Il en faut peu pour être heureux [Abygaïl Scavo, Maeva Hellsoft, Samaël Smith]

Vendredi 13 octobre 2006

Onze heure : les couloirs de Poudlard devaient certainement être animés vu l'heure avancée. Cela devait être bien différent de l'ambiance qui régnait dans la salle commune des Poufsouffle. Celle-ci était morne vu le peu d'étudiants y étant encore. La plupart faisait leurs devoirs ou discutaient tranquillement dans les coins moelleux installés par ci par là. Ca manquait clairement de vie mais il ne pouvait pas le leur reprocher. Le calme aussi pouvait avoir ses avantages de temps en temps. Cependant ce matin, Van' n'était pas d'humeur à rester bien calme et tranquille. Bien qu'il n'ait pas cours la matinée, il s'était levé avec ses condisciples et avaient été prendre le petit déjeuner en leur compagnie. Peu importe l'année, le jeune homme ne prêtait aucune attention à l'âge qui le séparait des autres élèves. Bien sûr, il existait une différence entre ces plus proches amis pour lesquels il aurait fait n'importe quoi quitte à finir à Azkaban et les autres mais cela ne l'empêchait pas de bien s'amuser tout de même. A la table de sa maison, il avait d'ailleurs amusé la galerie en tentant de détendre l'atmosphère aujourd'hui. En effet, Kelsey Lorgan qui ne prenait généralement que trois grains de ci et trois grains de là semblait avoir un appétit d'oiseau encore plus prononcé. Cela n'arrangeait rien au visage pensif qu'elle arborait. S'installant à ses côtés, il avait amusé durant la demi-heure qui avait suivi toute la tablée en tentant de la distraire.

Après le repas, le jeune homme s'était baladé dans les couloirs du château à la recherche de distraction. Ces amis étant en cours, il n'avait guère de choses à faire et aucun acolyte pour s'amuser. Après être tombé sur un enseignant qui ne semblait pas le croire lorsqu'il lui expliqua qu'il n'avait jamais aucun cours le vendredi matin, Van' opta pour rentrer dans sa salle commune. De retour dans son dortoir, il s'allongea sur son lit et sortit son lecteur mp3 qu'il brancha. Rapidement, il se mit à chantonner les paroles des musiques qui passaient avec gaieté. Pour la plupart, il s'agissait de musiques provenant de son pays natal. Ce dernier lui manquait parfois mais il lui suffisait de repenser à l'orphelinat dans lequel il avait été abandonné à cause des anomalies qui se produisaient autour de lui pour finalement se dire que l'Angleterre et Poudlard de surcroît étaient très bien au final. Au départ, il avait eu énormément de mal à se faire aux coutumes et aux manières locales. Lorsqu'il avait quitté la Corée, Van', de son vrai nom Ma Roo, avait déjà 9 ans. Abandonné par ses parents d'origine moldues parce que d'étranges événements s'étaient produits autour de lui alors qu'il n'était qu'un bébé, il avait échoué dans l'orphelinat d'où ses parents adoptifs, deux moldus anglais également,étaient venu l'extirper.

Sous le coup de onze heures, le jeune homme s'était relevé pour partir à la recherche de ses amis. Ces derniers n'avaient pas cours l'heure suivante et ils avaient décidé de profiter du parc jusqu'à l'heure de midi. Arrivant dans les cachots qu'il trouvait toujours aussi lugubre même après 4 ans à y passer pour atteindre sa salle commune, il évita de peu la collision avec une jeune demoiselle qui s'arrêta même pas. Un condisciple qui le suivait lui rentra par contre dedans.
Tout en jetant un coup d'oeil à la gamine qu'il venait d'éviter, Van' se tourna vers l'élève de sa maison qui se trouvait être Samaël Smith.

- " Désolé, Sam'.", lui fit-il en lui donnant une tape amicale dans le dos tout en arborant un immense sourire sincère, " Tu me pardonnes, n'est-ce pas ?"

Mettant ses deux poings partiellement fermés sous son menton comme pour imiter un chat, il prit une moue triste pour convaincre son interlocuteur.

- " Tu me pardonnes, hein ? Comment pourrait-on résister à ça ?", fit-il en éclatant de rire.

Serrant Samaël dans ses bras , il le remercia chaleureusement avant d'aller se poster à l'angle du mur pour voir où la demoiselle qu'il avait failli percuter se trouvait désormais. Celle-ci continuait d'avancer un air morose sur le visage. En la regardant attentivement, il se rendit compte qu'il l'avait déjà croisée. C'était une gryffondor s'appelant Maeva. D'après ce qu'il en avait entendu, c'était la fille de la directrice de cette maison mais Van' n'avait jamais été très intéressé quant à savoir qui était la fille ou le fils de qui. Courant pour la rattraper, Van' la dépassa et l'arrêta nette.

- " Et bien alors ?", fit-il avec une pose théâtrale, " Tu viens de manquer de rentrer dans le grand, l'unique et le plus gentil des Ma Roo, miaou , et tu n'as rien remarqué. Pourquoi une demoiselle aussi jolie que toi, tires une tête pareille ! La vie est belle, le soleil briiiillle !"

Débarrassant l'enfant de son sac, il prit chacune de ses mains dans les siennes et tourna durant 2 tours avec elle avant de la relâcher. La regardant attentivement, Van' remarqua que son intervention n'avait pas eu énormément d'effet sur elle.

- " Bien, tu es coriace comme toute Gryffondor. " fit-il avec un air faussement conspirateur avant de lui faire un [url=https://img.photobucket.com/albums/v171/iononde/S00nG J00nG Ki/tumblr_lv6521bQfP1qgyt3zo1_500.gif]clin d'oeil[/url] et ajouter :" Mais je ne m'avoue pas vaincu. Il en va de ma réputation !"

Samaël arpentait tranquillement le chemin qui le mènerait à la quiétude de sa salle commune quand le garçon devant lui fit un brusque écart, Sam n'eut pas le réflexe de s'arrêter et rentra dans le pauvre garçon devant. Ce dernier se retourna et Sam put voir qu'il s'agissait de Lee Ma Roo, un garçon relativement étrange, toujours de bonne humeur et constamment survolté, une vrai pile électrique.

Sam n'eut pas le temps de s'excuser que le jeune Poufsouffle lui claquait une tape amicale dans le dos et lui demandait de l'excuser. Samaël fut d'abord étonné, pourquoi s'excusait-il ? C'était lui qui lui avait tapé dedans pas le contraire.

Ma Roo mit alors ses poings sous son menton dans une imitation plutôt réaliste d'un petit chat. Il n'en fallut pas plus pour que Sam éclate de rire.

"Bien sûr que je te pardonne, de toute façon c'est pas de ta faute, c'est moi qui t'es rentré dedans"

Van' prit alors Sam dans ses bras et partit en courant pour rattraper la fillette à l'origine de la collision entre les deux Poufsouffles. Ce garçon était décidément bien étrange. Il le vit faire tournoyer la petite Gryffondor qui ne semblait pas d'humeur joyeuse puisqu'elle ne réagit pas.

Sam se posa alors contre le mur et attendit, il voulait savoir comment Ma Roo allait réussir à faire rire cette petite qui semblait bien maussade.

Ouvrant brusquement la porte de son droit, la jeune Maeva Hellsoft sortit rapidement de son dortoir avant de claquer la cloison en bois, sous le regard étonné de sa camarade de dortoir. En effet, depuis quelques temps, la petite rouge et or n’était pas spécialement joyeuse, et il y avait une bonne raison à cela. Elle avait apprit, quelques jours auparavant, que sa mère était enceinte. Enceinte. De son professeur de runes. Frissonnant à cette pensée, la Gryffondor prit le chemin des cachots, son prochain cours étant potions… Et ne commençait pas avant plusieurs minutes. Cependant, la puce tenait à s’y rendre à avance, afin d’éviter de croiser sa mère, ou pire, le professeur Virtanen.

Et d’ailleurs, elle ne voulait plus aller en cours de runes. Plus jamais. Pour ne pas être obligée de regarder ce professeur qui allait entrer dans sa vie, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Cruel destin.

Marchant rapidement, la tête baissée, Maeva ne regardait pas devant elle, se contentant de fixer le sol, plongée dans ses pensées. C’est pour cela que lorsque qu’un garçon plus âgé se planta devant elle, l’arrêtant nette dans sa marche, la petite Hellsoft leva la tête, le regardant avec des yeux étonnés. Haussant les épaules lorsqu’il lui dit qu’elle avait faillit lui rentrer dedans, elle marmonna un : « Désolée, j’ai pas fait exprès » et amorça un geste pour se remettre en route. Pourtant, avec qu’elle n’ait pu faire un pas, le garçon – de Poufsouffle selon son uniforme – la débarrassa de son sac, lui attrapa les mains et tourna avec elle pendant quelques instants. Surprise, la fillette ne réagit pas et la fixa, toujours maussade.

« Désolée, j’ai pas trop envie de rigoler, aujourd’hui » commença-t-elle en lui adressant un sourire peiné.

Ne voulant tout de fois pas vexer un grand – ce n’était pas bon de se les mettre à dos, Maeva en avait fait l’expérience cet été – elle resta planté devant lui, avant de lancer :

« Mais si tu veux essayer de me faire rire, tu peux toujours essayer, je ne te promet pas que ça réussisse, par contre… »

Adoptant une petite moue, la rouge or reporta son attention sur le garçon et attendit.

Après qu'il eut fait un câlin à Samaël, ce dernier lui assura qu'il lui pardonnait puisque ce n'était pas de sa faute. Ma Roo ne le connaissait pas énormément. Il l'avait croisé plusieurs fois et avait de temps en temps engagé la discussion avec lui en faisant le pitre pour être fidèle à sa réputation. Dans d'autres circonstances, le jeune homme aurait sans doute enlacer amicalement son condisciple en dansant maladroitement la parodie d'une danse de salon pour montrer son contentement. Cependant, il n'était pas certain que Samaël apprécierait. Aussi se contenta-t-il de lui faire un large sourire avant de s'occuper de Maéva.

Contrairement à ce qu'il pensait, la gamine de chez les Gryffondors était difficile à faire sourire.

- « Désolée, j’ai pas trop envie de rigoler, aujourd’hui. Mais si tu veux essayer de me faire rire, tu peux toujours essayer, je ne te promet pas que ça réussisse, par contre… »

Faisant une moue attristée, Ma Roo allait lui rétorquer que rien n'était impossible pour le génial Ma Roo lorsqu'une petite Serdaigle se joignit à eux.

- "Moi aussi je veux bien essayer de te faire rire"

Sautant sur l'occasion, le jeune homme enlaça la gamine qui venait de s'incruster et esquissa avec elle quelques pas d'une danse pour le moins dynamique. S'arrêtant et relâchant la pauvre enfant, il déposa un baiser sur le front de celle-ci avec un clin d'oeil.

- " Ton oppa te remercie pour cette danse, mademoiselle. "fit-il en se courbant galamment avant de reporter son attention sur Maéva, "Hum... tu es une coriace toi. Gryffondor oblige, hein ! T'as peut-être dépassé l'âge pour les grimaces non ? Cela dit, oppa veut bien se dévouer."

Un sourire éclatant aux lèvres, son regard se posa alors sur le malheureux Samaël qui continuait son chemin. Une idée lumineuse traversa l'esprit du jeune Poufsouffle. Courant vers son condisciple, Ma Roo lui sauta littéralement dessus en riant gaiement. Discrètement, il murmura les mots "Viens m'aider mon ami. Je suis sûr que tu as du potentiel comique en toi qui peut m'aider. " avant de descendre et de le pousser dans le dos vers Maéva tout en réfléchissant attentivement à ce qui pourrait remonter le moral de la jeune fille.

Samaël regarda de loin Ma Roo faire tourbillonner le petite Gryyffondor qui n'était vraiment pas d'humeur joyeuse. Elle le mit cependant au défi de la faire rire. Le jeune homme esquissa un sourire, Ma Roo allait sûrement réussir, ce garçon était une tornade de bonne humeur. Si lui n'y arrivait pas, il ne savait pas qui pourrait réussir cet exploit.

Une petite Serdaigle arriva ensuite, Sam la reconnut, c'était une première année, il se souvenait l'avoir vu coiffer le Choixpeau, elle lança un sourire rayonnant à la petite Gryffondor et à Ma Roo, avant de proposer son aide pour faire rire la fillette.

Le Poufsouffle se dit que la petite était entre de bonnes mains et qu'elle n'avait pas besoin de lui, il décida donc de continuer son chemin vers la salle commune. Lorsqu'il sentit quelque chose lui sauter sur le dos et lui murmurer à l'oreille.

"Viens m'aider mon ami. Je suis sûr que tu as du potentiel comique en toi qui peut m'aider."

Sam sentit Ma Roo redescendre de son dos et le pousser vers la Gryffondor maussade.

"Euh Lee, je suis pas sûr que ce soit une bonne idée, tu sais je suis pas très doué pour ce genre de chose."

Mais il eut beau protester, il se retrouva devant la fillette sans savoir quoi faire, il se mit alors à hauteur de la petite et lui demanda, un petit sourire aux lèvres.

"Tu aimes les chatouilles ?"

Bon il aurait pu trouver autre chose mais les chatouilles c'était vraiment le truc qui, la plupart du temps, faisait sortir les gens de leur mauvaise humeur. Les chatouilles et les batailles de polochon, quoique les batailles de boules de neige c'était marrant aussi, mais bon il avait pas de polochon sous la main et la neige était également aux abonnés absent. Enfin si jamais les chatouilles ne fonctionnaient pas, il pourrait toujours faire tomber de la neige ou invoquer des polochons. Il espérait quand même ne pas avoir à en arriver là. Il imaginait déjà la tête du concierge s'il découvrait les cachots remplis de neige.

Après avoir été abordée par un Poufsouffle de façon assez joyeuse, Maeva sentit son moral remonter quelque peu. Elle était bien contente de savoir que dans ce monde, il y avait tout de même des gens qui souhaitaient vous remonter le moral ! – Même s’ils étaient un peu spéciaux, qu’ils dansaient des danses un peu étranges et que vous ne les connaissiez pas. Bref, la jeune Gyrffondor était touchée par le geste de Ma Roo.

Très rapidement, ils furent rejoints par une petite Serdaigle – Abigail Scavo, Maeva l’avait vu à la Répartition en début d’année – et par un autre Poufsouffle encore plus grand – très grand ! – que Ma Roo. La première se proposa également pour tenter de la faire rire et le second lui demanda si elle aimait les chatouilles.

Devant tant de gentillesse, la fillette ne pu que sourire et hocha finalement la tête, comme pour donner son accord au jeu. Puis, reportant son attention sur le plus grand des deux Poufsouffle, elle répondit finalement à sa question, tentant de paraître naturelle :

-Non je ne crains pas les chatouilles !

Elle aurait pu tenir une pancarte « Je crains les chatouilles, surtout sur le ventre ! », ç’aurait été exactement pareil. Mais bon, passons donc sur l’incapacité de Maeva à mentir.

Alors qu’elle hochait la tête avec conviction, comme pour convaincre les autres de ses paroles, la petite fille observa un moment ceux qui l’entouraient. Elle trouvait que les deux Poufsouffle avait l’air très sympathiques, et Abigail lui rappelait son amie moldue du nom de Ella qui était également sa voisine. La jeune Gryffondor aimait énormément Ella avec qui elle était allée à la plage lorsqu’elle était plus jeune. Elle passait par moment des heures à jouer avec elle dans la grange des grands-parents de son amie. Deux ans plus tôt, ces derniers avaient même emmené les deux petites filles voir le père noël. Maeva lui avait longuement parlé de magie, assez impressionnée par le fait qu’il puisse faire le tour du monde dans un traîneau tiré par des rennes, et non sur un balai, comme un sorcier normal. Le gros bonhomme rouge avait alors déclaré qu’elle décidemment plein d’imagination, et la fillette avait haussé les épaules, en déclarant que de toute façon, elle aussi, elle était magique. Cette petite réplique avait fait éclater de rire le père noël, qui lui avait promit un merveilleux cadeau sous son sapin cette année.

Adressant alors un grand sourire à Abigail, Maeva se tourna vers le plus grand des deux Poufsouffle et lui demanda sans détour :

« En fait, tu t’appelles comment ? »

Puis, s’adressant à tout le groupe, elle déclara :

« C’est gentil, de vouloir me faire rire. »

Elle sourit une nouvelle fois. Son moral était bien plus haut que quelques minutes auparavant !

Lorsqu'il attrapa Samaël pour lui imposer de venir l'aider à faire sourire la petite Hellsoft, ce dernier lui lâcha qu'il n'était pas certain que ce soit une bonne idée puisqu'il n'était guère doué dans ce domaine. Malgré les protestations du jeune homme, Ma Roo l'entraina en rigolant devant tant d'humilité.

- " Tu es bien trop modeste, mon ami.", lui murmura-t-il avant de le planter devant la petite Gryffondor.


Le Poufsouffle lui demanda alors si elle craignait les chatouilles. Question à laquelle elle répondit par la négative mais toute sa personne disait le contraire. Cherchant à changer de sujet, la gamine questionna alors sur le nom de son interlocuteur.

- " Tu ne connais pas Samaël-hyung? ", surjoua volontairement Ma Roo avant même que son condisciple put en placer une et couvrant de ce fait les paroles de la petite Serdaigle qui souhaitait connaitre éventuellement les raisons de son manque d'entrain, " C'est un bisounours a-do-ra-ble.".

Sautant au cou du jeune homme, il lui planta un bisou sonore sur la joue droite avant de le relâcher tandis qu'Aby leur proposait de vérifier si la Gryffondor était réellement chatouilleuse. Arrêtant la Serdaigle de la main, Ma Roo prit un air sérieux et grave.

- " Ca ne serait pas très sérieux si deux oppa attaquait leur dongsaeng de la sorte !", commença-t-il avant de prendre un air visiblement amusé, " C'est pourquoi... tous sur elle."

Les chatouilles furent subies une dizaine de minutes : le temps de redonner un sourire disparu à la jeune demoiselle pour le plus grand contentement de ses aînés qui avaient remplis leur mission.