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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot]

Ana Sorden
Ana SordenPersonnage décédé
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Profil Académie Waverly
Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeVen 21 Sep 2012 - 11:23
Dimanche 17 Septembre 2006, au soir :

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Seule la lumière vacillante d'une chandelle éclairait en cette heure tardive le bureau obscur de l'arithmancienne. Alors que bon nombre de professeurs favorisaient le repos et la détente pour cette journée de Dimanche, Ana Sorden n'avait point ménager ses efforts. La nouvelle enseignante s'était échinée de l'aube jusqu'au crépuscule en vue de mettre en place un contrôle de connaissance en Arithmancie pour le mois d'Octobre. Si la sorcière de Salem ne doutait pas une seconde de la valeur pédagogique de la défunte Septima Vector, elle ignorait par contre tout du niveau réel de ses classes dans sa matière. C'est dans ce but que Ana Sorden cogitait afin de concevoir une grille d'évaluation et des questions adaptées à chaque niveau d'études. Le niveau scolaire et magique paraissait loin d'être homogène au sein de la prestigieuse école de Poudlard. Au vue de la réaction du professeur de Sortilège, Edmund Harris, il semblait même y avoir un fossé très profond entre les bons et moins bons élèves. Apparemment certaines copies rendues dans cette matière frisaient le ridicule, alors que d'autres atteignaient des sommets, sans véritable juste milieu. A l'Institut Magique de Salem, il n'était pas dans l'habitude du corps enseignant de conserver les mauvais éléments, alors que Poudlard se montrait absurdement clément et miséricordieux à leurs égards. Une apprentie sorcière qui aurait rendue une copie aussi brouillonne que ce Danny Sneals ou ce Donald McWilde se serait vue exclure sur le champs de l'Institut sans aucune autre forme de procès. Ana Sorden se souvenait d'avoir retrouvée une ancienne cancre de Salem, une certaine Magda Lovrene, en train de errer dans la forêt comme une folle, la mémoire complètement effacée par Christabella Morrow, la directrice suprême de l'Institut. Pareille décision serait inenvisageable à Poudlard. A tel point que Ana Sorden en venait à se demander comment former une élite de sorciers avec des préceptes aussi laxistes?
Mais chose certaine, si Ana n'était pas encore la reine des lieux, elle dirigerait sa matière comme bon lui semblera et n'aurait à recevoir de leçons de personne sur sa manière d'enseigner. Ana Sorden se devait de former la crème des arithmanciens, et pour cela, elle allait exiger un investissement maximale à ses élèves. Elle mènerait tant la vie dure aux mauvais éléments, que ceux-ci n'auraient d'autre choix que de s'adapter ou disparaître. Pour Ana Sorden, il était vital de bien figurer dans sa matière, tant l'aura de Septima Vector planait encore dans les travées de sa classe d'arithmancie. Pour la sorcière de Salem, seuls les chiffres comptaient. Il était donc indispensable pour Ana d'obtenir de meilleurs résultats que sa prédécesseur, ce qui constituerai à faire pencher la balance du coté de ses ambitions le moment venu. Voila pourquoi cette évaluation d'Octobre revêtait une importance cruciale à ses yeux...

Alors qu'elle voulait retirer le grimoire d'un confrère arithmancien d'une pile de livres située dans le coin de son bureau, Ana fit malencontreusement tomber l'un d'eux au sol. Pestant contre sa maladresse, elle se baissa pour ramasser ce dernier, qui dans sa chute s'était ouvert sur une page. Ce livre échoué au sol n'avait en fait rien de scolaire, et se dévoila être l'album de photographie d'Ana Sorden. Que celui-ci se retrouve au milieux des manuels d'arithmancie restait une étrangeté, mais cela suffit à distraire Ana de sa feuille de route, et de marquer une pause salutaire dans sa journée de labeur. Elle souleva l'album qui ne contenait en réalité aucune photo de famille, mais qui était entièrement dédié à l'arithmancienne. En effet, au fil des pages n'apparaissait que des photos d'Ana Sorden, se tenant dans des poses superbes et si peu naturelles. Preuve vivante de son narcissisme exacerbé, cet album dévoilait également un autre aspect fondamental de sa personnalité : Dans le petit monde égocentrique d'Ana seule sa personne comptait, et il n'y avait de place pour personne d'autre...
D'ailleurs cela se percevait dans sa vie affective. Ana n'avait point fondé de famille, ne fréquentant guère d'hommes au cours de sa vie, et ce uniquement par décision personnelle. Car pour cette femme amoureuse de son propre reflet, aucun homme n'était de taille à lutter contre la beauté et l'estime qu'elle se vouait à elle-même. Depuis sa plus tendre enfance, Ana Sorden souffrait d'une forme de névrose obsessionnelle pour sa propre personne. Jeune fille déjà, bien avant de voir sa mémoire effacée lors de son arrivée à Salem, elle pouvait passer des heures à peigner sa chevelure dorée, ou bien à admirer son visage dans les eaux du lac qui jouxtait la demeure familiale. Ce même lac d'ailleurs ou elle avait contempler sa petite sœur se noyer...
Ce narcissisme avait fait naitre une véritable phobie chez Ana Sorden. Cette dernière était terrifiée à l'idée de se voir vieillir, comme une rose perdant peu à peu son éclat, avant de voir ses pétales tomber et sa tige se recroquevillée sur elle-même. Bien plus que la mort, l'idée de voir de nouveaux rides creuser son visage l'horrifiait! Alors qu'elle feuilletait, une à une, les pages de son album personnel, elle tomba sur celles la représentant alors qu'elle n'avait qu'une vingtaine d'année. C'est avec un soupir profondément nostalgique qu'elle accueillit cette vision de beauté toute juvénile et angélique ou le temps n'avait encore point fait son œuvre destructrice...

Dans un geste plein d'aigreur et de regrets, elle referma bruyamment l'album pour le jeter sans ménagement sur la surface de son bureau. Ana ne comptait plus les efforts dont elle avait fait preuve pour lutter contre les affres du temps, et voila que la date fatidique de son quarantième anniversaire se profilait déjà à l'horizon. Merlin en était témoin, elle préférerait boire un flacon entier de poison, plutôt que de voir son visage se friper, ses cheveux blanchir et sa poitrine retomber mollement sous le poids des années!
Peut être que le secret de Nicolas Flamel et de son éternel jeunesse reposait au fin fond d'un dédale obscur de Poudlard? Ana Sorden se serait débarrassée de l'humanité entière pour disposer d'un artefact aussi précieux que la pierre philosophale!
L'arithmancienne finit par se relever, pour se diriger vers un vaste miroir qui s'étalait sur un pan du mur de son bureau. Déposant le chandelier sur un guéridon situé à proximité du-dit miroir, elle se scruta alors minutieusement, cherchant à dénicher la moindre imperfection qui pouvait troubler son beau visage.

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Pendant un dixième de seconde, son reflet se déforma sous l'effet de son imagination délirante et sa peur de se voir vieillir. Ana défigurée par la rage, saisit alors brusquement le chandelier d'une main pour le précipiter violemment contre le miroir qui se brisa en mille éclat de verre sur le sol du bureau! L'obscurité se fit lorsque que le chandelier s'éteignit au sol.
Seul le souffle prononcé d'Ana Sorden troublait alors les ténèbres redevenue reine des lieux.
Plongée ainsi dans le noir, Ana se retrouvait face à elle-même, tentant de chasser ses démons et ses peurs, retrouvant très vite ses esprits. C'est dans l'obscurité qu'une idée illumina ses pensées.

* Pourquoi ne point demander une quelquonque potion de beauté à cette maudite professeur? Margot Adamson dispose peut être de concoction personnelle permettant de rajeunir. Qui sait?
Et puis pourquoi ne pas me servir d'elle avant de pouvoir l'évincer? Cela me permettrait d'en savoir davantage sur elle... *

Ana n'hésita guère longtemps, et elle prononça l'incantation "Lumos" pour éclairer à nouveau son bureau. En voyant, à la lueur magique de sa baguette, les bris de miroir qui sertissaient le sol, le visage d'Ana se figea en une expression désenchantée...

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Elle finit par se murmurer doucement à elle même :

"Non je ne peux vraiment pas m'encombrer de sept années de malheur... surtout pas par les temps qui courent. Réparo!"

Sa baguette s'embrasa alors un peu plus, et un à un les bris de verre s'unirent et se resoudèrent entre eux, pour former le même miroir qu'auparavant. Une fois cette tâche accomplit, Ana Sorden se dirigea vers la porte de son bureau, pour le quitter en cette heure tardive de la soirée. Ne sachant ou pouvait se trouver Margot Adamson, l'arithmancienne prit la décision de se diriger vers la salle des potions. Peut-être qu'elle ne dormait pas encore après tout?
Alors qu'elle descendait les marches la conduisant en direction des cachots, Ana s'interrogea sur Margot Adamson, cette nouvelle rivale qui se dressait face à elle. La supplanter comme directrice ne serait guère aisé...
Ana Sorden savait déjà que cela serait un travail beaucoup plus fastidieux que pour Septima. Car contrairement à cette dernière, Margot était solidement entourée et bénéficiait d'une notoriété bien établie au sein de Poudlard.
Pour l'atteindre, Ana se devait de l'isoler, de la décrédibiliser aux yeux des autres. Dans l'immédiat, il serait insensé de vouloir tenter la moindre chose, tant les soupçons se porterait immédiatement sur elle, "l'étrangère venue de Salem" comme se plaisait à l’appeler ce vieux croûton d'Astronome.

Non! Il fallait se montrer aussi patiente qu'une mante religieuse se fondant parmi les éléments naturels, afin de mieux saisir le moment opportun pour frapper sa future proie...

Ana Sorden finit par arriver devant la porte close de la salle de potion qui ne laissait rien présager de bon, mais le regard aiguisé d'Ana dénota la présence d'un trait de lumière sous celle-ci. Qui dit lumière dit présence, elle frappa alors trois fois sur la porte en chêne.
Puis d'une vois douce et mélodique, elle annonça sa présence, préférant vouvoyer la directrice de serpentard...

"Professeur Adamson? Je suis Ana Sorden, la nouvelle arithmancienne. Pardonnez-moi de vous déranger en une heure aussi tardive, mais j'aurai un service à vous demander..."

La porte finit par s'ouvrir sur la professeur de potion, et Ana exprima alors un sourire gênée comme pour mieux excuser cette intrusion un brin trop nocturne.

"Je vois que je ne suis pas la seule insomniaque qui ose encore travailler au beau milieu de la nuit. C'est plutôt appréciable de le savoir..."

Margot Adamson était une femme d'une beauté rare, presque noble. Bien que plus âgées qu'Ana, son visage demeurait lisse presque intacte, comme si le temps ne faisait que ricocher sur celui-ci. Nul doute qu'elle devait avoir un secret pour conserver cette fraicheur à un âge aussi avancé.
Ana se tordit les mains, exprimant une sorte de malaise de devoir déranger la directrice de maison pour si peu de choses.

"Cela va vous sembler futile et dérisoire, mais j'aurai besoin des vertus de l'une de vos potions..."

Ana adressa alors un sourire poli et aimable à Margot Adamson, espérant secrètement pouvoir franchir le seuil de la salle de potions et bénéficier de l'aide charitable de la reine des lieux...


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Margot Adamson
Margot AdamsonAncien personnage
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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeLun 24 Sep 2012 - 20:01
Appuyée contre son bureau, Margot ne cessait de lire et de relire les mots élégants qui ornaient d'une encre violette une feuille de papier blanche. Elle avait reçu la missive plusieurs heures auparavant et l'avait parcourue si longtemps qu'elle en connaissait le contenu par coeur. Pourtant, elle ne parvenait à en détourner le regard, et ses yeux limpides restaient obstinément fixés sur les lettres rondes. Bientôt, des larmes perlèrent au coin de ses paupières, probablement parce qu'elle oubliait de ciller, ou alors pour une autre raison...

Cela n'aurait pas du être une surprise. Au fond, c'était même étonnant que cela ait prit tant de temps. Elle s'était souvent demandé ce qu'il avait attendu, si cela avait un rapport avec elle, ou s'il appréciait simplement sa solitude. Margot n'avait jamais éprouvé ni le besoin, ni l'envie, de revenir auprès de lui. Et pourtant, voici qu'il refaisait sa vie, et voilà que la nouvelle la bouleversait bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé.

André Morel et Sarah Molin sont heureux de vous inviter à leur mariage.

Il se mariait, et alors ? Elle n'avait jamais voulu d'un mariage, pas avec lui, du moins. Il l'avait pourtant proposé, et elle avait refusé avec un sourire contrit et un baiser en guise d'excuse. Trois mois plus tard, elle le quittait, comme ça, sans explication. Aujourd'hui, il avait fini par offrir à une autre femme ce qu'elle lui avait refusé : une bague de fiançailles. Cela n'aurait pas du lui faire mal, après tout, André et elle, cela n'avait été que des complications, des ennuis, des disputes, sans arrêt. Même après leur séparation, ils étaient comme chien et chat... Mais il était important pour elle, elle l'aimait à sa façon. Et le fait d'imaginer son André avec cette femme, c'était...horrible.

Avec un pincement au coeur, elle se demanda ce que son fils pensait de tout cela. Il avait probablement rencontré l'autre femme, Sarah, celle allait devenir sa belle-mère. Soudain, la pensée d'être si loin de son fils devint intolérable, et elle dut se faire violence pour ne pas quitter le château à la seconde. Elle ne pouvait décemment pas transplaner en France alors qu'elle avait cours à huit heures le lendemain et que son fils devait être en train de dormir. C'était ce que les gens normaux faisaient, à cette heure tardive...

Margot froissa brusquement le faire-part immaculé et se leva de sa chaise. Essuyant ses larmes d'un revers de main déterminé, elle se mit à faire les cent pas en respirant profondément. Il fallait qu'elle se raisonne. Arthur était désormais un adulte, elle resterait sa mère quoi qu'il advienne, même s'ils se voyaient peu et que son père se mariait. Et puis il serait bien assez occupé à se faire une place au sein de son équipe de Quidditch pour s'occuper de sa vie familiale... Quant à André, elle ne pouvait décemment pas lui en vouloir. Elle l'avait fuit, à une époque, elle lui avait même brisé le coeur, bien malgré elle. Alors ce n'était que justice si aujourd'hui il lui rendait la pareille, et c'était très bien pour lui s'il pouvait trouver un peu de bonheur auprès d'une femme...

Quant à elle, elle payait aujourd'hui le prix de son célibat, de sa tranquillité si chère à son coeur. On ne peut pas repousser les gens sans s'attendre à éprouver un peu de solitude à l'occasion. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même si elle ressentait un vide dans sa vie, aujourd'hui. Quelque chose lui manquait, quelque chose ne tournait pas rond, et cela depuis près d'un an. Margot avait bien conscience qu'elle n'était pas vraiment heureuse. Cela s'était légèrement arrangé à la fin de l'année scolaire avec l'arrivée de Samuel, qui avait quelque peu bousculé son quotidien en lui offrant une amitié des plus appréciables. Mais depuis quelques temps, sa mélancolie revenait à nouveau. Il y avait la mort de Septima, il y avait l'année qui reprenait avec tous les aspects de son métier qui l'agaçaient. Il y avait aussi le bébé de Chloé et Peter, dont elle ne savait que penser. Elle était heureuse pour eux, bien sûr, mais savait que les choses allaient être bousculées dans la salle des professeurs.

Rien n'allait, et rien n'irait tant qu'elle n'opérerait pas un changement dans sa vie. Mais lequel ?

Ses pensées confuses et désordonnées furent interrompus par trois coups frappés à la porte. Elle retint un juron, se demandant qui diable pouvait bien venir la déranger aussi tard, à un moment aussi peu opportun. A son grand étonnement, la voix de la nouvelle arithmancienne se vit alors entendre depuis le couloir. Elle fronça les sourcils, agacée par cette interruption. Ce n'était pas vraiment le moment pour faire connaissance autour d'une tasse de thé... Rapidement, elle rangea son parchemin dans la poche de sa robe émeraude, coiffa ses mèches rebelles et se composa un sourire de circonstance.

"Bonsoir, Ana", dit-elle avec plus d'amabilité qu'elle n'en ressentait intérieurement.

"Je vois que je ne suis pas la seule insomniaque qui ose encore travailler au beau milieu de la nuit. C'est plutôt appréciable de le savoir..."

"Je dois avouer qu'il m'arrive souvent de rester éveillée la nuit. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil... Que puis-je pour vous ?"

"Cela va vous sembler futile et dérisoire, mais j'aurai besoin des vertus de l'une de vos potions..."

Margot s'effaça pour laisser entrer sa collègue et secoua sa baguette. Deux chaises de bureau se transformèrent alors en fauteuils confortables.

"Installez-vous", proposa-t-elle avec un sourire. "Ne vous en faites pas, il m'arrive d'utiliser la magie pour des raisons futiles et dérisoires... Je serais ravie de vous fournir une de mes potions. De quoi s'agit-il, au juste ? Somnifère ? Potion contre le mal de crâne ? Poison pour assassiner un élève insolent ?"

Elle sourit doucement tout en sondant sa nouvelle collègue du regard. Elle espérait qu'elle avait le sens de l'humour, sinon elle n'apprécierait probablement pas sa dernière proposition...



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Isabelle Adjani, kit par Juliet
Ana Sorden
Ana SordenPersonnage décédé
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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeDim 7 Oct 2012 - 11:26
Malgré l'heure avancée, Margot Adamson finit par s'effacer de l'entrée et libérer l'accès de sa salle. Dès lors, Ana Sorden inclina légèrement la tête afin de la remercier pour son hospitalité tardive, et s'avança d'en ce lieu encore méconnu jusqu'alors. Balayant ce nouvel espace du regard, l'arithmancienne se sentie quelque peu perdue au milieu de cet impressionnant bric-à-brac de potions en tout genre. En effet, une multitude de fioles, de bouteilles et de récipients remplis d'ingrédients divers jalonnaient de toute part les murs de cette salle. Ana qui était d'une nature ordonnée, se demandait intérieurement comment le professeur Adamson pouvait se retrouver dans un tel capharnaüm...
Dans sa salle d'Arithmancie, chaque chose était bien à sa place, alignée à la perfection comme une suite de nombre. Jamais, elle ne pourrait supporter de vivre dans pareil désordre. Si la gestion de l'espace et des lieux reflétait la personnalité de l'occupant, alors nul doute que cette Margot Adamson était une déséquilibrée notoire.
Mais Ana Sorden ne laissa rien transparaitre de son trouble, préférant se complaire dans ses hypocrites règles de savoir-vivre. Elle jeta un regard émerveillé aux alentours, au fur et à mesure qu'elle avançait en direction du centre de la salle.

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Après quelques secondes de fausse-contemplation, Ana adressa un léger sourire à la professeur de potions.

"J'étais loin d'imaginer qu'un lieu puisse contenir autant de choses! Cette salle des potions doit être deux fois... que dis-je... trois fois plus grande que celle de Salem! Cette chère Ysolda Landegreen en crèverait de jalousie..."


L'arithmancienne avait fait exprès de mentionner le nom de la professeur de potion de Salem, histoire de détendre quelque peu l’atmosphère et instaurer un rapport de complicité illusoire.
D'ailleurs la discussion entre les deux femmes semblait se dérider lorsque Margot Adamson l’interrogea avec un brin d'humour, alors qu'elle transformait deux vulgaires chaises en de moelleux fauteuils.

"Installez-vous. Ne
vous en faites pas, il m'arrive d'utiliser la magie pour des raisons
futiles et dérisoires... Je serais ravie de vous fournir une de mes
potions. De quoi s'agit-il, au juste ? Somnifère ? Potion contre le mal
de crâne ? Poison pour assassiner un élève insolent ?"


Ana lâcha un de ses sourires les plus éclatant pour accueillir la petite boutade de la professeur de potions, et accepta son invitation en s'asseyant dans l'un des confortables fauteuils. Nul doute que cette Margot Adamson était dotée d'un certain humour, mais ce n'était pas ce qui attira l'attention d'Ana Sorden...
En effet, cette dernière fut frappée par une intuition soudaine, celle que cette carapace d'humour tentait désespérément de dissimuler une meurtrissure secrète. Ana s'attachait toujours aux détails, et elle n'avait pas manquée de noter que derrière le sourire façade, le regard de Margot, lui, reflétait une certaine tristesse...
Ana croisa ses doigts, le regard enjoué par la remarque humoristique de sa charmante hôte.

"Assassiner un élève? C'est tentant..." dit-elle sur un ton ironique avant d'ajouter :
"Mais je dois avouer que l'arithmancie a une qualité non négligeable, qui est celle de n'attirer que les meilleurs éléments. Que Merlin en soit loué! De par sa complexité et son exigence, l'arithmancie décourage à la choisir, bon nombres des élèves parmi les plus perturbateurs et indisciplinés. Je vous laisserai donc la satisfaction d'empoisonner vos élèves les plus récalcitrant..."

Ana tourna la tête en direction des immenses étagères, ou la lumière des bougies faisait luire le verre des potions et autres bocaux contenant des masses informes.
D'une voix claire, Ana finit enfin par exprimer sa requête.

"En réalité, la raison de ma venue s'inscrit plutôt au chapitre de la coquetterie féminine...
Je suis à la recherche d'une potion miracle, qui puisse me redonner l'éclat de beauté perdu du fait de mes longues nuits d'insomnie et mes journées harassantes de travail... Pour être franche, c'est presque vital pour moi.."


Ana marqua une courte pause, afin de constater si sa demande n'était pas quelque peu inappropriée en cette heure tardive, mais finit par enchainer sur un monologue beaucoup plus personnel. sa voix trahissait une certaine émotion, et le regard d'Ana se troubla d'une certaine mélancolie proche de la tristesse.

"Si je suis venue ici, c'est en partie pour me reconstruire et quitter cette Amérique qui me ramenait trop souvent à de douloureux souvenirs. Dans une vie qui me semble désormais si lointaine, j'ai été une femme heureuse et comblée par un mari dévoué, mais voila du jour au lendemain tout ce jolie petit monde s'est écroulé... subitement...
Mon époux est décédé suite à un tragique accident de cheval, me laissant seule avec pour seuls compagnons mon chagrin et mes espoirs déchus. Telle une âme vide, j'ai erré plusieurs années avant de pouvoir récemment m'en remettre et de retrouver un sens à ma vie. J'ai accepté ce poste à Poudlard pour prendre un nouveau départ, entamer une nouvelle existence..."


Ana soupira longuement, avant de poursuivre l'émouvant récit de sa vie. En réalité, elle n'espérait qu'une chose, que Margot se confie à son tour. "Les confidences amenant toujours d'autres confidences", Ana se devait de découvrir les failles les plus intimes de Margot.

"Je ne sais pas pourquoi, je me confie de la sorte. Je suis sincèrement désolée de vous ennuyer à une heure aussi tardive avec mes complaintes de veuve éplorée. J'avais juste besoin de parler à quelqu'un, car depuis mon arrivée, je me sens terriblement seule...
Un affreux malheur est à l'origine de ma venue, et j'ai ce sentiment affreux d'être la remplaçante d'une personne qui demeurera pour toujours à vos yeux comme irremplaçable. De ce fait, je ne serai jamais acceptée dans votre cercle..."


Ana se leva précipitamment, comme terriblement gênée.

"Pardonnez-moi! L'émotion m'emporte et me fais dire des choses insensées. Je vais vous laisser en paix. Pardonner mon intrusion."


L'Arithmancienne se retourna alors vers la porte d'entrée, avec le secret espoir d'être retenue par celle, dont elle voulait connaitre les moindres recoins obscurs de son âme...


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Margot Adamson
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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeJeu 11 Oct 2012 - 19:06
Son sens de la politesse l'emportant sur son envie d'envoyer balader l'importune, Margot sortit deux tasses et une bouilloire tandis qu'Ana s'installait en détaillant la pièce du regard. Visiblement, elle était plutôt impressionnée par la pièce et lui fit une remarque au sujet de son ancienne collègue de Salem.

"Je dois avouer que j'ai de la chance de travailler ici. J'avais bien moins de moyens à Beauxbâtons. Poudlard est réellement une des meilleures écoles de sorcellerie du monde, et j'espère que vous trouverez le changement appréciable... même si la réputation de Salem n'est plus à faire."

Elle enchaîna ensuite sur la requête d'Ana, et celle-ci rebondit sur sa pointe d'humour.

"Je vous laisserai donc la satisfaction d'empoisonner vos élèves les plus récalcitrant..."

"Je n'y manquerai pas", répondit-elle avec une petite pensée pour Kelsey Lorgan. Il fallait bien l'avouer, enseigner les potions avait un inconvénient majeur : tout le monde voulait continuer cette matière ! Elle se retrouvait donc avec tous les élèves, depuis les plus talentueux jusqu'aux plus flemmards ou inattentifs. Margot s'occupa alors de remplir les deux tasses de thé en attendant qu'Ana expose les motifs de sa visite.

"Je suis à la recherche d'une potion miracle, qui puisse me redonner l'éclat de beauté perdu du fait de mes longues nuits d'insomnie et mes journées harassantes de travail..."

Ainsi donc, sa nouvelle collègue était du genre coquette ! Ce n'était pas vraiment son genre, les discussions sur les crèmes miracles anti-rides ou les potions anti-vieillissements... Mais ce n'était pas si étonnant. C'était toujours les femmes les plus belles qui s'inquiétaient de leur apparence, or Ana Sorden resplendissait. Si elle avait été un peu plus vaniteuse, Margot en aurait même été jalouse. Enfin, elle avait bien quelques produits à suggérer à sa collègue puisqu'elle travaillait sur les potions de santé et de bien-être avec les quatrième année - l'âge de l'acné et des peaux ingrates... Margot utilisait elle-même parfois des potions qui donnent bonne mine pour dissimuler un état de fatigue ou de stress. Elle s'apprêtait donc à répondre à Ana, lorsque celle-ci se lança dans des confidences beaucoup plus personnelles.

Interloquée, Margot se laissa retomber dans son fauteuil, sa tasse fumante entre les mains, et posa un regard troublé sur sa collègue. Celle-ci lui expliqua qu'elle était venue ici pour fuir l'Amérique et ses souvenirs.

"Mon époux est décédé"

Une fugace expression de douleur mêlée de compassion traversa le visage de Margot, avant qu'elle ne se reprenne. Ana avait besoin de soutien, et non qu'elle ajoute ses émotions aux siennes... Mais la tristesse qui émanait d'Ana la touchait beaucoup plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Après toutes ces années, elle aurait dû être immunisée contre ses propres souvenirs. Son deuil était achevé. Alors pourquoi cette douleur fulgurante la prenait-elle chaque fois qu'elle pensait à lui ? Ce n'était pas vraiment lui, le problème. Lui, elle le revoyait tous les jours, au détour de chaque couloir de Poudlard. Elle croyait le reconnaître en chacun de ses élèves les plus âgés. La démarche assurée d'O'Connor, le regard doux de Fitcher, le charisme insolent de Gray, l'aisance tranquille de Baker, l'intelligence implacable de Keller. Toutes ces années, il ne l'avait pas quitté, pas une seconde.

"... j'ai erré plusieurs années avant de pouvoir récemment m'en remettre...J'ai accepté ce poste à Poudlard pour prendre un nouveau départ, entamer une nouvelle existence..."

Mais ce soir, c'était elle qu'elle revoyait à travers Ana Sorden. Elle, la femme brisée qui pleure l'amour de sa vie, perdu pour toujours. Cette mélancolie dans le regard, cette tristesse immuable, cette fuite perpétuelle, cette quête de renouveau, tout ça c'était elle. C'était l'histoire de sa vie. Margot revit fugacement l'adolescente qu'elle avait été. La jeune fille un peu rebelle et complètement perdue qui ne voyait pas comment sa vie pouvait continuer. Sans son père, et sans lui... Elle était persuadée qu'elle allait disparaître, elle aussi, parce que ce n'était pas possible de supporter une telle tristesse. Mais elle avait supporté, elle avait vécu, elle avait retrouvé le sentiment de la normalité, de l'habitude, de la routine. Elle s'était détestée pour cela, au début. Et puis s'était passé. Elle avait été occupée, à apprendre, puis à enseigner, puis à aimer à nouveau. Elle avait eu un fils, une deuxième guerre avait éclaté... Les paroles de Minerva, huit ans plus tôt, lui revinrent alors en mémoire, comme un écho aux confessions émues d'Ana.

"Acceptez ce post, Margot, c'est l'occasion pour vous de prendre un nouveau départ..."

Tandis qu'Ana s'épanchait, une foule d'émotions et de souvenirs prit Margot à la gorge. Ses mains tremblaient un peu, et elle se hâta de reposer sa tasse avant de renverser le thé. Presque inconsciemment, sa main se porta à son cou, et elle se mit à jouer avec son collier. Il le lui avait offert, deux jours avant sa disparition.

"Je n'ai pas encore de bague à t'offrir", avait-il chuchoté à son oreille, avant de lui passer le pendentif autour du cou.

Elle le portait chaque jour depuis, en utilisant tous les sortilèges de protection et d'entretien nécessaires pour maintenir sa beauté intacte... Un mouvement brusque la tira alors de ses pensées, la faisant sursauter. Ana s'était levée, et se confondait en excuses. Margot posa sur sa collègue un regard éperdu, tentant péniblement de revenir à la réalité.

"Pardonnez-moi! L'émotion m'emporte et me fais dire des choses insensées. Je vais vous laisser en paix. Pardonner mon intrusion."

Margot se leva à son tour, et tenta de retenir l'arithmancienne.

"Non ! Je...restez, je vous en prie. Vous ne me dérangez pas du tout. Vous savez, je...je sais ce que c'est."

Elle sonda Ana de son regard clair, hésitant à poursuivre. Il s'agissait là de ses souvenirs les plus intimes, de ses douleurs les plus secrètes, donc elle ne s'était ouvertes qu'à une seule personne : sa mère. Elle n'allait certainement pas s'épancher dans les détails auprès de cette étrangère, mais... Mais la laisser seule dans sa détresse, alors qu'elle faisait partie des rares personnes à même de comprendre ? Elle ne pouvait pas faire cela non plus. Alors elle acheva sa phrase brusquement, par quelques mots énigmatiques.

"Je sais ce que c'est, que de perdre la personne la plus importante de sa vie."

Elle se laissa tomber dans son fauteuil à nouveau, ébranlée. Un soupir de lassitude s'échappa de ses lèvres,

"Asseyez-vous, je vous en prie. Je peux...je peux vous aider pour votre potion, à défaut de pouvoir vous rendre votre mari. Je ne prétends pas pouvoir vous comprendre, chaque expérience est différente, mais sachez que vous pouvez compter sur moi. Je sais combien il doit être difficile pour vous de remplacer Septima après sa mort, mais vous devez comprendre qu'en ce qui me concerne, cela ne change rien. Je vous traiterai comme ma collègue au même titre que les autres. Il n'y a pas vraiment de...de cercle, à Poudlard."

Elle conclut par son sourire le plus amical, dissimulant de son mieux à quel point cette conversation l'avait éprouvée. Pour la première fois de sa vie, elle ressentit le poids de la vieillesse et des années sur ses épaules.


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Ana Sorden
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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeDim 14 Oct 2012 - 17:01
Ana était n'avait encore point fait deux pas en direction de la sortie que la voix de la professeur de potion finit par la stopper dans son élan Ses petite confessions intimes venaient de faire mouche apparemment, car voila que dame Margot se sentait dans l'obligation de la retenir pour peut être se livrer aux confidences à son tour...

"Non ! Je...restez, je vous en prie. Vous ne me dérangez pas du tout. Vous savez, je...je sais ce que c'est."

Ana se retourna alors pour jeter un regard à la fois triste et intriguée à la directrice de maison, se demandant si elle allait enfin connaitre les petits secrets qui peuplaient son cœur. Chaque révélation fournie serait alors une banderille dont Ana pourrait se servir pour faire sombrer sa rivale vers une destinée obscure...

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Désireuse d'en savoir un peu plus, Ana persévéra à creuser son piège aussi manipulateur que faux-fuyant dans laquelle Margot ne pouvait que tomber. Ana fit mine d'être embarrassée, se mordillant la lèvre inférieure et jouant avec l'une de ses boucles blondes.
C'est dans une sorte de murmure à voix basse qu'elle exprima toute l'étendue de son trouble.

"Non, il serait déplacé de ma part d'abuser encore plus de votre temps... Vous vous êtes déjà donné la peine de m'écouter, je veux pas vous déranger davantage,..."


C'est alors que d'une voix sans faille, Margot finit par abattre le premier couperet de confession sur ses vérités secrètement enfouies en elle. C'est d'une voix teintée de tristesse qu'elle s'arracha cette révélation pénible, avant de se laisser retomber dans le moelleux de son fauteuil. Margot Adamson était sur le point d'ouvrir une brèche dans son cœur.

"Je sais ce que c'est, que de perdre la personne la plus importante de sa vie."

Ana fit mine de plaquer sa main sur sa bouche arrondie par la surprise, ses yeux vacillants légèrement à l'écoute de cette confidence. Elle oublia de faire sa sortie, pour se diriger à nouveau vers sa rivale qui semble-t-il était durement éprouvée par ses paroles.
Ana la domina quelques instants de sa taille, avant de poser une main délicate sur son épaule. Simple geste qui ne visait qu'à la réconforter, plutôt que de dire une phrase bien futile.
Il se passa deux secondes interminables, avant que Ana Sorden tente presque de s'excuser...

"Je suis sincèrement désolée, je ne voulais pas vous causer du chagrin. Je suis beaucoup plus habiles avec les chiffres que dans mes paroles, et je sens que je viens d'éveiller en vous, certains mauvais souvenirs...
Pardonnez ma maladresse..."


Ana savait pertinemment qu'elle venait d'effleurer un point sensible de la personnalité de Margot Adamson, ce genre de souffrance que l'on ne cherche qu'à dissimuler au plus profond de son être pour ne point sombrer dans la dépression ou la folie. Mais Ana n'allait pas en rester la. La stratégie de la cruelle arithmancienne était de réveiller certain démons et fragiliser ainsi la professeur de potion. Après tout, peut être que si Margot Adamson était suffisamment déstabilisée, elle n'aurait plus le cœur ni la volonté de se lancer dans une bataille de succession...
Cette dernière trouva tout de même un moyen habile de se dérober à ses émotions, en revenant quelque peu aux prémices de leur discussion et parler de choses beaucoup plus futiles...

"Asseyez-vous, je vous en prie. Je peux...je peux
vous aider pour votre potion, à défaut de pouvoir vous rendre votre
mari. Je ne prétends pas pouvoir vous comprendre, chaque expérience est
différente, mais sachez que vous pouvez compter sur moi. Je sais combien
il doit être difficile pour vous de remplacer Septima après sa mort,
mais vous devez comprendre qu'en ce qui me concerne, cela ne change
rien. Je vous traiterai comme ma collègue au même titre que les autres.
Il n'y a pas vraiment de...de cercle, à Poudlard."

Ana jubilait intérieurement devant la détresse immense de celle qui osait freiner son ascension. Son petit sourire de façade n'arrivait point à dissimuler son trouble et sa confusion, ni cette manie qu'elle avait de triturer son collier dont l'éclat contrastait avec son visage assombrit. Ana finit par s'asseoir face à elle, répondant à son sourire par un autre, tout aussi gêné...

"Merci pour votre aide, mais cette potion me semble encore plus dérisoire après la discussion que nous venons d'entretenir. Depuis que je suis toute petite fille, je me cache derrière ma beauté, comme un réflexe naturel pour me protéger. Je pensais à tort que si je resplendissais à l'extérieur, on ne verrait jamais la tristesse qui m'habite. Cela fait du bien de ne pas se cacher. Car le fait de m'être confiée à vous est la meilleure des potions que vous puissiez me donner. Même si cela m'a chamboulée quelque peu, je vous prie de croire au bien-être que cela m'a procuré et cela n'a point de prix..."

Ana soupira longuement, avant d'enchaîner...

"Lorsque je parlais de cercle à Poudlard. Je voulais simplement dire à quel point, il était difficile pour moi de m'intégrer. Vous semblez tellement vous connaitre que je n'ose m'insérer dans vos discussions au risque de vous perturber...
Je me doute bien qu'avec les temps les choses iront en s'améliorant, mais c'est réellement déstabilisant..."


Ne sachant si sa discussion intéressait réellement Margot Adamson, l'arithmancienne fit le choix de revenir à la charge sur le plan émotionnel. Cette fois-ci, elle devait contraindre Margot à se livrer ne sentir aucune forme d'échappatoire possible...

"Et voila que je ne parle que de moi... peut-être vous vouliez me dire certaines choses... Tout à l'heure j'ai cru comprendre que vous aviez perdu un être chère à votre cœur... Si vous avez besoin d'en parler, sachez que je saurai rester aussi muette qu'une tombe..."

Ana sentant que cette vive intrusion risquait quelque peu de perturber la directrice de maison, elle tenta alors de s'accrocher à une discussion plus dérisoire. Une intuition l'a fit alors se tourner vers l'éclat du collier qui pendait au cou de Margot Adamson, et une lueur d'émerveillement s'afficha sur le visage d'Ana Sorden.

"Oubliez ce que je viens de dire... Vous avez raison, nous devrions parler de choses beaucoup plus futiles. Comme par exemple le fait que je suis réellement jalouse de votre collier, il est absolument magnifique! Je crois que si un homme m'en offrait un semblable, je l'épouserai sur le champ..."


Cette nouvelle maladresse n'était point due au hasard ou a une quelquonque négligence. Ana se doutait bien qu'un tel présent ne pouvait venir que d'un homme éperdument amoureux ou d'un membre proche de la famille. Ana voulait seulement sonder cette chère Margot, jusqu'à la faire craquer définitivement.
Elle posa alors la question qui risquait de tous faire basculer dans un sens ou un autre.

"Pardonnez mon indiscrétion, mais je me demandais si une femme aussi belle que vous avait un homme dans sa vie?"

Ana leva alors un petit regard faussement mutin, qui ne visait qu'à faire excuser l'indélicatesse de sa demande. Le cœur d'une femme est toujours ampli de certaines blessures, et Margot ne devait point déroger à cette règle. Peut être qu'avec suffisamment de chance, il suffirait simplement de réveiller certaine douleur pour que Margot ne pense à commettre l'impensable...
Du moins Ana espérait au mieux la déstabiliser.
Et comme celui qui ne tente rien n'a rien, l'arithmancienne imagina que cela valait peut être la peine de creuser sur ce terrain-la...


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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeMar 23 Oct 2012 - 17:53
Tandis qu'Ana posait sur son épaule une main réconfortante, Margot lui adressa un regard de remerciement. Sa collègue lui avait exprimé sa détresse et voilà qu'elle se trouvait à son tour à tenter de lui remonter le moral... Margot faisait une bien piètre confidente. Pour se rattraper, elle relança la discussion sur la potion, mais Ana lui expliqua que cette requête lui semblait désormais bien futile. Il semblerait que la beauté automnale de Sorcière Hebdo se cache derrière sa beauté pour dissimuler ses fêlures. Même si elle n'était pas la plus coquette des femmes, Margot pouvait comprendre cette façon de se protéger. Elle-même savait que son image d'enseignante respectable et sérieuse était une façade qui était loin de toujours refléter la réalité.

"Je vous en prie", répondit Margot doucement lorsque Ana la remercia pour son écoute. Se confier semblait avoir fait du bien à l'enseignante, ce que Margot médita en silence. Se confier, ne pas dissimuler sa tristesse, c'était bien beau en théorie... Mais en pratique, Margot adoptait souvent le comportement inverse. Il y avait des souffrances et des émotions que personne ne pouvait comprendre, si ce n'est pas le personne qui les vivait. Alors, à quoi bon en parler ? Margot ne souhaitait pas obtenir la pitié de ses pairs, elle préférait encore garder une part de mystère et d'inconnu, quitte à paraître froide et distante. Mais c'était un fardeau qui pouvait être lourd à porter. Peut-être, après toutes ces années, qu'il serait bon pour elle de s'en décharger sur quelqu'un... Sur quelqu'un d'autre que sa mère, qui n'avait jamais eu les épaules et la force nécessaires pour l'aider. Tout ce que sa mère lui avait appris, et bien appris, c'était comment fuir face à une épreuve pour éviter les souffrances.

Enfin, si jamais Margot venait un jour à se confier, si elle venait à parler d'Eric à quelqu'un, ce ne serait probablement pas à une femme qu'elle connaissait à peine. A qui en parlerait-elle ? Elle eut une pensée fugace pour Samuel. Oui, quelqu'un qui savait écouter et en qui elle avait une confiance quasi totale... Ou Chloé, parce qu'elle se sentirait plus à l'aise auprès d'une oreille féminine. Ana avait beau paraître gentille et compréhensive, elle avait beau avoir un certain nombre de points en commun avec Margot, elle restait une inconnue.

Cette impression se renforça lorsque l'arithmancienne prononça ses prochaines paroles. Avant que Margot n'ait le temps de dire quoi que ce soit, Ana se lança dans une série de questions de plus en plus personnelles, qui eurent le don de surprendre son interlocutrice. En effet, elle évoqua d'abord sur la perte d'un être cher que Margot avait mentionné, puis s'attarda sur son collier avant de lui demander si elle avait un homme dans sa vie. Si elle souhaitait ainsi inciter Margot aux confidences, elle se trompait de méthode... Loin de la mettre en confiance, ses questions suscitèrent la méfiance de Margot, qui se retint de froncer les sourcils. Elle hésita de lancer une remarque acide à Ana, destinée à la remettre à sa place, avant de se réaliser que l'enseignante cherchait probablement simplement à se faire une amie. Maladroitement, certes, mais pas méchamment...

Néanmoins, l'esprit fatigué de Margot s'attarda un moment sur la phrase si judicieuse d'Ana, "Je crois que si un homme m'en offrait un semblable, je l'épouserai sur le champ...". Cette remarque était tellement pertinente que Margot, interloquée, se demanda si Ana n'aurait pas eu vent d'une façon ou d'une autre de son histoire personnelle. Savait-elle que l'homme qui lui avait offert son collier était le seul homme auquel elle ait jamais été fiancé ? Mais comment l'aurait-elle appris ? C'était tellement improbable qu'elle finit par se raisonner. Pour un peu, elle allait devenir paranoïaque !

Lorsqu'elle répondit à Ana, ce fut pour lui raconter simplement la partie connue de son histoire. Sa méfiance naturelle l'avait emporté sur sa détresse et elle s'était composé un masque d'affabilité, même si le regard bleuté de Margot trahissait toujours sa fragilité.

"J'ai eu pendant longtemps un homme dans ma vie, André, le père de mon fils. Nous nous sommes séparés il y a de nombreuses années de cela mais nous avons toujours eu une sorte de...relation libre. C'est assez difficile à comprendre, je le sais. Mais je suis une femme indépendante, je n'ai jamais tenu à m'engager plus durablement auprès de lui. D'ailleurs, il vit en France, donc...Bref, il s'apprête à se marier avec une autre femme. Je viens d'apprendre cette nouvelle, c'est pourquoi je suis légèrement...nostalgique, ces temps-ci."

Et comme une vraie Serpentard ne recule jamais devant un mensonge lorsqu'il se révèle nécessaire, Margot ajouta :

"Quant à mon collier, il est magnifique, en effet. C'est le dernier cadeau que mon père m'ait offert, avant sa mort. Je l'aimais de tout mon coeur, voilà l'être cher que j'ai perdu..."

Dardant un regard de glace sur sa collègue, elle acheva :

"C'était pendant la première guerre, j'avais tout juste dix-sept ans. Il est mort avec la marque des Ténèbres sur le bras."

D'ordinaire, lorsque Margot racontait cette histoire, ce qui n'arrivait pratiquement jamais, elle expliquait le contexte ainsi que ses énormes doutes quant à la réelle culpabilité de son père. Mais étrangement elle préféra s'en abstenir auprès d'Ana. Comme si, au fond d'elle, elle souhaitait impressionner cette beauté automnale qui s'approchait un peu trop près de ses sentiments. Elle adressa un sourire sans chaleur à Ana, but une gorgée de thé, puis lui retourna sa question.

"Mais c'est le passé, tout ça. Qu'en est-il pour vous, avez-vous rencontré un autre homme ?"


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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeSam 27 Oct 2012 - 20:58
Ses questions devenant de plus en plus intimes, Ana Sorden ne cessait de fixer sa rivale, à la recherche du moindre détail susceptible de lui faire franchir la porte de son jardin secret. Telle une charmeuse de serpent, Ana jouait son petit numéro de confidence qui sous le couvert d'une fausse maladresse lui servait à poser des questions de plus en plus insidieuses.
Toutefois, lorsque Ana la questionna sur son médaillon, elle sentit comme un malaise imperceptible ternir leur discussion. Une intuition toute féminine lui suggéra qu'elle était peut être allée trop loin dans ses questions...
L'arithmancienne sentit très vite que le vent venait quelque peu de tourner et que le temps des confidences risquait d'être révolu, si elle persistait encore à jouer la carte de l'oreille charitable. Margot Adamson était une serpentard dans l'âme, méfiante et sans doute peu encline à se confier à une inconnue...
Pourtant très vite, Margot Adamson récita un nouveau chapitre de sa vie à une Ana Sorden des plus attentives.

"J'ai eu pendant longtemps un homme dans ma vie,
André, le père de mon fils. Nous nous sommes séparés il y a de
nombreuses années de cela mais nous avons toujours eu une sorte
de...relation libre. C'est assez difficile à comprendre, je le sais.
Mais je suis une femme indépendante, je n'ai jamais tenu à m'engager
plus durablement auprès de lui. D'ailleurs, il vit en France,
donc...Bref, il s'apprête à se marier avec une autre femme. Je viens
d'apprendre cette nouvelle, c'est pourquoi je suis
légèrement...nostalgique, ces temps-ci."

Ana Sorden prit un air faussement embarrassé, comme si elle était capable de faire preuve d'empathie à l'égard d'une femme qui osait lui barrer la route de ses ambitions. L'arithmancienne hocha simplement la tête, bien décidée à laisser parler la directrice des serpentards.

"Cet homme a fait partie de votre vie, et vous avez eu un enfant avec lui. Je comprends votre nostalgie. Cela vous renvoie forcément à une période de votre passé..."


Ana nota un détail loin d'être anodin concernant la manière de s'exprimer de Margot Adamson, et propre à de nombreuses personnes en situation de léger trouble. Lorsque la professeur de potions voulut qualifier le sentiment qu'elle éprouvait vis-à-vis du mariage de son ex-mari, celle-ci tiqua légèrement, marquant une hésitation dans le choix de l'adjectif approprié. Le terme de "...nostalgique" n'était sans doute pas le terme le plus approprié pour qualifier l'émotion qu'elle ressentait. Les mardoliens avait des contacts en France, qui pourraient peut être l'aider à creuser cette piste.

Après tout si petit André junior venait à mourir subitement dans des circonstances étranges et ce à un moment opportun et décisif dans sa carrière, cela pourrait décidé sa mère à renoncer à son poste de directrice...? La mort d'un fils est toujours un arrachement pour un mère et d'une violence telle que cela dépasse de loin les ambitions carriéristes.
Ana émit un petit sourire chaleureux...

"André un bien joli prénom. J'adore la langue française, c'est tellement romantique. Peut être me ferez vous l'honneur d'une démonstration un jour..."

Retourner dans la discussion superflu et légère était une bonne chose. Cela dédramatisait un peu le poids des confidences et faisait lever les barrières des doutes. D'ailleurs Margot Adamson embraya directement sur le sujet du médaillon. Cet objet lustré avec autant d'attention devait revêtir une certaine importance à ses yeux, et son origine était alors des plus intéressantes.

"Quant à mon collier, il est magnifique, en effet.
C'est le dernier cadeau que mon père m'ait offert, avant sa mort. Je
l'aimais de tout mon cœur, voilà l'être cher que j'ai perdu..."


Ana fit briller son art de l'hypocrisie, en prenant à nouveau une mine aussi attristée que confuse, plaquant sa fine main sur sa bouche. Elle voulut ajouter au combien, elle était désolée, mais la serpentard se décida à passer à l'attaque, sans doute irritée par sa question.

"C'était pendant la première guerre, j'avais tout juste dix-sept ans. Il est mort avec la marque des Ténèbres sur le bras."

Un affreux mangemort! Voila ce qu'étais son père! Un homme à la solde du mal absolu qui faillit détruire pour toujours le monde sorcier et les liens étroit avec le monde moldu. Margot Admanson n'était que la fille de la pire pourriture qui n'ai jamais germé dans le monde sorcier. Cela n'allait que renforcer sa détermination à l'écarter de son chemin. Le regard de glace que lui avait lancé Margot était un avertissement qui faisait bouillir la paranoïa qui sommeillait en Ana. Cette maudite serpentard connaissait pertinemment ses idéologies pro-moldues, et elle semblait prendre un malin plaisir à exposer le fait qu'elle soit la descendante d'un mangemort...
Ana leva juste les yeux au plafond en signe de consternation.

"Vous devez aimer énormément votre père. Au point d'ignorer totalement son rôle funeste dans la guerre, mais un père reste un père après tout. C'est totalement louable de votre part. Je déteste par dessus les gens qui suivent la masse et l'opinion, retournant leurs vestes selon le sens du vent. Alors que le monde sorcier entier se tourne vers les moldus, vous persister coute que coute à suivre des idées profondément conservatrices, au détriment des risques que cela peut faire peser sur l'évolution de votre carrière. Rien à dire je vous admire professeur Adamson, quel preuve de courage et d’honnêteté..."

Plus que de l'admiration, Ana sentit que quelque chose ne tournait pas rond. Cela sentait le mensonge à plein nez. Comment une personne aussi intelligente que la directrice de Serpentard pouvait se vanter et afficher avec tant d'ardeur le médaillon d'un père mangemort. Depuis Severus Rogue et son acte de bravoure pendant la guerre, les mentalités avaient considérablement évoluées dans la maison verte et argent! Et sa directrice actuelle jouait les rétrogrades? Non, cela n'avait pas de sens.
Margot la prenait pour une blonde écervelée, et mentait sur ce médaillon. Mais alors pourquoi? Pour la faire sortir de ses gonds? Sans doute... Ou pour protéger quelque chose d'encore plus important...

*Continue à lustrer et polir ton médaillon ma grande car bientôt, c'est la seule chose qui continuera de briller quand tu traineras dans la poussière de l'oubli...*

Ana esquissa un délicieux sourire ne cessant de fixer le médaillon avec intérêt.

"Comme c'est adorable! Vous dîtes être une femme indépendante qui ne souhaite pas s'engager, et vous continuez à arborer fièrement le médaillon de votre défunt père. Je trouve cela profondément touchant..."


Margot Adamson voulait jouer avec elle. Et bien que les choses en soit ainsi. Ana était comme ces chats qui viennent de capturer une souris, et qui s'amusent avec elle, avant de la dévorer...
En tout cas Margot Adamson ne fit cas de rien puisqu'elle enchaina sur un autre sujet.

"Mais c'est le passé, tout ça. Qu'en est-il pour vous, avez-vous rencontré un autre homme ?"

Il était peut être venue le temps de mentir à son tour, après tout...
Ana n'allait tout de même point confier sa relation secrète avec un membre éminent du ministère de la magie et du MIM a une fille de mangemort. L'arithmancienne se dit que son mensonge devait se transformer en banderille mortelle qui briserait pour de bon cette carapace protectrice qui défendait les émotions les plus intimes de sa rivale.
Ana réfléchit quelque instant, et décida de repartir sur un ton plus léger afin de faire baisser à nouveau la garde de la serpentard.
Elle joua alors la carte de l'humour et de la dérision, en adressant une mimique aussi séductrice que aguicheuse à Margot...

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Puis elle finit par l'interroger :

"A votre avis pourquoi vous ai-je demander des potions de beauté? En réalité, il y a deux raisons. La première d'entre elles et vous ne devez sans doute pas l'ignorer, vous avez devant vous la nouvelle reine de beauté automnale. Je dois me présenter pour un entretien avec Rita Skeeter dans la semaine, et je souhaite faire bonne impression.
La seconde raison, par contre..."


Ana marqua une courte pause, ses yeux rivés sur celle qu'elle souhaitait voir un jour partir en lambeaux. Au pays des mensonges et des affabulations, Ana ne souffrait d'aucune concurrence. L'arithmancienne voulait surtout lever un doute et une interrogation qui la tenaillait concernant Margot Adamson.
C'est d'une voix angélique, qu'elle fit alors un troublant aveu à Margot :

"La seconde raison, et je vous prie de conserver cela secret, est le fait qu'un professeur de cette école m’intéresse beaucoup. Et si j'en crois les œillades passionnées qu'il me jette, je suis persuadé que je l’intéresse également. Parfois, il n'y a pas besoin de mots pour deviner ce genre de choses..."


Ana posa alors une question qui n'avait pour but que de desceller une seule chose : Quel lien unissait véritablement Margot et le professeur Nolan....
Ils étaient pratiquement toujours ensemble comme de vrais amis. Mais n'étais-ce pas plus que de l'amitié? Ana allait le savoir bien vite.

"Vous semblez bien connaitre le professeur Nolan. Vous êtes amis, non? J'ai plus que l'impression qu'il se passe quelques choses entre nous, et j'aimerai en savoir davantage sur lui..."


Ana minauda quelque peu, imitant cette jeune fille en fleur qu'elle n'avait jamais été...


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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeDim 28 Oct 2012 - 22:38
"André un bien joli prénom. J'adore la langue française, c'est tellement romantique. Peut être me ferez vous l'honneur d'une démonstration un jour..."

Oh, Margot avait des idées de démonstrations de la langue française qu'elle pourrait fournir, en effet. Alors que l'arithmancienne déblatérait des sornettes quant aux "idées profondément conservatrices" de son interlocutrice, les mots qui venaient à l'esprit de Margot n'avaient rien de charitable. Sa méfiance augmenta d'un cran à la mention des soit-disant "risques" pesant sur l'évolution de sa carrière. Toute la compassion que Margot avait éprouvé jusque là pour la veuve venue remplacer une défunte venait de s'envoler avec ces quelques mots. S'agissait-il de menaces, sous couvert d'admiration pour son courage et son honnêteté ? Margot esquissa un sourire crispé et laissa courir des doigts agacés sur le bois du bureau, tandis que son cerveau fonctionnait à toute allure. Que voulait-elle exactement, cette nouvelle venue, avec ses airs de ne pas y toucher ? Margot avait soudain l'impression qu'il y avait bien plus derrière cette discussion qu'une simple visite au motif insignifiant. Comme si une lutte de pouvoir était sur le point de s'engager... A louvoyer ainsi, peut-être cherchait-elle à lui ravir la direction de Serpentard... A moins qu'elle ne vise plus haut ? Sans doute Margot devenait-elle paranoïaque, mais il y avait définitivement quelque chose d'étrange à propos de cette femme, quelque chose qu'elle n'aimait pas du tout.

Pour l'instant, elle garda ses réflexions bien dissimulées, se contentant d'offrir un visage poli à l'arithmancienne. Celle-ci se mit à minauder au sujet de son interview avec Rita Skeeter, et Margot se retint de lever les yeux au ciel. Effectivement, Ana était une très belle femme, mais Margot commençait à avoir l'impression qu'elle jouait beaucoup de ses charmes. Suffisamment, en tout cas, pour titiller l'ego d'une autre belle femme qui n'avait pas envie que l'on marche sur ses plate-bandes...

"Félicitations pour votre nomination", répondit Margot d'un ton mielleux.

Puis Ana lui expliqua la seconde raison pour laquelle elle voulait des potions de beauté. Margot fut tellement surprise lorsqu'elle mentionna Samuel que ses sourcils se haussèrent haut sur son visage. Margot ne s'attendait déjà pas à ce que Ana lui avoue être intéressée par un de leurs collègues, mais encore moins à ce que cet homme soit Samuel.

"Samuel Nolan, jeter des œillades passionnées à une inconnue ?", répondit-elle d'un ton amusé. "On ne doit pas parler du même... "

Margot exagérait un peu sa surprise, il fallait bien l'avouer. Elle avait tout à fait conscience que sa réaction relevait d'instincts basiques de rivalité qui n'avaient pas lieu d'être, mais Samuel était son ami, et elle n'avait aucune envie que cette femme qu'elle n'appréciait guère l'accapare avec ses minauderies de lycéenne et ses ongles manucurés. Cela dit, il fallait bien avouer que l'idée d'Ana et Samuel ensemble était plutôt incongrue. Pour autant qu'elle puisse en juger, ils avaient un caractère plutôt dissemblable... Mais ils étaient tous deux seuls et séduisants, alors tout pouvait arriver.

"Enfin, pourquoi pas. Il est célibataire, pour ce que je sais, vous pouvez toujours tenter votre chance..."

Elle sourit avec une indifférence feinte, sachant très bien qu'il lui faudrait résister contre l'envie de mettre en garde son ami dès le lendemain. Après tout, il faisait bien ce qu'il voulait, elle n'avait pas son mot à dire. S'il avait envie de sortir avec cette...femme...eh bien, cela le regardait. Même si Margot espérait secrètement qu'il la remette à sa place dans les règles de l'art.

Peu désireuse de s'attarder sur ce sujet, Margot décida de revenir en arrière.

"Au fait, désolée de revenir à nouveau sur des évènements passés, mais je pense qu'il me faut rétablir la vérité. Je ne peux pas vous laisser penser que j'ai des idées profondément conservatrices dignes d'une fille de mangemorte, non, ce serait incorrect... Et vous vous doutez bien que Minerva ne laisserait pas une telle personne la seconder. En réalité, je ne suis pas plus mangemorte que ne l'était mon père."

Elle fit une pause, planta son regard dans celui d'Ana, et reprit son récit.

"Mon père a infiltré le camp de Lord Voldemort durant la seconde guerre, d'où la Marque sur son bras. Lorsqu'il est mort, il était un mangemort aux yeux de tous, mais ma mère et moi savions la vérité. Je n'ai simplement jamais eu aucune preuve pour l'étayer... Quoi qu'il en soit, voilà pourquoi je suis aussi fière de lui et de son héritage. Il fait partie de ces personnes qui sont prêtes à tout pour ce en quoi ils croient, et ceux à qui ils tiennent. Et j'ai hérité cela de lui..."

Margot sourit avec tendresse, comme émue par le souvenir de son défunt père, puis fit mine de revenir à la réalité. Elle posa sur Ana un regard aimable.

"Vous pouvez donc être rassurée, l'évolution de ma carrière ne craint rien. Mais votre inquiétude me touche, soyez-en sure."


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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeMer 7 Nov 2012 - 10:39
Au fur et à mesure que la discussion avançait, un vieil adage revint doucement à l'esprit d'Ana Sorden : "Au bal des hypocrites, les serpentards sont rois...".
Elle ne se rappelait plus dans quels livres elle avait bien pu extirpé cette formule bien choisie, mais celle-ci avait le mérite de coller parfaitement au comportement actuel de la directrice de la maison verte et argent. En effet, lorsque Ana s'était targuée d'être invitée en tant que reine de beauté automnale dans le célébrissime mensuel Sorcière-Hebdo, Margot s'était empressée de la féliciter brièvement sur un ton qui ne souffrait d'aucun doute. Une réaction aussi momentanée et succincte ne servait qu'à éluder un sujet pénible la professeur de potion. Cette dernière devait sans doute enfouir au fond d'elle une forme de jalousie maladive qui la poussait à se réfugier derrière une attitude convenue qui ne reflétait aucunement son état de pensée actuel. Margot Adamson ne dérogeait pas à la règle! Comme toutes les très belles femmes, le désir de rester pour toujours désirable devait la hanter! Du moins c'est ce que s'imaginait l'arithmancienne dans son for intérieur, elle, qui faisait tout son possible pour le demeurer. La sorcière de Salem fut d'ailleurs saisit d'un doute purement narcissique, qui consistait à interroger de manière compulsive son miroir afin de savoir qui était la plus belle. Malgré le fait qu'elle soit de sept ans son ainée, le visage de Margot Adamson était presque parfait, comme si le temps la préservait de la moindre ride ou qu'elle avait en sa possession une potion miracle contre le vieillissement. Celui d'Ana Sorden, bien que parfait pour une femme de son âge, apparaissait quelque peu plus émacié, certaines rides d'expression trahissant toute l'étendue de la haine qui se dissimulait derrière ce visage angélique...
Sans doute blessée dans son amour propre, Ana Sorden se permit alors de jeter à sa rivale, une pique assassine et dissimulée derrière les faux-semblants...

"Si vous êtes intéressée, vous devez savoir que le concours de Miss Beauté Hivernale est officiellement ouvert aux lectrices plus matures, enfin celles qui ont dépassés la quarantaine comme vous. Je suis persuadée que vous auriez toutes vos chances!
Poudlard deviendrait ainsi l'école la plus glamour au monde..."


Ana Sorden ne voulait plus se priver d'expédier de petite méchanceté à sa rivale, histoire d'asseoir sur elle une certaine suprématie. Mais il en fallait sans doute plus pour affecter Margot Adamson, car elle dédaigna répondre à cette remarque sur son âge...
Par contre ce fut tout autre choses avec le sujet Samuel Nolan, ou la professeur de potion se montra tout de suite plus volubile. Dès que la sorcière de Salem mentionna le nom du jeune professeur, elle sentit son ennemie se raidir comme si leur relation dissimulait bien plus qu'une simple histoire d'amitié. La surprise lui fit même hausser les sourcils, signe qu'elle ne s'attendait pas à cette déclaration. Mais ses automatismes de serpentard reprirent bien vite le dessus, Margot Adamson feignant une différence qui ne trompait plus l'arithmancienne.

"Samuel Nolan, jeter des œillades passionnées à une inconnue ? On ne doit pas parler du même... "

Tout cela n'était qu'un tissu de mensonges. Le professeur de métamorphose n'avait pour ainsi dire jamais jeter d’œillade assassine pour ses courbes délicieuses. Au contraire, cet homme apparaissait aussi taciturne que réservé avec elle, et leurs échanges se limitaient à simples formules de politesse. Cela avait d'ailleurs le mérite de faire enrager une séductrice aussi calculatrice que Ana Sorden, qui avait pour habitude de voir les hommes se plier à ses charmes.
Mais voila, Ana Sorden tentait de jouer la carte de la Margot Adamson amoureuse de ce jeune et charmant professeur. Et comme nul ne l'ignore, l'amour déforme la raison, à tel point parfois que des mensonges grossiers peuvent se transformer en réalité. Si son intuition était juste et que la professeur de potion en pinçait pour son collège en métamorphose, alors Ana Sorden avait un rôle venimeux à jouer pour détruire ses certitudes de femme amoureuse. Si l'amour s'avérait un formidable moteur pour avancer, le contraire était également tout à fait envisageable. L'arithmancienne se rendit alors compte qu'elle venait de mettre la main sur une faille importante concernant sa rivale...
Ana Sorden gloussa de bonheur avant de contredire sa consœur.

"Oh que si nous parlons du même! Le séduisant et jeune professeur Nolan! Il semblerait juste que je connaisse ce dernier d'une manière différente de vous. Je sais pertinemment que lui et moi, nous ne pourrions pas entretenir une relation amicale comme celle qui semble être la vôtre. Je ressens comme une sorte d'attirance réciproque...
Et je peux vous certifier qu'il ne se passe pas une de nos rencontres, sans qu'il ne me jette un regard admiratif! Cela en devient presque gênant, car ma conscience professionnelle m'a toujours poussée à ne pas développer de relations amoureuses au sein de mon travail. Mais d'un autre coté, je me dis que je passe peut être à coté de l'histoire de ma vie. Vous ne pensez pas que je devrai peut être écouter mon cœur?"


Ana Sorden prenait un plaisir sadique à pousser la professeur de potion dans ses retranchements hypocrites. Nul doute que si celle-ci éprouvait quelque choses de spécial pour Samuel Nolan, elle devait bouillir de jalousie.
Mais elle resta fidèle à sa ligne de conduite, ce qui perturba quelque peu l'arithmancienne.

"Enfin, pourquoi pas. Il est célibataire, pour ce que je sais, vous pouvez toujours tenter votre chance..."

Et s'il ne s'agissait que d'une histoire d'amitié? Non! L'amitié sincère entre un homme et une femme était une chose purement irrationnelle. Ana était de celles qui pensaient qu'il y avait toujours de la part de l'un ou de l'autre un soupçon de désir qui venait à coup sur entaché les règles tacites de l'amitié...
Très vite, elle devrait tirer cela au clair et de manière concrète. C'est d'une voix qui ne souffrait d'aucun doute sur ses intentions qu'elle ajouta alors :

"Ne vous inquiétez pas pour cela...
Je ne vais pas la laissez indéfiniment ce malheureux dévorer des yeux mon décolleté. Si monsieur Nolan est trop timide pour m'aborder, je forcerai le destin..."


Margot Adamson lui délivra alors l'un de ses sourires indéfinissable qui traduisent autant une joie feinte que l'embarras. D'ailleurs la professeur de potion ne tarda point à embrayer sur un autre sujet. Elle tenait réellement à apporter certains éclaircissements sur son passé et éviter toutes confusions faciles la liant à la cause des mangemorts...
Apparemment son père n'avait fait qu'infiltrer le camp de Voldemort, et demeurait alors dans l'esprit de Margot comme une sorte de héros. Mais cela était sa vision des choses. Sa vérité à elle et rien ne pouvait l'attester...
La professeur ponctua ses explications en plantant son regard bleuté sur l'arithmancienne, avant de délivrer un message qui pouvait presque s'apparenter à un avertissement de cette dernière...

"Vous pouvez donc être rassurée, l'évolution de ma carrière ne craint rien. Mais votre inquiétude me touche, soyez-en sure."

Ana Sorden posa alors une main amicale sur l'épaule de sa rivale, avant de prendre la parole d'une voix suave et hypocrite.

"J'en suis persuadée, très chère...
Mais votre vision des choses et de votre passé n'est peut être pas partagé par tout le monde. Une vérité peut prendre tellement de détours. En vous disant cela, je vous délivre seulement un conseil amical. Loin de moi l'idée de vous importuner...
Rien ne vous empêche de penser en secret à votre père, et ne point choquer la morale, en vous affichant... avec un objet ayant appartenu à l'un d'eux. Même si vos propos portent à penser que c'était pour la bonne cause. L'histoire malheureusement ne récompense pas ce genre de héros. C'est cruel mais c'est ainsi... "


Ana Sorden retira sa main de l'épaule de la professeur en potion et se dirigea vers une étagère ou trônaient une multitude de potions. Elle laissa glisser son regard sur celle-ci avant de demander...

"Je ne vais point vous embêter davantage. N'auriez-vous pas des potions d'embellissement qui retard les affres du temps? Je vais sur ma quarantième année et je voudrai être aussi belle qu'à mes vingt ans. Si vous ne faites pas cela pour moi..."


Lisant parfaitement son petit jeu hypocrite, lle se tourna alors à nouveau vers la professeur de potion, un brin coquine.

"... Faites-le pour Samuel..."

Un sourire rusé éclaira alors son visage mutin de revenir sur un sujet que sa rivale semblait vouloir fuir....


Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] 190422024643437885Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] 190422024327433179
Margot Adamson
Margot AdamsonAncien personnage
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Même les plus belles fleurs finissent par se faner... [PV Ana - Margot] Icon_minitimeSam 10 Nov 2012 - 23:13
Margot retint de justesse un rire incrédule lorsque sa collègue lui suggéra de se présenter au concours de Miss Beauté Hivernale, qui était destiné aux "lectrices plus matures"... Ana espérait-elle lui faire croire qu'elle était si éloignée de la quarantaine ? Margot ne prétendait pas connaître son âge exact mais leur différence ne devait pas être si grande. Quoi qu'il en soit, si l'arithmancienne pensait avoir affaire à quelqu'un qui s'intéressait aux concours de beauté et aux magasines, elle avait vraiment mal cerné Margot. Elle se contenta donc de répondre par un sourire de façade, comme elle en servait décidément beaucoup à sa nouvelle collègue.

Cependant, à la fin de cette conversation, Margot ne faisait plus l'effort de sourire. Elle n'appréciait guère qu'Ana parle de la façon dont Samuel lui dévorait prétendument le décolleté des yeux. Non seulement elle trouvait cela inapproprié et cela l'embarrassait d'entendre ainsi parler de son ami, mais en plus elle avait le sentiment qu'Ana en rajoutait largement. Que Samuel la trouve attirante n'aurait rien d'étonnant, mais qu'il tente de la séduire avec la subtilité d'un troll des montagnes avait de quoi surprendre. Mais peut-être se faisait-elle des idées. Peut-être qu'Ana disait la vérité. Cela ne la regardait pas vraiment, de toute façon. Elle s'efforça donc de retenir la remarque acerbe qui lui brûlait les lèvres, et reporta la discussion sur le sujet précédant.

Lorsque Ana posa une main sur son épaule, proférant des paroles mielleuses censées être un "conseil amical", Margot retint un mouvement de recul. Plus les minutes passaient et plus son malaise au sujet de cette femme s'accroissait, consistant en un mélange de méfiance et de dégoût. Ana avait beau jouer les bonnes copines, Margot avait l'impression qu'elles n'avaient aucune affinité l'une envers l'autre, qu'elles ne pourraient jamais devenir amies. Elles étaient trop différentes et Ana semblait trop portée sur la rivalité. Margot aimait les gens simples et matures, pas les affiches de mode aux paroles de fiel...

Margot ressentit l'envie pressante de mettre fin à cette discussion et de retrouver la sécurité de ses appartements. Elle n'avait aucune envie d'argumenter avec une étrangère un peu trop curieuse sur ce qui concernait l'un des sujets les plus sensibles pour Margot.

"Pour choquer la morale, il faudrait encore que l'histoire de ce collier soit de notoriété publique. Croyez-moi, les tenues colorées de Chloé attirent bien plus l'attention des élèves comme des professeurs... Quant à l'histoire de mon père, elle est connue de tous et je n'ai pas à en rougir. C'est ce qui fait de moi une bonne directrice pour Serpentard, vous savez. En travaillant ici, vous côtoierez beaucoup d'élèves dont la famille a été touchée par la guerre, et en particulier un certain nombre d'enfants ayant eu un mangemort comme parent. C'est une part de notre histoire qu'il nous faut assumer et dont il faut tirer les leçons. C'est à cause de personnes qui se voilaient la face et qui refusaient de "choquer la morale" que le retour de Lord Voldemort a pu passer inaperçu pendant si longtemps... Quant aux héros comme mon père, eh bien...Il est vrai que certains d'entre eux restent à jamais dans l'ombre de l'Histoire. Mais la vérité finit souvent par éclater, et alors leur mémoire est honorée comme il se doit. Tel fut le cas de Severus Rogue, par exemple, qui occupait ce bureau avant moi..."

Margot embrassa le cachot du regard avant de reporter son attention sur Ana. Celle-ci se dirigea vers les étagères remplies de flacons, à la recherche de son produit de beauté.

"Je ne vais point vous embêter davantage. N'auriez-vous pas des potions d'embellissement qui retard les affres du temps? Je vais sur ma quarantième année et je voudrai être aussi belle qu'à mes vingt ans. Si vous ne faites pas cela pour moi... Faites le pour Samuel."

Margot claqua la langue avec agacement face à cette nouvelle allusion à leur collègue. Ne pouvait-elle donc pas arrêter avec lui ? Elle se leva et rejoignit Ana, cherchant une façon aimable de la remettre à sa place.

"Vous savez", dit-elle d'une voix douce, "Samuel et moi sommes amis. Je ne me sens donc pas très à l'aise à l'idée de discuter de sa vie sentimentale avec vous...J'espère que vous comprenez. Bon, cherchons cette potion..."

Se tournant vers les étagères, elle se mit à chercher parmi les bocaux et flacons divers qui s'y trouvaient.

"Vous avez de la chance, depuis quelque temps j'en prépare pour Minerva. Je n'en utilise pas moi-même mais elle m'en a dit beaucoup de bien..."

Elle saisit un petit flacon rempli d'un liquide turquoise.

"Quatre gouttes matin et soir", dit-elle en tendant le flacon à la jeune femme. "J'espère que cela vous apportera satisfaction."

Puis elle posa à son tour une main sur l'épaule de sa collègue pour l'inciter à rejoindre la porte, mettant ainsi fin à cette discussion. Elle n'aimait pas particulièrement congédier les gens qui lui rendaient visite, mais il était tard et cette conversation n'avait pas été particulièrement agréable.

"Je vous souhaite une bonne nuit, chère Ana. N'hésitez pas à revenir me voir."

Lorsque sa collègue fut partie, Margot s'appuya contre la porte et ferma les yeux avec lassitude. Cette soirée avait été riche en émotions. Elle n'avait toujours pas digéré la nouvelle du mariage d'André. Quant à cet entretien, il soulevait plus de questions qu'il n'apportait de réponses au sujet de la mystérieuse Ana Sorden...

Fin


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