Donne moi ta main [Rachelle & William]

14 mars 2007

William avait bien réfléchit, en fait, il réfléchissait depuis un certain temps déjà. Il ne voyait d'ailleurs pas pourquoi ça poserait problème, ils s'entendaient bien, même plus que bien, songea le jeune en souriant. Il était heureux, elle le semblait également. Il ne rêvait que d'une chose, pouvoir continuer le reste de sa vie avec elle et pourquoi pas un jour, un petit Silverster pointerait le petit bout de son nez. Fonder une famille avec elle, l'un de ses rêves désormais. Ça ne lui semblait d'ailleurs pas irréalisable, ça lui semblait même plus que possible et envisageable. Une petite voix vint néanmoins lui chuchoter à l'oreille que ça ne faisait pas un an qu'ils étaient ensemble. Oui et alors ? Ils s'aimaient, c'était tout ce qui comptait non ? Et puis, ce serait un moyen de concrétiser leur amour, de montrer à la face du monde que William Silverster aimait Rachelle Bloomwood. Peut-être très bientôt Rachelle Silverster. Mais le souhaitait-elle ? Voulait-elle de lui ? Était-il assez bien pour elle ? Après tout son ancien fiancé était médicomage et lui, il n'était que concierge. Ça ne faisait clairement pas le poids. Il était sûr que s'il demandait à sa soeur de choisir entre un médicomage et un concierge, elle prendrait le médicomage. Quoi de plus normal après tout ?

Tous les doutes de William remontaient, tout ce qui le faisait hésiter à faire enfin sa demande. Pourtant, il était bien décidé à la faire le soir même. Pour l'occasion, il avait soigné sa tenue, plus que d'habitude. Il avait soigneusement coiffé ses cheveux, enfin il avait essayé de dompter sa tignasse, ce qui était plus ou moins réussit d'ailleurs. Il avait choisit avec attention la chemise et le jean qu'il avait mis sous sa robe de sorcier. Il avait même mis une cravate. Et pourtant, il détestait les cravates, il avait l'impression d'étouffer avec ce machin. En plus c'était impossible à mettre. Lorsqu'il était encore étudiant à Poudlard, tous les matins, il bataillait avec son noeud de cravate. Il avait d'ailleurs toujours admiré ses camarades de dortoir qui semblaient le réussir avec tellement de facilité.

Il réajusta donc sa cravate et se détourna de son reflet pour se diriger vers sa table de chevet sur lequel reposait un petit écrin en velours. Il s'en saisit et le glissa précautionneusement dans l'une de ses poches. Il jeta un dernier coup d'oeil à son lit défait et aux quelques affaires qui traînaient au sol. Il allait falloir qu'il fasse un peu de ménage sinon ça allait vite devenir catastrophique son histoire. Il se détourna de son bazar en se promettant d'y remédier le lendemain. Il passa par son salon et se saisit de la bouteille de vin qu'il avait prévu pour l'occasion, attrapa ses clés et sortit de ses appartements.

Le pas légèrement plus rapide qu'à son habitude à cause de la nervosité, il traversait les couloirs déserts. Les élèves étant tous à table à cette heure là. Lorsqu'il arriva devant les portes closes de l'infirmerie, il inspira profondément et fit apparaître un petit bouquet de roses. Il lissa avec application le devant de sa robe de sorcier et posa une main hésitante sur la poignet de la porte. C'était maintenant ou jamais. Il appuya franchement sur la clenche et poussa délicatement le battant de la porte.

Il entra timidement de peur qu'un élève ne se trouve dans l'infirmerie, il examina scrupuleusement la pièce puis il referma la porte derrière lui avant de la verrouiller. Il n'avait vraiment pas envie de se faire interrompre aujourd'hui. Il chercha alors du regard sa jolie petite infirmière et la découvrit dans le fond de la pièce alors qu'elle semblait ranger quelques fioles de potion. Il déposa alors la bouteille de vin et les roses sur le lit le plus proche et s'approcha d'elle silencieusement pour la saisir par la taille avant de l'embrasser tendrement dans le cou.

"Bonjour ma jolie petite infirmière", murmura-t-il au creux de son oreille.

Les mains toujours sur sa taille, il la fit pivoter face à lui et l'embrassa passionnément. Il ne se lasserait jamais de la douceur de ses lèvres. Elle était tellement belle. Il la lâcha alors et se recula légèrement pour l'admirer. Les traits fins de son visage, la courbe parfaite de son corps. Un léger sourire apparut sur ses lèvres alors qu'il lâchait simplement "Tu es belle". Il se dit alors que c'était le moment pour lui faire sa demande. Son sourire s'effaça légèrement alors qu'il se reculait un peu plus d'elle. Il se passa alors la main dans les cheveux, soudainement beaucoup plus nerveux que tout à l'heure. Il se racla alors la voix avant de planter son regard dans celui de Rachelle.

"Alors voilà Rachelle. Ça fait déjà un petit moment qu'on est ensemble. Je crois même que toute l'école est au courant, un sourire amusé passa rapidement sur son visage. Ouai, enfin bref. Pour moi, tu es juste parfaite, enfin, tu es capable de me supporter... Ce n'est pas toujours très facile, je le reconnais, dit-il en baissant la tête au souvenir de leur réveillon mouvementé. Mais grâce à toi, je pense qu'on peut dire qu'on s'en ait sorti et euh... Enfin pour ma part, je t'aime encore plus qu'au premier jour et je veux t'aimer encore longtemps Rachelle."

Toujours son regard dans le sien, il enfonça l'une de ses mains dans sa poche et en ressortit le petit écrin de velours. Il posa alors un genoux à terre et en ouvrant l'écrin découvrit une jolie petite bague

"Rachelle Bloomwood voulez-vous m'épouser ?"

Comme toujours, Rachelle était occupée à ranger. Elle avait conscience qu'elle passait peut-être pour une maniaque à vouloir que l'infirmerie soit toujours impeccable, mais elle aimait l'ordre. Les choses étaient bien comme ça, à leur place, ordonnées. Son frère la traitait de tarée, mais venant de la part de quelqu'un dont l'appartement ressemblait plus à un champ de bataille qu'à autre chose, la remarque perdait de sa valeur. Et puis, c'était sans doute une déformation professionnelle. Elle avait passée cinq ans à se faire hurler dessus quand elle avait le malheur de pas stériliser quelque chose avant et après l'avoir touché. Elle était donc pleinement absorbée dans son rangement et n'entendit même pas la porte s'ouvrir.

En entendant des pas dans son dos, elle jeta un regard en arrière et sourit en reconnaissant William qui l'enlaça par la taille. Elle abandonna toutes ses fioles en vrac, le ménage pouvait bien attendre, et laissa sa tête se poser sur l'épaule du jeune homme qui l'embrassait dans le cou. Elle était bien avec William, plus heureuse qu'elle ne l'avait été ses huit dernières années. Elle avait l'impression d'avoir rajeuni de dix ans, et d'enfin recommencer à vivre. Il la fit tourner tout en gardant ses bras autours de sa taille et l'embrassa passionnément. Elle passa un bras autours du cou de son amant en se hissant sur la pointe des pieds. Il s'éloigna un peu et elle attrappa sa main, mêlant ses doigts aux siens.

Elle sourit en l'entendant lui dire qu'elle était belle, rosissant légèrement.

"C'est toi qui est beau, et particulièrement élégant d'ailleurs..." répondit-elle en remarquant que le jeune homme semblait s'être apprêté avec un soin particulier.

Elle craint un instant d'avoir oublier quelque chose, mais ne voyait pas quoi. Ce n'était pas la Saint-Valentin, ils avaient fêté leurs six mois ensembles il y avait un moment...Non, elle ne voyait pas. A la recherche d'indices, elle aperçut une bouteille de vin et un bouquet de fleurs un peu plus loin. Elle reporta son attention sur William et fronça les sourcils en le voyant passer nerveusement une main dans ses cheveux.

"Oui, probablement," répondit-elle en riant doucement quand il affirma que toute l'école devait être au courant.

Elle était réellement touchée par ses paroles et elle ne pouvait empêcher un immense sourire un peu niais de s'étaler sur ses lèvres, mais elle continuait de se demander où il voulait en venir. Parce que soit c'était une manifestation d'amour tout à fait spontanée, auquel cas elle était tombée sur l'homme le plus romantique, soit il voulait lui dire quelque chose, mais quoi ?

"Moi aussi je t'aime...souffla-t-elle avec un nouveau sourire. Et je continuerai de t'aimer aussi longtemps que...Elle n'eut pas le temps d'aller au bout de sa phrase car William sortait quelque chose de sa poche. Une petite boite, en velours, qui ressemblait étrangement à un écrin. Qu'est-ce que..."

Le jeune homme posa un genoux à terre et elle sentit son rythme cardiaque s’accélérer, envahie par un flot d'émotions contradictoire. Elle était complètement prise de court, elle n'en revenait pas. Elle n'était pas préparée à ça, jamais elle ne s'en serait douté ce...c'était...trop. Oui, c'était trop, et pourtant elle restait suspendue à ses lèvres, son regard plongé dans le sien. William ouvrit l'écrin pour découvrir une bague absolument magnifique avant de prononcer quelques mots qui la bouleversèrent complètement.

"Rachelle Bloomwood voulez-vous m'épouser ?"

Comme toute femme venant de se faire demander en mariage, Rachelle plaqua une main sur sa bouche, incapable de savoir quoi dire. Elle se sentait submergée par beaucoup trop de sentiments différents. La surprise en premier lieu, parce que jamais elle n'aurait pensé qu'il la demanderait en mariage là, au milieu de l'infirmerie, et maintenant, alors qu'ils étaient ensemble depuis moins d'un an. La peur aussi, peur parce que ça allait trop vite, peur de se tromper, peur de faire de mauvais choix. Parce qu'elle l'avait déjà fait le mauvais choix, une fois. Elle revoyait encore Simon, les yeux brillants, lui parler de mariage, de voyages, d'avenir, et elle répondait toujours "quand tout ça sera fini". Mais Simon n'avait jamais vu la fin de "tout ça". Attendre ne servait à rien. Elle ne reporterait plus jamais ce genre de choix à plus tard. Parce qu'on ne savait pas de quoi l'avenir était fait.

Alors tant pis. Tant pis si ça allait trop vite. Elle sentait la situation lui échapper complètement, et elle n'aimait pas l'imprévu. C'était son travail d'analyser, de prévoir, de diagnostiquer. Elle aimait l'ordre, elle aimait quand les choses étaient planifiées, organisée, mais tant pis. Elle avait été raisonnable tout sa vie. Elle avait toujours fait les choix les plus sages, toujours écouter ce que lui disait sa tête plutôt que ce que lui hurlait son cœur. Elle allait se faire confiance pour une fois, elle allait s'écouter un peu. Elle n'était pas sûre de grand chose, mais elle savait qu'elle aimait William. Elle l'aimait, et elle continuerait de l'aimer chaque jours un peu plus. Et oui, elle voulait passer sa vie avec lui. Oui, elle savait qu'elle pourrait l'aimer toute sa vie. Oui, c'était ce qu'elle voulait. Oui, oui, oui...

"Oui..."souffla-t-elle le cœur battant.

Ça ne lui ressemblait pas. Elle était raisonnable, elle était réfléchie, elle était sage, mais elle avait envie d'être impulsive et passionnée, pour une fois. Parce que c'était ce que lui disait son sourire niais, son cœur qui battait trop fort, ses jambes un peu tremblante. C'était ce qu'elle voulait, elle le savait. Et elle était heureuse, là, tout de suite. Elle s'était rarement sentit si vivante, elle avait envie de rire mais se sentait sur le point de pleurer de joie. Elle avait la sensation qu'elle ne tenait plus sur ses jambes et envie de danser. Et envie d'embrasser William, de l'aimer, de ne plus jamais le quitter.

"Oui, répéta-t-elle un peu plus fort. Je...Je veux passer le reste de mes jours avec toi William"

Elle s'agenouilla face à lui, souriante et les yeux brillants et l'embrassa passionnément, enroulant ses bras autours de son cou et passant une main dans ses cheveux. Elle l'aimait, et elle voulait continuer de l'aimer, toujours.

Le genou à terre, William attendait nerveusement la réponse de Rachelle. Il l'a vit mettre une main devant sa bouche puis rester immobile. Pendant un instant, il cru qu'elle cherchait comment lui dire qu'elle n'était pas prête, qu'ils ne pouvaient pas faire ça. Pas maintenant. Et puis que dirait les élèves ? Leurs collègues ? Était-ce correct de se marier avec l'une de ses collègues ? Il s'attendait à ce qu'elle lui explique qu'elle ne pouvait pas, qu'elle devait y réfléchir, qu'ils ne se connaissaient pas depuis assez longtemps pour savoir si ça fonctionnerait sur le long terme entre eux. Mais William était certain que Rachelle était la femme avec laquelle il voulait faire sa vie, avec laquelle il voulait des enfants et avec laquelle il voulait vieillir.

C'était peut-être un peu niais, très roman romantique pour midinette. Peut-être même était-ce irréalisable mais William voulait y croire. Il se savait capable de se montrer adulte pour Rachelle et leurs futurs enfants. Il se savait capable de la faire rire, il voulait la rendre tout simplement. Mais peut-être avait-il était trop vite, peut-être avait-il mal interprété les signes, peut-être que finalement Rachelle n'était pas si heureuse que cela avec lui.

"Oui..."

William releva la tête, peu sûr d'avoir bien compris les paroles de la jeune femme. Venait-elle de dire oui ? Venait-elle d'accepter sa demande ?

"Oui, répéta-t-elle un peu plus fort. Je...Je veux passer le reste de mes jours avec toi William"

Un immense sourire vint illuminer son sourire alors qu'elle s'agenouillait face à lui. Elle l'embrassa, entourant son cou de ses bras et jouant avec ses cheveux. Il devait certainement être l'homme le plus heureux de Poudlard et du Royaume Uni à se moment là. Il rendit son baiser à Rachelle. Le rendant plus empressé, plus sauvage. Il l'aimait tellement.

"Si tu savais comme je t'aime, murmura-t-il en se reculant légèrement mettant ainsi fin à leur étreinte

Il se saisit de la main gauche de la jeune femme et glissa la petite bague à son annulaire. Lorsque ce fut fait, il lui fit un petit sourire timide. Il ne croyait toujours pas à sa chance, il avait encore peur qu'elle lui dise que c'était une blague. Qu'elle ne savait pas ce qu'elle faisait et qu'elle regrettait d'avoir dit oui maintenant que la bague ornait son doigt.

Non, il ne devait pas penser à ça, Rachelle avait dit oui. C'était qu'elle l'aimait suffisamment pour passer sa vie avec lui. Elle lui avait dit qu'elle voulait passer le reste de ses jours avec lui. Il esquissa un sourire un peu niais avant de s'avancer à nouveau vers la jeune femme et de l'embrasser tendrement.

Il l'aida ensuite à se relever et la soulevant légèrement, l’entraîna vers le lit le plus proche. L'avantage de l'infirmerie, il y avait des lits partout. Il allongea sa belle infirmière, sa future femme et embrassa la partie tendre de son cou tout en commençant à déboutonner son chemisier. Elle était tellement belle. Elle avait dit oui. Il était heureux, tout simplement.

Rachelle s'abandonna tout entière au baiser de William. Elle l'aimait tellement, elle ne se souvenait même pas avoir déjà été si heureuse un jour. Elle observa avec émotion le jeune homme glisser la bague de fiançailles à son doigt. C'était trop beau pour être vrai, c'était arrivé trop vite, elle avait encore du mal à y croire. Pourtant c'était bien réel, et c'était merveilleux. Elle s'était retenu de s'emballer jusqu'à présent, mais ne pouvait plus s'empêcher de sombrer dans un sentimentalisme ridicule. Elle s'imaginait leur avenir, ensembles, et elle aimait ça. Elle se demandait s'ils fonderaient une famille un jour, elle aimerait bien. La tête pleine de pensées romantique, et un peu niaises il fallait bien l'avouer, elle laissa un immense sourire fleurir sur ses lèvres.

"Elle est magnifique !" souffla-t-elle en tendant le bras devant elle pour admirer la bague qui scintillait à son doigt.

C'était tellement rapide, c'était trop beau, elle ne réalisait pas. Elle en était presque étourdie, et restait persuadée qu'elle allait se réveiller, que ce n'était qu'un agréable rêve, ou une mauvaise blague. Elle accepta la main que William lui tendait pour l'aider à se relever et garda ses doigts mêlés aux siens avant de l'embrasser à nouveau. Il la souleva dans ses bras et la porta jusqu'au lit le plus proche où il l'allongea. Elle s'étendit sur les draps, glissa ses mains sous les vêtements de son fiancé -oh, c'était étrange de l'appeler ainsi, même en pensée, mais elle aimait bien- puis elle l'embrassa à nouveau alors qu'il commençait à déboutonner son chemisier.



Rachelle posa sa tête sur l'épaule de William tout en caressant du bout des doigts le torse nu de son amant. Elle était bien ainsi. Elle aurait pu restée comme ça pour toujours, blottie contre lui et enveloppée dans la chaleur de ses bras. Maintenant que la surprise était passées, il lui apparaissait presque comme une évidence ce mariage. Elle l'aimait, et elle était certaine qu'elle continuerait à l'aimer, alors pourquoi attendre ? D'ailleurs, il faudrait trouver une date, et il fallait qu'elle l'annone à sa famille, et qu'elle leur présente William, aussi. L'infirmière relégua toutes ses préoccupations dans la partie Serdaigle-organisée de son cerveau, elle n'avait pas envie de penser à tout ça maintenant, ils avaient bien le temps de s'en occuper plus tard, pour le moment elle voulait juste profiter de l'instant.

"Je t'aime" souffla-t-elle avant de déposer un baiser dans le cou de William, puis le long de sa mâchoire, avant de capturer ses lèvres. Elle était complètement heureuse, là, maintenant. "On reste là pour toujours ?" suggéra-t-elle avec un sourire.

C'était tentant, passer ses journées et ses nuits à se faire des câlins, oublier toute notion de temps, toutes responsabilités, et juste s'aimer. Oui, c'était tentant, mais complètement utopiste aussi, tant pis. Il y aurait toujours des élèves à soigner et d'autres à attraper un mauvais coup, et puis ils avaient un mariage à préparer maintenant, mais cette perspective était plutôt excitante à vrai dire.

"Tu y pensais depuis longtemps ?" demanda-t-elle en se redressant sur un coude.

William frissonna légèrement lorsque Rachelle effleura son torse du bout des doigts et embrassa son front lorsqu'elle posa sa tête sur son épaule. Ses bras enserraient son corps contre le sien, il ne voulait pas mettre fin à ce moment rien qu'à eux. Pourtant, il savait que tôt ou tard, il faudrait reprendre leurs activités respectives. Mais pour l'instant, il ne voulait pas y penser, préférant reporter son attention sur sa fiancée.

C'était encore un peu étrange de penser à elle ainsi, pourtant il était plus qu'heureux de pouvoir le faire. S'il y avait bien une chose qu'il ne pourrait jamais regretter, c'était bien cette demande en mariage. Il avait la certitude d'avoir enfin pris une bonne décision. La réponse positive de Rachelle ne pouvait que confirmer la justesse de sa demande.

"Je t'aime" souffla-t-elle avant de déposer un baiser dans le cou de William, puis le long de sa mâchoire, avant de capturer ses lèvres. "On reste là pour toujours ?" suggéra-t-elle avec un sourire.

Le jeune homme lui rendit son sourire avant de se saisir de ses lèvres. Elle semblait avoir lu dans ses pensées. Rester là, avec elle pour toujours, quelle perspective excitantes.

"Oui, restons là pour toujours. C'est un projet d'avenir très intéressant" murmura-t-il un sourire mutin aux lèvres.

Il captura à nouveau ses lèvres, il l'aimait tellement. Il lâcha ses lèvres et la regarda se relever sur un coude pour lui faire face, ses cheveux encadrant son visage, elle avait un petit côté sauvage ainsi, un rayon de soleil venant éclairer la scène.

"Tu y pensais depuis longtemps ?"

William se redressa sur un coude également pour se mettre à sa hauteur, avec sa main libre il dégagea une mèche de cheveux qui lui barrait la joue et lui caressa cette dernière tendrement avant de plonger son regard dans le sien.

"Ça fait un certain temps que j'y songe, oui. Mais, j'avais peur que tu refuses et que ce soit un peu trop rapide. Je ne regrette rien", ajouta-t-il avec un léger sourire.

La prochaine étape allait consister à présenter Rachelle à sa famille et il savait déjà qu'Anna allait dire que c'était beaucoup trop tôt qu'ils se connaissaient à peine mais il s'en moquait, du moment qu'ils étaient ensembles et qu'ils s'aimaient le reste n'avait que peu d'importance. Après tout, ils savaient ce qu'ils faisaient non ? Il avait mûrement réfléchi et ce n'était pas une décision prise à la légère donc rien ne pourrait le faire changer d'avis maintenant que Rachelle avait dit oui.