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Anything you say can be held against you [Samir/Emily]

Emily Rozenski
Emily RozenskiMilicienne
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Profil Académie Waverly
Anything you say can be held against you [Samir/Emily] Icon_minitimeSam 3 Avr 2021 - 9:31
2 juillet 2011

Emily laissa échapper un juron alors qu'elle parcourait du regard le rapport de recherche qu'elle venait de recevoir sur son Pear. C'était bien la première fois de sa carrière qu'elle n'était pas ravie de voir une piste se confirmer. Cette enquête avançait plutôt bien, mais dans une direction qui ne lui plaisait pas du tout. La milicienne soupira et posa sa tête contre ses mains pour masser ses paupières closes du bout des doigts. C'était la merde.

Après son entretient avec l'adjoint au procureur Conway au sujet d'une baguette non-déclarée, quelques semaines plus tôt, elle avait identifié d'autres baguettes semblables parmi les scellés judiciaires et avait ordonné une expertise croisée. L'expert mandaté par le Ministère avait passé plus d'un un mois à examiner les différentes baguettes, d'abord pour confirmer qu'elles avaient à priori été sculptées par une seule et même personne, puis pour tenter d'identifier cette personne. Selon ses dires, c'était le travail d'un sculpteur de talent. L'expert avait fait joué son réseau et il avait pu remonter jusqu'au fournisseur du bois. La milice avait fait pression et, après un interrogatoire plutôt bref, ils avaient fini par obtenir une liste réduite de trois clients professionnels à qui ils vendaient du bois de haute qualité destiné à la fabrication de baguettes.

Un nom, au sein de cette liste, avait immédiatement attiré l'attention d'Emily et éveillé un très mauvais pressentiment : Alia Conway. Une rapide recherche dans les dossiers du Ministère avait confirmé ce qu’elle pensait : Alia Conway était la mère de Samir Conway. Elle était arrivée du Maroc pour combattre Voldemort lors de la première guerre et vivait en Irlande avec son mari, elle était sculptrice de baguettes professionnelle, n'avait pas de casier judiciaire.

Ils avaient ses empreintes, elles étaient désormais relevée à la moindre occasion: contrôle de routine de la Milice, passage d'un checkpoint à Bristol, utilisation d'un Portoloin international. Emily avait lancé une comparaison entre les empreintes d'Alia Conway et les empreintes partielles relevées sur les baguettes confisquées. Le résultat qu'elle venait de recevoir était sans appel : la correspondance était quasi-parfaite. Elle avait suffisamment d'élément pour demander un mandat d'arrêt et pour lancer une perquisition, et elle l'aurait probablement fait immédiatement si la suspecte n'avait pas été lié à un employée du département de la justice magique.

Elle allait devoir avertir la direction de la Milice de ce dossier sensible mais elle connaissait déjà leur position sur la question : pas de faveur. Elle-même n'avait aucunement l'intention d'accorder le moindre privilège à Alia Conway sous prétexte qu'elle était la mère d'un adjoint au procureur, mais quelque chose dans cette affaire la dérangeait. Elle était obligée de se demander si Samir était au courant, voire complice. Il n'avait pas cherché à brouiller les pistes lors de leur entrevue, il avait même suggérer d'assez bonnes idées pour faire avancer l'enquête, mais tout ça pouvait être une façon de s'innocenter. Faisait-il semblant de collaborer tout en espérant que l'enquête n'aboutirait pas ? Son intuition lui soufflait qu'il était honnête mais elle avait besoin d'en avoir le coeur net.

Dans moins de quarante-huit heures sa mère serait probablement arrêtée, et en tant que proche de la prévenue il serait interrogé par la Milice. Pour le moment il n'était pas officiellement un suspect, mais ses liens avec la principale suspect autorisait le Ministère à le faire surveiller. Ce genre d'autorisations s'obtenait assez facilement, ces derniers temps. Emily avait demandé une surveillance sur les Pear d'Alia Conway -qui n'en avait pas- et de son fils. La requête avait étonné ses collègues des renseignements, dont certains connaissaient le procureur adjoint, mais elle savait pouvoir compter sur leur discrétion, secret professionnel oblige.

La journée touchait à sa fin quand elle reçut finalement une notification lui indiquant que Samir Conway se décidait enfin à quitter le Ministère -dont il n'avait pas bougé depuis le matin. Elle le suivit sur la carte holographique projetée par son Pear et le vit se diriger vers un établissement qu'elle identifierait plus tard comme un pub irlandais moldus, à quelques rues du Ministère. Elle décide que c'était l'occasion parfaite pour aller lui poser quelques questions, en dehors des murs du Ministère. Elle laissa passer une quinzaine de minutes puis troqua sa cape violette contre sa veste en cuir et quitta son bureau.

Un instant plus tard elle poussait la porte du pub. Elle repéra assez vite son collègue, installé au bar, mais ne s'en approcha pas tout de suite. Elle s'accouda au comptoir un peu plus loin et commanda une pinte de bière. Elle dut tourner la tête quand le barman lui apporta son verre et croisa finalement le regard du procureur adjoint, de façon parfaitement intentionnelle. Elle se contenta d'abord de lui adresser un bref signe de la tête, régla sa commande, puis se dirigea vers lui pour le saluer. Les bonnes manières, tout ça.  

"Bonsoir, monsieur le Procureur, lança-t-elle avec un sourire. Je ne pensais pas croiser quelqu'un du Ministère ici. Après tout, ils étaient en plein territoire moldu. Vous venez souvent ?"


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