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Big Brother is watching you [Avalon & Leonard]

Leonard Wellington
Leonard WellingtonLieutenant de la milice
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Big Brother is watching you [Avalon & Leonard] Icon_minitimeLun 10 Aoû 2020 - 0:13
2 avril 2011

Le regard de Leonard glissa lentement sur l’immense surface blanche du mur qui se présentait face à lui, où de minuscules trous, vestiges d’anciens affichages, se révélaient à ses yeux attentifs. Il était évident que ce mur avait de nombreuses fois servi. Quand il entendit la porte se refermer derrière lui, il lança à l’égard d’Avalon qui venait d’entrer dans la pièce :

« Eh bien, on a du boulot. Prête pour refaire la déco ? »

Leurs outils n’étaient pas le pot de peinture et les pinceaux qu’on aurait pu attendre : plusieurs petites boîtes en carton étiquetées de noms étaient posées sur la large table de réunion derrière eux. Le léger sourire de Leonard était celui d’un enquêteur impatient de se lancer dans une nouvelle mission. Et qui disait nouveau départ à huit heures du matin au bureau disait petit-déjeuner généreux, c’était en tout cas une règle d’or instaurée par Leonard. Il attrapa un premier sac en papier rempli de viennoiseries et un autre de beignets, qu’il tendit à Avalon :

« Mais d’abord : le sucre ! »

Leur matinée s’annonçait longue, Leonard leur donnait bien quatre ou cinq heures de travail avant de terminer leur réunion. Ils faisaient tous les deux régulièrement de longs points sur toutes les missions du service des renseignements, pour décider des orientations à leur donner, des agents à impliquer, des budgets à accorder et tous les autres détails qui pouvaient accompagner le bon déroulement des missions. Cette fois-ci, cependant, leur réunion différait légèrement de leur routine. Les récents événements avaient poussé Avalon, tout comme Danielle en tant que chef du département de la Justice Magique, à raffermir une posture plus offensive dans la traque des terroristes. Chaque nom écrit sur les boîtes en carton préparées par les soins d’Avalon et de Leonard n’étaient nuls autres que ceux de potentiels suspects ou complices.

Mais pour le moment, la teneur de la conversation entre les deux miliciens était plutôt bon enfant, autour de conseils culinaires qu’ils avaient l’habitude de se donner en grands gourmands qu’ils étaient :

« Je te conseille le chocolat banane, déclara Leonard en désignant un des beignets. Avec un café au caramel, c’est parfait. »

Il savoura de son côté son beignet aux fruits avant de reporter son attention sur les cartons qui les attendait. Il avait préparé une série de photos mises de côté, qu’il fit virevolter d’un coup de baguette magique pour les coller au centre du mur, en ligne, les unes après les autres.

« Commençons par les rebelles avérés… »

Le regard de Leonard passa sur le visage mince de Chloé Hellsoft, la chevelure brune rebelle de Juliana McNeil, le regard noir de Lauren McGowan, le teint pâle de Samantha Miller, la mine sombre de Klemens Dabroski et tant d’autres. Leur stratégie d’espionnage était simple : se concentrer sur les profils qui avaient un lien, de près ou de loin, avec toutes ces personnalités, afin de déceler de potentiels suspects. Une fois ce premier tableau dressé, le milicien attrapa la première boîte placée de son côté, en énonçant le nom sur l’étiquette :

« Grady McNeil. Ah, mon préféré » commenta t-il, sans qu’on ne sache entre son sourire moqueur et son regard dubitatif s’il était sérieux ou non. D’une formule magique, il colla la photo d’un jeune homme brun au sourire niais et au visage juvénile. « Alors. Neveu et filleul de Juliana McNeil. Sa baguette magique traça un lien luminescent entre les deux profils. Dix-neuf ans, ancien Poufsouffle, il était soigneur à l’UNICORN avant de se lancer dans la création d’un bar sur le chemin de Traverse avec son meilleur ami James Carter. Ce nouveau nom valut une nouvelle photo sur la toile qu’ils commençaient à tisser. On l’avait déjà été interrogé une première fois, peu après la mort de sa tante et ça n’avait rien donné. On a continué de le surveiller par précaution, mais… Comment dire. Son emploi du temps est… erratique ? décrivit poliment Leonard, en affichant quelques photographies mouvantes prises pendant la filature de Grady. Et en même temps, extrêmement régulier. Il se lève à midi, il mange son bol de céréales devant des dessins animés, ensuite il joue à la console de jeu pendant une ou deux heures. Il sort, généralement pour de la junk food qu’il mange assis sur un banc. Quand il rentre, il joue à nouveau aux jeux vidéos. C’est le moment de la journée où on voit apparaître plein de posts sur son Instamage, d’un intérêt incroyable, je te laisse apprécier la story sur un empilage de miettes de pain sur sa table. Ensuite, il fait une sieste parce que, avec sa grasse matinée il n’a pas assez dormi, vois-tu. Après, il retrouve James, souvent à l’extérieur dans un bar, où ils parlent de tout et n’importe quoi. Si James ne passe pas la soirée avec sa copine, ils rentrent ensemble, dînent, et terminent leur soirée sur des… activités ludiques, dirons-nous. De type se lancer le défi de mettre vingt-quatre marshmallows dans leur bouche. Bon. Je ne sais pas trop si c’est épuisant ou fascinant de l’observer à longueur de journée, mais ce qui est sûr c’est que c’est une perte de temps et d’argent. Et vraiment, Jefferson n’en peut plus de le suivre donc si on peut le dispenser de cette mission, il dressera un autel en notre honneur dans son bureau, je pense. Et ça, on ne dit pas non. »


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Avalon Calder
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Big Brother is watching you [Avalon & Leonard] Icon_minitimeMar 11 Aoû 2020 - 19:28
Avalon faisait léviter devant elle deux gobelets généreusement remplis de café – un café au lait à la cannelle pour Leonard et un café caramel, chantilly, coulis de chocolat et éclat de noisette pour elle. Elle pénétra dans la salle de réunion mobilisée pour l’intégralité de la matinée et déposa les deux boissons sur la table, le regard happé par le tableau blanc – pour l’instant vide mais qui ne le resterait pas longtemps.

« J’ai sélectionné les meilleurs clichés, ça va être formidable. » plaisanta-t-elle en jetant un coup d’œil vers les différentes boîtes fermées, posées sur la table selon un ordre établi en amont.

Mais cette réunion particulièrement matinale entre la chef des renseignements et son lieutenant n’avait rien à voir avec la décoration de leurs locaux. Cela faisait plusieurs semaines maintenant que son service se démenait pour traquer de potentielles figures du LEXIT, poussé par l’urgence de démanteler le plus rapidement possible cette organisation. Les agents des Renseignements, derrière leurs écrans ou en planque sur le terrain, avaient mené plusieurs missions de surveillance d’une partie de la population, sélectionnée au préalable par Avalon et Leonard. Ils n’avaient rien laissé au hasard et se réunissaient aujourd’hui pour faire un premier point sur les différents individus sélectionnés.

Avalon tira une chaise sur laquelle elle se laissa tomber, les yeux perdus sur ce tableau blanc qui leur promettait de longues heures de travail. Le commentaire de Leonard lui tira un petit sourire et elle attrapa avec reconnaissance le sachet de viennoiserie qu’il lui tendait.

« J’aime qu’on partage la même philosophie. » remarqua Avalon en croquant dans un croissant. « Je suis passée te chercher un café au lait à la cannelle sur le chemin. » fit-elle en désignant du menton le gobelet fumant qui attendait Leonard sur la table de réunion, tout en se penchant pour sélectionner avec soin son donut, sur les conseils de son lieutenant.

Malheureusement, cette ambiance bonne enfant ne put durer éternellement, et, rapidement, ils abandonnèrent leur dégustation pour se pencher sur la véritable raison de leur arrivée si matinale. Leonard afficha sans plus attendre plusieurs clichés au centre du tableau, qui correspondaient à tous les terroristes connus du ministère. Il attrapa une boîte posée à côté de lui pour dresser le portrait d’un premier jeune homme qu’ils avaient mis sous surveillance quelques jours auparavant ; Grady McNeil.

Difficile de garder son sérieux lors d’une telle présentation, et régulièrement, un sourire aussi moqueur qu’amusé étira les lèvres de la milicienne. Grady McNeil était pourtant un suspect de choix : filleul et neveu de l’une des grandes figures de la résistance, dont le grand-frère – Toni McNeil – était connu des services de la milice pour avoir été aperçu lors de la manifestation de Bristol et dont les parents – Hayden et Eileen McNeil – étaient étroitement surveillés également. Mais force était de constater que le deuxième fils du couple n’était pas particulièrement engagé dans la cause terroriste… Ou dans n’importe quelle autre cause, d’ailleurs – à part peut-être le front de libération des miettes de pain. Avalon étouffa un rire à la dernière remarque de son collègue et hocha la tête.

« Ah moi, je ne dis jamais non à ce qu’on me vénère, c’est très plaisant. » affirma Avalon. « Non, tu as raison, on n’a pas assez d’éléments pour lancer une enquête plus approfondie. Jefferson va pouvoir redécouvrir le monde autrement que par le prisme d’un grand adolescent. » ajouta-t-elle, un peu amusée.

Elle se leva et observa quelques secondes les différentes boîtes avant d’en saisir une.

« Ah, justement, James Carter. » La photographie d’un jeune homme souriant alla se coller sur le tableau, à côté de celui de Grady McNeil. « Le meilleur ami et désormais associé de Grady McNeil. Né-moldu, ses parents vivent en banlieue de Londres… Ils ont fait leur scolarité à Poufsouffle – excellente maison, pour le coup – et ont partagé leur dortoir avec… Danny Sneals, décédé lors du Bloody Sunday. » L’évènement qui avait précédé l’élection de Leopold Marchebank. « Après Poudlard, il a rejoint St-Mangouste en tant qu’étudiant ambulancier. Il était dans la même promotion que Samantha Miller. » Avalon traça un trait brillant entre les deux clichés. « Il a été mis en arrêt maladie après la mort de Miller, et a fini par quitter Ste Mangouste il y a quelques semaines, pour ouvrir un bar sur le chemin de Traverse avec McNeil. » Elle parcourut du regard les différents éléments du dossier. « On n’a pas noté d’éléments particulièrement suspects dans son emploi du temps, assez similaire à celui de son associé. Il passe plusieurs de ses soirées aux Folies Sorcières, et à l'air assez proche des Veilleurs. Cela dit, ses liens avec Miller étaient quand même assez forts, donc sans approfondir la surveillance, je pense qu’on peut la maintenir à un niveau assez basique. Il a quand même des liens avec certains individus bien plus suspects dont… » Elle ouvrit une deuxième boîte et sortit une photographie qui alla se coller sur le tableau blanc « Eliott Warlock. Ah. Gros dossier. »

En effet, les documents qu’Avalon avaient entre les mains étaient nombreux et variés.

« Alors… Par où commencer… Il a fait sa scolarité à Gryffondor, plus ou moins sans vague. Il a quitté brièvement le monde magique à une époque, suite à un conflit familial apparemment réglé depuis. C’est le neveu de Leopold Marchebank – la première femme de Marchebank, Meredith, est la sœur du père d’Eliott. John Warlock ne s’est jamais entendu avec son beau-frère, bref, le terrain familial est assez tendu. Il a été ambulancier pendant quelques années et a été le tuteur de Samantha Miller… » Un lien rouge apparut magiquement entre les deux individus. « Et on sait aussi que c’est Eliott qui a tenté d’aider Samantha le jour de sa mort. Il a quitté Ste-Mangouste juste après cet incident. » Avalon feuilleta les divers documents qu’elle avait entre les mains. « On a relevé plusieurs moments suspects dans sa surveillance. Des transplanages à des heures incongrues de la nuit, généralement seul. Des messages louches évoquant une « réunion de travail » à sa femme pour expliquer un retard, alors qu’il est au chômage pour le moment… On a plusieurs exemples, ils sont tous ici. » Elle fit passer à Leonard les documents qu’elle tenait entre ses mains. Elle observa une seconde la photo du jeune homme, l’air pensive. « Disons qu’il y a de trop nombreux éléments pour qu’il s’agisse de simples coïncidences, si tu veux mon avis. »


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Big Brother is watching you [Avalon & Leonard] Icon_minitimeMer 12 Aoû 2020 - 20:01
« Oh la la, tu es vraiment la meilleure chef » déclara Leonard en attrapant son gobelet de café à la cannelle.

Tous les deux partageaient un amour inconditionnel pour les sucreries et les cafés aux saveurs gourmandes, ce qui n’arrangeait pas leur air juvénile et leur valait quelques moqueries. Mais Leonard assumait fièrement ses goûts et ce n’était pas rare de le voir avec une sucette à la bouche au bureau. Après ce petit-déjeuner rapide et satisfaisant, Leonard lança le débriefing sur tous les profils collectés et espionnés par leurs agents ces dernières semaines. Désormais, ils avaient un dossier assez épais sur chacun de ces individus, bien que tous n’étaient pas concluants. Grady McNeil en était un exemple : un profil intéressant de prime abord, connecté avec une grande figure du terrorisme mais de toute évidence pas du tout impliqué.

James Carter, lui, était légèrement plus suspect, notamment à cause de ses liens avec Samantha Miller. Les miliciens avaient notamment noté un fait qui avait retenu leur attention et qu’Avalon précisa : James avait quitté Sainte Mangouste peu après la disparition de Miller.

« Ça peut être une coïncidence mais… On ne sait jamais, déclara t-il. Je suis d’accord, on ferait mieux de maintenir la surveillance, au cas où. »

Certains profils étaient un peu plus concluants que ceux des deux jeunes hommes fraîchement sortis de Poudlard. Eliott Warlock en était un. Lié au ministre, issu d’une famille en bisbille avec les Marchebank, tuteur de Samantha Miller, il était dans un environnement à priori hostile. Mais le plus concluant restait les filatures qu’ils avaient faites et qui avaient permis de mettre en évidence des déplacements et des messages suspects. Tout était lisible sur les documents qu’Avalon étalait et affichait sur le mur. Leonard hocha la tête à ses commentaires, pour montrer son approbation.

« Oui… C’est vrai que son emploi du temps est louche. Et cette histoire avec Miller est incriminante, il a participé à faire dévier l’ambulance. On peut l’arrêter à ce motif si on voulait. » Quelques mois plus tôt, Danielle avait demandé à ses agents d’enquêter sur cet événement. Puis Leopold s’était interposé, pour ne pas le faire arrêter. « Mais ce ne sont pas les seuls liens qu’il a… »

Il se souvenait de quelques détails qu’il avait lu en parcourant les dossiers, en préparation de la réunion. De sa baguette, il traça quelques nouveaux fils, de la couleur choisie pour Eliott.

« Il a été batteur dans l’équipe de Quidditch de Gryffondor, avec Juliana McNeil. Ils ont gardé contact après Poudlard, souligna t-il. Il faudrait vérifier jusqu’à quand… Il y a son frère aussi, Andrew Warlock, ajouta t-il en collant la photo correspondante. C’était un candidat aux élections face à Marchebank, pour le parti du SPAM, assez opposé aux idées du FREE. On n’a rien sur son frère, à part ce point là, mais ça vaudrait le coup de creuser. »

Leonard extirpa quelques photos d’une pochette, qui le laissèrent pensif quelques secondes. Il pointa l’une d’entre elles, où on voyait Eliott en compagnie d’un jeune homme en fauteuil roulant, attablé à un café.

« Il semble proche de Dave Marchebank, son cousin… A voir ce que ce lien cache, si c’est une proximité sincère ou une proximité tactique. » Ses mains tombèrent sur un autre jeu de photographies, avec une jolie femme blonde qu’Avalon comme Leonard connaissaient très bien. « Sa femme… Charlotte Meyer. Bon, je ne te fais pas sa présentation. A part qu’elle a ouvertement critiqué la Milice quand elle a été créée… On n’a pas grand-chose sur elle, directement. Par contre, elle a plusieurs liens suspects. Le premier, et pas des moindres, c’est qu’elle a été la tutrice de Lauren McGowan, quand elle était aspirante Auror. » Un nouveau lien magique fut tracé, puis Leonard attrapa deux photographies, qu’il plaça juste entre Charlotte et Eliott. « Mais la suite est encore plus incriminante. Le couple est très ami avec ces deux personnes aussi. Lilly Callaghan et Jensen Arcker, qui faisaient tous les deux partie de leur promotion de Gryffondor à Poudlard, ce sont donc des amis de longue date. Lilly est Oubliator et Jensen travaille aux Transports Magiques. Jensen a été arrêté à Manchester le 6 septembre 2010 pour suspicion de terrorisme. L’équipe de la Milice en charge de son transfert a été attaquée par deux personnes qui ont réussi à embarquer Jensen avec eux. Depuis, il est en fuite. » Leonard échangea brièvement un regard entendu avec Avalon. « Pour arriver à neutraliser une équipe de la Milice il faut un certain niveau… Or Charlotte est considéré comme l’une des meilleures duellistes chez les Aurors. » Avalon était bien placée pour le savoir, en ancienne Auror. « C’est la suspecte idéale de cette affaire de disparition. Et elle aurait pu être aidée soit d’Eliott, soit de Lilly. »

C’était une conclusion qui faisait sens pour expliquer l’enlèvement de Jensen : ses deux meilleurs amis, venant à sa rescousse, pour empêcher son incarcération à Skye. Le quatuor était d’autant plus louche qu’un autre événement, centré cette fois-ci sur Lilly, s’ajoutait à leur dossier :

« Autre chose à signaler : Lilly a démissionné du BDO en décembre dernier pour se consacrer à l’humanitaire. Le souci, c’est que quand on a envoyé des agents pour la faire suivre, on n’a pas réussi à la localiser. Les personnes interrogées dans son entourage ne semblent pas avoir de nouvelles. Elle a disparu, en somme. Comme Jensen. » De sa baguette, Leonard traça un grand point d’interrogation rouge sur l’une des photographies de Lilly. « Bref, je ne sais pas ce que tu en penses, mais je trouve ce quatuor est super louche. Pour le moment on n’a de prise que sur Eliott et Charlotte, il va falloir augmenter la surveillance sur eux, voire monter une action plus offensive. »


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Big Brother is watching you [Avalon & Leonard] Icon_minitimeJeu 20 Aoû 2020 - 19:23
Eliott Warlock n’était pas seulement louche ; comme le soulignait d’ailleurs Leonard, il aurait pu être arrêté plusieurs mois auparavant, pour avoir participé à faire dévier l’ambulance conduite par Samantha Miller. Finalement, les liens que le jeune homme semblait entretenir avec le ministre, son oncle, l’avait sauvé d’un emprisonnement très certain à Azkaban. A cette époque, il était délicat de faire le lien entre cet acte et une potentielle appartenance au LEXIT – Warlock avait maintenu qu’il avait agi sous le coup de la panique, lorsque son élève l’avait appelé à l’aide. Le ministère lui avait accordé le bénéfice du doute – chose qu’il faisait rarement – mais n’avait pas poussé la faveur jusqu’à le laisser complètement en paix ; depuis cet évènement, la famille Warlock était étroitement surveillée – d’où cet épais dossier qu’Avalon tenait entre ses doigts.

Ses liens avec Samantha Miller, Juliana McNeil, son père farouchement opposé aux idées du FREE et qui entretenait une animosité avec Leopold Marchebank depuis plusieurs années… Eliott Warlock baignait au milieu de résistants connus, aujourd’hui emprisonnés ou décédés, et Avalon n’était pas suffisamment naïve pour imaginer qu’il n’avait jamais entendu parler du LEXIT. Le regard de la jeune femme se posa alors sur le cliché d’une femme blonde qu’elle identifia sans mal comme étant Charlotte Meyer, l’épouse d’Eliott, qui était lieutenante chez les Aurors depuis plusieurs années maintenant et avec qui elle avait travaillé dans le passé. Tutrice de Lauren McGowan, elle n’avait pas retenu ses propos injurieux sur la milice à sa création – à vrai dire, ils avaient été perçus de tous au détour de la cafétéria, Avalon s’en souvenait elle-même parfaitement.

Les suppositions de son lieutenant sur l’affaire « Jensen Arcker » qui n’avait jamais été résolue n’étaient pas complètement absurdes, Avalon le reconnaissait volontiers. Elle observa un long moment les quatre visages apposés sur le tableau, non loin les uns des autres. Charlotte Meyer. Lilly Callaghan. Jensen Arcker. Eliott Warlock. Quatre Gryffondor qui se connaissaient depuis des années ; trois potentiels suspects dans la libération d’Arcker quelques mois auparavant.

« Hum… » approuva Avalon, pensive, en feuilletant un rapport de mission. « Les miliciens qui sont intervenus le jour de la disparition de Jensen Arcker témoignent tous qu’un des individus semblait exceller en duel. Une maîtrise presque professionnelle. » Elle releva les yeux vers Leonard. « De mémoire, Meyer était une excellente baguette. »

Son amie, quant à elle, était Oubliator et Avalon ne se souvenait pas particulièrement de son visage. Elle semblait avoir disparu, comme son ex-fiancé, sous couvert d’une « mission humanitaire » pour laquelle ils n’avaient pas vraiment de preuves. Un autre élément sauta aux yeux d’Avalon, qu’elle communiqua à Leonard :

« Les sujets de recherche de Callaghan au BDO concernaient majoritairement la mémoire à court et long terme… » Elle parcourut brièvement la photocopie du projet de recherche qu’elle s’était procurée. « Ça lui a valu plusieurs propositions pour rejoindre les chercheurs de Skye. Toutes refusées. » signala-t-elle. « Tu as raison, il est temps de monter une véritable opération sur le couple Warlock. Je pense qu’on pourrait en tirer quelque chose. »

Laissant de côté ce quatuor suspect, Avalon extirpa d’une boîte cartonnée une photographie d’une jeune femme bien plus jeune, tout juste sortie de l’adolescence.

« Alors… Maeva Hellsoft, la fille de Chloé Hellsoft et de James Smith. » Avalon traça un fil vert qui relia la jeune fille au cliché de sa mère. « Elle est encore à Poudlard, en septième année. Répartie à Gryffondor, elle a été préfète en cinquième année, puis préfète-en-chef. Son père a été retrouvé assassiné aux Folies Sorcières en septembre et sa mère s’est suicidée pendant une de nos interventions. On a passé en revue son compte Instamag, public et privé : des photographies de ses amis, une tendance à l’humour noir sur la disparition de ses deux parents… On n’a rien de tangible sur elle, pas de propos anti-FREE non plus les fois où on a mis son Pear sur écoute. Elle est en stage chez Laveau&Wells et vient d’officialiser son adoption par Peter Virtanen, l’ancien compagnon de sa mère, qui a toujours été un soutien au gouvernement. » Bref, à première vue, pas une candidate de choix pour leur enquête. « Mais c’est quand même la fille de l’une des têtes de la résistance. Et on peut également noter qu’Irving Whitaker est le parrain de Lou Hellsoft-Virtanen, sa petite-sœur. Bref, elle aussi, elle baigne dans le milieu terroriste depuis plusieurs années. On n’a rien sur elle mais on pense qu’il est possible qu’elle ait assisté à certaines scènes, qu’elle soit au courant d’informations sur le LEXIT, qu’elle en ait conscience ou non. » Avalon baissa les yeux vers un énième rapport de mission. « Quand Danielle est entrée dans l’esprit de Chloé, juste avant sa mort, elle a capté que plusieurs souvenirs étaient autant liés au LEXIT qu’à Maeva. On ne peut pas en connaître la teneur, mais c’est plutôt suspect. Et puis, le LEXIT aurait pu essayer de la contacter, soit pour récupérer des documents conservés par Hellsoft, soit pour la recruter dans leur mouvement. »


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Big Brother is watching you [Avalon & Leonard] Icon_minitimeDim 4 Oct 2020 - 15:40
« Oui, ça fait beaucoup de points suspects sur Callaghan et les Warlock, approuva Leonard, qui arrivaient aux mêmes conclusions que sa chef. Je mets leurs dossiers de côté. »

Il les plaça en évidence sur un côté de la table puis reporta son attention sur le prochain profil qu’Avalon avait sélectionné. Son regard se voila légèrement en apercevant la photographie de Maeva Hellsoft sur le mur car il avait eu le temps d’éplucher son dossier avant cette réunion. Et il devait l’avouer, il avait rarement lu une histoire aussi terrible. Rien ne semblait suggérer sur les photographies de la jeune fille, quand on fouillait ses réseaux sociaux, qu’elle traversait un enfer et pourtant, Leonard ne pouvait pas imaginer qu’il en était autrement. Fille de parents divorcés, qu’elle avait tous les deux récemment perdus dans des circonstances atroces : son père d’un assassinat qui semblait relié à des réseaux mafieux et sa mère dans un suicide, après avoir disparu pendant plusieurs mois. Une part de Leonard était pleine d’empathie et de désolation pour cette jeune femme de dix sept ans qu’Avalon décrivait et qui aurait pu avoir une vie normale, si la vie ne s’était pas acharnée à lui faire subir des coups durs.

Et cette même part était tentée de répondre à Avalon qu’ils pouvaient laisser Maeva Hellsolft tranquille, qu’elle avait subi assez d’horreurs dans sa vie pour ne pas en plus être mêlée à une enquête de la Milice. Mais les arguments qu’elle avançait étaient tout à fait pertinents : elle était la personne qui avait été la plus proche d’une dirigeante des mouvements terroristes, ils ne pouvaient pas simplement fermer les yeux sur son existence et ne pas chercher à savoir ce qu’elle savait. Ils recevaient sur ce point beaucoup de pression : le suicide de Chloé Hellsoft, au moment où elle tombait entre les mains de la Milice, après des mois de traque, avait déjà été une défaite difficile à supporter. Leonard soupira légèrement, en croisant les bras, les yeux fixés sur le tableau :

« Je sais pas. Elle est si jeune… Et elle doit déjà peiner à garder la tête hors de l’eau. » Sa conscience professionnelle lui rappelait malgré tout qu’une action s’imposait, ce qui le poussa à chercher des compromis. « On n’est peut-être pas obligés d’organiser une arrestation pour la soumettre à une fouille de sa mémoire. » Une telle entreprise était à utiliser avec précaution, à ses yeux, et dans ce cas, elle lui semblait hors de proportions face au danger réel que représentait Maeva Hellsoft. « En même temps, la surveillance et la mise sur écoute ne vont pas donner grand-chose de plus. Il faut qu’on puisse l’approcher sur le terrain. Sous couverture, peut-être. »


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Big Brother is watching you [Avalon & Leonard] Icon_minitimeDim 11 Oct 2020 - 15:13
Le cas « Maeva Hellsoft » était en effet particulièrement délicat, et Avalon sentit, à l’hésitation de Leonard, qu’il était partagé sur la marche à suivre. Son regard glissa vers le cliché de la jeune femme, qu’elle avait fixé sur leur grand tableau de liège. Difficile de ne pas se sentir en empathie avec cette jeune fille qui avait tout perdu – son père, puis sa mère, à un intervalle de quelques mois seulement. Difficile de ne pas se sentir coupable en songeant qu’elle avait activement participé à la traque de Chloé Hellsoft et qu’elle était là le jour où elle s’était donnée la mort, cernée par la milice dans un immeuble qui avait été partiellement détruit par leur combat.

Un jour, Avalon avait demandé à Danielle si elle se sentait parfois coupable de toutes les vies qu’ils impactaient avec leurs actions. Quand ils arrêtaient un père, sa fille en pâtissait aussi. Quand une mère mourrait dans un combat, elle laissait derrière elle ses enfants orphelins. Danielle l’avait observé quelques secondes, puis avait secoué la tête. « Je ne dirais pas que je me sens coupable, non. » avait-elle déclaré, sans lâcher son regard. « Je pense que chacun est libre de ses choix, et le fait de s’engager auprès d’un mouvement terroriste en est un. Chaque choix a ses conséquences. » Avalon avait médité ces paroles pendant plusieurs jours. Elle comprenait le point de vue de Danielle, qu’elle partageait sur certains aspects. Elle avait finalement décidé que l’empathie qu’elle était capable de ressentir, dans son métier, était aussi une force qu’elle devait mettre à profit dans sa prise de décision.

Leonard soulevait d’ailleurs un point intéressant, sur lequel Avalon rebondit en s’asseyant face à lui.

« De toute façon, je pense qu’on n’arrivera à rien en menant des arrestations. » déclara Avalon. « On a bien vu comment ça s’est terminé avec les Whitaker et avec les Baker. » Mal. « Il faut qu’on soit plus fins, cette fois-ci. »

Avalon appuya ses coudes contre la table et posa son menton dans le creux de ses mains pour observer Leonard.

« Prends Eliott Warlock, par exemple. On aurait des millions de raisons de lancer un mandat d’arrestation contre lui. » Sa main trouva l’épais dossier étiqueté à son nom. « Mais au final, qu’est-ce qu’on apprendrait de plus ? On l’amène ici, on l’interroge, il ne nous dit rien… Le grand classique. » Son regard gagna en éclat. « Mais justement, si on l’approche sous couverture, on éteint sa méfiance primaire. Au final, il suffirait de se montrer intéressé par le LEXIT, peut-être de poser quelques questions pour éveiller son intérêt… Et voir ce qu’on en tire. » La jeune femme haussa les épaules. « C’est pareil pour Maeva Hellsoft. On ne peut pas entrer de force dans son esprit – et de toute façon on doit impérativement garder bonnes relations avec Poudlard, donc comme il s’agit de la fille du directeur… Par contre, on peut essayer de la convaincre du bien-fondé du programme de Réhabilitation Mémorielle. » proposa Avalon en observant Leonard, curieux de connaître ses commentaires.


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Big Brother is watching you [Avalon & Leonard] Icon_minitimeDim 25 Oct 2020 - 12:34
D’un air entendu, Leonard hocha la tête à la mention des Baker et des Whitaker. Ces deux dossiers résonnaient comme des échecs cuisants à l’oreille des miliciens qui ne lésinaient pas d’efforts pour retrouver la trace des trois fugitifs concernés. Cette opération qu’il lançait avec Avalon visait justement à approcher de plus près des réseaux terroristes pour pouvoir attraper quelques gros poissons qui leur échappaient toujours. Maeva Hellsoft ne les intéressait pas en tant que telle : c’était plutôt ses potentiels liens, même inconscients, avec des personnalités mieux placées qu’ils visaient. Une approche sous couverture était un moyen d’obtenir quelque chose : peut-être pas le plus rapide, mais le plus acceptable, compte tenu de la situation de la jeune fille.

Avalon n’avait pas tort en affirmant que les arrestations musclées ne donnaient pas forcément de résultats. Elles avaient du sens quand ils avaient déjà de quoi charger le suspect : pour Eliott Warlock, comme pour Maeva Hellsoft, ce n’était qu’une suite de suppositions qui ne remporteraient pas l’épreuve d’un jugement. Ils devaient être plus fins, comme Avalon le disait. Ils devaient utiliser leurs forces de renseignements et de recherche pour pouvoir infiltrer les réseaux qui les intéressaient. Il était temps de quitter leur poste à distance, devant leur écran, pour se montrer plus offensifs : eux aussi, ils pouvaient faire du terrain mais d’une toute autre manière que leurs collègues des interventions.

Pendant quelques secondes, Leonard médita sur la suggestion d’Avalon, qui impliquait une forme de manipulation qu’elle n’explicita pas mais qu’il comprenait derrière ses mots. Convaincre Maeva du bien-fondé d’une réhabilitation mémorielle pour régler ses traumatismes… éventuellement pour son bien-être mais surtout pour qu’ils puissent eux, en toute discrétion, opérer une fouille de son esprit et y récupérer les informations qui les intéressaient. Une opération qui comprenait des risques -celui que cette tentative ne fonctionne pas, notamment- mais qui parut à Leonard être la solution du moindre mal : ils obtenaient ce qu’ils voulaient, sans imposer à Maeva une procédure judiciaire et des interrogatoires éprouvants. Cela restait de la manipulation dont le caractère éthique était discutable mais ils étaient en état d'urgence : aux grands maux, les grands remèdes.

« Hum… Je suppose que c’est la solution qui fera le moins de dégâts, admit-il, les yeux fixés sur la photographie de la jeune fille. Il faudrait qu’on puisse l’approcher, définir un profil qui puisse l’intéresser… Plutôt à distance, étant donné qu’elle est encore scolarisée à Poudlard. Elle a l’air assez active sur les réseaux sociaux, souligna t-il. Warlock, par contre, on peut l’approcher en tête à tête, ça aura plus d’impact et puis si on veut pouvoir infiltrer son réseau, il faut vraiment gagner sa confiance : c’est plus facile s’il rencontre une personne en chair et en os. »

Ils pourraient endormir plus facilement sa méfiance en revêtant les traits d’une autre personne, avenante, intéressée. Il tourna la tête vers Avalon, un demi-sourire aux lèvres, stimulé et quelque peu anxieux à la fois face aux missions délicates qui se profilaient devant eux :

« Bon eh bien… On dirait qu’on va partir en mission d’espionnage toi et moi. »

FIN DU RP


Leonard Wellington

I don't wanna lose control
There's nothing I can do anymore

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Profil Académie Waverly
Big Brother is watching you [Avalon & Leonard] Icon_minitime