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Le trône de fer... (Membres du CA)

Margot Adamson
Margot AdamsonAncien personnage
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Profil Académie Waverly
Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 18:11
Mercredi 10 janvier 2007

"Jus de lichen"

A l'entente le mot de passe, la gargouille s'effaça pour laisser apparaître un escalier de colimaçon. Margot s'infiltra dans les escaliers en jouant nerveusement avec son pendentif, répétant encore et encore les paroles qu'elle allait pouvoir prononcer. "Mesdames et messieurs les représentants des parents", répéta-t-elle mentalement tout en frappant à la porte de chêne, "je vous assure que je serai une directrice exemplaire et..."

"Entrez !"

Margot ferma les yeux, prit une profonde inspiration et se força à ouvrir la porte. Pénétrant presque timidement dans le bureau de Minerva, elle parcourut la pièce du regard, un sourire crispé aux lèvres. Par la barbe de Merlin, ce qu'elle se sentait nerveuse ! Elle était déjà venu dans cet endroit des dizaines de fois, mais à la pensée qu'elle pourrait être un jour l'occupante des lieux, elle sentait ses entrailles faire des noeuds. Etre nommé directeur de Poudlard, c'était quand même quelque chose, songea-t-elle en saluant d'un geste le tableau de Severus Rogue. Ou alors était-ce le fait d'avoir connu Albus Dumbledore comme occupant des lieux qui la dérangeait ? Car, il fallait bien l'avouer, elle n'arrivait pas à la cheville de l'illustre mage, que ce soit en termes de connaissances, de sagesse ou de niveau magique...

"Comment allez-vous, Margot ?"

"Très bien, merci, Minerva! Et vous ? Etes-vous prête pour la grande annonce ?"

Margot savait que ce serait difficile pour la directrice. Poudlard avait toujours été sa maison, après tout ! Mais Minerva n'avait pas l'air aussi nerveuse que sa collègue, et se contenta de lui répondre avec un petit sourire :

"Oh, je suis prête... Et vous ?"

Sans dissimuler sa nervosité, Margot hocha la tête en signe d'assentiment. Oui, elle était prête, même si elle se sentait sur le point de rendre son déjeuner. Cette décision l'avait tenue éveillée de nombreuses nuits mais elle avait fini par la prendre, et elle ne reviendrait pas en arrière. C'était une opportunité de carrière formidable, qu'elle n'aurait jamais espéré obtenir et qu'elle méritait, à en croire certains... Et puis elle serait fière d'être la première ex-Serpentard à s'asseoir sur le fauteuil de directeur depuis des décennies... du moins, la seule à y avoir accédé sans assassiner le prédécesseur ! Mais le poste n'était pas encore à elle. Il lui fallait d'abord convaincre le Conseil d'Administration !

"Alors allons-y."

Minerva rejoint Margot et lui confia un gros paquet de parchemins, qui se trouvait être le compte-rendu du premier semestre. Margot grimaça en songeant que le drame du voyage en Laponie devait bien occuper la moitié du papier. Voilà qui ne jouerait guère en leur faveur... Les deux sorcières quittèrent le bureau et descendirent les escaliers en colimaçon tout en discutant du conseil à venir. A chaque pas fait en direction de la salle du conseil, Margot sentait sa nervosité grimper d'un cran, et ce fut donc dans un état fébrile qu'elle arriva devant la salle en question. Minerva y pénétra la première et Margot la suivit à pas lents.

*Salazar sortez-moi de là, je ne suis pas faite pour la politique...*, songea-t-elle en avisant la vingtaine de personnes qu'elle allait devoir convaincre.

La salle du conseil était une grande pièce richement décorée, située non loin de la salle des professeurs, dans l'aile sud du château. Elle était principalement remplie par une large table ovale où prenaient place, face-à-face, les membres de l'équipe pédagogique et les représentants des parents d'élèves. Tout en se dirigeant en bout de table avec Minerva, Margot observa les élus tout en tentant d'associer un nom à chaque visage. Si ses souvenirs étaient exacts, il y avait là entre autres William Scavo, Maggie Reynolds, Leslie Seroso, Ernest Lloyd, Sheba Twilfit, Harriet Anderson, - Donovan Weaver, Elizabeth Harper et pour finir James Smith, l'ex de Chloé.

Margot se pencha vers la personne la plus proche d'elle, à savoir Ana Sorden, et lui fit passer le paquet de comptes-rendus.

"Faites passer, s'il-vous-plait", murmura-t-elle avec un sourire toujours aussi crispé.

Puis elle s'installa à côté d'Ana et leva le regard vers Minerva. Cette dernière attendit que tout le monde soit assis, silencieux et doté d'un compte-rendu puis elle prit la parole.

"Bonjour à tous ! Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Minerva McGonagall, directrice. Bienvenue au Conseil d'Administration de Poudlard... Avant toute chose, je tiens à souligner que pour la toute première fois dans l'histoire de l'école, un moldu a été élu pour représenter les parents d'élèves. Je souhaite donc féliciter monsieur Lloyd."

Margot se joignit aux applaudissements polis, tout en grinçant des dents. Certes, elle était ravie que les moldus soient mieux accueillis dans le monde sorcier mais c'était un développement bien trop symptomatique. Le MIM gagnait encore et encore en influence... C'était même curieux qu'ils n'aient pas encore présenté de candidats à la succession de Minerva, puisqu'il était assez évident que Margot se plaçait plutôt dans la lignée de l'APPEL. Si tant est qu'elle s'intéresse à la politique... Mais cette abstention du gouvernement était peut-être simplement due au fait que Minerva n'ait pas encore annoncé officiellement son retrait, même si les rumeurs allaient bon train. Puisque la directrice allait bientôt y remédier, Margot devait s'attendre à avoir de la concurrence. Elle n'était pourtant pas tellement inquiète, ne voyant pas qui serait considéré plus légitime qu'elle, sous-directrice et enseignante à Poudlard depuis huit ans, pour diriger l'école...

"Comme vous pouvez le voir dans vos comptes-rendus, l'ordre du jour est bien rempli mais avant de commencer je voudrais faire une annonce..."

Oui, Margot ne voyait pas d'où pouvait venir le danger... Il n'était pourtant pas bien loin, et était juste assis à sa droite. Perdue dans ses pensées, elle réalisa qu'elle avait manqué une partie du discours de Minerva. Elle s'efforça aussitôt de se concentrer.

"...Diriger Poudlard a été l'une des plus merveilleuses expériences de ma vie, mais toutes les bonnes choses ont une fin et je me vois dans l'obligation de prendre ma retraite dès l'année prochaine."

Minerva marqua une pause pour laisser le temps à tout le monde de réagir, puis reprit :

"Je veux partir en sachant que je laisse l'école entre de bonnes mains. C'est pourquoi je souhaite appuyer la candidature de celle qui m'a aidé et appuyé ces dernières années avec talent et loyauté. Il s'agit bien sûr de la directrice-adjointe, Margot Adamson. Je sais qu'elle prendra bon soin de cette école et de ses élèves."

S'efforçant de sourire d'un air aimable, Margot tenta de faire abstraction des regards qui se posaient sur elle.

"Margot sera donc directrice à moins bien sûr que d'autres personnes souhaitent être candidats..."

Un silence s'abattit dans la salle, pendant lequel Margot croisa les doigts sous la table en bois. Elle avait l'impression d'être une future mariée entendant la phrase fameuse : "Si quelqu'un s'oppose à ce mariage, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais...".


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Isabelle Adjani, kit par Juliet
Ana Sorden
Ana SordenPersonnage décédé
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 17:07
*** La Préparation ***

Le trône de fer...    (Membres du CA) 130104110810899810
Appartements privés d'Ana Sorden,

Le grand jour était enfin arrivé! En effet, l'instant rêvé où l'arithmancienne allait enfin pouvoir sortir de l'ombre pour rejoindre la lumière était bel et bien venue. Le conseil d'administration se réunissait et le départ de Minerva McGonagall était sur toute les lèvres. C'était même devenue un secret de polichinelle dans le cercle des professeurs, où chacun avait eu vent de sa retraite mais préférait se taire dans l'attente d'une annonce officielle. Voir cette vieille légende de Poudlard libérer son trône de directrice comblait de joie l'ambitieuse Ana Sorden, qui ne voyait désormais plus qu'une seule personne susceptible d'entraver ses ambitions. Mais pour combien de temps?
Margot Adamson ne l'inquiétait pas outre mesure car celle-ci laissait entrevoir des signaux de fragilité extrême, surtout depuis son retour de la désastreuse excursion laponne qui avait manqué coûter la vie à plusieurs élèves. Bien que son expérience à Poudlard et son poste de directrice de la maison verte et argent plaidait en sa faveur, elle apparaissait déjà incapable de résister au vent de pression de sa future désignation qui pourtant semblait acquise. Il suffisait d'accroitre juste un peu la poids qui pesait sur ses épaules, et cette pauvre Margot Adamson s'effondrerait sur elle-même comme un château de carte perdu dans la bourrasque. Et Ana Sorden voulait incarner ce grain de sable qui gripperait la mécanique bien huilée des projets de la Serpentard...

Pour donner une issue positive au coup de théâtre qu'elle s'apprêtait à déclencher, Ana Sorden n'avait point lésiné sur les efforts depuis plusieurs semaines. L'arithmancienne s'était notamment solidement renseignée sur les membres du conseil d'administration qui peuplerait la salle du conseil, et elle avait d'ores et déjà noté plusieurs pistes qui lui donnait des raisons de nourrir de réels espoirs. La plus encourageante de toutes était le fait que le conseil d'administration semblait s'ouvrir aux moldus, car pour la première fois l'un d'entre eux avait été élu pour représenter les parents d'élèves. Une véritable aubaine pour Ana et sa conscience politique pro-moldue! Elle entrevoyait un moyen de faire basculer le conseil d'administration de son coté, si elle arrivait à orienter ce modeste facteur moldu qui répondait au nom d'Ernest Lloyd vers sa cause. Pour cela, elle devait apprendre à connaître cet illustre inconnu. En étudiant sa personnalité par le biais des chiffres, Ana Sorden se rendit compte que le père du petit gryffondor Victor Lloyd était un homme profondément instable, aussi bien dans son caractère et son chiffre d'expression que dans dans sa vie intime comme en témoignait le chiffre cinq qu ressortait à chaque fois. Et les cinq son connus pour aimer voyager
et faire de nouvelles rencontres, mais ne restent en général pas
très longtemps au même endroit. Pour confirmer ses soupçons, Ana Sorden mandata un espion mardolien pour confirmer ses doutes, et elle fut enchantée de découvrir que ce Ernest Lloyd appréciait tout particulièrement la compagnie de la gente féminine. En effet, un hibou messager lui rapporta une série de clichés ou le représentant des parents d'élèves s'affichait en galantes compagnies, confirmant le fait que les chiffres ne mentent jamais. Un homme volage, quoi de mieux pour une séductrice de la trempe d'Ana Sorden...

L'arithmancienne étudia bien entendu les autres noms qui fleurissaient la liste du conseil d'administration, et certains d'entre eux ne lui étaient pas étranger. Comme la célébrissime Sheba Twilfit, avec qui elle avait déjà prit une petite longueur d'avance sur Margot Adamson, du fait qu'elle était l'une de ses plus fidèles clientes et qu'elle arborait toujours des tenues venant de ses boutiques. D'ailleurs en ce jour particulier, Ana Sorden avait revêtu une tenue d'une valeur inestimable, estampillée de la célèbre marque T&T, ce qui flatterait sans doute le tempérament de vendeuse de cette sublime créatrice. Tout ces détails ajoutés à sa récente proposition de voyage à Milan pour Swann, pouvait faire balancer son vote en sa faveur...

Pour le reste des membres du conseil d'administration, elle avait de solides raison d'espérer que certain d'entre eux basculeraient leurs votes en sa faveur après son discours d'ouverture et prônant un changement salutaire...
L'inconnu résidait presque plus dans le vote des professeurs, dont la plupart paraissaient fortement attachés à la cause de Margot Adamson. Mais en quelques mois, les manigances d'Ana Sorden pouvaient très vite renverser la vapeur et changer cette donne ponctuelle. Certains professeurs qu'elle avait approché, nageaient d'ores et déjà dans le doute le plus total. Edmund Harris en particulier, qui devait vaciller entre un vote de cœur et un autre de raison. Ce crouton de Crispin Dérébusor qui ne portait pas la directrice des serpentards dans son cœur, semblait hésiter lui aussi. De plus, Ana Sorden avait des raison de penser que ce vieux fou s'était entiché de son physique, éprouvant les plus grandes difficultés du monde à la regarder dans les yeux...

Devant son miroir, Ana Sorden se fardait d'artifice et de maquillage comme jamais, désireuse d'irradier d'une beauté irrésistible pour ce premier rendez-vous avec le conseil d'administration. Elle espérait ainsi que sa beauté solaire éclipse le visage pale et lunaire de sa rivale. De plus, elle savait pertinemment que pour afficher le changement tout en restant rassurante, il valait mieux afficher une beauté et un sourire rayonnant. En effet proposer une ouverture vers le monde extérieur au cœur d'un lieu incarnant à lui tout seul le protectionnisme à outrance, revêtait une grande difficulté...

Mais Ana Sorden n'était pas le genre de femme à douter, et c'est le visage confiant qu'elle se dirigea vers la salle du conseil, l'arène de ses ambitions...


*** L'arrivée ***

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Salle du Conseil,


Nul doute que l'entrée en scène d'Ana Sorden provoqua la sensation et une certaine émulation auprès des membres du conseil, plutôt habitués à des rencontres formelles et austères, à la limite de l'ennui mortel. Sourire rayonnant et regard lumineux, Ana Sorden traversa la salle du Conseil, comme une étoile filante laissant trainer derrière elle, les effluve d'un somptueux parfum senteur jasmin...
L'arithmancienne avait décidé de venir un plus tôt que l'heure prévue initialement afin de pouvoir glisser quelques mots chaleureux au membre du conseil d'administration qui occupaient déjà l'espace. L'arithmancienne se rappela alors certaines discussions de son amant politicien, Richard Dalnox, qui lui avait dit un soir qu'une poignée de main sincère accompagnée d'un sourire valait mieux que n'importe quel enchantement magique pour séduire un auditoire.
Le sourire toujours aussi étincelant, elle commença alors à serrer les mains de chacun d'entre eux, en se présentant comme étant la nouvelle professeur d'arithmancie et qu'elle était enchantée de faire leurs rencontres.
Dans un coin de la pièce, se tenant à l'écart, elle dénota la présence de celui qui incarnait le représentant des parents d'élèves, Ernest Lloyd. D'une démarche sensuelle, elle se dirigea alors vers cet homme amateur de jolies femmes, avec la ferme intention de lui faire une impression inoubliable. Lorsqu'elle fut devant lui, elle lui adressa un sourire des plus enchanteurs, tout en lui tendant une main aussi délicate que raffinée...

"Vous devez être monsieur Lloyd? Je suis enchantée de faire votre connaissance et de saluer enfin le premier moldu qui siègera à la tête des représentants des parents d'élèves. Sachez que j'en suis ravie et que je tenais tout particulièrement à vous féliciter! Une injustice liée aux traditionalisme exacerbé de notre école vient enfin d'être levée..."

D'un geste gracieux de la tête, l'arithmancienne fit alors voleter sa chevelure dorée qui tomba en cascade sur son épaule. Puis elle fixa le père de Victor lloyd d'un regard mutin et joueur.

"En tout cas monsieur Lloyd, une chose est certaine, je préférerai mille fois mieux recevoir mon courrier personnel de votre main, plutôt que de le recevoir des odieuses griffes des hiboux messagers qui pullulent dans notre monde magique... Je me plais à dire que le monde moldu regorge de trésors, et vous en êtes la preuve la plus flagrante. Bonne chance pour votre conseil, je suis de tout cœur avec vous..."

Les lèvres pulpeuses à demi-close, elle lui adressa alors un clin d'oeil complice, avant de s'éloigner avec style et allure, pour lui laisser tout le loisir d'admirer son déhanché de déesse. Ana Sorden décida alors de rejoindre Sheba Twilfit, qui elle aussi s'était isolée dans un coin de la salle de conseil. L'arithmancienne inclina respectueusement la tête, avant de lui tendre la main.

"Quel plaisir de voir en ces lieux, celle qui habille mes journées de ses sublimes tenues! Aujourd'hui j'ai revêtue l'une des plus belles pièces de votre collection, et j'ai hâte de vous rendre à nouveau visite afin de pouvoir remplir ma garde robe de vos dernières créations. Je voulais également m'entretenir avec vous, au sujet de votre fille Swann..."

Ana réajusta une bribe de sa robe, et exprima sa volonté d'emmener Swann à un défilé de la Fashion Week...

"J'ai récemment discuté avec votre ravissante fille, et je me suis rendue compte qu'elle avait un don, tous comme vous, en matière de création vestimentaire. C'est pourquoi, je profite du fait que l'on puisse se rencontrer pour vous demander une faveur, celle d'emmener Swann à la prochaine Fashion Week qui se tiendra à Milan en Février prochain. En effet, j'ai décidé d'encadrer cette excursion qui ne comptera tout au plus que trois élèves. Bien entendu, je respecterai votre volonté, mais ce court voyage de deux jours sur le temps des vacances lui permettrait de rencontrer les plus grands créateurs de mode moldu et d'assister à un défilé. Ce qui pourrait s'avérer être une excellente expérience pour son avenir professionnel. J'ai presque tout les feux verts de Poudlard, et Swann parait aux anges de pouvoir réaliser ce rêve. Il ne manque donc plus que votre accord. mais je sais que je vous prends quelque peu au dépourvu et je comprendrai que vous refusiez..."

Ana adressa un de ses plus beaux sourires à la gérante de T&T, puis prenant congé, elle s'en alla rejoindre son siège. Tout en faisant semblant de trier des feuillets, elle ne cessait de fixer la porte d'entrée du conseil où apparaitrait sous peu celle qui allait tirer sa révérence, et l'autre qui voulait prendre sa place...
Les deux femmes ne tardèrent point à arriver. Margot Adamson marchant dans l'ombre de Minerva McGonagall, comme si elle était retenue à elle par une laisse invisible. L'arrivée solaire et extravertie d'Ana Sorden, contrastait terriblement avec l'entrée timorée de la directrice de la maison verte et argent. Comme si cette dernière était en proie à un terrible doute...
Cela ne pouvait que la desservir, car une directrice se doit d'exalter une certaine confiance et un charisme qui la pousse à franchir les montagnes de responsabilités que représente cette fonction au combien ardue. Une chose était certaine, les deux futures prétendantes au poste de directrice n'était plus à une différence près.

Lorsque Margot Adamson arriva à sa hauteur, le sourire crispé, pour lui tendre la pile de compte-rendus. Ana s'efforça de sourire à son tour, mais ne put s''empêcher d'expédier une petite pique moqueuse à l'attention de sa rivale. En effet, faisant mine de plier sous le poids des dossiers, elle leva les yeux au plafond avant de chuchoter à voix basse.

"Laissez-moi deviner... Voyage en Laponie catastrophique, auquel vous pouvez rajouter les exploits de certains élèves de votre maison, et voila l'addition explosive qui ruinera la réputation de cette école... C'est de l'humour, ma chère... "

L'arithmancienne avait glissé de manière très discrète cette plaisanterie de mauvais gout, se demandant si Margot Adamson l'avait elle-même entendue. Faisant tourner la pile de parchemin sur sa droite. L'attention de la sorcière de Salem se reporta alors sur la vieille branche qui allait enfin pouvoir tirer sa révérence, buvant chacune de ses paroles...
Tout en lui lançant un regard enflammé, elle applaudit Ernest Lloyd avec entrain, couvrant presque dans son enthousiasme les applaudissements de Margot. Le moment tant espéré finit par arriver, délivrant cette formule magique qui fit littéralement frissonner l'âme entière de l'arithmancienne!

"...Diriger Poudlard a été l'une des plus
merveilleuses expériences de ma vie, mais toutes les bonnes choses ont
une fin et je me vois dans l'obligation de prendre ma retraite dès
l'année prochaine."


Comme pour la désignation d'Ernest Lloyd, Ana se força à ne point applaudir et étaler aux yeux de tous la joie qui envahissait son cœur de pierre. la sorcière éprouva alors le même sentiment d'allégresse que lorsqu'elle s'était débarrassée de Septima Vector, et qu'elle tenait entre ses mains tremblante d'émotion sa nomination au poste d'arithmancienne. Ce jour ou elle avait gravit une première marche, aujourd'hui en voila une seconde, il ne lui en restait plus qu'une seule pour s'asseoir sur le trône de directrice de Poudlard...
Ana Sorden jeta alors un regard mauvais à sa voisine de table, alors que Minerva McGonagall en faisait les éloges. Puis vint la question fatique, celle qui allait lui permettre d'entrer en scène...

"Margot sera donc directrice à moins bien sûr que d'autres personnes souhaitent être candidats..."

Un silence pesant s'installa dans la salle, mais qui n'obscurcit en rien le délicieux sourire qui commençait à s'afficher sur le visage de l'arithmancienne...



***La Candidature***

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Salle du Conseil, au moment où la guerre de succession s'enclencha...

Ana Sorden laissa planer quelques instants de suspense, puis surprenant l'intégralité de la salle conseil, elle se leva de son siège pour dévoiler enfin le fond de sa pensée.

"Très chère directrice, membre du conseil d'administration et confrères professeurs, je vous demanderai de bien vouloir prendre en considération ma candidature! Bien que de prime abord celle-ci puisse surprendre au vue ma récente arrivée dans cette école, j'ai bien la ferme intention de faire entendre ma voix et de proposer une autre alternative, un autre choix aux résidents de Poudlard..."

Alors que certains se démonteraient et seraient profondément intimider, Ana Sorden ressentit une immense satisfaction à l'idée d'être au centre des regards. Le centre de ce petit monde qu'était Poudlard!
La directrice McGonagall restait stoïque, évitant soigneusement de croiser le regard de Margot Adamson. Toute son attention se portait sur celle qui venait de créer un coup de théâtre comme Poudlard n'en offrait que rarement.

"Je vous en prie professeur Sorden, exprimez nous vos motivation..."

Le regard de l'arithmancienne parcourut alors la petite assemblée, avant de se lancer dans ses explication. Sa voix était d'un calme irréprochable, sa gestuelle harmonieuse, et à défaut d'être encore la directrice des lieux, elle se révélait comme une excellente oratrice.

"Je comprends votre stupeur et je tiens à vous rassurer sur mes motivations. Je n'ai pas la prétention de changer des traditions et un enseignement dont l'histoire remonte à des millénaires, ni même remettre en cause les compétences du professeur Adamson. Mes intentions sont louables et ne visent qu'à vous offrir une direction nouvelle à notre école, et qui pourrait nous préserver des évolutions du monde magique...
Contrairement au courant traditionaliste que représente Madame Adamson, il me tient à cœur de vous proposer un Poudlard plus ouvert au monde extérieur, et en corrélation avec les choix de notre société. Car à mes yeux il n'y a rien de plus dangereux que le repli sur soi, qui n'entrainera à la longue que l'isolement de notre école et la contraindra inévitablement au déclin. Vous vous demandez sans doute comment je peux être aussi affirmative dans mes convictions. Je vous dirai que j'ai l'expérience des affres que peuvent causer le poids des traditions millénaires sur le développement d'une école. Je viens de l'Institut Magique de Salem, une école encore plus traditionaliste que celle de Poudlard, ou les coutumes d'un autre âge, ont finit par la condamner au dépérissement, laissant d'autre écoles de Salem moins conformistes prendre le relais. Les vérités d'hier ne sont malheureusement plus celles d'aujourd'hui, et il est temps de se tourner vers une plus grande intégration du monde moldu...
"

"Moldu", le mot était enfin lâché, comme un pavé venant troubler la surface lisse des certitudes d'une école encore profondément tournée vers son passé. Un sourire rusé éclaira alors le visage d'Ana Sorden, au moment ou elle posa son regard sur l'un des membres du conseil d'administration.

"Le monde moldu quoique l'on en pense occupe une part prépondérante dans nos société magiques, et je n'arrive toujours pas à comprendre que notre école n'arrive point à se résoudre à prendre ce virage salvateur qui la conduirait à élargir son enseignement vers cette noble cause, ce qui briserait à terme les barrière culturelles qui dissocient nos deux mondes. Monsieur Scavo, ici présent, ne peut que confirmer un constat qu'il a lui-même énoncé dans l'un de ses brillants écrits économiques : celui que la population active de notre monde magique est composée en majorité de nés-moldus, et que ne pas intégrer cette notion reviendrai à nier les réalités de notre monde magique. Pour vous rendre compte de cela, il sera intéressant de voir combien d'entre nous, ici présent dans cette salle de conseil, ont au moins une ascendance moldue? Alors je vous le demande, pourquoi devrions nous uniquement nous consacrer au monde magique, sans se soucier de l'autre monde auquel sera forcément confronté nos élèves? Aussi douée que soit le professeur Mason, doit-elle se résoudre à porter tout le poids du monde moldu sur ses épaules et se voir chaque année augmenter la quantité de travail imposé selon les nouveaux référentiels du MIM? Personnellement je souhaiterai une meilleure répartition, qui ne toucherai en rien certaine matière purement magique, mais qui en développerai d'autre. Car je ne vois aucune contrainte d'enseigner une discipline moldu comme les mathématiques, en plus de l'arithmancie. Et nous pouvons élargir ce procédé sur de nombreuses matières... "

Ana marqua une pause, passant sa main délicate dans sa chevelure avant de conclure son monologue.

"Ce que je suis en train de vous dire sont des réalités auxquelles Poudlard sera confrontées dans un proche avenir. La politique ne restera pas indéfiniment aux portes de Poudlard. C'est pourquoi, en acceptant ma candidature, vous acceptez l'idée de pouvoir faire un choix entre un Poudlard plus ouvert vers le monde extérieurs et qui s'adaptera aux changement de société; et un autre beaucoup plus traditionaliste et ancré vers le protectionnisme...
Je m'excuse de m'être étendue, et de m'être imposée de la sorte à vous, mais je tenais à faire valoir mes convictions. Ma légitimité vient donc du fait que je vous donne la possibilité de faire un choix, car Poudlard est à l'heure de prendre une décision qui déterminera son avenir, et c'est ensemble que nous devons nous y préparer...
"

Ana inclina alors légèrement la tête pour remercier le conseil d'administration de l'avoir écouté sans l'interrompre.

"Maintenant je vous laisse le temps de réfléchir en votre âme et conscience de la meilleure stratégie à adopter. Pour ma part, je pense que la liberté repose toujours sur le fait de pouvoir faire un choix, et non dans l'idée de se voir imposer une seule direction à suivre..."

L'arithmancienne s'assit à nouveau sur son siège, au coté de celle qui était devenue officiellement sa concurrente. Son sourire radieux témoignait de la confiance impressionnante qui l'habitait. Le conseil d'adminastration s'agitait de toute part, chacun donnant sa vision des choses. Ana venait de semer le trouble dans l'esprit des membres du conseil...



*** La Provocation ***

Le trône de fer...    (Membres du CA) 130104041239384464
En s'asseyant, Ana Sorden prit conscience de sa voisine de droite qui devait sans doute bouillir intérieurement de se voir dessaisit à l'ultime secondes des rênes du commandement de Poudlard. L'arithmancienne ne se priva pas de lui lancer dessus l'épaule un regard condescendant, alors qu'un sourire moqueur germait sur ses lèvres pulpeuses...
Elle profita de cet instant ou la salle de conseil s'agitait de toute part pour s'adresser à la dernière personne qui était en capacité de la priver de ses ambitions. Pour combien de temps?

"J'espère que tu ne m'en veux pas pour cette petite surprise de dernière seconde? Mais je me suis dis que tu ne devais éprouver aucun plaisir à faire la course toute seule..."

L'arithmancienne posa une main faussement attentionnée sur l'épaule de la directrice de Serpentard, puis se pencha vers elle pour lui chuchoter un secret comme si elles étaient les meilleures amies du monde. de loin ce spectacle pouvait s'apparenter à une forte complicité entre les deux femmes, mais en réalité il cachait une profonde et dangereuse hypocrisie.
Tout doucement, l'arithmancienne lui chuchota alors sa vérité, à l'abri des oreilles indiscrètes.

"J'ai un aveu à te faire ma petite Margot...
Tu n'es pas de taille à t'opposer à moi, et tu finiras par t'en rendre compte quand tu auras perdu tout ce que tu pensais déjà acquis. A commencer par ton poste de directrice, puis ce sera au tour de ton petit renard de venir me rejoindre, lorsqu'il se sera lassé de toi. Sincèrement, j'aurai presque pitié, car tout ce que tu essaies vainement de construire est voué à se détruire. Ma pauvre, je te plains...
"

Ana se retira et adressa un regard amusé à celle qu'elle venait de blesser volontairement, dans le but bien avoué de lui faire perdre ses moyens, au moment crucial ou tout les regards se braquaient sur elles. Si certaine colère sont saines, d'autres peuvent être des plus préjudiciables au moment où le conseil s’apprêtait à porter un jugement sur laquelle des deux ferait la meilleure directrice...


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Margot Adamson
Margot AdamsonAncien personnage
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 19:09
Ana Sorden, évidemment.

Comment avait-elle pu passer à côté de ça ? Avec le recul, cela n'avait rien d'étonnant. Les minauderies perpétuelles d'Ana, ses photos ridicules de reine de beauté dans la presse, sa tentative (ratée, rappelons-le) de drague d'un professeur, et surtout son attitude agressive envers Margot... Sans doute l'arithmancienne se sentait-elle mise en danger par la directrice adjointe, plus légitime et plus expérimentée, dans sa quête de pouvoir... Mais Margot avait tout de même un peu de mal à comprendre. Pourquoi ne pas avoir joué franc-jeu du début ? Ana avait probablement prévu cela dès qu'elle avait appris la démission de Minerva, alors pourquoi avoir dissimulé ses intentions ? Ana s'était placée comme rivale de Margot avant même de la connaître, ce qui était un choix peu stratégique. Car il avait fallut une bonne dose d'auto-persuasion et un certain nombre de discussions avec Minerva à Margot pour qu'elle se décide à poser sa candidature. Si elle avait tenté d'amadouer Margot et d'en faire son amie, Ana aurait peut-être pu la dissuader de se présenter, ou au moins de la rendre moins déterminée à être élue. Tout bon Serpentard sait qu'il faut garder ses amis proches et ses ennemis plus proches encore, ce qu'aurait dû savoir Ana également, puisqu'elle aurait si bien sa place dans la maison vert et argent...

Non seulement Ana n'avait pas gardé Margot proche, mais elle s'en était faite une véritable ennemie, une ennemie plus déterminée que jamais à s'accrocher à ce poste de directrice. Car elle ne le voulait plus seulement pour elle-même mais pour cette femme dangereuse, toxique, cette femme qui conduirait très probablement l'école à sa perte.

Stoïque, Margot tourna un visage poliment intéressé vers sa collègue durant son long discours, tout en pestant intérieurement. Elle la détestait, c'était bien la première fois depuis longtemps qu'elle éprouvait un tel dégoût envers un être humain... A la fin de son monologue, Margot accrocha brièvement le regard de Samuel, assis un peu plus loin, pour puiser force et courage chez son compagnon. Elle était plus qu'heureuse de l'avoir de son côté, car lui seul pouvait comprendre la frustration qu'elle éprouvait face à une femme comme Ana. Elle avait bien tenté de l'expliquer à Chloé, mais sans grand succès... Elle avait hâte que cet horrible conseil se termine - malheureusement, il venait tout juste de commencer - pour pouvoir exprimer sa rage tranquillement dans les bras de l'enseignant en métamorphoses... Cette douce perspective donna à Margot la motivation nécessaire pour faire face au visage condescendant qu'Ana lui offrait.

"J'espère que tu ne m'en veux pas pour cette petite surprise de dernière seconde? Mais je me suis dis que tu ne devais éprouver aucun plaisir à faire la course toute seule..."

"Oh, c'est parfait", murmura Margot avec son plus beau sourire hypocrite, "vous m'apportez justement la petite touche de motivation en plus qui me manquait."

Margot retint un mouvement de recul lorsque sa rivale posa sa main crochue sur son épaule puis se pencha vers elle.

"J'ai un aveu à te faire ma petite Margot... Tu n'es pas de taille à t'opposer à moi, et tu finiras par t'en rendre compte quand tu auras perdu tout ce que tu pensais déjà acquis. A commencer par ton poste de directrice, puis ce sera au tour de ton petit renard de venir me rejoindre, lorsqu'il se sera lassé de toi. Sincèrement, j'aurai presque pitié, car tout ce que tu essaies vainement de construire est voué à se détruire. Ma pauvre, je te plains..."

Dire que Margot était atterrée par ces paroles mesquines relevait de l'euphémisme. Pourtant, elle laissa pas la provocation sans subtilité d'Ana atteindre son but, à savoir la déstabiliser et provoquer sa colère. Les choses avaient changé depuis cette fois où elle avait surpris Ana et Samuel dans la salle des professeurs, et Margot avait maintenant toute confiance en son amant. Ana ne pouvait changer ça, pas maintenant que Margot percevait toute sa petitesse, sa mesquinerie et sa méchanceté.

"Hum, un petit conseil beauté entre amies, tu devrais y aller mollo sur le parfum...", répondit-elle en agitant sa main comme pour écarter les effluves de jasmin. "Je déteste briser tes rêves mais même si Samuel se lassait de moi, je doute qu'il veuille de toi pour autant... M'est avis qu'il préférerait encore passer une autre nuit avec Crispin, ce qui n'est pas peu dire. Mais si tu tiens tant à passer après moi, la place de directrice de Serpentard sera libre l'an prochain."

Puis, sans laisser à l'horrible bonne femme le temps de distiller un peu plus son poison, Margot se mit sur ses jambes et adressa un sourire épanoui à l'assemblée.

"Voilà qui va pimenter un peu cette nomination", commenta-t-elle avec un petit rire indulgent. "Le professeur Sorden nous a présenté un programme ambitieux, sur lequel je souhaite tout d'abord réagir."

Elle marqua une petite pause, balaya l'assemblée du regard, puis se mit à improviser loin du discours qu'elle avait imaginé :

"Vouloir suivre la politique du gouvernement actuel et ouvrir l'école aux moldus, c'est très bien. Je n'en attendais pas moins d'une femme qui s'affiche si ouvertement dans les cercles du MIM..."

Voilà un petit rappel qui ne pouvait pas faire de mal, songea Margot en reprenant :

"...Mais il ne faut pas oublier que Poudlard est une école, et non une arène politique. Ce n'est pas à la direction de Poudlard de réformer l'éducation mais au gouvernement, et des choix tels qu'introduire des matières moldues dans l'enseignement ne relèvera pas des prérogatives de la personne élue. Si vous souhaitez un véritable bouleversement de l'éducation sorcière, alors en effet peut-être devriez-vous élire miss Sorden. Pour ma part, je ne suis qu'une enseignante, qui aime son métier et qui tient à donner une bonne éducation aux sorciers. Je suis aussi une enseignante qui connait cette école, qui en connait l'histoire, et qui en connait chaque élève pour les avoir tous eu en cours. Je sais que nous avons encore des élèves de première année qui prônent la pureté du sang. Je suis désolée de rappeler la dure réalité de ce monde si brutalement, mais il nous faut être réalistes. Le changement doit être progressif, sinon nous allons droit à une troisième guerre... La dernière fois que nous avons ignoré l'importance des préjugés envers les moldus, il a fallut des mois au gouvernement pour reconnaître le retour de Lord Voldemort. Le professeur McGonagall peut en témoigner, politique et éducation ne font jamais bon ménage... Rappelons-nous Dolores Ombrage, Grande Inquisitrice nommée par le gouvernement, rappelons-nous de l'époque où ce Conseil d'Administration n'était qu'un pantin aux mains de Lucius Malefoy. Cette époque n'est pas si lointaine, c'est pourquoi nous devons oeuvrer avec prudence. La prudence s'apprend avec l'expérience, l'expérience de deux guerres dans mon cas, qui vous manque peut-être, vous qui venez des Etats-Unis..."

Margot fit une pause, le temps de reprendre sa respiration, puis porta un regard faussement sincère sur sa rivale.

"Je comprends vos désirs de changement, chère Ana, je les éprouve aussi. Mais je suis intimement persuadée qu'oublier toutes les différences qui nous séparent avec les moldus est au moins aussi dangereux que de les accentuer. Dans notre cas, il faut les prendre en compte, et ne pas oublier ce qui fait de Poudlard une école aussi unique, une école à l'héritage millénaire. Il y a une raison pour laquelle nous enseignons des matières différentes que les écoles moldues, parce que la magie se défie des mathématiques et se défie des sciences..."

Margot fit quelques pas dans la pièce pour se laisser le temps de mettre de l'ordre dans ses pensées.

"Cela ne veut pas dire que j'irai à l'encontre de la politique du gouvernement si je suis élue, bien sûr. Mais je tiens à ce que la directrice et le CA restent indépendants, tout comme je tiens à ne pas brûler les étapes. Avec le monde moldu, il nous faut privilégier la coopération et non l'assimilation. Par exemple, je prévois des mesures telles que nommer le professeur Mason directrice-adjointe et lui fournir un assistant si elle trouve la charge de travail trop importante. Il nous faut aussi encourager les initiatives telles que la création du club des moldus, qui connait un franc succès cette année. Enfin, je suis persuadée que les échanges avec les écoles étrangères reste un des meilleurs moyens de sensibiliser nos élèves à des vertus telles que l'ouverture et la tolérance, ce qui ne peut pas faire de mal dans nos relations avec le monde moldu..."

Elle était trop longue, il était temps d'abréger avant que ses interlocuteurs ne décrochent. Margot décida de jouer la carte de la sincérité et d'aborder elle-même le sujet qui lui serait peut-être le plus préjudiciable...

"Bien sûr, ce qui c'est passé en Laponie est un drame atroce, mais personne n'a pu prévoir cette avalanche. Nous ne déplorons pas de victime, et à les entendre les élèves ont été globalement enchantés du voyage. Des liens ont été tissés entre les élèves des deux écoles, et ce malgré la barrière de la langue... Si je suis directrice, j'ai donc l'intention de favoriser ce genre de partenariat. J'ai moi-même, bien sûr, un très fort attachement avec k'académie française de Beauxbâtons, mais nous avons aussi deux professeurs ayant vécu aux Etats-Unis et un dernier qui est d'origine finlandaise. Développer ces liens, voilà le type d'idées que je propose si je suis élue directrice. "

Après avoir remercié le conseil pour son attention, Margot revint s'asseoir à sa chaise, le souffle court. Avait-elle convaincu, avec ce discours un peu trop long ? Avait-elle été trop passionnée, trop ennuyeuse, trop politicienne, pas assez...? Refusant de poser le regard sur l'intrigante à ses côtés, Margot chercha plutôt du regard Chloé et Samuel, tentant de deviner leur avis.

Pendant ce temps, Minerva en appelait à la réaction des professeurs et parents d'élèves...


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Isabelle Adjani, kit par Juliet
Edmund Harris
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 22:21
Dire qu'Edmund était tourmenté aurait été un euphémisme. L'idée de ce Conseil le travaillait depuis des semaines, l'empêchant de penser à autre chose. Les mots d'Ana le tracassait, ses propres conclusions lui occupaient l'esprit et les plans sur la comète qu'il imaginait. S'il soutenait ouvertement Ana et qu'elle échouait, tout le corps enseignant se retournerait contre lui. On lui reprocherait de ne pas avoir soutenu la nouvelle directrice Adamson et on lui tournerait le dos. Pour avoir un peu sondé ses collègues discrètement, il savait qu'ils soutenaient tous ou presque Margot. Si Ana était élue, tout serait bénéfique pour lui. Il serait Directeur de la Maison Serdaigle, le poste qu'il avait toujours désiré et serait en plus Sous-Directeur de Poudlard. L'apogée de sa carrière. Il se voyait déjà mener la maison Serdaigle à l'excellence et mener des réformes bénéfiques pour l'école. Il avait eut l'idée d'une sorte d'association de soutien où les meilleurs élèves dans une matière de l'année supérieure aideraient les plus jeunes. Ils pourraient ainsi réviser leurs bases en faisant progresser d'autres élèves. Peut-être demanderait-il la réinstallation d'un club de duel, afin de faire travailler les élèves en les amusant. N'avait-il pas été l'un des meilleurs duellistes de sa maison ? Tant de choses dont il rêvait pour Poudlard et qu'il pourrait enfin faire, grâce à l'élection d'Ana.
Mais d'un autre coté, sa bonne conscience le tiraillait. Quelque chose le dérangeait en Ana même s'il n'arrivait pas à définir quoi. Quelque chose qui clochait mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, même s'il cherchait. S'il était ressorti tourmenté de leur conversation mais attiré par les postes qu'elle lui promettait, il ne pouvait s'empêcher de penser que cette femme avait un coté malsain. Et puis après tout, Margot Adamson n'avait-elle pas une expérience certaine ? Ne bénéficiait-elle pas de l'appui de Minerva ? N'était-elle pas une excellente professeur et une bonne directrice de maison, aux intentions louables ? Son propre bord politique le poussait vers Margot Adamson, c'était un vote de raison. Mais sa soif d'ambition et sa frustration de voir le poste qu'il affectionnait tant s'éloigner de plus en plus de lui le poussait vers Ana. Tourmenté, il n'arrivait pas à faire un choix final et en poussant la porte de la salle pour aller s'assoir au milieu des membres du Conseil, il n'avait toujours pas choisi pour qui irait son vote.

Soupirant, il salua d'un signe de tête Sheba mais détourna vite le regard et choisit une place assez loin d'elle. S'il avait parlé à Swann il y a quelques jours, il ne lui avait toujours pas adressé la parole, le souvenir de ce qui s'était passé étant encore trop vif dans sa mémoire. Puis, pour être honnête, il lui vouait une certaine rancune à cause de ce qui s'était passé et n'était pas prêt à lui reparler sans la moindre colère. Il n'avait pas encore digéré le coup qu'elle lui avait fait. Il adressa un signe de la main à ses collègues et s'assit à coté de sa cousine Elisabeth, qui avait l'air d'une femme prête à en finir avec quelqu'un. Pour en avoir entendu parler en long et en large au dernier repas de famille, il savait qu'elle et Cornélius étaient furieux de par ce qui était arrivé à leur fille durant le voyage en Laponie et avaient la ferme intention de demander des comptes. Soupirant, il se pencha vers elle.

- Hors de question que tu fasses un esclandre ici. Cela va déjà être assez tendu sans que tu en rajoutes.

Elle lui adressa un regard mi-courroucé, mi-curieux.

- Ma fille a failli mourir dans...
- Ta fille va très bien, la coupa-t-il, agacé. C'était un conseil décisif au niveau politique, on allait jouer l'avenir de Poudlard et Elisabeth voulait pinailler sur des choses de ce genre. Il n'avait pas la tête à ça.
- On voit bien que tu n'as pas d'enfants ! s'écria-t-elle, scandalisée. Et qu'est-ce que tu as en ce moment ? Tu es insupportable ! Qu'est-ce qui va se passer pour que tu te comportes comme ça ?

Edmund se contenta de lui jeter un regard noir. Oui, il était à cran en ce moment, avec cette affaire de succession qui le tourmentait et l'apparition de Swann dans sa vie qui le tracassait. Et il n'avait pas besoin des piaillements d'Elisabeth par dessus. Oui, Cassandre avait été blessée durant le voyage, c'était la plus blessée des élèves de Poudlard. Mais elle allait parfaitement bien, il pouvait confirmer en personne pour l'avoir vue à Noël. Elisabeth ne pouvait pas se permettre de rajouter une couche par dessus, l'affaire était déjà assez gênante pour Poudlard comme cela. Décidant de ne plus prêter -attention à sa cousine, comme lorsqu'ils étaient petits, il se concentra sur le vote qu'il allait faire. Ana ou Margot ? C'était une véritable question qui l'angoissait littéralement. Il releva la tête à l'arrivée de Minerva mais ne prêta pas attention à son discours, il savait déjà ce qu'elle allait dire. Tous les enseignants étaient au courant de la retraite à venir de Minerva, ainsi que de sa remplaçante. La surprise à venir, il devait être le seul à la connaitre...
Ce qui ne loupa pas. Ana présenta sa candidature dans un joli babillage, comme elle lui en avait servi, comme elle savait si bien le faire. Lui qui était plutôt adepte des phrases claires et concises détestait ce mode de communication. Ne pouvait-on pas dire les choses clairement ? Invoquant une plume et du parchemin, il se mit à lister tous les avantages à voter pour Ana afin de rester clair dans son esprit. Il devait voter de manière rationnelle et faire ce qu'il y avait de mieux pour lui mais aussi pour l'école. A ce stade, les deux femmes avaient autant la chance l'une que l'autre d'obtenir sa voix.

Ana
Positif :
- Directeur de Serdaigle
- Sous-directeur
- ...

Négatif :
- Ouverture sur le monde moldu
- Transformation de matières
- Politique à l'école
Pour le moment, Ana avait plus de points négatifs que positifs, mais les deux positifs étaient énormes. En votant Ana, c'était un vote égoïste qui ne favoriserait que lui. Il était tout à fait satisfait des matières du Poudlard actuel et était profondément ancré dans le mouvement du SPAM. Relevant la tête, il vit Ana s'approcher de Margot pour échanger quelques mots. Il ne sut quoi en penser. Chassant cette tourmente supplémentaire de son esprit, il se tourna vers Elisabeth qui semblait plutôt mitigée.

- Qu'en penses-tu ? Je refuse que l'école s'ouvre aux moldus mais je ne supporte plus Margot Adamson depuis...
- La Laponie, je sais Elisabeth. Ana Sorden est...

Mais il ne trouva pas le bon mot pour caractériser Ana Sorden. Il n'aimait pas son programme, c'était clair et net. Mais après tout, le Conseil aura son mot à dire dans les décisions de la directrice. Si une mesure déplaisait, il suffisait de la proposer au vote. Et avec des gens comme Elisabeth, il savait que tout ne passerait pas, qu'Ana ne pourrait pas tout bouleverser. Puis il aurait son mot à dire aussi. Et vu sous cet angle, voter Ana lui paraissait moins aberrant. Il releva la tête de nouveau en entendant Margot se lever et reprit sa plume.

Margot
Positif :
- Bonne enseignante
- Pas de changement
- Pas de politique

Négatif :
- Pas directeur de Serdaigle
- Pas directeur adjoint


En regardant ainsi ses deux listes, le choix était clair : Margot Adamson. Mais comme l'avait souligné cette dernière, Ana ne pourrait pas de son propre chef instaurer des matières moldues à Poudlard, ce qui supprimait un négatif. Pas de doute, c'était un choix entre sa personne et l'école. Mais les deux étaient-ils incompatible ? Se faire nommer ne serait-il pas bénéfique à l'école, plus que de rester professeur ? En votant Ana, il pourrait agir si cela allait trop loin. Et pourquoi pas la faire démettre et prendre sa place si cela devenait catastrophique ? Alors que si Margot était au pouvoir et Daisy sa sous-directrice, il ne pourrait absolument rien faire pour aider l'école. Ce n'était pas un choix entre sa propre personne et l'école, c'était savoir si sa propre personne était bénéfique pour l'école. Et la réponse lui semblait évidente.

- Merci pour ces discours, professeurs. En tant que parent d'élève, j'aimerais cependant apporter une précision au professeur Adamson. Il y a eu des victimes, en Laponie. Ma propre fille en faisait parti. Est-ce comme ça que vous considérez vos élèves ? Je pense qu'il ne faut pas bafouer la gravité de cet accident et je pense que les autres parents seront d'accord avec moi. Et avec une tentative aussi désastreuse, vous aimeriez retentez l'expérience ?

Edmund ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Merlin, faites la taire. Il fallait qu'elle intervienne et mette sur le tapis quelque chose qui n'avait rien à voir avec le sujet. Elisabeth Bones n'avait jamais su se taire quand la situation l'exigeait et rester à sa place.

- Je ne dis pas que c'est votre faute, professeur, ajouta-t-elle d'un ton mielleux. Mais je pense qu'il ne serait pas sage de recommencer. Nous ne voudrions pas qu'il y ait des morts, non ?

Il mourrait d'envie de lui rappeler qu'il y avait peu de chances qu'une avalanche se déclenche dans le Sud de la France mais cela serait aider Margot alors qu'il allait défendre Ana. Mais dès la sortie du Conseil, il aura quelques mots pour sa très chère cousine. Toussotant légèrement, il rajusta son monocle et se leva pour prendre la parole à la suite de Margot.

- Je suis agréablement surpris de la présence d'une autre candidature. Cela va être un véritable vote, enfin. Je tiens donc à remercier chaleureusement le professeur Sorden pour une telle opportunité, pour nous offrir un véritable moment de démocratie. Je tenais pour ma part à poser quelques questions au professeur Adamson, le programme du professeur Sorden me semblant parfaitement clair et défini. Le vôtre semble plus vague, ma chère Margot. Quelles mesures concrètes proposez-vous ? Quels sont vos projets pour l'école, à part nous offrir encore quelques voyages coûteux ?

Il jeta un coup d'oeil équivoque à Elisabeth qui - prise d'un éclair de génie - comprit qu'il demandait son appui.

- Coûteux et dangereux ! ajouta-t-elle.

Faisant semblant de ne pas prendre en compte la remarque de sa cousine, il reprit la parole d'une voix assurée.

- Et puis - avec tout le respect que je vous dois - je trouve très vexantes vos petites comparaisons entre le Professeur Sorden et le Professeur Ombrage ! Cette dernière a mené un régime de terreur orchestré par le Ministère, seriez-vous à ce point contre notre gouvernement pour le mettre au même niveau que celui qu'avait infiltré Lord Voldemort ?

La pique était à peine dissimulée et il s'en désolait déjà. Il n'avait rien contre Margot personnellement et était contre le MIM mais il ne pouvait laisser Ana seule face à tous les soutiens de Margot. Si elle s'amusait à rappeller que cette dernière était au MIM, il tenait à rappeler que Margot ne l'était pas.

- Le Professeur Ombrage, je le rappelle, fut envoyée directement par le Ministère pour régenter Poudlard. Elle occupait auparavant un poste politique, ce qui n'est pas le cas du professeur Sorden qui comme vous, fut toute sa vie une honnête enseignante... Comment dîtes-vous déjà ? Ah oui. "Qui aime son métier et qui tient à donner une bonne éducation aux sorciers."

Et sans plus de cérémonie, il reprit sa plume. Les dés étaient lancés. Il savait que ses paroles allaient donner à réfléchir au Conseil et il voyait déjà les mines outrées de certain de ses collègues. La trahison était faite, les dés étaient jetés, le jeu avait commencé.


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Kit par SwannyFilleChérieLe trône de fer...    (Membres du CA) 2222602150

 

On travaille en silence, jeunes gens.
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James Smith, joueur de Quidditch professionnel.

James se dirigea d’un pas vif vers la salle du conseil d’administration, traversant les couloirs de Poudlard, un sourire nostalgique aux lèvres. Il se revoyait, gamin, marchant dans ces mêmes couloirs, avec sa bande, composée uniquement de Gryffondor. A son époque – et Merlin que ça le vieillissait de dire ça – les rivalités entre les maisons étaient très marquées, ce qui visiblement n’était plus le cas aujourd’hui, constata-t-il en remarquant deux amis portant deux couleurs différentes, du rouge et du vert. Jamais, oh grand jamais, il n’aurait pensé, quelques années plus tôt que les tensions qui régnaient entre Gryffondor et Serpentard disparaîtraient un jour. Comme quoi.

Passant distraitement une main dans ses cheveux tandis que deux jeunes filles revenant d’un entraînement de Quidditch le regardaient avec admiration – il était joueur professionnel, par Merlin ! – l’ex-Gryffondor entra dans la salle du CA, et après avoir adressé un vague regard méprisant à son ex-femme, prit place non loin du professeur de sortilège de sa fille, Edmund Harris. Lui adressant un bref signe de tête, il retira son écharpe et son manteau, avant d’attendre l’arrivée de la directrice de la sous-directrice.

Il avait décidé de prendre part au conseil d’administration en ce début d’année, après que Maeva lui en ait parlé. Pourquoi pas, s’était-il dit. Il avait du temps à consacrer, et n’était pas contre s’impliquer dans l’école de sorcellerie. Sauf que cela impliquait revoir Chloé… Et depuis les vacances de noël, du moins depuis la rencontre de Maeva avec Eden, il avait bien du mal à entendre parler d’elle. Il n’avait pas pardonné à son ex-femme d’avoir raconté des mensonges à leur fille sur ce qu’il faisait lorsqu’il rentrait dans la nuit, voir au petit matin. Bon, certes, elle lui avait plutôt dit la vérité, mais tout de même. Il était vrai qu’il manipulait légèrement sa propre fille afin de décrédibiliser Chloé. Certes, il lui mentait. Sur les raisons du divorce, sur ses absences. Certes, il avait une tendance à l’envoyer chez ses grands-parents lorsqu’elle était trop dans ses pattes. Certes, il détestait que Chloé prenne contact avec Maeva lorsque cette dernière était lui. Certes. Mais il l’aimait, sa fille, il l’aimait vraiment. Alors oui, il avait peut-être été un peu jaloux en apprenant que son ex-femme refaisait sa vie, et il s’était empressé de présenter Eden à Maeva. Il n’empêche que cela ne changeait rien. Il adorait sa petite fille. Il n’était seulement pas très doué pour être père, voilà tout.

Se confortant dans ses paroles, il retint cependant une grimace. Etre père, c’était ce qui allait probablement arriver une nouvelle fois s’il restait avec Eden. Cette dernière désirait des enfants. Plus que tout. Elle avait tellement ravie de faire connaissance avec Maeva, même si cette joie n’avait pas été partagée par la petite Gryffondor. Et si d’un côté, il aimait vraiment Eden, il ne pouvait s’empêcher de la trouver… Naïve. Beaucoup, beaucoup trop naïve.

Chassant ses pensées d’un léger mouvement de tête, James reporta son attention sur Minerva et Margot Adamson, qui venaient toutes les deux d’entrer dans le bureau. Après que l’actuelle directrice ait annoncé qu’elle allait prendre sa retraite et qu’elle appuyait la candidature de la sous-directrice pour prendre sa place, une femme à côté de cette dernière s’agita, puis se leva. Admirant sa beauté froide, James écouta son discours avec attention. Une fois terminé, il ne pu s’empêcher de dévisager la vieille What a Face femme, intrigué. Ce fut ensuite au tour du professeur des Potions de commencer un long discours, tout aussi intéressant.

Il fallait dire que les deux donnaient matière à réfléchir. D’un côté, avec le MIM à la tête du gouvernement, les réformes du professeur Sorden semblaient justifiées… De l’autre, James n’était pas vraiment pour le changement, qu’il ne jugeait pas spécialement utile, surtout pour l’école de sorcellerie. En effet, sans être conservateur jusqu’au bout des ongles, le joueur de Quidditch ne comprenait pas pourquoi l’intégration des Moldus était à se point prônée par la nouvelle société. Par Merlin, ils étaient des sorciers ! Et si leurs enfants étaient envoyés à Poudlard, c’était bien pour apprendre la magie et non des matières Moldues ! Bien évidemment, que le monde sorcier était composé de beaucoup de Nés-Moldus, et de sangs mêlés… Tiraillé entre les discours des deux femmes, il s’apprêtait à prendre la parole, lorsqu’une femme assise non loin de lui le devança, évoquant le voyage en Laponie, où sa fille avait été gravement blessée. Il hocha la tête, compatissant. Si Maeva aurait été blessée dans ce genre de voyage, il aurait fait un scandale en se rendant ici… Et aurait tenu Chloé comme responsable aussi. On ne se refaisait pas.

La parole fut bien vite reprise par le professeur Harris, qui opposa plusieurs arguments forts intéressants au professeur Adamson. Alors que le silence se faisait dans le bureau de la directrice, James revêtit le masque sérieux du père qui tient les intérêts de sa fille avant les siens et se racla légèrement la gorge pour prendre la parole.

« Mesdames, vos deux discours donnent matière à réfléchir… Cependant, j’aurais quelques questions à vous poser, notamment à vous, professeur Sorden. »

Il observa quelques secondes la femme avant de poursuivre :

« Avec le gouvernement actuel, votre envie d’intégrer des matières moldues peut sembler justifier, cependant… Nos enfants, quelque soit leur statut de sang, sont des sorciers. Et s’ils sont envoyés à Poudlard, c’est dans le but d’apprendre la magie, n’est-ce pas ? Alors certes, s’ouvrir aux moldus est une bonne chose. Mais je crois savoir que les cours d’études des moldus ont été rendus obligatoires par le nouveau Ministre, si bien qu’à la sortie de Poudlard, chaque élève aura une légère culture du monde moldu. Ne craignez-vous pas de délaisser les matières sorcières au profit des matières moldues ? Car nous savons tout de même qu’une minorité de sorciers cesse tout contact avec le monde sorcier pour vivre complètement parmi les moldus. Or, je pense que beaucoup, à l’inverse, si dirigeront vers des métiers sorciers. Il serait bien dommage de ne pas leur offrir l’enseignement nécessaire. Et, vu l’emploi du temps de nos enfants, je doute que vous puissez leur offrir si vous décidez d’instaurer des matières moldues… A moins de les surcharger, bien évidemment. » termina-t-il avec une légère pointe d’humour.

Se tournant alors vers la sous-directrice, il reprit :

« Cependant, avant de me prononcer sur quoique ce soit, j’aimerais, comme le professeur Harris, connaître l’étendu de votre programme, Mrs. Adamson. »

Ressentant une pointe de fierté – Merlin, il s’était comporté comme un adulte. Il en connaissait une qui allait difficilement en revenir… Posant un regard sérieux sur les deux prétendantes au poste de directrice, James continua à jouer au père parfait… Si son comportement pouvait décrédibiliser Chloé au regard de ses collègues, ce serait encore mieux.
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeSam 5 Jan 2013 - 14:55
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Ernest Lloyd, facteur Moldu



Ernest avait été plus que surpris lorsqu'il avait reçu une lettre de l'école de son fils qui lui confirmait que sa candidature comme représentant des parents d'élève au conseil d'administration avait été retenue. Lorsqu'il avait fait cette demande au départ c'était pour faire plaisir à Victor qui ne voyait pas pourquoi les parents des autres avaient le droit et pas lui. Si au départ, il n'était pas trop partant, il avait fini par céder et avait envoyé une lettre à la directrice de Poudlard et pour une fois, il n'avait pas utilisé de boîte aux lettres mais un hiboux. N'empêche c'était un drôle de moyen de s'envoyer le courrier, enfin bref.

Il s'était ensuite dit que ce n'était pas si stupide que ça parce que lui aussi s'intéressait à la réussite scolaire de son fils, même s'il étudiait dans une école de Magie, il était de son devoir de père de s'inquiéter de la scolarité de son fils et des mesures qui étaient prises dans son école pour que les enfants puissent réussir dans la vie. Il avait donc lui aussi son mot à dire.

Le matin du conseil d'administration, il avait reçu une seconde lettre qui lui expliquait la marche à suivre, un dé à coudre avait été joint au parchemin, si au départ, il fut surpris, la lettre lui expliqua que le dé était un portoloin. Un objet qui lui permettrait de ce rendre à Poudlard, il avait été programmé pour une certaine heure et il faudrait absolument qu'il touche le dé à coudre à cette heure précise. Ernest, pour plus de sureté, se fit la réflexion qu'il n'allait pas lâcher l'objet jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose.

Cinq minutes avant l'heure indiquée sur la lettre, il sortit le dé à coudre de sa poche et l'observa en silence, attendant qu'il se passe quelque chose. Puis pile à l'heure, il se sentit aspiré. Il ne pouvait rien faire, une drôle de boule c'était installée dans son estomac, il avait du mal à respirer et il se sentait nauséeux. Lorsque enfin, tout s'arrêta, il était étalé sur le sol. Il se releva rapidement et entreprit d'épousseter son smoking, hors de question qu'il se présente devant les autres tout poussiéreux. Il regarda ensuite le paysage qui l'entourait, il ne vit aucune école rien du tout, à part une immense bâtisse en ruine entourée par une vaste plaine délimitée par une barrière en bois moisi sur laquelle trônait fièrement un écriteaux "Défense d'entrée - Danger". Ernest s'apprêtait à faire demi tour lorsqu'un homme sortit de nul part s'avança vers lui.

"Mr Lloyd je présume. William Silverster, je suis le concierge de Poudlard. C'est moi qui vais vous montrer le chemin aujourd'hui," le jeune homme laissa un petit sourire sympathique.

Mais avant qu'Ernest n'est pu dire quoique ce soit, le jeune homme pointa sa baguette sur lui et marmonna des paroles bizarres, la barrière pourrie et la bâtisse en ruine laissa aussitôt place à un magnifique portail ouvragé et à un immense château.

"Ben ça alors, laissa échapper le moldu. Puis se tournant vers le concierge un sourire aux lèvres. Et bien, je crois qu'on peut y aller maintenant. Montrez moi donc le chemin, je vous suis."

William ouvrit le portail et invita Ernest à passer, ils traversèrent le parc sous les yeux ébahit du facteur, il crut même voir un arbre bouger, c'était fou. C'était magique. Ils entrèrent ensuite dans l'école et là Ernest n'en crut pas ses yeux, il s'arrêta plusieurs fois admiratif.

"Oh mais ! Hé les tableaux bougent ! Han incroyable."

Le concierge dut s'arrêter plus d'une fois pour l'attendre, mais ce qui faillit lui déclencher une crise cardiaque, ce fut quand un fantôme apparut devant lui juste après avoir traversé un mur. Blême Ernest se tourna vers Silverster et bafouilla,

"Ce... C'est un... un... fan... fan... fantôme qui vient de me passer devant là ? Non ? Oh bon sang. Jésus, Marie, Joseph. C'est incroyable."

Ils continuèrent leur traversé du château, jusqu'à ce qu'enfin ils atteignent la salle du conseil, certains parents étaient déjà arrivé, il remercia le concierge et se dirigea dans un coin de la pièce légèrement mal à l'aise. Toutes les personnes réunies aujourd'hui étaient des sorciers, si l'un d'entre eux décidait de le transformer en crapaud, il ne pourrait malheureusement rien faire pour se défendre. Il chercha néanmoins un truc qui pourrait le protéger juste au cas où.

Alors que son regard explorait la pièce, son regard fut vite attiré par une nouvelle venue qui ne manquait pas de classe, très jolie femme. Oui vraiment très jolie. Un sourire charmeur apparut presque automatiquement sur ses lèvres, sourire qui s'agrandit lorsqu'il s'aperçut que la sorcière s'avançait vers lui.

"Vous devez être monsieur Lloyd? Je suis
enchantée de faire votre connaissance et de saluer enfin le premier
moldu qui siègera à la tête des représentants des parents d'élèves.
Sachez que j'en suis ravie et que je tenais tout particulièrement à vous
féliciter! Une injustice liée aux traditionalisme exacerbé de notre
école vient enfin d'être levée...
En tout cas monsieur Lloyd, une chose est
certaine, je préférerai mille fois mieux recevoir mon courrier personnel
de votre main, plutôt que de le recevoir des odieuses griffes des
hiboux messagers qui pullulent dans notre monde magique... Je me plais à
dire que le monde moldu regorge de trésors, et vous en êtes la preuve
la plus flagrante. Bonne chance pour votre conseil, je suis de tout cœur
avec vous...
"


Ernest serra délicatement la main que l'enseignante lui tendait.

"Plaisir partagé Madame, souffla Ernest d'un ton séducteur. Je suis certain que les élèves sont conscient de la chance qu'ils ont d'avoir une aussi jolie femme comme professeur. Bon courage à vous également."

Sur un dernier sourire charmeur, il regarda le déhanché divin de cette ensorceleuse alors qu'elle partait saluer d'autres parents, voyant que certaines personnes avaient déjà commencé à s'installer, il décida de prendre place à son tour. Les sorcières étaient décidément fort jolie, il allait falloir convaincre Victor d'aller faire les boutiques plus souvent sur le chemin de Traverse.

Il ne fit pas vraiment attention à l'arrivée de la directrice, trop occupé qu'il était à loucher sur le décolleter de sa voisine de gauche. Mais il revint vite sur terre lorsqu'on lui tendit un compte-rendu du mois écoulé.

"Bonjour à tous ! Pour ceux qui ne me
connaissent pas, je suis Minerva McGonagall, directrice. Bienvenue au
Conseil d'Administration de Poudlard... Avant toute chose, je tiens à
souligner que pour la toute première fois dans l'histoire de l'école, un
moldu a été élu pour représenter les parents d'élèves. Je souhaite donc
féliciter monsieur Lloyd."



Ernest se redressa légèrement et un nouveau sourire charmeur apparut sur son visage, il était légèrement gêné et en même temps très fier, il était le premier moldu à Poudlard. Bon, il n'aimait pas trop le terme moldu mais il allait devoir faire avec. Vu que tout le monde dans cette pièce le considérait comme un moldu, un étranger. Il était certain que pour la moitié de la salle, il n'avait rien à faire ici mais c'était faux. Et Ana Sorden allait très bien l'expliquer, plus de la moitié des élèves de Poudlard était des Nés-moldus ou des Sang-Mêlés, ce qui devait être un mélange sorcier-moldu, il était donc logique qu'on les prenne en considération et donc les parents d'élèves moldus avaient aussi leur mot à dire. Il écouta avec intérêt le discourt du professeur Sorden, oui les mathématiques étaient très importants tout comme l'anglais. Il n'avait jamais vraiment compris pourquoi les élèves n'avaient pas de courts d'anglais car pour certain ça ne ferait pas de mal. Mais il était vrai aussi qu'ils étaient dans une école de magie, néanmoins il aurait pu être intéressant de pratiquer certaines matières qui n'étaient actuellement pas enseigné à Poudlard. Il suffisait juste de regarder Victor pour se dire que quelques cours d'anglais ou de géographie ne lui aurait pas fait de mal.

Il écouta tout aussi attentivement le discours du professeur Adamson qui était d'ailleurs une très belle femme quoiqu'elle n'était pas aussi solaire qu'Ana. Elle semblait en faveur des voyage scolaire, ce qui était très enrichissant également mais peut-être un peu inutile, s'il commençait à donner des cours d'anglais à leurs élèves avant de vouloir leur faire apprendre une autre langue ce serait peut-être plus judicieux. Elle laissait sous entendre que le programme scolaire était décidé par le gouvernement mais qu'est-ce qui empêchait l'école de mettre en place des options ? Les options choisis par telle ou telle école était généralement généralement décidé par le directeur et le conseil d'administration de l'établissement, il n'y avait donc rien de politique dans ces propositions. Du moins, c'est ce qu'Ernest pensait, il ne savait pas vraiment la situation politique sorcière mais il avait cru comprendre qu'elle était pour l'ouverture des sorciers sur son monde. Il ne comprit pas vraiment la comparaison du professeur Sorden à un autre professeur appelé Ombrage, il ne sut pas non plus ce qu'était Lord Voldemort. A tout cela s'ajoutait son manque d'information sur le monde sorcier, cependant les paroles d'un des parents le fit réagir.

« Avec le gouvernement actuel, votre envie
d’intégrer des matières moldues peut sembler justifier, cependant… Nos
enfants, quelque soit leur statut de sang, sont des sorciers. Et s’ils
sont envoyés à Poudlard, c’est dans le but d’apprendre la magie,
n’est-ce pas ? Alors certes, s’ouvrir aux moldus est une bonne chose.
Mais je crois savoir que les cours d’études des moldus ont été rendus
obligatoires par le nouveau Ministre, si bien qu’à la sortie de
Poudlard, chaque élève aura une légère culture du monde moldu. Ne
craignez-vous pas de délaisser les matières sorcières au profit des
matières moldues ? Car nous savons tout de même qu’une minorité de
sorciers cesse tout contact avec le monde sorcier pour vivre
complètement parmi les moldus. Or, je pense que beaucoup, à l’inverse,
si dirigeront vers des métiers sorciers. Il serait bien dommage de ne
pas leur offrir l’enseignement nécessaire. Et, vu l’emploi du temps de
nos enfants, je doute que vous puissez leur offrir si vous décidez
d’instaurer des matières moldues… A moins de les surcharger, bien
évidemment. »


Certes, ils étaient sorciers mais pas seulement. C'étaient trop facile de dire ça, on est sorcier donc on peut être ignorant. Mais il n'était pas d'accord, si son fils voulait retourner dans le monde moldu, il en serait incapable car il n'aurait pas de notion géographique ou anglaise.

"Si, je peux me permettre. Je sais bien que je ne suis qu'un moldu et qu'à vos yeux je ne comprends rien à la magie. Mais je crois qu'il est bon de rappeler que nos enfants sont tous des anglais avant d'être sorcier ou moldu, non ? Et bien sûr, nous sommes dans une école de magie donc il faut que nos enfants développent leur potentiel grâce aux cours que leur donnent leur plus que compétent professeur. Cependant, je crois que l'idée du professeur Sorden n'est pas idiote au contraire. Je pense que nos enfants devraient avoir des cours d'anglais et de géographie. Parce que je pense qu'ils pourraient en avoir besoin plus tard. Je ne dit pas ça parce que je suis facteur. Mais j'ai pu constater que mon fils avait d'énorme lacune en orthographe et en grammaire. Et il me semble qu'il n'est pas le seul."

Ernest fit une légère pose, il ne savait pas s'il avait vraiment le droit de se mêler des problèmes des sorciers mais peu importe, il était là et il avait le droit de donner son avis. Il lança un petit clin d’œil séducteur à sa voisine d'en face avant de reprendre.

"De plus, aucune de vous ne parle de ce qu'elle prévoit de faire pour les élèves en difficulté. Je crois que certains élèves ont certaines faiblesses dans certaines matières. Que proposez-vous pour aider vos élèves à mieux réussir etainsi éviter l'échec scolaire ?"

Bon, il ne savait pas du tout si c'était Victor qui était vraiment pas doué ou si d'autres élèves aussi avait des difficultés mais il doutait sérieusement que Victor soit le seul. Il porta son regard sur les deux enseignantes et adressa un petit sourire charmeur à Ana au passage. S'il pouvait obtenir un rendez-vous après cette réunion avec Ana ou une autre femme peu importe. Il ne dirait pas non à la blonde plantureuse là-bas ou à la petite brune qui avait criait au scandale par rapport au voyage en Laponie. S'il avait au moins un rendez-vous de fixer, il aurait ainsi le sentiment de ne pas avoir perdu son temps.







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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeLun 7 Jan 2013 - 15:47
Le trône de fer...    (Membres du CA) 628958TomScavo
Donovan Weaver - 43 ans - Employé au Ministère
Donovan Weaver jeta sa cape sur ses épaules et déposa un baiser sur les lèvres de sa femme, après s'être assuré que leur directeur de service, "Mr. Pas-de-démonstrations-d'affection-en-publique" n'était pas dans les parages. Il avait pris son après-midi pour se rendre au conseil d'administration de Poudlard mais Juliet restait travailler. Celle-ci était d'ailleurs occupée à traiter un cas de transplanage sans permis -ayant évidement conduit à un désartibulment- mais elle se laissa volontiers déranger dans son travail. Elle ne se priva d'ailleurs pas de le charrier un peu sur son coté Papa-poussin-poule.

"Ne te mets pas en retard, tu dois défendre ta progéniture !" lança-t-elle de façon théâtrale, un sourire amusé au lèvre.

Donovan lui répondit par un éclat de rire et quitta finalement le bureau. Il devait bien admettre que sa femme avait de quoi se moquer un peu. Il avait toujours été un peu trop protecteur à l'égard de ses deux filles et il en faisait parfois de trop, le pauvre Paul ne s'était toujours pas remis de ses séances d'interrogatoire -c'était qu'ils n'avaient aucun humour ces français ! Mais il n'avait jamais trouvé sa participation au conseil d'administration superflue. C'était sa façon à lui de s'investir un peu dans la scolarité de ses filles, enfin, de Nora maintenant qu'Amely avait quitté l'établissement. Jusque là il devait reconnaitre que le Conseil n'avait pas eu de grand rôle à jouer, la plupart des membres approuvant complètement la façon dont Minerva McGonagall avait redressé l'école après la guerre, mais c'était toujours bon de savoir ce qui se passait à l'école.

Une fois sorti du Ministère, il se concentra sur sa destination et transplana devant le portail de l'école de magie. Une fois qu'on lui eut ouvert, il prit le chemin de la salle dédiée au conseil d'administration, sans se presser. Comme à chaque fois qu'il revenait à Poudlard, il était rattrapé par la nostalgie. Il traversa le parc et sourit en voyant un jeune couple se promener au bord du lac gêlé -après s'être assuré qu'il ne s'agissait pas de sa fille évidement- cela lui rappelait ses rendez-vous avec Juliet lors de leur dernière année à Poudlard. Dans le hall il jeta un regard aux grands sabliers et fut déçue de voir que son ancienne maison était plutôt mal partie mais sourit en se disant que Poufsouffle avait toutes ses chances et que Nora serait ravie qu'ils gagnent la coupe.

Mr.Weaver poursuivit sa route en essayant de repérer ce qui aurait pu changer depuis ses années d'étude, mais Poudlard restait fidèle à lui-même. Plusieurs personnes étaient déjà présentes quand il arriva dans la salle mais la Directrice n'était pas encore là. Il prit donc le temps de saluer Mrs.Seroso, qu'il avait rencontré lors de précédentes réunions, ainsi que Daisy Mason et Peter Virtanen, les directeurs de maison de ses filles, et plusieurs autres enseignants présents. Lorsque la directrice et la sous-directrice entrèrent dans la pièce il s'installa à coté d'un homme qui ressemblait étrangement à James Smith, un jouer des Flaquemares. Une fois tous les membres présents et assis, le Pr.McGonagall annonça sa démission, provoquant quelques tristes sourires dans l'assemblée, et exposa qu'elle soutenait la candidature de la sous-directrice actuelle, le Pr.Adamson.

Contre toute attente, même certains professeurs eurent du mal à cacher leur surprise, la sorcière blonde assise à coté du professeur de potions proposa sa candidature avant d'exposer longuement son programme. Elle ne manquait pas d'idées mais Donovan estimait qu'elle mettait la charrue avant les hippogriffes. Certes, le MIM avait été élu cet été mais rien ne prouvait que le gouvernement ne changerait pas à nouveau dans 4 ans. Il était peut-être dangereux de réformer l'éducation en profondeur si c'était pour coller à la politique actuelle alors qu'elle pouvait tout à fait prendre un virage différent dans quelques années. Comme le souligna judicieusement Margot Adamson, Poudlard était une école, et non une arène politique.

Évidement une mère d'élève se chargea de rappeler l'incident qui avait eu lieu en Laponie, reprochant au Professeur Adamson de vouloir organiser d'autres voyages scolaire après la catastrophe. Donovan avait certes été terrifié d'apprendre le danger qu'avait couru sa fille lors de l'avalanche, mais Nora était finalement rentrée vivante et en parfaite santé. Et lui et Juliet l'avaient entendu parler d'aurore boréales et de château de glace pendant au moins trois jours. Il estimait que les professeurs avaient très bien su gérer la situation puisque, heureusement, aucune perte n'était à déplorer. Et puis, un échange avec Beauxbatons n'exposait les élèves à aucun danger d'avalanche ou de tremblements de terre, théoriquement. Il se garda néanmoins d'intervenir puisque son voisin de droite prit la parole pour rappeler que leurs enfants étaient tout de même ici pour apprendre la magie et qu'une grande majorité d'entre eux se destinait à des métiers sorciers.

Mr.Lloyd, qui avait été chaleureusement applaudi comme le premier moldu admis au conseil d'administration, le contredit en rappelant que leurs enfants étaient des sorciers, mais que cela ne les dispensait pas d'être bon en orthographe et en grammaire. Il n'avait pas tort mais comme l'avait souligné le sosie de James Smith, à moins de surcharger les emplois du temps des élèves, instaurer des matières moldus impliquerait de supprimer des matières magiques. Ne souhaitant pas prendre part à cette opposition, Donovan se décida finalement à poser la question qui le taraudait depuis le discours du Pr. Sorden.

"J'aurais pour ma part une question à poser au Pr.Sorden. Comme le faisait remarquer votre collègue, nous sommes dans une école. Les élèves ne sont que des enfants, ou des adolescents, ils ont besoin de stabilité. Que se passera-t-il si, après avoir complètement réformé l'éducation pour s'adapter à la politique actuelle, le gouvernement venait à changer ?"

Mr.Weaver estimait que les élèves n'avaient pas à subir les aléas de la politique. Ils avaient suffisamment de choses sur lesquelles se concentrer, leurs cours pour commencer. L'adolescence était déjà une période pleine de changemenst, inutile de leur imposer d'importantes réformes à chaque nouvelles élections.
Peter Virtanen
Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeLun 7 Jan 2013 - 17:12
Peter était arrivé en avance et, une tasse de café déjà vide entre les mains, observait les différents membres de conseil arriver au goutte à goutte. Il répondit chaleureusement aux salutations de plusieurs parents d'élèves, échangea quelques mots avec Sheba Twilfit chez qui il se fournissait depuis son arrivée en Angleterre, discuta un peu avec Samuel à coté de qui il finit par s'installer. Il échangea rapidement un regard avec Chloé avant de reporter son attention sur la directrice qui venait d'entrer en compagnie de Margot. Leur relation ne s'était que très peu amélioré depuis le retour de Laponie et ils ne s'adressaient la parole que pour échanger des banalités d'un ton froid, distant. Peter en venait à se demander si un jour il serait présent à ce conseil en temps que parent d'élève ou si elle élèverait leur enfant seul. Il voulait la laisser choisir, on n'imposait pas un meurtrier dans la vie d'un enfant, mais se déchirait un peu plus chaque jours de voir la grossesse de Chloé se rapprocher du terme sans pouvoir la vivre avec elle.

Comme tout le monde s'y attendait, Minerva commença par annoncer sa démission et par proposer Margot à sa succession. La rumeur courrait parmi les professeurs depuis la rentrée et Peter avait toujours estimé que le poste de directrice revenait légitimement à Margot. De toute façon aucun des autres professeurs avec qui il avait eu l'occasion d'en parler n'avait proposé sa candidature. Il s’apprêtait presque à applaudir la future directrice quand Ana Sorden se leva pour proposer sa candidature. Peter fut tellement surpris qu'il n'écouta qu'à moitié la première partie du programme de l'arithmancienne. Il chercha à déceler une quelconque trace de d'étonnement sur le visage de Margot mais celle-ci, si elle était surprise, ne le montrait pas.

L'enseignant écouta avec attention la fin du discours de sa collègue, qui souhaitait ouvrir d'avantage l'école au monde moldu en introduisant par exemple des matières non-magiques. Peter était partagé. Cela pouvait-être enrichissant d'un point de vue culturel et en tant que directeur de la maison des grands curieux il savait que cela intéresserait de nombreux étudiants, mais il se demandait si cela servirait vraiment aux élèves dans leurs études supérieures et leur avenir professionnel. Comme le fit remarquer l'ex-mari de Chloé, dont Peter s'était volontairement éloigné dès le début de la réunion, leurs enfants restaient des sorciers. Margot choisit la voix de la sagesse en prônant un changement plus progressif, rappelant qu'ils avaient encore des élèves qui étaient loin de partager les idées du nouveau gouvernement. Peter ne put que hocher la tête en pensant notamment à Ahren Keller, qu'il voyait un peu trop souvent à son goût. Sur ce point il partageait l'avis de sa collègue, il ne fallait imposer de changement trop brusque au risque de faire naitre de violentes oppositions.

Peter fut littéralement sidéré de voir Edmund prendre le parti d'Ana en dénonçant le manque de précision du programme de Margot et en lui reprochant des comparaisons douteuses. Mais après tout pourquoi pas, lui s'était placé du coté de Margot dès le début mais il était vrai qu'Ana savait captiver son auditoire et pouvait se révéler une concurrente sérieuse. Lui n'avait même pas besoin de prêter attention au débat pour savoir à qui irait son vote. S'il était encore à Poudlard aujourd'hui c'était en partie grâce au silence de Margot, alors il lui devait au moins ça. Et puis il était certain qu'elle remplacera très bien McGonagall, il la savait investie, sérieuse et professionnelle, alors qu'il ne connaissait que très peu Ana. Il écouta néanmoins les remarques des parents d'élèves, particulièrement celle de Monsieur Lloyd qui suggérait d'instaurer des cours de grammaire et d'orthographe.

Pour avoir Katy Scott, Kelsey Lorgan et Victor Lloyd en cours, Peter était bien obligé de reconnaitre que certains élèves avaient des lacunes en anglais. Néanmoins cela ne concernait pas la majorité d'entre eux qui s'exprimait tout à fait correctement. Instaurer une nouvelle matière pour seulement quelques élèves paraissait inutile.

"Si je peux me permettre, intervint-il. J'estime que ce problème peut-être réglé lors de l'enseignement précédent l'entrée à Poudlard. Après-tout, beaucoup d'élèves sortaient d'écoles primaires moldues où avaient reçu des cours à la maison et se débrouillaient très bien en anglais. Ou qu'un cours de soutient réservé aux élèves en difficulté pourrait suffire."

Conscient que ce n'était cependant pas à lui de répondre aux questions concernant un éventuel soutient scolaire, Peter n'en dit pas plus. Il laissait le soin à Ana de répondre aux nombreuses questions qui lui avaient été posées et à Margot d'apporter les précisions demandées sur son programme. Il se permit toutefois d'adresser un sourire d'encouragement à cette dernière.


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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeDim 13 Jan 2013 - 17:16
Le trône de fer...    (Membres du CA) Maggiep
Maggie Reynolds, 39ans, mère au foyer.



Maggie traversa le château, se dirigeant de son pas ferme vers la salle du Conseil d’Administration. Comme à son habitude, elle était en avance, d’une petite quinzaine de minutes. Elle prit donc le temps d‘adresser un sourire et un bonjour à chaque personne qu’elle croisa dans le couloir, tout en se demandant s’il y avait parmi eux des amis de son fils. Ce dernier était devenu un peu plus silencieux qu’auparavant, ces derniers temps. Et il lui était même arrivé d’être de mauvaise humeur durant les vacances, chose qui n’était jamais arrivée depuis que le petit Ashley avait eu des coliques à l’âge de deux ans. Cela inquiétait passablement Maggie, même si elle se disait que son fils commençait à être grand, et qu’il était sûrement normal qu’il ne se confie plus sans cesse à propos de tout et n’importe quoi à ses parents. Mais Maggie commençait à regretter ce temps-là, elle repensait avec nostalgie à ces moments où elle avait l’impression de tout savoir de son fils. A présent, il s’était fait plus distant, moins bavard. Et Maggie était persuadée qu’il lui cachait quelque chose. Aussi, en venant à Poudlard pour cette réunion du Conseil d’Administration, elle avait espéré l’apercevoir, de loin, avec ses amis, espérant voir ainsi ce qui avait changé depuis quelques mois. Mais elle ne croiserait pas Ashley tout de suite. Non, pas maintenant, en revanche elle allait croiser quelqu’un d’autre, qu’elle ne s’attendait pas à voir. Quelqu’un qui lui donnerait les explications qu’elle cherchait, même si elle ne voulait pas les entendre. Mais pour l’instant, elle n’en sait rien. La machine est lancée, l’horloge tourne, Ashley ne le sait pas, mais ces quelques secondes qui restent seront les dernières durant lesquelles sa mère a encore un regard bienveillant sur lui. Maggie elle-même ne le sait pas encore. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un.

« Maggie ! Maggie, attendez-moi ! »

Elle se retourna, reconnaissant cette voix sans l’identifier immédiatement. A peine faisait-elle face à la propriétaire de la voix qu’elle sourit gentiment. Elle avait bien le temps de discuter un peu.

« Bonjour Violet ! Comment vas-tu ? »

Elle avait toujours apprécié ses neveux et nièces, mais n’avait jamais eu d’affinités particulière avec Violet, n’ayant jamais véritablement pu discuter avec elle puisque Ashley s’arrangeait pour la voir le moins possible.

« Moi je vais très bien. En revanche, je doute que puissiez en dire autant quand vous saurez ce que je vais vous apprendre. »

Violet sortit un morceau de parchemin plié de nombreuses fois de sa poche et fourra dans la main, plantant son regard dans ses yeux.

« Je dois aller en cours. Bon courage, Maggie. »

En prononçant ces mots, Violet eu un petit sourire en coin, avant de tourner les talons et de partir d’un pas précipité. La satisfaction se lisait sur son visage.
Intriguée, Maggie resta un instant figée, regardant Violet s’éloigner, puis rangea le papier dans sa poche et repris rapidement le chemin de la salle du Conseil d’Administration. Elle le lirait plus tard. Si elle s’arrangeait toujours pour avoir de longues minutes d’avance, ce n’était pas pour arriver en retard. Elle y parvint rapidement, salua aimablement ceux qui s’y trouvaient déjà et s’installa, discutant tranquillement avec les gens qui se trouvaient là. Elle jeta un coup d’œil à sa montre. Elle avait visiblement marché plus lentement que d’habitude, elle était parfaitement ponctuelle.
Minerva McGonagall et le professeur de potion firent leur entrée, et un compte-rendu bien épais fut distribué. Maggie le feuilleta rapidement, son regard aiguisé se promenant sur les pages bien remplies.
Elle se félicita encore une fois d’avoir refusé que son fils se rende en Laponie. Cela lui avait paru intéressant, certes, elle savait bien qu’elle aurait adoré y aller lorsqu’elle avait son âge, mais c’était trop loin de Poudlard, trop loin d’elle à son goût. Et il avait hors de question que son seul fils parte aussi loin aussi tôt. Il n’aurait l’autorisation de partir loin d’elle que lorsqu’il serait majeur. Point.
Maggie fut tirée de ses réflexions lorsque la directrice prit la parole.

"Bonjour à tous ! Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Minerva McGonagall, directrice. Bienvenue au Conseil d'Administration de Poudlard... Avant toute chose, je tiens à souligner que pour la toute première fois dans l'histoire de l'école, un moldu a été élu pour représenter les parents d'élèves. Je souhaite donc féliciter monsieur Lloyd."

Elle applaudit poliment, comme les autres, mais elle n’en pensait pas moins. Cet homme n’avait rien à faire là. Comment un moldu pouvait-il comprendre quoique ce soit au fonctionnement de Poudlard et à la magie ? Ses parents à elle n’y avaient jamais compris, et elle avait finalement abandonné l’idée de leur expliquer quoique ce soit, même si elle avait toujours eu des très bonnes relations avec eux, elle avait fini par se résoudre au fait que ses parents n’auraient jamais connaissance de la majeure partie de ce qui faisait sa vie.

"Comme vous pouvez le voir dans vos comptes-rendus, l'ordre du jour est bien rempli mais avant de commencer je voudrais faire une annonce... Diriger Poudlard a été l'une des plus merveilleuses expériences de ma vie, mais toutes les bonnes choses ont une fin et je me vois dans l'obligation de prendre ma retraite dès l'année prochaine. Je veux partir en sachant que je laisse l'école entre de bonnes mains. C'est pourquoi je souhaite appuyer la candidature de celle qui m'a aidé et appuyé ces dernières années avec talent et loyauté. Il s'agit bien sûr de la directrice-adjointe, Margot Adamson. Je sais qu'elle prendra bon soin de cette école et de ses élèves. Margot sera donc directrice à moins bien sûr que d'autres personnes souhaitent être candidats..."

Divers sentiments se mêlèrent alors dans la tête de Maggie. Une certaine tristesse accompagnée de nostalgie, puisque le professeur McGonagall faisait partie de l’âme de Poudlard, à ses yeux. Mais une légère satisfaction était présente également, puisque le professeur Adamson avait l’air d’être quelqu’un de sérieux, digne de prendre la relève. Ashley lui en avait rarement dit du bien, mais elle savait lire la vérité derrière les propos subjectifs de son fils, qui semblait tout bonnement incapable de reconnaitre les qualités d’un professeur : tous semblaient être des tortionnaires à ses yeux. Elle sourit. Ashley tenait décidemment beaucoup plus de son père que d’elle, qui avait toujours été une élève modèle, au point de se faire traiter de fayote par certains. Elle n’avait pas changé d’attitude malgré les années qui étaient passées depuis ce temps-là, et buvait littéralement les paroles des professeurs qui s’exprimaient. La réunion était devenue beaucoup plus intéressante depuis quelques minutes, puisque le professeur d’Arithmancie venait de proposer sa candidature, surprenant visiblement quelques personnes présentes dans la salle, y compris Maggie. Les yeux de celle-ci se posaient tour à tour sur chacune des personnes qui prenait la parole, analysant et jugeant chacun des arguments avancés. Elle finit par se décider à dire ce qu’elle pensait, prenant la parole à son tour.

« J’ai moi aussi quelque chose à dire. Si j’avais voulu que mon fils ait une éducation moldue, je ne l’aurais pas envoyé à Poudlard, je l’aurais mis dans un collège moldu près de chez nous, et je lui aurais appris la magie à la maison. Si je l’ai mis à Poudlard, c’est pour qu’il ait une éducation sorcière, qui fasse de lui un bon sorcier. Pour ceux qui veulent absolument que leur enfant ait une éducation moldue, et bien qu’ils mettent donc leurs enfants dans le système scolaire adéquat, et qu’ils ne viennent pas gêner ceux qui désirent donner une éducation purement sorcière à leur progéniture. Poudlard est une école pour sorciers, et il faut que cela reste ainsi. »

Elle ne voyait vraiment pas l’intérêt d’apprendre les mathématiques à des sorciers. La magie permettait de s’en passer, alors pourquoi perdre son temps à apprendre cela. C’était comme…comme vouloir apprendre à faire du feu en frottant des cailloux entre eux au lieu d’utiliser un Incendio !
En entendant le moldu parler des lacunes de son fils, elle ne pu s’empêcher de lever les yeux au ciel. L’orthographe et la grammaire étaient censées être étudiées à l’école primaire, alors c’était plutôt à l’ancienne école moldue de son fils qu’il devrait adresser des reproches. Mais elle se retint de faire part de ses pensées, n’ayant aucune envie qu’on lui reproche d’être trop conservatrice ou méprisante envers les moldus, comme son propre mari le lui faisait souvent remarquer.
Le professeur de runes résuma alors parfaitement sa pensée, mais Maggie n’y prêta aucune attention. Gênée par la présence dans sa poche arrière du parchemin plié que lui avait remis Violet, elle l’avait sorti, et déplié. A peine ses yeux avaient-ils parcouru le bref texte qui y était écrit que le visage de Maggie avait perdu toute couleur. Froissant brusquement le morceau de parchemin, elle se dépêcha de le remettre dans sa poche. Il y avait forcément une erreur, Violet avait dû se tromper. Elle refusait d’y croire.
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeMer 16 Jan 2013 - 15:53
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Harriet Anderson, 41 ans, Mère au foyer


Harriet Anderson laissa son regard couler sur le rang des professeurs, puis sur les autres membres du Conseil d'Administration. Elle trouvait la situation ironique. Trente ans plus tôt, elle n'aurait jamais imaginé qu'elle siègerait un jour dans cette salle richement décorée, elle, jeune Gryffondor fougueuse et bornée. Elle n'aurait jamais cru non plus qu'elle aurait un mari, un chat, une maison et six enfants pour y faire du bruit. À l'époque, elle n'aurait jamais pensé être capable de se fixer. Sa fille aînée la croirait difficilement si Harriet lui racontait ses aventures de jeunesse. Avant de se ranger aux côtés de son mari, elle n'était pas la sage maman poule qu'elle était devenue. Pour ses enfants, elle avait arrêté toutes les pratiques héritées de sa jeunesse : fumer, boire... entre autres. Pourtant, quand elle avait rencontré Christofer Anderson, elle était immédiatement tombée amoureuse de lui. Malgré son caractère doux et bienveillant, sa bonhommie chaleureuse et son goût pour les chapeaux moldus. Il était toujours le même : incapable de punir et résister à ses enfants. Heureusement qu'Harriet était là, elle, pour faire preuve d'autorité. Par exemple, Christofer ne pourrait pas siéger au Conseil d'Administration : il ne savait pas imposer son point de vue... et même si Harriet ne s'en rendait pas compte, il était un peu écrasé par la confiance en soi débordante de sa femme.

La confiance en soi ; c'était bien la seule chose qu'Amely avait hérité d'elle. Mais pour le reste, elles étaient radicalement différentes. La mère connaissait sa fille. Celle-ci était quelqu'un de droit – bien trop à son goût – et prête à tout pour respecter ses valeurs. Presque, Harriet qualifierait Amely de coincée. En général, c'est plutôt l'adolescence qui rechigne contre la bêtise de ses parents, mais chez les Anderson, l'adolescente était trop sage. Mais Harriet Anderson n'avait que faire des conventions : elle s'estimait assez forte pour élever ses six enfants comme elle l'entendait. Elle ignorait royalement le lot de plaisanteries de chaque réunion de famille : « Tiens, encore un ? C'est ton... vingt-neuvième gosse si j'ai bien compté ? » ; « Ma petite Harriet, pourquoi les laisse-tu faire tous ce qu'ils veulent ? Ils sont si turbulents à table ! » ; « Chaque fois que je te vois tu es plus grosse qu'avant ! ». Mais les oncles, tantes et cousins au centième degré ne connaissaient rien aux devoirs d'une mère. Ils ne savaient pas ce que c'était de vivre avec sept enfants sur les bras – car oui, Christofer était un enfant à sa manière – et ne se rendaient pas compte qu'elle s'en était admirablement bien sortie. Ils ignoraient ce que c'était d'apprendre que sa fille s'était retrouvée prisonnière sous une avalanche, à des milles lieues de l'Angleterre. Ce jour-là, Harriet était devenue folle. Car envers et contre tout, ses enfants étaient ce qu'elle avait de plus cher.

Harriet écouta attentivement le discours de Margot Adamson. Elle n'avait absolument rien contre cette enseignante, mais ce fut la tirade d'Ana Sorden qui la convainquit. Si choisir la directrice de Serpentard était une alternative sage, élire le professeur d'Arithmancie était, d'après Harriet, le plus intéressant pour l'avenir de leurs enfants. La mère de famille était totalement séduite par les paroles de l'Américaine. Cette femme était si sûre d'elle – qualité appréciée par l'ex-Gryffondor – et semblait apte à diriger une école. Tout en elle la destinait à ce poste : son charisme, ses bonnes intentions et surtout ses idées neuves. Elle symbolisait le changement, ce qu'Harriet jugeait salutaire. Contrairement à sa fille aînée, elle pensait qu'un départ à zéro était le mieux pour cette école. Amely disait au contraire que l'Histoire de Poudlard était la base même de son avenir, ce qui déclenchait souvent des débats très intéressants entre la mère et la fille. La première était pour le renouveau ; la deuxième était pour l'ouverture. En raison de leurs points de vue radicalement opposés, la femme au foyer prenait plus de plaisir à dialoguer avec son aînée qu'avec son deuxième, Robin. Le jeune Gryffondor était lui toujours d'accord avec sa mère, ce qui se révélait parfois lassant. Au moins, le vote de la nouvelle directrice serait digne d'attention.

Harriet écouta attentivement les opinions du Pr Harris et d'Elizabeth Harper – elle connaissait son nom par celui de son mari, comme tout le monde. Elle partageait le point de vue de cette femme. L'annonce du drame de la Laponie et de ce qu'elle avait failli perdre hantait Harriet jour et nuit. Il n'y avait rien de pire pour une mère que de perdre son enfant. Pour avoir vécu cette peur, elle souhaitait à toutes les mères du monde d'y échapper, comme elle souhaitait à toutes les femmes d'aimer un jour un enfant d'un amour véritable. Avant, Harriet riait de ce genre du choses. Ses amis la charriaient en lui prédisant un avenir de mère-poule avec trois mioches dans ses jupons – quelle tête feraient-ils s'ils savaient qu'elle avait eu le double ! Mais ça, c'était avant : maintenant, Harriet était totalement sérieuse quand elle pensait qu'avoir un enfant était la plus belle chose au monde, et que chaque femme méritait de partager son existence avec son fils ou sa fille. Elle savait que rien n'était plus émouvant de tenir un petit bout de vie entre ses bras, même rouge, visqueux, ridé et hurlant. D'Amely à Alice, elle avait éprouvé la même chose. Elle savait qu'il y avait des milliers d'orphelins, des milliers de drames familiaux, mais rien ne pourrait lui enlever de l'esprit que ses enfants étaient sa force... mais aussi son unique faiblesse.

Harriet suivit les interventions des autres parents en emmagasinant le flot d'informations qui en sortait. Peu certaine d'avoir tout suivi, elle avait noté deux parents en faveur d'Ana Sorden, deux parents en faveur de Margot Adamson et les autres semblaient mitigés, mais ce n'était qu'un début : chacun pouvait changer d'avis, et tout le monde ne s'était pas encore prononcé. Pour sa part, Harriet n'avait pas les même principes qui régissaient le monde d'Amely. Elle ne niait pas qu'elle était assez féministe, et restait convaincue qu'une femme peut réussir sa vie sans avoir à imiter un homme. Ana Sorden était féminine, et elle savait en jouer. Elle avait réussi à se frayer un passage entre les rangs masculins de la politique, ce qui était plus qu'honorable étant donné son statut d'enseignante. De plus, elle était militante pour l'intégration des moldus. Harriet vivait dans la ville moldue de Crowborough, au Sud de Londres ; donc un pied dans chaque monde. Elle était pro-MIM, un argument de plus pour certifier ses opinions quant à la nouvelle directrice de Poudlard. Pour elle, il était important de s'impliquer dans ce choix. Elle avait deux enfants à Poudlard, bientôt trois ; ses six enfants allaient grandir dans cette école.

Les manières de tombeur de Mr Lloyd rappelaient à Harriet le comportement de David, son quatrième. Elle était certaine que ce petit freluquet de David serait réparti à Serpentard. Quant à la jeune Lucy... Poufsouffle peut-être ? Harriet ne cernait pas bien le caractère de sa fille, secrète sous bien des aspects. Elle apprendrait le verdict l'année prochaine, si les pouvoirs de Lucy voulaient bien se manifester avant septembre. La déposition de Mr Lloyd chassa les pensées de la maîtresse de maison : elle était tout à fait d'accord avec ce monsieur moldu. Certains élèves que leurs parents n'éduquaient pas correctement avaient des lacunes un anglais, et pas que. Un parent est moins qualifié qu'un professeur pour apprendre une matière à un enfant. Harriet mettait chaque membre de sa progéniture en école moldue jusqu'à leurs onze ans, si bien qu'ils avaient des bases. Elle s'était toujours dit que l'enseignement à Poudlard était incomplet. Qu'en était-il de l'anglais, les mathématiques, la géographie, les langues étrangères, et même le sport pour ceux qui ne pratiquaient pas le Quidditch ? Après l'intervention de Mrs Reynolds, elle décida de prendre la parole.

« Arrêtez-moi si je me trompe, commença-t-elle. Il ne me semble pas avoir entendu le Pr Sorden énoncer l'objectif d'introduire la politique au sein de Poudlard, mais d'y préparer les élèves. Et n'est-ce pas le but d'une école, initier à la vie postscolaire ? »
Ana Sorden
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeJeu 17 Jan 2013 - 11:20
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L'arithmancienne appuya un regard condescendant sur Margot Adamson lorsque celle-ci révéla que sa candidature surprise était bien au contraire une source de motivation supplémentaire. Mensonge ou vérité? Il était bien difficile de cerner le vrai du faux derrière ce sourire énigmatique qu'elle arborait. Toutefois la sorcière de Salem se doutait bien que la sous-directrice aurait certainement préféré un passage de pouvoir sans la moindre anicroche. La réelle surprise pour Ana Sorden venait essentiellement du fait de voir Margot Adamson ne point se démonter et faire front à ce coup de théâtre de dernière seconde de manière assez digne. Mais peut-être pensait-elle encore faire l'unanimité au sein du conseil d'administration et au niveau des professeurs, ce qui devait la conforter dans son optimisme. Subrepticement, Ana jeta alors un petit regard en coin en direction d'Edmund Harris, se demandant vers quel camp il allait se tourner. Elle avait certes semer le trouble dans son esprit, mais celui-ci pouvait toujours opter pour une prise de risque minimale en appuyant la candidature de la professeur de potion. L'avenir immédiat le dirait...
Alors qu'elles étaient côte à côte et au coude à coude, Margot expédia une petite pique toute féminine à l'arithmancienne, critiquant son utilisation abusive du parfum, accompagnant ses remontrances d'un geste de la main, comme pour en chasser les effluves. Il est vrai que l'arithmancienne avait la main lourde en matière de parfum, et usait de cet artifice de beauté comme d'une arme de séduction. Son parfum senteur Jasmin cachait certaine vertu magique aphrodisiaque qui envoutait les sens de la gente masculine, et Ana ne comptait plus les hommes, ivre de plaisir, qu'elle avait abandonné dans ses draps parfumés. Nul doute que cela devait heurter les narines pudibondes de la professeur de Potion, qui devrait toutefois s'abstenir en matière de conseil, car elle faisait tout de même face à la reine de beauté automnale. Mais au contraire Margot Adamson persista dans les affronts, se sentant sans doute en danger, elle tenta alors de décourager Ana Sorden, au sujet de Samuel Nolan et sur ses chances de devenir la nouvelle directrice. En la voyant se lever et entamer son discours, Ana exprima un petit sourire railleur qui retranscrivait parfaitement le fruit de ses pensées...

* En tout cas, ton petit renard, il avait l'air de bien apprécier mon parfum quand il se collait à moi. Tu fonces tout droit vers de cruelle désillusion. Malgré ton âge avancé, tu as encore beaucoup de choses à apprendre en matière de séduction; car je ne voudrais pas briser tes rêves innocents, mais les hommes ne font que suivre leurs bas instincts et finissent toujours par céder à mes charmes. Je te conseille d'ores et déjà de faire tes valises, car je ne te conserverai pas dans l'équipe professorale. A moins que le poste de concierge ne se libère et t'intéresse...*

Le discours de Margot Adamson était parsemé de remarques à son encontre, essentiellement orienté sur son engagement politique et ses valeurs pro-MIM, mais Ana fit mine de s'en désintéresser totalement, comme si toutes ces remontrances affligeantes étaient hors-contexte. L'arithmancienne se contentait de réajuster le col de sa veste de luxe, et de balayer les mèches dorées qui glissaient sur son visage. Mettant sa main poliment devant sa bouche, Ana réprima même un bâillement quand le discours de sa rivale prit une tournure mélodramatique. Margot, voulant jouer sur la corde des émotions, omettait complètement de parler de manière concrète de ses projets pédagogiques. Un oubli fâcheux, qui ne venait que du fait, qu'elle n'avait rien à proposer et pensait suivre bêtement les consignes données par Minerva McGonagall. Une lueur étrange éclaira le regard de l'arithmancienne quand celle-ci fit l'erreur de mentionner la Laponie comme étant une expérience enrichissante et épanouissante pour les élèves. Lors de leurs retour à Poudlard, les rescapés de l'avalanche étaient aussi pâles que des linceuls, et une Gryffondor avait manqué trouver la mort dans des circonstances horrible. Était-ce cela la définition de l'épanouissement pour Margot Adamson? La Laponie laissait plein de regrets à l'arithmancienne. Cette occasion unique de se débarrasser de Margot Adamson avait tourner au fiasco, et Ana Sorden avait éprouvé les pires difficultés à cacher sa déception de voir sa rivale revenir de Laponie, saine et sauve, accompagnée de son renard de compagnie. Mais cet échec faisait désormais partie du passé, et Ana avait immédiatement comprit qu'elle pouvait tirer à profit cet évènement pour compromettre la professeur de potions...
Ana applaudit de manière respectueuse le discours de Margot Adomson, même si ses lèvres pincées traduisaient le fond de sa pensée et sa profonde désapprobation. Un tour de table des différents membres du conseil d'administration et des professeurs s'en suivit, où chacun apporta son ressenti et ses interrogations. Pour Ana Sorden, il en résulta autant de réjouissance que de critiques, témoignant à quel point les avis étaient partagés. La grande satisfaction fut celle de voir Edmund Harris rejoindre sa cause, et lui conférer cette légitimité inespérée dont elle avait tant besoin de la part d'un homme représentant à lui tout seul, les valeurs ancestrales du monde sorcier. l'enseignant en sortilèges critiqua l'absence de programme de Margot Adamson, mais aussi les virulentes comparaisons de celle-ci à son égard. De plus la mère de la petite Cassandre ne fut pas en reste pour souligner toute sa consternation liée au voyage en Laponie, ulcérée et révoltée par l'accident tragique dont avait été victime sa fille. Ana appuya alors sur elle, un regard très concerné, comme si elle partageait totalement les craintes et l'émoi de cette mère courroucée. Puis ce fut au tour de James Smith d'exposer ses craintes de voir le programme scolaire surchargé par l'intégration de matière moldue. Ana l'écouta attentivement et préparait déjà mentalement sa réponse, avant que le séduisant Ernest Lloyd n'abonde quelque peu dans son sens. Il exprima toutefois son regret de ne voir aucune des deux prétendantes aux postes de directrice mentionner leurs intentions concernant les élèves en difficulté. La plume magique d'Ana Sorden s'activa alors frénétiquement, comme si elle prenait en compte cette remarque intéressante, puis elle lança un sourire enjôleur au beau facteur pour lui faire comprendre qu'elle leverai bientôt ses doutes. D'une oreille attentive, elle écouta également les remarques d'un papa poule, sans doute terrifié à l'idée de devoir couper le cordon avec sa fille et qui critiquait son programme sur le fait que celui-ci risquait de générer des instabilité néfastes sur les élèves qui n'étaient encore des enfants, avant de mentionner le fait que l'exercice du pouvoir du gouvernement du MIM était voué, un jour, à s'achever. Ana tenta de lui adresser un regard réconfortant, et d'un geste de la tête lui fit comprendre qu'elle avait bien intégré les doutes qui le hantait. Par la suite, Peter Virtanen rebondit sur la remarque d'Ernest Lloyd et proposa l'idée de créer des cours de soutien, et une mère du nom de Maggie Reynolds fit étalage de son désir de voir Poudlard rester aux mains du monde sorcier et non l'inverse. Bien que la trouvant atrocement dépeignée et résolument dépareillée dans ses choix vestimentaire, Ana Sorden apprécia tout particulièrement de voir Harriet Anderson prendre sa défense et souligner une profonde incohérence dans le discours de Margot Adamson.

Ana Sorden attendit quelques secondes, relisant ses nombreuses notes, puis balaya un instant du regard l'assemblée. Elle finit par se lever de son siège afin de s'exprimer, laissant sa voix mélodieuse imprégner les lieux.

"Si vous n'y voyez point d'objection, je souhaiterai pouvoir m'exprimer et faire un tour d'horizon de toutes les questions pertinentes que chacun d'entre vous à soulever..."

Les mains parfaitement manucurées d'Ana Sorden s'entrecroisèrent et sans même un regard pour Margot Adamson, elle ne manqua pas d'adresser adressa à son tour une petite remarque assassine à cette dernière.

"Mais avant cela, j'aimerai souligner mon désir de vouloir conserver un débat respectueux et digne d'une école comme Poudlard. Car j'avoue être quelque peu décontenancée par les propos virulents du professeur Adamson à mon encontre et au sujet de mes appartenances politiques, sujet qui n'a pas lieu d'être soulevé puisque mes opinions ne concerne que moi et non cette école. De plus, je trouve fortement déplacé l'odieuse comparaison faite à mon encontre avec une certaine Dolores Ombrage. Le respect de la personne et des idées de chacun sont pour moi des règles fondamentales pour diriger une école comme Poudlard, et jamais je ne me permettrai de pareilles attaques personnelles à l'encontre du professeur Adamson que je respecte d'ailleurs infiniment. Mais je suis persuadée que cette dernière aura la bienséance de s'excuser et de retirer ses allusions grossières..."

Ana Sorden se tourna alors légèrement pour lancer un sourire hypocrite à sa rivale et voisine de tablée. Puis elle se tourna à nouveau vers les membres du conseil d'administration, afin de répondre dans l'ordre à toutes les questions qui lui étaient adressée. Son regard se tourna en premier vers James Smith et ses doutes liés à la surcharge de l'emploi du temps.

"Monsieur Smith. Je tiens à vous rassurer quant à vos préoccupations de savoir si l'intégration des matières moldues ne seraient pas une surcharge de travail pour nos élèves. Je vous garantie que cela ne sera pas le cas, car j'ai l'intention de remodeler complètement l'emploi su temps hebdomadaire. Aussi surprenant que cela puisse vous paraitre, en terme d'heures de cours, Poudlard arrive en avant-dernière position précédant de peu l'exception française et l'école de Beauxbâtons dans le palmarès des écoles magiques travaillant le moins au monde. Je pense qu'il serait peut être temps d'inverser cette tendance et travailler plus. Pour ne pas alourdir le rythme des journées, je proposerai que la journée entière du Samedi soit dévolues à l'enseignement de matières moldues. De plus, vous devez savoir que certaines matières moldues ne seront pas obligatoires mais optionelles, comme la géographie ou la physique, alors que d'autres s'imbriqueront dans des cours magiques déjà existant, comme cela sera le cas des mathématiques aves l'Arithmancie. Ce sera un enseignement à la carte, qui permettra à nos élèves de se responsabiliser et de choisir quelle orientation il souhait apporter à son enseignement. Un élève sorcier pourra consacré sa journée du samedi au renforcement de matière purement magique ou au sport comme le Quidditch, alors qu'un élève plus enclin à la culture moldue choisira des matières comme la Physique, la Géographie ou encore les sciences naturelles. Je veux libéraliser l'enseignement à Poudlard, en élargissant le champs d'étude et de compétence de nos élèves, qui auront alors une plus grandes liberté de choix. Pour ce qui est de la réduction du week-end, je peux vous garantir qu'une journée de repos est amplement suffisante et justifiée, au vue de l'augmentation du temps de travail dans le monde. Plus nos élèves seront aptes à répondre aux contraintes de la vie active et mieux ce sera!"

Elle observa quelques secondes le joueur de Quidditch professionnel en espérant avoir apporté une réponse concrète à ses interrogation, puis tourna son regard en direction de son voisin de table qui n'était autre que le facteur moldu, Ernest Lloyd. Celui-ci répondait à tous les critères de sélection physique d'Ana Sorden, qui le trouvait terriblement charmant. L'envie de prolonger leurs échanges après cette scéance tenante la titillait quelque peu, mais elle conserva son sérieux en pareille circonstance. Elle afficha toutefois un sourire radieux quand elle s'adressa à lui.

"Monsieur Lloyd, votre remarque est des plus pertinente et souligne un problème majeur, qui est celui du traitement des élèves en difficulté. Comme monsieur Virtanen, j'y suis particulièrement attachée, car venant de l'une des écoles de magie les plus strictes et intransigeante envers l'échec scolaire, je souhaite ardemment trouver des solutions adaptées qui répondent au mieux à cette situation contraignante pour les élèves concernés. Pour cela, je vais développer des cours de soutien qui auront lieu les soirs de semaine, dans lesquels je souhaite faire naitre un esprit d'entraide entre élèves. En effet, à mon point de vue, il serait enrichissant que les meilleurs élèves ayant obtenue une note optimale dans une matière aide ceux qui éprouve des difficultés. Cela encouragerait l'altruisme et non l'individualisme, et cela briserai les cloisons trop importante entre maisons. Bien entendu, les élèves participant à ce programme de soutien se verraient récompenser pour leurs efforts, et ce aussi bien dans leur dossier scolaire qu'au niveau des sabliers de leur maison attitrée. Ces cours de soutien seront thématiques et encadrés par les enseignants concernés. Par ce moyen, je pense amoindrir fortement les situations d'échec scolaire et développer un esprit de cohésion entre les élèves de Poudlard..."

Ana ponctua ses explications par un petit sourire complice à Ernest Lloyd, avant de se tourner vers un autre père, aux préoccupation totalement différentes.

"Monsieur Weaver. J'aimerai vous apporter une réponse, qui je l'espère tempèrera vos inquiétudes. Je partage votre avis sur le fait qu'il est important de garantir à chaque élève une certaine forme de stabilité, mais le devoir de Poudlard est également de préparer nos élèves à se confronter aux dure réalités et à l'instabilité du monde extérieur. Le changement que je propose n'a pas pour but de briser l'équilibre et les points de repère de nos élèves, mais de mieux les préparer à faire ce passage vers la vie active. Derrière l’exigence et l'intransigeance de ma fonction de professeur se cache également des préoccupations maternalistes qui ne visent qu'a aider l'enfant qui se cache derrière chaque élève à réussir au mieux son passage vers le monde adulte. Monsieur Weaver, c'est pour le bien de vos enfants que je tiens à ouvrir cette école sur le monde, et non pour les perturber...
Votre remarque sur le fait que le gouvernement peut être amené à changer est particulièrement intéressante. Même si l'école de Poudlard doit rester un lieu indépendant et apolitique, la perception du monde magique va considérablement évolué après le passage du MIM, et il est de notre devoir d'y préparer nos élèves. Je dis bien "préparer" et non "contraindre", car nos élèves conserveront à jamais leur esprit d'analyse. Le but n'est pas de façonner les consciences mais de les ouvrir vers les nouveaux dogmes des sociétés. Et je tiens à préciser une chose, Monsieur Weaver, même si les gouvernements partent, bien souvent les lois restent. Ainsi va l'évolution d notre monde magique...
"

Son regard se durcit quelque peu lorsqu'elle se tourna vers Maggie Reynolds et ses idéaux pro-monde sorcier.

"Madame Reynolds, je vous rassure immédiatement, Poudlard restera une école pour sorciers, mais à laquelle j'apporterai un esprit d'ouverture sur le monde moldu plus important qu'il ne l'est à l'heure actuel. Preuve de mon attachement au monde sorcier les matières purement sorcières seront fortement renforcées et aménagées, car je veux donner aux professeurs les moyens d'enseigner au mieux leurs matières et d'apporter l'excellence à nos élèves. J'ai écouté certaine réclamation lié au fait que le matériel magique utilisé dans certain cours, était quelque peu dépassé, et dans un souci de modernité, je m'adapterai aussi en fonction des évolutions du monde magique. Vous voyez, Madame Reynolds, si mon esprit d'ouverture va dans le sens du monde moldu, il se porte également sur les évolutions du monde sorcier."

Ana Sorden tourna alors son regard plein de reconnaissance vers Edmund Harris, et elle fit alors une déclaration qui pouvait l'amener à sa cause.

"J'ai profondément de respect pour le professeur Harris qui pour moi incarne au mieux les valeurs de ce monde sorcier; je tiens à dire que si j'avais cette chance inestimable de devenir la directrice de cette école, alors mes décisions ne se feront pas sans lui. Car l'équilibre entre monde sorcier et monde moldu se doit d'être respecter, et est le gage de protéger aux mieux Poudlard des influences néfastes qui pourraient influer sur son fonctionnement. Je respecte la liberté de choix du professeur Harris, mais quoiqu'il décide je ferai que sa parole soit entendue au cas ou je serai élue. Car Poudlard a besoin de personne de sa qualité..."

Ana jeta alors un regard complice à la mère au foyer, Harriet Anderson.

"Comme le disait Madame Anderson, loin de moi l'idée d'introduire de la politique à Poudlard. En atteste la désignation de monsieur Harris au rang de sous-directeur de cette école, alors que celui-ci est à des années lumières de mes opinions politiques. Mais avant tout, je suis une enseignante dans lequel sommeille une âme de directrice, et dont le seul but impartial est de mieux préparer nos élèves à l'après Poudlard, comme l'a si bien résumé madame Anderson..."

Alors que tout le monde pensait que le discours et les explications d'Ana Sorden venait de s'achever, l'arithmancienne se tourna alors vers la future ex-directrice Minerva McGonagall. La sorcière de Salem n'en avait point finie de cracher son venin sur Margot Adamson.

"Directrice McGonagall. Concernant les circonstances tragiques qui ont secoué le voyage en Laponie, je tenais à dire que je suis profondément choquée par les propos tenus par votre sous-directrice. Oser dire que les élèves étaient globalement enchantés de leur voyage, et cela, devant la mère de la malheureuse Cassandre Harper, je trouve cela indigne d'une future directrice! Loin de moi l'idée de créer l'esclandre, mais je me devais de réagir comme une potentielle future directrice qui se refuse d'entendre ce genre de discours. Ne pas pas prévoir les dangers d'une avalanche dans les montagnes enneigées de Laponie, et ce en plein mois de Novembre, est totalement irresponsable. Il serait peut être temps d'entendre d'assumer nos responsabilités, et d'entendre les justifications des personnes concernés par l'organisation de ce voyage. Le conseil d'administration doit obtenir des réponses pour ce voyage qui a mis en danger l'intégrité physique de leurs enfants. Je n'aurai rien d'autre à ajouter..."

Ana Sorden se dirigea alors vers sa place d'un pas léger, observant du coin de l’œil le tumulte que venait d'engendrer ses propos. En effet, Crispin Dérébusor commençait à s'agiter sur sa chaise, l'air remonté de devoir se justifier pour cette tragédie. Car l'arithmancienne n'avait pas jeter de l'huile sur le feu pour rien. Elle voulait provoquer le colérique astronome sur son terrai de jeu, afin qu'il se justifie et rejette la faute sur Margot Adamson. Cette dernière serait alors sérieusement mise à mal par l'intervention de ce vieil acariâtre qui risquait de compromettre sa crédibilité. Ana Sorden n'aurait alors qu'à regarder le spectacle en silence et compter les points.

Diviser pour mieux régner était sa devise, et dans quelque secondes, jamais adage ne saurait se montrer plus réaliste.

Alors que tout le conseil commençait à s'ébranler, et que Crispin jetait des regards assassins de tout les cotés, Ana en profita pour s'asseoir à coté de sa rivale, elle lui lança alors un regard en coin aussi moqueur que plein d'orgueil. Avec un sourire cruel, elle s'empressa alors de lui chuchoter une conseil.


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"Juste un conseil de beauté ma chère. Tu devrais prendre un peu de mon parfum, car cela t'aiderai à masquer l'odeur de défaite qui t'entoure..."

Ana gloussa de bonheur, à l'idée d'avoir rendue la monnaie de sa pièce à sa rivale...


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Margot Adamson
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeJeu 17 Jan 2013 - 16:01
"Je suis agréablement surpris de la présence d'une autre candidature. Cela va être un véritable vote, enfin. Je tiens donc à remercier chaleureusement le professeur Sorden pour une telle opportunité..."

A quel jeu jouait-il ?! Le regard acéré de Margot se planta dans les pupilles de son collègue. S'il y avait bien une personne dont elle s'attendait à avoir le soutient, c'était bien Edmund Harris. Autour de cette table, il faisait partie des sorciers les moins proches idéologiquement du MIM et de la fameuse ouverture aux sorciers, alors elle ne voyait pas comment le programme d'Ana pouvait le séduire. De plus, Edmund et elle travaillaient ensemble depuis plusieurs années et s'étaient toujours voué un certain respect, ce qui rendait d'autant plus surprenante son intervention qui lui fit l'effet d'un coup de poignard dans le dos. Margot était persuadée qu'Edmund ne se rangeait pas aux arguments d'Ana par affinité idéologiques, alors cette trahison ne pouvait avoir que deux explications. Soit Edmund avait un problème avec elle, auquel cas il aurait pu lui en parler en privé avant de l'attaquer devant le Conseil, soit Ana avait réussi à l'attirer à sa cause d'une façon ou d'une autre... Margot se maudit intérieurement. Elle aurait dû le voir venir ! Qu'avait-elle promit à Edmund ? Un poste de directeur de Serdaigle, peut-être ? Si c'était le cas, Edmund était un imbécile car Margot l'envisageait également comme directeur de maison, d'autant plus depuis qu'elle connaissait le terrible secret de Peter... Mais peut-être n'était-ce pas cela qui avait convaincu Edmund. Peut-être qu'Ana avait tout simplement usé de ses charmes redoutables, après avoir échoué avec Samuel...

Margot détourna son regard polaire de son collègue, essayant tant bien que mal d'éliminer les images d'Edmund et d'Ana qui venaient de naître dans son esprit. Plus que la candidature d'Ana, le surprenant ralliement d'Edmund à l'arithmancienne la perturbait profondément. Ses pensées s'agitaient dans sa tête à toute vitesse, la déconnectant quelque peu du CA, alors qu'elle pensait à la joie qu'elle se ferait de coincer Edmund en privé pour obtenir des explications. Pour ne pas trop perdre le fil, Margot griffonna les différents points abordés lors du tour de table sur un parchemin, retrouvant peu à peu son calme. Malgré tout, l'inquiétude grandissait en elle. Ana avait bien mené son coup, et par ses paroles mielleuses avait rallié un certain nombre de parents d'élèves à sa cause, plus qu'elle ne l'aurait cru... Quant aux professeurs, à l'exception d'Edmund, et de Peter qui eut le bon goût de lui adresser un sourire d'encouragement, personne ne prit la parole. Margot ressentait une pointe de ressentiment à l'égard de ses collègues qui, dans leur ensemble, étaient plutôt en sa faveur. Du moins pour autant qu'elle le sache... Quoi qu'il en soit, elle aurait apprécié une intervention de Chloé, Daisy ou Samuel pour lui permettre de souffler un peu entre deux interventions de la vipère mais c'était visiblement trop demander.

Le temps qu'Ana finisse sa réponse aux remarques des parents, Margot avait donc largement perdu de son assurance et de sa confiance en soi. Au-delà de ses propres ambitions, Margot était persuadée que nommer Ana directrice était la plus grave erreur qui soit. Elle préférait encore voter pour Edmund le traître plutôt que de voir Ana être choisie. Le problème, c'est qu'elle ne savait pas comment l'expliquer. Déjà persuadée qu'Ana était une femme dangereuse, toxique, Margot était désormais confortée dans cette opinion en la voyant à l'oeuvre, séduisant son auditoire de manière à se présenter comme une directrice crédible alors qu'elle n'avait même pas une année d'enseignement à Poudlard à son actif. Et Margot se sentait profondément impuissante, ne pouvant vraiment évoquer les quelques moments où Ana avait montré son véritable visage...

Après avoir séduit son monde une seconde fois, Ana ne put s'empêcher de lâcher une nouvelle pique une seconde fois. Visiblement, son ego n'avait pas accepté la remarque sur le parfum... Margot lui adressa un sourire emprunt de lassitude. Elle était déjà fatiguée de leurs échanges venimeux. Margot ne rentrerait plus dans le jeu de l'arithmancienne, elle n'était pas taillée pour ce type d'échanges. Elle était la Serpentard qui évite le conflit, et non la Serpentard qui louvoie pour atteindre ses fins. Si elle laissait Ana l'atteindre, cela la détruirait à petit feu... En réalité, Ana l'avait déjà atteinte, mais il s'agissait surtout de ne pas le lui montrer.

"Ne vous en faites pas, si effectivement la défaite m'attend, je serai bonne perdante... J'espère que vous en ferez autant."

Oui, elle serait bonne perdante, même s'il lui fallait retourner enseigner en France pour cela. Margot ne pouvait envisager travailler sous la direction d'Ana, c'était tout simplement inimaginable... En cas de défaite, Margot démissionnerait probablement, si Ana ne la virait pas avant, et Samuel avec... Mais elle n'avait pas encore gagné, et Margot n'avait pas encore perdu. Bien sûr, elle avait mal engagé le combat, elle avait été prise par surprise et avait commis quelques maladresses. Surtout, elle avait moins de soutient que prévu, songea-t-elle en coulant un regard agacé vers ses collègues. Mais la course à la direction était encore longue et puis si elle perdait, il n'y aurait pas mort d'homme. Se rappeler ce qui était en jeu aida Margot à relativiser. Les parents d'élèves jugeaient que l'école devait prendre une nouvelle direction, eh bien soit, elle ne jouait que sa carrière et non sa vie... Du moins le croyait-elle. Car, si Margot trouvait qu'Ana Sorden était une femme dangereuse, elle était loin d'imaginer à quel point...

Margot s'apprêtait à se lever, sans avoir la moindre idée de ce qu'elle allait dire, quand le soutient tant attendu vint enfin, bien que d'une façon inattendue. D'un geste de main, la directrice actuelle lui fit signe d'attendre. Margot posa un regard interrogateur sur la directrice, se demandant lequel des nombreux aspects de la discussion elle avait l'intention de développer.

"Je ne crois pas qu'il y ait là matière à être choquée, professeur Sorden."

Ah. La Laponie, bien sûr. A la façon dont les lèvres de Minerva s'étaient pincées, Margot pouvait dire qu'elle n'avait pas apprécié les propos d'Ana. Margot sentit une vague d'affection envers sa vieille amie l'envahir, car elle ne se sentait vraiment pas prête à développer ce sujet. Penser aux horribles moments qu'ils avaient passé dans cette salle de bal à se demander s'ils allaient mourir n'était vraiment pas son passe-temps favoris.

"Personne ici n'a sous-entendu que ce qu'il s'était passé en Laponie n'était pas une véritable tragédie. Cela a également été souligné par le professeur Adamson, me semble-t-il, qui a séparé deux choses : la question de la sécurité d'une part, celle des gains pédagogiques de la semaine d'autre part... Je tiens à rappeler que le professeur Adamson n'était aucunement responsable du projet et n'était présente qu'en qualité d'accompagnatrice, au même titre que les professeurs Virtanen, Mason et Hellsoft. Ce projet a été initié par le professeur Dérébusor..."

Margot coula un regard vers le colérique astronome, s'attendant à le voir exploser à tout moment. Minerva dû sentir le danger aussi, puisqu'elle augmenta sensiblement la fréquence de ses paroles pour ne pas laisser à Crispin le loisir d'intervenir.

"...et a été approuvé par ce Conseil et par moi-même. Si vous tenez absolument à attribuer la responsabilité à quelqu'un, voilà à qui il faut l'attribuer !"

Le regard sévère de la directrice se posa sur les parents d'élèves, tandis qu'elle ajoutait :

"Nous avons approuvé ce projet en toute connaissance de cause, tout comme l'ont fait les parents qui ont décidé d'y faire participer leurs enfants. Rien ne laissait présager cette avalanche sur une académie qui a été bien évidemment construite dans un lieu sûr. Jamais une telle catastrophe n'avait touché l'académie jusque là, et qu'elle se produise la semaine où nous y avons envoyé des élèves relève du véritable prodige. Cette avalanche reste un mystère et j'ai l'intention de faire appel à des experts du ministère pour enquêter. J'apprécierais donc que le blâme ne soit pas jeté sur mes enseignants qui ont fait de leur mieux pour ramener tous les élèves en vie, et cela en dépit de plusieurs blessures personnelles. J'estime au contraire qu'ils ont fait preuve d'un sang-froid remarquable, en sachant utiliser les points-forts de chacun pour soigner les blesser, sécuriser le plafond et creuser une sortie. Vous devriez les remercier d'avoir ramené tous vos enfants en vie là où d'autres auraient pu paniquer, voilà la vérité...

Quant à la possibilité d'autres voyages scolaires, j'y suis moi-même favorable. Tout dépend des valeurs que vous souhaitez inculquer à vos enfants : se décourager, abandonner à la moindre difficulté ou se relever et persévérer ? Ce n'est probablement pas la première catastrophe que nos élèves auront à affronter dans leur vie, la vie mettra d'autres obstacles et d'autres dangers sur leur chemin. Quant au problème justement souligné par le professeur Harris du financement, je dois dire qu'un voyage scolaire me semble être une dépense bien moins coûteuse que ce que nécessiterait une refonte complète de notre système scolaire tel que le propose le professeur Sorden. Hélas, passer des heures plongées dans les questions budgétaires fait partie des attributions peu attrayantes de l'emploi..."

Un petit rire secoua l'assemblée puis Minerva se rassit, tandis qu'un léger silence s'abattit sur la salle, chacun réfléchissant à ses propos. Margot s'apprêtait à rebondir sur ses paroles lorsqu'un parent d'élève la devança. C'était un de ceux que Margot ne connaissait pas, nouvellement élu, père de la petite Scavo, une première année Serdaigle qui n'avait pas la langue dans sa poche.

"Je trouve que le professeur McGonagall soulève un point important", commença William Scavo en balayant la salle de son regard rêveur digne des comédies romantiques moldues les plus niaises. "Je suis moi-même en faveur de l'ouverture aux moldus, ayant épousé une moldue, mais en tant que journaliste économique, je suis également curieux de savoir comment vous comptez financer de telles réformes, professeur Sorden. Vous parlez de nouveaux enseignements et donc de nouvelles embauches, de nouveaux équipements... Tout ceci a un coût. A moins d'obtenir une forte subvention gouvernementale, mais cela me parait peu probable en l'état actuel de nos finances, sinon je suppose que madame la directrice aurait déjà procédé aux modernisations nécessaires..."

Monsieur Scavo adressa un signe de tête respectueux à Minerva, avant de se lancer dans un monologue :

"...Mais j'ai une réserve plus importante à apporter. Je vois bien que vous avez réfléchi à votre projet, professeur Sorden, mais je maintiens que Poudlard n'a pas vocation à préparer les élèves à un emploi dans le monde moldu mais bien dans le monde sorcier. Pour moi, les élèves doivent arriver à Poudlard en ayant appris à lire, à écrire, à compter et en sachant placer Londres sur une carte. S'ils ne maîtrisent toujours la langue anglaise à onze ans, c'est qu'ils n'ont pas reçu l'enseignement nécessaire et cela peut être remédié par des cours de soutien pendant les vacances d'été. De même, la tolérance envers le monde moldu relève pour moi de l'éducation des parents. La connaissance du monde moldu est déjà favorisée par des cours obligatoires et sera renforcée dès l'an prochain par l'université magique mise en place par le gouvernement. Je pense que c'est amplement suffisant si l'on considère que la grande majorité des diplômés de Poudlard s'oriente vers un emploi dans le monde magique. La semaine de six jours me semble être un accroissement inutile de leur charge de travail alors que le samedi est généralement mis à profit par les élèves pour participer à des activités extra-scolaires qui sont tout aussi importantes pour leur développement...

J'ai placé ma fille à Poudlard pour qu'elle apprenne la magie et non l'anglais, et pour qu'elle apprenne dans une des écoles les plus réputées au monde. Si ce n'est plus possible, je n'hésiterai pas à la placer dans un établissement concurrent telles que Beauxbâtons ou Dumstrang, qui ne s'embarrassent pas de semaines de six jours et de cours de sciences... Et je pense qu'un certain nombre de parents aux valeurs plus traditionnelles que les miennes m'imiteront sans sourciller. Après tout, Dumstrang est réputée pour accueillir des élèves de nombreuses nationalités, y compris déjà quelques anglais parmi les familles de "sang-pur", si je puis me permettre l'expression. Il serait dommage que Poudlard, cette école d'exception, soit nivelée par le bas par un enseignement à la carte qui conduirait à terme à une pure suppression des ASPICs... Je suis donc en faveur d'un enseignement général."


Lorsque monsieur Scavo s'interrompit, Margot dut se retenir de se jeter à son cou. Ana convainquait peut-être les plus traditionnels, comme cet horrible traître de Harris, mais Margot aussi pouvait chasser sur les terres du MIM ! Bon, d'accord, William Scavo c'était surtout prononcé contre le programme d'Ana plutôt qu'en la faveur de Margot, mais c'était toujours bon à prendre. Un peu rassérénée, l'enseignante prit son courage à deux mains et se lança :

"Je pense également qu'il est important de conserver un week-end deux jours pour que les élèves puissent se reposer, retravailler leurs cours, préparer leurs devoirs et participer à d'autres activités. Concernant le projet de ma collègue, je ne vais pas répéter ce que j'ai dis plus tôt, et d'une manière générale je me range à l'avis de monsieur Scavo. Il ne faut pas oublier qu'une université sera mise en place l'an prochain dont la fonction est précisément de mieux préparer les jeunes diplômés à l'après-Poudlard, notamment en privilégiant l'ouverture au monde moldu. Poudlard ne doit pas faire doublon et ne pas oublier sa fonction première... Bien, maintenant on m'a demandé plus précisément quel serait mon champ d'action et certaines choses ont été évoquées."

Margot saisit sa feuille de notes et parcourut du regard sa liste griffonnée à la hâte.

"Tout d'abord, concernant les élèves en difficulté, je me range à l'avis de mes collègues. Des cours de soutien ou un système de tutorat me semblent être de bonnes idées. Ce type d'aide entre les élèves existe déjà dans une moindre mesure mais il est vrai que l'institutionnaliser permettrait d'encourager les élèves à l'utiliser. Je pense qu'encourager les parents à scolariser leurs enfants en école primaire moldue avant leurs onze ans serait également une bonne chose, mais cela relève de la compétence du gouvernement plus que de la notre..."

Puisque c'était l'un des rares points - voire le seul - sur lequel Ana et elle ne s'opposaient pas, Margot ne s'éternisa pas et passa à la remarque suivante.

"On m'a fait remarquer que ma comparaison - qui n'en était pas une, mais je comprends que la nuance soit trop subtile - entre le professeur Sorden et Dolores Ombrage ait été déplacée. Je présente donc mes excuses à ma collègue qui, j'en suis persuadée, me fera le plaisir d'expliquer en retour ce qu'elle entend par "les influences néfastes" qui influeraient sur le fonctionnement de l'école... Je ne suis d'ailleurs pas certaine de comprendre l'intérêt de ce soutient public apporté au professeur Harris, pour qui j'éprouve moi aussi le plus profond respect, et dont je n'ai jamais renié les valeurs, loin de là..."

Margot posa un regard ironique sur son collègue, pour lui signifier qu'elle n'était pas dupe, puis reprit :

"Un autre point que j'aimerais souligner et sur lequel j'aimerais mettre l'accent si je deviens directrice est celui de l'évolution des comportements de nos élèves. Ces derniers mois, nous avons vu naître un certain nombre de comportements qui n'ont pas lieu d'être dans un établissement scolaire tel que Poudlard. Nous avons vu des jeunes filles sans uniforme, porter des tenues indécentes, des élèves insolents envers les professeurs et le concierge, de l'agressivité entre les jeunes... Il y a eu également une multiplication du nombre de fumeurs, pratique évidemment interdite par le règlement. Je me demande comment les élèves parviennent à introduire ces cigarettes moldues dans l'école, à croire qu'un véritable petit trafic s'est développé !

Outre ces problèmes de discipline, nous avons également des élèves qui semblent souffrir de troubles confinant parfois à la dépression, que ce soit des enfants issus de famille difficiles, touchées par la guerre, ou encore des élèves traversant des périodes difficiles pour diverses raisons. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un de nos élèves a tenté de se suicider avant les vacances, ce même élève qui avait été agressé par la jeune fille qui a fait un séjour à Sainte Mangouste... Nous avons déjà dû réunir un Conseil de discipline cette année et je ne serai pas étonnée si un second devait être convoqué... Bref, nous avons tout un ensemble de problèmes qui semblent liés à une certaine évolution des comportements, des mentalités, parallèle à une évolution de la société. Certains thèmes sont difficiles à gérer pour nos élèves qui ont des contextes familiaux et sociaux si différents. Le lien entre les mondes sorciers et moldus en fait partie, mais nous pouvons également prendre l'exemple de l'homosexualité."


Margot s'interrompit le temps de laisser son auditoire respirer, puis reprit :

"Ce type de problèmes n'a rien d'étonnant puisque nous avons là des adolescents, qui se cherchent, qui se rebellent, qui évoluent. Je ne tiens pas à être alarmante mais il ne faut pas non plus ignorer ce qui se passe. Je pense qu'il faut réfléchir ensemble à des solutions. Peut-être qu'engager une personne pour seconder notre infirmière, telle qu'une psychologue chargée d'accompagner les élèves qui traversent des périodes difficiles, pourrait être une solution adéquate. C'est une embauche qui me semble pour l'instant plus importante que celle d'un professeur de physique-chimie dans une école de magie. Vous voulez savoir quel est mon programme, le voilà : faire face aux problèmes qui existent déjà, être à l'écoute des élèves, chercher des solutions en accord avec le CA, continuer à améliorer l'éducation à Poudlard mais sans la révolutionner."

Voilà, le sort était jeté. A bout de souffle, les joues rosies Margot se rassit en gardant le regard rivé sur sa feuille. Elle n'avait pas été brillante mais au moins avait-elle résisté à l'envie de se jeter sur Sorden pour l'étrangler, ou de fuir la pièce en courant... Redressant la tête, Margot parcourut la pièce du regard, se demandant qui allait maintenant intervenir.



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Daisy Mason
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeJeu 17 Jan 2013 - 18:00
Un drame chez les Poufsouffle, Daisy ne s'y attendait pas. Mais deux jeunes filles de quatrième année, les meilleures amies du monde hier encore, s'étaient déchirées au milieu de la Salle Commune sous les yeux médusés de leurs camarades. Il avait même failli les séparer et consoler le petit première année qui s'était improvisé médiateur et qui s'était pris une gifle majestueuse. Enfin tout cela pour dire qu'elle avait failli être en retard et qu'elle s'était glissée à coté d'Ana juste avant que Margot et Minerva ne pénètrent dans la salle. Mais elle n'était pas en retard ! Elle n'avait jamais vraiment aimé les Conseils d'Administration, trop souvent le foyer de conflits entre les différents membres. Mais en tant que Professeur et surtout en tant que Directrice de Maison, elle était obligée de s'y plier. Et puis là, ce serait un peu différent étant donné qu'on allait annoncer la candidature de Margot au remplacement de Minerva, qui partait en retraite à la fin de l'année. Elle avait applaudi avec chaleur Ernest Lloyd, le premier moldu à avoir été élu au CA. C'était à ses yeux le signe que leur société était en mouvement, c'était une bonne chose. Elle se promit d'aller lui parler à la fin, afin de pouvoir récolter ses impressions sur le monde sorcier. Si elle adorait parler des moldus aux sorciers, elle adorait entendre les moldus parler des sorciers. Elle regrettait souvent de ne pas être née chez les moldus afin d'avoir pu découvrir Poudlard et le monde magique avec des yeux complètement innocents. Cela devait être une expérience formidable.
Elle en était toute à ses pensées et aux questions qu'elle pourrait poser à Monsieur Lloyd quand un mouvement à sa droite lui fit lever la tête. Ana, candidate ? Elle n'avait rien contre sa collègue et elles partageaient toutes les deux une affection pour les moldus mais elle ne pouvait décemment pas concurrencer Margot ! Elle n'était ici que depuis un an tandis que Margot s'illustrait par sa présence de plusieurs années et son poste de sous-directrice. Surprise - et un peu sceptique - Daisy écouta le discours d'Ana, de plus en plus incrédule. Certes, elle était pour offrir une ouverture d'esprits à leurs élèves mais intégrer la politique à Poudlard ? Cela la brusquait tout de suite plus. Poudlard était une école, pas un endroit où les enfants devaient être influencés le Ministère. Elle allait protester contre ce point mais Margot la devança en reprenant la parole. Et elle lui faisait totalement confiance pour remettre les points sur les i avec Ana. Ce qu'elle fit avec brio. Ravie, elle laissa un sourire s'épanouir sur ses lèvres. Elle ferait une excellente Directrice, il n'y avait pas de quoi douter. Claire, concise, ferme et mesurée. Et apte à protéger Poudlard de toutes les influences que pouvait avoir le Ministère. Car oui, Daisy avait voté MIM. Mais rien ne garantissait que le SPAM ne serait pas élu dans quelques années. Et si la politique du premier ne la dérangeait pas, elle ne voulait pas que les idées du seconds viennent perturber l'école.

Un sentiment de culpabilité l'assaillit quand Elisabeth Harper évoqua sans complaisance ce qui était arrivée à sa fille en Laponie. Elle était encore très mal à l'aise dès qu'elle y repensait. Les élèves avaient été mis en danger, c'était un fait. Ce n'était pas de leur faute, évidemment, elle se l'était assez répété mais elle n'y pouvait rien. Elle se sentait affreusement coupable quant à ce qui c'était passé. Et elle ne pouvait pas reprocher aux parents de leur en tenir rigueur, vu comme elle s'en voulait elle-même. Ne s'était-elle pas dit, là-bas, sous la glace, qu'elle n'aurait jamais dû emmener Jane avec elle ? Elle était très mal placée pour contester les plaintes des parents, aussi garda-t-elle le silence, la tête baissée sur sa feuille de parchemin. Mais elle ne garda pas cette position longtemps, papillonnant des yeux en entendant la voix d'Edmund. Il était bien la dernière personne sur laquelle elle aurait parié si elle avait réfléchi à qui allait soutenir Ana ! Elle connaissait suffisamment bien son collègue pour savoir qu'il était quelqu'un de très conservateur. Tout le contraire d'Ana. Alors pourquoi faisait-il cela ? Elle fut même outrée de ses piques contre Margot. Il était d'un fiel accablant. Si elle n'avait jamais eu d'affinités particulières avec lui, elle savait pour autant que ce n'était pas son genre de se montrer si... désagréable. Chamboulée, Daisy jeta un coup d'oeil à ses collègues. Margot semblait attirée, Ana particulièrement satisfaite et Peter sidéré. Tout comme elle l'était. Edmund soutenant Ana ? Qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Abasourdie, elle manqua la première partie du discours de l'ex-mari de Chloé et atterrit en plein milieu d'une phrase. Pour ce qu'elle avait entendu, elle était d'accord avec lui. Et elle trouvait certaines des propositions d'Ana complètement aberrantes. Évidemment, elle n'oserait jamais le dire à voix haute mais tout de même... Margot était beaucoup plus raisonnable.
La prise de parole de Monsieur Lloyd lui parut raisonnable et réfléchie et il n'avait pas tort sur certains points. Pour avoir corrigé de nombreuses copies dans sa carrière, elle savait à quoi s'en tenir. Mais elle était contre l'installation de matière moldues à Poudlard. Elle griffonna quelques mots sur son parchemin afin de s'en servir quand elle aurait l'occasion de prendre la parole. Elle adressa un sourire à Donovan Weaver, le père de la petite Nora, sa fantastique Capitaine de Quidditch, et fut ravie de le voir exprimer à voix haute ce qu'elle pensait. Elle nota aussi la proposition de Peter quant aux cours de soutiens qui lui allaient très bien mais fronça les sourcils devant la prise de parole de Maggie Reynolds. Elle était d'accord sur le fond mais n'aimait pas du tout la forme et le ton employé. Elle était particulièrement sensibles aux velléités des parents car leurs idées influençaient sur leurs enfants. Heureusement, le petit Ashley était loin d'être un anti-moldu, contrairement à certains de ses camarades. Elle griffonna sa réponse à la question de Mrs Anderson mais garda le silence. Elle avait l'impression que c'était à Margot de prendre la parole car elle savait qu'Ana n'entendrait qu'elle. Mais une fois que sa collègue aurait dit ce qu'elle avait à dire, elle ne resterait pas muette.

Car au vu de ce que le Professeur Sorden asséna en reprenant la parole, elle avait bien fait de se taire. Qu'elle épuise donc toutes ses cartouches, elle serait beaucoup moins à l'aise après. Daisy n'était pas méchante mais n'aimait pas la tournure que prenait ce débat, il semblait virer au règlement de comptes. Et si le programme d'Ana semblait très attractif, de nombreux points lui posaient problème dès qu'on grattait sur la surface. Couvrant sa feuille de phrases comme une vraie petite Serdaigle, Daisy rassemblait ses armes. Son poste au Ministère lui avait appris qu'on ne partait pas dans une négociation sans arguments. Résistant à l'envie d'applaudir Margot à la fin de son discours, elle se leva, attirant instantanément tous les regards sur elle. Elle détestait ces situations. Avec les élèves, cela allait, mais avec ses pairs c'était une autre paires de manche. Mais elle ne pouvait pas laisser Margot se débrouiller seule face aux excellents arguments d'Ana. Les siens étaient tout aussi bons mais leur collègue semblait rassembler plus de suffrages.

- Bonjour, commença-t-elle d'une voix douce. Pour ceux qui ne me connaitraient pas, je suis le Professeur Mason, la professeur d’Études des Moldus de vos enfants et la Directrice de Poufsouffle.

Elle inspira un grand coup, parcourut ses notes en un regard, releva la tête et sourit. Elle détestait ce genre de batailles, elle savait qu'elle n’échapperait pas à des petites piques. Mais elle se devait d'être honnête et juste.

- Avec tout le respect que je vous dois, Professeur Sorden, je pense que supprimer le samedi de repos est une chose aberrante. Je rejoins ici le Professeur Adamson sans hésitation. A leur âge, nous avons tout de même des enfants de onze ans en première année, les élèves ont besoin de repos et de décompresser. Les cours ont déjà lieu suffisamment tôt et finissent suffisamment tard et je réfute votre affirmation concernant ce "palmarès". Neuf heures - dix-huit heures coupées des récréations et de la pause déjeuner, soit six heures de cours me semble déjà lourd. Sachant qu'ils doivent travailler leurs devoirs le soir, préparer leurs examens pour certains... Ils ne peuvent pas faire que travailler, ils ont besoin de se reposer et de se détendre. Le samedi est consacré parfois aux matchs de Quidditch, qui ravissent nos têtes blondes. Je suis sûre que tous les parents ici, Monsieur Lloyd y compris en pensant au football ou au rugby, peuvent se rappeller des jours de matchs endiablés, à encourager leur équipe ou même en tant que joueur. Ou même les sorties à Pré-au-Lard, qui sont toujours un bonheur pour tous. Il serait cruel de leur supprimer tout cela. Qui plus est, un jour de repos passe très vite s'ils dorment un peu le matin.

Ne résistant pas à l'envie de rendre à Ana une des piques qu'elle avait lancée à Margot, elle se tourna vers sa collègue en souriant.

- Vous-même Ana dormez tard le dimanche, non ? Vous n'arrivez que tard dans la salle des Professeurs.

Sans s'attarder, elle fit de nouveau face à la salle. Elle n'était pas méchante mais pas complètement idiote et elle n'aimait pas qu'Ana s'en prenne ainsi à Margot. On pouvait débattre sans être désagréable, non ?

- Alors oui, nous préparons nos élèves à la vie active. Mais ils ne sont encore que des enfants pour la plupart. Et de nombreux salariés ne travaillent pas le week-end, ou une fois de temps en temps, et n'ont pas à faire des devoirs en rentrant. Quant à la question politique...

Elle regarda chaque visage présent dans la salle.

- Je pense que personne n'ira affirmer que je suis contre les moldus et contre ouvrir nos élèves au monde voisin. Oui, notre société évolue. Oui, le MIM va changer des choses. Mais le monde tourne déjà bien assez vite sans que l'on pousse les élèves dedans. Professeur Sorden, vous dites que les lois restent. Moi je dis que les lois changent.

Elle se força à rester campée sur ses pieds.

- En tant que Professeurs, vous le dites bien Ana, notre devoir est de préparer les élèves à la société qui les attends dehors. Mais Poudlard n'est-il pas en lui-même une petite société ? Pensez-vous vraiment, Professeur Sorden, que nous étions coupés de toute influence des ouvertures qui se font d'elles-même sur le monde moldu jusque là ? Les jeunes sorciers d'aujourd'hui sont confrontés tous les jours au monde moldu, sans qu'on instaure des matières qui ne feront que les surcharger et sans avoir attendu l'élection du MIM, croyez-moi !

Se désintéressant complètement de ses notes, elle se redressa et fit un geste de la main pour englober la salle.

- Chacun de vos enfants est baigné au quotidien dans un bouillon d'influences moldues et sorcières. Poudlard a atteint un stade où les nés-moldus ne sont plus discriminés, où les sang-purs ne sont plus aussi stigmatisants. Chacun d'entre vous, pardonnez-moi Monsieur Lloyd, se rappellera de ses années Poudlard, où les maisons Serpentard se faisaient la guerre, où tous les Serpentard avaient une mauvaise réputation. Ce temps-là est fini. Vous trouverez des amis qui sont dans les deux maisons, même des couples. Et aujourd'hui, être Serpentard n'est plus un problème aux yeux du monde. Le Professeur Adamson a su redorer le blason de sa maison avec brio. Aujourd'hui, dans les dortoirs, des enfants de sorciers depuis des générations deviennent les meilleurs amis d'enfants de moldus. Et ces amitiés datent de bien avant l'élection du MIM, croyez-moi !

Elle posa ses paumes sur la table.

- Poudlard subit des influences moldues au quotidien, tout en restant profondément sorcier et je pense que c'est quelque chose de fantastique. Des stylos-billes se mettent à rédiger des parchemins, des chansons moldues sont fredonnées au coin d'un couloir parce qu'elles sont passées à la RITM, des sucreries moldues se trouvent désormais entre des Chocogrenouilles et des Fizwizbiz... Les cultures s’entremêlent pour former la culture qui anime Poudlard en ce moment même. Et elle ni moldue ni sorcière, elle est le mélange des origines de vos enfants et ils s'y épanouissent. Oui, nous devons préparer nos élèves à ce qui les attends dehors. Mais ma chère Ana, ils s'y préparent tout seuls. Croyez-vous qu'ils n'ont pas vu les changements qui s'opèrent ? Et qui pensez-vous à l'origine de ces changements ? Et bien c'est eux, tout simplement. C'est les enfants nés-moldus qui apportent leur culture à Poudlard avant de le faire dans le monde magique.

Elle se tourna vers sa collègue.

- Ana, c'est ici que le changement se fait, n'en doutez pas. Ce n'est pas la peine de faire rentrer la société actuelle dans Poudlard. Parce que c'est la société actuelle qui sort de Poudlard.

Elle se tourna vers le Conseil, sûre d'elle.

- Vos enfants sont les précurseurs du monde à venir, ils n'ont pas besoin d'y être formés. C'est plutôt eux qui vous formeront. Je ne dis pas que tout est parfait, que tous les anciens préjugés ont disparus. Mais Poudlard a atteint un équilibre idéal entre les deux mondes et il serait malvenu de le perturber. N'encourageons pas le changement pour le changement, laissons faire les choses. Elles se font naturellement depuis la fin de la guerre, ce n'est pas la peine de charger la balance d'un coté ou de l'autre.

Elle posa son regard sur Margot et lui sourit.

- Je refuse de contrarier un équilibre dans lequel nos enfants se retrouvent. Et je compte sur Margot Adamson pour préserver cet équilibre. Merci de m'avoir écoutée.

Et elle se rassit, le cœur battant. Elle avait essayé d'être fidèle à sa maison en étant la plus juste possible, tout en restant honnête. Et si elle s'était levée contre Ana, c'était par loyauté pour Margot. Et parce qu'elle avait beau être une Poufsouffle, elle détestait le fiel que Ana distribuait quand elle avait envie.


   
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeLun 21 Jan 2013 - 9:42
Chloé Hellsoft Ancien Personnage
Chloé arriva à peine cinq minutes en avance pour le conseil d'administration. Il fallait dire qu'il relevait pour elle de la simple formalité. Elle n'avait pas envisagé une seconde que l'annonce de la retraite de Minerva donnerait lieu à de tels débats. Aussi, lorsqu'elle débarqua dans la salle, elle fit un tour rapide des parents, les saluant d'un mot ou d'un sourire, s'assurant qu'ils n'avaient rien à dire. Elle évita James, pour lequel elle n'eut qu'un sec hochement de tête. Elle n'arrivait pas à croire qu'il ait osé présenter sa copine à Maeva sans l'en avertir au préalable. Elle-même avait fait l'effort de se déplacer pour lui annoncer la nouvelle avant d'en parler avec leur fille. Certes, il n'avait pas eu l'occasion de parler à Maeva entre temps, mais au moins il avait été préparé à recevoir la petite furie après coup! Elle, elle avait récupéré sa fille dans un état d'énervement sans précédent et n'avait pas compris pourquoi. James était décidément l'homme le plus irresponsable qu'elle connaisse. Cependant, elle devait avouer que cela faisait bien son affaire car Maeva se braquait beaucoup moins contre Peter.

Dommage que ce soit elle, Chloé, qui soit désormais braquée contre lui. Depuis leur retour de Laponie, elle gardait ses distances, ne sachant pas quoi penser. Le secret, le mensonge, lui avaient réellement fait mal et elle ne savait pas si le vrai Peter était le même que celui qui lui avait menti, ou si sous son masque de beau parleur se cachait un tout autre homme. Elle était effrayée, en colère, elle ne savait pas si elle pourrait pardonner. Et pourtant, il lui manquait. Son état était maintenant évident, et l'enfant naîtrait d'ici deux à trois mois. Chloé se sentait seule, et si elle ne pouvait se résoudre à pardonner aussi facilement à Peter, elle détestait l'idée d'affronter un si heureux évènement sans lui. Elle ne voulait pas que son enfant grandisse sans père, mais ledit père ne montrait aucun signe d'envie de le connaître, se contentant de rester loin à la regarder de temps à autre. Elle aurait voulu qu'il la supplie, qu'il montre quelque chose, mais il n'y avait pas moyen.

Ce n'était cependant pas le moment de songer à tout cela. Chloé pris place à droite de Daisy et s'enfonça dans son fauteuil, croyant passer deux heures ennuyantes à discuter paperasserie. Il n'en fut rien. Les choses se déroulèrent normalement jusqu'à ce que Minerva annonce que Margot prendrait sa succession. Et, alors qu'ils auraient dû passer à la suite sans plus de formalités, un tsunami déferla sur la salle. Ana Sorden, la petite dernière tant à l'écart de l'équipe professorale, déclara sa candidature.

Chloé resta bouche-bée de surprise, interdite, ne sachant pas comment réagir. Sa première réaction aurait été l'indignation d'une amie. Ana n'avait aucun droit de prétendre au poste qui revenait légitimement à Margot. Cette dernière oeuvrait depuis la fin de la guerre, avec Minerva, pour que l'école retrouve sa splendeur. Elle la connaissait mieux que personne, elle y consacrait ses journées, voire ses nuits (même si ses derniers temps, il était fort probable que la porte des cachots ne dissimulait pas un spectacle très professoral). Ana venait de débarquer, il n'y avait même pas quatre mois de ça, et elle prétendait déjà régenter son monde? C'était hors de question! Le premier réflexe de Chloé fut de se lever et de tempêter contre l'intruse, mais ce n'aurait pas été très professionnel. Aussi, après un bref sursaut, elle se força à rester assise et à se calmer. Elle ne serait d'aucun soutien à Margot si elle s'enflammait tel un Crispin devant une planète naine.

La directrice des Gryffondor se força à prendre du recul et à écouter les arguments de chacun. Certains parents étaient pour le changement, notamment Monsieur Lloyd qui déplorait l'orthographe de son fils. Chloé retint un rire condescendant en pensant au cas social qu'était Victor, qui n'était à vrai dire doué en rien. Elle s'efforça de ne pas afficher sa surprise devant les trois phrases intelligentes que James aligna et se contenta de lever les yeux au ciel quand Elizabeth Harper tempêta contre la catastrophe laponienne, et trouva la défense de Minerva bien faible. Même la directrice ne pouvait prévoir un tel évènement, et s'il y avait un responsable, c'était celui qui avait dressé les protections magiques de l'école. A trop parler magie, on en oubliait les simples évènements naturels et très moldus. Valtivaara aurait dû avoir un bouclier contre les avalanches qui avait fait défaut, c'était tout. Pas besoin de blâmer un quelconque anglais pour cela.

Alors qu'elle commençait à digérer l'intervention de l'arithmancienne, ce fut au tour d'Edmund d'en faire des siennes. Elle fut complètement surprise de sa prise de position, connaissant son côté très conservateur. Pour autant, ce ne fut pas tant qu'il choisisse Ana qui l'énerva, que la façon subtile qu'il eut dé dénigrer la directrice des Serpentard. Ainsi, il voulait la guerre, songea Chloé. Mais pourquoi? Pourquoi tant de haine envers Margot quand une simple neutralité aurait fait l'affaire? Après quelques instants de réflexion, elle en vint à la conclusion logique: Ana avait dû lui promettre quelque chose d'alléchant, de suffisamment alléchant pour acheter un homme de sa trempe. Ne connaissant pas son collègue plus que cela, Chloé pensa naturellement au poste de directeur de Serdaigle. De son point de vue, c'était aberrant. Elle doutait que Margot maintienne Peter dans ses fonctions désormais, et elle-même n'aurait pas été pour, quand bien même ils se réconcilieraient. Margot aurait fait une faute professionnelle en le faisant, et puis l'enfant aurait bien besoin d'un parent disponible! Mais cela, le professeur Harris ne pouvait pas le savoir. Sa réaction était logique mais peu professionnelle, pas du tout objective et surtout, pas de la classe à laquelle il les avait habitué.

Les interventions des uns et des autres lui laissèrent le temps de se calmer et d'envisager la situation sous un angle (légèrement) moins dramatique. Elle porta son regard sur Margot pour voir sa réaction. Celle-ci semblait bien prendre la chose, mais Chloé ne manqua pas les chuchotements qu'échangeaient les deux candidates. Etant donné qu'elles ne s'appréciaient pas à la base, elles ne devaient pas s'adresser des compliments. L'enseignante de divination se demanda dans quelle mesure Margot avait eut raison de se méfier de l'arithmancienne. Chloé avait d'abord cru à un ressenti personnel dû à l'histoire avec Samuel, mais la candidature surprise n'était-elle pas un signe qu'au delà, la sous-directrice avait vu juste? C'était difficile de trancher, car pour sa part, Chloé aimait bien Ana. Celle-ci avait fait son possible pour s'intégrer et, à la lumière de son discours, il était évident qu'elle avait passé des heures à songer à ce qu'elle pourrait apporter à l'école. Cela devait probablement lui tenir très à coeur et on ne pouvait dénigrer cela. Au contraire, Margot avait accepté le poste après maintes hésitations, et il lui manquait peut-être l'envie et la motivation d'Ana. Certes, il n'était jamais bon d'introduire de la politique à Poudlard, et pourtant chaque directeur gouvernait l'école selon ses idées, et la politique y était donc intrinsèque. Chloé comprenait l'envie de changement d'Ana. Ces dernières années, elle avait entendu plusieurs élèves moldus se plaindre de l'isolement dans lequel l'école de magie les poussait, les forçant presque à rompre tout lien avec leurs origines, faute de contact. Il était évident que les sorciers devaient s'adapter. Mais le projet du professeur Sorden était tout simplement irréalisable, et cela, il fallait le dire, sans oublier qu'Ana parlait de son projet comme si elle allait tout assumer toute seule, ce qui ne plaisait pas à Chloé.

"Si je peux me permettre une réflexion, professeur Sorden. Je vous rappelle que l'intitulé du poste que vous briguez est "directrice" et non "dictatrice". Vous aurez besoin du soutien et de la collaboration des enseignants pour diriger cette école, sans quoi rien ne se fera. Pour ma part, je refuse d'être actrice de la transformation d'une des plus grandes écoles de magie en internat moldu. Bien sûr, libre à vous de me licencier."

Elle ponctua sa remarque d'un petit rire, mettant en évidence le fait qu'elle ne croyait pas qu'Ana ferait une telle chose. Mais sa décision était prise.

Margot était pragmatique et était également son amie. D'autre part, Chloé était politiquement plus proche de l'APPEL que du MIM et ne voyait donc pas d'un très bon oeil l'engagement de professeurs de mathématiques, d'autant plus qu'elle se demandait où Ana comptait trouver des sorciers possédant un doctorat en technologie. A moins de révéler le secret magique à la moitié des moldus d'Angleterre susceptibles de venir enseigner ici, il n'y avait pas de solution. La loyauté l'emporta donc rapidement dans l'esprit de Chloé et elle se résolu à parler, prenant la suite de Daisy et de ses arguments solides et pesés, comme toujours. Oui, Daisy ferait une excellente sous-directrice. Pour sa part, elle passait son tour, peu adepte qu'elle était des grands discours et de la politique.

"Vous avez défendu votre projet avec verve et ferveur, et mes collègues ont déjà tout dit des problèmes qu'il soulève, je n'y reviendrai donc pas."

Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait, tant il y avait à dire.

"Cependant, toute sensibilité personnelle mise à part, il y a un point essentiel auquel vous avez omis de penser. Tout changement bénéfique et durable ne peut être instauré que par des personnes qui connaissent profondément le milieu qu'elles influencent. Ce n'est pas votre cas. Vous êtes au Royaume-Uni depuis moins d'un an. Il est évident que vos idées vous viennent tout droit d'Amérique, mais malgré la mondialisation actuelle, ne croyez pas que la société américaine ressemble à la société anglaise. Les problématiques dont vous parlez appartiennent à l'autre côté de l'Atlantique. Elles n'ont pas lieu d'être en Angleterre. Vous n'avez pas vécu notre guerre, nos traumatismes. Vous venez d'une société en paix depuis de nombreuses années où il n'y a pas de blessures à panser, où les mentalités sont probablement prêtes pour le grand changement que vous prévoyez."

Chloé aurait pu s'étendre longtemps sur ces différences. Malgré le conservatisme dont Salem semblait faire preuve, les gens avaient eu une vie tranquille ces dernières générations et seraient donc moins bouleversés par une réforme d'une telle envergure. Oh, cela ne se ferait jamais sans vague, mais l'Amérique était grande. Les communautés de sorciers étaient diverses, pas forcément liées entre elle, évoluant à leur rythme. L'immensité américaine n'était en rien comparable à la petite communauté anglaise, qui parfois, à être trop repliée sur elle-même, perdait en dynamique et s'enlisait. Mais ils traversaient l'une de ces périodes glorieuses où ce phénomène disparaissait, chacun aspirant à aller de l'avant et à la découverte des autres. Et le projet d'Ana, trop tranché et agressif, risquait de bouleverser ce fragile équilibre.

"Ce n'est pas le cas ici. Votre projet n'est pas adapté à notre culture. Rien de bénéfique ne peut ressortir d'un tel bouleversement, qui se ferait au mépris de notre histoire. Aussi, si j'ai beaucoup de respect pour votre ambition et pour le dévouement sans borne que vous avez pour votre projet, je vous suggère de retourner le mettre en oeuvre à Salem, où il aura plus de chances d'être compris et positif."

Chloé s'arrêta un instant, cherchant ses mots. Sa dernière phrase était très agressive et elle ne souhaitait pas se mettre Ana à dos. Elle voulait simplement prendre position du côté de Margot et ne voulait pas le départ de l'arithmancienne. Celle-ci pouvait rester et militer pour ses idées, en ce qui la concernait. Elle serait de son côté si Margot se trouvait être trop timorée, et tant qu'Ana jouait à la loyale. Elle allait parler de nouveau lorsque Clarissa Nimbus de Pompadour pris la parole à son tour. Chloé se laissa alors tomber dans le dossier de son fauteuil, se résignant à faire part de son ressenti à Ana hors du conseil.

"J'admire votre engagement, professeur Sorden, mais, outre les aspects économiques et politiques déjà évoqués, j'aimerai vous rappeler que vous avez affaire à des enfants. Vous avez peut-être l'habitude d'entraîner de petits militaires à Salem, mais ici nous préferons mettre en avant tous les aspects de la personnalité de chacun pour que nos jeunes puissent s'épanouir pleinement. Chacun n'est pas qu'intellect - et on ne peut m'accuser de parler pour moi étant donné l'intelligence de mon fils."

Elle eut un rire cristallin et Chloé leva les yeux au ciel. Pompadour Junior était un très bon élève, à ce qu'on lui avait dit, mais ce n'était pas le moment de parler pour soi. De ce qu'elle savait, les Nimbus de Pompadour ne prendraient jamais parti pour Ana, conservateurs qu'ils étaient. Leur fortune serait une alliée de poids pour Margot si Fiennes décidait de mettre son nez dans les affaires de l'école, comme l'avait fait Fudge en son temps. A l'époque, il y avait les Malefoy du côté des conservateurs. Aujourd'hui, c'étaient les dirigeants de Nimbus, et Chloé se surpris à être d'accord avec eux. Qui aurait crû qu'elle serait un jour pour les traditions?


Les messages postés avant le 17/12/16 par ce compte l'ont été sous le nom et par la joueuse de Chloé Hellsoft.
Crispin Dérébusor
Crispin DérébusorPrisonnier de Skye
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Profil Académie Waverly
Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeMer 23 Jan 2013 - 10:30
Comme souvent lors des conseils d'administration, Crispin fulminait tout seul sur sa chaise, et n'écoutait guère les discussions. Devoir redescendre sur terre était un vrai supplice pour l'astronome, et il aimait le faire savoir à ses plus proches voisins de tablée! Crispin avait beau chaque fois s'y préparer, mais rien n'y faisait, plus il s'éloignait du sommet de sa tour d'astronomie et plus son humeur devenait massacrante. Et cela pour multiple raisons. Rien que l'idée de quitter son beau ciel étoilé pour revenir aux petites préoccupations bassement matérielles des terriens et bavasser inutilement pendant des heures sur des choses superflues avait le don de l'irrité. Depuis quelques temps, Crispin Dérébusor ne rejoignait la salle des professeurs que la nuit tombée, ce qui lui évitait de perdre son temps avec ses confrères professeurs sur de sujets aussi futiles que de savoir par exemple quel cadeau de naissance offrir à la future progéniture de Chloé Hellsoft. Et il ne s'en portait pas plus mal! Mis à part Samuel Nolan qui revenait de ses chasses nocturnes dans la forêt interdite, il ne croisait guère de monde sauf cas exceptionnel...

Et ce cas exceptionnel était justement arrivé, il y a de cela quelques jours, et plus précisément lors d'une nuit où Crispin Dérébusor s’affairait à retranscrire le cycle gravitationnel des treize satellites de Neptune; Cette nuit-la, une rencontre insoupçonnée se produisit alors qu'il était penché sur son télescope. En effet, une voix aussi gracieuse que céleste soutira Crispin de son observation méticuleuse des astres, et quel ne fut pas sa surprise de découvrir alors le visage angélique de la reine de beauté automnale venue dans les hautes sphères de sa tour pour lui rendre une petite visite nocturne!

Elle lui avoua ne point arriver à trouver le sommeil, et désireuse de parfaire sa culture en astronomie. L'astronome était aux anges de voir une aussi divine créature briser sa solitude et s'intéresser à son travail. Peu de monde osait franchir les portes de son sanctuaire, et Ana Sorden faisait exception. Crispin l'incita alors à venir auprès de son télescope, braquant celui-ci vers les plus belles merveilles de l'immensité céleste, tout en apportant de savants détails à ces observations. Le vieil homme avait l'impression de revivre ses plus belles années de sa vie, ou allongé dans un champ, il observait la beauté sans pareille du ciel étoilé en compagnie de sa regrettée Alrina Sinistra.

*Bigre de Bougre!? Que cette arithmancienne est désirable! Serai-je à nouveau amoureux???*

L'astronome balaya bien vite cette idée, car Ana avait l'âge d'être son arrière petite fille, et qu'il ne voulait aller à l'encontre de code moral. Mais pour être franc, ce doux parfum lui faisait tourner la tête, et il se permit l'outrecuidance de comparer la beauté de la professeur d'arithmancie à celle de la légendaire nébuleuse d'Andromède. Bien que ce maudissant pour ce compliment un brin déplacé, Crispin oublia bien vite les bonnes manières quand il croisa le regard que lui lança alors l'arithmancienne. En effet, tout en passant ses mains dans sa chevelure et une expression mutine sur le visage, elle avoua au vieil homme que c'était le plus beau compliment qu'elle n'avait jamais reçu. Crispin Dérébusor était alors complètement désarçonné sur les véritables intentions de cette diablesse d'arithmancienne. Après tout...
Peut-être était-elle attiré par les hommes d'âge mur? Cela expliquerait que son précédent et défunt mari était de cinquante ans son ainé comme il avait pu le lire dans une rubrique de Sorcière-Hebdo. Elle recherchait sans doute l'expérience et les connaissances de ses ainés, plutôt que le physique de jeune premier d'un Samuel Nolan par exemple. Et puis malgré son centenaire bien avancé, Crispin Dérébusor se trouvait plutôt bien conservé et bel homme. Naturellement il ne possédait plus le visage de beau gosse de ses jeunes années, mais demeurait toute de même assez charmant et attractif pour la gente féminine.

En tout cas la suite de cette improbable rencontre nocturne se déroula comme dans un rêve, Ana Sorden s'allongeant de manière lascive sur le rebord de la tour d'Astronomie pour mieux contempler le ciel. Crispin Dérébusor bien qu'un peu inquiet de voir la jeune femme ainsi au bord du vide dans lequel avait sombré son vieil ami Albus, lui recommanda de s'en éloigner. Mais lorsqu'elle retourna son regard magnifique sur lui, Crispin eut l'impression de voir une déesse venue des plus hautes sphères étoilées, juste pour honorer sa petite personne. Pourtant, cette nuit-la, l'astronome ne craqua point, et se comporta en gentleman digne de ce nom. En effet, il couvrit les épaules dénudées de la belle arithmancienne afin qu'elle ne prenne pas froid, et après une discussion qui dura la nuit entière, cette dernière finit par l'abandonner dans un magnifique sourire.
Crispin se maudissait d'avoir peut être laisser passer une chance incroyable, mais se raisonna très vite dans le sens ou s'il s'était passé quelque chose entre eux, cela aurait été très mal perçu. Rien n'était possible, ni même envisageable. La société anglaise et ses bonnes mœurs le lui interdisait. A son âge, mieux valait conserver sa petite routine que de se chambouler l'existence. Mais si l'arithmancienne revenait dans sa tour une autre nuit, alors peut-être que...

Soutirés de ses rêveries par l'annonce du départ de Minerva McGonagall, Crispin enrageait déjà à l'idée de savoir que cette bigote de Margot Adamson et son incompétence allait prendre le relais. L'astronome avait rencontré en coulisse la directrice pour lui suggérer de reculer la date de sa retraite, mais rien n'y avait fait. Minerva jugeait qu'il était temps qu'elle cède sa place à une personne plus apte d'affronter les changements de la société sorcière. Et Crispin devait se résoudre à une triste réalité : Le Poudlard qu'il chérissait tant disparaissait avec ce départ, et rien ne serait plus comme avant. De par son irresponsabilité, Margot Adamson était la pire solution de rechange qui soit...
C'est pourquoi, Crispin Dérébusor accueillit avec un certain égard la candidature surprise de l'arithmancienne, et éprouva même un certain plaisir de voir enrager le clan d'Adamson. Au moins, il y aurait un choix à faire, et l'on ne subirait point le copinage despotique des "cerbèrines"; surnom que donnait en secret Crispin aux trois directrices de maison qui imposaient en douce leurs lois. En effet, à Poudlard, tout se voyait régenté par l'incompétente sous-directrice Margot Adamson et ses deux fidèles sbires, qui n'étaient autres que Chloé Hellsoft et Daisy Mason. Personne n'avait oser s'ériger jusqu'alors contre cette alliance et cet ordre des choses, mais la candidature d'Ana Sorden offrait enfin cette opportunité de renverser la vapeur. Et cela l'intelligent Edmund Harris l'avait bien comprit. Ils allaient enfin pouvoir s'exprimer, même si cela allait à l'encontre de la volonté de la vénérable Minerva McGonagall. Car trop souvent, les autres professeurs n'avaient que très peu de mots à dire face aux cerbèrines, comme c'était souvent le cas dans l'organisation d'évènement spéciaux comme celui de la Laponie...

Et de la Laponie, il en était justement question!

Après que les deux prétendantes au trône de directrice aient défendu, l'une et l'autre, leur vision de gouvernance; l'astronome se sentit directement visé par les propos de sa plus estimable amie Minerva McGonagall sur le dossier de la catastrophe laponne. Cette dernière avec les années avec quelque peu perdu son sens aiguisé du raisonnement, se laissant sans doute embobinée en coulisse, par les conseils de cette maudite serpentard de Margot Adamson. Mais les choses devait changer, et Crispin était sans doute l'une des pièces maitresse qui briserait la dictature qui se profilait à l'horizon...

Après un discours de Chloé Helssoft, sans doute dicté au préalable par Margot Adamson, Crispin Dérébusor se décida d'intervenir. Sans crier gare, l'astronome se leva à son tour de son siège. Le visage grave et les yeux brillant d'émotion, il posa alors sa main sur son cœur, se tourna vers celle qui demeurerait à jamais, comme sa meilleur amie.
Il lui avait juré de ne point provoquer d'esclandre comme trop souvent dans les conseils d'administration, et il espérait pouvoir exprimer son point de vue, tout en contenant sa fougue. C'est ainsi que ses première paroles se voulurent élogieuses pour Minerva McGonagall...




Le trône de fer...    (Membres du CA) 130122100719265292

"Alors que certains arrivistes commencent déjà à s'entredéchirer comme des vautours autours d'une dépouilles, pour savoir qui obtiendra le plus gros morceau de viande fraiche. Moi, Crispin Dérébusor, doyen et héritier de la mémoire de ce lieu sacré, je tiens à remercier Minerva McGonagall pour toutes ses merveilleuses années de services. Ce fut un honneur d'enseigner sous sa direction, et j'aurai ardemment souhaiter qu'elle reste encore parmi nous. Mais je ne peux aller à l'encontre de sa volonté. C'est le cœur remplit d'émotion que je lui souhaite la plus heureuse des retraites possibles! Bien plus qu'une directrice, je garderai le souvenir éternel d'une amie..."

Après un regard vibrant à l'attention de la future retraitée, Crispin se tourna alors vers celles qui voulaient siéger sur son trône. L'astronome se racla la gorge et débuta alors un réquisitoire sans pitié.

"Qui choisir maintenant? Je vous le demande...
Le choix le plus rationnel serait de de convaincre Minerva McGonagall de rester en place et nous faire profiter encore de son expérience, mais cela n'est fichtrement pas possible. Alors qui diable choisir entre une étrangère ma foi ravissante mais débarquée de nulle part, et une professeur de potion qui n'a jamais rien prouvé ici-même...
Du haut de ma tour, je peux voir tout votre petit manège, vos petites stratégies et je suis sans doute le plus impartial des juges! Que Pluton m'en soit témoin, mais je suis celui qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas! Et je tiens à crever l’abcès qui ronge notre école depuis trop d'années! Pourquoi un vieillard comme moi devrai le faire? Simplement parce que je ne trempe pas dans vos petites petites combines qui poussent à choisir des individualités plutôt qu'un projet cohérent! Et quand je dis "vous", je m'adresse spécialement à Margot Adamson!
"

Crispin Dérébusor braqua alors son regard sur la sous-directrice, comme pour lui signifier qu'il avait bel et bien envie de laver son linge sale en famille.

"Professeur Adamson...
Vous ne cessez de cracher votre venin de serpentard sur votre concurrente, en usant du prétexte qu'elle ne possède point votre expérience. Mais de quelle expérience parlez-vous??? Celle des années??? Laissez moi rire...
Nom d'un bernique enfariné! Alors dans ce cas je serai le plus à même de diriger cette école! Car vous mouchiez encore du lait que j'avais une cinquantaine d'année d'enseignement à Poudlard derrière moi ma petite! Croyez-moi, vous ne connaissez en rien Poudlard, vous êtes juste trop prétentieuse pour l'admettre! Moi même je n'ai pas le culot de dire que je connais cette école millénaire! Cette déclaration puérile ne prouve qu'une chose, c'est que vous êtes au même niveau que notre étrangère américaine, en terme de connaissance sur Poudlard. Et en disant cela, je m'adresse aussi à ceux ou celles qui se pavanent dans les couloirs, comme s'ils avançaient en terrain conquis! Sachez que Poudlard n'appartient à personne! Et certainement pas à ceux qui s'autoproclament comme les héritiers légitime! Comme me le disait mon vieil ami Albus Dumbledore, Poudlard ne se livre que dans l'humilité!
"

Désignant alors du doigt Chloé Hellsoft et Daisy Mason, l'air courroucé, il dénonça âprement une alliance qui s'était forgée dans l'ombre.

"Mais peut être par expérience, vous sous-entendez plutôt vos relations et votre copinage. Alors la ma jeunette, je vous arrête tout de suite! Permettez moi de vous dire qu'il n'y aura jamais ce genre de stratagème dans notre école! Par la barbe d'Albus Dumbledore, je m'y refuse! Et la compétence prévaudra toujours sur le relationnel. Et dans votre cas de figure, vous en êtes totalement dépourvue..."

Crispin Dérébusor leva une main vindicative en l'air pour réclamer l'attention.

"Vous me demandez des preuves? Du concret? Alors revenons-en à la Laponie...
Sujet intéressant puisqu'il résume à lui tout seul l'incompétence et les travers de notre chère professeur de potions. Je tiens d'ailleurs à rétablir la vérité sur ce sujet et préciser auprès des membres de ce conseil d'administration que si je suis le dépositaire de ce projet, celui-ci ne devait concerné au préalable que les élèves suivant les cours d'astronomie. Nous avons d'ailleurs voté le voyage en laponie sous l'intitulé pédagogique de stage d'observation des aurores boréales. Et au final celui-ci s'est transformé en un fourre-tout indigeste où tous les professeurs désireux de passer des vacances au frais en laponie, ce sont greffer dessus, sans l'accord du Conseil d'administration. Ah! Elle est belle notre démocratie!
"

Crispin jeta un bref coup d'oeil à Chloé Hellsoft et son discours vantant les mérites de pouvoir prendre des décisions collégiales, dans le respect des avis de chacun. Puis revenant sur Margot Adamson, il tapa du poing sur la table.

"Sacrebleu!!! Jamais je n'aurai donné ma voix à ce projet si j'avais su qu'il regrouperait autant d'élève! Je reproche à Margot Adamson d'avoir détourné ce stage d'observation des aurores boréales de son but initial! Car cette dernière, ne voulant en faire qu'à sa caboche, a vue en ce projet l'occasion idéale de revoir sa vielle amie d'enfance, qui n'est autre que la directrice de Valtivaara! et pourquoi se priver alors d'emmener aussi toute une cohorte de professeurs dont le seul but avoué était de faire du tourisme. Moi et le professeur Nolan avons eu la décence de partager une chambre des plus modestes, alors que d'un autre coté, si vous aviez vu les suites luxueuses qu'occupaient mes chères consœurs directrice de maison. Un vrai scandale! Et après cela se croit digne de professer des leçons de morale..."

Crispin Dérébusor se raidit, avant de soupirer violemment son mépris.

"En Laponie, la sous-directrice Adamson n'a cessé de jouer de son influence et de me mettre des bâtons dans les roues! La preuve en est que le stage initial d'observation des aurores boréales ne comptait que deux malheureux et valeureux élèves qui sont allés à l'encontre du diktat de notre sous-directrice. Sous le prétexte d'une mauvaise météo, cette dernière a préféré organiser un bal à l'intérieur d'une salle inadaptée pour accuillir autant d'élève, et qui deviendra par la suite une prison de glace pour la presque totalité des élèves! Lorsqu'un plan et une organisation est définie à l'avance, il faut le respecter scrupuleusement, et non partir sur des initiatives hasardeuses qui s'avère au final désastreuse! C'est donc la décision de dernière minute de Margot Adamson qui a faillit coûter la vie à bon nombre de nos élèves! Que les choses soient claires! Alors que que mon groupe de deux élèves, étaient en parfaite sécurité à mes cotés. En atteste ceci..."

Crispin s'empressa alors de sortir d'un pan de sa robe de sorcier un cliché prit lors de leur excursion par Irving Whitaker, pour le faire circuler autour de la table du conseil d'administration...

"Tenez! Faites circuler cette photographie prise lors de notre expédition par l'un de mes deux seuls élèves! Et voyez-y ma définition personnelle de l'épanouissement. Je pense que monsieur Weaver sera heureux de découvrir le visage heureux de sa fille, alors qu'elle était sous mon aile. C'est étrange ou se trouve les mauvaises conditions météorologique dont parlait le professeur Adamson? Pourquoi tant de soleil illumine cette photo? Tout simplement parce que notre sous directrice est totalement inexpérimentée et se pense supérieure aux autres...
Maintenant j'aimerai bien avoir un cliché du bal entre mes mains, et le visages terrifiés de vos enfants à l'idée que des tonnes de glace ne s'effondre sur eux..
."

Crispin secoua la tête et pesta contre l'indifférence de Margot Adamson.

"Nom d'une pipe en terre! D'accord on ne déplore aucune victime. Mais grâce à qui? Et bien je vais vous le dire. Il se trouve que c'est moi, le vieillard rabougri qui a eu la lucidité de sauver vos enfant en alertant les secours! Oui, moi! Celui qui a décidé de suivre le plan initial et de ne point obéir aux ordre de Margot Adamson! Imaginez une seconde ce qui serait arrivé à vos enfants, si j'avais agis comme elle l'entendait, en restant sagement à ses bottes comme la sous-directrice qu'elle vient de désigner! Et bien peut être que la petite Harper ne serait plus là, et bien d'autres encore. D'ailleurs il faudrait également rappeler à Madame Adamson que nos élèves sont des enfants! Et qu'ils ne vont pas se remettre du jour au lendemain d'un tel drame. Rien que l'autre nuit, lors d'une séance d'observation en haut de la tour d'astronomie, le petit Sneals a éclaté en sanglot à la vue d'un flocon de neige! Les traumatismes demeurent! L'incompétence n'est peut être pas un crime mais il est de notre devoir à tous de l'écarter du pouvoir décisionnel..."

Une fois lancé le vieil astronome ne s'arrêtait plus, et il lorgna cette fois-ci vers l'arithmancienne et son projet pharaonique.

"Maintenant, il faut savoir si une étrangère aussi douée soit-elle que Ana Sorden serait apte à comprendre la logique d'une école millénaire comme Poudlard. Cela me semble fort probable au vue de son discours ambitieux. Bigre! Un peu d'humilité! Un plan de réforme aussi ambitieux ne pourra jamais tenir la route s'il se produit du jour au lendemain! Ce que je n'arrive foutrement pas à comprendre, c'est quand désirez-vous le mettre en œuvre!? L'année prochaine, c'est tout bonnement impossible ma blondinette! Et puis où allez vous trouvez l'argent nécessaire à une telle réforme? La reconstruction de Poudlard après la grande guerre à ruiner nos caisses et nous remboursons encore à l'heure actuelle nos dettes! La future directrice se doit d'être une fourmi économe et non une cigale dépensière..."

Le regard de Crispin Dérébusor détailla alors l'arithmancienne de la tête aux pieds. Il fallait reconnaitre une certaine qualité à l'astronome, celle de dénoncer les choses sans complaisance. Et la vue de la tenue vestimentaire luxueuse d'Ana Sorden avait le don de piquer sa sobriété légendaire. Il l'a trouvait inadaptée aux lieux et aux circonstances, et pensait qu'à l'avenir, elle devrait revêtir une robe de sorcier plus classique, qui cacherai mieux sa féminité que le décolleté plongeant qu'elle arborait.

"Et que Merlin en témoigne, mais ce n'est pas vos habits, professeur Sorden, qui me pousse à penser que vous êtes du genre... économe."

L'astronome ressentit alors que cette remarque déviait quelque peu, sans doute hypnotisé par les charmes du professeur Sorden, il revint aux soucis pécunier de Poudlard.

"Je vous rassure, je partage votre avis qu'il faut donner plus de moyen aux professeurs! Contrairement au professeur Mason qui n'a besoin que de livres peu onéreux, mon matériel d'astronome devient quelque peu vieillissant et mériteraient d'être réhabilité. D'ailleurs je suis obligé de faire des groupes d'élèves pour l'observation du ciel, car nous ne disposons pas suffisamment de télescopes... c'est honteux! Mais voila, on revient au problème d'argent..."

Puis se tournant vers les membres du Conseil d'administration, Crispin finit enfin par conclure son long monologue aigri.

"Malgré ma grande expérience et mes presque quatre-vingt ans de service, je n'arrive point à me décider. Laquelle des deux sera plus apte à affronter la tempête qui se profile à l'horizon? Devons-nous opter pour le projet de Margot Adamson, qui s'apparente à une sorte de bateau pneumatique dégonflé où elle ne s'applique qu'à coller des rustines sur les problèmes déjà existants pour le maintenir en surface. Ou choisir le bateau de luxe de Ana Sorden, qu'elle prétend insubmersible et tourner vers l'avenir, et dont nous ne savons pas pour l'instant si nous avons les moyens de nous l'offrir..."

Puis se tournant vers les deux candidates.

"En ce qui me concerne, ma décision ne se fera en fonction des réponses que m'apporteront l'une et l'autre..."

Crispin Dérébusor s'assit et goba une pastille vichy qui trainait dans sa poche depuis des lustres, dans le but évident de rafraichir son haleine après un si long discours...


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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeMer 23 Jan 2013 - 22:47
James Smith

Le conseil d’administration commençait à prendre une tournure des plus intéressantes, constata James en se calant confortablement dans sa chaise pour assister aux interventions des parents. Tout d’abord Ernest Lloyd, un facteur Moldu, qui rebondit sur son intervention en le contredisant, soulignant que selon lui, les élèves devraient avoir des cours de géographie et d’anglais. Cette remarque eu don d’arracher un soupir agacé au joueur de Quidditch. Il n’aimait pas que l’on conteste ses paroles. Par Merlin, les enfants étaient des sorciers, et non des Moldus ! Ils étaient à Poudlard pour étudier la magie, et non la géographie ou les mathématiques ! Il s’apprêtait à reprendre la parole pour contrer cet argument lorsque qu’il fut devancé par un autre homme, qui posa une question au professeur Sorden au sujet de la politique qui pourrait venir à changer. Il était vrai que cela donnait matière à réfléchir. Méditant sur cela quelques instants, l’homme approuva cependant d’un hochement de tête – bien que raide – les propos de Peter Virtanen. Hochement de tête rapide et discret tout de même. Il s’agissait là du beau-père de sa fille. Interdiction de copiner avec l’ennemi. Les deux femmes qui prirent ensuite la parole eurent des avis différents. Si l’une maintenait que Poudlard était une école de sorciers, l’autre demandait si le but d’une école n’était pas d’initier à la vie postscolaire. Tentant une nouvelle de rebondir sur les propos de cette dernière, James Smith allait ouvrir le bouche pour prendre la parole lorsqu’il fut à nouveau devancé par une voix féminine, celle d’Ana Sorden. Se renfrognant, James la laissa parler, écoutant le passage qui le concernait avec attention, puis le reste d’une oreille distraite. Par Morgane il voulait qu’on l’écoute ! Très bien, il reprendrait la parole seulement lorsque le silence serait revenu. Non mais.

Cependant, le passage du professeur Adamson l’interpella et à l’entente des paroles de cette dernière, lorsqu’elle soulignait que certaines jeunes filles quittaient l’uniforme pour enfiler des tenues indécentes, le joueur de Quidditch tourna la tête vers son ex-femme afin de lui jeter un regard qui se voulait avertissant. Si jamais un jour il apprenait que Maeva s’habillait de cette manière, il la tiendrait comme unique responsable. De toute façon, ça ne pourrait être que de sa faute. En toute objectivité, évidemment.
La parole fut alors reprise par le professeur Mason, qui insista sur différents points où James ne pouvait qu’être d’accord avec elle. Puis par Chloé, et même si cela lui faisait mal de l’avouer, il fallait avouer que ses paroles n’étaient pas dénuées de sens. Et enfin, le professeur Dérébusor se manifesta, se défendant avec virulence sur l’accident qui était survenu en Laponie. Levant les yeux au ciel plusieurs fois pendant le discours de l’astronome, James profita du fait que le silence régnait sur la pièce pour enfin accaparer la parole. Merlin merci.

« Professeur Dérébusor, » commença-t-il en jetant un coup d’œil au vieux professeur, « avec tout le respect que je vous dois, permettez-moi de vous demander pourquoi mettez-vous sur le compte du professeur Adamson le tragique accident qui est survenu en Laponie ? Ma fille ne s’y trouvait pas, et je n’ai pas la prétention d’affirmer que je sais ce que ressent un parent dans ce genre d’instant. Cependant, j’ai cru comprendre que l’avalanche était due au hasard. Que pouvez-vous bien reprocher au professeur Adamson ? Ou bien aux autres professeurs qui étaient présents ? Sans ce tragique accident, les élèves seraient revenus de Laponie comblés, heureux, et plus instruits sur les autres civilisations Alors certes, l’avalanche a été une catastrophe sans nom, cependant je ne pense pas que vous puissiez reprocher aux professeurs d’avoir voulu emmener des élèves afin de les instruire. De plus j’ai cru entendre dire que la situation avait été gérée par les enseignants de la meilleure façon possible et part tous les moyens dont ils pouvaient faire preuve à ce moment même. »

Il reprit sa respiration, et se tourna vers Ana Sorden, se préparant mentalement à faire une longue tirade :

« Professeur Sorden, malgré la pertinence de vos suggestions, je ne peux que rester septique sur plusieurs points. Premièrement, cette envie d’instaurer des matières Moldues – chose que je ne comprends absolument pas. Je ne vais pas répéter ce qu’il a déjà été dit, mais Poudlard reste une école de sorcellerie. Et quant à l’idée de vouloir raccourcir le week-end des élèves afin de pouvoir les caser dans leur emploi du temps, je trouve cela bien trop radicale. Les élèves ne sont que des enfants ou des adolescents, et je pense que leur laisser un week-end complet est primordiale. Ne se plaignent-ils pas déjà assez du « trop plein » de cours qu’ils ont dans la journée ? Certains s’y rendent probablement de mauvaise grâce – voir pas du tout. Pensez-vous qu’en rajoutant des matières – inutiles à leur éducation – vous les motiverez d’avantage à se rendre en cours ? Et si l’école à pour but de préparer les élèves à la vie postscolaire, je pense également qu’il faut leur laisser le temps de profiter de leur enfance, et pour cela leur accorder ces deux petits jours dans le week-end, qu’ils mettent souvent à profit pour travailler. De plus, j’aimerais vous rappeler que la guerre est encore présente dans l’esprit de plusieurs familles. Un tel changement aussi brusque, aussi radicale ne serait pas forcément bénéfique. »

Reportant finalement son attention sur Margot Adamson, il termina :

« Cependant, je pense que le point important que soulève le professeur Adamson mérite réflexion. En effet, je pense que nous pouvons tous constater que les mentalités des élèves changent. Que ce soit en regardant nos enfants, ou bien en se promenant sur le chemin de Traverse. Et je crois qu’être à l’écoute des élèves, et que faire attention aux problèmes de disciplines, constituent un bien meilleur programme que celui d’instaurer des matières Moldues. De plus, je pense qu’au contraire les voyages scolaires sont une excellente idée, ils permettent aux élèves de découvrir d’autres civilisations sorcières, d’autres mœurs sorciers. »

Gardant le silence après ses dernières paroles, James Smith se rengorgea légèrement. Merlin qu’il faisait un bon père.
Samuel Nolan
Samuel NolanAncien personnage
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeJeu 24 Jan 2013 - 17:02
Dire que Samuel avait été surpris de la candidature d’Ana Sorden est un doux euphémisme. Cet étonnement ne résultait pourtant pas de la candidature en elle-même, en effet Ana avait parfaitement le droit de se présenter au poste de directrice, mais plutôt dans le fait qu’elle ait masqué ses ambitions à ses collègues… Enfin, pas à tous manifestement puisqu’Edmund se révélait être une pièce maitresse du plan de l’arithmancienne. La manière de faire était loin d’être élégante mais Samuel comprenait, enfin, ce qui motivait l’animosité d’Ana envers sa compagne : L’Arithmancienne se sentait menacé par Margot. Elle avait peur de ne pas être à la hauteur des compétences de l’enseignante en potions. Ana s’était donc évertuée à tenter de la fragiliser sur le terrain personnel pendant tous ses mois, dans un seul but : Celui de la faire craquer afin de lui laisser le champ libre. Celle qu’il avait prit pour une simple croqueuse d’homme vaniteuse était en réalité bien plus fourbe qu’elle ne le laissait paraitre… Derrière son beau sourire et ses douces paroles, se cachait une personnalité réellement trouble qui n’invitait pas à la confiance. Il était impensable qu’elle prenne la tête de Poudlard.

Après avoir échangé un regard entendu avec Margot, Samuel écouta donc avec attention le programme d’Ana afin de pouvoir contre-attaquer. L’arithmancienne présenta ses mesures phares, essentiellement centrées autour de l’ouverture au monde moldu. La proposition sembla séduire quelques parents d’élèves –Sheba Twilfit assise à sa droite avait hoché plusieurs fois la tête en signe d’approbation- néanmoins d’autres semblaient plus sceptiques. Ce fut au tour de Margot de présenter ses axes pédagogiques, ce qu’elle fit avec brio. Les arguments qu’apportèrent, tour à tour, Daisy et Chloé appuyèrent solidement ses propos. Dérébusor vint néanmoins assombrir légèrement le tableau en évoquant un pseudo-copinage et en remettant le sujet Laponie sur le tapis. Alors qu’un bref silence s’installait après la prise de parole de James Smith, Samuel se décida finalement à parler :

« Le débat que nous avons actuellement soulève de nombreuses questions mais j’aimerai, avant tout, revenir aux fondamentaux d’un école telle que Poudlard. Même si les programmes des professeurs Sorden et Adamson divergent, ils sont tous les deux orientés vers un objectif commun : La réussite des élèves. Quoi de plus normal me direz-vous ? ajouta-t-il en esquissant un léger sourire.

« Pour le professeur Sorden, le vecteur principal de cette réussite est l’ouverture au monde moldu. Sachez que je ne remets pas en cause l’importance de ce métissage : Cette ouverture sur le monde non-magique est nécessaire et importante, d’ailleurs Daisy Mason nous a habilement démontré combien cette culture était déjà présente dans le mode de vie de nos élèves. Néanmoins, je ne suis pas sûr qu’il faille la placer au centre de notre dispositif pédagogique. J’estime, comme Margot Adamson, que le pilier de notre projet est de savoir tenir compte de la diversité de nos élèves afin de les placer en situation de réussite.
Nous avons des jeunes en échec scolaire, des adolescents décrocheurs, des élèves plus doués que la moyenne. C’est un fait. Notre mission est d’amener chacun de ces individus au maximum de ses capacités. Cela se fait par le biais de nos enseignements, mais aussi par le biais d’un accompagnement personnalisé et individualisé en dehors de nos heures de cours. C’est pourquoi, il faut savoir ménager des temps de relâche afin de favoriser ces moments de dialogues qui sont nécessaire- et primordial- pour l’épanouissement de vos enfants.
»

Samuel marqua une courte pause avant d’expliciter sa pensée :

« Ils passent six ans de leur vie à Poudlard. Six ans avec nous comme seul et unique référents adultes. Certes, nous leur apprenons à jeter des sortilèges, à confectionner des potions, à différencier Pluton de Venus, mais notre mission ne s’arrête pas là. Comme vous le savez, nous sommes également présents sur l’établissement le week-end et la journée du samedi nous permet, entre autre, de développer d’autres types de relation avec vos enfants. Sans rentrer dans une forme de copinage, ces moments sont très importants pour l’équilibre des jeunes dont nous avons la charge. Chacun d’entre eux a besoin d’une réponse à un problème spécifique : Parfois nous devons les sanctionner, commença-t-il en songeant à la relation entre Margot et O’Connor, d’autre fois nous allons les encourager, ajouta-t-il en songeant à Jeremy qui avait fait de réels progrès en métamorphose, et puis, il y a certains jours où nous allons juste écouter ce qu’ils ont à nous dire. Simplement être présent pour eux, termina-t-il en jetant un regard à Chloé qui avait su gagner la confiance du jeune Whitaker.

« En gros, nous faisons ce que vous auriez fait si vous aviez pu être présent… »

Samuel marqua une courte pause afin que les représentants du conseil assimilent bien ce qu’il venait de dire. Il espérait que les parents seraient sensibles à cette argumentation qui dépassait largement le cadre des connaissances purement scolaires.

« La surcharge de l’emploi du temps des élèves risquerait d’anéantir cet équilibre et je pense, peut-être à tord, consentit-il pour la forme, que l’ouverture au monde moldu ne peux pas- et ne doit pas- supplanter cette problématique. »


Samuel Nolan
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeJeu 24 Jan 2013 - 21:09
Le trône de fer...    (Membres du CA) Clooney
Ernest Lloyd, facteur moldu
Ernest avait été plutôt fier de sa remarque. Il ne voulait pas mettre Ana dans l'embarras mais il souhaitait réellement une solution. Les élèves en difficulté ne devaient pas être laisser de côté, il trouvait ça injuste et totalement élitiste. Une école se devait de répondre aux attentes des élèves et également les former au monde du travail. Et dans ce but, aucun ne devait être laissé sur la touche mais il n'était pas prof, juste parent d'élève, du moins, il jugeait qu'à ce titre, il avait le droit et même le devoir de dire ce qu'il en pensait.

Il reporta ensuite son attention sur les autres parents d'élève, lançant de temps à autre de petits sourires charmeurs à la blonde aux lèvres pulpeuses et à sa voisine, une brune à l'air un peu trop pince sans rire. Mais les pinces sans rire avaient toujours été ses préférées, les charmer se révélait un vrai challenge et c'était toujours réjouissant d'arriver à en faire craquer une. Il prêta donc peu d'attention à la remarque du papa poule, hocha distraitement la tête lorsqu'un professeur fit la remarque que des cours de soutien pouvaient être mis en place pour les élèves en difficulté. Oui cette solution lui semblait tout à fait judicieuse en effet. Il lança un petit regard en coin à Ana, à n'en pas douter cette femme était l'une des plus belles créatures qu'il avait eu la chance de rencontrer. Il envisageait donc sérieusement de lui proposer un rendez-vous à la fin de ce conseil qui semblait s'éterniser. Chaque parent prenant la parole et donnant son point de vue, il porta plus longuement son attention sur les paroles des deux mères qui prirent la parole mais fronça les sourcils devant l'intolérance que semblait faire preuve la première. Quand au discours de la seconde, Ernest le trouva judicieux.

Ernest sortit complètement de ses préoccupations futiles, à savoir quelle femme était la plus à même de repartir avec lui à la fin de ce conseil, lorsque Ana Sorden se leva de sa chaise avec grâce et élégance et commença à répondre aux différentes questions qui lui avaient été posées d'une voix claire et enchanteresse. Complètement sous le charme, il but littéralement les paroles de l'enseignante et la fascination fut à l'apogée lorsque cette dernière se tourna vers lui, un sourire radieux aux lèvres.

"Monsieur Lloyd, votre remarque est des plus pertinente et souligne un problème majeur, qui est celui du traitement des élèves en difficulté. Comme monsieur Virtanen, j'y suis particulièrement attachée, car venant de l'une des écoles de magie les plus strictes et intransigeante envers l'échec scolaire, je souhaite ardemment trouver des solutions adaptées qui répondent au mieux à cette situation contraignante pour les élèves concernés. Pour cela, je vais développer des cours de soutien qui auront lieu les soirs de semaine, dans lesquels je souhaite faire naitre un esprit d'entraide entre élèves. En effet, à mon point de vue, il serait enrichissant que les meilleurs élèves ayant obtenue une note optimale dans une matière aide ceux qui éprouve des difficultés. Cela encouragerait l'altruisme et non l'individualisme, et cela briserai les cloisons trop importante entre maisons. Bien entendu, les élèves participant à ce programme de soutien se verraient récompenser pour leurs efforts, et ce aussi bien dans leur dossier scolaire qu'au niveau des sabliers de leur maison attitrée. Ces cours de soutien seront thématiques et encadrés par les enseignants concernés. Par ce moyen, je pense amoindrir fortement les situations d'échec scolaire et développer un esprit de cohésion entre les élèves de Poudlard..."

Il hocha la tête pour montrer son entière satisfaction face à la réponse apportée et plongeant son regard dans celui de l'Arithmancienne, répondit par un sourire charmeur à celui complice que lui envoya Ana. Oui, il avait décidément bien envie de revoir cette femme charmante juste histoire de passer un moment agréable. A cette pensée, un sourire mutin vint éclairer brièvement son visage. La suite du discours de l'enseignante le convainquit parfaitement. A part peut-être le fait de raccourcir les week-end, il ne voyait pas du tout ce que son adversaire pouvait bien contrer dans toutes les sages paroles que venaient de prôner Ana la magnifique.

Mais Ernest se rendit bien vite compte que si pour lui les paroles de l'Arithmancienne était parfaitement réalisable et juste pour une école de sorcellerie. Après tout quel était le mal à proposer des options visant à cultiver un peu plus les jeunes sorciers sur son monde à lui ? Il ne voyait là aucunes difficultés au contraire. Cependant, il ne connaissait rien au monde sorcier, à sa politique et à son fonctionnement. Et cette cruelle désillusion lui fut apporté par un journaliste parent d'élève qui semblait s'y connaître. En même temps, c'était son monde et il était journaliste, ça semblait logique qu'il sache de quoi il parlait. Cette réflexion économique sembla redonner de la verve au professeur Adamson qui, il fallait bien l'avouer, avait également un discours fort intéressant. Mais lui dans tout ça, ne trouvait plus ça place, noyer par ce monde magique, totalement différent du sien, avec également ses soucis financier et ses guerres dont une venait apparemment s'était terminée, il y avait peu de temps. Elle parla également du bien-être des élèves et de discipline, chose que Ana n'avait pas réellement évoqué. Oui, il était certain que les élèves devaient se sentir accepté et épanouie dans leur école pour pouvoir devenir des adultes accomplis.

Ernest ne savait pas vraiment que penser, il aimait énormément le programme du professeur Sorden, mais lui apportait son point de vue de non sorcier et il ne correspondait visiblement pas au monde dans lequel semblait vivre son fils. Il était difficile pour lui de l'admettre mais il était complètement perdu, ne sachant pas trop ce qu'il pouvait réellement amener à ce conseil. Mais les paroles du professeur Mason le firent réfléchir. Le monde sorcier évoluait, il avait donc sa place ici finalement, il représentait peut-être justement l'évolution, il était le point de vue de tous ces élèves qui un jour avaient dû, être comme il l'était actuellement, complètement perdu dans ce monde dont ils n'avaient jamais entendu parler avant et qu'ils devaient apprendre à apprivoiser. Pendant, un instant, il admira son fils pour la facilité avec laquelle il s'était adapté à ce monde totalement différent de ce qu'ils avaient pu vivre ensemble. Après, cette intense réflexion intérieure, l'esprit d'Ernest décrocha et il le laissa vagabonder vers des sujets plus futiles. Comme par exemple comment faire comprendre à Ana qu'il aimerait bien la revoir en dehors de Poudlard ou encore essayer de convaincre la blonde plantureuse en face de le raccompagner chez lui après le conseil. Il se sentait un peu seul en ce moment et il doutait que l'enseignante soit disponible le soir même.

Son esprit ne raccrocha lorsqu'un autre enseignant terminé un discours sur l'importance des liens tissés avec les élèves lorsque le jeune homme qui lui avait fait traverser le château prit la parole à son tour.

"Pour ceux qui ne me connaisse pas encore, je suis William Silverster, le remplaçant d'Argus Rusard. Et en temps que concierge, je ne peux que confirmer les paroles des professeurs Nolan et Mason, ainsi que celles du professeur Adamson,. Je vois également les élèves au quotidien, pour la plupart, je suis même un tortionnaire puisque je suis celui qui surveille les retenues, plaisanta le jeune homme. Je doute donc sincèrement que raccourcir les week-end soit une solution, j'ai déjà remarqué que la plupart des élèves sont suffisamment fatigués de leurs semaines. Je pense donc que deux journée de repos sont nécessaires. J'ai également remarqué, comme l'a si bien expliqué le professeur Adamson, que certains élèves semblent essayer d'attirer notre attention sur un certain mal-être qu'ils semblent éprouver à travers diverses bêtises ou comportement insolent. Il me semble donc plus judicieux de commencer par essayer de répondre au mieux aux demandes des élèves, avant de leur imposer du travail en plus. Quand à l'ouverture sur le monde moldu, je ne suis pas contre et sur ce point, je rejoint le professeur Mason, les élèves apportent et créent eux mêmes leur ouverture. Cependant, cela ne reflète que mon avis personnel mais il me semblait important de vous en faire part."

Le jeune homme se rassit, légèrement rouge, sûrement parce qu'il s'adressait pour la première au conseil ou alors tout simplement parce qu'il reprenait son souffle après avoir parlé. Ernest jeta un regard en coin à Ana, se faisant la réflexion que ses projets, pourtant novateurs, n'avaient pas l'air de faire l'unanimité parmi le corps enseignant. C'était même plutôt le contraire d'ailleurs, il décida donc de lui faire un sourire d'encouragement. Il se doutait, d'après ce qu'il en avait vu, que l'Arithmancienne n'allait pas se démonter et perdre toute sa superbe mais un peu de soutien faisait toujours du bien. S'il n'y avait pas eu tout ce monde autour, il se serait même permis un léger compliment séducteur avec un léger baise main innocent. Mais ils n'étaient pas seuls et c'était bien dommage.
Myrdhin Schaffer
Myrdhin SchafferProfesseur d'Histoire de la Magie
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 23:09
Myrdhin ne savait pas comment se positionner. Sorden ou Adamson ? Quel était le choix le plus sage ? Pour Poudlard, puisqu’il s’agissait là de l’avenir de l’école, mais aussi pour lui, et c’était ce qui comptait le plus à ses yeux.
Le professeur Adamson était à Poudlard depuis longtemps, elle avait fait ses preuves, avait déjà des responsabilités qu’elle semblait bien gérer. Elle était visiblement capable de faire preuve de rigueur et de dignité, imposait le respect. De plus, elle avait su gérer la terrible situation en Laponie. Et surtout, elle avait l’appui et la confiance de Minerva McGonagall. Mais pouvait-on véritablement se fier à l’actuelle directrice ? Tout le monde savait qu’elle pouvait parfaitement cacher des choses sous ce masque de rigueur, de sévérité et de perfection.
Ana Sorden, quant à elle…et bien Myrdhin ne savait pas grand-chose de cette femme, si ce n’était qu’elle semblait être une très bonne enseignante.
Non, vraiment Myrdhin ne savait pas quoi faire. Qui soutenir ? Pour quelles raisons ? Avec quelles conséquences ?
Le professeur d’Histoire de la Magie soupira. Il n’avait rien vu venir. Cela aurait dû être une réunion ordinaire et ennuyeuse, comme d’habitude. Tout s’était déroulé exactement comme d’habitude jusqu’à ce moment fatidique où le professeur Sorden avait proposé sa candidature de manière totalement inattendue. Myrdhin était arrivé en avance, très en avance trop en avance, comme à son habitude. Il avait vérifié chaque recoin de la pièce au moyen de divers sorts et de son regard perçant, jusqu’à ce qu’il se sente en sécurité. Mais il ne se sentait jamais en sécurité dans ce type de situation. Les réunions de ce genre étaient un véritable danger à ses yeux. De plus, les nouveaux venus au Conseil d’Administration étaient toujours source d’inquiétude pour Myrdhin. Il ne connaissait pas ces gens, ne savait pas quelles étaient leurs intentions. Et il serait tellement facile de prendre du Polynectar pour s’introduire ici. Il serait même si facile de se faire passer pour ce moldu que l’on ne connaissait pas vraiment. Ce serait si facile d’arriver en avance et de faire subir au professeur d’Histoire le même sort tragique qu’avait subit son père des années auparavant. Bien déterminé à ce que l’on ne retrouve pas son corps sans vie dans la salle de réunion, Myrdhin était resté sur ses gardes, et le restait encore d’ailleurs, prêt à sauter à la gorge de la première personne menaçante qui se profilerait à l’horizon. Aussi avait-il observé attentivement chacune des personnes entrées dans la pièce, les fixant de ses yeux inquiets alors qu’il les saluait un à un, sa baguette à la main, au cas où, discrètement placée dans sa poche, prête à être dégainée. Il avait retenu leurs noms et leurs visages, ainsi que ceux de leurs enfants et s’amusait à leur trouver un air de ressemblance. Même si, de toute évidence, le jeune Lloyd n’avait pas grand-chose en commun avec son paternel. Myrdhin salua vaguement Maggie Reynolds, l’épouse de son cousin, avec un enthousiasme mal feint. Il n’avait jamais véritablement apprécié sa famille éloignée, seuls sa sœur et son père comptaient à ses yeux. De plus, le fils de Maggie et Michael était certes sympathique, mais il était absolument désespérant en Histoire de la Magie. Oh, il n’était pas vraiment mauvais, non, mais il passait tous les cours à ricaner comme un idiot au fond de la classe, ce qui avait le don d’exaspérer son professeur.
Oui, tout s’était déroulé comme cela aurait dû se dérouler. Jusqu’à ce que la professeur d’Arithmancie décide de présenter sa candidature. Myrdhin détestait ce genre de situation. Et surtout, il détestait n’avoir rien vu venir. Lui qui passait son temps à observer tout le monde, il n’avait absolument pas prévu cela. Et c’était non seulement un peu vexant, mais surtout très inquiétant. S’il n’avait pas prévu cela, combien d’autres choses lui avaient-elles échappées ? Il promenait nerveusement son regard sur l’Assemblée alors que chacun exprimait son avis à propos de ce qui venait de se passer. Lui-même n’avait pas véritablement d’avis là-dessus. Non, il se disait juste que, quoiqu’il arrive, c’était visiblement le début des ennuis. Si Ana Sorden l’emportait, c’était la guerre civile assurée dans les couloirs de Poudlard. Il y avait encore beaucoup de pro-sang-pur dans l’école, et certains se sentaient toujours très proches des idéologies prônées le siècle dernier par le Seigneur des Ténèbres. Et à côté de ça, le nombre de pro-moldu semblait croitre sans cesse, mis en confiance par l’élection du MIM. Entre les deux se trouvaient sûrement des personnes plus modérées, mais si Poudlard et son corps enseignant se mettaient à afficher une opinion politique, certains élèves risquaient de le prendre très mal. On l’avait bien vu durant l’occupation de Poudlard par les Mangemorts, ou du temps de Dolorès Ombrage. Certains élèves étaient rentrés dans le moule avec plus ou moins de plaisir, mais une résistance s’était rapidement formée. A coup sûr, la même chose se produirait si Poudlard s’affichait ouvertement comme pro-moldu. Le professeur Adamson, elle, saurait probablement conserver une position plus neutre, et même légèrement conservatrice peut-être, ce qui n’était pas pour déplaire à Myrdhin. En effet, si celui-ci gardait un excellent souvenir de son inconformiste de père, il était rassuré par les traditions et jugeait plus prudent de les suivre, de ne pas s’en démarquer. Au final, passer inaperçu était à ses yeux le meilleur moyen d’être en sécurité, aussi préféra-t-il ne pas exprimer son avis, se doutant qu’une comparaison entre Ana Sorden et les Mangemorts serait loin de passer inaperçue. Même si ce n’était pas une véritable comparaison, non, il voulait simplement dire que l’on avait bien vu ce que cela pouvait donner lorsque l’école avait pris clairement une position politique. Mais, dans le doute, il préférait ne pas vexer sa collègue. Après tout, cela pouvait être très mal pris, on n’était jamais trop prudent.
Mais Maggie Reynolds, elle, n’avait pas la langue dans sa poche, d’ordinaire et qui s’efforçait toujours de faire bonne figure, et d’être souriante. Aussi Myrdhin s’inquiéta légèrement en voyant son visage se décomposer après son intervention orale. Ce n’était pas dans le style de Maggie de se laisser aller ainsi en public. Echangeant un bref regard embarrassé, les deux cousins par alliance se murèrent dans le silence et continuèrent d’observer le débat. Mais s’ils ne disaient rien, ils n’en pensaient pas moins.


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Ana Sorden
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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeMar 5 Fév 2013 - 11:10
Le trône de fer...    (Membres du CA) 13020509070910841

Plus le conseil d'administration avançait, et plus les alliances stratégiques en faveur de l'une ou l'autre candidates commençaient à s’affiner. Avec un sourire radieux, Ana observait tout ce petit monde qui tenait de se décider entre l'une ou l'autre des candidates au poste de directrice. Même si Margot Adamson disposait d'un socle important d'alliés parmi les professeurs, cela n'avait pas le don d'inquiéter une arithmanciennne qui savait que la course au titre suprême de directrice ne venait que de débuter. L'essentiel pour elle était de devancer sa rivale sur la ligne d'arrivée. Et en cela, elle avait de quoi être confiante. Car le plan d'Ana Sorden allaient finir par faire son œuvre, et se répandre au sein de ce Poudlard ancestral comme un cancer contaminant une à une les cellules d'un corps vieillissement et malade. A n'en pas douter, l'école serait bientôt à elle, ainsi que le fait de pouvoir modeler les jeunes consciences à la source, et de les faire accepter l'idée de lever le secret magique.
Ana Sorden restait d'une sérénité absolue face aux déluges d'interrogations que suscitait sa candidature. Elle se contentait pour l'instant d'écouter et de griffonner certaines remarques avec sa plume magique...
Dans ce conseil d'administration, Minerva McGonagall se montrait tous sauf impartiale, volant au secours de sa petite Margot Adamson, comme une louve protégeant son louveteau. Cette attitude avait de quoi la révolter et prouvait qu'il était grand temps pour cette vieille gâteuse à la peau fripée de laisser sa place à une personne, disons plus compétente. L'arithmancienne n'avait jamais apprécié cette vieille légende vivante de Poudlard, et sans son annonce de départ, elle se serait faite un plaisir de lui verser quelque gouttes de poison dans l'une de ses immondes tasses en porcelaine.

Mais pour l'instant Ana se contentait d'écouter silencieuse...

Chacun prenant à nouveau la parole à tour de rôle, l'aritmancienne sentit naître chez ses confrères et certains membres du conseil d'administration une certaine forme d'inquiétude liée à son programme. Ses idées n'était-elles pas trop ambitieuses pour une école aux traditions millénaires? Tout révolutionner ne risquait-il pas de compromettre ses chances? L'arithmancienne commençait à sérieusement s'interroger, et de se dire qu'il serait peut être préférable de calmer quelque peu les esprits. Car si elle représentait la candidate de l'ouverture, celle-ci ne devait point se montrer trop brutale et prendre le temps nécessaire à son acceptation.
Margot Adamson affichait un programme dans la continuité de l’œuvre réalisée par Minerva McGonagall, et qui avait le don de rassurer et d'offrir des repères familiers aux membres du Conseil d'administration, ainsi qu'à certains professeurs. Baissant ses yeux clairs sur ses notes, Ana Sorden éprouva une légère appréhension en écoutant les propos tenues par Chloé Hellsoft et Daisy Mason. Toutes deux apportaient leur soutien à Margot Adamson, compliquant sérieusement les choses. Ne pas être soutenue par la professeur d'études des Moldus lui procurait même une sensation assez désagréable, celle d'avoir pensé peut être un peu trop vite que cette dernière se rallierait à son programme résolument en faveur du mon des non-sorciers. Depuis la rentrée, elle n'avait guère eue d'occasion de parler à la directrice des Poufsouffles et nul doute que sa verve lui aurait été fort utile en ce moment même. Peut être que le sujet de la Fashion-Week en terre moldue serait un bon moyen de l'approcher à l'avenir?
Revenant aux discussions, c'est d'une oreille amusée que Ana Sorden écouta l'envolée du vieux professeur d'Astronomie. Peut être que son charme et son intérêt simulé pour l'étude des astres avaient opérés, car Crispin Dérébusor vilipenda sévèrement certaines connivences entre professeurs. En disant cela, il dénonça tout haut ce que Ana pensait tout bas.

Diviser pour mieux régner était devenu le cheval de bataille de l'arithmancienne...

Car il était impératif de éclater ce petit noyau d'amis qui régissait Poudlard. Ce club des cinq, comme elle l'avait baptisé, constitué de Margot Adamson de ses deux amis Chloé Hellsoft et Daisy Mason, ainsi que les compagnons de ces deux dernières. Ce petit groupe faisait la pluie et le beau temps sur Poudlard, mais avait le don aussi d'en exaspérer certain secrètement. Comme l'inattendu duo que formait Edmund Harris et Crispin Dérébusor. Tout en restant invisible, Ana se devait de semer le désordre dans cette petite famille, et ainsi désunir les alliances de Margot. Elle devrait se montrer patiente car un conseil d'administration n'était pas le meilleur lieu stratégique pour le faire, car Ana Sorden devait y apparaitre comme celle qui rassemble et non celle qui divise...

Lorsque le tour de table fut enfin terminée et que vint le temps aux deux candidates de s'exprimer, Ana Sorden prit l'initiative sur sa concurrente, et se leva avec grâce. Sa voix douce chercha alors à apaiser les tensions soulever par les propos de Crispin Dérébusor.

L'arithmancienne posa alors une main faussement amicale sur l'épaule de sa rivale.

"Avant de pouvoir répondre à vos questions, je tenais à dire à quel point il était important de ne point se diviser autours d'un évènement aussi regrettable que celui de la Laponie. Chercher des coupables est à mes yeux un non sens, et c'est dans les instants tragique comme celui-ci que nous devons savoir rester unis. En cela j'apporte mon soutien à Margot Adamson qui de mon point de vue n'a pas de compte à rendre avec la nature. Seule la fatalité et ses coincidence désastreuse doivent être mises en cause dans cette triste histoire...
Je pense qu'il est temps pour nous de clore ce sujet douloureux pour tout le monde, et de nous tourner ensemble vers les questions d'avenir.
"

La main d'Ana Sorden quitta alors délicatement l'épaule de Margot Adamson, au moment où l'arithmancienne se décidé à rejoindre le centre de la salle de réunion de conseil d'administration. Elle posa un instant un regard chaleureux sur tout ses occupants, puis arbora un air un peu plus grave et concerné alors qu'elle entamait un discours de conclusion à son projets.




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"Je tenais à vous dire que j'ai écouté vos doutes et vos inquiétudes engendrées par mon projet de réforme. La directrice conciliante et attentive que je souhaite incarnée se doit donc de vous rassurer. Sachez que je n'ai pas la prétention de révolutionner une école millénaire d'un simple coup de baguette de magique. Cela serait faire preuve d’irresponsabilité que de le penser. Même si je suis farouchement déterminée à ouvrir Poudlard sur le monde extérieur, je sais que de telles mesures prendront des années, voir des décennies. De plus, je ne prendrai aucune décision sans l'aval du conseil d'administration, car je suis de celle qui pense que plusieurs têtes pensantes valent toujours mieux qu'une..."

D'un geste délicat de la main, Ana désigna alors le journaliste économique, William Scavo.

"Comme le dit si justement monsieur Scavo, mes réformes ont également un coût, et ce dernier risque également d'être un frein dans mon entreprise. En bonne arithmancienne, je suis particulièrement attachés aux comptes, et jamais je ne mettrai en péril la santé financière de notre école pour soutenir une quelquonque réforme coûteuse. Être directrice consiste également à savoir se montrer prudente et sage, et de toujours anticiper les soucis du lendemain. Alors rassurez-vous, dans l'avenir, chacune des propositions et des réformes que je vous proposerai sera savamment étudiée de manière à être parfaitement réalisable..."

L'arithmancienne était décidée désormais à se montrer à la fois rassurante et véhiculer l'image d'une directrice profondément rationnelle, à l'écoute de chacun. Ana Sorden posa alors ses mains de manière majestueuse sur ses hanches, avant de confirmer sa vision.

"Toutefois, je tiens à réaffirmer que des changements sur le long terme doivent être opéré, car un repli de Poudlard sur lui-même aurait des conséquences néfastes. Aussi bien sur nos élèves que sur le monde sorcier à venir. En cela je rejoins les propos brillant du professeur Mason qui souligne le fait que le société actuelle sort de Poudlard, mais j'y apporterai tout de même une nuance importante. En effet c'est peut être bien nos élèves qui vont en dessiner les contours de nos sociétés, mais c'est également notre rôle de professeur que de leur montrer la voie. En cela, c'est bien l'éducation et les valeurs enseignées qui vont aidés nos enfants à dessiner une société plus juste. Un louveteau n'apprend pas l'art de la chasse seul, il a besoin des enseignements de la meute. Cette précision me semblait nécessaire.
Nous prendrons le temps qu'il faudra mais Poudlard ne doit plus fonctionner en vase clos! De toute mon âme, je veux le rendre plus accessible à tous. Car si une ouverture d'esprit de nos élèves vers le monde extérieur est primordiale, le monde extérieur en contrepartie doit pouvoir en franchir le seuil de Poudlard. Car si je devais devenir votre directrice, j'aimerai que le conseil d'administration s'interroge également sur le fait qu'il serai sans doute judicieux d'ouvrir les portes de notre école aux familles. Comme vous l'avez souligner à juste titre, nos élèves ne sont encore que des enfants et ils ont grandement besoin du lien familial. Et ce plus fréquemment que lors des simples vacances scolaires. Pourquoi ne pas organiser un lieu de rencontre le dimanche où nos élèves pourraient profiter de leurs proches? Ainsi nous pourrions peut être réduire les troubles comportementaux des élèves les plus fragiles. Bref vous comprendrez que mon souci d'ouverture va dans les deux sens.
"



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L'arithmancienne rejoignit alors son siège, et tourna une dernière fois son regard en direction de Chloé Hellsoft, qui l'avait interrogée sur la crédibilité
de sa candidature.

"En guise de conclusion, je tenais à dire que je n'ai peut être pas autant d'années de pratique à Poudlard que ma respectable consœur Margot Adamson. Mais sachez une chose, c'est que Poudlard a toujours habité ma vie, aussi loin que que vont mes rêves de petites filles. Je n'ai pas la chance d'avoir fonder une famille, mais je crois qu'en ce lieu millénaire, je viens de trouver le foyer que je cherchais depuis si longtemps. Sachez que je perçois les élèves qui peuplent cette école comme mes propres enfants, et telle une mère attentionnée je veillerai à leurs offrir le meilleur avenir possible, tout en respectant les choix que nous voterons ensemble, au sein du conseil d'administration.
Maintenant la seule question est de savoir si vous êtes prêts à me donner cette chance de pouvoir offrir à Poudlard un autre visage que celui déjà existant, et d'orienter nos choix vers un virage salvateur qui tient en compte le monde extérieur. N'est-il pas temps d'ouvrir les portes de Poudlard? Je vous donne le choix d'en décider et en cela réside toute la légitimité de ma candidature. Je vous remercie pour votre patience, et je laisse la parole à notre sous-directrice ...
"

Ana s'assit sur sa chaise. Le Conseil d'administration tirait à sa fin et elle n'aurait à présent plus le droit à la parole. L'arithmancienne se devait à présent d'écouter les arguments de sa rivale, et cette fois-ci Ana ne lui adressa pas le moindre regard, ni même l'ombre d'une pique assassine.
Elle se contenta simplement de tapoter de ses longs ongles vernis la surface de la table, dans un mouvement et une cadence aussi régulière que des tambours de guerre...


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Le trône de fer...    (Membres du CA) Icon_minitimeJeu 7 Fév 2013 - 16:10
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Minerva McGonagall
Actuelle directrice de Poudlard


Les mains jointes devant elle, la directrice de Poudlard observait Ana Sorden d'un regard incisif, notant intérieurement chacune de ses paroles. En plusieurs décennies de carrière, elle avait assisté à des dizaines de Conseil d'Administration et en avait présidé un certain nombre, mais jamais aucun n'avait connu une telle intensité dramatique. Ce n'était pas peu dire, pour quelqu'un qui avait connu l'école pendant deux guerres, avec le CA subissant l'influence du puissant Lucius Malefoy, de la malfaisante Dolorès Ombrage ou encore à l'époque des Carrow... Mais tout cela n'était rien face au coup de théâtre de la candidature d'Ana Sorden, la mystérieuse américaine tout juste arrivée à l'école et qui tentait déjà d'en ravir les rênes. Depuis maintenant une bonne demi-heure, Margot et Ana se livraient à un duel des plus impressionnants, ponctué par les participations des autres membres du Conseil. Minerva s'était contentée d'intervenir une fois pour cadrer le débat et remettre sa jeune collègue d'arithmancie dans le droit chemin, mais elle se sentait plus spectatrice qu'actrice face à une telle rivalité. Les sourires resplendissants d'Ana et l'assurance apparente de Margot ne parvenaient pas à tromper la directrice, qui avait bien senti à quel point les deux femmes se haïssaient... C'était bel et bien un duel jusqu'à la mort qu'elles se livraient, jouant non seulement la place de directrice mais très probablement leur poste de professeur.

Un léger soupir s'échappa des lèvres de la vieille dame alors qu'elle se laissait submerger par ses souvenirs. Elle aussi avait été une belle sorcière à une époque, aussi puissante que passionnée. Poudlard avait été sa maison pendant si longtemps qu'elle ne connaissait rien d'autre. Elle y avait tout vécu, depuis ses plus beaux moments d'enseignement jusqu'à ses plus grandes tristesses. Elle avait travaillé aux côtés des plus grands, avait accueilli à Poudlard des générations d'élèves et assisté à la répartition de jeunes gens qu'elle n'était pas prête d'oublier. A Poudlard elle avait connu des moments de joie, de peur, de grandeur, de combativité. Elle avait connu la défaite et la victoire, elle avait dirigé une classe, une maison, puis l'école elle-même. Minerva avait vécu toutes ses choses, avait rencontré toutes ses personnes et avait pensé que sa vie ne changerait jamais... Mais immanquablement elle avait fini par vieillir, par se lasser, tant et si bien qu'aujourd'hui le monde entier semblait plus jeune qu'elle. La vieille dame avait accompli son oeuvre, Poudlard s'était reconstruit, une nouvelle génération d'élèves et de professeurs était arrivée. L'école n'avait plus besoin d'elle, maintenant... Minerva McGonagall avait accompli son oeuvre et si l'idée de prendre sa retraite l'emplissait d'une tristesse sans nom, elle sentait qu'il était temps.

Qu'allait-elle laisser derrière elle ? Quel serait son héritage ? Cette question la préoccupait grandement depuis que miss Sorden avait annoncé sa candidature. Minerva tenait à laisser l'école entre de bonnes mains, et même si ce choix ne lui reviendrait pas à la fin, elle connaissait l'influence que pouvait avoir la dernière volonté d'une directrice sur le départ... Elle avait réfléchi longtemps avant de proposer son soutien à sa sous-directrice, le professeur Adamson, mais quand elle l'avait fait, c'était sans l'ombre d'une hésitation. Sur le plan personnel, Minerva avait toute confiance en Margot, son ancienne élève et actuelle collègue. Sur le plan professionnel, Margot était le parfait compromis pour la direction : ni trop vieille, ni trop jeune, à mi-chemin entre la nouvelle génération et la vieille école, suffisamment nuancée pour plaire au plus grand nombre et pour rassembler des opinions politiques et éducatives diverses. Elle avait de plus une bonne base de soutien parmi les enseignants et surtout la légitimité donnée par huit années à la tête de Serpentard et comme sous-directrice... Bref, Margot était un choix évident, ne serait-ce que parce qu'elle était le seul choix possible. Qui d'autre, sinon ? Le reste de l'équipe était soit trop jeune, soit dans le cas de Crispin trop vieille et insupportable. Il y avait bien Edmund, mais le respectable professeur Harris était trop obnubilé par sa propre ambition pour penser au plus grand bien, c'était en tout cas ce qu'on pouvait conclure de ce CA...

Minerva s'attendait donc à ce que sa succession ne soit qu'une formalité, et avait été désagréablement surprise lorsque cette jeune étrangère au décolleté trop profond avait eu le culot de se présenter. Les lèvres pincées, la stricte directrice avait écouté les propositions parfois délirantes de sa collègue en se retenant d'intervenir. La main crispée sur la plume d'oie avec laquelle elle avait pris quelques notes, Minerva avait également observé avec attention sa petite protégée, Margot, en priant pour que la maître des potions tienne le coup. En bonne Serpentard, Margot avait tendance à fuir les confrontations et à attendre que l'orage passe. Heureusement, malgré quelques maladresses, elle avait tenu tête à son opposante, fort bien soutenue par Chloé et Daisy ainsi que par d'autres enseignants. Minerva avait même eu la surprise d'entendre son collègue de métamorphose, Samuel, s'exprimer pendant au moins deux minutes. Elle-même ne se rappelait pas l'avoir jamais entendu discourir aussi longtemps à la suite, même lorsqu'elle l'avait embauché !

Bref, les débats, bien que mouvementés, étaient assez mitigés et à l'issue de ce CA il était difficile de savoir laquelle des deux femmes était en tête des intentions de vote. Grosse déconvenue pour la directrice, qui voyait déjà sa succession assurée par une fidèle collègue... Au cours des discussions, Minerva avait parfois senti sa combativité de Gryffondor s'agiter en elle et avait du se retenir pour ne pas transformer le professeur Dérébusor en fouine, mais avait réussi à garder le silence. Le ton parfois agressif et incisif des discussions l'avait dissuadé de s'en mêler. Ce n'était plus de son âge, la politique endiablée ! Minerva avait donné, maintenant place aux jeunes... Et si Ana était élue directrice et transformait une école de sorcellerie millénaire à la renommée mondiale en un vulgaire collège moldu, ce n'était plus son problème... Hélas.

Fatiguée et un peu inquiète, Minerva décrocha un peu de la fin des discussions, notant néanmoins les dernières paroles d'Ana et de Margot. La sous-directrice, imitant sa collègue au discours soudain devenu plus apaisé, se contenta de quelques platitudes sur sa motivation ainsi que sur les remarques du CA qu'elle allait prendre en compte. Tandis que Margot se rasseyait, Minerva capta son regard un instant, y lisant l'incertitude, les doutes, l'appréhension. Margot avait visiblement été profondément déstabilisée par certains des propos tenus ce soir, et en particulier par sa collègue Ana au comportement si étrange. Minerva ne savait que penser de cette femme, si ce n'est qu'elle ferait mieux de s'habiller avec un peu plus de classe et de dignité...

La directrice accorda un de ses rares sourires à sa protégée, lut l'heure sur sa montre puis décida de clore enfin les débats.

"Bien, voilà donc deux programmes très intéressants, je suis sure que nous aurons à nouveau l'occasion d'entendre nos deux candidates. Merci à tous pour ce débat aussi passionné qu'imprévu. J'aimerais beaucoup continuer mais malheureusement d'autres points exigent notre attention... Avant toute chose, je tiens cependant à rejoindre les paroles du professeur Sorden quant au voyage de Laponie. Chers représentants des parents d'élèves, merci de ne pas prendre en compte les propos délirants du professeur Dérébusor, vous trouverez un récit détaillé et exact des évènements dans le compte-rendu qui vous a été distribué."

La directrice lança un regard entendu au vieux professeur d'astronomie, lui signifiant ainsi qu'ils parleraient plus tard en privé, tout en sachant qu'elle allait le regretter. Moins elle entendait Dérébusor ronchonner, mieux elle se portait, mais elle ne pouvait tout de même pas le laisser jeter ainsi l’opprobre sur l'école. Guerre de succession ou pas, ils devaient au moins laver leur linge sale en famille et éviter de montrer de telles dissensions aux parents d'élèves ! A nouveau elle sentait la lassitude l'envahir... Il était temps d'en finir avec ce CA qui n'avait que trop duré.

"Bien, il est temps de passer à la suite de l'ordre du jour", dit-elle en remontant ses lunettes sur son nez. "La grève des elfes de maison."


RP Terminé
Merci à tous pour votre participation !

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