadé, et il espérait sincèrement qu'il ne le décevrait pas. C'était si compliqué de trouver des hommes de confiance pour effectuer ses basses besognes, sans jamais se faire suspecter de quoi que ce soit... Mais il était généralement un bon juge de caractère, qualité essentielle en affaires. 

Alors qu'Adonis lui parlait justement de l'artiste qui allait réaliser son tableau, Leopold sentit son flair lui dicter que quelque chose de louche se tramait. Adonis qui s'inclinait devant une artiste ? Il y avait strangulot sous roche... Adonis était un jeune homme charmant, bien plus que Leopold ne l'avait jamais été, il fallait le reconnaître, et il était fort probable qu'il soit un peu coureur de jupon sur les bords. Le directeur espérait fortement qu'il était suffisamment intelligent pour ne pas aller s'enticher d'une artiste, mais c'était sa vie, après tout. Néanmoins, Leopold aimait trop se mêler des affaires d'autrui pour ne pas chercher à en savoir d'avantage. Tandis qu'il sondait Adonis du regard, il sentit quelque chose de doux lui sauter sur les jambes et il caressa distraitement Machiavel qui, après s'être lové sur ses genoux, posa sur Adonis le même regard perçant que son maître.

"Cette jeune femme m'a l'air particulièrement intéressante, j'aimerais beaucoup la rencontrer...", commenta-t-il avec un sourire matois. "J'espère qu'elle viendra livrer le tableau elle-même quand il sera achevé."

Leopold vida son verre d'un trait et esquissa une légère grimace tandis que le liquide amer lui glissait le long de la gorge, puis attrapa un paquet de chewing-gum. Il en proposa un à Adonis et en porta un à ses lèvres, laissant échapper un soupir de contentement. Après la matinée qu'il avait eu, un peu de repos en la compagnie reposante d'Adonis n'était pas de refus. 

"Ah ! Quel plaisir de se reposer deux minutes loin de cette bande d'idiots qui ont défilé dans mon bureau toute la matinée. Il faut dire que ce incompétent de Clark ne me facilite pas la tâche. Je passe mon temps à récupérer ses bêtises, comme si je n'avais que ça à faire ! Un directeur de département ministériel est censé s'occuper uniquement de la coordination du département et de la représentation extérieure, tandis que le sous-directeur gère les affaires en interne. Mais Ben n'est même pas fichu de faire preuve d'un minimum de diplomatie, et je me retrouve avec des utopistes indignés sur les bras." 

Comme pour appuyer ses propos, Machiavel laissa échapper un feulement et Leopold baissa la tête pour observer l'animal, tout en lâchant, l'air de rien :

"Je m'en serais bien débarrassé depuis longtemps si Fiennes ne me l'avait pas imposé... Quel dommage."

Leopold laissa planer le silence quelques instants en espérant qu'Adonis percevrait le sous-entendu et se mettrait à la recherche d'un bon moyen de mettre Clark sur la touche définitivement. Un homme à la fois puissant et stupide devait forcément avoir quelques secrets faciles à déterrer... Enfin, il était lui-même suffisamment compétent pour s'accommoder de Clark et rattraper ses erreurs le temps qu'il faudrait, même si cela l'agaçait prodigieusement. De toute façon, les choses qui l'agaçaient ne subsistaient pas longtemps. Il trouvait toujours un moyen de s'en débarrasser et il n'y avait pas de raison que le sous-directeur échappe à la règle. En attendant, quelque chose de beaucoup plus sérieux et important occupait son esprit depuis quelques semaines, quelque chose sur laquelle il aurait bien voulu qu'Adonis enquête. Mais c'était une tâche d'une toute autre ampleur que d'aller menacer un débiteur récalcitrant, et il n'était pas sûr que son jeune homme de main serait à la hauteur. Leopold voulait qu'il fouille et se renseigne, mais de façon infiniment discrète car Adonis travaillait pour lui et qu'il ne serait pas bien difficile de faire le lien entre eux. Personne ne devait savoir à quoi il s'intéressait, lui, le fidèle mécène du MIM... Pourtant, son instinct le poussait à faire confiance à Adonis, plus peut-être qu'à ses autres amis officieux, et il décida de l'écouter. Adonis était jeune, certes, mais il était vif et discret, et son potentiel ne demandait qu'à être exploité.

"Bon. J'ai besoin de vous sur une affaire plus urgente que de la décoration, si cela vous intéresse..."

Tout en l'interrogeant du regard, il expédia Machiavel loin de ses genoux et s'avança pour plonger son regard clair dans celui du jeune homme. Après avoir laissé planer un léger silence, Leopold l'interrogea en un murmure :

"Avez-vous jamais entendu parler d'Alcyl Mardol ?" 

Mardol... Il en avait des frissons de jubilation rien qu'à prononcer ce nom. Quelque chose se tramait, quelque chose d'énorme, et il mourrait d'impatience à l'idée d'en savoir plus.

Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Rencontre matinale dans un bureau clos [Leopold & Adonis]  Icon_minitimeDim 16 Juin 2013 - 23:01
Son sourire tressaillit légèrement lorsque le regard perçant de Leopold se posa sur lui, il avait l'impression que quelque chose le contrariait à propos d'Amelia, il n'aurait su dire quoi mais son malaise s'accentua lorsque le chat de son patron le fixa avec le même air que son maître. Adonis n'aimait pas vraiment ce chat, il avait l'impression qu'il avait une conscience plus développé que les autres, une sorte d'intelligence. Pourtant c'était stupide, pourquoi ce chat serait-il plus intelligent que les autres chats ? Il n'y avait vraiment aucune raison. Il but une gorgée de ragnarov pour se donner une contenance et échapper au regard de Machiavel. Quelle idée d'appeler son chat comme ça aussi, vraiment ça lui allait comme un gant en plus. Il stoppa néanmoins ses pensées lorsque Leopold déclara qu'il aimerait rencontrer Amelia et qu'il espérait qu'elle livrerait le tableau elle même. Le jeune homme esquissa un léger sourire lorsqu'il se rendit compte que le vieil homme essayait sans doute de voir qu'elle genre de jeune fille il fréquentait.

"Je pense qu'elle pourra se libérer pour vous le livrer elle-même. Enfin j'imagine. Elle va sûrement être ravie de rencontrer l'acheteur de sa toile de toute manière."

Le jeune homme vida son verre d'une traite et ne grimaça pas face à l'amertume de la boisson, l'habitude sans doute. Il accepta avec plaisir le chewing-gum que lui tendit Leopold et le porta à ses lèvres. Il laissa le goût de la menthe envahir son palais avant de croquer dans la pâte légèrement caoutchouteuse, au début, il avait trouvé la sensation de ses confiseries moldues légèrement étrange mais avait fini par les apprécier. Il reposa son regard sur son directeur lorsqu'il commença à râler sur l'incompétence de son sous-directeur. Adonis ne put empêcher un fit sourire de se dessiner sur ses lèvres. Si Leopold commençait à en avoir assez de son second peut-être qu'un post serait bientôt à pourvoir et il espérait bien l'obtenir, à lui de faire en sorte que Clark ne soit plus un obstacle, d'une façon ou d'une autre. Dans un premier temps, déterrer des secrets enfouis était un bon moyen de pression mais s'il se révélait que ce sous-directeur se montrait peu coopératif et bien, il y avait encore d'autres moyens de le faire plier. Des moyens plus ou moins légaux.

Son sourire s'agrandit lorsque son supérieur laissa entendre que si le Ministre l'avait laissé faire, il y avait bien longtemps que quelqu'un d'autre aurait occupé le post de cet incapable de Clark et pour cause, il ne faisait qu'envenimer les choses avec les loup-garous, il n'avait pas encore compris qu'ils avaient peur pour leur avenir et que la façon dont il s'y prenait n'était pas pour les rassurer. Oui, il était vraiment temps qu'il parte et le plus tôt serait le mieux, il s'arrangerait pour trouver quelque chose de vraiment solide mais en attendant, il y avait cette rumeur avec l'une des secrétaires personnelles de Fiennes peut-être qu'elle pourrait servir.

"J'ai entendu des rumeurs à propos de Clark, enfin j'imagine que ce ne sont que des racontars. Je doute fort qu'il se soit entiché de cette empotée de Marlène alors qu'il est marié. Mais si cela venait à se savoir je doute qu'il reste très bien vu. Enfin, moi ce que j'en pense."

Adonis haussa les épaules faussement indifférent, il savait parfaitement le poids de l'image public mais il doutait que cela soit suffisant, il allait falloir qu'il trouve mieux et qu'il creuse plus profond, il échangea alors un sourire entendu avec son patron, il pouvait compter sur lui.

Il se laissa légèrement retomber contre le dossier de son siège lorsque les paroles de Leopold attirèrent son attention, il voulait donc lui confier une autre mission. Cette fois-ci, il l'espérait qui ne toucherait pas la décoration, ça n'avait pas été désagréable au final mais ce n'était pas réellement le genre d'activité dont il raffolait.

"Je suis tout ouïe !"

Il vit Leopold chasser son chat de ses genoux pour se pencher vers lui, curieux, le jeune homme pencha à son tour le buste au dessus du bureau pour mieux saisir le murmure du vieil homme.

"Avez-vous jamais entendu parler d'Alcyl Mardol ?"

Adonis se recula légèrement songeur, si, il avait entendu de ce Mardol. Il n'entendait même presque que son nom murmuré dans les bas-fonds de l'allée des embrumes. Cet homme mystérieux, chef du groupuscule qui se faisait appeler les Mardoliens. Des extrémistes pro-moldus. C'était relativement effrayant, un peu trop novateur à son goût, légèrement risqué de prendre leur partie également, rien ne les désignait comme vainqueur. Et au ton excité de Leopold, il en déduisait que l'homme était intéressé par ces Mardoliens. Il cacha son trouble et s'avança de nouveau au dessus du bureau, plongeant son regard dans celui de son mentor.

"Oui, j'ai entendu parler d'Alcyl Mardol et de son groupe. Je dois dire que je ne sais pas trop quoi penser d'eux. Je trouve cela relativement risqué de lever le secret magique même si on doit pouvoir en retirer certains avantages non négligeable. Néanmoins, j'ai également entendu dire qu'il était dangereux et puissant. Il aime s'entourer des puissants, il faudra se montrer prudent, très prudent. Et je ne sais pas trop ce que vous attendez de moi. Des informations ? Ou une infiltration ?"

Il était prêt à prendre des risques au nom de l'amusement et Leopold venait de lui donner un très bon challenge même s'il impliquait le fait qu'il allait se retrouver à visage découvert et pas forcément dans le bon camp, peut-être pourrait-il la jouer plus finement cette fois-ci et envoyer quelqu'un d'autre à sa place ? Mais plus, il y avait d'intermédiaire et plus il y avait de risque que le plan échoue. Il ne pouvait pas se permettre d'échouer s'il prouvait sa vraie valeur au cours de cette mission, le post de sous-directeur était à lui, il en était presque certain.


Adonis Greengrass
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Rencontre matinale dans un bureau clos [Leopold & Adonis]  Icon_minitimeJeu 20 Juin 2013 - 23:25
Leopold observa son interlocuteur qui se reculait légèrement pour prendre le temps de réfléchir, pesant probablement sa réponse. Il fallait avouer que c'était une question piège de la part d'un homme comme Leopold, fidèle du MIM depuis sa création mais dont l'allégeance était aussi fluctuante que la météo, trait de caractère qu'Adonis avait peut-être senti à force de le cotoyer. Leopold ne bougea pas d'un poil et attendit patiemment que le jeune Greengrass ne lui réponde enfin qu'il en avait bien entendu parler, avant de lui faire part de son incertitude à leur sujet. Soulignant ses propos d'un hochement de tête, Leopold se bascula dans son large fauteuil de cuir et réfléchit à son tour à la question de son subalterne.

"Ce que j'attends de vous ? Pour être honnête, je ne le sais pas moi-même. Des informations, dans un premier temps. Vous n'êtes pas sans savoir que les mardoliens se font particulièrement discrets pour l'instant sur notre territoire, je m'attendais d'ailleurs à moitié à ce que vous me répondiez par la négative."

Ses lèvres s'étirèrent en un mince sourire approbateur, content de découvrir qu'Adonis était attentif aux évènements clandestins qui se déroulaient en marge de leur société, même lorsqu'ils n'étaient pas en lien direct avec leurs affaires. Leopold avait besoin de personnes capables de réfléchir par elle-même et de lui apporter des informations avant même qu'il les demande, des espions aux yeux et aux oreilles grandes ouvertes afin de s'assurer de sa position. Le sorcier se sentait très bien à la tête de ce Département, qui lui conférait pouvoir, prestige et distraction, et n'avait pas l'intention de couler avec le MIM si le parti venait à être déstabilisé par une bande de terroristes illuminés. A quel point étaient-ils illuminés, à quel point étaient-ils organisés, capables et déterminés, voilà ce qu'il devait savoir, afin de pouvoir déterminer son rôle dans toute cette histoire. Pour l'instant, tout était encore possible. La seule chose dont Leopold était sur, c'était qu'il ne serait pas un témoin passif de l'Histoire, et qu'il ne la subirait pas plus, cette fois...

"Toutes les informations que vous pourrez obtenir à leur sujet seront bonnes à prendre. Comment sont organisés les mardoliens, combien sont-ils, et qui ? Quelles sont leurs motivations ? Sont-ils réellement prêts à faire tomber le secret magique ? Jusqu'où sont-ils prêts à aller pour atteindre cet objectif ? Quelles sont leurs méthodes, leurs plans ? Que savent les aurors à leur sujet ? Qui est Mardol, d'où vient-il, quelles sont ses motivations, son histoire ? Et...Comment le contacter ?"

Sur cette dernière question, Leopold scruta son jeune collègue pour percevoir sa réaction, puis ajouta avec une pointe d'amusement :

"Ne vous en faites pas, Adonis, je n'ai pas l'intention d'épouser leur cause."

*Pour l'instant, du moins.*

"Mais il est toujours bon de connaître les forces en présence, vous en conviendrez comme moi. Il faut connaître ses amis et ses ennemis... Et agir en conséquences. Pour l'instant, un trop grand brouillard entoure Mardol, cela m'intrigue. A vous de le dissiper, pour moi, en toute confidentialité, bien entendu."

C'était une lourde tache qu'il confiait là au jeune homme, une mission peut-être plus dangereuse encore que celles qui impliquaient un meurtre. Mais Leopold ne tenait pas à ce qu'il se fasse attraper en cours de route, car si son intuition était bonne, il avait de plus grandes ambitions pour Adonis qui nécessitaient la plus grande prudence de sa part. Il en était à ce point dans ses réflexions quand un miaulement attira son attention. Avec amusement, Leopold observa son matou qui venait se frotter contre les jambes d'Adonis en ronronnant, y déposant des poils au passage.

"Machiavel vous a adopté, dites-moi, c'est un rare privilège qu'il vous fait là", commenta-t-il avant de reprendre son sérieux. "Bien, des informations, donc, mais soyez extrêmement prudent. Nous verrons pour une infiltration dans un second temps, si cela en vaut la peine, et en mandatant un tiers pour ce faire. Nul besoin de vous mettre en danger, nous ne savons pas de quoi ces gens sont capables et à quel point leur emprise est étendue. Or il serait fort dommage de compromettre votre position, Adonis, vous qui êtes membre de ce Département."

C'était peut-être un problème, d'ailleurs, et la raison qui avait fait douter Leopold quand il lui avait proposé de devenir son assistant en mauvais coups. D'ordinaire, il s'assurait que les personnes dont il s'entourait n'avaient pas de lien évident avec lui, au cas où. Il ne tenait pas à ce que ses ennemis ou des aurors zêlés ne remontent jusqu'à lui... Adonis faisait donc figure d'exception, mais il fallait reconnaître qu'il était agréable d'avoir un allié au sein même du Département, quelqu'un qui était informé des activités du Ministère et qu'il aurait toujours sous la main en cas d'urgence.

"Vous pourriez monter en grade, gagner en visibilité... N'allez pas compromettre vos chances. Apprenez à déléguer, comme vous aurez sans doute à le faire un jour."

Il adressa un sourire sans complaisance à son interlocuteur, peu duppe. Il avait face à lui un Greengrass et un ancien Serpentard. Nul doute que l'ambition devait couler dans ses veines...
Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Rencontre matinale dans un bureau clos [Leopold & Adonis]  Icon_minitimeLun 24 Juin 2013 - 16:52
Adonis écouta attentivement la réponse de Leopold qui voulait des informations dans un premier temps, cela signifiait donc que dans un second temps, il allait devoir se montrer à visage découvert ce qui n'était pas réellement pour arranger ses affaires. Cela signifierait compromettre certaines de ses ambitions, à moins que cela lui ouvre certaines portes au contraire mais se mêler à ses hommes et ses femmes n'étaient pas réellement dans ses intentions. Mais ils n'en étaient pas encore là, son patron voulait d'abord des informations suite à cela, il verrai s'il souhaitait continuer, si ce qu'il voyait l'impliquait de trop il pourrait toujours faire machine arrière et faire comprendre à Leopold qu'il y avait certains risques qu'il n'était pas prêt à prendre. Il avait une image public à préserver et ses petites magouilles fonctionnaient seulement lorsqu'il les faisaient discrètement et en prenant soin de se couvrir.

La récolte d'information que lui demandait Leopold faisait encore parti des choses qu'il pouvait gérer, il était plutôt soulagé de ne pas avoir à s'infiltrer dans cette organisation qu'il ne voyait pas d'un très bon oeil. Il esquissa légèrement un sourire lorsque son employeur lui affirma qu'il n'avait pas l'intention d'épouser la cause des mardoliens et il n'avait pas tort en affirmant qu'il fallait connaître ses ennemis aussi bien que ses amis. Il hocha ma tête par l'affirmative en esquissant un sourire.

"Bien entendu, je serais aussi discret que d'habitude. Ce Mardol et sa secte m'intrigue également à dire vrai. Cependant, certaines réponses seront peut-être difficile à obtenir tant que quelqu'un ne sera pas infiltré dans le cercle. Je crois pouvoir affirmer sans me tromper que le voile de mystère entourant les mardoliens n'est pas seulement une mise en scène de leur chef mais également une façon de protéger ses membres les plus influents. Mais rien ne m'est impossible, je ferais donc de mon mieux."

Après tout, il n'avait jamais échoué lors des missions précédentes et puis, il était Adonis Greengrass, rien ne pouvait lui résister. Il fut alors sorti de ses pensées par une pression contre ses jambes, lorsqu'il baissa le regard, il vit le chat se Leopold se frotter contre ses jambes, il se retint de ne pas mettre un bon de coup de pied à l'animal qui déposait allègrement ses poils sur sa robe. Il afficha néanmoins un sourire sur ses lèvres et tendit le bras pour caresser Machiavel. Maudite bestiole.

"Je vois ça. C'est un honneur que d'être adopté par le grand Machiavel."

Le jeune homme se redressa et fixa Leopold en reprenant son sérieux, abandonnant le sourire amusé qu'il avait apparaître pour le chat. Voilà qu'il se mettait à faire des courbettes à un matou, c'était vraiment pathétique, il espérait vraiment avoir ce post de directeur adjoint en compensation.Il dut alors cacher sa surprise lorsque son supérieur laissa entendre que pour l'infiltration qui viendrait certainement dans un second, ils utiliseraient une tiers personne et ce qu'il entendit ensuite dépassa quelque peu ce à quoi il s'attendait. Bien sûr, le compromettre, reviendrait à compromettre ce département et à impliquer d'une certaine façon Leopold, il voulait certainement éviter tout soupçon de peser sur lui, c'était logique, il devait donc s'assurer qu'Adonis ne se fasse pas prendre. Mais les mots suivants, le ravir. Du moins les sous entendus qui s'en dégageaient le ravir.

Il pourrait monter en grade, peut-être très prochainement il l'espérait. Il leva néanmoins un sourcil interrogateur lorsqu'il entendit qu'il lui fallait apprendre à déléguer comme il aurait sans doute à le faire un jour. Un léger sourire de contentement étira le coin de sa bouche alors qu'il faisait tourner son verre vide entre ses doigts.

"Et bien, je ferais en sorte de ne pas compromettre mon image et l'intégrité de ce département. Et l'idée d'infiltrer une personne de confiance me paraît être la meilleure des solutions. Il semble que vous ayez toujours une solution à tout problème."

Feindre l'admiration n'avait rien de très compliqué avec Leopold, il n'avait jamais eu de mal à feindre quoique ce soit mais avec Leopold faire semblant n'était même pas nécessaire, il l'admirait réellement et espérait bien un jour occuper sa place avec la même classe et la même désinvolture que lui. Il esquissa un nouveau sourire et déposa son verre vide sur le bureau.


Adonis Greengrass
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Rencontre matinale dans un bureau clos [Leopold & Adonis]  Icon_minitimeSam 6 Juil 2013 - 15:36
Leopold approuva les paroles d'Adonis d'un léger hochement de tête, pensif. Oui, il était fort probable que Mardol soit parvenu à placer quelques pions dans les hautes sphères du Ministère, maintenant restait à savoir qui. Leopold ne pensait pas que son emprise soit très étendue pour l'instant, le mouvement frappait encore les Etats-Unis il y a peu et son implantation en Angleterre était toute récente, du moins pour ce qui en était visible. C'était grisant, d'imaginer qu'il y avait peut-être des mardoliens dissimulés dans son propre département... Mais il n'était probablement pas la première cible de Mardol, avec ses créatures magiques. Ceux-là, on y pensait en temps de guerre, quand les géants, loups-garous et gobelins devenaient des alliés de premiers choix. Pour l'heure, c'était probablement vers le département de la justice magique que Mardol devait concentrer toute son attention...

"Parfait. N'hésitez pas à vous rapprocher des aurors, je serais très curieux de connaître le contenu de leur dossier "mardoliens"...", ajouta-t-il en passant une main pensive dans sa barbe.

Cela faisait des décennies qu'il magouillait des trucs pas très légaux, voire même complètement criminels, et Leopold ne s'approchait donc jamais de trop près des aurors ni plus généralement de la justice. C'était l'une des raisons qui le poussait à préférer son neveux Eliott à Andrew, par exemple. La dernière chose dont il avait besoin était d'avoir une enquête des aurors sur le dos, car malgré toute sa prudence, il y avait de telles montagnes à trouver à son sujet qu'ils pourraient bien trouver quelque chose. Cela dit, Leopold était conscient que de trop s'éloigner des aurors pouvait se montrer suspect, voilà pourquoi il ne refusait jamais d'aller boire un verre au Circée... Pratique, d'ailleurs, puisque le bar fétiche des aurors se trouvait à Bristol, l'un des bastions du banditisme sorcier. Leopold s'était ainsi arrangé pour avoir quelques accointances et même un véritable espion au sein du BDA, ce qui lui permettait de toujours garder un oeil sur les affaires qui l'intéressaient. Malheureusement, le dossier "M" était traité dans la plus grande discrétion et cet imbécile de Dalnox n'avait pas jugé bon de placer son espion parmi les aurors sur le coup. Il était pourtant digne de confiance, Ralf Stein, en apparence du moins ! En réalité, il n'avait pas fallut bien longtemps à Leopold pour le débaucher. Quelques bons repas et bouteilles de vins dans des restaurants chics avaient suffi... Mais il fallait bien avouer qu'il y avait plus malin que Stein au sein du BDA. Son espion lui avait tout de même fourni la liste des aurors affectés au dossier M, et l'attention de Leopold s'était portée sur une jeune femme, Charlotte Meyer. Jeune blondinette de vingt-deux ans, elle était bien jeune pour être déjà affectée à de telles affaires et il était fort curieux de savoir si elle était aussi naïve et influençable que la photo de Stein laissait à penser... Sans doute pourrait-il tenter une approche pour s'en assurer. Un espion sur le dossier M, il en frissonnait d'avance !

Comme il mettait Adonis en garde, son jeune apprenti lui répondit en terminant par une flatterie qui ne manqua pas de faire tiquer Leopold intérieurement. Nul besoin d'adopter ce ton mielleux avec lui, Leopold n'avait pas besoin qu'Adonis l'admire pour apprécier la qualité de son travail. Le directeur ne répondit donc pas et se contenta d'observer fixement le jeune homme pendant un instant, avant de finir par répondre :

"Je l'espère, monsieur Greengrass, je l'espère... Résoudre des problèmes a tendance à en faire naître d'autres, comme vous l'apprendrez sans doute."

Leopold avait conscience qu'à force de magouiller, il risquait de s'attirer de gros problèmes. Cela lui était déjà arrivé d'ailleurs, mais il s'en était toujours sorti. Par chance parfois, par manipulation, souvent. Il y avait peu de choses que l'argent ne parvenait pas à acheter, et jusque là l'argent ou le chantage avaient toujours réussi à lui permettre de conserver sa tranquillité et sa réputation. Il espérait qu'il en serait toujours ainsi, mais il aimait trop le frisson du danger pour se passer de ses petites activités et pour cesser de fouiner dans ce qui ne le regardait pas.

"Bien, il faut que je me remette au travail, dit-il alors en se levant. Ce fut un plaisir de converser avec vous, Adonis. Tenez-moi informé de vos découvertes."

Il accompagna le jeune homme à la porte de son bureau puis en referma la porte, avant d'amorcer une dernière lecture de son discours. Mardol et les aurors devraient attendre. Pour l'heure, il lui fallait gérer la question délicate de l'insertion des loups-garous...

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