Des maux et des mots [Killian & Juliet]

Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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Des maux et des mots [Killian & Juliet] Icon_minitimeDim 25 Nov 2012 - 11:11
23 novembre 2006

Juliet fixait le plafond, plongée dans ses pensées. Ils étaient arrivés trois jours auparavant en Laponie, et pourtant la jeune femme avait l’impression d’être partie de Poudlard depuis des années. Pas que cela ne lui déplaise, de quitter l’Ecosse, de changer d’air, au contraire, elle appréciait réellement ce changement. Seulement, elle gardait toujours ce poids, qui l’empêchait de s’amuser véritablement. D’avancer, tout simplement. Au fond d’elle, elle avait envie d’agir comme avant, lorsqu’elle se retrouvait dans une situation attristante. D’agir sur un coup de tête, de faire quelque chose de stupide, qui lui ferait oublier tout. Sa douleur, celle des autres. Mais elle ne pouvait pas. Parce qu’elle savait qu’elle n’aurait pas la force de réparer les dégâts qu’occasionnerait son acte.
La rouge et or soupira et se releva pour s’assoir en tailleur sur son lit. Elle balaya le dortoir du regard. Juste devant elle, une fillette de Gryffondor discutait avec animation avec une Serpentard plus jeune qu’elle. Esquissant un petit sourire devant cette scène, Juliet pivota, posa ses deux pieds par terre et se mit debout, pour ensuite s’étirer. Elle avait besoin de sortir, de marcher. Elle saisit une écharpe, un bonnet et une veste et les enfila avant de sortir du dortoir pour se diriger vers les couloirs.

Une fois plantée en plein milieu du couloir, devant la porte par laquelle elle venait de sortir, la jeune femme hésita quelques instants, puis décida de prendre par la gauche. Elle marchait sans vraiment regarder où elle allait. Elle avançait, respirant l’air glacial de la Laponie avec délectation. En chemin, elle croisa deux Laponne, qu’elle avait déjà aperçues à son arrivée, et s’efforça à leur sourire gentiment. Sourire auquel elles répondirent, avant de lui lancer quelques phrases d’un ton chaleureux. Juliet, ne comprenant absolument rien à la langue se contenta de sourire, et de les saluer en anglais, avant de poursuivre rapidement sa route. Les étudiants avaient été très – bon, peut-être trop – chaleureux lorsque les élèves de Poudlard étaient arrivés quelques jours plus tôt, mais le problème de communication était tout de même là.

La Gryffondor s’arrêta soudainement, et regarda autour d’elle. Elle n’avait pas la moindre idée de l’endroit où elle était, mais ne se faisait pas de soucis pour retrouver son chemin, malgré son piètre sens de l’orientation. En effet, elle avait le souvenir d’avoir continué toujours tout droit depuis qu’elle avait croisé les deux Laponnes. Haussant les épaules, elle avisa un mur et s’y adossa, avant de se laisser glisser par terre, puis ferma les yeux en inspirant. Elle était très bien là, n’est-ce pas ? Ce n’était pas tout ce qu’elle avait besoin ? Un peu de tranquillité et de calme, pour réfléchir ?

Non. Non, elle n’avait aucune envie de réfléchir, de ressasser, encore et toujours. Aucune envie de s’apitoyer encore un peu plus sur sort. Aucune envie de rester seule, aucune envie de calme. Et évidemment, elle était partie se promener toute seule. Applaudissons la logique. Alors qu’elle formulait intérieurement cette pensée, elle entendit des bruits de pas. Ca devait être un Lapon, ou bien un professeur de l’académie. Elle rouvrit les yeux… Et tomba sur Killian, qui était à quelques mètres d’elle. Elle ne l’avait pas souvent croisé, ces derniers mois – à vrai dire, elle n’en avait pas eu vraiment envie.

« Salut, Killian. » lança-t-elle d’un ton fatigué.

Elle ne lui avait pas pardonné ses paroles. Elle ne savait même pas si elle en était capable. Les phrases, qu’il avait prononcé, lors de cette discussion au début de l’année lui revenait parfois en mémoire. Il l’avait utilisé. Elle n’avait était rien de plus qu’un jouet entre ses mains. Quelque chose qui l’avait diverti, pendant un temps. Cette pensée la répugna, et elle regretta rapidement son salut calme. Alors qu’elle allait lui balancer une phrase acide, elle se retint, et attendit que le jeune homme prenne la parole en premier.
Killian Gray
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Des maux et des mots [Killian & Juliet] Icon_minitimeLun 26 Nov 2012 - 19:59
Jeremy et Georgiana sortaient ensemble.

C'était ridicule, et pourtant cette pensée lui tournait en boucle dans l'esprit depuis la veille. Son Jeremy était en couple avec la furie de bombasse de Georgia ! Gosh, Killian ne s'était tellement pas attendu à cela. Alors, évidemment, quand les deux amoureux étaient revenus dans la salle commune, les yeux brillants, Killian s'en était donné à coeur joie, charriant avec passion son pote, trop aux anges pour s'en énerver. Cependant, Killian avait beau se moquer de Jeremy non-stop depuis la veille, le voir si heureux, si proche de Georgia et tout niais-idiot... le rendait légèrement jaloux. Il n'avait jamais vu de couples amoureux vraiment heureux, et voilà que ces deux Gryffondors débarquaient de nulle part avec leur amour et leur bonheur, juste sous son nez. Et Killian était bien forcé d'admettre que l'amour n'avait pas l'air si terrible que cela. Cependant, aussitôt s'était-il laissé-allé à penser cela que Killian avait banni cette idée de son esprit. Non, non et trois fois non ! L'Amour craignait. Jeremy finirait par souffrir, c'était certain.... Pourtant, il avait l'air heureux, là, non ? Alors est-ce que ça ne valait pas la peine de risquer de souffrir un peu ?

Agacé, Killian quitta brusquement son lit, dans lequel il glandait paisiblement depuis une bonne demie-heure. Jeremy était probablement avec Georgiana et, les autres, il s'en fichait un peu. Enfin, y avait bien Samaël, mais ils étaient pas tellement potes, eux d'eux. Le facteur Olivia surement. Olivia... Aussitôt, Killian soupira. Olivia rimait obligatoirement avec Juliet et, aujourd'hui, il ne voulait absolument pas penser à elle. Pas quand il avait ces idées d'amour positif en tête. C'était trop dangereux.... Mais s'il se donnait une chance ? S'il acceptait son amitié avec Juliet ? S'il acceptait son amour pour elle ? Jeremy lui avait déjà parlé de tout cela, essayant de détromper ses idéologies, ses pensées bien ancrées en lui, et Killian devait avouer que, finalement, ça n'avait pas l'air aussi horrible. Pourtant, quand il pensait cela, il se rappelait combien son père avait été trahi par sa propre mère, et toute sa foi en l'amour disparaissait. Mais Juliet était une fille bien, non ? Elle n'était pas sa mère, cette putain de Mona, comme disait son père...

" Aaaaaaaaaaaah, sa mère Jeremy avec sa Georgia à la con là !"

Oui, bon, concrètement, ils n'y étaient pour rien, si Killian était amoureux de Juliet, si sa mère l'avait abandonné et si son père avait une haine pour les femmes qu'il lui avait transmise, mais le garçon avait besoin de fautifs. Aussi, agacé, il quitta brusquement le dortoir, et se figea brusquement en voyant Juliet traverser la salle commune, vêtue pour sortir... Aussitôt, lui revinrent avec brutalité tous les sentiments qu'il lui vouait. Ma parole, Jeremy et Georgia l'avaient vraiment transformé en niaiserie sur pattes. Pourquoi est-ce qu'il ne pensait qu'à ça ? Qu'à l'amour ? Qu'à Juliet ? Qu'à combien ce serait beau, bien, génialissime de la serrer dans ses bras ? Fucking damn it, god. Fallait qu'il s'aère l'esprit. Qu'il pense à autre chose. Loin de Juliet, de ces couples en puissance, de cet amour qui le perturbait affreusement trop. Il ne pouvait pas aimer Juliet, merde ! C'était trop dangereux, et il était un sacré lâche, le Choixpeau le lui avait dit lui-même ; ça n'allait pas changer aujourd'hui, si ?

Soupirant profondément, Killian prit une écharpe verte et argent qui trainait sur un des canapés, l'enfilant prestement et sortit dans les couloirs, les mains dans les poches. Il devait réfléchir sereinement. Jeremy était amoureux, il allait bien. Georgiana aussi. Ils ne souffraient pas. Ils niaisaient en paix. Aucune douleur à l'horizon. Alors pourquoi ça ne ferait pas pareil pour lui, hein ? D'accord, c'était un con, et il méritait de souffrir. Mais... Mais c'était Juliet et lui ! C'était juste parfait. Alors peut-être que... Et puis, de toute façon, il était stupide de se poser autant de questions, d'imaginer une relation avec Juliet. Aux dernières nouvelles, ils ne se parlaient plus du tout ; Juliet l'ignorait et avait toutes les raisons pour le faire. Seulement, cette absence pesait. Depuis trop longtemps. Alors, merde, Killian devait se l'avouer. Juliet lui manquait, elle était importante pour lui, il regrettait comme un fou et la voulait tout près d'elle. Seulement, il ne pouvait pas lui dire cela, si ? Jeremy lui avait dit qu'il le devait, que c'était le principe de s'excuser, et que ça marchait, dans la vie, parfois, qu'il faudrait qu'il essaie. Alors, s'il s'excusait... Peut-être que penser à un futur avec Juliet ne serait plus si utopique ? Oui. Il devait s'excuser. Après tout, ça ne lui fera pas grand mal, n'est-ce pas ? Juste un peu d'égo abimé, mais il était amoureux, alors sa dignité, il ne devait pas en rester grand chose, après tout... Oui, il allait s'excuser. Bientôt. Un jour. Quand il verrait Juliet, seul à seul. Dans longtemps, donc. Tant pis. C'était pas si urgent, si ? Il avait supporté quasiment deux mois sans elle, il pouvait bien survivre quelques mois de plus, pas vrai ? Oui, il le pouvait. Bien sur qu'il le pouvait. Alors voilà, il n'allait pas s'excuser finalement. Juste accepter personnellement qu'il était fou amoureux, désolé. Voilà. C'était tout. Il dirait simplement la vérité s'il tombait sur Juliet, oui. Et ça n'arriverait jamais, n'est-ce...

Putain de bordel de Gray. Qu'est-ce que Juliet foutait devant elle ?! Non. Elle ne devait pas être là ! Merde. Il ne pouvait pas lui dire, pas vrai ? Oui, on allait faire comme si Killian n'avait absolument pas fait ce monologue intérieur pendant une dizaine de minutes. Absolument. Il ne s'était jamais rien dit. Ne jamais rien avouer à Juliet. Même si elle lui manquait, même s'il voulait simplement la serrer dans ses bras et lui murmurer combien il l'aimait. Jamais rien dire. Oui, c'est ce qu'il avait prévu. Totalement. Aussi, lorsqu'elle le salua d'un air fatigué, lassé, complètement indifférente à l'idée de l'avoir devant elle, Killian fut conforté dans son idée de ne rien dire. Juliet s'en fichait de lui, maintenant. Elle l'avait oublié, elle. Son coeur se serra douloureusement.

" Juliet, "articula-t-il difficilement.

Alors c'était ça, la déception ? Ce sentiment qui vous glaçait le sang, vous donnait envie de pleurer et de frapper tout le monde... Juliet se fichait de lui. C'était terrifiant à s'avouer. Et, lentement, Killian réalisa combien il avait du la blesser avec ses propos, ses insultes. Il réalisa et son coeur se serra davantage. La gorge nouée, il leva les yeux vers Juliet, légèrement humides.

" Il faut que je te parle. Je sais... Je sais que tu ne veux pas me voir, ni m'écouter. Mais il faut... Il le faut, s'il te plait. "

Il ne savait pas trop comment il allait formuler cela. Il ne s'était jamais excusé véritablement. Ne l'avait jamais vraiment pensé. Et là, il y a avait tellement plus qui s'ajoutait aux excuses qu'il voulait lui offrir. Il demeura un instant silencieux, gêné, déboussolé. Sa main passa nerveusement dans ses cheveux, montrant son stress. Ses yeux se plantèrent dans ceux de Juliet. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Ces mots tournaient en boucle dans son esprit, jouant contre ses lèvres, voulant sortir en un cri. Pourtant, il savait qu'il ne le devait pas. Qu'on ne sortait pas comme ça un "je t'aime" après avoir lâché des insultes aussi ignobles que celles qu'il avait lâchées. Mais quoi, alors ? Un pathétique désolé ? Ca ne suffirait jamais. Mais est-ce que quelque chose pouvait réellement suffire ? Est-ce que Juliet pouvait lui pardonner ses propos ? Il avait été un tel salaud.

" Écoute Juliet... Je... Je sais vraiment pas comment dire ça.... Putain, j'ai jamais fait ça de ma vie, moi, merde. Je sais pas comment... Je me sens juste comme un gros gamin, illettré, con comme ses pieds. Bordel... Juliet, je... Merde !"

Killian détourna le regard, désespéré. Comment lui dire, par les punaises de Dieux sur terre et ailleurs ? Killian ferma brièvement les yeux, claquant disgracieusement de la langue en réalisant qu'il tremblait. Merde, pourquoi se mettait-il dans cet état ? Il était Killian Gray ! Killian Gray, par Merlin ! Le Sex-Symbol de Poudlard ! Dieu vivant ! L'amoureux de Juliet mentalement ! Alors il allait lui dire. Comme un Dieu. Maintenant. Tout de suite.

" Je t'aime".

Merde. Il était pas censé dire ça. Rougissant comme un gamin de première année collé, Killian demeura un instant la bouche ouverte, comme choqué par ce qu'il venait lui-même de dire, avant de secouer des bras et de faire :

" Merde non non, c'est pas ce que je voulais dire, je suis juste... Merde, je... C'est juste que... Je suis désolé. Et putain, oui, je t'aime. "

Il venait de le répéter. Et de s'excuser dans la même phrase. Et de re-balbultier comme un Fitcher. Bordel. Peut-être que l'amour c'était vraiment dangereux en fait.


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Juliet E. Wilson
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Des maux et des mots [Killian & Juliet] Icon_minitimeMar 27 Nov 2012 - 12:23
Alors voilà Juliet. Killian est planté devant toi, mais tu t’en fiches, comprit ? Tu t’en fiches, parce qu’il t’as fait du mal, parce qu’il ta blessé. Tu le détestes, il te répugne. Oui, il te répugne, d’accord ? Lui, et pas uniquement ses paroles. Tu ne ressens plus rien pour lui, si ce n’est une immense haine, ok ? Pas d’amour, pas de sentiments. Plus d’amour, plus de sentiments. D’ailleurs, ton cœur ne s’est pas mit à battre plus fort parce qu’il est devant toi et qu’il a articulé difficilement ton prénom, ce n’est qu’une simple illusion de ton esprit. Non, Killian n’est plus important à tes yeux. Ce n’est pas en partie à cause de ça que tu as éconduit Jonathan lorsqu’il t’a embrassé et non, tu ne penses pas à lui très – trop – régulièrement. Ecoute donc ta conscience, Juliet, arrête de te faire du mal.

Insensible aux paroles que pouvait bien prononcer sa conscience, la jeune femme avait tourné la tête vers le Serpentard, après qu’il ait répondu à son salut. Elle devait se lever, elle devait s’en aller. Elle n’avait pas envie de lui faire face, de supporter ses probables sarcasmes, ses piques. Alors oui, elle avait été stupide. Elle avait bêtement cru quelques mois plus tôt qu’elle vivait réellement quelque chose avec Killian, au-delà de leurs échanges de baisers. Oui, elle avait été niaise et absolument conne, de croire qu’elle aurait pu attendre quelque chose en retour du jeune homme. A présent elle savait. Elle n’avait été qu’un jouet entre les mains du vert et argent. Quelque chose, pas quelqu’un. Qu’une fille assez bête pour s’être fait prendre au piège à son propre jeu. Parce que oui, à la base, ce n’était qu’un jeu, entre eux, rien de plus. Un simple jeu, qui avait sournoisement prit fin cet été, lorsqu’ils avaient couché ensemble. C’était à partir de ce moment là, que les sentiments avaient commencé à faire leur apparition. Et pourtant, il lui avait fallu bien des jours pour mettre un nom sur cette sensation qui la prenait lorsqu’elle songeait à lui. Et voilà, du jour au lendemain, elle avait su. Elle était amoureuse de Killian. Puis, le temps d’une discussion, le temps de lui avouer ses sentiments, elle s’était retrouvée avec le cœur brisé. Eh oui Juliet, tu voulais être fixée. Un simple objet, rien de plus.

Et évidemment, que ça l’avait blessé, évidemment que lorsqu’elle y repensait, ça lui faisait toujours mal, évidemment qu’elle se mentait à elle-même en voulant se persuader de l’avoir complètement oublié. Parce qu’il était là, le mensonge. Elle n’avait pas oublié le Serpentard. Comme elle se souvenait parfaitement de ce qu’il lui avait dit. C’était contradictoire. D’un côté, elle le détestait, de l’autre elle se rendait compte que malgré tout, il était resté important, presque vital, pour elle.

La phrase qu’il prononça ensuite la fit lever les yeux vers lui, lui décrochant un regard interrogateur. Effectivement, elle n’avait pas envie de lui parler. Que lui voulait-il donc ? Elle allait lui lancer un « Si c’est pour baiser parce que Lorgan te manque trop, j’suis certaine que les Laponnes seront ravies, moi je passe mon tour. » lorsque qu’elle se rendit compte de la gravité du ton qu’il avait employé. Elle connaissait le Killian déconneur, séducteur, joyeux, cruel, et tant d’autres, mais n’avait jamais entendu la moindre trace de gravité dans les paroles qu’il prononçait. Décidant de le laisser s’exprimer, Juliet se releva, et plantant ses yeux gris dans ceux du jeune homme eut la surprise de les voir légèrement humides. Fronçant les sourcils, elle croisa les bras, et prit la parole :

« Ok, je t’écoute. »

Le silence s’installa pourtant. Le Serpentard se passa nerveusement une main dans les cheveux, faisant hausser les sourcils de la rouge et or. Pourquoi tant de nervosité ? Pourquoi une si longue hésitation ?

" Écoute Juliet... Je... Je sais vraiment pas comment dire ça.... Putain, j'ai jamais fait ça de ma vie, moi, merde. Je sais pas comment... Je me sens juste comme un gros gamin, illettré, con comme ses pieds. Bordel... Juliet, je... Merde !"

Alors qu’il détournait les yeux, la jeune femme se décolla du mur pour faire quelques pas vers le Serpentard. Plantée devant lui, elle tenta de capter son regard, toujours perplexe. Qu’est-ce qui pouvait faire perdre ses moyens à Killian ? Pourquoi semblait-il si déstabilisé ? Oubliant momentanément qu’elle était en colère contre le jeune homme, Juliet demanda :

« Il se passe quoi ? »

« Je t’aime ».

Ok. Stop. Retour en arrière.

Dévisageant le Serpentard, trop stupéfaite pour réagir, la jeune femme secoua doucement la tête, incrédule. Non, c’était forcément un mensonge. *Evidemment, que c’est un mensonge* souffla une petite voix désagréable dans sa tête, *C’est un « Je t’aime » comme ceux qu’il t’a murmurés lorsqu’il t’embrassait. C’est creux, c’est vide.* Certaine de cela, elle s’apprêtait à reprendre la parole, lorsqu’elle aperçu les rougeurs sur ses joues. Et là, envolées, ses certitudes. Admettons que c’était tout de même assez surprenant. Complètement même. Killian lui avait déjà dit, qu’il l’aimait. Et pourtant elle le savait, que les paroles qu’il avait prononcées étaient vides de sens. C’était seulement trois mots, murmurés entre deux baisers. Et étonnement, elle avait l’impression que la déclaration de Killian avait l’air plus… vraie, à présent. Parce qu’il était loin d’elle, parce qu’elle n’avait prononcé qu’une dizaine de mots depuis leur rencontre quelques minutes plus tôt, parce qu’il rougissait et qu’il semblait déstabilisé. Bref, pour un tas de raisons.


" Merde non non, c'est pas ce que je voulais dire, je suis juste... Merde, je... C'est juste que... Je suis désolé. Et putain, oui, je t'aime. "

Il était désolé. Il était désolé, et il l’aimait. Toujours silencieuse, elle se contenta de se toucher distraitement une mèche de cheveux, plongée dans un combat intérieur.

Il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit de revenir vers elle avec un simple « désolé », après toutes les horreurs, toutes les insultes qu’il lui avait balancé. Il n’avait pas le droit de lui déclarer qu’il l’aimait après lui avait affirmé qu’il l’avait utilisé. Aucun droit, et pourtant il le faisait. Alors si une partie de son esprit – sa stupide et affreuse conscience dont la joueuse se fera un plaisir d’assassiner plus tard – lui disait de lui coller une gifle monumentale, l’autre la poussait a s’approcher de lui pour l’embrasser, parce que merde, il lui avait manqué.

N’écoutant si sa stupide conscience, ni sa très avisée joueuse, Juliet s’approcha de jeune homme et planta ses yeux dans les siens.

« Pourquoi ? » lui demanda-t-elle simplement, avant d’ajouter : « Pourquoi tu me dis ça maintenant ? Après m’avoir balancé que j’étais seulement un objet pour toi ? Que tu m’avais utilisé ? » termina-t-elle d’un ton rageur.

Elle secoua une nouvelle fois la tête, perdue, avant de déclarer :

« Je comprend pas, Killian. »

Toujours en fixant le jeune homme, elle se rendit compte à quel point sa présence lui avait manqué, pendant ces deux mois, et à quel point elle avait en avait souffert. Autant de ses paroles que de son absence.

Killian Gray
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Des maux et des mots [Killian & Juliet] Icon_minitimeMer 19 Déc 2012 - 16:59
Pourquoi ?

Pourquoi.

Pour. Quoi.

P. O. U. R. Q. U. O. I.

Peu importe comment Killian pouvait formuler ce mot, cette question, ce poignard dans son être, aucune réponse adéquate ne lui venait. Pourquoi ? Et si il le lui disait, hein, la raison, les raisons, qu'est-ce que cela changerait ? Jeremy ne les avait qu'à peine comprise, lui-même n'avait fait que les suivre à la lettre sans chercher à les comprendre. Que voudraient-elles dire pour Juliet ? Rien, absolument rien. Ce ne seraient que des excuses, des prétextes. Elle ne comprendrait pas. Elle ne l'excuserait pas. Comme si "Parce que mon père m'a élevé dans l'interdiction d'aimer les femmes" pourrait l'excuser. Il était grand maintenant, majeur dans quelque jours pour les sorciers. Qui à son âge, surtout quelqu'un comme lui, observait à la lettre ce que leur parent disaient ? Évidement, c'était différent, il avait grandi là-dedans, c'était la vérité absolue pour lui. Mais cela l'excusait-il pour autant ? Absolument pas. Et si lui pensait ainsi, c'était peine perdue auprès de Juliet.

Killian releva les yeux. Planta son regard dans les prunelles enivrantes de Juliet. Et soupira.

" Je suis pas excusable. Je le sais. J'ai été... J'ai été un sacré con. "

Le garçon grimaça en disant cela. Non, il avait été plus que cela. Mais il n'allait pas s'enfoncer davantage, si ?

" Et puis... Pourquoi je viens, maintenant ? "

Il se tut un instant, comme s'il réfléchissait à ce qu'il allait dire. A vrai dire, Killian savait tout à fait ce qu'il voulait lui avouer. Mais le formuler, c'était mille fois plus ardu. Et puis, avouer, c'était dur. Il ne l'avait jamais fait, pas à une fille. Enfin, si, il y a quelques secondes, il lui avait dit qu'il l'aimait mais... Mais ce n'était presque rien, en soit. Là, il allait renier, pour de vrai, devant elle, tout ce que son père lui avait inculqué.

" Parce que je regrette, Juliet. Je regrette tellement, parce que j'en pensais rien, absolument rien. T'es tellement pas qu'un objet, Juliet, punaise. T'es juste si importante pour moi. Et, " Il respira profondément, fermant brièvement les yeux. " Mince, écoute bien, sérieusement, parce que je le redirais jamais, mais t'es vraiment importante. T'es pas juste une fille avec qui on fait l'amour. Pas juste une fille qu'on peut utiliser. Et si j'ai dit tout ça... "

C'était parce qu'il n'était qu'un flippé de la vie, qui obéissait à son papa au doigt et à l'oeil, qui ne se détournait pas du chemin qu'il avait tracé pour lui, trop effrayé parce qui pourrait en découler... Punaise, il se faisait pitié lui-même.

J'ai eu peur, Juliet. J'ai... Mon père m'a toujours dit que les filles n'étaient que des instruments. Des outils, à utiliser, puis à jeter, auxquels on ne devait jamais s'attacher, parce que sinon ils blessaient profondément. Et... Tu sais, je suis pas courageux hein, le Choixpeau me l'a dit dès que je suis arrivé, je suis un vrai Serpentard, un petit con lâche et arrogant... Mais... "

Il s'interrompit une nouvelle fois, arborant un petit sourire triste.

"Mais tu me manques. Tu me manques, vraiment, vraiment, vraiment. Et je sais que tu me pardonneras pas, ou difficilement. Je sais que, maintenant, tu t'en fiches que... que je t'aime. Mais voilà. Tu me manques, Juliet. Avant d'être la fille que j'aime, t'es mon amie. Ma... Ma seule vraie amie que je respecte, Juliet. Alors je m'en fiche du reste. Je veux juste que tu ne sois plus loin de moi, je veux juste rire à nouveau avec toi, je veux juste... juste être avec toi. "

Parce qu'au final, l'aimer, ce n'était pas le plus important. Ce qui comptait, vraiment, c'était son amitié. La place qu'elle avait dans sa vie. Le creux qu'il y avait quand elle n'y était plus, quand elle s'éloignait. Alors, oui, elle lui manquait. Atrocement, même. Et cela faisait du bien, vraiment, d'être honnête pour une fois. De la regarder dans les yeux, de lui dire qu'elle comptait pour lui. Killian osa un petit sourire timide, ses doigts effleurant la joue de Juliet.

" Tu me manques, Juliet. Vraiment. "

Il n'avait rien d'autre à ajouter.


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Des maux et des mots [Killian & Juliet] Icon_minitimeDim 23 Déc 2012 - 12:12
Juliet avait du mal à assimiler les paroles de Killian. Elles tournaient en boucle dans son esprit sans vraiment y entrer, sans qu’elle s’en imprègne. Elle se contentait de le fixer, plongée dans ses pensées.

Elle avait passé tellement de temps à se fabriquer une image négative du Serpentard. Tellement de temps à se répéter qu’elle n’était rien pour lui, qu’elle n’était qu’une fille parmi tant d’autres. Et là, il arrivait. Et là, le mur de certitudes qu’elle s’était efforcée de construire venait de s’effondrer.
Elle était importante, disait-il. Il l’aimait, déclarait-il. Elle lui manquait, expliquait-il.
Fermant brièvement les yeux, elle soupira imperceptiblement. La Juliet d’autrefois aurait levé la main pour l’abattre sur le visage de Killian, sans réfléchir. Sans prendre en compte le sourire timide qu’il venait d’esquisser, lui qui en abordait toujours un si sûr de lui. Sans prendre en compte les rougeurs qui étaient apparues sur ses joues. Oui, la Juliet d’autrefois l’aurait giflé. Pas de réflexion. La Juliet d’aujourd’hui, elle, avait envie de réfléchir. De trouver des réponses à des questions imaginaire. D’y croire, tout simplement.

Alors. Très bien. Récapitulons donc cette situation. Au départ, ils ne faisaient que s’embrasser. Elle avait développé des sentiments pour lui et avait décidé d’aller le voir. Elle aurait pu l’aimer en silence. Se taire, et se contenter. Elle en aurait trop souffert, tout simplement. Beaucoup, beaucoup trop pour que cela reste supportable. Bref, il l’avait repoussé. Violemment. Soit. Et à présent, il revenait vers elle.

Pourquoi ?

Il venait de lui expliquer, pourtant, le pourquoi. Parce qu’elle était importante, visiblement. Plus que les autres, selon lui. Et que s’il avait agit comme ça, c’était parce que son père le lui avait toujours apprit. Pour avoir grandit avec une famille maternelle qui avait toujours voulu lui imposer ses idées, Juliet pouvait comprendre que le Serpentard soit grandement influencé par les idées de son père. Mais bordel, n’était-il pas le premier à clamer qu’il faisait ce qu’il voulait ?

Secouant doucement la tête, elle contempla, muette, le visage du jeune homme. Elle tressaillit alors qu’il effleurait doucement sa joue.

« Tu me manques, Juliet. Vraiment. »

Sans vraiment savoir pourquoi, elle sentit les larmes la gagner et ferma brusquement les yeux pour ne pas les laisser monter, ou pire, couler. Elle avait développé une certaine attirance pour la tristesse, ces temps-ci. Elle avait beau se battre pour en sortir, elle restait confinée dans cet état. Au final, elle avait presque envie de baisser une bonne fois pour toute les bras. De se conforter dans sa plaisante et apaisante tristesse, de se contenter de se lasser, de ressasser, tout simplement. Au fond d’elle, elle savait qu’elle n’en était pas capable, qu’elle avait toujours besoin d’être en mouvement. Et pourtant, elle était comme paralysée depuis quelques jours. Comme si, d’un coup, elle avait cessé de bouger, pour enfin regarder derrière elle, pour enfin regarder les dix-huit années qui venaient de s’écouler. Elle avait accompli des choses dont elle pouvait être fière, certes. Elle s’était battue pour s’imposer comme elle était et non comme on voulait qu’elle soit, avait voulue suivre ses propres idées, avait essuyé de – trop – nombreux coups. Et s’était relevée. Et au milieu de tout ça, il y avait ceux à qui elle tenait. Ceux avec qui elle avait noué des amitiés précieuses à ses yeux. Olivia, évidemment. Jeremy. Samaël. Irving et les Dark Boursouf.
Et Killian.

Rouvrant les yeux pour les planter dans ceux du Serpentard, la jeune femme allait s’éloigner. Oui voilà, se retourner, partir. Elle s’apprêtait à faire un pas en arrière lorsqu’elle se rendit compte de sa stupidité. Elle avait visiblement un vrai penchant pour la tristesse. Il était peut-être plus simple d’être triste. Plus simple, et plus douloureux.

Sans vraiment songer aux conséquences, ni même à l’acte en lui-même, Juliet fit glisser ses bras dans le dos du jeune homme avant de poser ses lèvres sur les siennes. Retrouvant des sensations qu’elle n’avait pas éprouvé depuis quelques temps – ce pincement à l’estomac, la douceur de ses lèvres, son odeur apaisante et enivrante – la jeune femme se laissa aller contre Killian, puis rompit le baiser. Posant la tête sur son épaule, la jeune femme resta silencieuse, consciente de devoir justifier ce qu’elle venait de faire. Elle était censée être en colère, elle était censée le détester. « J’avais besoin de toi » avait-elle simplement envie de dire. « J’ai besoin de toi. » voulait-elle déclarer. Elle n’en fit rien.

Elle pouvait, si elle le voulait, le faire souffrir. Reculer, et lui dire tout simplement qu’elle n’en avait plus rien à faire de lui. Et lui mentir, donc. Puis, s’en aller. Et souffrir, donc. Elle n’en fit rien.

Elle ne voulait plus souffrir. Elle voulait abandonner sa souffrance, elle voulait abandonner ce poids qui lui pesait. Et se sentir vivante, joyeuse, entière, légère.

Hésitant sur ce qu’elle allait dire, Juliet intima à son cœur de cesser de battre aussi rapidement et pria son esprit d’arrêter de s’envoler dans les méandres de ses pensées.

« Je… » commença-t-elle avant de s’interrompre. Pour reprendre quelques secondes plus tard.

« Tu es un véritable abruti, Killian. » déclara-t-elle en nichant sa tête au creux de son cou.

Décidant que la franchise était la meilleure solution à adopter, la jeune femme prit une inspiration et débuta :

« Je vais être franche. Lorsque tu m’as balancé que tu m’avais utilisé, je me suis détestée, sur le moment. Tu vois, j’y ai cru. Pas forcément que tu m’aimais, juste que je représentais quelque chose pour toi. J’y ai cru, à tout ça. Et lorsque… Lorsque tu m’as repoussé, j’me suis dit que j’avais été complètement conne. Oh bien sûr, je t’en ai voulu, tu t’en doutes. Beaucoup, même. Pour ce que tu m’avais dit, oui. Mais pour une autre raison. Une raison égoïste. Tu t’en rends probablement pas compte, mais, à ce moment là, j’avais besoin de toi. De ça. » expliqua-t-elle, faisant référence à leur étreinte.

Elle n’aurait pas dû lui dire ça comme ça, dans ses bras. Elle aurait dû se planter en face de lui, le fixer dans les yeux, lui dire. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait préféré se réfugier dans ses bras, alors qu’elle était censée être en colère, bordel ! Le problème, c’est qu’elle ne l’était pas. Elle ne comprenait pas pourquoi. Peut-être était-ce à cause de Jonathan, qui avait proféré des choses tellement horribles, qu’à côté de ça les paroles de Killian lui semblaient à faire presque inoffensives ? Parce qu’elle n’en avait tout simplement pas envie ? Peut-être. Si bien qu’elle restait lovée contre lui.

"J’avais et… Et j’ai besoin de toi, Killian. » déclara-t-elle.

Respirant profondément, à la fois soulagée d’avoir pu enfin dire au Serpentard ce qu’elle pensait et légèrement troublée par ses propres paroles, ainsi que celles de Killian, Juliet s’autorisa un léger sourire. Sourire qui se fit amusé, puis mutin, alors qu’elle approchait sa bouche de l’oreille du vert et argent pour murmurer :

« Redis-le ? »

Laissant s’échapper un petit rire amusé, la jeune femme avait envie, pour son ego, qu’il répète qu’elle était importante.

« S’il-te-plait… ? » demanda-t-elle, à la fois désireuse de l’entendre et de changer de sujet.
Elle n’avait aucune envie de se justifier. Ni son acte, ni ses paroles. Elle n’y pouvait rien, en bonne Gryffondor, elle aimait agir sans vraiment réfléchir, et en bonne Juliet Wilson, elle avait de toute façon le don pour se retrouver dans des situations suspectes.
Killian Gray
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Des maux et des mots [Killian & Juliet] Icon_minitimeVen 11 Jan 2013 - 21:51
Le cœur battant, Killian attendit avec appréhension la réaction de Juliet. Il espérait tellement, du plus profond de son cœur, qu’elle ferait un pas en avant, se collerait contre lui, lui retournerait son amour… Et pourtant, la part logique et raisonnable de lui ne faisait que lui murmurer combien il était con, qu’elle n’allait jamais faire cela et que d’ici quelques secondes, il serait seul dans ce couloir à pleurer sa peine, comme Juliet quelques mois plus tôt.

La mâchoire serrée, il observa Juliet fermer douloureusement les yeux, résistant à l’envie grandissante de s’approcher pour la serrer contre lui, essuyer ses larmes et sa tristesse… Il n’en avait affreusement pas le droit, pas après tout ce qu’il lui avait dit. Et, après tout, il n’avait autant pas le droit de se tenir là, debout devant elle, à lui dire qu’elle comptait après les horreurs qu’il avait prononcées. Non, il n’avait pas le droit. Quel idiot ! Il était ridicule. Complètement ridicule.

Baissant la tête, il allait se retourner, sur un dernier « Oublie ça », quand Juliet rouvrit les yeux. Et Killian vit dans ses yeux toute sa tristesse, toutes ses hésitations, tout son manque de confiance en lui, tout son amour, aussi. Et, évidemment, les mots se bloquèrent dans sa gorge, son corps s’immobilisa et il demeura là, statufié par le regard de Juliet.

Et, s’en qu’il ne comprenne trop comment, Killian sentit les lèvres de Juliet sur les siennes. Juliet l’embrassait. Juliet avait fait ce pas en avant, celui qu’il n’espérait plus. Et, lentement, il ferma les yeux et passa ses mains dans le dos de la jeune femme, la serrant passionnément contre lui, l’embrassant amoureusement. Pas comme avant, simplement parce que c’était un jeu, simplement parce qu’elle était bonne, simplement parce qu’il l’aimait bien. Là, il l’embrassa parce qu’il l’aimait, parce qu’il le savait, parce que cela vibrait dans chaque parcelle de son être. Il l’aimait, il en était fou, et il emmerdait son père.

Lorsqu’ils rompirent le baiser, Killian sourit doucement, un plaisir sans nom l’envahissant. Il resserra son étreinte, plongea sa tête dans ses cheveux, humant son odeur si particulière, celle qu’il aimait tant ; il la serra simplement contre lui, profitant de sa présence, qui lui avait tellement manqué. Quel idiot il avait été, franchement.

Et, comme grâce à une certaine télépathie, Juliet s’exclama qu’il n’était qu’un abruti, se calant plus confortablement contre lui. Souriant, ne prenant même pas ombrage devant l’insulte qu’il acceptait totalement, Killian se retint même de rire doucement ; il n’était pas certain que Juliet apprécierait. Mais oui, il était un abruti, un sacré abruti même, mais il s’en fichait, là, tout de suite, parce que Juliet était contre lui, parce qu’il lui avait tout dit, parce qu’il se sentait tellement bien.

Puis, évidemment, parce qu’ils ne pouvaient pas en rester sur des non-dits et des baisers, Juliet reprit la parole, cachée dans son cou. Elle lui dit lui en avoir atrocement voulu, avoir été blessée, mais, surtout, avoir eu besoin de lui. Son cœur se serra inexplicablement lorsqu’elle lui annonça cela et, bien qu’il cru cela impossible, ses regrets augmentèrent plus encore. Il resserra imperceptiblement son étreinte, murmurant doucement combien il était désolé. Juliet reprit ensuite, déclarant qu’elle avait besoin de lui. Aussitôt, Killian s’exclama :

« Et je serais là cette fois. Juré, même promis juré craché, comme quand on était gosses. Je serais là. Je ferais plus le con, Ju… J’ai besoin de toi aussi, en vrai. »

Puis, comme surpris par son propre élan, la rapidité et l’impulsivité à laquelle il avait dit cela, alors que c’était à l’encontre de ses habitudes, Killian sentit des rougeurs se former sur ses joues, et il remercia le ciel que Juliet ne le voie pas. Il sentit d’ailleurs cette dernière se redresser légèrement et il frémit en sentant son souffle au creux de son oreille, murmurant avec son petit ton mutin qu’il aimait tant, de « le » répéter. Elle le supplia ensuite, avant d’éclater de rire, et Killian secoua la tête, dépassé par combien sa Juliet était vile. Le supplier ainsi, et s’attendre à ce qu’il refuse ? Souriant malgré lui, il chuchota :

« Tu es certaine de ne pas être une Serpentard, infâme demoiselle ? »

Et, finalement, se reculant légèrement pour pouvoir fixer les prunelles de Juliet, à quelques centimètres de son visage, il murmura :

« Soit, je le répète… Je t’aime, Juliet, et je tiens à toi plus que tout. »

Puis, parce que cela lui avait vraiment trop manqué, il l’embrassa lentement. Et, aussitôt, des ondes de plaisir le traversèrent. Damn, qu'est-ce qu'il l'aimait - et aimait l'embrasser, punaise ! Il espérait vraiment - vraiment vraiment vraiment même ! - qu'il pourrait encore le faire longtemps. Pour toujours, tiens, ça sonnait bien, aussi.

RP Terminé


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