-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus]

Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
Messages : 444
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeLun 10 Fév 2020 - 16:51
03 janvier 2011

Angus poussa les portes du refuge de la SPAF et gratifia les bénévoles et les employés de la Société Protectrice des Animaux Fantastiques  d’un bonjour général.

« Salut la compagnie ! Banané ! » s’exclama-t-il, un large sourire aux lèvres.

Il passa devant quelques clients venus adopter ou déposer leur animal et se glissa derrière le comptoir d’accueil pour serrer des paluches et claquer des bises à ses anciens collègues. Le milicien avait vraiment  peu de temps à consacrer aux bonnes œuvres mais il trouvait toujours quelques heures par mois pour faire un peu de bénévolat au sein du refuge londonien où il avait travaillé juste après sa sortie de Poudlard. Il avait gardé de bons rapports avec l’équipe permanente et savait à quel point l’aide des bénévoles était précieuse pour la survie d’une association comme la SPAF. Pendant une à deux heures, il se pliait donc à la moindre demande du responsable du centre en fonction des besoins du jour :   Il pouvait tout aussi bien être assigné à une séance de supervision de dressage animalier ou à une activité promenade canine, ou encore, au nettoyage des box et des litières. Angus ne rechignait devant rien. Il tachait d’optimiser au mieux ces moments passés ici et de ne pas perdre trop de temps en bavardages, aussi, il ne tarda pas à interpeler Trevor, le responsable du refuge.

« Alors dis-moi, lança le milicien en se frictionnant les mains entre elles, qu’est-ce que tu m’as prévu pour aujourd’hui ? »
« Nous accueillons une nouvelle bénévole au sein de l’asso et j’aurais aimé que tu lui fasses découvrir la maison. »  expliqua Trevor en délaissant momentanément un couple au comptoir venu pour adopter un chaton. Il lui glissa le badge d’une certaine Astrid entre les mains et poursuivit, d’abord elle doit récupérer son équipement, ensuite tu lui expliques le fonctionnement, et si vous avez le temps, il faudrait faire un brin de ménage au secteur canin. »
« Dac. » répondit Angus en levant les yeux pour rechercher la fameuse Astrid du regard. Il s’attendait à découvrir une retraitée -comme 90% des bénévoles- mais il ne voyait aucune tête blanche dans le hall, Elle est déjà arrivée ? »
« Oui, elle est là, indiqua Trevor en faisant signe à une jeune femme potelée d’approcher, jeune femme qu’Angus n’avait même pas remarquée jusqu’alors d’ailleurs, Astrid, je te présente Angus qui va s’occuper de ton intégration dans l’association, Il n’est pas permanent chez nous mais il a travaillé ici par le passé. Il connait bien l’organisation.»
Le milicien tendit la main par-dessus le comptoir et serra solennellement celle de la jeune femme.
« Enchanté. »
« Il fait un peu ours mal léché avec sa barbe hirsute mais rassure-toi, il ne mords pas ! » crut bon de préciser Trevor.
« Sauf si on me le demande, bien sûr ! Haha ! » surenchérit Angus en coude-coudant le responsable du refuge avant de retrouver son sérieux Viens il faut que tu passes de l’autre côté" Il invita Astrid à contourner le comptoir d’accueil d’un mouvement de la tête.

Il emprunta alors un couloir étroit, ouvrit une porte sur la gauche et s’effaça pour laisser passer la jeune femme :

« Alors, voici le vestiaire. »

A vrai dire, il s’agissait surtout d’une petite pièce où était entreposé tout un tas de cartons ainsi que des casiers individuels placés sur un pan de mur entier. De l’autre côté, un paravent faisait office de cabine d’essayage et, entre les deux, un simple banc.

« Donc, avant de t’expliquer un peu plus en détail tes fonctions au sein de l’association, il te faut revêtir la tenue de travail de la SPAF. C’est obligatoire quant tu es sur le site  afin que les visiteurs puissent t’identifier facilement et rapidement. »

Angus étudia la silhouette d’Astrid – sa poitrine ,plutôt forte, et ses hanches, larges-  puis il s’approcha des cartons remplis de vêtements. Il extirpa une tenue complète –Parka, tee shirt, polaire orange et pantalon  marron siglé au logo de la SPAF- le tout en taille L.

« Tiens, essaye ça. »

Normalement Angus avait l’œil mais il n’était pas à l’abri d’une erreur d’appréciation. Il fourra le tout dans les bras d’Astrid et tourna le dos à la partie essayage pour rejoindre son casier. Il y  déposa ses effets personnels, se débarrassa de sa cape et attrapa sa propre veste de bénévole.

« Tu me dis si ça ne convient pas ! »
dit-il un ton plus haut par-dessus son épaule.
Astrid Grenfell
Astrid GrenfellLangue-de-Plomb
Messages : 23
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeDim 1 Mar 2020 - 19:13
Avec la nouvelle année venaient les bonnes résolutions. Astrid était le genre de personnes à non seulement les prendre, mais aussi les noter dans un joli carnet sous forme de liste avec des petites points de couleur, car elle adorait les listes et les stylos de couleur. Evidemment, comme à peu près n’importe qui prenant des bonnes résolutions, Astrid ne parviendrait pas à en accomplir la moitié d’ici la fin de l’année mais c’était malgré tout satisfaisant de les voir écrites sur du joli papier. Certains objectifs pénibles tels que manger moins de sucreries ou se mettre au footing prenaient une dimension presque attrayantes. Il y avait des choses dans sa liste qu’elle était déjà motivée à réaliser : voyager dans un autre continent, lire des nouveaux bouquins ou encore, trouver une secrétaire à Constantine pour le bien de l’ensemble de l’organisation du Département.

S’engager en tant que bénévole à la SPAF était également dans cette catégorie, car elle y pensait depuis déjà un moment mais n’avait jamais fait le pas, faute de temps. Même si elle ne s’en plaignait pas, son travail au Département des Mystères avait tendance à déborder des horaires légales. C’était difficile de trouver du temps en semaine pour faire autre chose que ses recherches, ses séminaires et ses articles, et ses week-ends étaient bien pleins, entre sa vie sociale et ses engagements associatifs. Toutefois, les deux associations où elle était particulièrement investie, l’OFFRE -Organisation en Faveur des Femmes Révolutionnaires et Egalitaires- et l’APRES -Association de Promotion de la Réforme Ecologique et Sociale- avaient doublé, voire triplé leur nombre d’adhérents cette année. Astrid avait donc pris la décision de lever un peu le pied pour laisser la place aux nouvelles idées et aux nouveaux membres, et se ménager plus de temps pour d’autres causes qui lui tenaient à coeur.

2011 était donc l’année où Astrid comptait bien aider chats, Fléreurs et autres Niffleurs à trouver refuge et elle avait décidé de battre le fer de la motivation tant qu'il était encore chaud en se présentant au bureau de l’association en ces premiers jours de janvier. Un homme autour de la quarantaine, au crâne dégarni et à la silhouette élancée, l’accueillit près du comptoir d’accueil où on lui avait proposé d’attendre.

« Astrid, c’est bien ça ?
-Tout à fait, enchantée, déclara t-elle en serrant la grande main qu’il lui tendait.
-Super, moi c’est Trevor, le responsable. Tu permets que je te tutoie ? Tu peux faire de même, bien sûr, on est pas formels ici. Un café, un thé ?
-Pas de souci, et non, c’est gentil, répondit Astrid en essayant de se caler sur le rythme de parole de Trevor qui semblait parfaitement débordé.
-Excuse-moi, je vais devoir m’éclipser quelques minutes, c’est un peu la course aujourd’hui. Tu veux bien patienter sur les sièges, ici ? Je reviens dans cinq minutes ! »

Astrid bredouilla un « d’accord » que Trevor entendit à peine puisqu’il avait déjà filé en direction d’une équipe de bénévole près des aquariums. Elle avait cru comprendre que la SPAF était en recherche de bénévoles et commençait à comprendre pourquoi : la porte d’entrée tintait régulièrement, signe que des clients se présentaient et les locaux lui avaient paru très grands de l’extérieur, signe que le refuge accueillait un nombre conséquent d’animaux. Astrid ne résista pas à la curiosité de faire un petit tour dans la boutique de l’entrée pleine de petits goodies à l’effigie de la SPAF, sans manquer de jeter de temps à autres un regard près de l’accueil, au cas où Trevor revenait. Ce fut l’arrivée d’un homme aux bras tatoués et à la voix tonitruante qui la sortit de son observation et elle eut instantanément l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, sans pouvoir le remplacer. Probablement un employé du Ministère, songea t-elle, cela lui arrivait souvent, compte tenu de la masse de personne que brassait l’institution.

Elle ne tarda pas à apprendre son nom, puisque Trevor le lui présenta, et s’arma d’un grand sourire pour lui répondre :

« Enchantée, Astrid Grenfell. »

Si elle s’efforçait de ne pas juger les gens sur leur apparence, c’était plus compliqué de ne pas le faire sur la base de leurs paroles ou leur humour douteux. Eh bien, entre « Bananée » et le sous-entendu graveleux accompagné d’un coup de coude, il semblait qu’Angus était un genre de spécimen un peu beauf sur les bords… Astrid s’efforça de ne pas laisser paraître ses pensées et d’accorder à son mentor le bénéfice du doute. Après tout, à part ce petit aparté gênant, Angus semblait plutôt sympathique. En bonne élève, Astrid écouta soigneusement ses explications en laissant son regard se perdre dans les nouveaux lieux qu’elle découvrait. Les vestiaires ne payaient pas de mine, mais elle savait ce que c’était de payer un local quand on était une association et ne s’attendait donc à rien de grandiose en venant.

« C'est noté » déclara t-elle au sujet des règles sur la tenue.

Bon, par contre, elle avait espéré un tout petit peu plus d’intimité pour un endroit où elle était sensée se déshabiller.

« Euh, ok, merci » balbutia t-elle en attrapant sa tenue.

Si encore ce n’était qu’une veste… Mais non, elle allait même devoir enlever son pantalon. Avec un petit regard sur le paravent, histoire de s’assurer qu’il était assez large, elle se résigna à enfiler sa tenue et se rendit assez vite compte que ça n’allait pas le faire. Comme toujours, le t-shirt, ça passait, la polaire aussi, à peu près. Avec toutes ces épaisseurs, la parka était un peu serrée, en revanche. Quant au pantalon, et c’était son plus grand désespoir, il ne passait même pas la moitié de ses cuisses. Sa voix s’éleva timidement derrière le paravent :

« Hum. Est-ce qu’il y a plus grand pour la parka et le pantalon ? »


Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Signas10
Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
Messages : 444
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeMer 4 Mar 2020 - 8:29
Angus attendait patiemment qu’Astrid ait fini de revêtir la tenue orange des Bénévoles de la SPAF mais une petite voix s’éleva dans son dos pour lui demander une parka et un pantalon en plus grand.

« Ouais, bien sûr pas de souci ! s’exclama-t-il en rejoignant de nouveau les cartons remplis de vêtements . XL ? XXL ? » D’habitude il avait l’œil pour deviner la taille d’une femme mais Astrid devait porter des vêtements qui la flattaient suffisamment pour lui faire gagner une taille visuellement… Ce qui n’était pas le cas de la tenue de la SPAF, cela dit en passant ! Même Miss Monde Magique aurait ressemblé à un sac à patates dans cet accoutrement. Toutefois Angus louait les qualités intrinsèques de ces équipements : Ultra résistants, chauds, peu salissants… D’ailleurs, il n’hésitait pas à les porter chez lui en dehors de l’enceinte des locaux de la SPAF.

« Attention la tête ! »
lança-t-il en faisant basculer la veste et le pantalon par-dessus le paravent, Tu vas voir, Ils ne se fichent pas de nous à la SPAF,  la polaire thermique est juste parfaite – Angus avait usée la sienne jusqu’à ce que mort s’en suive et il en était déjà à sa troisième.

Le milicien croisa les bras et attendit là, juste à côté du paravent, qu’Astrid sorte de la zone d’essayage. Il  laissa fleurir un franc sourire sur ses lèvres en la découvrant toute vêtue de orange.

« Et ben voilà ! La parfaite bénévole !  -Objectivement, elle ne ressemblait à rien mais ils n’étaient pas là pour faire un concours de beauté. La preuve, Angus avait encore le pli disgracieux de la trace de l’oreiller imprimé dans ses cheveux, Il manque juste un petit détail par contre. »
Il attrapa dans les cartons un bonnet et une casquette qu’il lui tendit, Nickel. Au poil ! » commenta-t-il en faisant un cercle avec ses doigts avant de rejoindre le mur opposé, Donc voici ton casier, tu peux mettre ton nom dessus mais on a interdiction de le personnaliser avec  des étiquettes ou des photos fixées par un Maléfice de Glu Perpétuelle. Tu peux y laisser tes affaires avant qu’on passe dans l’autre partie du local. »

Angus attendit sagement qu’Astrid range ses effets personnels, bien décidé à accueillir cette nouvelle collègue comme il se devait. La SPAF avait furieusement besoin de bénévoles et leur association ne pouvait fonctionner qu’avec l’aide des personnes donnant un peu de leur précieux temps. Dans le cœur d’Angus, les bénévoles acquéraient tout de suite un fort capital sympathie : Une personne ne pouvait pas être mauvaise à partir du moment où elle se levait un dimanche matin, tôt, pour venir nettoyer des excréments d’animaux gratuitement et avec le sourire en plus ! Il avait donc un bon à priori de base sur Astrid. En plus elle était jeune et Merlin seul savait à quel point ils avaient besoin de gens vigoureux et dynamiques pour promener les animaux les plus indisciplinés du parc !

« Alors, dit-il en rivant ses poings au fond des poches de sa parka, je te briefe rapidement sur les différentes missions qu’un bénévole peut remplir au sein de la SPAF.  Il y a quatre grands pôles de bénévolat: Bien être des animaux –sortir les animaux, les caresser, les toiletter, les éduquer -  Entretien et confort des animaux – nettoyer les box, réaliser des petits travaux de bricolage et entretenir les espaces communs-  Animation et sensibilisation à la cause animale – proposer  et participer à des animations et des événements  pour dynamiser et faire connaitre l’association- et enfin support bureautique- Accueillir le public, renseigner les adoptants, aider administrativement l’équipe . »  Angus connaissait son discours par cœur, il ne l’avait pas oublié depuis ses jeunes années où il avait été  salarié au sein de la Société Protectrice des Animaux Fantastiques.  Il commença à marcher en direction de la sortie et poussa la porte pour rejoindre le couloir desservant la partie public des locaux où les animaux étaient exposés.

« En fonction de tes compétences, de ce que tu as envie de faire et des besoins de l’association, on va essayer de déterminer la ou les missions qui te conviennent le mieux.  Tu avais déjà une idée précise de ce que tu voulais faire en venant ici ? » s’enquit-il alors. A part ressembler à rien dans ta tenue orange, bien sûr ! Ahah !"
Astrid Grenfell
Astrid GrenfellLangue-de-Plomb
Messages : 23
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeLun 16 Mar 2020 - 13:41
« XL, ça ira, merci. »

Elle n’était pas si grosse non plus… La parka fut à la bonne taille, le pantalon passa un peu juste mais elle décida que ça irait très bien comme ça. Elle sortit de sa cabine d’essayage improvisée en regardant les vêtements qu’elle portait. Il n’y avait pas de miroir où se contempler mais elle était à peu près sûre qu’elle ressemblait à un gros sac orange et informe dans cette tenue, et malheureusement, la qualité de la polaire que soulignait Angus ne la sauvait pas. Quel attentat au style. Pour Astrid qui était plutôt coquette et qui choisissait toujours avec soin ses vêtements pour flatter au mieux sa silhouette, cette tenue n’allait clairement pas booster sa confiance. Mais bon, elle n’était pas là pour plaire, se sermonna t-elle intérieurement en se rappelant ses objectifs. Elle attrapa la casquette que lui tendait son collègue et la vissa sur sa tête, préférant faire contre mauvaise fortune bon coeur et humour :

« Ah bah là, je me sens au summum du style, il n’y a pas à dire. Une rousse dans une tenue orange, l’avantage c’est qu’on va bien me voir de loin ! »

Elle riait face à Angus mais la vérité était qu’elle s’efforcerait de rester loin des prises de photos qui pourraient immortaliser à jamais le souvenir d’elle dans cette tenue affreuse. L’humour était plutôt une bonne arme face à des situations gênantes ou nouvelles, Astrid l’avait vite appris dans sa vie. Au fond, elle était toujours un peu intimidée quand elle rencontrait de nouvelles personnes ou devait s’adapter à un nouvel environnement et la seule bonne recette qu’elle avait trouvé pour atténuer ce sentiment était de faire des plaisanteries. Face à Angus qui lui présentait son casier, elle répondit d’un sourire.

« C’est noté. Je vais mettre le paquet sur l’étiquette qui contiendra mon nom alors. »

En vérité, elle allait être un peu frustrée car elle aimait bien personnaliser et s’approprier les lieux qu’elle occupait, c’était sa manière de s’y sentir à l’aise. Son bureau au Département des Mystères était reconnaissable de loin, car il était envahi par des plantes et des cactus en pots, des petits post-it de couleur pastel, des cadres avec des photos de sa famille et autres babioles mignonnes. On la charriait gentiment à ce sujet mais elle assumait plutôt bien. Elle aimait bien les choses jolies et bien rangées. Elle plia soigneusement chacun de ses vêtements, qu’elle glissa dans le casier, non sans avoir vérifié qu’il était propre.

L’avantage avec le collègue chargé de lui faire découvrir l’association était qu’il n’y avait pas besoin de chercher de quoi faire la conversation avec lui. Il s’élançait dans de grands discours tout seul, discours qu’il connaissait sûrement par coeur à force d’accueillir des bénévoles. Bonne élève qu’elle était, Astrid s’était pas mal renseignée sur l’association avant de venir, alors les catégories qu’évoqua Angus lui parlaient déjà. Elle rebondit à sa blague sur la tenue avec un léger sourire :

« Super, une case de cochée, déjà. Eh bien… En vérité, je suis prête à faire des missions dans les quatre pôles, déclara t-elle après une brève réflexion. Je suis bénévole dans d’autres types d’associations, donc je connais bien la partie sensibilisation, animation et bureautique. Après j’aimerais bien être au contact des animaux aussi, bien sûr, c’est pour ça que je suis là… Ca marche comment du coup la répartition des missions ? Tout le monde a une spécialité ou vous essayez de tourner ? Qu’est-ce que tu fais toi, comme tâches, ici ? »


Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Signas10
Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
Messages : 444
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeJeu 19 Mar 2020 - 10:16
Angus eut immédiatement  un bon feeling avec la petite nouvelle . Elle faisait preuve d’autodérision et d’humour, que des bons points ! Il appréciait tout particulièrement travailler avec ce genre de personnes au sein de la SPAF. Quitte à œuvrer bénévolement, autant le faire dans la bonne humeur.

Le milicien laissa donc échapper un franc éclat de rire lorsqu’Astrid affirma qu’elle allait mettre le paquet sur l’étiquette de son casier personnel.  Il lui désigna du regard celui  de Denise –dont l’étiquette était décorée d’autocollants de chiots, de chatons et de petits cœurs- avant de reporter son attention sur elle.

« Voila ta principale concurrente dans ce cas ! »

Il haussa les sourcils, comme pour la mettre au défi, et sortit finalement du vestiaire pour rejoindre la partie public de la Société Protectrice des Animaux Fantastiques. En chemin il détailla les différents pôles de bénévolat et leurs missions principales non sans s’arrêter devant quelques portes pour lui présenter en même temps les locaux, tel que l’infirmerie, le local technique ou encore le stock alimentaire rempli de croquettes et de boites en tout genre.

Il s’arrêta finalement devant la porte de l’animalerie pour questionner Astrid sur ses compétences, et surtout, ses envies. Elle devait bien avoir une petite idée des tâches qu’elle rêvait d’ accomplir au sein de l’association pour se présenter ici.
La réponse qu’elle lui fit tira un grand sourire à Angus. Astrid  se sentait prête à intervenir sur n’importe quel pôle –même sur celui qui était habituellement fuit par les bénévoles – le pôle bureautique. De plus, elle connaissait déjà bien les rouages du tissu associatif pour être engagée auprès d’autres œuvres. Hum… Son profil fleurait bon le prix de la bénévole du mois !

« Mais c’est parfait ça ! » s’exclama-t-il joyeusement avant de lui expliquer un peu plus précisément l’organisation de la SPAF :

«  Alors, il tapa dans ses mains et les frictionna entre elles, beaucoup de bénévoles viennent ici pour être au contact des animaux, du coup le pôle « Bien-être » est très bien pourvu. Effectivement, la SPAF avait besoin de monde pour caresser, promener ou éduquer les bêtes mais il fallait aussi des bénévoles pour gérer tout l’aspect administratif ou encore réparer les gouttières des box. Du coup on demande aux bénévoles de se positionner au moins sur deux pôles.   Personnellement je suis souvent sur les missions techniques ou d’entretien -ça ne me dérange pas-  et un peu sur de la sensi’ –quand mes horaires me le permettent. J’interviens au pôle bien-être uniquement en qualité de dresseur. Je laisse la promenade et les caresses aux autres ! ajouta-t-il sur le ton de la confidence en croisant les bras sur son torse, les doigts coincés sous les aisselles dans les plis de sa parka orange, généralement ce qu’on propose aux nouveaux c’est de tourner sur tous les pôles au début pour découvrir un peu chaque mission, il se pencha alors en avant pour ajouter, mais sans vouloir t’influencer, on a besoin de monde en bureautique. »
Il se mit à rire doucement.
« Si tu acceptes de te farcir de la paperasse, tu es affectée sur les taches soi-disant les plus sympas du pôle bien-être comme… Socialiser les Boursoufs, par exemple. » Tache consistant à câliner, embrasser et jouer avec ces adorables boules de poils souvent adoptées par des enfants.

« Aujourd’hui je te fais visiter et on fera un peu d’entretien ensemble pour que tu découvres le pôle technique, d’accord ? »

Il chercha l’approbation dans le regard de la nouvelle venue avant de pousser la lourde porte de l’animalerie organisée autour d’ un long couloir desservant plusieurs petites pièces derrière des portes à hublot.

« On parlait justement d’eux, voici la Boursoufferie !  Angus invita Astrid à venir se placer à côté de lui pour observer les petites bêtes visibles à travers l’oculus de la première ouverture à leur droite. Les créatures magiques se baladaient librement sur leurs arbres à Boursouf ou  jouaient au sol avec des morceaux de tissus.

« Il faut se méfier de lui là-bas, de la pointe de son index il désigna un gros boursouf violet au poil long et soyeux, endormit sur une étagère- il mord. » Angus tourna la tête vers Astrid « Tu veux entrer ? » proposa-t-il alors en posant la main sur la poignée.

Ce n’était pas particulièrement au programme de leur matinée mais Angus comptait bien montrer tous les aspects de la vie de bénévoles à Astrid, les plus contraignants, comme les plus sympathiques,  On peut prendre cinq minutes avec eux comme ça tu m’expliqueras pour quelles autres associations tu bosses. »
Astrid Grenfell
Astrid GrenfellLangue-de-Plomb
Messages : 23
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeDim 19 Avr 2020 - 15:55
Astrid ne fut pas vraiment surprise d’apprendre que le pôle bien-être était le plus prisé par les bénévoles. Entre faire de la paperasse ou câliner de mignonnes petites créatures, le choix était vite fait. Pour autant, elle connaissait assez bien le milieu associatif pour savoir que chaque poste avait une importance cruciale. Tous ces animaux ne pouvaient pas bénéficier d’un accueil ici ou d’une adoption s’il n’y avait pas des gens qui voulaient bien se dévouer à s’occuper des aspects administratifs. Entre son travail au Département des Mystères et ses différents engagements personnels, Astrid avait appris à abattre de la paperasse comme personne et cela ne la dérangeait pas de mettre cette capacité au profit de la SPAF. Au fond, elle aimait plutôt bien ça : c’était toujours très satisfaisant de voir tous ces papiers bien classés et rangés, avec des intercalaires et post-it de couleur.

Mais elle avait conscience que c’était pas la passion de tout le monde alors elle ne fut pas très surprise de voir Angus déployer quelques arguments pour la convaincre de se rapprocher du pôle bureautique et un rire lui échappa au dernier :

« Alors, j’allais dire que ça ne me dérange pas de faire de la paperasse, j’ai l’habitude. Mais fais comme si je n’avais rien dit, je suis carrément volontaire pour les Boursoufs ! » Elle voulait bien qu’on l’achète avec quelques tâches sympathiques, c’était toujours bon à prendre. « Je te suis pour le pôle technique. »

Les locaux étaient vraiment grands, se rendit-elle compte en voyant Angus ouvrir la porte qui donnait sur l’animalerie. Vu le nombre de portes, la SPAF ne mentait pas sur la variété d’espèces qu’ils accueillaient en son sein et Astrid en était ravie. Contente de commencer par la Boursoufferie, elle suivit Angus jusque la porte en question, se hissant sur la pointe des pieds pour voir à travers l’oculus. La pièce ressemblait à une espèce d’aire de jeux miniature, dans des couleurs aussi vives que les pelages des Boursoufs, ce qui mettait déjà des paillettes dans les yeux d’Astrid. Même le gros Boursouf mordeur que son collègue mentionna lui sembla très sympathique. Elle n’hésita pas à sa proposition :

« Avec plaisir ! »

Elle s’aventura dans la pièce, à sa suite, et leur entrée fut remarquée par un petit groupe de Boursouf sautillants sur leur droite. L’un d’eux se retrouva sur l’épaule d’Astrid.

« Oooh, bonjour toi. Délicatement, elle attrapa la petite boule de poils terriblement soyeuse, aux grands yeux clairs. Ok, marché conclu, je suis définitivement pour le pôle bureautique si je peux passer du temps ici, c’est trop mignon. Elles doivent partir tellement vite, ces petites choses… »

Après une dernière caresse pour le petit animal, elle se pencha pour pouvoir le déposer sur l’arbre à Boursouf le plus proche et se tourna vers Angus, se rappelant de la question qu’il avait posée.

« Je suis bénévole à l’OFFRE, l’Organisation en Faveur des Femmes Révolutionnaires et Egalitaires, depuis environ… Trois ans, je dirais. Et je suis co-fondatrice d’une association depuis deux ans, l’Association de Promotion de la Réforme Ecologique et Sociale. L’APRES, en plus court. On est encore une jeune association, mais ça marche bien maintenant, on a une trentaine d’adhérents, ça permet une bonne rotation. C’est une cause qui prend de plus en plus de place, même si bon… On est encore loin de la prise de conscience générale. »

Elle se battait au quotidien pour provoquer cette prise de conscience qu’elle jugeait nécessaire mais ne se leurrait pas sur la longueur du chemin qu’il restait à parcourir. Haussant les épaules, elle ajouta :

« Tu as du entendre parler de l’OFFRE plus que de l’APRES, elles font pas mal de bruit, surtout ces derniers temps. Avec tous les scandales sexuels qui éclatent… On essaye d’accompagner les victimes de harcèlement à raconter leur histoire. »

Le FREE avait permis à la cause féministe de se faire un peu plus entendre, en promouvant des réformes pour l’égalité et pour la lutte contre les discriminations en tout genre. C’était d’ailleurs ce qui avait séduit Astrid dans leur programme. Autant par curiosité que pour ne pas monopoliser la conversation, elle renvoya la question à Angus :

« Et toi, ça fait combien de temps que tu es à la SPAF ? Tu es dresseur, tu disais ? C’est ton métier ? »  


Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Signas10
Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
Messages : 444
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeSam 25 Avr 2020 - 8:17
Angus pénétra dans la Boursoufferie à la suite d’Astrid. Il referma précautionneusement la porte derrière lui -afin d’éviter que les animaux bondissants ne s’échappent de leur espace dédié- puis il se mit en quête de « Salazar », son chouchou dans ces lieux. Il trouva le vieux Boursouf argenté à sa place habituelle, dans le creux d’une cachette molletonnée de l’arbre.

« Alors mon vieux pépère ! » souffla le milicien en attrapant précautionneusement le vieillard au pelage un peu plus rêche que celui des jeunes animaux.  Il déposa un gros bisou affectueux sur le front de la bestiole -qui cligna lentement des paupières de bien-être- avant de relever les yeux vers Astrid occupée à dorloter une adorable boule de poils aux yeux clairs.

« Oui, les pensionnaires ne restent pas longtemps ici. » répondit-il en cherchant sur le mur de photographies le nom et l’origine du boursouf  qu’elle tenait entre les mains et qu’Angus n’avait pas encore mémorisé « c’est un secteur qui tourne quasiment à flux tendu. Il est rare que nous gardions des pensionnaires plus de quelques semaines. Salazar –il désigna le papy dans ses bras- et Goddrick – le mordeur- font figures d’exception. »

Salazar était le plus vieux pensionnaire de la boursoufferie et Angus lui avait évité à maintes reprises l’euthanasie. Il n’avait jamais été adopté -et il y avait peu de chance qu’il le soit un jour du fait de son grand âge- mais le milicien s’était pris d’affection pour lui et ne manquait jamais une occasion de venir lui donner quelques caresses. Il était d’ailleurs occupé à lui gratouiller gentiment le dos lorsqu’Astrid se décida à répondre à la question du milicien concernant  ses autres activités bénévoles.

Angus fut étonné d’apprendre qu’elle était co-fondatrice de sa propre association écologique. Il hocha lentement la tête et arbora une moue tombante visiblement impressionné par cet esprit d’entreprise. Certes, il  n’avait jamais entendu parlé de l’APRES – qu’il imaginait comme un collectif de babas cools, chevelus, fumeurs de pétards- mais il avait du respect pour celles et ceux qui s’investissaient dans les causes qui leur étaient chères.

L’OFFRE, en revanche, lui parlait davantage :

« Oh oui bien sûr ! s’exclama-t-il joyeusement, C’est les nanas qui manifestent torses nus avec des messages militants inscrits sur leurs poitrines, c’est ça ?»

Angus remballa assez vite le sourire que lui inspirait cette agréable vision lorsqu’Astrid lui expliqua, très sérieusement, qu’elle accompagnait les victimes de harcèlements sexuels dans leur démarche.

« Ah, oui. Hm. C’est délicat. » tenta-t-il afin de faire oublier son prime enthousiasme quelque peu déplacé.  Voilà, voilà…

Il avait effectivement entendu parler d’une  affaire sordide  concernant un producteur de la RITM accusé d’agressions sexuelles sur plusieurs jeunes chanteuses. Ses collègues de la Police Magique traitent cette affaire qui avait beaucoup fait parler d’elle, notamment sur les réseaux sociaux magiques,  mais Angus n’y avait accordé que peu d’intérêt, pour être tout à fait honnête.  Non pas qu’il ne se soucia pas du sort de ces jeunes femmes – c’était parfaitement horrible  ce qui leur était arrivé- mais il n’avait pas pris cette cause à bras le corps, comme il avait pu le faire avec la cause animale.  D’une part,  parce qu’il se sentait étranger à ce combat et d’autre part parce qu’il ne se trouvait absolument pas légitime pour évoquer ces questions.

Il laissait volontiers le combat des femmes, aux femmes elles-mêmes.

D’ailleurs, il avait parfois l’impression que les membres de l’OFFRE en voulaient absolument à tous les hommes et , qu’à partir du moment où vous aviez le malheur de naitre avec une paire de testicules entre les jambes, vous étiez d’office rangés dans la case ennemi public n°1.

Certains collègues de la PM lui avaient révélé  éviter de prendre l’ascenseur du Ministère  seul avec une femme  depuis qu’ils travaillaient sur cette enquête. Angus avait littéralement bondi sur son tabouret du Mirror Of Erised en entendant cette histoire.  Il ne comptait absolument pas changer ses habitudes, lui.  A bien y réfléchir, ce n’était peut-être pas une bonne idée de rester dans cet espace exigüe avec une féministe révolutionnaire mais il n’en avait rien à carrer.

Astrid ne sembla pas lui tenir rigueur de sa remarque un peu gauche puisqu’elle enchaina rapidement en le questionnant sur son propre parcours au sein de la Société Protectrice des Animaux Fantastiques.

« Alors ça fait… Il leva les yeux au plafond en réfléchissant… presque vingt ans que je suis à la SPAF.    Dix huit pour être exact. J’ai commencé en tant que salarié- soigneur sur le secteur éducation et dressage à ma sortie de Poudlard. »

Le milicien reposa Salazar dans sa cachette avant d’épousseter rapidement sa parka pleine de poils gris.

« De fil en aiguille, j’ai commencé à sympathiser avec quelques agents de la brigade animalière de Police Magique qui nous apportaient des animaux au refuge suite à des perquis’. Un jour, j’ai fait un pari avec les gars de la PM en disant que j’allais passer le concours de flic et… je l’ai réussi, Il laissa échapper un bref rire en songeant au fait que ce simple pari alcoolisé avait façonné sa vie entière, J’ai intégré la brigade fléro-technique mais j’ai jamais pu me résoudre à abandonner totalement mes activités ici. Je suis bénévole maintenant et je viens quand j’ai un peu de temps pour donner un coup de main à Trevor et aux autres. »

Il indiqua d’un geste de la main la sortie afin de poursuivre leur visite des locaux.

« J’aimerai pouvoir me dégager un peu plus de temps mais c’est compliqué entre le boulot et les projets personnels. –Comme construire de ses propres mains sa propre maison. Honnêtement je ne sais pas comment tu fais pour t’investir dans trois associations différentes. » Peut-être qu’elle travaillait à temps partiel ou qu’elle était mère au foyer «  Tu fais quoi dans la vie ? » demanda-t-il en écho à ses pensées. Il referma la porte derrière eux et passa devant plusieurs pièces destinées aux chats et aux hamsters avant de s’arrêter au bout de couloir devant une toute petite porte sans oculus qu’il déverrouilla d’un sortilège. Ils durent même se pencher légèrement pour pénétrer dans ce nouvel espace du refuge pour le moins étonnant :

« La volière. »

Elle était tout simplement immense, aux proportions hallucinantes et baignée de lumière naturelle qui irradiait l’ensemble. La verrière, invisible depuis l’extérieur,  était soumise à un sortilège d’extension permettant aux Jobarbilles, hiboux et chouettes de voler tranquillement dans cette gigantesque cage arborée dont les limites étaient à peine visible à l’œil nu . Quelques diricos picoraient du grain non loin de l’entrée à bonne distance d’un hibou grand duc.

« Sympa, hein ? dit-il en se tournant vers Astrid avec un sourire en coin. Cette pièce faisait toujours son petit effet sur les nouveaux bénévoles, un peu moins sympa à entretenir par contre, tempéra-t-il en levant les yeux au ciel. Il se souvenait avoir passé plusieurs jours à repeindre la structure intérieure en lévitation sur son balai, mais ça vaut le coût ! »

Les animaux étaient très bien installés ici. Un peu trop bien même.

« Attention… » souffla d’ailleurs Angus  en posant sa main sur l’épaule d’Astrid pour l’inviter à se baisser légèrement. Un abraxan passa à moins d’un mètre au dessus de leur tête  et atterrit un peu plus loin, provoquant un épais nuage de poussière qui se dissipa lentement.

C’est alors qu’il le vit. Tapi dans l’obscurité d’une grotte artificiel et partiellement protégé par l’écran de poussière, le pensionnaire le plus célèbre de la volière les observait. Malgré la distance, Angus pouvait deviner ses yeux blanc et brillants semblables à deux billes. Il pointa son index dans la direction de l’animal et chuchota à l’attention d’Astrid.

« Tu le vois ? Il laissa passer quelques secondes, C’est Gloomy, notre sombral.»
Urban Williams
Urban WilliamsJournaliste sportif
Messages : 76
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeVen 8 Mai 2020 - 15:38
Avec la nouvelle année, le refuge accueillait de nouveaux bénévoles, certains ne resteraient que quelques mois histoire de se donner bonne conscience et d’autres resteraient de façon plus définitive. La nouvelle vague entraînait donc une augmentation du nombre de caresses et de promenades pour les animaux. Surtout les chiens et les chats, il ne fallait pas se mentir. La compagnie des Boursouffles était également très recherché mais pour ce qui était de nettoyer les cages ou encore pour tout le côté administratif, il n’y avait pas beaucoup de volontaires. Urban venait de terminer le nettoyage des boxs des chiens partis en promenade et s’engagea vers le côté chatterie. Les litières étaient à nettoyer et cela lui permettrait de passer un peu de temps avec Nyx. Il avait fait famille d’accueil pour la petite minette alors qu’elle venait d’être trouvée, tremblante et une patte cassée. Trop faible pour rester au refuge, il l’avait hébergé le temps qu’elle se remette sur patte avant de la ramener à la SPAF pour qu’elle trouve des adoptants.

Il fut donc accueillit dans la chatterie par de nombreux miaulements et par le ronron caractéristique de la demoiselle. Il caressa sa petite tête écaille de tortue alors qu’elle se frottait contre ses jambes et entra avec un sourire dans la pièce étouffante. Il grimaça devant l’allure désastreuse des litières et entreprit de les vider et de les remplir avec de la litière propre. La magie avait l’avantage de rendre cette tâche beaucoup plus simple qu’elle ne devait l’être s’il n’avait pas eu sa baguette. Il se permit ensuite de prendre un peu de temps avec les chats pour jouer avec eux. Il fallait les stimuler un peu pour qu’il ne déprime pas trop et il s’évertuait à rendre leur quotidien moins pénible. Lui-même n’aurait pas supporté d’être enfermé dans une pièce aussi grande soit-elle en permanence. Il avait besoin d’air pur, de liberté et de grands espaces et il savait qu’il en allait de même avec les animaux. Il remplit les gamelles de croquettes avant de sortir avec un petit pincement au cœur comme à chaque fois qu’il refermait la porte derrière lui.

Il inspira profondément avant de rejoindre l’accueil avec un sourire avenant. Il salua d’un mouvement de tête les clients qui venaient de finaliser l’adoption de l’un des vieux chiens du refuge. Son sourire s’agrandit légèrement, ravi que ce brave toutou puisse profiter d’une fin de vie paisible et heureuse dans une famille aimante. Son sourire se fana légèrement en voyant le chiot auprès d’un homme à l’air pincé. Urban devina immédiatement qu’il s’agissait d’un abandon, certainement un cadeau de noël devenu encombrant car le chiot avait dû casser le vieux vase moche que tante Gertrude avait offert en revenant de son voyage au Pérou. Vase que personne n’aimait mais il faisait parti du décor et était bien évidemment plus important qu’un chiot. Le jeune homme poussa un soupir et reposa les clés de la chatterie sur le porte-clés.

"Urban ?", l’interpela Trevor. "Tu vas à la volière ?"

"Oui", confirma-t-il en hochant la tête. "Je vais les nourrir."

"Peux-tu y déposer cette vieille chouette ?", lui demanda-t-il en désignant du doigt une cage. "Sa propriétaire vient de décéder et les enfants peuvent pas la garder ?"

Urban sentit au pincement de lèvres de Trevor que ce n’était qu’une excuse de plus et qu’il vivait cet abandon comme une défaite de plus. Le jeune homme hocha la tête avant de saisir la cage avec un sourire.

"Je m’en occupe."

"Merci."

Le jeune homme s’éloigna avec la chouette et passa un doigt à travers sa cage pour caresser son plumage. Elle hulula doucement de contentement. Elle n’aurait sans doute pas eu de mal à retrouver une famille si elle n’avait pas été aussi vieille. Parfois, s’il s’écoutait, Urban aurait adopté tous les animaux du refuge mais il ne pouvait pas faire ça. L’île avait beau être grande, elle ne pouvait pas accueillir autant d’animaux. Et surtout, il n’avait pas le temps nécessaire de s’occuper de tout le monde. Il s’arrêta à la remise pour récupérer quelques souris vivantes pour les lâcher dans la volière. Les hiboux et les chouettes étaient des animaux carnivores et un peu de chasse ne pouvait pas leur faire de mal. Il fallait donc lâcher de temps à autre quelques rongeurs dans la volière. Il attrapa également un gros sachet de graines qu’il cala sous son bras ainsi qu’un seau de fruits et un autre de viande pour Gloomy qu’il fit léviter devant lui. Ce fut donc bien chargé qu’il rejoignit la volière où cohabitait bon nombre d’espèces volantes. Il fut d’ailleurs surpris de la trouver occupé lorsqu’il ouvrit la porte. Mais il ne se départit pas de son sourire lorsqu’il reconnut les deux personnes présentes. L’une était un habitué des lieux mais l’autre était une agréable surprise.

"Salut Angus ! Comment ça va ?" , son sourire s’agrandit alors qu’il se penchait pour poser la cage des souris au sol. "Salut Astrid ! Quelle bonne surprise ! La tenue orange de la SPAF te va à merveille. Tu as décidé de nous rejoindre ?"

Il adressa un petit clin d’œil à la nouvelle bénévole qu’il commençait à bien connaître puisqu’elle semblait fréquenter les mêmes associations que lui. Il l’avait vu plusieurs fois aux réunions de l’OFFRE et de l’APRES. Il n’y avait qu’à Ste Agnès qu’il ne l’avait pas encore vu jusqu’à présent. Mais peut-être qu’un jour il aurait le plaisir de la découvrir là-bas également. Même si sur ce point il ne se faisait pas vraiment d’illusions.

"Je viens nourrir tout ce petit monde. Et déposer notre nouvelle pensionnaire."

Il redressa la cage au niveau de son visage et ouvrit la petite porte pour permettre à la vieille chouette de prendre son envol. Elle hésita un instant avant de s’approcher du rebord pour finalement déployer ses ailes et rejoindre un arbre isolé. Il s’accroupit ensuite pour libérer les souris qui s’éclipsèrent en un éclair dans toute la volière. Il se redressa et désigna les seaux et les graines devant lui.

"Tu veux le faire ? La viande c’est pour Gloomy. Mais il mange aussi des fruits. "

Il observa la grotte sombre sans rien voir, il n’avait jamais été capable de voir le Sombral et il espérait bien que cela continuerait ainsi encore de nombreuses années. Mais une fois encore, il n’avait pas de gros espoirs avec la conjoncture actuelle.




‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾
When, my, time comes around. Lay me gently in the cold dark earth. No grave can hold my body down ☾☾
Astrid Grenfell
Astrid GrenfellLangue-de-Plomb
Messages : 23
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeSam 23 Mai 2020 - 11:28
La référence qu’Angus brandit pour désigner les militantes de l’OFFRE n’étonna pas vraiment Astrid car c’était environ tout ce que le commun des mortels retenait de leur mouvement : des actions coups de poing comme les seins nus, qui leur avait valu de nombreuses photos dans la presse.

« Oui, c’est ça, entre autres. »

Elle se sentit obligée d’enchaîner sur un autre exemple plus grave, plus sérieux des actions qu’elles menaient, car maintenant, elle avait tendance à se sentir un peu agacée qu’on résume les militantes de l’OFFRE à des femmes qui montraient leurs seins dans la rue. La plupart des gens ne comprenaient pas le véritable sens de cette action provocatrice, qu’il s’agissait là d’une manière de se réapproprier leur corps de femme et dénoncer le fait qu’il se fasse objectifier dans tous les aspects de la société. Ils ne retenaient qu’une vision sexualisée de ce corps où elles inscrivaient leur message et en riaient, ce qui prouvait encore une fois qu’il y avait encore beaucoup de chemin à faire avant de faire tomber les stéréotypes et les mécanismes du sexisme.

« Ah, oui. Hm. C’est délicat.
-En effet, c’est délicat » admit Astrid, avant de poursuivre, car elle ne ratait jamais une occasion d’éveiller les consciences : « Principalement parce que les policiers qui recueillent leur plainte ont tendance à ne pas les prendre au sérieux ou même à les faire passer comme les coupables et non les victimes, d’ailleurs. »

Ce qu’on appelait communément la culture du viol mais cette conversation n’était pas encore assez sérieuse pour qu’Astrid sorte les mots savants. Surtout, elle sentait que son camarade préférait ne pas s’attarder sur le sujet, ce qu’elle pouvait comprendre : ce n’était pas vraiment le lieu et le moment de débattre des combats de l’OFFRE. Ne souhaitant pas créer de malaise, elle opéra elle-même le changement de sujet en l’interrogeant sur son parcours à lui. Elle comprit assez vite pourquoi Angus ne s’était pas senti à l’aise puisqu’elle venait purement et simplement de critiquer son corps de métier. Eh bien, parfait, en terme de maladresse, elle venait de marquer un gros point. Qu’on ne s’y trompe pas, elle assumait ses opinions et ne comptait pas retirer ce qu’elle avait dit, mais Astrid était assez bien élevée pour mesurer l’indélicatesse de son intervention. Ce fut à son tour de se sentir mal à l’aise et elle pria intérieurement pour qu’Angus, qui avait la gentillesse de lui faire visiter les lieux et lui faire la conversation, ne lui en tienne pas rigueur.

« C’est chouette cette histoire, rebondit-elle en essayant de rester naturelle et joviale. Tu dois être un ancien ici, alors. Dix-huit ans à la SPAF ce n’était pas rien, ce lieu devait être une seconde maison pour lui. La brigade fléro-technique… C’est bien l’unité d’intervention avec des fléreurs ? Tu es dresseur de fléreur ? » demanda t-elle assez naïvement.

Elle avait une vague connaissance des différents services de la Justice Magique, comme toute employée du ministère. Elle n’avait jamais été confrontée directement à eux, alors ses connaissances restaient surfaciques. A son tour, elle révéla qu’elle travaillait au ministère elle aussi, en réponse à sa question :

« J’ai fait des études d’alchimie, j’ai commencé par travailler dans une entreprise de fabrication de potions. Maintenant, je mène des recherches au Département des Mystères. C’est vrai que ce n’est pas facile de tout mener de front, admit t-elle avec un sourire en suivant Angus vers la volière, j’ai beaucoup réfléchi avant de venir m’inscrire ici, ça m’a demandé quelques concessions. »

Notamment celle de lever le pied sur son activité à l’OFFRE et laisser plus de place aux nouvelles adhérentes. Si Astrid parvenait à mener toutes ces différentes activités, c’était tout simplement parce qu’elle était passionnée et ne comptait pas ses heures, quitte à se surmener. Il y avait un adage qui disait que plus on était actif et… plus on était actif, tout simplement. Cela se vérifiait chez Astrid, avoir plein de choses à faire la poussait d’autant plus à s’organiser efficacement et être productive.

Leur conversation s’arrêta brièvement quand ils pénétrèrent tous les deux dans l’immense volière qui laissa Astrid bouche bée. C’était sans doute la plus grande volière qu’elle ait vue dans sa vie, le plafond semblait infini, tout comme le nombre de volatiles qui occupaient l’espace.

« Impressionnant même ! » renchérit t-elle à la suite d’Angus.

Il n’y avait pas seulement des hiboux et des chouettes comme on en trouvait généralement dans des volières, traditionnellement réservées au départ des courriers. Il y avait toutes sortes de créatures ailées, certaines imposantes, telles que l’abraxan qui passa au-dessus d’eux. Elle voulait bien croire que ce lieu était difficile à entretenir, pas seulement à cause de sa hauteur vertigineuse, mais également pour tous les différents besoins qu’il devait satisfaire en accueillant une telle variété d’espèces.

L’intervention mystérieuse d’Angus la tira de son observation contemplative. Curieuse, Astrid chercha à voir ce qu’il désignait dans l’ombre mais elle ne voyait rien de particulier, à part des nichoirs à chauve-souris encastrés dans le mur et elle doutait que c’était ce qu’il souhaitait lui montrer. Sa bouche fit un « o » quand il révéla qu’un Sombral se trouvait là.

« Non, je ne le vois pas… reconnut t-elle, dans un souffle. Ce qui était une bénédiction, mais également une certaine source de frustration car elle aurait aimé voir à quoi ressemblait ces mystérieuses créatures. Il est par là, tu dis ? »

Leur progression vers le Sombral fut interrompue par une arrivée derrière eux. Découvrant quelqu’un qu’elle connaissait bien dans une tenue orange, Astrid afficha un grand sourire :

« Urban ! Je ne savais pas que tu étais bénévole à la SPAF ! Décidément, nos routes se croisent tout le temps… Urban est bénévole à l’OFFRE et l’APRES lui aussi » expliqua t-elle à l’adresse d’Angus.

Elle s’approcha pour saluer en bonne et due forme le jeune homme qu’elle appréciait beaucoup. Avec son énergie et sa bienveillance, il était une force vive utile dans les deux associations. Il faisait partie de ces rares bénévoles masculins à l’OFFRE, ce qui lui attirait autant les compliments que la méfiance car toutes n’étaient pas enclines à accueillir des hommes dans leurs rangs et considéraient que ce combat de femmes devait rester entre femmes. Astrid ne partageait pas cette opinion, même si elle était d’accord sur le fait qu’il fallait veiller à ce que la présence d’hommes ne bride pas la parole des adhérentes les plus timides. Urban avait donc un statut un peu particulier au sein de l’association, il participait aux meeting sans prendre le lead nulle part : on veillait, à juste titre, que le schéma omniprésent dans la société où l’homme restait leader même dans des milieux réputés féminins, ne se répète pas dans une association qui cherchait précisément à combattre ce schéma.

Urban restait un membre apprécié car il avait cette facilité à mettre en valeur les autres et leur laisser de la place, comme il le fit en proposant à Astrid de nourrir le Sombral.

« C’est vrai, je peux le faire ? Ravie d’avoir sa première mission, elle se pencha vers le sceau de nourriture. Vous pouvez voir Gloomy tous les deux ? Il va falloir me guider par contre, moi je ne le vois pas… »


Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Signas10
Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
Messages : 444
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeJeu 28 Mai 2020 - 9:03
Ah, Astrid était donc une féministe estimant  que les flics faisaient particulièrement mal leur travail. Hé bé bravo. Leur relation commençait bien. Angus afficha un sourire un peu figé mais, poli, il  préféra rebondir  sur leurs points communs plutôt que sur leurs différences…

«  Tu travailles au Ministère toi aussi ? On sera peut-être amené à se recroiser là bas. » A la cantine, dans l’ascenseur peut-être,  ou lorsqu’Astrid accompagnera une victime d’agressions sexuelles au bureau d’enregistrement des plaintes du département de la Justice Magique.
Hum, Angus n’était pas particulièrement pressé à vrai dire.

En tout cas, il ne se souvenait pas avoir déjà rencontré la sorcière auparavant mais il devait avouer qu’elle était assez commune comme fille. Il nota mentalement qu’elle dépendait du même département qu’Emma et se demanda si les deux femmes se connaissaient, si elles travaillaient ensemble  et si elles s’appréciaient.
 
Il chassa toutefois ses questionnements intérieurs, bien décidé à accueillir cette nouvelle recrue comme il se devait,  et ce malgré ses positions un peu extrémistes vis-à-vis de la P.M dont il avait été l’un des agents pendant plus de dix ans.  La SPAF regroupait des personnes et des personnalités très différentes et chaque membre devait apprendre à composer avec les autres. Angus laissait de côté son costume de milicien ici et préférait évoquer son amour des animaux qu’il partageait avec les autres membres plutôt que de discuter politique gouvernementale ou sujets sociétaux.

La volière monumentale leur offrit d’ailleurs une parfaite diversion. Comme s’ils avaient scellés un accord tacite entre eux, ils mirent de côtés  les sujets de conversations litigieux et préférèrent s’extasier sur les proportions gigantesques de la volière et sur les pensionnaires qui la peuplaient.
C’était surement la partie du refuge qu’Angus préférait. Il avait assisté à sa conception, sa construction, sa végétalisation et à l’introduction des premiers animaux à l’intérieur. Il désigna d’ailleurs la star des lieux – Gloomy- qu’Astrid ne put malheureusement pas voir.
Tout le monde n’avait pas eu l’occasion, comme lui, de grandir dans une morgue ou d’enquêter sur d’horribles crimes. Il l’oubliait parfois.

Il s’apprêtait à indiquer la position exacte du sombral à sa nouvelle collègue lorsqu’ils furent rejoints par un  autre blouson orange : Urban Williams, une jeune recrue tout juste sorti de Poudlard qui avait rejoint, comme Angus, le pôle Entretien et confort des animaux.

« Salut mon petit ! ironisa le milicien en levant les yeux sur son jeune collègue qui le dépassait allègrement d’une bonne douzaine de centimètre, Qu’est-ce que tu nous amènes de beau ? »

Il se pencha , posa  ses paumes sur ses cuisses et observa la jolie chouette à travers les barreaux de la cage. Plumage brun-gris  piqueté de blanc, grandes pupilles vertes, « C’est une chevêche ou une hulotte ? » demanda-t-il en levant les yeux vers Urban. Les volatiles n’étaient pas vraiment sa spécialité mais il essayait de développer ses connaissances dans ce domaine.

Il n’obtint toutefois pas de réponse immédiate et assista à la place aux retrouvailles entre  les deux jeunes gens qui semblaient déjà bien se connaitre. Le milicien se redressa. Astrid avait abandonnée sa réserve polie pour adresser un large sourire à son ami, quant à Urban, il semblait particulièrement heureux de retrouver la jeune femme.

« Je vois que je n’ai pas besoin de faire les présentations. » souffla-t-il en les regardant tour à tour avant qu’Astrid  lui explique qu’ils appartenaient tous les deux aux mêmes réseaux associatifs  «  Ah d’accord, souffla Gus, les sourcils hauts, tu fais partie de l’OFFRE Urban ? » s’étonna-t-il en arborant sa traditionnelle moue tombante. Il ne savait même pas que des hommes avaient le droit d’ intégrer cette association féministe.

Ni qu’ils puissent en avoir envie, d’ailleurs.  Étrange.

Etait-ce une stratégie du journaliste pour rencontrer plus des filles ? Autant Angus imaginait tout à fait Melchior et Alessandro se livrer à cette vile supercherie autant il avait des doutes sur Urban   qui semblait nettement plus « droit » que ses amis dans ses relations avec la gente féminine. Quoiqu’il en soit, ils n’étaient pas là pour épiloguer durant des heures sur les relations hommes/femmes. Gloomy attendait patiemment sa pitance et Urban proposa à Astrid de remplir sa première mission au sein de la SPAF. La jeune femme accepta volontiers mais demanda toutefois quelques conseils pour nourrir le sombral. Angus se tourna en direction de Gloomy qui patientait dans la cavité, les narines frétillantes.

« Alors, tu files tout droit en direction de la grotte. Tu t’arrêtes à un mètre à peu près, tu tends le bras - main bien à plat- et tu attends. Avec un peu de chance, il viendra te manger dans la main. »

Angus suivit Astrid des yeux. Elle s’immobilisa pour adopter la bonne posture à bonne distance si bien qu’il lui adressa et sourire encourageant et un pouce levé  avant de croiser les bras, paumes sous les aisselles.

« T’es vraiment membre de l’OFFRE ? murmura-t-il alors à l’attention d’Urban sans quitter des yeux Astrid, Mais tu fous quoi là-bas ? »

L’incompréhension se lisait sur son expression tout à fait perplexe.
Urban Williams
Urban WilliamsJournaliste sportif
Messages : 76
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitimeJeu 4 Juin 2020 - 17:49
Le "Salut mon petit !" ironique d’Angus lui tira un sourire amusé, c’était une blague récurrente que lui faisait le plus âgé. Si Urban avait été surpris au début, il s’y était fait et appréciait l’attention.

"Une vieille chouette", répondit-il à la question du milicien "Sa propriétaire est décédée et la famille ne peut pas s’en occuper."

Il esquissa une moue ennuyée avant d’être désarmé par le large sourire d’Astrid. Sa joie de le voir ne semblait pas feinte et il fut un peu surpris, ce qui le fit rougir légèrement alors qu’il lui rendait son immense sourire. Ils se connaissaient grâce à leurs associations communes mais c’était la première fois qu’elle lui souriait de cette façon. Sa place dans l’OFFRE était régulièrement remise en cause et il était souvent farouchement défendu par ses sœurs en affirmant qu’il y était à sa place autant qu’elles. Mais s’il croisait souvent la jeune femme, ils n’avaient jamais vraiment eu l’occasion de discuter en dehors. Il ignorait donc son intérêt pour les animaux, il espérait bien toutefois, profiter de l’occasion pour apprendre à mieux la connaître. Il l’appréciait dans le cadre de l’OFFRE et de l’APRES, il admirait son engagement, la force et l’énergie qu’elle dégageait et il déplorait de ne pas avoir pris le temps de réellement échanger avec elle.

Il hocha la tête quand elle entreprit d’expliquer à Angus comment ils se connaissaient, ce dernier ne cacha pas sa surprise de le savoir dans l’OFFRE et Urban esquissa un sourire amusé. Il n’était pas le premier homme à s’interroger et il acquiesça en confirmation avant de proposer à Astrid de nourrir Bloomy après avoir libéré la petite chouette. Il sourit devant l’enthousiasme de la jeune à l’idée de réaliser sa première mission. Malheureusement, il ne voyait pas non plus le sombral, il secoua négativement la tête à sa question et laissa Angus prendre les devant. Il était un formateur hors pair et il ne doutait pas qu’il guiderait son amie avec précision et patience, comme il l’avait fait avec lui à ses débuts.

"Je ne le vois pas non plus mais ne t’inquiète pas, Angus va te guider"

Il lui adressa un clin d’œil encourageant avant de se saisir d’un sachet de graine et de l’ouvrir. Il le fit voler jusqu’aux différentes gamelles présentes dans la volière et entreprit de les remplir pendant qu’Astrid avançait vers la grotte, main tendue. Une fois sa tâche terminée, il revint se poster aux côtés du milicien et fut surpris de la question. Voilà qu’il revenait à la charge avec l’OFFRE, il haussa un sourcil surpris avant de froncer légèrement les sourcils. Il haussa les épaules et ne s’embarrassa pas de baisser le ton, il n’avait pas honte de revendiquer ses allégeances.

"Euh… oui. Je suis vraiment membre de l’OFFRE", il esquissa un sourire mi-perplexe mi-amusé. "J’y défends les droits des femmes principalement, c’est le but de l’association Angus", son sourire se fit clairement moqueur. "Je trouve important de mettre fin aux inégalités qui existent encore entre les femmes et les hommes. C’est aussi notre combat, il est temps de changer les mentalités, nous sommes fautifs du traitement machiste que nous leur infligeons. Nous les enfermons dans un carcan patriarcal et ce n’est pas normal. Ce ne sont pas des enfants. Tu aimerais qu’on te traite avec condescendance, qu’on te sous-estime, qu’on te rabaisse toute ta vie parce que ton seul crime est d’être né avec une paire de couilles ? Eh bien c’est ce qu’elles vivent au quotidien. Parce qu’elles sont nées avec une paire d’ovaires. Ce n’est pas très juste, tu ne trouves pas ? De quel droit se permettons-nous de juger qu’elles ne peuvent pas occuper des postes importants parce qu’elles sont trop sensibles ? Parce qu’elles pleurent au moindre problème. Si elles sont trop ceci ou trop cela on les critique, si elles ne le sont pas assez on les critique. Tout est bon pour les faire se sentir mal. En quoi est-ce plus masculin d’aimer la mécanique et le sport ? En quoi est-ce plus féminin d’aimer la cuisine et la couture ? Nous nous enfermons dans des clichés sociétaux archaïques. Et il en va de même pour les hommes. C’est pour une ouverture et une libération d’esprit que je milite. Rien de plus. Rien de moins. Alors oui, je pense sincèrement y être à ma place."

Il esquissa un sourire paisible avant de reporter son attention sur Astrid, le morceau de viande venait de bouger dans sa main, signe que Bloomy s’était approché et commençait à manger timidement.

"Et la vieille chouette est une chevêche", ajouta-t-il pour Angus alors qu’elle leur passait au dessus de la tête. Il avait entendu sa question mais n’avait pas eu l’opportunité d’y répondre. "Elle est plus petite que la hulotte et a une tête plus ovale. La hulotte a une tête ronde et ça forme comme un cœur autour de ses yeux. Ça leur donne un air doux très apprécié chez les enfants.", Il désigna une chouette qui les survola au moment où il parlait. "Tu vois ? Elle a aussi un vol plus lourd."

Il admira un instant les oiseaux nocturnes avec un petit sourire avant de reporter son attention sur son ami et le sombral qui venait de faire disparaître le morceau de viande. Il aurait bien conseillé à la jeune femme de tenter de le caresser, mais il n’était pas certain qu’Angus soit d’accord avec l’idée. Il savait que lorsqu’il était seul, il tentait parfois de façon hésitante et il sentait une fois sur deux une pression dans le creux de sa main.




‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾
When, my, time comes around. Lay me gently in the cold dark earth. No grave can hold my body down ☾☾
Contenu sponsorisé
Profil Académie Waverly
Comme chien et chat [Astrid, Urban & Angus] Icon_minitime