-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann]

Aaron Finnigan
Aaron FinniganPersonnage décédé
Messages : 476
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitimeJeu 28 Fév 2013 - 22:47
Mardi 6 mars 2007

Aaron regardait la lettre qu'il avait reçu le matin précédent, n'osant toujours pas croire à sa chance. Lorsqu'un hibou inconnu s'était posé devant lui, il avait été très loin de se douter qu'il venait du monde moldu. Et en découvrant le signataire de la missive, il avait été tellement surpris qu'il en avait complètement oublié de se demander comment diable Maïa avait pu trouver un hibou près de Hyde Park.

Le Serdaigle avait d'abord refusé de croire les mots de sa meilleure amie. Il avait affiché un air incrédule, ses yeux s'ouvrant de plus en plus grand à mesure qu'il lisait. Maïa était parmi les moldus venus à Poudlard la semaine précédente. Et elle s'en souvenait. Elle n'avait pas croisé la route des Oubliators, des Baguettes d'Elites et autres sorciers qui s'étaient occupé de truquer la mémoire des pauvres voyageurs. Cette façon de faire avait scandalisé Aaron. Il trouvait anti-éthique qu'on se permette de modifier les souvenirs de personnes innocentes. Et surtout, cela était fait arbitrairement, sans aucune décision collégiale. D'après ce que Seamus lui avait raconté des procédures en vigueur dans ces cas-là, on avait interrogé les pauvres moldus sans rien leur expliquer pendant des heures, puis on leur avait implanté de faux souvenirs et on les avait renvoyé manu militari chez eux. Aaron en frémissait encore d'indignation, trouvant cette méthode digne des dictatures communistes ou des régimes autoritaires du Moyen-Orient. Toucher à la mémoire de quelqu'un, c'était toucher son identité, son intégrité. Et s'il comprenait que les sorciers souhaitent garder leur existence secrète, il n'était absolument pas d'accord avec les méthodes employées. Il y avait une myriade de façons moins intrusives de s'assurer de leur silence! Les soumettre à un Fidelitas, trouver une explication plausible à ce qu'ils venaient de voir - une expérience de haute technologie ultra-secrète, par exemple. Le Serdaigle avait été tellement choqué par l'épisode qu'il avait été à deux doigts d'écrire au ministère pour leur dire sa façon de penser. Mais il s'était ensuite repris en se rappelant la lettre qu'il avait envoyé au Ministre quelques semaines plus tôt: il ne voulait pas non plus gâcher ses faibles chances d'intégrer ce haut lieu de sorcellerie et d'y faire passer ses idées.

Aussi, apprendre que Maïa avait échappé à ce traitement était pour lui comme une revanche personnelle. Il n'y était absolument pour rien, puisqu'il n'avait même pas eu vent de sa présence sur les lieux, mais il remerciait le destin qui lui avait fait cette fleur.

Car une fleur, c'en était une très belle. Une fois la nouvelle assimilé, Aaron avait réalisé ce que cela signifiait. Quelqu'un, chez lui, savait qui il était réellement. Elle ne comprendrait sans doute jamais complètement sa situation, mais il n'aurait plus à lui mentir. Il pourrait lui parler librement, lui expliquer ce qu'il ressentait, à être coupé du monde toute l'année, à devoir inventer et broder tous les jours. Il pourrait lui expliquer le cauchemar que c'avait été, de se retrouver propulsé du jour au lendemain dans cet univers étranger, hostile, à peine remis d'une guerre contre ou pour des gens comme lui. C'était un tel poids sur le coeur qu'on lui ôtait là.

Il avait intériorisé au maximum la veille, digérant la nouvelle, étant complètement focalisé sur l'évènement. Ses cours avaient été catastrophiques, il n'avait eu qu'un A en Défense contre les forces du Mal - une première, et s'était aperçu trop tard qu'il avait donné la définition du MP3 à la place de celle du téléphone portable en étude des moldus. Il avait à peine parlé aux autres de toutes la journée.

Mais, après une bonne nuit de sommeil, il avait enfin analysé toute l'ampleur de la nouvelle et trouvait juste ça merveilleux. D'une humeur extrêmement enjouée, il n'avait qu'une hâte: retrouver Swann pour le lui annoncer. Levé tôt, Aaron se dirigea donc vers la Grande Salle et aperçu sa petite amie qui y entrait elle aussi.

"Salut ma chérie!" dit-il avec un grand sourire, serrant Swann contre lui dans une démonstration publique d'affection dont il n'était pas coutumier. "Ca va?"

Puis il l'embrassa, rapidement mais avec enthousiasme, et lui pris la main pour l'entraîner hors de la Grande Salle, dans un couloir moins fréquenté. Alors qu'ils marchaient, il tenta de réfréner le sourire qui lui venait aux lèvres. Il savait qu'il ne pourrait pas retenir la nouvelle plus longtemps, et, tout joyeux qu'il était, il oubliait un peu que sa sorcière de petite amie risquait de ne pas prendre la nouvelle aussi bien que lui. Déjà parce qu'il s'agissait d'une violation du Secret Magique, mais surtout parce que Maïa n'était pas exactement n'importe quelle personne sur terre. Mais Aaron, en garçon droit, carré, et à milles lieues de se douter des roueries du cerveau féminin, ne voyait que le côté positif de la chose.

Le couple arriva dans leur petit couloir habituel. S'adossant au mur, Aaron attrapa Swann par la taille et contempla sa petite amie sans plus arriver à contenir sa joie. Il passa une main délicate pour repousser une mèche de cheveux et lâcha finalement:

"Tu vas jamais le croire mais… Maïa était ici la semaine dernière, quand le château a déraillé! Elle était à Poudlard!"


Sing me a song of a lad that is gone
Say, could that lad be I?
Merry of soul he sailed on a day
Over the sea to Skye
Billow and breeze, islands and seas
Mountains of rain and sun
All that was good, all that was fair
All that was me is gone

Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
Messages : 1132
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitimeSam 2 Mar 2013 - 19:29
- Il y a de l’eau dans le gaz entre Bennet et Frost ! C’est moi qui te le dis ! » chuchota Inger Lowson avant de boire une gorgée de cacao.
-Vraiment ? Qu’est ce qui te fait dire ça ? demanda Swann en tournant nonchalamment son café avec sa petite cuillère.
- Rebecca aurait vu Josh en train de flirter avec Isobel hier soir dans le parc … souffla Inger d’un air entendu.
- Bennet et Montgomery ? Grimaça la préfète devant cette vision. Elle tendit le cou pour chercher sa camarade de dortoir à la table des Serpentard mais ne la trouva pas, Il faut croire que Josh a un faible pour les poursuiveuses ! ajouta-t-elle en pinçant légèrement les lèvres.

Au moment où elle disait ses mots, Swann vit Edmund Harris pénétrer dans la grande salle afin de prendre son petit-déjeuner. L’enseignant se dirigea vers la table des professeurs et la préfète le suivit discrètement du regard. Ils avaient convenu qu’il était temps de révéler la vérité à la famille Harris au sujet de son existence. Ils en avaient longuement discuté tous les deux, pesant le pour et le contre, avant d’arriver à cette conclusion. Tôt ou tard, la nouvelle allait se rependre. Swann passait beaucoup de temps dans le bureau du professeur Harris depuis janvier. Si les commères s’emparaient un jour de cette constatation (surement de manière erronée qui plus est) mieux valait prendre les devants. Cassandre et Jordan seraient bientôt au courant de leur lien de parenté et la nouvelle ne pourrait pas rester secrète longtemps. Même si elle était anxieuse à cette perspective, Swann se sentait prête pour affronter les regards curieux et les insinuations… Elle était au clair avec Edmund et c’est ce qui comptait.

Trop accaparée par ses pensées, elle ne vit Aaron que lorsque celui-ci se pencha vers elle pour la serrer dans ses bras et lui demander comment elle allait. Un peu étonné par le large sourire de son compagnon (qui n’était pas connu pour être aussi avenant habituellement) elle y répondit cependant avec enthousiasme avant de souffler :

« On ne peut mieux ! »


Ce dernier l’attrapa alors par la main et lui fit comprendre, sans un mot, qu’il voulait la voir seul à seul. La préfète arbora un sourire mutin avant d’abréger son déjeuner en se levant.

« A plus tard Inger ! » lança-t-elle en s’éloignant sans lâcher la main de son chéri. A coup sûr, il avait une bonne nouvelle à lui annoncer ! Le Ministre avait sans doute répondu à son courrier… Ou mieux, il avait peut-être une petite surprise pour elle ! Bercée par de douces illusions, Swann suivit donc son compagnon jusque dans leur couloir favori. Elle glissa ses mains sur sa nuque lorsqu’il l’attrapa par la taille et finit par lui demander avec un petit sourire coquin :

« Bon, dis-moi tout. Qu’est-ce qui te met de si bonne humeur ? »


Elle s’attendait à toutes les réponses sauf à celle qu’Aaron lui donna. Un voile d’incompréhension passa d’ailleurs sur le visage de la préfète. Maya faisait partie des moldus présents au château lors du dérèglement de celui-ci. D’accord. Mais pourquoi Aaron était-il aussi heureux ? Réellement intriguée, la jeune femme ne trouva rien à répondre hormis un « Et ? » interrogateur.


Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Tumblr_inline_mynocvDm4D1qkavmj
Aaron Finnigan
Aaron FinniganPersonnage décédé
Messages : 476
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitimeLun 11 Mar 2013 - 10:45
Déçu, Aaron vit que Swann ne comprenait pas la raison de son enthousiasme. Eh bien, quoi, ce n'était pas évident que c'était le plus beau jour de sa vie? Ou trouvait-elle que c'était une nouvelle d'une importance mineure. Devant son air perplexe, Aaron fronça les sourcils, cherchant à comprendre sa réaction. Ce ne fut pas long. Swann n'avait pas toutes les données en main, finit-il par réaliser. Il lui avait seulement dit que Maïa était là et avait oublié la meilleure partie de l'histoire. Elle devait croire qu'elle avait subi un lavage de cerveau, comme tous les autres. Lâchant Swann d'une main, il fouilla dans la poche de sa robe pour en sortir la lettre qu'il défroissa maladroitement. "Promets-moi de garder le secret." dit-il en la lui tendant, mais n'attendant même pas la réponse tant il avait confiance en Swann.

Cher Aaron,

Tu trouveras sans doute étrange de recevoir un mot de ma part dans ton école et par ce mode de communication. C'était tout aussi étrange pour moi d'utiliser un hibou pour envoyer du courrier! Mais peut-être ce simple fait te fera comprendre l'objet de ma lettre: je sais. Je sais tout, Aaron. Je sais que tu es un sorcier et que tu vas dans une école spécialisée pour cela. Poudlard.

Cela explique tellement de choses! Pourquoi tu n'as jamais voulu trop parler de ton école, pourquoi tu as quitté brusquement le collège alors que tu devais y venir avec nous. Pourquoi tu refuses de nous en dire plus et pourquoi tes parents semblent dépassés par tes études. C'est un véritable soulagement d'avoir une explication à toutes tes cachotteries! Nous nous sommes souvent interrogés, tu sais, depuis ton départ. Certains disaient que c'était un truc spécialisé en informatique, Mike pensait que c'était un établissement pour intellos. Je croyais juste que tes parents avaient trouvé une école privée extrêmement chère mais qui vous assurerait, à ta soeur et à toi, l'entrée à l'université. Comment pouvions-nous avoir la moindre idée de ce que tu étais réellement? Et, si la vérité me rassure, elle est tout aussi inquiétante. C'est dingue, de savoir que des gens comme toi existent et vivent au milieu de nous!

Tu te demandes probablement comment je sais tout ça. Je faisais partie du groupe de non-sorciers qui sont venus dans ton école, la semaine dernière. J'avais vu une annonce sur internet et voulait te faire une surprise en venant passer ce dimanche là-bas. Mais tu n'es pas sorti dans le parc. En discutant avec des élèves, j'ai cru que j'étais dans un asile psychiatrique. Ils étaient habillés bizarrement, parlaient de "Kidditsch", d'Arithmancie et de "moldus". J'ai vu des gens voler sur des balais en se lançant des balles, des jeunes de notre âge habillés comme au Moyen-Age. Mais j'ai vraiment pris peur lorsqu'ils m'ont parlé de toi. Il paraît que tu es le chef d'un club de rugby, et apparemment c'est quelque chose de très peu connu chez eux. J'avais l'impression que tu étais quelqu'un d'important qui leur faisait découvrir des trucs. Ils ne savaient même pas ce qu'était un ordinateur! Devant tant de bizarrerie, j'ai pris peur. Je suis partie en courant et j'ai rejoins la gare routière d'un petit village normal. J'ai bien dû marcher trois heures, mais j'avais tellement peur de m'être fait avoir par ce tour-operator que je ne voulais pas qu'ils me retrouvent.

Je suis rentrée, depuis, et je n'en ai parlé à personne. Je commence à peine à réaliser. Je ne comprends rien à ce qu'il s'est passé. Dans mon groupe, il y avait des personnalités britanniques, des gens connus. Elles ont vu la même chose que moi alors, pourquoi personne n'en parle? Pourquoi la presse n'a-t-elle rien dit? J'ai fini par accepter la réalité de ce monde parallèle, Aaron, et j'ai compris ce que tu nous cachais en fouillant un peu partout. Mais je ne comprends toujours pas tout. J'ai besoin que tu m'expliques, c'est tellement énorme!

Je suis curieuse de savoir où tu vis, aussi. Car, même si ça me paraît fou, je reste ton amie, et je suis soulagée qu'on puisse enfin être honnêtes l'un envers l'autre. J'espère que l'on pourra parler de tout ça pendant les vacances de Pâques.

Bisous
Maïa


Aaron connaissait le contenu de la lettre par coeur pour l'avoir relu une bonne trentaine de fois - au moins. Il attendit frébrilement que Swann ne lise, fixant sa petite amie avec avidité, guettant sa réaction. Elle ressemblerait probablement à un poisson hors de l'eau, ce qui serait un exploit: ce n'était pas donné à tout le monde de surprendre Swann Twilfit! Mais le Serdaigle était aussi trop impatient de lui faire part de son excitation. A peine avait-elle levé les yeux qu'il s'exclama:

"C'est merveilleux, tu ne trouves pas? Enfin quelqu'un qui connait la vérité!"

Oui, c'était merveilleux et personne ne pouvait penser autrement. Même quelqu'un qui était conscient que c'était une enfreinte majeure au Secret Magique que de laisser une moldue se ballader en toute connaissance de cause, même un sorcier qui n'avait jamais eu à mentir à tout son entourage sur sa véritable nature. Tout le monde pouvait voir à quel point c'était un soulagement, une bonne nouvelle, que sa meilleure amie moldue sache à peu près tout sur le monde magique. Aaron était certain que Swann serait heureuse pour lui.


Sing me a song of a lad that is gone
Say, could that lad be I?
Merry of soul he sailed on a day
Over the sea to Skye
Billow and breeze, islands and seas
Mountains of rain and sun
All that was good, all that was fair
All that was me is gone

Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
Messages : 1132
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitimeDim 17 Mar 2013 - 15:40
Swann ne comprenait vraiment pas ce qui pouvait mettre en joie son amoureux dans le fait que Maïa ait momentanément découvert l’existence de la Sorcellerie. Cette intrusion des moldus dans le parc de l’école lors du dérèglement du château avait fait couler beaucoup d’encre dans les journaux et de nombreux sorciers estimaient que l’on avait frôlé la catastrophe. Heureusement que tous les moldus avaient été interpelé et confié aux oubliators afin qu’ils ne révèlent pas l’existence de leur monde. Le secret magique était sauf, du moins, c’est ce que Swann croyait jusqu’à ce qu’elle ait la lettre de Maïa entre les mains…

Après avoir déplié la missive et lut les premières lignes, l’incompréhension qu’avait éprouvé la préfète se mua en réelle angoisse. Merlin ! Cette foldingue de Fowledge –qui avait jeté ses Loutoubins dans l’eau, il faut le dire- se souvenait de l’existence des sorciers et se payait même le luxe d’envoyer un hibou à Aaron pour le lui dire. La Serpentard était littéralement atterrée devant autant de bêtise !
Tout d’abord Maïa était un danger réel qui risquait, à elle seule, de briser la secret magique. Elle avait peut-être déjà parlé de sa petite aventure autour d’elle en utilisant le téléphone, ou pire : Internet ! Maintenant que Swann avait compris le fonctionnement de ce média, elle se rendait compte de sa dangerosité. A l’heure qu’il était, Maïa avait peut-être déjà crée un parchemin virtuel pour faire découvrir Poudlard à tous les moldus ! C’était inconcevable ! Fowledge devait être réduite au silence, et ce, par n’importe quel moyen. Malheureusement, Aaron ne semblait pas partager cet avis, et même pire, puisqu’il semblait vouloir couvrir son amie moldue.

« Ce n’est pas merveilleux Aaron, cracha la préfète en réponse à son air niais, c’est illégal ! » ajouta-t-elle en l’attirant dans une salle de classe vide afin d’être certaine que leur conversation ne soit pas entendue. Elle referma la porte derrière eux et lança un sortilège de d’insonorisation avant de pointer sa baguette sur la missive de Maïa.

« Evanesco ! » s’exclama-t-elle afin de faire disparaitre la lettre.

Elle se doutait qu’Aaron n’apprécierait pas de se faire confisquer sa missive, mais Swann savait, au fond d’elle, qu’elle avait bien fait. Elle agissait pour le bien de son chéri même s’il ne s’en rendait probablement pas compte. La préfète ne pouvait pas se permettre de laisser des preuves aussi accablantes de son entorse aux lois sorcières en sa possession. En effet, elle ne voulait pas qu’il soit jugé complice d’une infraction au Code International du Secret Magique à cause de cette bécasse de Maïa.
Swann prit donc son air le plus désolée avant de lui dire:


« Excuses-moi Aaron mais je ne peux pas te laisser faire ça. Je sais que tu éprouves une grande… -Elle fit une pause pour chercher le terme le plus approprié avant de souffler en grimaçant- affection pour Maïa mais c’est de mon devoir de t’empêcher de faire la plus grosse bêtise de ta vie. »ajouta-t-elle en se tournant vers la porte, je vais prévenir Adamson afin qu’elle envoie les Oubliators chez ton amie… Désolée.»


Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Tumblr_inline_mynocvDm4D1qkavmj
Aaron Finnigan
Aaron FinniganPersonnage décédé
Messages : 476
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitimeMer 20 Mar 2013 - 15:16
Aaron suivi Swann dans la salle de classe sans plus s'inquiéter plus que ça lorsqu'elle lui dit que ce n'était pas merveilleux. Evidemment, elle ne pouvait pas trouver cela merveilleux, elle n'avait jamais vécu cette situation. Mais il suffisait qu'il lui explique et elle comprendrait. Après tout, s'il était avec elle depuis si longtemps, c'était bien qu'elle avait quelque chose dans la cervelle, il ne supportait pas les filles bêtes. Mais quoi que Swann ait dans le cerveau, ce n'était pas ce que son petit ami imaginait. Il la regarda faire disparaître la lettre de Maïa sans comprendre, trop étonné par son comportement pour réagir. Pourquoi? Que venait-elle de faire? Quel rapport avec le fait que ce soit illégal? Bien sûr qu'il savait que ça l'était, mais ça n'était pas non plus gravissime, tout de même. Maïa n'allait rien dire et de toute façon, même si elle le faisait, qui la croirait? Au mieux, ils l'enfermeraient dans un asile.

"Mais... Rend-moi ma lettre!" s'exclama-t-il avec un temps de retard, réagissant enfin. Elle ne pouvait pas la lui supprimer d'autorité. Pour qui se prenait-elle, pour sa mère? Swann n'avait aucun droit d'agir arbitrairement sur ses possessions. Elle n'était que Préfète-en-Chef, cela dépassait le cadre de ses fonctions.

Lorsque sa (future ex) petite-amie lui expliqua, de ce ton de Miss Je-Sais-Tout qu'il trouva soudainement insupportable, qu'elle allait dénoncer Maïa, Aaron recula de trois pas, le souffle coupé par le choc. Il se sentait trahi. Trahi par Swann, par la fille qu'il aimait. Il ne comprenait pas, et ça faisait mal. Il ne comprenait pas le comportement de la jeune fille. Il n'avait rien fait de mal. Maïa non plus. Il n'avait pas plus qu'elle cherché à briser le secret. Les choses étaient ce qu'elles étaient, ce n'était qu'une conséquence collatérale et certainement pas dommageable.

"Ne fais pas ça." dit-il d'un ton sourd à mi chemin entre l'ordre et la supplique.

Si elle le faisait, ce serait de la haute trahison. Il ne pourrait jamais lui pardonner. Il n'en aurait même pas envie. Il ne voulait pas perdre Swann, mais il ne voulait pas que Maïa perde la mémoire non plus. On ne pouvait pas toucher à son intégrité à elle, on ne pouvait pas le condamner, lui, à nouveau à mentir à tous, tous les jours. Ils n'avaient rien fait, ils n'étaient pas des criminels comme Swann semblait le sous-entendre. Son désespoir se mua en colère. Non, ils n'avaient rien fait, Swann n'était pas la justice et elle jouait la collaboratrice en allant dénoncer l'horrible résistante Maïa Fowledge, en bon petit soldat. Mais de quel droit agissait-elle comme ça? Sur quel fondement? Oh, bon sang, c'était évident. La poule qui voulait être la Reine de la basse-cour. Jalousie mal placée.

"Tu ne sais pas ce que tu fais. Tout ça parce que c'est Maïa, hein?" cracha-t-il. "Ce serait Isaac que ça ne poserait aucun problème. Qu'est-ce que tu peux être bornée, quand tu veux!"

Il fit trois pas sur les côtés, voulant s'éloigner d'elle, puis s'arrêta. Insulter Swann ne l'arrêterait pas. Il devait trouver une meilleure solution, il devrait la dissuader d'aller trouver Adamson avant de quitter la pièce. Il pouvait le faire. Elle devait comprendre, après tout, ne le connaissait-elle pas assez? Faisant face à la jeune fille par dessus le bureau qui les séparait, il tenta de s'expliquer, mais entre les sentiments de trahison et d'injustice qui le tiraillaient, il n'arriva qu'à jeter trois phrases sèches.

"Tu ne t'es pas dit que j'avais juste besoin que quelqu'un sache la vérité? Que je n'ai plus besoin de mentir? Que je puisse être un peu moi-même quelque part?"


Sing me a song of a lad that is gone
Say, could that lad be I?
Merry of soul he sailed on a day
Over the sea to Skye
Billow and breeze, islands and seas
Mountains of rain and sun
All that was good, all that was fair
All that was me is gone

Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
Messages : 1132
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitimeMer 20 Mar 2013 - 19:35
Alors qu’elle s’apprêtait à sortir pour rejoindre le bureau de sa directrice, Aaron lui intima de ne pas faire ça. La main toujours posée sur le loquet de la porte, Swann se tourna vers son amoureux et lui adressa une moue désolée :

« C’est la loi, Aaron. On ne peut pas faire autrement. »
ajouta-t-elle, fataliste.

Swann ne voulait pas être la complice d’une infraction risquant de compromettre le Secret Magique. Elle avait toujours été profondément attachée au respect des règles et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait changer. Cette loi régissait le monde sorcier depuis des centaines d’années et elle ne voulait-et ne devait- pas aller à son encontre. Même pour Aaron. Il ne pouvait pas lui demander de fermer les yeux. De faire comme si elle ne savait pas. La préfète comprenait parfaitement que cela soit difficile pour lui, mais, pour le bien de leur communauté, Maïa devait être signalée aux autorités… Néanmoins, Aaron avait raison sur un point : Ce n’était pas à Swann de le faire.

« Tu as raison, souffla-t-elle en revenant finalement vers lui, C’est à toi de la dénoncer. C’est ton amie après tout. C’est plus…juste. Ajouta-t-elle sans parvenir à trouver un terme plus adéquat. Mais je peux t’accompagner si tu ne veux pas être seul. »

Alors qu’elle allait contourner le bureau pour lui attraper la main afin de lui témoigner son soutien, Aaron lui cracha littéralement l’impensable à la figure, sous-entendant qu’elle agissait de la sorte par pure jalousie. Complètement estomaquée, Swann resta sans voix durant plusieurs secondes, son cerveau refusant de concevoir qu’Aaron ait pu lui dire cela. Pas lui. Pas aujourd’hui.

La jalousie. C’est exactement ce qui l’avait motivé, un an plus tôt, lorsqu’elle avait lancé une rumeur sur le compte d’Aaron. A cette époque Swann était jalouse de Sophie Kirte qui avait réussi à obtenir un rendez-vous galant avec le jeune homme, contrairement à elle. La jalousie lui avait fait perdre tout discernement si bien que son petit stratagème n’avait pas du tout eut l’effet escompté. A cause de ce ragot, elle s’était violement disputé avec l’élu de son cœur et il avait fallut attendre plusieurs mois pour qu’ils daignent se reparler à peu près sereinement. Depuis, Swann avait énormément travaillé sur elle. Elle savait qu’elle était encore un peu possessive mais elle essayait de faire des efforts. Vraiment. C’est pourquoi l’insinuation d’Aaron la blessa profondément. Comment pouvait-il la traiter ainsi alors qu’elle avait enduré, en silence, les mesquineries de Maïa l’été dernier. Lorsque la moldue avait jeté ses Loutoubins dans l’eau, Swann aurait pu s’énerver et faire en sorte que la situation s’envenime pour n’avoir Aaron que pour elle.( Ce scénario étant parfaitement plausible tant le Serdaigle s’était énervé contre son amie ce jour là). Et pourtant, la préfète avait pris sur elle, préférant laisser Maïa et Aaron s’expliquer, seul à seul. Elle avait mi de côté son inimitié pour le bien-être de son amoureux en sachant pertinemment que Maïa espérait le récupérer. Combien de fille jalouse aurait laissé faire cela ? Combien ?

Vrillant ses yeux clairs dans ceux de son (futur ex) petit-ami, Swann se redressa de toute sa taille, le cœur battant à tout rompre :

« Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ? »
lança-t-elle, cassante.

Apparemment, Aaron était trop obnubilé par sa petite personne pour se rendre compte des efforts qu’elle avait faits pour lui. Swann lui adressa donc un ultime regard empli de mépris afin qu’il comprenne combien elle se sentait vexée et rabaissée. C’était une chose de se faire insulter, mais c’était encore pire lorsque ces mots durs sortaient de la bouche de votre amoureux. Néanmoins, la préfète ne se laisserait pas traiter de la sorte sans riposter. Le moment était peut-être venu de prendre des décisions difficiles mais salvatrices.

« Si c’est réellement comme cela que tu me vois, je crois qu’il vaut mieux que l’on prenne nos distances. » souffla-t-elle le visage fermé.

Voila, elle l’avait dit. Merlin. Elle aurait du être paniquée à l’idée de le perdre mais le sentiment d’humiliation prédominait encore. Alors, elle ne ferait pas machine arrière. La tête haute, elle posa une bride de son sac sur son épaule et s’apprêtait à rejoindre la sortie lorsqu’Aaron tenta de la retenir avec une ultime tirade :


"Tu ne t'es pas dit que j'avais juste besoin que
quelqu'un sache la vérité? Que je n'ai plus besoin de mentir? Que je
puisse être un peu moi-même quelque part?
"

Swann arqua un sourcil tout en le dévisageant, incapable de savoir s’il était réellement sincère ou s’il usait de stratégie pour lui faire perdre ses nerfs. Bien sûr, elle savait que ses amis moldus lui manquaient beaucoup mais il y avait un pas énorme entre avoir besoin d’eux et ne pas se sentir soi-même.

«Que quelqu’un sache la vérité ? » répéta-t-elle avant de lever les yeux au ciel.

-Tes parents, ta sœur, Jeremy, Darren… Ils connaissent tous la vérité. Je la connais aussi…mais ça ne te suffit pas. »

La préfète laissa échapper un petit rire amer avant de poursuivre :

« C’est vrai…Jeremy n’est que celui qui t’a sauvé la vie quant tu es allé courir dans la forêt interdite en pleine nuit, Darren n’est que celui qui s’inquiète de te voir à cran, je ne suis que celle qui a tenter tous les efforts du monde pour être intégré dans ton groupe d’amis moldus qui ne veut pas de moi. Et au final, nous restons ceux qui ne te comprennent pas. Ceux avec qui tu n’es pas toi-même. »
Ajouta-t-elle en reprenant les termes du Serdaigle.

« Nous récoltons ton énervement, ton agressivité, tes petites piques et tes sous-entendus humiliants et pourtant c’est nous qui sommes là, pour toi, dix mois sur douze… » Énuméra-t-elle sans toutefois céder à l’énervement, Il n’y a donc que deux possibilités : Soit tu es très mal dans ta peau, au point de vouloir enfreindre la loi pour préserver ta santé mentale,-et je tiens à souligner que c’est très inquiétant- soit … Elle leva un regard scrutateur en direction du Serdaigle… soit tu es juste incroyablement faux et égoïste. »

La préfète ne détacha pas pour autant son regard du jeune homme, bien incapable de savoir lequel des deux Aaron elle avait en face d’elle.


Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Tumblr_inline_mynocvDm4D1qkavmj
Aaron Finnigan
Aaron FinniganPersonnage décédé
Messages : 476
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitimeMer 20 Mar 2013 - 22:39
La loi, la loi, c'était trop facile. Il n'avait pas demandé cette loi, il n'avait pas envie d'y être soumis. Il était un moldu avant tout, et tant pis pour ceux qui ne voulaient pas le reconnaître. Bien sûr, qu'il pouvait faire autrement. Après tout, que risquait-il? Que finalement, quelqu'un découvre Maïa et lui efface la mémoire, qu'on lui donne une amende pour ne pas l'avoir dénoncée? Eh bien, il en prenait le risque. Il s'en fichait, on lui offrait une échappatoire, il la prenait, peu importe ce que Swann en pensait. Il espéra un moment l'avoir convaincue, lorsqu'elle revint vers lui pour lui offrir de dénoncer Maïa à sa place. Estomaqué, Aaron la regarda et répondit sans réfléchir:

"Non, je n'irai pas."

Mais que lui passait-il par la tête? Croyait-il vraiment qu'il allait de lui-même verser le poison dans le verre de sa meilleure amie? Quand enfin tout s'éclaircissait? Quel ami ferait-il, dans ce cas? Swann avait des conceptions vraiment étranges, parfois. Elle lui offrait la traîtrise comme une honorable porte de sortie, comme pour se dédouaner. Comme si elle n'était responsable en rien dans cette histoire. Furieux, il pensa à la jalousie et le lança. Elle le regarda, interloquée. Blessée peut-être, mais il ne le vit pas.

« Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ? »

La vérité? Non. Non, il ne le pensait absolument pas. Il ne savait même pas pourquoi il l'avait dit, à vrai dire, sinon par dépit. Swann était la fille la moins jalouse qu'il connaisse. Depuis qu'ils étaient ensemble, pas une seule fois elle ne lui avait fait une crise, une remarque, une réflexion. Pas une seule fois - à ses yeux du moins. Il ne considérait pas l'épisode avec Sophie comme une preuve de jalousie. Pour lui, ce n'était qu'une méthode tordue de fille - et de Serpentard - pour se faire remarquer (car s'il attribuait à Swann le mérite d'être honnête avec lui, il fallait reconnaître que la franchise et la simplicité n'étaient pas ses qualités premières). Mais il n'y avait jamais vu la moindre manoeuvre de fille jalouse, non. Et pas davantage depuis cette fameuse journée de juillet où ils avaient été ensemble. Et, tout au fond de lui, cette absence totale de possessivité le dérangeait. Bien sûr, il savait que Swann l'aimait. Elle le lui disait, elle le lui montrait. Mais, enfin... elle semblait tenir leur couple pour acquis, comme si une fois qu'elle l'avait charmé, il n'y avait plus besoin de dire et de recommencer. Ils étaient ensemble, et ça ne changerait jamais. Elle ne semblait jamais douter de cela. Lui doutait constamment. Swann était une belle jeune femme, brillante et entreprenante qui ne manquait pas d'attirer les regards. Ca le rendait jaloux, et même s'il tentait de le cacher, il savait que parfois, cela se voyait. Mais Swann n'avait pas peur, non. Swann était forte, sûre d'elle et de ses qualités. Swann savait qu'elle était géniale et qu'il n'irait jamais voir ailleurs.

Alors oui, parfois, Aaron aurait aimé qu'elle soit jalouse. Qu'elle doute de lui et d'elle, une fois de temps en temps. Qu'elle fronce le nez quand on parlait de Maïa. Qu'elle agisse ainsi aujourd'hui par sentiment et non par devoir. Qu'elle se départisse de cette froideur réglementaire qui reléguait son petit ami au rang de simple mortel, soumis aux mêmes règles que tous ces inconnus qu'elle croisait chaque jour. Qu'elle le questionne, se donne la peine de tenter de le convaincre de son point de vue, prenne le temps de la discussion au lieu de briser leur confiance avec ses manières autoritaires. Car c'était bien ce qu'elle venait de faire. Il lui faisait une confidence, elle décrétait que ce n'était pas à son goût, ruinait tout et la discussion était censée être close. Comment pouvait-il accepter cela?

Aussi, lorsqu'elle lui proposa de prendre leurs distances, il ne répondit pas. Parce qu'il ne savait pas ce qu'il voulait, ce qui était le mieux. Il lui avait fait confiance, partagé le secret de Maïa, et quoiqu'il se passe entre eux, cela ne changerait rien. Elle le trahirait, "pour le plus grand bien". Pouvait-il rester avec une fille qui le comprenait donc si peu? Il la regarda partir, ne sachant pas quoi dire. Il ne voulait pas que ça se finisse ainsi, parce qu'il l'aimait, après tout. Mais elle venait de lui enfoncer un couteau dans le coeur avec un sourire poli, et il ne pouvait pas juste réagir. Il ne savait même pas quoi penser, alors savoir quoi dire...


Lorsqu'elle répondit à sa tentative d'argumentation, ce fut de nouveau de ce ton calme et maîtrisé. Cette froideur impersonnelle qu'il aurait aimé voir s'écrouler. Pourquoi n'arrivait-il pas à rester calme face à elle? Il avait bien réussi à tout enfouir lors de sa dispute avec Jeremy, à être sec et cassant, sans rien montrer. Mais cela ne fonctionnait pas avec Swann. Etait-ce parce que c'était Swann? Ou que le sujet était autrement plus grave? Les deux probablement.

Parce que non, ça ne lui suffisait pas. Ses parents et sa soeur savaient - c'était le minimum. Comment aurait-il pu vivre si même les gens dont ils partageaient le quotidien ignoraient tout de sa véritable nature? C'était impensable. Quant à ses amis sorciers, il ne niait pas leur mérite comme l'insinuait honteusement la jeune fille. Il les appréciait, il les remerciait de ce qu'ils avaient fait pour lui. Mais même s'ils savaient, ils ne comprenaient pas. C'était tellement flagrant devant les répliques cinglantes qu'elle venait de lui asséner.

"Tu vois, tu n'as rien compris. Rien. Je n'en peux plus d'entendre tout le monde, dans cette école, me seriner la même chose depuis sept ans. Toi autant que les autres."

Les piques sur son caractère ne l'effleurèrent même pas. Il aurait pu en dire autant à son encontre. Il ne culpabilisa pas lorsqu'elle cita ses soi-disant efforts immenses. Oui, merci bien, c'était bien beau, mais ce n'était pas de ça dont il avait besoin. Elle refusait de faire le tout petit effort de compréhension qu'il demandait.
Cependant, il ne pouvait pas la laisser dire toutes ces méchancetés, il ne pouvait pas la laisser croire qu'elle avait compris, parce qu'elle était à des lieues de la moindre parcelle de compréhension. Il fallait qu'il explique, qu'il lui montre à quel point elle se fourvoyait. Il avait déjà essayé, un peu, avant, mais ça n'avait jamais été très convaincant. Il s'y était fait, après tout, il essayait depuis sept ans sans succès, il pouvait vivre avec. Jusqu'à aujourd'hui. Maintenant, il fallait qu'il le lui dise. Qu'elle arrête de croire que tout était si facile, si simple, si merveilleux. Que ce qu'elle s'apprêtait à faire allait plus loin pour lui qu'un simple caprice adolescent. Qu'il ne violait pas la loi juste par plaisir. Il devait lui faire comprendre ce qu'il ressentait, qu'il lui enfonce ça dans le crâne. Pour Maïa, mais surtout pour lui, pour eux.

Aaron se mit à faire les cents pas. Il contourna le bureau tout en parlant, lentement, l'air concentré, se plaçant entre Swann et la porte, car il ne voulait pas qu'elle parte. Il ne la laisserait pas tant qu'il n'aurait pas dit tout ce qu'il avait à dire.

"Imagine un instant, tu as onze ans, tu attends ta lettre de Poudlard. Tu es impatiente d'y être, tu seras avec Natasha, tu vas apprendre à utiliser une baguette et tu peux emmener tes robes préférées à l'école. Tu t'es déjà raconté plein d'histoires sur comment ce sera, la maison où tu iras, quelle matière tu préféreras. Et quelques jours avant la rentrée, une femme très bizarre vient te dire que ça ne sera pas possible, que tu dois aller dans une école dont il ne faudra parler à personne, et surtout pas à Natasha. Qu'il faudra que tu trouves un mensonge crédible à lui raconter - à onze ans! - et que dans ta nouvelle école, utiliser la magie est interdit, et que tu ne peux pas emmener tes robes."

Il aurait aimé être un peu plus percutant, mais il n'avait aucune idée de ce que pouvait être le jouet favori de Swann à cet âge-là. Il ne savait pas pourquoi il lui racontait l'histoire de son point de vue. Il doutait que cela change quelque chose. Les sorciers étaient habitués à tout savoir, ils ne pouvaient pas comprendre sa situation. Mais le problème venait plus du fait qu'ils n'essayaient même pas de se mettre à sa place, croyant que l'émerveillement provoqué par un enchantement valait bien tous les mensonges du monde. Swann n'échappait pas à la règle.

"Tu te retrouves du jour au lendemain projeté au milieu des moldus, sans la moindre indication de comment s'en sortir. Vivre durant sept ans le même après-midi que cet été, à Hyde Park." Il fit une pause, espérant que l'argument porterait suffisammant. "Tu dois apprendre toute seule, subir les moqueries de ceux qui le connaissent depuis toujours, et mentir à Natasha chaque fois que tu la vois. Prétendre que tu es dans une école de surdoué, remplacer "ordinateur" par "sortilèges", "jean" par "robe de sorcière". Eviter les questions sur ta vie pour ne pas trop t'embrouiller, ne plus la voir tout au long de l'année, te contenter de deux mois par an. Ne pas pouvoir lui écrire parce que tu ne peux pas envoyer de hibou. Peut-être que tu te seras fait de super amis, chez les moldus, et peut-être même qu'ils sauront que tu viens du monde des sorciers. Oui, ils sauront, et quand tu parleras de ton mal être, tu sais ce qu'ils te diront?"

Aaron prit une voix nasillarde pour parodier ce que Swann venait de lui dire.

"Tes parents, ta soeur... ils connaissent la vérité, mais ça ne te suffit pas. Au final, nous restons ceux qui ne te comprennent pas. Ceux avec qui tu n'es pas toi-même." Il leva les yeux, la vrillant d'un regard froid.

"Eh bien non, ça ne suffit pas. Parce qu'explique-moi comment tu pourrais être toi-même sans ta baguette magique et tes robes de mode, sans pouvoir raconter toute ta vie à Natasha. Explique-moi, parce que ça fait sept ans que j'essaye, et je ne vois pas."

Il avait bientôt terminé son récit. Il avait été saisi du désir de justice en commençant à parler. Il ne pouvait pas la laisser dire des choses aussi affreuses sans se défendre. Oh, elle n'avait pas tort sur tout. Jeremy, Darren et elle avaient fait beaucoup pour lui, et il n'était pas toujours tendre avec eux. Mais il fallait souligner que la réciproque était vraie. Il s'entouraient de personnes de caractère et se comportait en conséquence. Parfois, c'était dur, mais autant pour lui que pour eux. Peut-être était-il un peu égoïste, aussi. Mais Swann ne l'était-elle pas elle-même? Mais être faux, il rejetait en bloc. Il était mille fois plus franc et honnête qu'elle. Il ne manipulait pas, ne mentait pas. C'était elle, pas lui. Alors oui, peut-être qu'il était encore mal dans sa peau, après tout. Peut-être que ça ne plaisait pas à Miss Poudlard de savoir que son copain ne pouvait pas briller autant qu'elle. Mais elle devait l'entendre. A repenser à ce que Swann venait de lui dire, une nouvelle colère parcouru le Serdaigle, et, alors que sa voix s'était faite plus basses à mesure de son récit, il parla à nouveau fort et durement.

"Non, je ne suis pas moi-même ici. On m'a arraché à mon collège, on m'a fichu d'autorité dans votre école et on m'a dit de me débrouiller. Il n'y a personne qui s'est inquiété de savoir si ça me plaisait, si je voulais rester, si j'avais même envie de venir. Mon vrai moi-même, c'est mes jeans, mes baskets, mon Ipod et des heures passées à bavarder avec mes copains sur l'ordinateur, à jouer en ligne et à écrire des bêtises avec des stylos. Mais tout ça, on s'en fiche, parce que c'est tellement mieux de manier une baguette magique. Tu sais, je voulais être informaticien, quand j'étais plus jeune. Merci aux sorciers, ça n'arrivera jamais."

Voilà, c'était dit. Ne restait que le point final, qu'il avait manqué d'oublier. Il avait digressé et presque perdu son but de vue.

"Alors met-toi deux secondes à ma place au lieu de dire "c'est la loi". Si tu étais dans cette situation et que Natasha découvrait la vérité, est-ce que tu courrais lui faire effacer la mémoire? Alors que tu as enfin une chance d'être honnête?"

Si elle ne comprenait pas ça, si elle répondit "oui", alors il avait perdu. Il n'aurait pas longtemps pour prévenir Maïa, ses parents, la police. Pour envoyer un hibou d'excuse. Il n'aurait plus que quelques mois à attendre pour quitter définitivement cette école, cette fille, et tous les tracas que cela lui avait apporté. Maintenant qu'il avait terminé, Aaron était là, très là. Il baissa les épaules, ne sentant plus aucune colère en lui. Seulement une grande déception, une boule dans la gorge, et beaucoup de résignation.

"Tu sais, tu as raison" lâcha-t-il finalement. "On devrait prendre nos distances. Je ne vois pas comment on peut rester encore ensemble si tu ne comprends pas qui je suis à ce point."


Sing me a song of a lad that is gone
Say, could that lad be I?
Merry of soul he sailed on a day
Over the sea to Skye
Billow and breeze, islands and seas
Mountains of rain and sun
All that was good, all that was fair
All that was me is gone

Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
Messages : 1132
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitimeSam 23 Mar 2013 - 22:10
Plus Swann écoutait le récit d’Aaron, plus la colère laissait place à la tristesse. Peut-être qu’elle ne l’avait pas compris. En tout cas, ce qu’il y avait de sûr, c’est qu’elle avait sous-estimé l’ampleur de son malaise. Elle savait que sa condition de né-moldu le tracassait, mais elle n’aurait jamais imaginé qu’elle lui bouffait littéralement les neurones au point de lui faire perdre tout discernement. Elle le regardait cracher sa haine du monde sorcier sans parvenir à le reconnaitre. Etait-ce vraiment lui qui, quelques mois plus tôt, avait accepté d’écrire au ministre pour envisager un emploi au Ministère de la Magie ? Elle avait l’impression que l’Aaron d’aujourd’hui ne ressemblait en rien à l’Aaron qu’elle connaissait, et qu’elle aimait. L’homme qu’elle avait en face d’elle était rempli d’amertume, de colère et de regret.
Le fait d’imaginer qu’il puisse enfin lui montrer son vrai visage, lui glaça le sang. C’était trop difficile à admettre. Pendant près de neuf mois, il lui avait visiblement caché la vérité sur ce qu’il éprouvait vraiment. Il avait bien fait quelques allusions, songea-t-elle en se remémorant subitement leur conversation sur le pédalo, mais il s’était aussitôt caché derrière l’humour pour dédramatiser la situation. Aurait-elle du saisir la perche à ce moment là ? Insister ? Lui tirer les vers du nez ?
A l’époque, elle avait préféré respecter sa pudeur, mais aujourd’hui, elle se demandait si elle avait bien agit. Quoiqu’il en soit, à la rentrée, Aaron s’était enfermé dans cette image de sorcier né-moldu parfaitement intégré. Il avait crée le club de rugby, fait des projets d’avenirs ambitieux...et elle y avait cru. Elle le pensait heureux. Vraiment. Elle croyait qu’il était bien dans ce monde. Bien avec elle. Mais tout était faux.

"Non, je ne suis pas moi-même ici »

Avec ces mots, c’était bien plus que le Secret Magique qu’il brisait. C’était leur couple. Enfin, l’illusion de leur couple, songea-t-elle, amère. Pourtant, c’était elle la Serpentard. La menteuse. La roublarde. Seulement aujourd’hui, elle avait l’impression de s’être fait avoir sur toute la ligne. Elle était tombée dans le panneau. Il faut dire qu’Aaron maitrisait son personnage à la perfection. Finalement, il était nettement plus doué qu’elle dans l’art du mensonge et de la dissimulation. Elle , elle avait été sincère lui révélant ses doutes et ses faiblesses sans percevoir qu’il jouait un rôle depuis le début. Il avait réussi à berner tout le monde -et il s’était peut-être même convaincu lui-même momentanément- mais maintenant, il ne pouvait plus revenir en arrière. Le mal était fait.
Pourtant, Swann savait qu’elle aurait pu lui pardonner cette dissimulation si seulement il la lui avait annoncée autrement. Ils auraient pu avoir une conversation calme et posée. Aaron aurait pu lui révéler qu’il envisageait une carrière chez les moldus, il aurait pu lui parler sereinement, lui confier ses démons et ses doutes. Bien sûr, dans un premier temps, elle aurait surement cherché à le faire changer d’avis ou à le rassurer mais elle aurait finit par l’écouter, et par l’aider. Elle le savait. Parce que c’est ce qu’elle faisait toujours pour les rares personnes qu’elle aimait vraiment. Elle les acceptait, tels qu’elles étaient. Elle l’avait fait pour Natasha, pour Sean, plus récemment, et elle aurait l’aurait fait pour Aaron si seulement il lui en avait laissé l’occasion…

Je ne vois pas comment on peut rester encore ensemble si tu ne comprends pas qui je suis à ce point."


Il avait raison, mais elle refusait d’endosser tous les tords. C’était lui qui avait joué la carte de la dissimulation. Pas elle.

« La vérité c’est que je ne te comprends pas du tout Aaron, souffla-t-elle finalement, mais je ne te laisserai pas sous-entendre que c’est entièrement de ma faute. Ajouta-t-elle la voix légèrement tremblante, Je n’y peux rien si tu as refusé de m’accorder ta confiance… -et je ne parle pas de cette stupide histoire de Secret Magique- ajouta-t-elle en balayant leur sujet de conversation précédent d’un geste de la main, je parle de nous là. De ce que tu es. De ce que tu ressens, réellement. »

Elle secoua la tête de gauche à droite et fixa un point dans le vide afin de ne pas se mettre à pleurer.

« Je ne te connais peut-être pas, mais tu ne me connais pas non plus.»
lâcha-t-elle sans animosité mais plutôt avec une pointe de regret dans la voix.

Elle aurait tellement voulu qu’il la voit autrement que comme une sorcière incapable de l’aimer pour ce qu’il était vraiment. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Il était comme tous les autres. Il se contentait de l’image qu’elle renvoyait et pas de ce qu’elle était réellement. Et ça, c’était difficile à admettre, surtout après neuf mois passé ensemble. Mais, même si le coup porté était rude, Swann encaisserait, comme elle l’avait toujours fait. Il valait mieux qu’elle s’aperçoive que son chéri n’était pas celui qu’elle croyait maintenant, plutôt que dans six mois, un an ou plus. Un mal pour un bien, songea-t-elle pour se rassurer. Après un profond soupir, la jeune femme leva donc sa baguette et fit réapparaitre la lettre de Maïa sur le bureau qui les séparait toujours, elle et Aaron.

« Je te la rends. Fais-en ce que bon te semble. Ce n’est plus mon problème maintenant. »
souffla-t-elle finalement avant de s’en aller.

Un mal pour un bien.


[RP Terminé pour Swann Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] 1805953252]


Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Tumblr_inline_mynocvDm4D1qkavmj
Aaron Finnigan
Aaron FinniganPersonnage décédé
Messages : 476
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitimeLun 25 Mar 2013 - 13:03
Aaron regarda Swann quitter la pièce sans comprendre ce qu'il venait de se passer. Il y avait un quart d'heure à peine, il l'embrassait, plein d'optimisme, et maintenant voilà qu'ils se quittaient sur une note amère. Comme la porte se refermait, il se laissa tomber sur une chaise et se passa la main sur le visage. Les mots de Swann n'avaient aucun sens. Il ne comprenait pas ce qu'elle avait voulu dire.

Elle ne le comprenait pas du tout. Ca, encore, ca allait. Il s'en était bien aperçu, lorsqu'elle avait déclaré sans sourciller qu'elle allait dénoncer Maïa.

Mais pourquoi croyait-elle qu'il l'accusait? La seule chose pour laquelle il lui en voulait, c'était justement cette proposition. Il n'avait jamais rien insinué d'autre. Oh bien sûr, son comportement ne lui plaisait pas toujours, mais cela faisait partie des aléas, et parfois même des charmes, d'un couple. Il ne tenait absolument pas Swann responsable de son mal-être, bien au contraire. Elle l'avait tellement aidé à avancer, à savoir qui il était et ce qu'il voulait, ces derniers mois. Il en avait oublié sa colère, pour se focaliser sur des choses plus constructives.

Alors pourquoi disait-elle qu'il avait refusé de lui accorder sa confiance? Pourquoi l'accusait-elle de cacher ce qu'il ressentait? Il lui avait dit. S'il n'avait pas insisté, c'était parce qu'il voyait bien que comme tous les sorciers, elle ne saisissait pas l'ampleur de la mascarade. Il avait bien essayé de lui en parler, mais elle n'avait pas réagit. Alors, il avait fait comme d'habitude, il s'était tu. Pourtant, il en avait plus dit à Swann sur lui en neuf mois qu'à Jeremy en sept ans. Parce qu'il n'avait pas besoin de parler à Jeremy pour qu'il comprenne, ou peut-être parce que leur relation n'était pas la même. Lui qui ne parlait jamais beaucoup, il avait fait des efforts pour s'ouvrir à son ex-petite amie. Ce qu'il ressentait réellement, il le lui avait dit. Il l'aimait.

Réalisant cela, Aaron ouvrit brusquement les yeux et se précipita vers la porte. Il fallait qu'il la rattrape, qu'il s'excuse, qu'il lui dise que tout cela n'était qu'un malentendu. Qu'ils ne pouvaient pas abandonner à la première vraie dispute. Mais sa main se suspendit à quelques centimères de la poignée pour finalement retomber lentement le long de son corps.

« Je ne te connais peut-être pas, mais tu ne me connais pas non plus.» Elle avait raison. Il avait été choqué de sa décision à propos de Maïa, il avait été surpris, n'avait pas compris. Et quand il avait tenté de lui expliquer pourquoi cela comptait tellement pour lui, elle avait cru qu'il en voulait en monde entier et pire, qu'il lui avait caché des choses à dessein. Après tout ce temps, ils ne se connaissaient finalement ni l'un ni l'autre. Aller la voir et s'excuser n'y changerait rien. Ce n'était pas juste une dispute, c'était bien plus profond. C'avait été une erreur de croire que leurs deux univers pouvaient cohabiter. Ils ne parlaient pas le même langage, ils étaient bien trop différents.

Alors, Aaron laissa Swann partir, ressentant un étrange sentiment de vide l'envahir. Il regrettait seulement que ça se termine si mal. Car c'avait été une erreur, oui, mais une belle erreur.

[RP Terminé]
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Cryley_bis


Sing me a song of a lad that is gone
Say, could that lad be I?
Merry of soul he sailed on a day
Over the sea to Skye
Billow and breeze, islands and seas
Mountains of rain and sun
All that was good, all that was fair
All that was me is gone

Contenu sponsorisé
Profil Académie Waverly
Adieu Bisounoursland [Aaron/Swann] Icon_minitime