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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle]

Danielle Coleman
Danielle ColemanChef de la milice
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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeDim 11 Avr 2021 - 21:04
12 juillet 2011

Danielle n’était pas seulement la directrice de la justice magique ; elle était aussi l’heureuse propriétaire de plusieurs appartements situés à Londres. Elle en avait hérité de deux à la mort de ses parents, et en avait acquis deux autres. Trois d’entre eux avaient été mis en location ; elle vivait dans le quatrième. Evidemment, elle avait confié la gestion à une agence immobilière, qui s’occupait de la paperasse administrative sur laquelle elle n’avait guère le temps de se pencher. C’était également eux qui s’occupaient des visites et des états des lieux, ainsi que de la gestion des loyers et des divers soucis quotidiens. Danielle n’était pas exactement une propriétaire anonyme ; les locataires connaissaient son identité et avaient même son numéro de téléphone personnel en cas d’urgence. Il était rarement utilisé – quand Danielle utilisait le terme « urgent », ses interlocuteurs comprenaient généralement un « à ne jamais utiliser », ce qui lui convenait parfaitement. Elle avait donc été surprise quand, en fin de journée, son Pear s’était allumé pour lui indiquer l’appel de Judith Hodge, qui logeait avec son mari et leurs deux enfants dans un appartement que Danielle avait acheté quelques années auparavant dans un quartier résidentiel de Londres.

« Allô ? » avait fait Danielle en décrochant, les yeux posés sur un épais dossier qu’elle feuilletait derrière son bureau.
« Madame Coleman ? Excusez-moi de vous déranger, Judith Hodge à l’appareil. »
« Oui ? »
« Je vous appelle parce que… Enfin, il y a quelque chose coincé dans le conduit de notre cheminée. »
« Vous en avez informé l’agence ? » demanda Danielle en se redressant légèrement sur sa chaise pour saisir sa tasse de thé. Elle l’avait laissé de côté trop longtemps et le breuvage était désormais froid.
« Oui, bien sûr, il y a deux jours mais… Ils nous ont envoyé des experts en pensant qu’il s’agissait d’un écureuil mais… » Judith paraissait incertaine, presque hésitante. Devant le silence de Danielle, elle poursuivit : « Ce n’était pas ça, les experts ont dit qu’il s’agissait potentiellement d’un animal dangereux et qu’il fallait faire appel à une brigade spéciale. Ils ont dit que, enfin, que ça produisait comme du feu, de la fumée… Absurde n’est-ce pas ? » demanda Judith en riant nerveusement.
« Du feu ? » réagit Danielle, d’une voix qui trahissait légèrement sa surprise : « Oui, c’est absurde, c’est sûrement un simple oiseau qui s’est égaré dans le conduit. »
« Oui, oui, c’est ce que je me disais aussi mais, du coup, les experts ne veulent pas revenir, ils nous ont dit qu’ils nous enverraient quelqu’un d’autre, mais plus tard… Et l’oiseau fait du bruit dans la cheminée, un cri un peu rauque… Ça fait peur aux petits, alors on va sûrement aller à l’hôtel en attendant. » Il y eut un silence. « Je préférais vous appeler pour vous tenir informée de la situation. »
« Non, vous avez bien fait. » Danielle réchauffa son thé d’un coup de baguette magique. « Je peux passer jeter un coup d’œil au conduit ce soir, si vous souhaitez. »
« Ah oui ? » Judith paraissait étonnée.
« Oui, juste pour vérifier qu’il n’y a pas de dégâts. Et puis, je peux toujours faire appel à une autre société, si celle envoyée par l’agence est trop lente. » mentit Danielle – et surtout si, comme elle le soupçonnait, la créature était pourvue de pouvoirs magiques.
« Oh, ce serait vraiment formidable ! » Judith était ravie. « Ecoutez, on va partir là, on a réservé une chambre pour la nuit, mais je peux vous laisser un double des clés sous le paillasson, ça vous conviendrait ? »
« C’est parfait. »
« Merci beaucoup madame Coleman, je suis joignable à tout moment si vous avez besoin. »
« C’est noté, je vous contacterai ! »

Danielle raccrocha, se laissa aller contre le dossier de son fauteuil avec un léger soupir. Elle n’avait évidemment pas prévu cet évènement dans sa soirée. A vrai dire, elle ne se serait sûrement jamais déplacée elle-même après un tel appel, mais la mention du feu, ou de la fumée, l’avait légèrement fait tiquer. Ça, et les cris rauques qui résonnaient dans le conduit. C’était peut-être un excès de zèle mais, sa conscience professionnelle en tant qu’ancienne cheffe du BDO la poussait à aller vérifier. Danielle s’empara du dossier qui était ouvert sur son bureau pour le passer en revue ; elle s’absorba évidemment dans son travail pendant les trois prochaines heures.

Lorsqu’elle quitta le ministère, il était déjà dix-neuf heures. Elle transplana depuis zone dédiée, pour se retrouver dans un quartier londonien qu’elle connaissait bien désormais. Il ne lui fallut quelques minutes pour atteindre l’immeuble en question et monter jusqu’au quatrième et dernier étage. La clé se trouvait bel et bien sous le paillasson ; Daniella la ramassa et pénétra dans l’appartement.

Dès le premier coup d’œil, on pouvait deviner qu’une famille vivait ici. Il y avait des photos des enfants encadrés, des petites chaussures dans l’entrée, un jouet oublié sur la table basse de la cuisine, juste à côté d’un petit livre plastifié aux matières stimulantes pour un bébé. L’appartement n’était pas en désordre, mais cela ne tenait qu’à un fil, visiblement tissé par deux parents qui veillaient à ranger derrière leurs bambins turbulents. Danielle s’approcha de la cheminée – elle n’était plus utilisée depuis longtemps, et avait simplement une fonction décorative. D’un coup de baguette magique, elle souleva la trappe qui la maintenait fermée. Un cri répondit au bruit qu’elle produisit.

Intriguée, Danielle s’agenouilla, grimaçant légèrement de devoir se contorsionner pour pouvoir jeter un coup d’œil à l’intérieur du conduit.

« Lumos. » souffla-t-elle, baguette tendue vers le ciel.

Le conduit s’éclaira. Deux yeux jaunes et brillants la fixèrent avec beaucoup de méfiance. Une carapace luisante accrochait un rayon de lumière. Brusquement, un jet de flamme fut jeté vers elle.

Danielle se retira du conduit un peu brusquement, tâchant son chemisier de suie au passage. Elle pesta d’abord, puis se félicita intérieurement de ne pas avoir laissé des moldus gérer une telle situation. Probablement devrait-elle-même effacer les souvenirs des experts qui, eux aussi, avaient dû frôler le barbecue improvisé en tentant de faire sortir « l’écureuil » de la cheminée.

Les quelques tentatives menées par Danielle pour faire sortir la créature du conduit échouèrent. Elle n’avait jamais été passionnée par les cours de Soins aux créatures magiques, et n’avait que quelques vieux souvenirs qui ne lui étaient pas d’une grande aide. Finalement, après une heure d’essais infructueux, elle se décida à sortir son Pear de sa poche pour mener une petite recherche. Elle trouva sans difficulté le numéro qu’elle recherchait.

« Oui, bonjour, Danielle Coleman à l’appareil. Je vous appelle parce qu’il y a un Crabe de feu coincé dans le conduit d’une cheminée d’un de mes appartements. Est-ce que ce serait possible d’envoyer quelqu’un pour le récupérer et l’emmener en refuge ? » demanda-t-elle de but en blanc à la réceptionniste qui décrocha son appel.



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Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeMar 13 Avr 2021 - 7:47
D’ici quelques mois, Angus n’aurait plus beaucoup de temps à consacrer à son association favorite. Les heures qu’il passait à la SPAF étaient déjà comptées mais il tachait de se montrer disponible pour ses anciens collègues tant qu’il le pouvait encore.

En conséquence, les travaux chez lui n’avançaient pas de manière optimale même si la chambre de son futur enfant était quasiment terminée : Il avait posé le plancher en bois clair et peint les murs d’un joli vert céladon – Une couleur « très tendance » lui avait assuré le vendeur de Brico-Merlin. Il ne restait plus qu’à la meubler…et à finir tout le reste de la maison, projet qui enchantait nettement moins le milicien. Il venait de passer près de six mois dans les travaux pour finir le gros œuvre si bien qu’il était un peu lassé de ces week-ends de bricoleur. Il avait envie d’autre chose et maintenant que sa priorité était terminée – le chambre du bébé- il avait décidé de mettre les travaux en stand-by.

Angus suivait son propre rythme et il n’en était pas à sa première pause dans la construction de sa maison. Il avait fait un premier break de presque un an entre le terrassement et la mise en place des fondations et un autre avant l’isolation. Oui, il voulait construire sa propre demeure mais cela devait rester un plaisir et non pas une contrainte… Voilà pourquoi le chantier durait depuis plusieurs années maintenant.

Il avait décidé de ne pas se mettre la pression inutilement. Il pouvait encore vivre dans sa caravane jusqu’à l’arrivée du bébé et ensuite… Il ferait un peu de camping dans sa maison en chantier ! Pas bien grave !

Cette décision lui avait permis de dégager un peu de temps pour d’autres activités qui lui tenaient à cœur comme le bénévolat. Il profitait d’ailleurs de l’une de ses journées de congés pour repeindre la structure de  l’immense volière du refuge de la SPAF.

Assis sur un balai magique en lévitation, il sifflotait gaiment du Jimmy Holliday tout en badigeonnant l’acier d’une épaisse couche de vernis lorsque Fiona, la standardiste de l’association, l’interpella depuis le sol.

« Angus ! Elle levait la tête dans sa direction la main en casquette devant les yeux pour se protéger de la clarté, Tu peux descendre s’il te plait ? »
Le milicien reposa son pinceau dans le pot de vernis suspendu au manche et bifurqua lentement en direction du sol.
« On aurait besoin de toi pour une intervention. »
« De moi ? S’étonna-t-il en remontant légèrement la visière de sa casquette élimée sur son front. Les bénévoles partaient rarement sur des interventions de terrain, ils étaient généralement occupés à des tâches subalternes. Il s’agissait plutôt du travail des employés de la SPAF, travail qu’avait exercé Angus dans sa jeunesse avant d’intégrer la Police Magique. « Je croyais que Pat’ et Cameron étaient d’astreinte. »
« Ils le sont mais… C’est une mission un peu délicate, chez les moldus, expliqua sa collègue visiblement mal à l’aise, Il s’agit d’un crabe de feu coincé dans un conduit de cheminée. »

Angus afficha une moue dubitative. Il ne voyait pas ce qu’il y avait de délicat dans le fait de gérer un crabe de feu. Enfin, si, il voyait – le feu, les risques de brûlures au troisième degré, tout ça- mais les agents de la SPAF étaient formés pour faire face à ce genre d’animaux dangereux. Il existait des procédures à suivre, des protocoles précis, rien d’insurmontable en soi.

« En fait, c’est une cliente assez exigeante… et on a pas envie de la décevoir. »
Le front d’Angus était strié de petites rides de perplexité. Il ne comprenait pas.
« C’est Danielle Coleman qui nous a appelé. » finit par révéler la jeune femme.
Angus partit d’un grand rire.
« Et donc ? Les gars ont peur qu’elle les envoie à Azkaban s’ils n’arrivent pas à attraper le crabe de feu ? »  Devant l’absence de sourire de Fiona, Angus compris qu’il avait misé juste et son rire redoubla. « C’est complétement ridicule. »
« Ne te moque pas, souffla Fiona,  Elle est vraiment très impressionnante. Moi en tout cas, elle me mets mal à l’aise ! » Gus était obligé d’admettre que Danielle transpirait l’autorité. «  Et comme tu la connais Pat et Cameron se sont  dit que tu pourrais y aller. »

« Ben voyons. Ils sont où ces deux dégonflés ?» Angus leva la tête pour chercher du regard les deux jeunes employés pour lesquels, il devait l’admettre,  il nourrissait une certaine forme d’affection. A travers eux, il reconnaissait le jeune adulte qu’il avait été par le passé.  Patrick et Cameron avaient quitté Poudlard un an plus tôt et ils avaient été engagés en tant que soigneurs animaliers.  Deux petits gars de la campagne – un gallois et un écossais- incontestablement doués pour s’occuper des bêtes mais sans grande ambition ni projets particuliers. Hormis sortir, rencontrer des filles, et -mais ça Angus l’ignorait- œuvrer activement pour le LEXIT.

« Ils sont partis sur une autre intervention. » Fiona grimaça.
Gus secoua lentement la tête en observant le fond de la volière. Après quelques secondes de réflexion, il se tourna vers sa collègue.  « Où sont les perches de capture ? »


***
« Lawrence, ...Crogan, ... Sturgis…. Hodge ! » Une petite plaque sur la porte de l’appartement au fond du couloir indiqua à Angus qu’il était arrivé à destination. Il frappa quelques coups et réajusta son matériel sur son épaule. Il portait une caisse à outil en bandoulière, une cage de voyage dans la  main, une perche et une longue corde lorsque Danielle ouvrit enfin la porte.

« Bonjour Madame ! S’exclama-t-il, Fourrière animale de Londres. Je crois que vous avez fait appel à nos services pour un écureuil coincé dans un conduit ? Je suis bien au bon endroit ? »

L’intervention en terre moldue nécessitait une approche sous couverture. Même si Angus avait parfaitement reconnu la directrice du département de la Justice Magique, il devait maintenir les apparences au cas où des voisins indiscrets soient cachés derrière leur œil de bœuf. Je peux entrer ? »

Danielle lui donna l’autorisation et il fit quelques pas dans la pièce. Il attendit que sa supérieure ait refermé la porte derrière elle pour écarter les bras et lancer un «  Surpriiise ! »  qui visait surtout à dédramatiser la situation. Il imaginait sans mal la contrariété de Danielle à l’idée de le voir là. Elle était une femme secrète qui maintenait une distance toute professionnelle entre elle et ses subalternes. Angus ne connaissait rien de sa vie personnelle. Avant aujourd’hui, il ignorait qu’elle était l’heureuse propriétaire d’un très chouette appartement qu’elle louait visiblement à une famille de moldus.

« Désolé, c’est moi qui m’y colle car vous faites peur à tout le monde à la SPAF. » révéla-t-il en laissant tomber son bardat moldu sur le sol. Il n’aurait besoin que de sa baguette pour cette intervention et son équipement avait simplement servi à endormir les soupçons du voisinage…
Danielle Coleman
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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeSam 17 Avr 2021 - 19:49
Danielle ne s’était jamais habituée à être confrontée à ses propres échecs ; cela lui laissait toujours un sentiment très désagréable que son esprit perfectionniste ne supportait guère. Pourtant, elle avait essuyé plusieurs difficultés professionnelles – lorsqu’elle était à la tête de la milice, notamment – qui auraient pu la guider dans l’apprentissage de ses erreurs. Ce n’était évidemment pas le cas ; Danielle était une femme fière, qui ne reconnaissait avoir besoin d’aide qu’en cas de dernier recours.

Alors, demander de l’aide parce qu’un crabe – un crabe – était coincé dans sa cheminée, cela ne l’enchantait absolument pas. Pourtant, après plusieurs tentatives, Danielle avait dû se rendre à l’évidence ; la créature ne redescendrait pas d’elle-même et, pire encore, semblait passablement agacée par sa présence. Les sorts qu’elle avait tenté de lui lancer avait rebondi sur sa carapace, et plusieurs jets de flammes avaient été envoyés en sa direction. Sans surprise, Danielle ne s’était pas fait un ami. Comme elle ne comptait pas non plus louer son appartement à un animal incapable de lui verser un loyer, elle s’était résignée à faire appel à la SPAF qui pourrait, qui est plus, fournir un refuge à la créature qu’elle souhaitait chasser de chez elle.

Elle attendait donc l’arrivée imminente d’un bénévole, l’œil posé sur le conduit de cheminée d’où s’échappait des cris rauques, signe qu’elle avait passablement énervé le crabe de feu qui semblait avoir établi son logement de façon permanente ici. Les quelques coups frappés à la porte la poussèrent à se lever et à épousseter son chemisier, déjà tâché de suie. Elle se dirigea vers l’entrée, enclencha la poignée et…

Se retrouva face à face avec le visage jovial d’Angus Rice.

Une expression interdite passa brièvement sur son visage, avant que Danielle hoche la tête à ses propos qui visaient, le supposait-elle, à endormir la curiosité des moldus.

« C’est exactement ça ! Entrez, je vous en prie. »

Vraiment, les choses n’allaient pas en s’arrangeant. Pas que Danielle soit hostile à Angus Rice – c’était plutôt lui qui était hostile à tous les courriers de formation Vargas qu’elle lui envoyait depuis six mois – mais elle préférait séparer strictement sa vie professionnelle de sa vie privée. Que le sorcier intervenant dans l’un de ses appartements soit également l’un de ses employés ne l’emplissait pas de joie ; Angus sembla le comprendre et abandonna d’ailleurs son professionnalisme moldu pour une approche un peu plus enthousiaste qui déstabilisa légèrement Danielle. Elle n’était pas habituée à des rapports aussi familiers avec ses employés, et encore moins en dehors du cadre du ministère. Elle se contenta de se décaler pour fermer la porte derrière lui, n’esquissant qu’un fin sourire à sa remarque sur la SPAF.

« Vraiment ? Je ne comprends pas. » répondit-elle, pince-sans-rire. « Vous étiez donc le seul à ne pas avoir peur de moi, ou vos collègues vous ont sacrifié pour la cause commune ? »

Elle fit pénétrer Angus dans le grand salon de l’appartement, et lui désigna d’un geste le conduit de cheminée.

« Je pense que c’est un crabe de feu. Je ne sais pas depuis combien de temps il est là, une semaine, peut-être un peu moins. » Un cri s’échappa du conduit. « Il n’est pas d’excellente humeur. » commenta Danielle d’un ton égal. « Vous les accueillez à la SPAF ? »  


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Angus Rice
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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeLun 19 Avr 2021 - 10:27
« Vraiment ? Je ne comprends pas. » Répliqua Danielle d’un ton sérieux.
Bien sûr que si elle comprenait ! Angus en était persuadé. Il suffisait de la voir à l’œuvre dans ce salon moldu, avec son air sévère et ses minces sourires sans chaleur pour en être convaincu. Il se garda de surenchérir sur les mots de sa patronne et lui accorda un simple regard plein de malice mais il ne put pas couper à sa question suivante.

La réponse sincère aurait surement été « un peu des deux ». Oui, ses collègues de la SPAF l’avaient mandaté d’autorité pour cette mission qu’ils qualifiaient volontiers – et sans exagération aucune- de  mission suicide. Danielle Coleman avait une certaine aura dans le monde magique et elle était, pour beaucoup de sorciers, plus impressionnante que Marchebank en personne. Leopold pouvait être glaçant -Angus ne le savait que trop bien- mais il entretenait aussi une image paternaliste,  proche du peuple, que Coleman n’incarnait absolument pas.

Elle était la directrice intransigeante et autoritaire de la Justice Magique. Celle qui avait créée la Milice à son image. Certains estimaient – peut-être à raison- que leurs  libertés individuelles étaient menacées par ce corps d’élite si controversé.  Angus n’était pas né de la dernière pluie. Il voyait bien, en tant que milicien, comment réagissaient les personnes confrontées aux accromentules : Hostilité, crainte, inquiétude ou dans le meilleur des cas, réserve prudente. Sur le terrain,  vêtus de leur tenue violette brodée d’une araignée, ils incarnaient tous des Danielle Coleman et bénéficiaient de son aura.

Ils inspiraient la peur.

Pour autant, Angus craignait-il sa supérieure ?

Pas vraiment. Du moins, il savait qu’il devait s’en méfier -comme à peu près tous les membres de ce gouvernement et les politiques en général- mais il pensait, peut-être à tord, entretenir une « bonne » relation avec la Directrice de son département. Contrairement à Avalon qui cherchait à tisser des liens privilégiés avec ses subalternes pour les amener à se transcender, Danielle avait une toute autre approche : Elle attendait de ses hommes qu’ils fassent le boulot pour lequel ils étaient payés, tout simplement. Du moins, c’était l’analyse d’Angus. S’ils remplissaient leurs objectifs, Coleman étaient satisfaite… et Angus faisait son taf. Certes, il avait un peu de difficultés à déposer ses comptes-rendus dans les temps et il nourrissait une légère aversion pour tous les nouveaux équipements technomagiques de la Milice mais en intervention – la base même de son métier et ce pourquoi il avait été recruté- il faisait son taf. Et plutôt bien, de son humble avis. Cela suffisait à lui faire dire qu’il était en bon terme avec Danielle même si elle n’avait jamais dit quoique ce soit en ce sens ni démontré une quelconque sympathie à son égard.

« Vous aimeriez bien le savoir, hein ?! » répliqua-t-il en souriant.

Bon. Peut-être qu’il se fourvoyait complètement et que Danielle appréciait moyennement son attitude trop familière mais elle n’avait qu’à pas le lancer sur ces sujets aussi ! La Directrice de la Justice Magique retrouva rapidement son professionnalisme et son habituelle efficacité : Elle ne tenait visiblement  pas à perdre son temps en discussions inutiles et indiqua rapidement à Angus le conduit de cheminée dans lequel un crabe de feu semblait coincé.

Angus s’accroupit devant  et remonta légèrement son pantalon sur sa taille désireux d’éviter le fameux «  sourire du ramoneur » bien connu de tous les utilisateurs de Poudre de Cheminette.
Il passa sa tête dans l’âtre et  usa d’un lumos pour éclairer le tuyau et poser un premier diagnostic sur la situation. Il bénéficia de quelques secondes de visibilité à peine avant qu’un puissant jet de flamme ne le fasse reculer en arrière.

« Effectivement, il est pas très content notre ami. » commenta-t-il à l’attention de Danielle.

En même temps, quel être vivant normalement constitué serait satisfait d’être bloqué dans un tuyau depuis une semaine ? Son agressivité et sa méfiance étaient tout à fait légitimes aux yeux d’Angus.

« C’est bien un crabe de feu, reprit-il à l’attention de Danielle, mais il a l’air un peu amoché.». Il avait distinctement vu des cicatrices sur la carapace de l’animal. Un voile de contrariété et d’agacement passa sur le visage du milicien. « Vous voulez mon avis ? »  dit-il en se relevant. Même si Danielle s’en fichait éperdument, Angus n’allait pas se gêner pour le lui donner. « Les crabes de feu font l’objet d’un gros trafic clandestin en ce moment. Des sorciers peu scrupuleux les importent des Fidji quand ils sont encore bébés et les vendent sous le manteau dans l’allées des Embrumes ou sur la Voie. Ils sont petits, mignons, leurs carapaces scintillent, les pierres précieuses sont éclatantes. Les acheteurs posent avec eux et postent ça sur leurs putains de réseaux sociaux à la con comme s’il s’agissait d’un trophée. » Angus laissa échapper un grognement à l’évocation de deux choses qu’il détestait tout particulièrement: La maltraitance animale et les technomagies, Sauf qu’ils oublient que c’est un animal magique dangereux de classe trois et qu’en grandissant il se met à cracher du feu. » A partir de là, les agents de la SPAF constataient toujours les mêmes dérives sur les interventions de ce type. «  Les propriétaires veulent s’en débarrasser, il les tuent ou ils les mutilent pour récupérer les pierres précieuses et ensuite il les relâchent dans la nature… Je pense que c’est ce qui est arrivé à votre petit pensionnaire. » Expliqua-t-il en désignant le conduit. Il s’appuya sur le bandeau de la cheminée et lança à l’intention du crabe. «  T’inquiète pas mon coco, on va te sortir de là ! » En guise de réponse l’animal envoya un puissant jet de flamme dans le foyer.

Danielle sembla alors s’inquiéter de la prise en charge d’un animal si imprévisible.

« On les accepte à la SPAF mais ils ne sont pas proposés à l’adoption, expliqua Angus en posant ses deux mains sur sa taille,  Généralement on les renvoie aux Fidji après une période de quarantaine afin qu’ils soient réintroduits dans leur environnement naturel. » Gus laissa passer quelques secondes de silence avant de poser une question tout à fait  intéressée « Et sinon, vos locataires, ils ont un lien avec le monde magique ? »
Ils habitaient dans la partie moldue de la ville mais ils pouvaient très bien être sorciers ou cracmols. Peut-être s’étaient-ils laissé déborder par le crabe d feu sans en informer la propriétaire des lieux ?

Déformation professionnelle oblige, Angus voulait savoir.
Danielle Coleman
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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeLun 26 Avr 2021 - 16:47
« Vous aimeriez bien le savoir, hein ?! » demandait Angus en souriant.
« A vrai dire, tant que vous réussissez à le sortir de ma cheminée… » corrigea Danielle avec un léger sourire en observant le maître-fléreur.

Danielle n’était pas née de la dernière pluie : elle savait parfaitement qu’elle n’était pas une des personnalités les plus appréciées du ministère. D’ailleurs, elle n’avait jamais rien fait pour rendre son image plus joviale ou avenante – au grand détriment du département de la communication, fut un temps. Danielle n’avait le temps pour les sourires de façade et les faux-semblants ; elle avait déjà trop à faire pour se soucier d’autre chose que de sa propre efficacité et de celle des corps qui étaient sous ses ordres. Cela donnait peut-être d’elle une image impitoyable mais les résultats étaient là : son travail était toujours fait à temps. Les demandes ne s’accumulaient pas sur son bureau – comme cela avait été le cas de son prédécesseur – elle recevait ses agents dans les temps, traitait les besoins largement avant que les délais ne soient passés… Elle était efficace. Pas avenante, mais efficace.

Et c’était ce qu’elle demandait aussi à ses agents. Angus Rice semblait l’avoir compris – du moins, si l’on ne tenait pas en compte son aversion pour tout ce qui touchait à l’administratif. Sur le terrain, il était efficace et il semblait l’être tout autant dans les interventions qu’il menait pour la SPAF, ce qui arrangeait bien Danielle. Le crabe-de-feu, en revanche, se montra moins enjoué de sa présence, et ne tarda pas à expédier en sa direction un jet de flamme qui produisit une maigre fumée dans l’appartement.

Rares étaient les gens qui demandaient à Danielle Coleman si elle désirait leur avis ; généralement, on se contentait de lui donner les informations dont elle avait besoin. Angus, lui, ne se gêna pas pour lui poser la question, en ayant même l’audace d’enchaîner sans même attendre sa réponse. Appuyée contre l’accoudoir d’un fauteuil, Danielle l’écouta pester sur les sorciers peu scrupuleux qui achetaient au marché noir des crabes-de-feu, ravis de pouvoir les brandir comme trophées lorsqu’ils étaient encore petits et inoffensifs. Mais, comme tout animal, ces derniers finissaient par grandir et devenir hors-de-contrôle. Angus évoquait des abandons, évidemment, et même des mutilations pour récupérer les pierres précieuses incrustées sur les carapaces.

« Et vous avez l’impression que les achats se sont multipliés depuis l’émergence des réseaux sociaux ? » s’enquit Danielle en fronçant légèrement les sourcils.

Elle n’était pas acquise à la cause animale mais, pour autant, il ne lui viendrait pas à l’esprit de mutiler une créature magique. A vrai dire, en raison de son emploi du temps chargé, elle ne songeait pas plus à en adopter une – elle avait déjà une chouette, qui était souvent à la volière du ministère, et c’était amplement suffisant.

« Ou c’est déjà un phénomène que vous aviez remarqué, même avant ça ? » reprit Danielle. L’impact des réseaux sociaux sur la population magique – et surtout les jeunes – était une question qui soulevait de plus en plus d’études, surtout ces temps-ci. Le souvenir de sa rencontre avec Sam Alport était encore suffisamment frais pour que Danielle ait sa propre opinion sur le sujet.

« Parfait. » répondit simplement Danielle à l’explication d’Angus, avant de répondre à sa question : « Non, aucun lien avec le monde magique, toute la famille est moldue. Je ne sais pas comment il s’est retrouvé là… » admit Danielle. « Le quartier est exclusivement moldu. »



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Angus Rice
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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeSam 1 Mai 2021 - 12:49
Angus leva sa casquette sur son front lorsque Danielle lui demanda des précisions sur le trafic des crabes de feu.

« Ca a toujours existé, répondit-il d’emblée, mais c’est une tendance qui s’est beaucoup développée depuis l’avènement des réseaux sociaux, ça c’est sûr. Moi je vous le dis, y a un truc à creuser avec votre homologue Directeur du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Angus décrocha un bref clin d’œil à son ancienne chef. Il espérait qu’elle allait s’emparer du problème, ou au moins l’évoquer auprès de son collègue directeur. La Société Protectrice des Animaux Fantastiques avait bien évidemment fait remonter cette information au Ministère mais, Amon Strug, le président de la SPAF, n’avait clairement pas l’aura d’une Danielle Coleman pour faire bouger un dossier de ce type. Si Angus pouvait jouer de ses maigres relations pour la cause animale, il activerait tous les leviers possibles et imaginables. En toucher deux mots à l’intransigeante Danielle Coleman en était un.

Il en profita aussi pour lui poser quelques questions sur ses locataires – enquêteur un jour, enquêteur toujours- mais Danielle lui assura qu’ils n’avaient aucun lien avec le monde magique. Il est vrai que l’appartement en question semblait équipé de tout le confort moldu. Plusieurs machines électriques trônaient dans la cuisine et le salon.  Des objets semblables à des vieux Pears, des armoires à disparaitre à air conditionné, et d’autres inventions diaboliques aux fonctions obscures…

Danielle ne savait pas comment le crabe de feu avait pu atterrir là et se retrouver coincé dans ce conduit de cheminée mais cela restait leur priorité du jour. Angus devait trouver un moyen de le libérer. Il s’appuya de nouveau sur le linteau de la cheminée pour risquer un regard à l’intérieur mais un puissant jet de flamme l’empêcha d’y voir plus clair. Ses sourcils manquèrent de peu de finir carbonisés.  Le crabe de feu se tenait sur ses gardes et il comptait bien réagir à chaque humain en approche. Il grattait vigoureusement le conduit de ses pattes, avec un mélange de colère, de peur et de désespoir si bien qu’Angus échangea un regard entendu avec Danielle.

Bon. Ils allaient devoir faire preuve d’ingéniosité et agir vite.

« Le crabe de feu crache ses flammes par la partie postérieure de son corps, expliqua-t-il  en se penchant pour attraper son barda,  Je pense qu’il est coincé dans une position bien spécifique et qu’il ne peut pas bouger. Les flammes se dirigent automatiquement vers le foyer donc  ça va être compliqué pour nous d’accéder à lui par en bas. Il faudrait que je puisse le tirer par le haut du conduit. » Il posa ses cordes sur son épaule et attrapa sa perche de capture. Est-ce qu’il y a une terrasse, une tropézienne ou un velux pour que j’accède  au toit ? » Il aurait bien transplané mais ce n’était pas vraiment conseillé en plein quartier moldu.

« En tout cas je ne sais pas ce qu’ont vu vos locataires mais il faudra peut-être penser à faire intervenir un oubliator, dit-il en se laissant guider par Danielle, Je ne crois pas que les animaux moldus crachent du feu… Enfin, j’en sais rien à vrai dire, admit-il en haussant brièvement ses épaules massives, Vous êtes mieux placée que moi pour savoir. »

Il n’oubliait pas que Coleman était une née-moldue et qu’elle disposait surement de connaissances plus solides que les siennes sur la faune non-magique.
Danielle Coleman
Danielle ColemanChef de la milice
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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeLun 7 Juin 2021 - 17:39
« On ne peut pas dire que tous les aspects de l’avènement de la technomagie soient positifs, en effet. » reconnut Danielle avec une pensée pour Sam Allport et la caméra de son Pear qui avait fini par rencontrer le caniveau. « Mais c’est quelque chose que vous avez rencontré à plusieurs reprises à la SPAF, ou c’est un constat personnel ? » interrogea-t-elle, sans faire pour le moment la promesse d’en parler avec son homologue qui dirigeait le département de la régulation des créatures magiques. Elle avait besoin d’un peu plus d’informations avant de pouvoir amener le sujet, même de manière informelle. Elle était prête à écouter Angus, sans perdre de vue la raison de sa venue ici ce soir : faire sortir son locataire illégal du conduit de sa cheminée…

D’ailleurs, le milicien passait la tête dans l’antre pour observer la nature des dégâts. Il fut accueilli par un puissant jet de feu, signe que la créature commençait à s’impatienter – ou à paniquer, à vrai dire, Danielle ne saurait différencier les deux. Quoiqu’il en soit, il devenait urgent de le sortir de là, avant que ses attaques ne deviennent réellement dangereuses pour l’environnement moldu dans lequel ils se trouvaient.

« Il y a une terrasse. » indiqua Danielle en désignant du menton une porte fenêtre qui s’ouvrait sur une petite terrasse, un peu plus loin à gauche. « Mais elle ne donne pas sur le conduit de cheminée. Il y a un velux pour accéder au toit de l’immeuble, mais il est dans la cage d’escalier… Venez, je vous montre. » l’invita-t-elle en se dirigeant vers la porte d’entrée. Elle posa sa main sur la poignée, et se retint de l’ouvrir pour tourner la tête vers Angus. « Non, les animaux moldus ne sont pas censés cracher du feu, en effet. » Il valait mieux éviter de dire ce genre de chose dans le couloir, là où les voisins étaient susceptibles de les entendre. « Oui, j’avais prévu de dépêcher un Oubliator auprès de la famille lorsqu’ils reviendront. La mère pense avoir halluciné mais on n’est jamais trop prudents. » Et particulièrement avec le secret magique.

Sur ces paroles, Danielle ouvrit la porte et s’avança dans la cage d’escalier. Au fond de cette dernière se trouvait un vélux, relativement étroit. Une vieille échelle en bois était posée à côté, contre le mur.

« Le velux mène directement au toit, le conduit de l’appartement est sur la gauche. » indiqua-t-elle. « Vous avez besoin que je vous accompagne ? » s’enquit-elle alors.



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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeSam 3 Juil 2021 - 8:24
« Le phénomène impacte surtout les refuges de Londres, Bristol et Manchester. » répondit Angus. Poser sur les réseaux sociaux en compagnie d’un crabe de feu était de toute évidence un vice de citadin.

Les départements de la Justice et celui des Soins aux Créatures Magiques allaient devoir s'emparer du problème avant que la situation ne se dégrade davantage.  Angus estimait  avoir fait son devoir en alertant sa directrice – même s’il n’était pas vraiment passé par la voie hiérarchique. Aujourd'hui, il pouvait agir à son niveau. Il se concentra donc sur la mission qui l’attendait. Il devait trouver un moyen d’accéder au toit sans transplaner afin de ne pas éveiller davantage la curiosité du voisinage moldu. Ils avaient déjà un pseudo écureuil cracheur de feu sur les bras, ils n'avaient pas besoin d'un homme apparaissant sur un toit ... comme par enchantement.

Pour ce faire, il suivit Danielle dans la cage d’escalier et découvrit le fameux – et étroit- acces débouchant sur la toiture. Un tout petit velux.

« Hum. Fit Angus en analysant la situation du regard. Il leva légèrement sa casquette pour se gratouiller le front et reporta son attention sur Danielle. Son winter-body doublé de sa couvade ne lui permettaient clairement pas de passer par cette minuscule ouverture. « Je vais plutôt essayer par la terrasse. »

 Il n’avait pas besoin de lui faire un dessin.

Fort de cette résolution, il attrapa l’échelle qui trainait dans le couloir et la posa sur son épaule. Il allait pouvoir accéder au toit de l’immeuble nettement plus facilement par le balcon. Angus s’apprêtait donc à regagner l’appartement lorsque l’ascenseur s’immobilisa à leur étage. La porte s’ouvrit sur un quadra élégamment vêtu d’un costume, son trousseau de clef dans une main et son attaché case dans l’autre.  Il s’immobilisa face à eux.

«  Miss Coleman. Il avait l’air un peu surpris, Je ne m’attendais pas à vous voir ici. L’homme réajusta légèrement sa veste comme pour s’assurer de sa mise puis il posa un regard curieux sur Angus avant de revenir sur Danielle, Un souci avec vos locataires ? »
Il interrogea la directrice du regard avant d’ajouter : «  En tout cas je suis heureux de vous voir. Il se fendit d’un bref sourire,  Vous nous avez manqué lors de la dernière réunion des copropriétaires, nous avons voté le ravalement de la façade. »

Angus savait bien que l’information importante dans cette tirade n’était pas le vote de la réfection de l’immeuble mais bien la première partie de la phrase. Il mettait sa main à la bague de Gaunt que le voisin était sous le charme de la plus froide des directrices de département et Angus était plutôt curieux de découvrir la réaction de sa supérieure. Dans le monde magique, personne n’aurait pris le risque de faire des avances à Danielle Coleman en public (de peur d’être foudroyé par un regard glacial) mais le voisin moldu semblait tout ignorer d’elle. Un peu amusé par la situation -il faut le dire- Angus se tourna légèrement vers sa chef. Si son visage était resté totalement impassible, une petite lueur malicieuse brillait tout de même au fond de son regard…
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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeSam 6 Nov 2021 - 18:25
Danielle escorta Angus dans la cage d’escalier, éclairé par un velux qui permettait à la lumière extérieure de pénétrer dans l’immeuble. La fenêtre n’était pas très grande, comme Angus ne tarda pas le souligner plus ou moins subtilement.

« Ah. » fit Danielle en le considérant un instant du regard. « Oui, d’accord, venez. »

En effet, la carrure quelque peu volumineuse d’Angus ne risquait pas de passer à travers la petite ouverture – peut-être aurait-elle pu faire ce calcul là un peu plus tôt, ce qui leur aurait évité à tous les deux cette scène légèrement embarrassante. Evidemment, Danielle ne montra aucun signe de cet état, et se contenta de faire signe à Angus de la suivre à nouveau dans l’appartement qu’ils venaient de quitter. Ils avaient tout intérêt à se débarrasser du problème le plus rapidement possible, pour éviter que d’autres moldus soient alertés par la fumée qui s’échappait du conduit de la cheminée – alors qu’il était condamné depuis plusieurs année… Mais au moment où Danielle et Angus passaient devant l’ascenseur, les portes de ce dernier s’ouvrirent sur un visage qui n’était pas complètement inconnu à Danielle.

Richard Clark, qui possédait deux appartements dans cet immeuble – un au dernier étage, qu’il habitait, et un autre au rez-de-chaussée, qui était en location depuis des années.

« Monsieur Clark, bonjour. » fit Danielle de son ton toujours égal en s’arrêtant devant lui, « Non, rien de grave, juste une réparation à faire dans l’appartement. »

Si elle nourrissait l’espoir que son voisin ne la retienne pas trop longtemps, ce dernier ne sembla absolument pas réceptif à cela, et enchaîna immédiatement avec un commentaire qui, dans un autre contexte, aurait même pu lui tirer un sourire. Danielle et Richard se connaissaient depuis des années maintenant, et il était évident que Richard était très sensible au charme de la directrice. Un peu trop, probablement, parce qu’elle avait déjà repoussé ses avances à de nombreuses reprises. Il avait beau être visiblement un homme très accompli et très cultivé, il ne semblait pas percevoir le profond désintérêt de Danielle pour leurs conversations – qui n’étaient heureusement pas très nombreuses. Il persistait à revenir à la charge, malgré de nombreux refus.

« Oui, j’ai lu le courrier envoyé par le conseil. » répondit-elle sobrement, sans rebondir sur aucun autre de ses propos.

Allons bon, elle n’avait aucune envie que la conversation prenne une tournure plus personnelle, et encore moins devant un de ses agents !

« J’espère que les travaux ne traîneront pas trop. » commenta-t-il. Son regard se porta à nouveau sur Angus, avant de revenir sur Danielle, qui hocha simplement la tête. « Enfin ! Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous avez sûrement beaucoup à faire… » Merlin merci. « Cependant… Ne devions-nous pas dîner ensemble, il y a quelques semaines ? »
« Pas dans mon souvenir, non. »
« Si, je vous avais sollicité pour un conseil juridique, si mes souvenirs sont bons… » C’était vrai – car Danielle était juriste sur les papiers moldus que le ministère lui avait fourni – mais l’idée du dîner n’avait jamais était une réelle possibilité.
« Et je vous avais conseillé de vous référer à une avocate en droit privé, ce qui n’est pas ma spécialité. » répondit Danielle sans l’ombre d’un sourire sur le visage. « Et nous sommes effectivement pressé, monsieur Clark, bonne soirée. »

Elle tourna les talons pour pénétrer dans son appartement, Angus sur ses talons. Un soupir franchit ses lèvres alors qu’elle refermait la porte sur l’expression à la fois un peu incrédule et un peu charmée de Richard Clark.

Désormais seule avec Angus, Danielle croisa son regard. Elle ne pouvait pas passer à côté de cette lueur d’amusement qui y brillait, et se contenta d’hausser les sourcils, comme pour voir ce qu’il avait à dire sur la scène à laquelle il venait d’assister.

HRP:


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Il n'y a pas des amitiés improbables, seulement des gens incapables de les comprendre[Angus & Danielle] Icon_minitimeJeu 23 Déc 2021 - 8:04
Angus était parfait dans son rôle d’agent de la fourrière municipale de Londres. Sa casquette usée vissée sur sa tête, son échelle sur le bras, il attendait bien gentiment à côté de sa cliente qu’elle ait terminé sa conversation avec son voisin, feignant l’indifférence. Mais en vérité,  l’agent de la Milice qu’il était n’en perdait pas une miette. Il observait monsieur Clark, ce doux inconscient qui osait faire des avances à Danielle Coleman devant témoin. Pauvre de lui.  

A la mention d’un diner prévu entre les deux propriétaires, Angus passa une main dans sa barbe pour masquer son léger rictus. Il allait faire fureur  avec cette histoire au bureau ! Il était sûr que Lenny et Avalon allaient lui demander des détails sur la manière dont Danielle avait remit ce cher monsieur Clark à sa place. Car il ne pouvait pas en être autrement :  personne ne draguait Coleman ouvertement sans se prendre une cuisante humiliation en retour.

La réponse de la directrice de département ne se fit pas attendre et, comme on pouvait s’y attendre, elle souffla un vent glacial sur la conversation.

« Et je vous avais conseillé de vous référer à une avocate en droit privé, ce qui n’est pas ma spécialité. » répondit Danielle, implacable. « Et nous sommes effectivement pressé, monsieur Clark, bonne soirée. »

Elle tourna les talons et pénétra dans l’appartement sans un mot. Angus eut tout juste le temps d’entrevoir la mine penaude du voisin avant de suivre sa supérieure à l’intérieur du logement. Danielle referma la porte derrière eux et poussa un soupir avant de croiser le regard amusé d’Angus. Il ne pouvait pas faire comme si rien ne s’était passé. Ils savaient très bien, l’un comme l’autre, que cette conversation n’était pas anodine. Sa directrice haussa un sourcil comme pour le mettre au défit de faire le moindre commentaire sur cette situation. Angus aurait pu s’abstenir– c’était le choix le plus judicieux lorsque l’on faisait face à l’impitoyable Danielle Coleman – mais ce n’était malheureusement pas dans ses habitudes de fermer sa grande bouche.

« Bah s’il a pas compris le message avec ça… » Angus haussa les sourcils et laissa échapper un rire sonore «  Vous lui avez laissé aucune chance.  Bim ! Manchette à la gorge. KO Technique.»  Pourtant, il pensait sincèrement que les petits gars proprets- combo costume et attaché-case - étaient le genre d’homme de Danielle. Il devait sans doute être un peu trop moldu pour elle même si Danielle semblait avoir bien peaufinée sa couverture en territoire non sorcier. D’après ses dires, elle devait être une sorte d’avocate ou de conseillère juridique… Elle avait sûrement dû apprendre des centaines de textes de lois pour faire illusion dans le monde non magique. Si Angus devait se trouver un faux-métier moldu (scénario aussi probable qu’une victoire au loto magique), il choisirait incontestablement barman. Quitte à développer de nouvelles compétences, autant qu’elles soient plaisantes ! Il se voyait bien potasser durant des heures pour reconnaitre les différentes gammes de bières moldues plutôt que d’apprendre par cœur les lois du code pénal.

Angus réajusta l’échelle sur son épaule et traversa l’appartement en prenant garde de ne rien percuter avec son objet encombrant. Il ouvrit la baie vitrée qui desservait la terrasse et positionna l’échelle contre la gouttière avant de s’assurer de la stabilité de l’outil en secouant vigoureusement les montants. Cela lui paraissait tout à fait solide. Angus remonta son pantalon sur sa taille –absolument pas discrètement certes, mais  il ne tenait pas à offrir à Danielle son plus beau sourire du plombier- et grimpa sur le premier barreau.
Il jeta un coup d’œil au sommet du toit avant de reporter son attention sur la directrice de département.

«  Quand je serai là-haut, vous voulez que j’en profite pour vérifier la cheminée de monsieur Clark ? » demanda-t-il avec l’ombre d’un sourire chambreur.
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