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Si vis pacem, para bellum [Cécilya et Théo]

Théo Nott
Théo NottBibliothécaire
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Si vis pacem, para bellum [Cécilya et Théo] Icon_minitimeDim 3 Mar 2013 - 14:24
14 mars 2007

Après un cours de métamorphoses plutôt éprouvant, Théo marchait dans les couloirs d'une démarche lente, l'air sombre. Il avait eu une note plutôt médiocre à l'un de ses devoirs, et ce en dépit de ses révisions intensives la semaine suivant l'examen. C'était un point du programme qu'il avait déjà eu du mal à maîtriser pour ses ASPIC l'an passé et qu'il ne parvenait toujours pas à assimiler. Théo, qui détestait qu'une notion lui résiste, savait qu'il allait à nouveau passer des heures à s'user les yeux sur de vieux manuels couverts d'inscriptions indéchiffrables. Il était hors de question qu'il rate l'ASPIC de métamorphose, c'était l'une des matières phares qu'il faisait toujours bon d'avoir sur un CV quand on briguait un travail bien rémunéré et ambitieux... Mais elle lui résistait, malgré tous les efforts qu'il mettait à la tâche, surtout lorsqu'il s'agissait de la partie pratique. Théo s'en sortait pourtant bien dans des domaines où beaucoup d'autres échouaient, comme l'étude des runes, mais avait du mal avec cette discipline plutôt populaire. A croire qu'il était toujours à contre-courant des autres, songea-t-il avec une pointe d'amertume.

Un brin découragé, Théo décida de partir en quête d'Olivia pour passer un moment avec sa petite-amie avant de se mettre à son devoir de sortilèges. Depuis qu'ils s'étaient réconciliés quelques jours plus tôt, Théo avait beaucoup plus la tête à sa romance avec la belle Gryffondor qu'à son travail... Malheureusement, Théo n'avait pas la moindre idée d'où elle se trouvait, puisqu'elle ne suivait pas ce cours avec lui. La journée étant bien avancée, il était fort possible qu'elle se trouve déjà dans sa salle commune, où il ne pouvait la trouver. Théo décida donc de monter dans la Tour de Gryffondor et de patienter devant la Grosse Dame jusqu'à ce qu'il trouve un élève de cette maison pour aller chercher Olivia. Ce qu'il était frustrant parfois de ne pas pouvoir entrer dans les salles communes des autres ! Les soirées se déroulaient tout le temps avec les élèves de leur propre maison, ce qui réduisait beaucoup la liste des possibilités de Théo. En dehors de Samaël et d'Artémis, il n'y avait pas grand monde pour lui tenir compagnie... Ce qui signifiait, depuis quelques mois, qu'il n'y avait plus que Samaël, ce qui avait produit cette situation fâcheuse à laquelle il s'efforçait vaillamment de ne pas penser depuis qu'elle était survenue.

Quant à Artémis, Théo n'avait toujours pas abandonné l'idée de se réconcilier avec elle, mais il devait avouer qu'il était un peu à court d'idées. Artémis ne s'était absolument pas montrée réceptive à ses quelques marques de gentillesse ou à ses tentatives pour instaurer le dialogue, si bien que Théo avait finit par se résoudre à la passivité et à attendre que l'adolescente fasse le premier pas. Mais elle ne le faisait pas, et leur froid prolongé lui pesait réellement. Face à cette situation, Théo alternait entre tristesse et colère, et la colère l'emportait chaque fois qu'il croisait Cécilya. Bien sûr, il aurait été abusif que de reporter toute la responsabilité de la situation sur son amie. Il y avait des raisons plus profondes aux problèmes des deux Nott, même si Théo ne les discernait pas toutes. Mais il ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à Cécilya d'avoir poussé Artémis à bout, d'autant plus qu'il ne savait pas exactement ce qu'elle avait bien pu lui raconter, comment et pendant combien de temps, pour provoquer une telle réaction chez sa soeur. Théo savait qu'il aurait dû avoir une discussion avec Cécilya depuis longtemps, mais il se sentait tellement en colère quand son regard tombait sur celle qu'il considérait comme une seconde soeur qu'il se savait incapable d'avoir une discussion calme et constructive avec elle. Or il préférait encore ressasser sa rancoeur en silence que de provoquer une scène propre à ébranler les fondations du château...

Quand on parle du loup-garou, il sort de la Cabane interdite, songea Théo en apercevant l'éclat doré de la chevelure de Cécilya Richardson un peu plus loin dans le couloir. Entourée de son éternelle cour d'admirateurs, l'adolescente semblait au sommet de sa forme, à en croire la remarque acerbe qu'elle venait de proférer à la petite brune à ses côtés. Sans même s'en apercevoir, Théo ralentit le pas puis s'arrêta, son regard assombri se posant sur la Serpentard qui s'approchait de lui sans le voir, trop occupée à martyriser son entourage.

"Laissez-moi !", intima-t-elle avec un geste dédaigneux de la main, "Je souhaite être au calme, ce qui n'est pas le cas avec les ignares dont je dispose aujourd'hui !"

Comme une reine parmi ses sujets, songea Théo avec une pointe d'amertume. Il fut un temps où il trouvait son attitude hautaine élégante et digne de son rang, mais il fallait avouer qu'il n'avait jamais fais attention de la façon dont elle se comportait avec les autres. Avec lui, loin de son entourage habituel, sa bonne éducation ressortait clairement, mais il la voyait maintenant agir au milieu des autres comme une enfant capricieuse... Et il n'aimait pas ce qu'il voyait.

Pris d'une impulsion soudaine, Théo franchit les quelques mètres qui le séparait de Cécilya et se planta devant elle, la toisant de toute sa hauteur.

"Alors Cécilya, c'est comme ça que tu parles aux gens ? Et c'est comme ça que tu parlais à ma soeur, dis-moi ?"
Cécilya Richardson
Cécilya RichardsonPersonnage décédé
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Si vis pacem, para bellum [Cécilya et Théo] Icon_minitimeMer 13 Mar 2013 - 11:07
Des ahuris et des crétines, voilà ce qui l'entouraient aujourd'hui et Cécilya ne se sentait pas la force de les tolérer.
Aussi lorsque Virginia lança encore une de ses blagues puériles qui ne la faisait pas rire le moins du monde, la Serpentarde congédia sans grande courtoisie l'ensemble de sa cour. Elle les avait assez vu et souhaitait juste être seule un peu loin des ragots, des rires moqueurs et des méchancetés des stupides créatures qui faisaient semblant de la choyer.

- "Laissez-moi !", intima-t-elle avec un geste dédaigneux de la main, "Je souhaite être au calme, ce qui n'est pas le cas avec les ignares dont je dispose aujourd'hui !"

Etonnés voire même vexés pour certains, sa cour ne tarda pas finalement à se disperser pour la laisser seule au milieu du couloir. L'un ou l'autre darda bien un regard dans sa direction mais elle ne se priva pas de les foudroyer.

* Bande d'ignares... *

Alors qu'en s'apprêtait à reprendre son chemin, la jeune fille tomba nez à nez avec la personne auquel elle ne s'attendait clairement pas à faire face : Théo. Ce dernier semblait peu enjoué si ce n'est légèrement vindicatif à son égard. C'était la meilleur ça ! C'est monsieur qui ne lui adressait pas la parole depuis plusieurs mois et c'était encore lui qui se trouvait en colère contre elle ? N'était-ce pas Sainte Mangouste qui se moquait de la charité ? N'était-ce pas à elle d'être vexée de son comportement ? Attristée qu'il se fasse manipuler par cette pathétique Artémis ? La même qui n'était pas foutue de s'en sortir seule et qui usait de moyens fourbes pour parvenir à ses fins ! Et c'était elle la Serpentarde et la personne la plus mauvaise du monde si on en croyait le clan Nott.
Faisant néanmoins bonne figure, la jeune fille releva la tête, souriante, dans l'attente d'une parole du Poufsouffle. Après tout, s'il était là ce n'était surement pas pour compter le nombre de latte du parquet.

- "Alors Cécilya, c'est comme ça que tu parles aux gens ? Et c'est comme ça que tu parlais à ma soeur, dis-moi ?"

Comme ça qu'elle parlait aux gens ? L'incompréhension se marqua sur les traits de poupée de la Serpentard. Comme ça qu'elle parlait à Artémis ? C'était certain cette petite crétine effacée était derrière tout cela et devait se sentir si triomphante et si fière d'elle alors qu'elle n'en paraissait que plus pitoyable encore ! Croire pouvoir se la jouer de la sorte et prendre l'ascendante sur une Richardson ... Quelle petite créature stupide et insipide !
Cependant, au fond d'elle-même, Cécilya se sentait trahie et déçue de l'attitude de Théo. Pour elle, il était quasiment comparable à un frère ! Or voilà que celui-ci préférait croire la première affirmation venue pour conclure à sa culpabilité.
Se recomposant le visage hautaine et plein d'arrogance qu'elle arborait dans tous les couloirs, la jeune fille qui avait l'espace d'un instant baissé la tête, vrilla de son regard les prunelles de son interlocuteur. Elle était blessée, profondément blessée mais elle ne se laisserait certainement pas faire. La jeune fille allait lui montrer combien il avait eu tort ! Duncan resterait à tout jamais son frère de sang et de coeur et grand dieu, lui ne viendrait jamais à se retourner contre elle de la sorte.

- " Je vois ...", murmura-t-elle, la mine toujours légèrement défaite même si une certaine forme de colère commençait à s'afficher sur son visage, " Je présume qu'Artémis a du te faire un tel plaidoyer que sans plus de cérémonie, tu as jugé que j'étais coupable. "

S'approchant de lui, Cécilya frappa de l'index le sternum du jeune homme.

- " Sache bien que je n'ai rien fait qui vaille un tel comportement de ta part. Je suis déçue au fond, tu ne vaux pas mieux que ces ahuris qui me tournent autour et qui se laissent dicter leur conduite par une femme. Tu es ex-ac-te-ment pareil : pitoyable et pathétique, Théo ! Concernant Artémis, tu seras ravi d'apprendre qu'effectivement nous nous sommes disputées. Elle est venue me voir, petite chose insipide recherchant désespérément l'affection des autres et plus surement celle de son frère comme je t'en avais déjà fait la remarque. Et au final, elle s'est emportée contre moi en me menaçant de te faire du chantage pour que tu ne m'adresses plus la parole si je ne m'abaissais pas à ses pieds. Elle pense ainsi avoir l'ascendant et triompher de moi alors que ce n'est clairement pas le cas. Il y a fort à parier que cela doit d'ailleurs lui déplaire. Je suppose qu'elle n'a pas non plus mentionner le fait qu'à court de paroles logiques et rationnelles, elle s'en est prise physiquement à moi ? Non après tout, c'est vrai, c'est moi la méchante... N'est-ce pas, Théo Nott ? ", cracha-t-elle, les mains sur les hanches, visiblement agacée.


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Théo Nott
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Si vis pacem, para bellum [Cécilya et Théo] Icon_minitimeJeu 21 Mar 2013 - 17:42
Théo put percevoir l'incompréhension qui s'affichait sur le visage de Cécilya avant qu'elle ne se recompose une expression hautaine. Ah, c'est qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on l'affronte, Cécilya. Elle ne devait pas s'attendre à ce qu'il remette en cause son comportement de petite princesse, lui qui n'avait jamais émis la moindre critique à son égard avant toute cette histoire. Il lui avait accordé son affection, aveuglément, en refusant de voir ses trop nombreux défauts, parce qu'ils se ressemblaient tant, tous les deux, et que son amitié lui faisait du bien. Mais il était temps d'ouvrir les yeux, avant de perdre définitivement sa petite soeur.

Impassible, Théo écouta le petit discours indigné de la jeune fille en posant un regard glacial sur elle. Merlin, ce qu'elle était agaçante quand elle prenait ce ton supérieur ! En même temps, il sentit son coeur se serrer face à la colère de Cécilya. C'était la première fois qu'ils se parlaient depuis des semaines, pour enfin avoir cette dispute qui couvait depuis trop longtemps. Théo devait bien reconnaître qu'elle lui manquait. Il n'aurait rien demandé de mieux que d'écarter d'un geste leurs différends, et de retrouver leur complicité d'antan. Seulement voilà, il ne pouvait plus faire comme s'il ne savait pas. Il ne pouvait pas non plus éteindre cette colère qui lui enserrait la poitrine, pas sans avoir obtenu de Cécilya qu'elle se débarrasse enfin de cette attitude impérieuse le temps de s'excuser. Mais c'était trop lui demander, réalisa-t-il en serrant les poings alors qu'elle l'accusait de se laisser dicter son comportement par une femme. C'était trop lui demander, de penser à quelqu'un d'autre qu'à elle-même, d'éprouver une once de compassion ou de remords.

"Elle s'en est prise physiquement à toi ? Et qu'est-ce qu'elle a fait, elle t'a arraché un cheveux, ou elle t'a cassé un ongle ?", commenta-t-il avec un sourire ironique.

Il voulait bien croire qu'Artémis était tout à fait capable de battre Cécilya en combat singulier. Entre la batteuse et la poupée délicate, il n'hésiterait pas à miser sur la première... Mais il doutait sincèrement que les deux jeunes filles en soient venu aux mains. Et même si Artémis avait un peu bousculé Cécilya, eh bien, il n'y avait pas de quoi en faire un drame.

"Ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé, Cécilya, inutile de mentir. Artémis t'as simplement demandé où j'étais, et tu n'as pas pu t'empêcher de l'asticoter, comme à ton habitude, de la provoquer avec tes remarques à la noix. En quoi sa relation avec moi te regarde ? Pourquoi as-tu besoin de chercher à l'abaisser, de lui dire qu'elle est insignifiante, de la rendre jalouse, de lui raconter à quel point nous passons de bons moments ensemble ? Pourquoi lui raconter des histoires de second frère, de mariage, même ? De mariage, Cécilya, mais d'où ça sort ça ? Tu crois vraiment que je voudrais me marier avec une fille en ton genre ?"

Cette dernière phrase, crachée sur un ton qui révélait tout le mépris qu'il éprouvait pour elle à cet instant, n'était destinée qu'à l'atteindre. Bien sûr, Théo n'avait jamais envisagé d'épouser Cécilya, elle était trop jeune, mais en théorie elle était exactement le type d'épouse qu'il aurait recherché s'il l'avait souhaité. Mais là, tout ce qu'il voulait faire, c'était la blesser comme elle l'avait blessé. Il voulait voir de la souffrance dans ses yeux, de la tristesse dans ses traits. Tout sauf cette indignation hautaine dans laquelle elle se drapait...

"Moi, pitoyable et pathétique ? Tu places vraiment ton ego au dessus de tout, Cécilya, il n'y a vraiment que toi qui compte, n'est-ce pas ? Je pensais que tu serais capable d'abandonner un peu ton attitude hautaine, pour moi. Je pensais que notre amitié signifiait plus que ça, que tu pouvais faire l'effort de tolérer Artémis, pour moi. Je ne t'en demandais pas beaucoup, simplement de ne pas pousser ma soeur à bout. De l'ignorer. Cela n'aurait pas du être si difficile. Si tu tenais vraiment à moi, tu l'aurais fais. Mais non, parce que ton grand plaisir dans la vie c'est d'asseoir ta prétendue supériorité sur les autres. Bravo, Cécilya, tu as gagné, tu es supérieure. Et tu es seule, aussi."

Son regard se vrilla dans celui de la jeune fille, tentant de lui insuffler toute la pitié qu'il ressentait pour elle. Comment avait-il pu faire fausse route à ce point, à son sujet ? D'un coup, toute la rancoeur accumulée contre elle depuis des mois, toute la colère qu'il avait réprimé l'emplissait complètement, et il ne trouvait pas de mots assez forts pour lui souffler son mépris à la figure. Et s'il la méprisait, au fond, il se méprisait aussi, car pour la première fois il se voyait clairement. Les défauts de Cécilya, c'étaient les siens, cette même volonté de se croire supérieur au monde entier, cette même façon de percevoir la réalité comme on avait envie de la percevoir, ce manque total d'empathie et cet égoïsme exacerbé... Mais il ne voulait plus de ça.

"Artémis n'a pas besoin de rechercher mon affection pour l'obtenir, contrairement à toi. Si je la perds elle, alors je te perds toi, sans l'ombre d'une hésitation, sans l'ombre d'un doute. Petite chose insipide."
Cécilya Richardson
Cécilya RichardsonPersonnage décédé
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Si vis pacem, para bellum [Cécilya et Théo] Icon_minitimeJeu 28 Mar 2013 - 23:17
Pour la première fois de sa courte vie, Cécilya se sentait idiote. Très idiote même ! Alors qu'elle se contentait d'exposer sa manière de voir à Théo, celui-ci la regardait froidement. Il n'écoutait certainement pas un traitre mot de ce qu'elle était en train de lui expliquer ce qui renforçait ce sentiment d'avoir cruellement perdu son temps en se liant avec lui. Duncan lui avait appris que les véritables personnes qui méritaient son amour le prouveraient à bien des égards et ce, sans qu'elle ait à les tester. La Serpentard n'avait jamais mis le Poufsouffle à l'épreuve. A ses yeux, Théo était comme un second frère. Pourquoi n'écouterait-il pas ce qu'elle avait à dire ? Pourquoi ne la soutiendrait-il pas ou ne la laisserait-il pas lui exposer les choses calmement comme Duncan l'aurait fait ? Or voilà qu'elle se rendait compte qu'en fait ce jeune homme qu'elle avait quasiment élevé à hauteur de son frère de sang qu'elle aimait plus que tout n'était qu'un être sans grande valeur avec lequel elle avait probablement perdu son temps. C'était triste quelque part et même si cela touchait au plus profond d'elle-même la quatrième année, ce n'était rien face à la déception qu'elle éprouvait pour avoir perdu son temps. Une certaine forme de soulagement de s'être enfin rendue compte de la personne à qui elle faisait face, l'étreignait aussi énormément. Un sang-pur étroit d'esprit et pathétique... Voilà la personne qu'elle avait en face d'elle. Tellement identique à son père Maximilien que la jeune fille se demanda l'espace d'un instant si sa mère et Duncan n'avaient pas raison : les manières que leurs familles leur avaient inculquées étaient dépassées depuis longtemps ...

- "Elle s'en est prise physiquement à toi ? Et qu'est-ce qu'elle a fait, elle t'a arraché un cheveux, ou elle t'a cassé un ongle ?", commenta-t-il avec un sourire ironique.

Devait-elle vraiment perdre son temps à lui expliquer la vérité ? La brève hésitation qu'elle eut fut de courte durée mais avant même qu'elle ait pu répondre son condisciple avait déjà repris la parole pour cracher son venin.

"Ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé, Cécilya, inutile de mentir. Artémis t'as simplement demandé où j'étais, et tu n'as pas pu t'empêcher de l'asticoter, comme à ton habitude, de la provoquer avec tes remarques à la noix. En quoi sa relation avec moi te regarde ? Pourquoi as-tu besoin de chercher à l'abaisser, de lui dire qu'elle est insignifiante, de la rendre jalouse, de lui raconter à quel point nous passons de bons moments ensemble ? Pourquoi lui raconter des histoires de second frère, de mariage, même ? De mariage, Cécilya, mais d'où ça sort ça ? Tu crois vraiment que je voudrais me marier avec une fille en ton genre ?"

La blesser ... Voilà tout ce que le Poufsouffle cherchait à faire mais il ne l'aurait pas. Avant d'être une Richardson, elle était Cécilya et s'il y a bien une chose qu'elle ne faisait pas, c'était se laisser marcher dessus et blesser outrageusement par une personne aussi petite et étroite d'esprit. Ne se laissant pas toucher par les paroles désormais vides de sens de Théo, la Serpentard lui adressa un sourire poli dont sa maudite belle-mère, reine des hypocrites, aurait pâli de jalousie.

- " Que m'a-t-elle fait ? A quoi bon me le demander, dis-moi ? N'as-tu pas déjà fait mon procès ô toi, le si grand Théo Nott ? ", lui lança-t-elle cynique, " Même si tu n'entendras rien de ce que je vais dire. Ta charmante soeur m'a croqué le bras en me menaçant que si je ne m'abaissais pas sur son passage, elle irait plus loin. Malheureusement pour elle, je suis Cécilya et pas la première petite Poufsouffle sur laquelle elle essaie vainement d'avoir du pouvoir pour se donner une contenance qu'elle n'a pas. "

Marquant une pause, la jeune fille repensa aux paroles qu'il venait de lui lancer au visage. Pourquoi elle asticotait Artémis ? Pourquoi pas ? Ne cherchait-elle pas par tous les moyens à se faire voir de son frère de sang qui n'en avait strictement rien à carrer d'elle ? Quant au mariage ... Une fille comme elle ? Non mais sérieusement ! Avait-elle seulement dit qu'elle souhaitait l'épouser ? Non, elle avait justement argumenter que quitte à être liée à un être de force dans un mariage arrangé autant que ce soit une personne qu'elle connaisse et apprécie... Cependant les choses avaient changés depuis qu'elle avait prononcé ces paroles. Elle ne connaissait pas encore la vraie facette de Théo, le garçon ancré dans les traditions de ses parents cherchant à écraser comme sa soeur les autres de sa pseudo supériorité pour se donner une contenance qu'il n'avait pas.

- " L'asticoter ? Je cherchais juste à révéler la vraie nature de cette petite crétine. Lui parler de nos relations ? Mais penses-tu vraiment qu'elle ait besoin de moi pour se rendre compte de ça ? Ne reporte pas ton inaptitude à être un frère correct sur lequel on peut compter, Théo Nott. Artémis se couchait presque à tes pieds pour que tu la remarques. Et toi dans ta vanité, bien sûr tu ne voyais que ton petit monde, tes petits problèmes de "Oh comment vais-je mettre en application ce qu'on m'a appris pour donner une bonne image de la famille Nott, pour avoir un poste important et aider à remonter notre renommée". Tu l'auras peut-être ce poste mais tu n'as rien gagné du tout parce qu'en tant qu'humain tu as complètement échoué mon pauvre. Je suis comme je suis mais j'ai une famille sur laquelle je peux compter. Duncan sera toujours là pour moi et je n'ai pas besoin de me trémousser à ses pieds comme cette gourde le faisait en espérant à chaque fois qu'il daigne ne serait-ce que poser un regard sur moi. Mon comportement n'a cherché qu'à l'aider à enfin se secouer pour obtenir le respect et l'attention qu'elle désirait de son frère. Mais même là, elle a échoué puisqu'elle n'a rien trouvé de mieux que de m'affronter à la déloyale. Tu parles d'un courage... "

Remettant ses cheveux correctement, le sujet du mariage lui revint en tête... Non mais vraiment !

- " Quant au mariage, c'est elle qui a abordé le sujet persuadée que ça me ferait outrageusement plaisir que nous nous mariâmes tous les deux.", ajouta-t-elle en se moquant ouvertement de l'idée, " J'ai simplement dit que quitte à me voir mariée de force à une personne que mon père aura choisi, je préférais être mariée à un ami plutôt qu'à un parfait étranger. Cela dit, maintenant que je vois l'être pathétique qui me fait face, je pense qu'un autre étranger ne changerait pas vraiment la donne finale. Une personne inconnue ou une autre, quelle différence ?"

Alors qu'elle terminait la verve de Théo reprit de plus belle. Il ne lui avait plus adressé la parole depuis une éternité mais c'est qu'il avait des choses à lui dire ...

- "Moi, pitoyable et pathétique ? Tu places vraiment ton ego au dessus de tout, Cécilya, il n'y a vraiment que toi qui compte, n'est-ce pas ? Je pensais que tu serais capable d'abandonner un peu ton attitude hautaine, pour moi. Je pensais que notre amitié signifiait plus que ça, que tu pouvais faire l'effort de tolérer Artémis, pour moi. Je ne t'en demandais pas beaucoup, simplement de ne pas pousser ma soeur à bout. De l'ignorer. Cela n'aurait pas du être si difficile. Si tu tenais vraiment à moi, tu l'aurais fais. Mais non, parce que ton grand plaisir dans la vie c'est d'asseoir ta prétendue supériorité sur les autres. Bravo, Cécilya, tu as gagné, tu es supérieure. Et tu es seule, aussi. Artémis n'a pas besoin de rechercher mon affection pour l'obtenir, contrairement à toi. Si je la perds elle, alors je te perds toi, sans l'ombre d'une hésitation, sans l'ombre d'un doute. Petite chose insipide"

Espérait-il la blesser avec de telles paroles ? Décidément, elle s'était lourdement trompée sur son compte. Mais tout allait bien, un tri ne faisait jamais de mal à personne. La tirade du Poufsouffle loin de l'accabler comme elle l'aurait cru autrefois dans pareille situation, ne fit que la faire rire. Se rendait-il compte combien il était réellement pitoyable avec ses grands airs qu'il se donnait ? Elle ne l'avait jamais remarqué jusqu'alors mais définitivement l'être qui lui faisait face n'avait rien d'intéressant.

- " Abandonner quoique ce soit pour toi ? Mais en quel honneur, dis-moi ? Mon frère m'a toujours enseigné qu'il ne fallait pas te lier aux autres en attendant qu'ils fassent monts et merveilles pour toi. Visiblement cette histoire a du bon. Je m'étais lourdement trompée sur Théo Nott. Je pensais avoir face à moi un garçon comparable à mon frère de chair et de sang alors que je n'ai face à moi qu'une marionnette dont les parents et l'éducation qu'ils lui ont donnés tirent les fils. Quant à être seule, je ne le serai jamais. Et tu sais pourquoi ? Pas pour mon nom ou pour la réputation de ma famille pas plus que pour l'argent que je pourrais donner. Je ne serai jamais seule parce que mon frère sera toujours là pour moi et je serai toujours à ses côtés. C'est ce qu'on appelle communément de la fraternité. "

Se détournant, Cécilya effectua quelques pas pour s'éloigner de Théo quant elle s'arrêta pour lui faire à nouveau face.

- " Si tu la perds elle alors tu me perds moi sans l'ombre d'une hésitation et sans l'ombre d'un doute ? Et bien que cela soit, Théo, parce que sans l'ombre d'une hésitation et sans le moindre regret voir même plutôt de bon coeur, je ne souhaite plus jamais porté à l'homme qui me fait face l'amour que je lui avais accordé et qui s'avère avoir été bafoué. L'amour et le respect se méritent. Je t'ai accordé l'un et l'autre sans que tu n'aies à bouger le moindre petit doigt. J'ai été bien sotte pour le coup, je le reconnais. Je voyais un Théo Nott tolérant, conciliant, bienveillant. Pas un être vaniteux qui pense que tout lui est du et qui est incapable de reconnaitre ses erreurs jusqu'à les reporter sur les autres. Pas non plus un garçon qui foule les sentiments des autres du pied en pensant qu'ils reviendront et se plieront à ses quatres volontés. Cependant, je te remercie de tout ça. De ton comportement infect et de cette volonté bien vaine que tu as à me blesser pour venger le pseudo honneur, s'il elle en a jamais eu un, d'Artémis et des Nott en général. "

Marquant une pause, un sourire empli de candeur et dépourvu de toute sournoiserie naquit sur les lèvres rosées de la Serpentard.

- " J'ai fait des erreurs dans le passé. Beaucoup. Je n'ai pas eu toujours un comportement approprié il est vrai. Mais grâce à l'être que j'ai face à moi, je vais pouvoir changer, m'améliorer. Pour ne pas devenir la marionnette de quiconque. J'ai commis une erreur en te mettant sur le piédestal qui était le tien mais tu as commis une erreur en ne cherchant pas à démêler la vérité et en te braquant face à tes erreurs. J'espère que tu ne le regretteras pas. Quant à t'éloigner de moi, comme je te l'ai dit, fais donc. Ma déception à ton égard est assez grande pour que je n'ai pas la moindre envie de continuer à fréquenter quelqu'un comme toi tant que tu n'auras pas ouvert les yeux. Prends-le comme tu le sens, Théo Nott, ça m'est complètement égal. Sur ce, as-tu d'autres réclamations ou plaintes à énoncer ? D'autres litres de venin censé me blesser atrocement à cracher ? "


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Théo Nott
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Si vis pacem, para bellum [Cécilya et Théo] Icon_minitimeDim 31 Mar 2013 - 19:48
Non, il ne voulait plus de ça, il ne voulait plus d'elle, de cette amitié empoisonnée et superficielle. Théo était en colère, très en colère, il en avait fini avec Cécilya Richardson, cette fille insipide et stupide, et rien de ce qu'elle pouvait dire ne parviendrait à l'atteindre... Pourtant, elle parlait, Cécilya, et elle parlait beaucoup. Les mots se déversaient de sa bouche encore et encore, sans discontinuer, et il les écoutait silencieusement, immobile, tandis que son visage se décomposait peu à peu. C'était facile, oh, si facile d'être en colère contre quelqu'un à qui l'on ne parle pas. Les absents ont toujours tort... Mais c'était beaucoup plus dur quand la personne en question commençait à répondre, avec un regard plein d'aplomb et un discours acéré. Quand l'on avait la seconde version de l'histoire, et quand on avait une seconde vision des choses... Oh, Théo se moquait bien des détails d'une dispute entre les deux filles qui s'était déroulées des mois auparavant, cela n'avait pas grande importance. Il avait bien compris qu'Artémis et Cécilya ne pouvaient pas se supporter, et ce qu'elles se reprochaient l'une à l'autre, chacune avec leur part d'exagération et de perspicacité. En revanche, c'était la première fois que Cécilya lui jetait ainsi à la figure ce qu'elle pensait de lui et, alors même qu'il pensait ne plus rien en avoir à faire, c'était étonnamment douloureux.

Car, si Cécilya avait tort sur un certain nombre de points, elle avait raison sur lui. Sur ce qu'il était, ce qu'il croyait être, ses prétentions et ses illusions... Tout ça était vrai, et il suffisait pour s'en assurer de comparer ses paroles à celles d'Artémis. Voilà enfin un sujet sur lequel les deux adolescentes étaient d'accord : lui.

"Ne reporte pas ton inaptitude à être un frère correct sur lequel on peut compter, Théo Nott. Artémis se couchait presque à tes pieds pour que tu la remarques. Et toi dans ta vanité, bien sûr tu ne voyais que ton petit monde, tes petits problèmes de "Oh comment vais-je mettre en application ce qu'on m'a appris pour donner une bonne image de la famille Nott, pour avoir un poste important et aider à remonter notre renommée". Tu l'auras peut-être ce poste mais tu n'as rien gagné du tout parce qu'en tant qu'humain tu as complètement échoué mon pauvre. Je suis comme je suis mais j'ai une famille sur laquelle je peux compter."

Théo avait toujours dit et affirmé que la famille était importante, plus importante encore que ses amis, sa maison de Poudlard ou sa petite-amie. Il n'y avait rien de plus essentiel que d'être loyal aux membres de sa famille et de faire honneur à son nom. Il en était intimement persuadé, et pourtant aujourd'hui, avait-il une famille sur laquelle compter ? Non, pas vraiment. Une mère qui ne savait pas comment lui parler, une soeur à laquelle il ne savait pas comment parler, et un père absent, un père fantôme qu'il aimait profondément mais qui était peut-être bien la cause de tous ses problèmes. Pourquoi il pensait "honneur" quand il pensait "loyauté", pourquoi "famille" s'accompagnait systématiquement de "nom", pourquoi on le jugeait étroit d'esprit, conservateur, étriqué. Pourquoi il se sentait honteux chaque fois qu'il s'écartait du mince chemin de la vertu sang-pur, allant jusqu'à dissimuler ce qu'il avait pu aimer ou désirer. Faire quelque chose de contraire aux bonnes manières, lire un livre moldu, ou encore embrasser un garçon...

Et, au fond, il ne savait pas d'où venait son plus gros problème : le fait qu'il n'arrivait pas à s'ouvrir aux autres, qu'il les rejetait systématiquement dès qu'il s'agissait de s'impliquer un peu plus que de dire quelques platitudes et salutations d'usages... D'où cela venait-il ? Comment pouvait-il changer ? On le lui avait reproché bien assez souvent, son "inaptitude à être un frère correct", bien que l'échec en tant qu'être humain de Cécilya soit une façon particulièrement abrupte de le dire... Il avait pensé avoir fait un progrès, pourtant, auprès d'Olivia. C'était la première fois qu'il parvenait à se faire réellement pardonner quelque chose, en s'ouvrant à elle et en lui disant ce qu'il avait sur le coeur, en essayant d'expliquer plutôt que de fuir et d'abandonner. Mais voilà qu'il recommençait, avec Cécilya. A nouveau, il allait perdre une personne qu'il aimait parce que son ego l'avait empêché de venir lui parler plus tôt, parce qu'il avait voulu la blesser mais que c'était lui, au final, qui se retrouvait meurtri.

Alors, il allait la perdre. Eh bien, ce n'était peut-être pas un mal, car ses griefs contre Cécilya étaient toujours présents et qu'en tant qu'inaptitude à se comporter en être humain décent, elle n'était pas mauvaise non plus... Mais malgré tout, cela faisait mal, car il avait suffit qu'elle parle pour qu'il comprenne qu'elle n'était pas aussi diabolique qu'il voulait bien le croire. Il n'avait pas oublié les moments passés ensemble, ni les raisons pour lesquelles ils étaient devenus amis. Et, au fond, il éprouvait toujours de l'affection pour elle, cela ne changeait rien. Il ne pouvait plus la blâmer pour sa dispute avec Artémis, car c'était sa faute à lui avant tout. Elles étaient au moins d'accord sur cela...

Théo resta un long moment figé à tenter de formuler une réponse, en vain. Rien ne lui venait, rien sinon une grande tristesse. Il avait envie de lui dire qu'ils avaient tous les deux des torts, qu'il fallait qu'ils se pardonnent mutuellement et oublient tout. Mais pour une raison qu'il ne parvint pas à s'expliquer, rien ne sortit de sa bouche, et le silence s'instaura définitivement entre eux. Un simple sourire finit par s'étirer sur ses lèvres, un sourire qui n'avait plus rien d'amer ni d'ironique, mais qui était triste et affectueux. Un sourire d'adieu. Puis il hocha légèrement la tête pour la saluer et tourna les talons, avant de presser le pas pour s'éloigner un peu plus vite. Sans un regard en arrière, il s'éloigna à travers les couloirs, descendit tous les étages jusqu'à retrouver sa salle commune, son dortoir, son lit et sa solitude.

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Si vis pacem, para bellum [Cécilya et Théo] Icon_minitime