29 septembre 2011 - Nouvelle-Orléans

Les soirées étaient chaudes, à la Nouvelle-Orléans. L’obscurité qui était pourtant tombée n’avait pas réellement permis à la fraicheur de s’installer mais une brise artificielle – créée par la magie – rendait le temps beaucoup plus supportable. Le dîner de répétition d’Abel et d’Isobel était à l’image de leur mariage : époustouflant. Le lieu choisi était magnifique, éclairé par une multitude de bougies et décoré avec goût. Une coupe de champagne entre les mains et le sourire accrochés aux lèvres, Avalon, vêtue d’une robe verte, avait salué une multitude de personnes qu’elle ne connaissait pas. Elle avait retrouvé Jessica, Blair, Ellie, Emily, Eva et Charlotte, les autres demoiselles d’honneur d’Isobel ; Adeline, la mère d’Abel ; Ignacio, qui était un des témoins du marié. Elle s’était introduite auprès d’Isaac et, sans surprise, s’était très bien entendue avec lui.

Puis, alors que l’apéritif venait d’être servi, Roy était venu la chercher. Joséphine Lavespère venait d’arriver et son partenaire voulait les présenter. Avalon l’avait suivi, abandonnant Isaac et leur interminable débat sur le sport sorcier. Roy lui avait souvent parlé de Joséphine – de son caractère jusqu’aux réticences qu’elle avait envers elle et qu’elle avait exprimé sans détour. Ce portrait avait fait comprendre deux choses à Avalon : la première, c’était qu’elle n’était pas exactement dans les bonnes grâces de la future mère. La seconde, c’était que Joséphine ressemblait à s’y méprendre aux femmes qui peuplaient l’entourage d’Avalon. Ce dernier élément la rassurait plus qu’autre chose ; Avalon savait comment réagir face à une Joséphine ou une Célice (bien plus qu’elle n’aurait été à l’aise face à une femme au caractère similaire à celui d’Adeline Laveau, par exemple.)

La présentation s’était passée sans heurt, mais sans grande chaleur non plus. Joséphine était méfiante et le lui avait bien fait comprendre. Avalon lui avait répondu sans animosité mais sans chercher à gagner ses faveurs non plus – ce n’était pas vraiment son genre, et il lui semblait que Joséphine n’y serait pas forcément sensible. Plus tard dans la soirée – un peu avant qu’ils passent à table – la future mère était venue la trouver pour exprimer un très clair « il faut qu’on parle ». Avalon avait échangé un regard avec Roy – il ne semblait pas très rassuré – et avait suivi Joséphine un peu à l’écart de la soirée. Les deux jeunes femmes marchèrent jusqu’à un banc en bois taillé dans une forme élégante, éclairé par plusieurs lanternes suspendues dans les airs. Sentant le regard scrutateur de Joséphine posé sur elle, Avalon rencontra ses yeux des siens. Parce que le sujet de cette conversation était plus qu’évident – et se manifestait notamment dans le ventre de Joséphine, qu’on devinait nettement sous le tissu tendu de sa robe – Avalon préféra l’aborder sans détour :

« Tu voulais qu’on parle de votre fille, à Roy et toi ? »

La soirée ne se passait pas exactement comme Joséphine l'avait imaginée. Tout était beau, tout était illuminé, tout criait l'argent mais elle n'était pas contente. Plusieurs choses la contrariait : tout d'abord, elle n'avait pas pu entrer dans la robe qu'elle comptait porter initialement. Une robe fourreau en satin, moulante, ouverte dans le dos, magnifique... Et qui n'avait pas pu passer son ventre. Elle avait essayé pourtant mais il y avait un choix à faire : soit la poitrine, soit le ventre et elle n'était pas certaine qu'Isobel la laisse venir à son dîner de répétition à moitié dénudée. Elle avait dû enfiler une robe noire ennuyeuse comme la mort et qui ne rendait pas assez hommage à sa sensualité naturelle. Ensuite, comme à la plupart des mariages, ou des veilles de mariage en l'occurrence, elle était fâchée. Elle regardait Isobel et Abel s'échanger des regards énamourés, elle voyait son grand-père être fier comme une pie, elle entendait tout le monde commenter la réception et elle en avait assez. Assez d'être l'éternelle invitée quand cela aurait dû être son tour d'être la mariée, d'épater la famille avec son riche mari et ses goûts impeccables. En plus, elle n'avait même pas le droit au champagne pour faire couler tout ça. Elle aurait presque pu s'accommoder de cela s'il n'y avait pas eu une dernière contrariété : Roy était venu au mariage avec sa petite-amie.

Alors ils ne s'étaient jamais promis fidélité ou des bêtises de ce genre. Mais il y avait quand même quelque chose d'un peu vexant à être encore une fois enceinte et toujours pas la petite-copine. C'était un peu humiliant. Elle n'était pas vraiment jalouse. Mais elle n'était pas non plus contente. De plus, en dehors de son ego un peu froissé, la mère en elle était contrariée. Elle comprenait très bien ce que voulait dire la présence d'Avalon Davies dans la vie de Roy : elle serait auprès de leur bébé, avec sa taille de nymphe et ses longs cheveux soyeux (pas que le bébé soit sensible à ces arguments mais c'était important de le dire.) Alors les présentations, un peu plus tôt dans la soirée, avaient été un peu froides. Surtout de sa part à elle, il fallait le dire.

Depuis, Joséphine ruminait un peu. Elle avait essayé de s'occuper en discutant avec ses cousines (est-ce que le mariage précipité d'Isobel voulait dire qu'elle était enceinte ? Elles avaient tenté d'évaluer à vue d'œil son ventre) et en mangeant un peu, mais son regard revenait toujours vers Roy et Avalon. Alors elle avait craqué et elle s'était dirigée vers elle d'un pas impatient pour lui dire qu'il fallait qu'elles discutent. Elles sortirent dans la cour pour s'installer au bord d'une fontaine, illuminée de lampions et de chandelles. Avalon lança le sujet et Joséphine, fidèle à elle-même, lança abruptement :

- Oui. Et je veux mettre les choses au clair, d'accord ? Là, ce bébé, c'est mon bébé et celui de Roy, d'accord ? Le nôtre. Toi, tu n'as aucun lien avec. Alors ne le prends pas mal, mais tu vas devoir rester à ta place, d'accord ? Tu veux materner ? Bah tu sacrifies ta taille trente-six, tu t'éclates le ventre avec des vergetures, tu fais passer un colis de trois kilos cinq entre tes cuisses. Et en attendant, tu restes à ta place.

Tout en délicatesse.    

Avalon n’avait pas envie de faire comme si elle ne savait pas pourquoi Joséphine l’avait entraîné à l’écart de la soirée d’une manière un peu abrupte. Elle était au courant que Joséphine n’appréciait que très moyennement sa présence aux côtés de Roy, essentiellement en raison de ce que cela signifierait pour la fille qu’ils allaient avoir ensemble : Avalon serait sa belle-mère. Cette idée lui avait paru curieuse lorsqu’elle l’avait pleinement réalisé, quelques mois plus tôt. Evidemment, elle planait plus ou moins au-dessus d’elle depuis le début, mais elle n’avait jamais été aussi réelle que ces derniers temps. Le couple qu’elle formait avec Roy était sérieux – vraiment sérieux, à un stade où ils s’apprêtaient à acheter un appartement ensemble et où elle envisageait fortement de l’épouser au cours de l’année qui arrivait. Leur relation, pourtant plutôt récente, leur paraissait bien plus ancienne du fait de leur très longue amitié mais également de ce qu’ils partageaient au quotidien. Récemment, ils avaient accueilli Vivianne, la petite-sœur d’Avalon, dans leur foyer. Bientôt, la fille de Roy viendrait également rejoindre cette cellule familiale.

Et cela ne paraissait pas réjouir Joséphine. Avalon ne pouvait pas vraiment la blâmer (à vrai dire, dans une situation similaire, elle aurait probablement été encore plus véhémente et pourtant, elle sentait déjà que Joséphine aurait pu l’assassiner avec ses yeux si elle l’avait souhaité.) Cette dernière ne se priva d’ailleurs pas pour lui exprimer le fond de sa pensée, avec une brutalité qui ne surprit pas franchement la jeune femme – elle s’y était préparée – et qui eut au moins l’effet de crever l’abcès entre elles. On lui reprochait parfois de se montrer trop brusque dans ses prises de parole (elle n’avait jamais aimé introduire ses propos par de longues formules empruntées) mais, au moins, on pouvait lui reconnaître que sa technique – que Joséphine semblait partager – était rudement efficace.

« J’ai pas l’intention de faire autre chose. » lança Avalon, une fois la tirade de la future mère terminée. « Mais c’est bien qu’on pose les choses maintenant. »

Elle bougea légèrement sur le banc pour faire face à Joséphine, avant de poursuivre :

« Je trouve ça bien, que Roy ait décidé d’être là pour toi et pour votre fille. Pour tout t’avouer, quand je l’ai appris, je me suis quand même dit qu’il était peut-être un peu moins con que les autres. » Elle haussa les épaules. « Et il aura toujours mon soutien pour ça. Mais t’as raison, ce bébé, c’est pas le mien. J’ai jamais prétendu que ça l’était, et j’ai absolument aucune envie de prendre la place de qui que ce soit. » Au moins, c’était dit. « Mais Roy et moi, c’est sérieux, alors votre fille, elle risque de faire partie de ma famille d’une certaine manière. Je veux juste que les choses se passent bien. »

Avalon prit une seconde pour réfléchir, puis livra une pensée à Joséphine :

« Roy et moi, on vit avec ma petite-sœur, qui a dix ans. J’ai sa garde, alors c’est moi qui gère son éducation et tout. Lui, il est présent pour elle et il me soutient moi, mais c’est pas la même chose. Ben là, c’est un peu pareil. »

Joséphine ne savait pas vraiment quelle était la réponse qu'elle attendait après sa petite explication à Avalon. Elle était prête à tout encaisser. Elle était prête à crier plus fort ou à se battre dans la boue (plutôt lancer des sorts vaudous dans son état, quand même. Elle était une mère responsable.) Ses fins sourcils bruns froncés, elle fixait la petite-amie de Roy avec un air de défi. Dans le fond, elle avait presque envie d'évacuer sa contrariété avec une bonne petite dispute. Bien sûr, Isobel serait furieuse mais elle n'était jamais contente celle-là de toute manière. Elle avait toujours été un peu bêcheuse et le fait de d'épouser Abel Laveau ne lui réussissait pas (sérieusement, elle servait des petites choses dans des verrines. A part les riches, qui trouvait un intérêt aux verrines ? Des petits pots pour adultes, franchement.) Malheureusement pour son agressivité naturelle... Avalon lui donna raison. Parce qu'en plus elle était raisonnable. Mais quel enfer. Un peu désarçonnée, Joséphine se sentit obligée de renchérir :

- Ouais, faut qu'on pose bien les choses.

Machinalement, ses mains vinrent se poser sur son ventre très très rond, comme pour garder son bébé au plus proche d'elle. Effectivement, c'était une bonne chose que Roy soit là pour leur fille, Jo ne pourrait jamais dire le contraire. Elle voyait bien que Iris était très heureuse d'avoir son papa auprès d'elle, alors que Alice vivait plus difficilement l'absence du sien (ou du moins, ses allers et retours inconstants, ses mois de disparition pour ensuite revenir lui dire qu'il l'aimait.) Elle espérait que Roy tiendrait parole et permettrait à leur bébé de grandir en connaissant ses deux parents. Et en bonus (du moins, on l'espérait) il aurait une belle-mère. En tout cas, Avalon avait un discours qui pouvait lui plaire : elle ne cherchait pas à prendre sa place auprès du bébé et réalisait bien que ce n'était pas le sien.

- Je sais que c'est sérieux entre Roy et toi et c'est pour ça que je te le dis, si tu avais été de passage je ne gaspillerai pas ma salive. Et je veux aussi que tout se passe bien pour ma fille, je connais Cendrillon hein ! J'ai pas envie qu'elle doive vivre avec une marâtre aigrie, frustrée et jalouse. J'ai envie qu'elle soit bien chez son père.

Surtout qu'elle ne le verrait pas vraiment au quotidien, tous les jours. Il fallait qu'elle soit bien en Angleterre lorsqu'elle irait, qu'elle se sente tout de même chez elle. Les sourcils froncés de Jo se détendirent quelque peu lorsque Avalon lui donna une information qu'elle ne possédait pas : Roy et elle vivaient avec la petite sœur Davies, qui était encore une petite fille. Tant mieux, songea-t-elle : Avalon aurait à s'occuper en dehors de son bébé.

- Exactement, c'est un peu pareil. Tu seras un peu comme... la tante. La tante du bébé, c'est le bon positionnement, ok ? Tu l'aides à se coiffer, tu lui offres une glace de temps en temps et tu peux lui gueuler dessus si elle traverse la route sans regarder, mais c'est pas toi qui l'éduque.

Exactement comme elle avec les multiples neveux et nièces qui pullulaient autour d'elle. Ne résistant pas à la curiosité, elle lança :

- Pourquoi t'as la garde de ta sœur ? Tes parents sont morts ?

Au fond, Joséphine et Avalon voulaient la même chose, ce qui les aida considérablement à tomber d’accord rapidement. Le plus important était effectivement que la fille de Roy et de Joséphine se sente bien lorsqu’elle serait chez son père – là où Avalon serait également. Loin d’elle l’idée de se transformer en belle-mère tyrannique à l’image de celle de Cendrillon. Elle aspirait juste à pouvoir nouer des liens avec cette enfant qui ferait partie de son cercle familial et à qui elle s’attacherait forcément, sans que cela ne vienne créer de conflit avec la mère de cette dernière. Joséphine paraissait en accord avec cette vision, puisqu’elle lui proposa immédiatement une posture intermédiaire, qui convenait très bien à Avalon. Elle acquiesça d’un hochement de tête.

« T’inquiète, je compte bien niquer ma taille trente-six pour avoir des enfants à éduquer moi-même, je vais pas me spoiler ce plaisir avec ceux des autres avant. » glissa Avalon avec un sourire en coin, assez satisfaite que les choses aient été aussi rapidement réglées entre elles.

Joséphine était fidèle à l’image qu’Avalon avait d’elle : brute, franchement culottée, pas subtile pour un sou – le genre de personne que la jeune femme appréciait beaucoup et avait l’habitude de fréquenter depuis des années. C’était bien, au moins, elle ne se sentait pas déstabilisée. Presque pas déstabilisée, corrigea-t-elle en haussant légèrement les sourcils devant la question abrupte de la future mère. Au moins, elle ne tournait pas autour du pot, songea Avalon, qui n’était pas habituée à ce qu’on l’interroge aussi directement sur un sujet qu’elle n’abordait jamais dans le monde magique. Elle secoua la tête.

« Ma sœur est une sorcière, mes parents sont moldus et détestent la magie. » résuma-t-elle brièvement. « Et ils sont complètement camés, alors elle est mieux avec moi. » Elle passa sous silence la longue et complexe histoire familiale, décidant que ces deux informations l’exposaient déjà suffisamment. »

Jetant un coup d’œil vers l’arrière, Avalon distingua plusieurs silhouettes dans l’obscurité, dont la plupart se tenaient debout, un verre à la main.

« C’est bien qu’on ait parlé de tout ça. » Et de manière rudement efficace, en plus. « On pourrait retourner au dîner mais je crois que Roy a fait une crise cardiaque en nous voyant partir ensemble et j’aime bien penser qu’il imagine qu’on se bat en duel à l’heure qu’il est. » Un rire lui échappa. Prise à son tour de curiosité, elle questionna Joséphine : « Comment ça se passe, à la Nouvelle-Orléans, pour l’éducation de vos enfants ? Ils apprennent la magie dans une école particulière ? »

Joséphine avait vraiment pensé que cette conversation serait plus difficile que cela. Elle s’était préparée à l’affrontement alors que Avalon et elle étaient tombées d’accord en quelques phrases. C’était évidemment le plus sain. Mais c’était presque un peu décevant. Elle n’avait pas vraiment envie de se battre mais elle était un peu tendue avec la fin de grossesse et le mariage d’Isobel. Cela lui aurait permis de libérer un peu la pression. Dommage qu’Avalon soit raisonnable.  Quand elle lui confia qu’elle comptait bien avoir des enfants à elle un jour, Joséphine haussa les épaules.

- Ne sois pas trop pressée, parce que crois-moi que tu ne retrouveras jamais ce petit cul là.

Elle-même en avait fait le deuil il y a des années, après la naissance d’Iris. Après cette grossesse-là, elle n’osait même pas imaginer. Mais bon, c’était le prix à payer pour avoir ses filles et bien évidemment qu’elle ne le regrettait pas une seconde. Et elle avait toujours gardé un sacré décolleté de ses maternités et ça... Enfin, Avalon le verrait bien pour elle-même un jour si elle le souhaitait, même si Jo croisait les doigts pour que cela n’arrive pas trop tôt. Assez égoïstement, elle souhaitait que Roy ait le temps de tisser des liens avec leur fille, qu’il ait le temps d’investir cette paternité un peu particulière, loin de la Nouvelle-Orléans, avant d’avoir des enfants à plein temps chez lui.

Enfin, la jeune femme semblait avoir les mains prises par sa petite soeur de toute manière, qu’elle élevait. Leurs parents n’étaient pas morts mais anti-sorciers et drogués, un mélange assez prometteur. Jo hocha la tête deux fois, analysant quelques secondes l’information. Elle finit par rendre son verdict, haussant les épaules.

- Ouais, sûrement. C’est bien, t’as raison de faire ça. Après tu peux être élevée par une camée et à peu près bien finir, regarde, elle eut un vague geste de la main vers l’intérieur de la salle où se trouvait Isobel, mais t’as raison.

Avalon semblait plutôt normale également, en apparence et dans son aura. Il n’y avait rien qui affolait Joséphine et elle avait la lecture assez fine. En tout cas, elle n’envisageait pas de lui lancer de sortilège pour la tenir éloignée de son bébé donc c’était un assez bon début. Elle hocha la tête lorsqu’elle déclara que c’était bien qu’elles aient parlé de ça.

- Ouais, c’est bien. J’aime bien dire les choses de toute manière, tu le verras assez vite. Elle n’était pas très douée pour prendre des gants. La mention de la potentielle crise cardiaque de Roy lui tira un sourire et elle secoua la tête. ’tain c’est bien les mecs ça, à croire qu’on s’arracherait la tête pour eux. Moi j’arrache des têtes que pour mes enfants, hein. Est-ce qu’elle était un peu vexée d’être l’éternelle célibataire ? Oui. Est-ce qu’elle allait blâmer Avalon pour ça ? Non. Les seuls blâmables étaient, comme d’habitude, les hommes qui n’étaient pas restés. Mais en même temps est-ce qu’elle avait besoin d’eux ? Non, pas du tout, mais elle aimait bien. Elle en trouverait un mieux de toute façon. Un plus grand. On a l’école du temple, chaque coven à son école et c’est nous qui y enseignons, certaines plus que d’autres, certaines sont allées faire des formations et tout. Moi j’y donne des leçons aussi, de temps en temps. C’est pas votre Poudlard hein mais on se débrouille.