La pièce cachée [Jeremy & Juliet]

Les mains dans les poches, Jeremy avançait silencieusement aux côtés de Juliet, la tête dans les nuages. Il ne faisait pas vraiment attention à la route qu'ils suivaient, se contenant de suivre sa petite-amie loin des artères les plus fréquentées de l'école. A vrai dire, il commençait à en avoir assez de devoir se cacher ainsi. Bien sûr, il était normal qu'ils soient discrets, d'une part à cause de Georgiana mais aussi, tout simplement, parce que ni l'un ni l'autre n'avaient jamais apprécié de voir leur vie privée étalée au grand jour... Mais, tout de même, Jeremy aurait bien aimé pouvoir témoigner son affection à Juliet un peu plus spontanément et ne pas avoir à marcher un quart d'heure pour trouver un coin tranquille. Aujourd'hui, cependant, il avait autre chose en tête et n'avait donc pas la tête à protester. Il avait reçu le matin même une lettre de son père l'informant d'un certain nombre de choses qu'il aurait préféré ne jamais connaître. Ses parents étaient officiellement divorcés depuis deux jours, sa mère retrouvait donc son nom de jeune fille et tout espoir de réconciliation parentale était réduit à néant. Jeremy avait beau le savoir et s'y attendre, la nouvelle lui avait tout de même fait un sacré coup au moral, d'autant plus que son père l'informait également de sa décision de vendre la maison. Jeremy comprenait tout à fait que la maison soit devenue trop grande pour seulement deux personnes, mais il avait du mal à imaginer sa famille dispersée ailleurs, loin de cette maison qui avait abrité toute son enfance... Enfin, avec un peu de chance, il aurait le temps de retourner faire ses adieux à la bâtisse avant qu'elle ne soit vendue. Il ne restait plus que mai et juin, songea-t-il en retenant un soupir de lassitude, plus que mai et juin à tirer dans cette école avant que l'avenir ne leur ouvre enfin ses portes.

Deux fillettes apparurent alors dans leur champ de vision, tirant Jeremy de sa mélancolie. Il reconnut Leah Wilson qui salua sa grande soeur, avant de se tourner vers lui.

"Salut Leah", répondit-il avec un léger sourire.

Leah et son amie affirmèrent alors qu'elles allaient à la bibliothèque pour dessiner, et s'éloignèrent dans le couloir. Le sourire du capitaine s'agrandit face à la remarque de Juliet, content de plaire à un membre de la famille de Juliet. C'était toujours mieux que zéro, et comme il y avait peu de chances que le choix de Juliet plaise à ses parents... Pressant doucement la main de Juliet entre ses doigts, il répondit :

"Ça tombe bien, je l'aime bien aussi !"

La voix irritante d'Anton Smith se fit alors entendre, et Jeremy se raidit aussitôt. Le Serpentard était probablement l'être le plus méprisable de l'école, et ce n'était pas peu dire. Il s'était fait une solide réputation d'emmerdeur à force de provoquer tout un chacun en balançant des insultes et des absurdités plus grosses que lui, et était généralement entouré de personnes bêtes comme leurs pieds. Bête et méchant, Anton aimait provoquer et nombreux étaient ceux qui tombaient dans ses filets en répondant. En cela, il n'était pas sans rappeler Ahren Keller à Jeremy, et pour cette raison le Gryffondor se promit intérieurement de ne pas s'énerver sur Anton, quoi qu'il dise. Ce n'était pas à deux mois des ASPIC, avec une probable place dans une prestigieuse école de métamorphose qu'il allait prendre le risque de se faire exclure... Pourtant, la résolution de Jeremy fut largement mise à mal par les propos d'Anton, qui semblait particulièrement en forme. Non content de s'en prendre à Leah, il s'attaqua ensuite à la réputation de Juliet, réputation qui avait été mise à mal après les récents évènements. Jeremy fronça les sourcils et sa main se crispa sur celle de Juliet. Se retenant de sortir sa baguette pour lancer à Anton un sort dont il se souviendrait longtemps, il imita Juliet et resta de marbre, jusqu'à ce qu'Anton lance la provocation de trop.

« Parce qu’après Baker, je réserve ma place, hein ! »

Jeremy laissa échapper un grognement de colère et esquissa un mouvement en direction du Serpentard, mais Juliet fut plus rapide que lui. Sa main retentit avec force dans le couloir lorsqu'elle s'abattit sur la joue d'Anton, provoquant un sourire de fierté chez Jeremy. Bordel de troll ! Il avait beau savoir que ce garçon ne méritait pas une seconde de leur attention, c'était extrêmement satisfaisant de voir quelqu'un perdre son calme contre cet idiot. Lui-même avait beau vouloir garder son sang-froid, il n'était pas sûr de réussir à le faire s'il insultait Juliet à nouveau. Enfin, ce n'était pas comme si la jeune fille avait besoin de lui pour se défendre, de toute façon... Jeremy adressa un regard meurtrier à Anton avant de se laisser entraîner à la suite de la poursuiveuse, la suivant silencieusement à travers couloirs et escaliers.

Ils arrivèrent dans un couloir désert, orné d'une étrange tapisserie à côté de laquelle Juliet s'installa, visiblement tourmentée par l'incident. Elle s'excusa et Jeremy secoua la tête en signe de dénégation.

"Ne t'excuse pas, c'est cet imbécile qui devrait s'excuser", commenta-t-il avec amertume.

Les paroles d'Anton lui revinrent en mémoire et il ferma les poings avec colère, les yeux lançant des éclairs. Il ne l'avait pas entendu souvent, "traînée" pour désigner Juliet, mais il l'avait entendu néanmoins et c'était la fois de trop. Était-il la seule personne qui voyait à quel point Juliet n'avait rien d'une traînée, à quel point elle était la personne la plus merveilleuse de cette foutue école ?

"J'en ai marre de cette situation pourrie", lâcha Jeremy, excédé. "T'as rien fais de mal, bordel, et Leah non plus, pourquoi est-ce que ça lui fait plaisir à ce type de balancer des horreurs pareilles ? Ils n'ont pas de vie ces gens là pour n'avoir rien d'autre à faire que de raconter n'importe quoi sur nous ?"

Pour une fois, Jeremy avait besoin d'imiter son ami Aaron et de ronchonner un bon coup, pour faire sortir toutes les pensées négatives qui lui embrumaient l'esprit. Le capitaine commença à faire les cent pas devant la tapisserie des trolls dansants, à grandes enjambées nerveuses, tout en monologuant.

"Ca fait presque un mois, c'est bon maintenant, on pourrait peut-être profiter enfin d'un moment tranquille, sans que personne ne trouve rien à y redire ! J'ai tellement hâte qu'on quitte l'école Ju, juste pour pouvoir passer du temps ensemble sans avoir à s'éloigner pour ne pas offenser personne. Si on pouvait avoir un endroit rien qu'à nous, juste pour un moment... J'en ai marre des couloirs poussiéreux, de devoir toujours vérifier que Smith ou Peeves ou Sorden n'est pas dans le coin. Et..."

Jeremy s'interrompit en pleine phrase, avisant avec surprise une petite porte qui venait d'apparaître en plein milieu du mur.

"Elle était là cette porte, avant ? C'est moi qui perd la tête, ou...?"

Probablement pas. Quand on voyait des choses apparaître, c'était signe de magie plus que de folie, du moins à Poudlard... Echangeant un regard curieux avec sa petite-amie, Jeremy se dirigea vers la porte et posa la main sur la poignée, avant de l'ouvrir précautionneusement. L'étonnement du jeune homme augmenta d'un cran quand il avisa une pièce qui était fortement semblable à la salle commune de Gryffondor, mais en plus petite, et sans personne à l'intérieur en train d’échafauder un plan contre HBF ou de jouer à la bataille explosive...

"Je n'ai jamais vu cet endroit avant", commenta-t-il en jetant un oeil surpris à Juliet.

Quand Juliet mentionna la salle sur demande, Jeremy comprit qu'elle avait probablement raison. Son père lui avait parlé de cet endroit, que ses amis et lui avaient longuement cherché pendant leur propre scolarité, sans jamais le trouver. La salle n'apparaissait que sous certaines circonstances bien précises, et la plupart des personnes qui en découvraient l'existence le faisaient par hasard, comme eux aujourd'hui... D'après les récits de la guerre, c'était ici que s'étaient retrouvés les résistants pendant le régime des Carrow. Un frisson d'excitation parcourut le jeune homme à la pensée qu'ils venaient de trouver cet endroit légendaire, que Poudlard leur révélait un nouveau secret. Après sept ans de scolarité, l'école parvenait encore à les surprendre !

"Probablement ! Voilà donc l'endroit qui a abrité l'AD pendant la guerre...", commenta-t-il en détaillant la pièce avec curiosité.

Il s'apprêtait à répondre à Juliet quand celle-ci vint entourer ses épaules de ses bras, pour l'embrasser. Jeremy répondit à son baiser sans se faire prier, ayant attendu ce moment depuis qu'ils avaient quitté la salle commune, et laissa échapper un long soupir de contentement quand il prit fin. Cela faisait quelques semaines maintenant qu'ils étaient ensemble mais Jeremy ne se lassait pas de ses baisers, tout au contraire, il attendait toujours avec impatience les moments d'intimité qu'ils parvenaient à dérober. Se laissant entraîner à la suite de Juliet, le jeune homme s'affala sur le canapé et referma ses bras sur sa petite-amie, un sourire bienheureux aux lèvres. Cette salle était parfaite, elle s'était transformée en l'endroit exact dont rêvait Jeremy ! Qu'aurait-il pu demander de plus que sa Juliet dans un endroit confortable et chaleureux, sans personne pour les embêter ? Quoi que, s'il avait su, il aurait peut-être demandé une plage de sable fin avec une eau turquoise et des cocktails, mais il ne fallait pas trop en demander non plus...

Maintenant qu'il avait trouvé la salle sur demande, Jeremy ne voulait jamais la quitter. Il fallait vraiment qu'ils retiennent l'endroit où elle se trouvait, face à la tapisserie aux trolls, pour tenter une prochaine fois de déclencher l'ouverture à nouveau. Comment avaient-ils fait ? Juliet était appuyée contre le mur, et lui ronchonnait. Il avait exprimé son voeu à voix haute, c'était peut-être cela le truc, ou alors c'était parce qu'il arpentait le couloir ? L'un d'entre eux avaient du déclencher un mécanisme sans s'en rendre compte. Il faudrait qu'ils analysent cela en détail avant de partir, mais pour l'instant Jeremy avait juste envie de profiter du moment.

Juliet lui affirma alors qu'elle s'en fichait, de ce que pouvaient bien dire ou penser les autres, et Jeremy hocha la tête en signe d'approbation. Lui aussi, il s'en fichait, mais lui aussi il avait hâte que la fin d'année approche. Il avait beau adorer l'école, tout au fond de lui il savait qu'il était temps de partir. Et les aperçus qu'il avait eu de Bristol et d'Aberyswyth le rendaient d'autant plus impatient.

"Je sais, moi aussi je m'en fiche, mais quand je repense aux paroles de Smith j'ai des envies de meurtre", expliqua-t-il en grimaçant. "Et moi aussi j'ai hâte de quitter Poudlard, et de savoir ce que l'avenir nous réserve."

Quand la jeune fille lui demanda comment il allait, Jeremy répondit par un sourire et détourna la tête pour échapper à son regard attentif. Ils étaient bien, là, tous les deux, et il n'avait pas envie d'assombrir leur moment en laissant paraître un coup de cafard...

"Oh, ça va. J'ai reçu une lettre de mon père ce matin, ça y est, mes parents sont divorcés. Et mon père veut vendre la maison. Voilà pour les nouvelles du front..."

Haussant les épaules en signe d'indifférence, Jeremy reporta son attention sur Juliet et reprit d'un ton malicieux :

"A part ça, je suis avec toi dans la salle sur demande alors ça ne peut qu'aller bien ! Cette pièce est géniale, on pourrait faire plein de trucs cool et interdits là-dedans, si on arrive à comprendre comment elle fonctionne ! Elle a réussi à deviner exactement ce que je voulais, tout à l'heure, alors j'imagine qu'on peut lui faire prendre à peu près n'importe quelle forme..."

Jeremy se tut un moment, rêveur, tandis que des images de soirées clandestines de folie s'imprimaient dans son esprit. Quel dommage qu'il n'ait pas découvert cet endroit plus tôt ! Ils auraient pu en faire, des bêtises avec ses camarades de dortoir... Enfin, il lui restait encore deux mois pour en profiter, et il avait la meilleure des raisons pour cela.

"Même si pour l'instant l'aspect "coin isolé" me convient parfaitement...", ajouta-t-il en penchant la tête vers Juliet.

Une lueur de désir au fond des yeux, Jeremy captura les lèvres de la jeune fille un long instant, avant de s'écarter légèrement pour la couver du regard.

"Et toi, comme vas-tu ?"

Jeremy laissa échapper un petit rire attendri face à la réponse de Juliet, et s'abstint de répondre pour retenir les paroles un peu trop fleur-bleue qui lui venaient en tête. Dire que certains de ses copains se moquaient de lui à l'époque où il sortait avec Georgiana, sous prétexte qu'il était soit-disant niais ! Heureusement qu'ils ne le voyaient pas avec Juliet, où il battait tous ses records, tant il était épris de la jeune fille. Jeremy n'aurait jamais cru que le rôle de l'amoureux transi était pour lui, qui avait tendance à associer les histoires de coeurs aux problèmes et prises de tête sans fin, et pourtant ! Si les récents évènements avaient comporté leur lot de complexité, les choses paraissaient plus simples avec Juliet dans sa vie, au contraire. Il s'était senti plus vivant ces dernières semaines que jamais auparavant, et c'était grâce à elle. Alors elle avait raison, lui non plus ne pouvait pas aller mal, au fond. Ces derniers temps, Jeremy avait l'impression de tourner le dos à son passé, s'éloignant de sa famille et de certains de ses amis, préparant l'avenir, et c'était dur... Mais le futur s'annonçait très bien, avec Juliet à ses côtés, et il se ferait de nouveaux amis, une nouvelle famille. La transition était étrange mais à long terme, il serait parfaitement heureux, et la perspective de cette vie d'adulte nouvelle et excitante qui l'attendait l'emplissait d'impatience.

Malgré tout, s'il se faisait peu à peu à l'idée que sa famille telle qu'il la connaissait avait éclaté pour de bon, Jeremy avait beaucoup de mal à voir la tristesse de Juliet face aux problèmes que rencontrait la sienne. Cela devait être dur pour elle de ne plus parler à son père alors qu'elle en était proche, d'autant plus qu'elle n'était pas à la maison pour soutenir sa mère... Le capitaine fut néanmoins heureux d'apprendre que sa mère se portait mieux, et esquissa un sourire amusé à la mention de la grand-mère de Juliet.

"C'est vrai que je sors avec une descendante des Flint !", murmura-t-il d'un ton amusé. "Encore une qui risque de ne pas trop m'apprécier ! Les Baker sont tous des fripons, comme dirait ma grand-mère maternelle..."

Sa grand-mère, moldue, n'avait jamais vraiment apprécié que sa précieuse fille épouse "cette fripouille" de Baker. Le père de Jeremy lui rendait bien cette inimitié, puisque c'était à cause d'elle que la lignée perdait son label de sang-pur et se trouvait tâchée de sang moldue... Gregory Baker se fichait bien de la pureté du sang, heureusement, mais ce n'était pas le cas de son père Jack, plus conservateur. Jeremy eut une petite pensée émue pour son grand-père paternel, décédé à l'automne, qui n'aurait pas le plaisir de voir ses deux petits-fils en couple avec respectivement une Diggory et une descendante des Flint... Jeremy, lui, se fichait encore plus que son père de toutes ses histoires, mais à vrai dire il aurait préféré que Juliet ne soit pas apparenté à toute cette branche peu recommandable de la noblesse sorcière. Enfin, on ne choisissait pas sa famille !

"Mais bon, si tu es incroyablement bien, c'est tout ce qui compte !", conclut-il en attrapant doucement une mèche de cheveux de Juliet, qu'il fit tourner entre ses doigts.

Jeremy fut tiré de son état de glandouille bienheureuse par Juliet qui s'était redressée pour observer la salle avec l'air de celle qui a une idée machiavélique en tête. Alors qu'elle s'installait sur ses genoux et le fixait de façon perçante, Jeremy fit glisser ses bras dans son dos et tourna vers elle un visage interrogateur.

"La fête de fin d'année ?", répéta-t-il d'un air absent, "non c'est pas moi, j'ai fais la passation de pouvoir à Ashley, il va s'en occuper avec James..."

Il eut une pensée amusée pour son jeune camarade qui l'avait si bien fait rire avant les vacances, et s'apprêtait à lui demander pourquoi elle lui avait posé la question quand son esprit fit enfin le lien avec la salle sur demande. Son visage s'illumina et il aurait sautillé sur place s'il n'avait pas Juliet contre lui. Les yeux brillants d'excitation, Jeremy secoua la tête autour de lui pour observer la salle dans ses moindres détails, comme si quelque chose de merveilleux allait soudain y apparaître.

"La fête de fin d'année ! La salle sur demande ! Mais oui !", s'exclama-t-il avec enthousiasme. "Il faut faire la fête ici ! C'est l'endroit parfait, la salle pourra prendre n'importe quelle forme, sur n'importe quel thème. Tout est possible avec ça. N'importe quelle taille, décor, mobilier, la musique, l'éclairage... Je me demande si on peut lui demander de faire apparaître à manger ou à boire... Ça simplifierait les choses... Et puis je suis sur qu'on peut trouver comment restreindre l'accès. Cette fois-ci, il n'y aurait aucun risque de se faire surprendre par les professeurs !"

Se mordillant la lèvre d'un air pensif, Jeremy se mit à réfléchir au fonctionnement de la salle et à la meilleure façon d'y organiser la meilleure soirée qu'ait jamais connu Poudlard. Le jeune homme avait été assez fier de son idée de la salle de bain des préfets de l'an dernier, mais il fallait avouer que la salle sur demande présentait de multiples avantages, depuis la simplicité jusqu'à l'absence de risques de se faire prendre. Quoi qu'il en soit, cette année, il n'était plus en charge de l'organisation. Tout ce qu'ils pouvaient faire, c'était de suggérer l'endroit à Ashley en espérant qu'il accepte.

"Enfin, ce n'est pas à moi de décider de tout ça, de toute façon", répondit-il d'un ton un peu déçu. "Chacun son tour ! Mais je suis sur qu'Ashley fera au mieux si on lui montre l'endroit. En tout cas, si je rate Bristol, je me reconvertis en organisateur d'évènement..."

Jeremy éclata de rire, se moquant de sa propre propension à s'enthousiasmer dès qu'il s'agissait d'organiser une soirée, une fête ou même un jeu débile. Après cette année studieuse et compliquée, il se sentait d'autant plus frustré et sentait que l'été allait être riche en amusements en tout genre. Il allait falloir qu'il se méfie, l'an prochain, sinon la vie étudiante et ses célèbres soirées allait l'engloutir au grand damne de sa réussite scolaire. Reportant son attention sur sa petite-amie, Jeremy lui adressa un large sourire empli de fierté et s'exclama :

"Tu es un génie, tu le sais ça ?"

Attirant Juliet plus près de lui, Jeremy l'embrassa à nouveau, avant de se laisser retomber contre le canapé en poussant un soupir de contentement. Cette pièce cachée était tout de même bien plus agréable que celle du professeur Sanguini...