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Des actes et des paroles [Juliet & John]

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Profil Académie Waverly
Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeMar 30 Oct 2012 - 19:17
Le 17 novembre 2006.


Jonathan se leva de bonne heure. Il avait fait un rêve ( ou un cauchemar, tout dépend du point de vue ) assez perturbant et très réaliste. Il avait l’esprit embrumé lorsqu’il se leva. Le jeune homme se prépara sans pouvoir s’enlever les images de cette nuit de la tête. Des escaliers, une main, un rire. Il ne savait pas à quoi cela rimait, mais cela revenait sans cesse, un peu comme une litanie. Alors qu’il s’habillait, le ventre du Serpentard se mit à gargouiller violemment. Pourtant, il ne devait pas se permettre d’arriver en retard en cours. Bien qu’il n’avait toujours pas pris la résolution de se mettre au travail, Jonathan ne voulait pas se faire mal voir par ses professeurs. Il fallait qu’ils croient qu’il était un jeune homme sérieux et assidu.

Il sortit de son dortoir assez en retard sans écouter les protestations véhémentes de son estomac. Il montait les escaliers en courant et, sans s’en rendre compte, il bouscula un petit. Sans faire attention à l’identité du jeune homme, Jonathan dit rapidement :

« Excuse ! »

Et il continua sa montée. Arrivé au troisième étage, il stoppa sa course. Un peu plus haut, il y avait Juliet, adossée à la rambarde. Cela faisait un moment qu’il l’évitait. Il avait enfin mis un nom sur ce qu’il ressentait pour elle. Il pensait que c’était de l’Amour. Enfin, il essayait de ne pas y penser, et il se portait mieux comme ça. Pourtant, comme attiré par une main invisible, il monta les escaliers. Mais cette fois-ci, il monta tranquillement les marches. Une fois arrivé à son niveau, il ne dit rien à Juliet, il se contenta de l’observer.

Jonathan remarquait qu’elle avait les yeux rougis, comme si elle avait pleuré. Il ne put s’en empêcher, il ne put faire autrement, il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras, sans même lui demander son avis. De toute manière, elle ne refusait jamais ses calins. Des petits picotements se faisaient ressentir dans le ventre de Jonathan et il avait l’impression d’exploser en mille petites bulles de chaleur. Cependant, il lui dit d’une voix douce :

« Oh ma petite Juliet ... Qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi est-ce que tu pleures ? »

Juliet pouvait sentir les battements du coeur de Jonathan, le jeune homme en était sur. Pourtant, il ne fit rien, il ne bougea pas, comme bloqué ici, avec Juliet blottie dans ses bras. Il ne dit rien, et se contenta de sentir les battements de son coeur contre son torse. Il sentait son souffle sur sa peau. Il n’avait jamais ressenti ça. Il était bien là, il ne voulait pas partir. Tant pis s’il était en retard à son cours. Il voulait rester ici longtemps, pour toujours.
Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 12:12
Adossée à la rambarde, Juliet, silencieuse, ne bougeait pas, se contentant de fixer un point imaginaire, les yeux dans le vague. Deux jours, cela faisait deux jours. Déjà deux jours qu’elle avait apprit que sa mère était entrée à l’hôpital, déjà deux jours qu’elle se retenait de fondre à larme à chaque instant de la journée. Elle avait annoncé la nouvelle à sa petite sœur la veille au soir, et ce souvenir la faisait souffrir atrocement. Le regard de sa sœur, ses larmes, sa fragilité. Juliet avait mêlé ses pleurs à ceux de Leah et l’avait serré dans ses bras. Longtemps.

Alors qu’elle y songeait pour la énième fois depuis qu’elle s’était levée, la rouge et or sentit une larme couler sur sa joue, suivit de quelques autres. Les essuyant rageusement, elle les ravala, ferma les yeux et se mordit la lèvre. Ne pas pleurer. Cette phrase résonnait comme une litanie dans son esprit. Ne pas pleurer, ne pas pleurer. Se comporter comme une adulte, grandir, ne pas pleurer. Rouvrant les yeux, toujours légèrement humides, elle cessa de s’acharner sur sa lèvre et la relâcha, prenant une grande inspiration. Elle croisa les bras sur son ventre, et commença à respirer tranquillement, se forçant à maîtriser les sanglots qui menaçaient de déchirer le silence qui s’était fait autour d’elle. Elle baissa la tête et fixa le sol avec insistance. Lorsqu’elle la releva, son regard tomba directement sur Jonathan.

Ne tentant même pas d’esquisser le moindre sourire, elle se contenta de le fixer, tandis qu’il avançait vers elle. Alors qu’elle baissait les yeux, priant pour que le Serpentard n’ait pas remarqué ses yeux rougis, ce dernier se planta devant elle et l’observa. Relevant lentement les yeux vers le visage de son ami, la Gryffondor n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour prendre la parole qu’elle sentit que John la prenait dans ses bras. Surprise, elle s’apprêtait à avoir un mouvement de recul, puis au final se blottit dans les bras du jeune homme, laissant ses larmes couler et inonder ses joues.

« Oh ma petite Juliet ... Qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi est-ce que tu pleures ? »

Par habitude, elle fut tentée de répondre « Rien, ça va aller », et se ravisa à la dernière seconde. Elle ne pouvait pas faire ça. Il fallait qu’elle arrête de se mentir à elle-même. A travers ses pleurs elle souffla :

« Ma mère est à l’hôpital. »

Cette pensée lui était douloureusement, immensément douloureuse. Et pourtant la confier à quelqu’un ne pouvait que lui faire du bien, elle le savait. Laissant complètement reposer sa tête sur le torse de Jonathan, Juliet ferma les yeux. Un immense sentiment de gratitude envers le garçon venait de l’envahir. C’était absolument tout ce dont elle avait besoin ce matin. D’une présence rassurante, réconfortante. D’un ami, en somme.
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Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 17:45
Exactement comme lorsqu’elle avait posé sa tête sur son épaule quelques jours auparavant, il sentit le monde tourner autour d’eux quand elle se blottit dans ses bras. Elle pleurait beaucoup, maintenant. Jonathan ne l’avait jamais vue comme ça et il ne savait pas quoi faire. Il n’avait jamais été doué pour réconforter les personnes, et encore moins celle qu’il aimait vraiment. Alors, il se recula un peu afin de mieux voir Juliet. Même lorsqu’elle pleurait, elle était belle.

Alors, il fouilla vite dans sa poche et lui tendit un mouchoir. En ce moment, il faisait une distribution gratuite de mouchoirs, c’en était devenu perturbant. Puis, il prit un autre mouchoir et essuya les joues de son amie. Il l’observa un instant. Que ça devait être dur, que sa mère soit à l’hôpital. Reprenant la jeune femme dans ses bras, il lui murmura en lui caressant les cheveux :

« Qu’est-ce qui lui arrive ? »

Il ne savait pas quoi dire d’autre. Il aimerait lui dire que tout irait bien, qu’elle s’en sortirait. Seulement, il ne savait pas ce qu’elle avait. Malgré toute son affection pour Juliet, il ne voulait pas lui mentir. Attendant sa réponse, il dit d’une voix douce :


« Ne pleure pas, tu peux me parler si tu veux, mais ne pleure pas. »


Il aimerait tellement lui dire que chaque larme qui coulait de ses yeux lui faisait mal. Mais il ne savait pas comment. S’il lui disait franchement, il avait quoi à perdre ? Tant qu’à faire, pourquoi ne pas tout lui avouer ? Ca serait tellement plus simple à gérer. Peut-être qu’après cela, Juliet comprendrait pourquoi John s’énervait si facilement, pourquoi est-ce qu’il était autant à fleur de peau.

Mais s’il le faisait, il risquait de la perdre. Et il ne voulait pas. Pourtant, il se recula, et prit la tête de Juliet entre ses mains. Avec ses pouces, il essuya les restes de larmes qu’il y avait sur ses joues. Il murmura :

« Tu sais ... »

Là, Jonathan devait choisir ses mots. Que devait-il lui dire ? Il y avait vraiment des fois où il valait mieux ne pas ouvrir sa bouche, quand même. D’une voix hésitante, il continua :

« Je ... Tu... Je ... Ca me fait mal, de te voir comme ça, et j’aimerais tellement que tu ailles mieux, que tu retrouves ta joie de vivre que tu avais. Pour être honnête ... »

*Je t’aime, Juliet*

Ca serait chouette, une déclaration d’amour comme il y a dans les films moldus. C’était peut-être très théâtral, mais pas autant que ce que Jonathan voulait faire. Il les voyait, bien roses. Il avait envie de poser les siennes dessus, juste une fois dans sa vie. S’il ne faisait pas, il raterait quelque chose. Il se retenait, mais une petite voix dans sa tête lui criait de le faire. Il voulait l’embrasser. Juste une fois. Ca serait tellement plus explicite que des millions de paroles.

Il se rapprocha d’elle. Il essayait de se freiner, mais il n’y arrivait plus. Il se rapprocha d’elle. Ses lèvres touchèrent les siennes et Jonathan ressentit quelque chose qu’il n’avait jamais ressentit auparavant. Tout se bousculait dans sa tête. Tout se mélangeait. Il ne distinguait plus le vrai du faux, il ne savait pas s’il était dans un rêve ou bien dans la réalité. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était en train d’embrasser Juliet Wilson. Il regretterait son acte, il en était sur. Mais il ne voulait pas y penser. Il voulait juste savourer la douceur des lèvres de Juliet sur les siennes. Rien de plus.
Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 20:32
Juliet ne tentait même plus de retenir ses larmes et les laissait couler librement sur ses joues. De toute façon, elle n’arriverait pas à les faire taire aussi simplement qu’elle pouvait y arriver par le passé, elle en était certaine. Alors, blottit contre Jonathan, elle se contenter de pleurer, remerciant intérieurement le garçon d’être là pour elle. Le jeune homme rompit alors leur étreinte pour lui tendre un mouchoir. Elle le saisit et s’apprêtait à essuyer les traces que ses larmes avaient laissées lorsque le Serpentard en sortit un autre et s’en chargea lui-même.
Gardant stupidement son mouchoir dans sa main, elle le fixa étrangement, l’esprit encore embrumé par la crise de larmes qu’elle venait de faire. Alors qu’elle allait le remercier - certes elle était légèrement gênée, mais John ne faisait que la consoler, après tout – le vert et argent la reprit dans ses bras et lui caressa les cheveux tout en lui demanda ce que sa mère avait.

Apaisée et calmée, elle se laissa aller contre son ami en omettant de répondre à sa question. Ses larmes coulaient toujours, mais étaient bien moins régulières et s’échappaient parfois de ses yeux.

« Ne pleure pas, tu peux me parler si tu veux, mais ne pleure pas. »

La Gryffondor prit une longue inspiration avec de souffler, visant à se calmer et à faire taire ses larmes. Heureusement, cette technique fonctionna et la jeune femme essuya maladroitement les traces que ses pleurs avaient laissées avec le mouchoir qu’elle tenait toujours à la main. Une fois que cela fut fait, elle s’apprêtait à reculer, lorsque Jonathan la devança et la relâcha. Un sourire triste forcé s’étira sur ses lèvres et elle allait prendre la parole pour le remercier, et pour la seconde fois il l’empêcha de prononcer ses mots de gratitudes. En effet le Serpentard venait de prendre son visage entre ses mains et avait planté son regard dans les yeux gris de la rouge et or. Après avoir essuyé les dernières traces de larmes avec ses pouces, le jeune homme débuta :

« Tu sais ... »

Etonnement, Juliet avait un mauvais, même très mauvais pressentiment. Commencer une phrase par « tu sais » était du même genre que « je dois te parler ». Une introduction qui généralement ne plaisait pas spécialement à la personne à qui on annonçait la chose.

« Je ... Tu... Je ... Ca me fait mal, de te voir comme ça, et j’aimerais tellement que tu ailles mieux, que tu retrouves ta joie de vivre que tu avais. Pour être honnête ... »

La jeune femme pensa ironiquement qu’elle ne rêvait elle aussi que de retrouver sa joie de vivre. Puis alors qu’elle s’apprêtait à parler elle remarqua leur proximité. Ils étaient trop près. Beaucoup trop près. Tellement près qu’elle pouvait sentir le souffle du jeune homme sur son visage. Quelques secondes après s’être fait cette remarque, Jonathan l’embrassait.

Jonathan l’embrassait. Son ami. Trop stupéfaite pour réagir, Juliet resta figée quelques instants. Bordel de troll, on n’embrassait pas ses amis. Et pourtant c’était ce qu’il passait. Elle était en train d’embrasser John. Intérieurement, une voix lui hurla de reculer immédiatement, de mettre fin au baiser, expressément. Ecoutant pour une fois cette ô combien sage et ô combien maligne petite voix, la Gryffondor rompit le baiser en reculant d’un pas et fixa le jeune homme, totalement perdue.

« Je… John tu… Pourquoi ? »

Inconsciemment, elle s’en doutait du pourquoi. Elle le craignait, ce pourquoi, elle le redoutait.

« John ne me dis pas que… »

Elle ne voulait pas formuler sa pensée complètement. Elle avait trop peur de la réponse du Serpentard, probablement.
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Profil Académie Waverly
Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 21:40
Jonathan ne remarqua même pas que son amie était complètement figée. Il ne remarquait pas non plus qu’elle s’était retirée. Il n’écoutait pas ses questions. La seule chose qui occupait son esprit était la sensation des lèvres de Juliet sur les siennes. Cette douceur qui emplissait tout son être, il ne l’avait que rarement ressentie. Il fixait un point dans le vide, sentant encore la chaleur du corps de Juliet près du sien. Ce n’était pas grand chose, juste un petit baiser, mais pour lui cela signifiait tellement de choses. Un petit sourire se dessina peu à peu sur sa figure.

Il ne faisait même plus attention au regard interloqué de Juliet. Plus rien n’existait pour lui mis à part ce furtif baiser. Il y avait mis tout son amour. Il ne savait pas qu’il était capable d’aimer une personne comme cela. Pas d’amour du moins. L’amour c’était pour les faibles, pour les personnes qui se laissaient submerger par leurs émotions. Et c’était ce qu’il venait de faire, sans pour autant en ressentir de la culpabilité. Il avait fait un acte d’amour. Quelque chose qui sortait de son coeur, pour la fille qu’il aimait.

Pourtant, lorsqu’il réalisa ce qu’il venait vraiment de se passer, Jonathan tomba de son nuage. Nuage qui était manifestement situé très haut, puisque la chute fut assez brutale. Elle n’avait pas pris autant de plaisir que lui, c’était un risque à prendre. Il l’avait pris, il avait tenté sa chance. Et maintenant, avec ces deux petites phrases que venait de prononcer Juliet, son monde s’effondrait. Tout ses espoirs s’envolaient, balayés par le vent. Son petit monde qu’il s’était soigneusement construit ne reposait que sur des utopies. Ca ne durait jamais bien longtemps. Alors, se rendant compte de la triste réalité qui s’imposait à lui, Jonathan écarquilla les yeux. Puis il les referma un instant, en serrant très fort les paupières, comme si cela pouvait tout effacer.

Le jeune homme respira un bon coup. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il vit Juliet devant lui. Bien sur, qu’il lui devait des explications, mais il lui en voulait. Terriblement, même. Elle n’y était pour rien, elle n’avait rien fait. Mais il n’y pouvait rien, il lui en voulait. Alors qu’il la regardait, il essayait de ne pas laisser paraitre la colère qui l’envahissait. Il avait toujours été doué pour dissimuler ses sentiments, aujourd’hui ne devait pas être une exception. Le jeune homme secoua la tête, comme si cela pouvait l’aider à faire en sorte que le temps revienne en arrière.

Pourtant, cela ne marcha pas. Il restait là, face à son amie, face à ses erreurs. Il devait dire quelque chose. Normalement, si une personne avait été à sa place, elle se serait excusée. Mais il ne voulait pas, cela ne servait à rien. On ne s’excusait pas pour des choses qu’on ne regrettait pas. Jonathan savait qu’il devait lui expliquer son comportement. Mais on faisait comment ? Dire « Je t’aime » à une personne quand on ne l’aimait pas était tellement plus facile. Cependant, malgré sa colère et sa tristesse, Jonathan réussit à murmurer :

« Juliet ... Je ... Tu ... Je crois que je ... Que je ... T’aime ? »

Ces derniers mots avaient été prononcés sur un ton interrogatif. Il connaissait la réponse, mais cela sonnait tellement faux. Comme s’il n’avait jamais du le dire. Ces mots là n’avaient pas de place dans une relation amicale, après tout. Le jeune homme ferma les yeux et secoua la tête une seconde fois. Il voulait partir d’ici, il voulait s’en aller de ce cauchemar. Il devait se réveiller.
Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeVen 2 Nov 2012 - 17:02
Non, Juliet ne rêvait pas. Elle n’hallucinait même pas. Elle ne comprenait seulement rien à la situation. Elle était, à peine quelques minutes plus tôt, en train d’inonder le tee-shirt de son ami avec ses larmes et le regardait à présent, interloquée. Entre temps, il l’avait embrassé. Et pas comme on pouvait embrasser une amie, sur la joue, sur le front… Intérieurement, elle était complètement perdue. Elle ne savait absolument pas quoi penser, ni quoi dire. Alors elle se contentait de rester là, à fixer son ami, qui venait de fermer brutalement les yeux.

Mal à l’aise, la jeune femme n’osa pas esquisser un mouvement, avant d’imiter son ami et de fermes les yeux à son tour, la sensation des lèvres du Serpentard sur les siennes encore présente. Pourquoi maintenant ? Alors qu’elle était en pleine période de doute ? Alors que c’était exactement la dernière chose dont elle avait besoin ? La dernière chose dont elle avait envie, de perdre l’amitié de Jonathan ?

Alors qu’elle soulevait les paupières, elle se rendit compte que le jeune homme avait toujours les yeux fermés. Lorsqu’il les rouvrit, son regard la figea, peut-être encore plus que le baiser. Elle voulu reculer encore plus, mais se rendit compte qu’elle était déjà le plus loin possible du Serpentard, étant adossée à une rambarde. Devant ses questions, le garçon secoua la tête avant de murmurer :

« Juliet ... Je ... Tu ... Je crois que je ... Que je ... T’aime ? »

Silencieuse, elle continua d’observer son ami, se gardant de prendre la parole. Que pouvait-elle bien faire, ou dire ? Elle n’allait pas lui mentir, et lui dire qu’elle aussi, elle l’aimait. Ce serait un beau mensonge. Elle appréciait vraiment Jonathan, mais visiblement pas de la même façon que lui.

« John je suis… » commença-t-elle avant de s’interrompre.

Elle était quoi ? Désolée, certes. Elle était désolée de ne pas partager les mêmes sentiments que lui, désolée de le faire souffrir, désolée d’avoir pu inconsciemment laisser sous-entendre qu’il l’intéressait, désolée d’être une abrutie finie qui tombe amoureuse uniquement de celui qui n’est pas bon pour elle. Oui, elle était désolée de tout ça.

« Je suis désolée, je suis vraiment désolée. » termina-t-elle, sans s’épancher sur le pourquoi de cette excuse.

« Et… »

Et quoi ? Elle n’avait plus rien à ajouter, plus rien à dire, en soit. « Et j’espère que tu ne m’en voudras pas trop » ? Non, vu le regard qu’il avait posé sur elle, il lui en voulait déjà.
Génial, il ne lui manquait vraiment plus que ça.
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Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeVen 2 Nov 2012 - 21:04
Quand il lui avait fait sa déclaration, Jonathan savait qu’il faisait une erreur. Lorsque ses mots sont sortis de sa bouche, il aurait aimé les ravaler. Il aurait aimé faire comme il savait si bien faire. Enfiler son masque d’impassibilité, redevenir neutre, faire comme si cela ne l’atteignait pas. Pourtant, à cet instant précis, il n’y arrivait pas. Il sentait les larmes qui lui montaient. Il ne voulait pas pleurer. Il ne devait pas pleurer. Pourtant, lorsque la première larme émergea de ses yeux, il se sentit honteux. Honteux d’avoir montré ce qu’il ressentait vraiment, d’avoir laissé tombé son masque. D’un geste brusque, il s’essuya les yeux et renifla. Il voulait mettre de la distance entre Juliet et lui. Alors, il s’éloigna brusquement.

Désormais, il ne pouvait s’empêcher de la voir d’une autre manière. Tout en elle le dégoutait, mais il l’aimait. Il avait entendu dire que la haine était de l’amour transformé. Peut-être que c’était vrai, finalement. Tout en elle le répugnait et l’attirait en même temps. Il n’osait plus lui parler. Avant, il voyait Juliet comme une fille drôle et sensible, et maintenant, comme une égoïste. Elle ne lui avait rien fait, mais pourtant, c’était elle la fautive. C’était elle qui avait laissé des images, des espoirs s’insinuer dans l’esprit de Jonathan, qui les avait laissés s’immiscer dans son coeur petit à petit avant d’en prendre possession. Après tout, c’était elle qui se mordillait toujours la lèvre, qui se touchait les cheveux. C’était elle qui faisait tout ce qui plaisait à Joanthan. Lui, il avait juste été faible. Il était amoureux de son amie. Ce n’était pas de sa faute à lui.

Maintenant, plus que tristesse, la colère s’était emparée de lui. Il lui en voulait terriblement. C’était lui qui souffrait et pourtant, elle faisait la fille blessée. Elle avait des problèmes avec sa mère. Soit. Mais elle au moins, elle avait encore une mère, elle avait un père. Elle se plaignait, mais au fond, mis à part cela, sa vie n’était pas terrible. Le problème de cette fille, c’était qu’elle se laissait trop envahir par ses sentiments. Exactement comme Jonathan à l’instant même.

Un nouveau flot de larmes assaillit le jeune homme. Il ne put pas toutes les contenir. C’était bien trop douloureux. C’était comme garder en lui tout ce qu’il voulait faire sortir. Il voulait tout oublier, et pourtant, il restait là. Il ne voulait rien dire de blessant à Juliet, il ne voulait pas l’enfoncer un peu plus bas encore. Mais une voix lui disait de le faire. Elle lui disait de faire payer à la jeune femme toutes les souffrances qu’il endurait. Alors que ses yeux commençaient à briller de larme, il s’approcha de la jeune femme et lui dit sur un ton un peu plus dur qu’il ne l’aurait voulu :


« Que tu sois désolée ou non ne change rien. »


Jonathan aimerait lui dire combien il lui en voulait. Mais il avait peur de regretter ses paroles comme il regrettait sa déclaration. Pourtant il ajouta :

« Je me fiche un peu de tes excuses, le résultat est là. Toutes les paroles qui pourront venir après ne serviront à rien, le mal est fait. »

Cette fois-ci, il ne chercha pas à masquer son dégoût. Ses yeux exprimaient tout ce qu’il voulait dissimuler. Tout le dégoût, la colère et la tristesse qui coulaient en lui se voyaient dans ses yeux. Il rajouta sur un ton ironique :

« Tu peux très bien imaginer ce que je ressens, n’est-ce pas ? Ne fais pas la fille qui est désolée. Tu te doutes bien de ce que ça me fait, alors pourquoi est-ce que t’excuses ? Tu comprends très bien que ça ne sert à rien dans ces situations. Alors pourquoi est-ce que tu parles ? »

Et puis si ces paroles blessaient la jeune femme, tant pis pour elle. Elle l’avait cherché, à trop parler. Elle n'avait peut-être jamais vécu ce genre de situation, mais elle était capable d'imaginer la douleur qu’on ressentait. Alors pourquoi est-ce qu’elle disait qu’elle était désolée ? On n’est jamais désolé à cause de sentiments. On ne peut pas se forcer à éprouver des choses, après tout. Pur la dernière fois, Jonathan renifla, bien décider à ne plus verser une seule larme pour elle. Ni pour aucune autre fille.
Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeVen 2 Nov 2012 - 22:17
Alors qu’elle observait son ami, qui semblait retenir de se mettre en colère, Juliet tentait de se persuadée qu’elle n’y était pour rien. En soit, c’était la vérité. Qu’avait-elle fait de mal après tout, si ce n’est vivre comme elle faisait d’habitude ? Comment aurait-elle pu deviner ce que ressentait le garçon, alors qu’il ne l’avait jamais laissé paraître, alors qu’elle le considérait comme un ami ? Non, elle n’y était définitivement pour rien.

Et pourtant, ce qu’elle pouvait lire dans les yeux du jeune homme, ce qu’elle pouvait ressentir lorsqu’il posait son regard sur elle, suffisait à la faire douter. Elle le dégoûtait. Elle le sentait, qu’il ne pouvait presque pas la regarder tant elle le répugnait. Elle vit une larme qui coulait sur sa joue et dû se retenir pour ne pas prendre à son tour le Serpentard dans ses bras comme il l’avait fait pour elle quelques instants plus tôt. Sauf qu’elle ne pouvait pas. Parce qu’elle était la cause de cette larme.

Elle aurait voulu effacer ce moment de sa mémoire. Fermer les yeux et revenir en arrière pour éviter cette scène. Elle ne le pouvait pas. Elle devait affronter, faire face. Cela devenait presque une habitude. Tentant de soutenir le regard chargé de mépris et de haine de Jonathan, la rouge et or planta ses yeux dans les siens, et laissa le silence s’installer.

Elle n’aimait pas, ce qu’elle pouvait voir dans les yeux du Serpentard. Elle n’aimait pas non plus la façon dont il la regardait, ou bien l’attitude qu’il venait de prendre. Elle haïssait également les larmes qui venaient de se mettre à couler sur ses joues. Et plus tout, elle détestait la sensation qu’elle ressentait. Elle se sentait coupable. Coupable, et pourtant, elle sentait la colère s’immiscer en elle, sournoisement. Colère qu’elle pouvait encore maîtriser, qui était uniquement intérieure et qui ne se voyait pas, certes, mais pour combien de temps… ?

Elle le regarda se rapprocher brusquement d’elle. Ils étaient quasiment aussi proches que les quelques secondes avant que John ne l’embrasse, et pourtant, rien ne laissait paraître que c’était ce qu’il s’était passé avant, tant l’ambiance était devenue froide.

Sur un ton dur, le jeune homme commença à lui débiter plusieurs phrases, déclarant qu’elle soit désolée ou non ne changeait absolument rien, qu’il se fichait de ses excuses. Encaissant sans broncher les paroles de Jonathan, la Gryffondor resta silencieuse.

« Tu peux très bien imaginer ce que je ressens, n’est-ce pas ? Ne fais pas la fille qui est désolée. Tu te doutes bien de ce que ça me fait, alors pourquoi est-ce que t’excuses ? Tu comprends très bien que ça ne sert à rien dans ces situations. Alors pourquoi est-ce que tu parles ? »

Cette tirade là fut celle de trop. Sortant de son mutisme, elle commença :

« A quoi ça sert, que je m’excuse ? Mais à te montrer que je le suis, bordel ! Je suis désolée pour une tonne de chose, alors par pitié, arrête. Oui je comprends très bien, ok ? Et non, je ne fais pas la fille triste John, ça me rend vraiment triste cette histoire. Qu’est-ce que tu crois que ça me fait, de voir que je te dégoûte ? Que je te répugne ? Tu crois que je m’en tape ou quoi ? Que ça ne me fait rien ? Détrompe toi, John. Je crois que tu me connais assez pour savoir que ça me fait mal. »

Se sentant au bord des larmes, elle cligna rapidement des yeux pour les chasser, avant de planter ses prunelles grises dans celle du jeune homme.
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Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeSam 3 Nov 2012 - 12:55
Lorsqu’il vit que la jeune femme semblait blessée, Jonathan ressentit une immense satisfaction. Peut-être souffrait-elle autant que lui, et elle l’avait mérité. Cependant, elle parlait toujours pour rien dire. Elle se répandait encore en excuses. Elle ne comprenait pas que cela ne servait à rien ? Que le fait qu’elle soit désolée ou non ne changerait rien à la tristesse de Jonathan. Bien sur, qu’il la connaissait, mais à quoi bon être désolée de ne pas ressentir un truc ? Ca ne voulait rien dire.

Alors, la colère remontait peu à peu dans le corps du Serpentard. Elle l’envahissait petit à petit, chassant la tristesse qui s’était insinuée en lui auparavant. Il ne lui en voulait pas pour l’avoir repoussée, il lui en voulait pour ce qu’elle venait de faire. Elle venait de s’énerver sur lui alors que c’était elle qui lui faisait du mal. Pourtant, lorsqu’elle planta ses yeux dans les siens, Jonathan ne cilla pas. Il avait repris ses esprits, il s’était fait une raison. Elle ne l’aimait pas, c’était un fait. Par contre, cela ne lui laissait aucun droit de lui parler mal.

Cette fille, malgré leurs rigolades, ne lui avait apporté que du mauvais. Elle l’avait rendu faible. Il dévoilait ses sentiments, il se laissait aller. Cette Juliet n’avait pas eu un bon effet sur lui, et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de l’aimer. Plus que la colère, un désir de la blesser, de la faire souffrir comme il souffrait venait de naître en lui. Il voulait qu’elle souffre, il voulait toucher son point faible. Jonathan voulait qu’elle se sente mal à cause de ce qu’il pourrait lui dire. Quelques fois, certains mots faisaient bien plus mal que des claques.

C’est dans le but de lui faire mal que Jonathan reprit son masque d’impassibilité. Et, sans même faire attention aux larmes qui venaient d’apparaitre dans les yeux de la jeune fille, il fit un petit sourire en coin. Un sourire dénué de toute trace de joie. Et, il répondit avec ironie :

« A quoi bon répéter que tu es triste ? Je sais très bien qu’à l’heure actuelle, tu préfères t’amuser avec Gray dans le parc. Tu aimes bien le parc non ? Enfin, cela dit, tu dois bien aimer Gray aussi. Alors Juliet, arrête de me parler de ça, toi et moi savons très bien que tu aimerais pleurer sur le pauvre sort de ta mère dans les bras de Killian dans le parc. D’ailleurs, en parlant de ta mère, sache juste que toi au moins, tu as la chance d’en avoir une. Tu pourras pleurer quand elle sera morte. Mais ça ne sert à rien de le faire maintenant. »

Jonathan contempla un instant Juliet, en étant sur d’avoir tapé où il le fallait. Sa mère, et Gray. Sa mère qui était malade, enfin, une dépression ça se soignait, c’est pas comme si elle était en phase terminale de cancer. Et puis Gray, avec qui elle aimait tant batifoler dans l’herbe. D’ailleurs, elle lui trouvait quoi, à ce type ? Même s’il était un kéké, Jonathan devait reconnaître que Gray était un chouette type, mais bon, la kéké attitude ne fait pas tout dans la vie. A cette pensée, Jonathan soupira un coup. Il attendait vraiment la réponse de Juliet. Il espérait la voir blessée, il voulait la voir pleurer. Il voulait qu’elle pleure à cause de lui, comme ça, Jonathan aura l’impression de l’avoir touchée.
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Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeDim 4 Nov 2012 - 12:18
Les yeux plantés dans ceux de Jonathan, Juliet soutenait son regard du mieux qu’elle le pouvait. Elle n’y voyait que de la haine, de la colère, du dégoût. Trois choses qu’elle n’avait jamais vues lorsqu’elle regardait son ami auparavant. D’ailleurs, le Jonathan qu’elle avait devant elle n’avait rien de celui qu’elle connaissait. Distant, froid, cruel. Il n’avait plus rien du garçon que la rouge et or appréciait. Il n’était plus celui qu’il était quelques semaines auparavant, lorsqu’elle avait posé sa tête sur son épaule et qu’il l’avait réconforté. Pourtant, elle l’aimait, ce John là. Celui qui arrivait à la faire rire, celui qui savait la faire sourire, et celui avec qui elle se disputait gentiment pour des broutilles.

Cette dispute là n’était en rien gentille. Les dernières paroles du Serpentard l’avait blessée. Celle qu’il prononça par la suite la fit entrer dans une colère noire.

« A quoi bon répéter que tu es triste ? Je sais très bien qu’à l’heure actuelle, tu préfères t’amuser avec Gray dans le parc. Tu aimes bien le parc non ? Enfin, cela dit, tu dois bien aimer Gray aussi. Alors Juliet, arrête de me parler de ça, toi et moi savons très bien que tu aimerais pleurer sur le pauvre sort de ta mère dans les bras de Killian dans le parc. D’ailleurs, en parlant de ta mère, sache juste que toi au moins, tu as la chance d’en avoir une. Tu pourras pleurer quand elle sera morte. Mais ça ne sert à rien de le faire maintenant. »

Sans même réfléchir, la jeune femme leva sa main pour l’abattre de toutes ses forces sur le visage de Jonathan. Elle avait reçu chaque mot comme un coup de poignard. Un coup de poignard donné par celui qu’elle pensait être son ami. « Tu pourras pleurer lorsqu’elle sera morte. ». Cette phrase résonnait dans son esprit et la faisait souffrir. Bien plus que ce ridicule petit passage sur Killian. Certes, cela l’avait touché également. Mais bien moins que les horreurs que le Serpentard avait proférés sur sa mère. Elle sentit à son tour le dégoût et la haine l’envahir, balayant tout sentiment de culpabilité. Fixant toujours le jeune homme dans les yeux d’un regard noir, et sans prendre la peine de réfléchir à ses paroles, elle débuta :

« Ne viens plus jamais me parler de ma mère. Oui, évidemment, j’ai beaucoup de chance d’en avoir une, qui se trouve en ce moment même en train de mourir au fond d’un lit d’hôpital ! Mais dis-moi John… Tu sais peut-être ce que ça fait, de te retrouver du jour au lendemain propulsée au rang de mère par une gamine de douze ans qui a peur de perdre la sienne ? De la prendre en charge ? D’avoir quelqu’un qui en permanence compte sur toi ? Non hein ? Et de la voir souffrir, cette même gamine, tu sais ce que ça fait j’imagine ? Ta gueule, sérieusement. »

Elle reprit sa respiration, et poursuivit :

« Ne parle pas de ce que tu ne connais pas, tu veux ? Et quant à Killian… J’ai même pas envie de rebondir sur ce que tu as dit. T’as une drôle de façon d’aimer les gens, John. »

Après lui avoir lancé un nouveau regard noir, elle termina :

« Et je pense que ça ne sert à rien que tu viennes me parler. Si c’est pour me gueuler que ma mère va mourir, je me passerais volontiers de toi, connard. Dégage, Cassel."
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Profil Académie Waverly
Des actes et des paroles [Juliet & John] Icon_minitimeDim 4 Nov 2012 - 21:35
Le jeune homme voulait la blesser. C’était chose réussie puisqu’il se prit une claque dans la figure. Rien de bien violent. Ce geste limite désespéré le fit presque rire, mais il ne dit rien, appréciant le contact de la main de Juliet sur sa joue. Enfin, il y avait certes plus délicat comme contact, mais cela restait un contact tout de même. Il écouta la fille en face de lui débiter plein de paroles à la seconde. Pourtant, il l’écouta, sans ciller un seul instant, avec un petit sourire collé aux lèvres. Dans un sens, elle n’avait pas vraiment tort, mais au moins, elle était certaine que sa mère était dépressive. Jonathan avait vécu dans l’illusion d’avoir une mère courageuse durant plusieurs années.

Il ne prononça pas un mot, et se contenta de la regarder. Cependant, il ne voulait pas partir comme ça, il fallait qu’il lui lance une dernière phrase. Juste une dernière, pour lui montrer que ce n’était pas parce qu’elle savait dire des phrases vulgaires qu’elle était une fille puissante. Bien évidemment, ces paroles le touchaient, mais il ne dit rien. Il avait adopté le comportement qu’il adoptait avec tout le monde.

Le jeune homme ne savait pas quoi lui dire. Il allait certainement enchaîner sur sa mère, et sur Gray. Juliet était aussi sensible sur le sujet Leah. Oui, il voulait définitivement la faire souffrir. Il voulait que chaque mot prononcé l’enfonce un peu plus. Sa seule envie, à l’instant précis, était de voir des larmes couler sur les joues de la jeune femme. Le jeune homme ne voulait pas être le seul à souffrir. Bien évidemment, il pouvait lui mettre une claque, mais frapper une fille était vraiment fait pour les lâches, pour ceux qui n’avaient rien à faire dans leur vie.

Alors, le jeune homme inclina légèrement la tête sur la droite. Il continua de regarder Juliet. Il nota qu’elle l’avait appelé par son prénom. Soit. Alors, sans quitter son sourire, Jonathan dit :

« Tu aimes bien parler non ? Regarde moi bien, Juliet , en fait, je me fiche un peu de ta mère et de sa mort prochaine. On mourra tous un jour, il faudra t’y faire. Quant à ta soeur, je ne vois pas pourquoi tu t’obstines à la garder avec toi. Ta soeur est conne, Juliet, tu ne pourras plus rien pour elle. Vous souffrez toutes les deux, tant mieux, j’ai envie de te dire, au moins tu sais quoi faire de ta journée. Pleurer, ça te remplit tes journées, vois le bon côté des choses. »

Puis Jonathan pensa qu’il devait aborder le dossier ‘Gray’, vu que Juliet ne voulait pas en parler, cela devait être quelque chose de sensible. Alors, Jonathan fit quelques pas vers Juliet. Il la regarda un instant. Le jeune homme ne voulait pas s’attarder ici trop longtemps. D’ailleurs, il se demandait si quelqu’un l’avait vu se prendre une claque par une fille, ça serai un peu dégradant, tout de même. Alors, il s’approcha encore un peu de Juliet. Il était aussi près que lorsqu’il l’avait embrassée. Un instant, il sentit le souffle de la jeune fille. Jonathan savoura cet instant. C’était surement la dernière fois qu’il sentirait Juliet aussi proche de lui. Il inspira un grand coup, il respira l’odeur de Juliet une dernière fois. Puis, il murmura sur un ton dur :

« Quant à Gray, je me demande pourquoi est-ce que tu ne veux pas parler de lui. C’est vrai, quelle honte à être la chienne de Gray ? Tu n’es pas la première, et tu ne seras pas la dernière. Pourquoi est-ce que tu ne l’assumes pas ? Regarde, Lorgan est fière de ce qu’elle est. Tu devrais faire pareil. Assume, ça ne peut pas te faire de mal. Après tout, ta réputation est déjà établie. Le nier ne fait que te desservir. »

Et il regarda son ancienne amie. Puis, il se recula. Il l’observa un dernier instant. Et, avant de s’en aller, il dit sur un ton neutre :

« Ah, et non, je n’ai pas une drôle de façon d’aimer les gens. Par contre, toi, tu as une drôle de façon de traiter tes amis. »

Jonathan avait envie de faire sortir une sortie théâtrale. Il avait juste envie de prononcer le petit mot de la fin. Alors, il fit un petit sourire, et demanda :

« Maman Wilson a surement du te dire qu’il ne fallait pas frapper et ne pas être grossière, non ? Tu devrais mettre en place ses conseils. Ca pourrait lui faire plaisir. Fais lui au moins cette joie avant qu’elle meure. Tu auras la conscience tranquille, comme ça. »

Et, Jonathan tourna les talons. Il ne voulait pas se retourner, il ne voulait pas la voir. Le jeune homme était sur de l’avoir blessée comme il le voulait, et pourtant, il ne ressentait aucun regret. Il ne regrettait en aucun cas ses paroles et ses actes.

[RP Terminé]
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