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Soft to be strong [Toninou]

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MétamorphomageMoldu
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Soft to be strong [Toninou] Icon_minitimeMer 17 Fév 2021 - 22:19

Soft to be strong [Toninou] Elva10
Elva Avner, très contente

12 juin 2011

Leurs corps entiers étaient mêlés aussi bien que leurs souffles. Entre la douceur des draps et celle de la peau chaude de son amant, Elva explorait les constellations de ses plaisirs. Elle exhalait des soupirs de tendresse sans retenue, et si les premiers moments l’avaient empli d’une culpabilité délicieuse, elle ne ressentait plus désormais qu’un profond lâcher prise. Elle se laissait aller dans l’abandon. S’emparait de ses envies pour apprendre à les connaître. Elle profitait des attentions de Tonino pour le plier à ses exigences, ainsi partageaient-ils leur plaisir respectif. Il lui semblait désormais connaître le goût de toutes les ciselures de son corps, et qu’il avait parcouru de ses lèvres chaque courbures intimes du sien. Leurs voix étaient devenues au fil des heures un unisson de jouissance unique, leurs regards un même besoin spontané.

Dans la torpeur moite de la chambre, le corps d’Elva se cambra contre la caresse du tissu et elle laissa un cri s’éterniser au creux de la chaleur lourde qui les assommait comme un cocon. Elle perdit un instant la conscience des choses et se laissa rouler dans la vague qui la submergeait. Puis lentement, comme une marée douce de clair de lune, elle retrouva sous ses doigts l’humidité de la peau de Tonino, la sueur de sa nuque et à la racine de ses cheveux qu’elle avait serré tendrement. Elle accueillit, parce qu’elle les avait cherchées, ses lèvres contre les siennes puis le laissa lui échapper alors qu’il se laissait tomber sur le côté. Ils gardèrent ainsi le silence un moment pour retrouver leur souffle et leur unité. Elva se passa une main sur le front, submergée. Comme pour ne pas laisser s’éteindre le rêve à demi-éveillé, elle chercha Toni et posa une main sur son torse qu’elle parcourut des doigts. Elle avait encore du mal à y croire.

Après la soirée qui avait scellé leur désir réciproque et durant laquelle Elva s’était découverte aux yeux de Toni, il s’était écoulé plusieurs jours sans que ni l’un ni l’autre ne s’adresse la parole. Elva avait eu besoins de réfléchir à la tempête envahissante qu’était devenu son quotidien, et elle supposait que Toni n’avait pas osé s’imposer à elle. Elle avait finalement cédé à ses désirs et lui avait demandé s’ils pouvaient se rencontrer quelque part. Dans un endroit discret. Où personne ne pourrait les surprendre.

Toni l’avait invité chez lui.

Elle n’y avait jamais mis les pieds et oubliait même parfois qu'il disposait de son propre appartement tant elle était habituée à le voir chez les Avner, toujours accompagné de Fergus. Découvrir le lieu de vie de Tonino lui avait semblé étrange et intrusif. Elle aurait été plus détendue s’ils avaient pu avant tout se retrouver dans un salon de thé, ou un parc. N’importe quoi de publique aurait fait l’affaire seulement, elle ne pouvait se permettre d’attirer le moindre risque d’être vue seule en sa compagnie. Car si Elva s’apprêtait à franchir le pas et commettre l’adultère, il était hors de question que cela se fasse à la vue de tous. Il était obligatoire qu’elle reste aux yeux du monde la douce et pieuse Elva.

Elle qui n’avait jamais fait d’écart s’était galvanisée de ce secret. Le désir s’était épanoui en elle la première heure qu’ils avaient passé à discuter tout en sachant, l’un comme l’autre, qu’ils ne le faisaient que dans le but de se rendre de minutes en minutes plus brûlant.

Enfin, ils s’étaient cédés l’un à l’autre. Encore, et encore.

À présent allongée sur le dos, Elva ne regrettait strictement rien. C’était la première fois de sa vie que le sexe lui semblait intéressant et libérateur. Avec Reagal, s’il y avait eu quelques moments de tendresse, elle l’avait surtout vécu comme un devoir, et elle le subissait désormais avec une sorte de patience résignée qu’elle pensait normal. Jamais elle n’avait imaginé qu’un homme puisse rendre ce qu’il prenait. Ni que son corps était capable de supporter de telles sensations.

Les yeux mi-clos, elle tourna la tête pour contempler le profil silencieux de son amant. Elle s’enroula contre lui pour sentir l’odeur de sa nuque et malgré la chaleur de leurs deux corps, glissa une cuisse sur la sienne et ses lèvres contre l’angle de sa mâchoire.

- J’ai envie d’un joint, dit-elle. Je n’en ai pas fumé depuis... » Elle avait cessé de lutter contre cet esprit réfractaire qui s’exprimait en elle. Elle savait que Toni fumait, avec son frère. « La dernière fois c’était avec Fergus, juste après son divorce… » Elle laissa courir la pulpe de ses doigts le long du ventre de Tonino. « Il avait une tête en sortant de là… » Elle ne put s’empêcher de sourire d’une tendresse amusée avant de se faire la réflexion, en dévisageant Toni, que peut-être évoquer cette période ne le mettait pas dans les meilleures dispositions. Elle se laissa retomber sur le matelas et jeta un coup d’œil à la fenêtre. « Je ne sais pas pourquoi, quand tu m’as dit que tu avais un appartement à toi je ne t’ai pas cru. C’est bête, non ? Ça paraît pourtant évident que tu ne vis pas aux Folies ou chez mon frère. »