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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes]

Alessandro Vigliola
Alessandro VigliolaGarde du corps
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeJeu 5 Déc 2019 - 11:21
13 décembre 2010

La froide nuit de l'hiver était tombée depuis plusieurs heures sur la capitale anglaise, qui se recouvrait peu à peu d'une épaisse couche de neige. Après une dure journée de labeur, les fonctionnaires du FREE s'étaient entassés par dizaines dans l'un de leurs plus fidèles QG, le Mirror of Erised, pour s'y réchauffer à coups de gobières et de whisky pur feu. Attablé face à une grande chope de gobière vide, Alessandro écoutait avec une attention amusée la conversation entre ses deux potos, Melchior et Angus. Le débat était passionné et les hommes commençaient à s'échauffer, avec leurs joues rougies par la chaleur et l'alcool. Avançant ses coudes sur la table en bois, recouverte de graffitis, Alessandro plongea son regard dans celui d'Angus et commenta de sa voix basse :

"Rien ne vaut un petit Tour dans la Forêt Interdite, si tu me demandes mon avis." Haussant deux sourcils fournis et suggestifs, il se leva puis ajouta : "C'est ma tournée."

Alessandro abandonna là ses camarades pour se frayer un chemin à travers la pièce bondée. Le Mirror of Erised était un repère de miliciens, d'aurors et autres membres du gouvernements, comme Melchior. Alors, quand Marchebank, dans sa grande magnanimité, avait décidé de lui accorder sa soirée, il s'était rendu directement au bar en étant persuadé de pouvoir y retrouver quelques bonnes âmes avec qui descendre une pinte. Grand bien lui en avait pris, puisqu'il avait retrouvé non pas un, mais deux de ses amis.

C'était Angus qu'il connaissait depuis le plus longtemps. Un beau jour, alors qu'il avait été chargé par Johnny Kiss de négocier avec la milice pour qu'elle ferme les yeux sur un convoi suspect, Alessandro était tombé sur Angus et ils avaient connecté autour d'une série de blagues grasses, qui avait fini par les entraîner au pub. Le milicien lui avait présenté Melchior, qu'Alessandro croisait d'ailleurs beaucoup plus souvent depuis qu'il était chargé de flanquer Leopold comme l'un de ces grands fléreurs qu'affectionnait Angus. L'un des jeux préférés d'Alessandro consistait à faire des grimaces et des mimiques à Melchior pendant les réunions du gouvernement, pour essayer de le déconcentrer en pleine discussion avec Leopold. Une belle amitié.

Jouant des coudes pour arriver jusqu'au bar, Alessandro parvint à se hisser sur le comptoir de bois, à côté d'une chevelure châtain qu'il reconnut aussitôt. Se penchant sur l'épaule d'Avalon, il lui glissa à l'oreille :

"Si tu veux parler avec de vrais hommes après, on est à la table là-bas."

Son regard impertinent croisa celui de l’interlocuteur d'Avalon, qui adopta aussitôt un air exaspéré et vaguement amusé. Repoussant d'une main une de ses mèches de cheveux ridiculement longue, Galahad jeta un œil vers la table en question, puis lui lança de ce ton légèrement supérieur qui lui était propre :

"Je constate que tu fréquentes toujours la fine fleur de la milice, Vigliola."

"Je constate que tu n'as toujours pas trouvé le chemin du coiffeur, Thorne", répliqua-t-il en singeant un ton ampoulé, avant d'interpeller la serveuse d'un signe de main. "Trois pintes de cuvée des gobelins."

Tandis qu'il fouillait dans la poche de son pantalon bien coupé pour en tirer une poignée de pièces, Alessandro écouta d'une oreille la conversation entre Avalon et Galahad qui reprenait. S'il affectionnait beaucoup la lieutenante de la milice, il avait des sentiments plus ambivalents à l'égard de Thorne. D'un côté, ce mec là abordait souvent cet air snob et ennuyé qui pouvait l'exaspérer, le type même du bobo londonien qu'il adorait emmerder. De l'autre, il devait reconnaître que c'était un type plutôt cultivé pour un milicien, et un couche-tard comme lui, aussi leur était-il déjà arrivé de se croiser dans ce même bar vers une heure du matin et d'échanger de longs points-de-vue sur l'actualité politique, sur le dernier essai qu'ils avaient pu lire ou sur la rentrée littéraire. Ses opinions pouvaient s'avérer merdiques, mais elles étaient étayées, et la discussion était intéressante.

Mais ce n'était pas le type de compagnie dont il avait envie ce soir, aussi Alessandro se hâta-t-il d'embarquer ses trois pintes remplies à ras-bord jusqu'à sa table. Les verres s'entrechoquèrent en renversant quelques gouttes de mousse quand il les posa entre Angus, Melchior et lui. Son oreille capta la fin de la conversation, qui avait évolué vers la myriade d'animaux dont Angus appréciait la compagnie.

Alessandro s'installa sur son tabouret grinçant. Comme la plupart du sorcier du pub, il était venu directement après le travail et son apparence dénotait quelque peu avec l'atmosphère des lieux, avec son costume sombre et de haute facture qui ne tolérait pas bien les tâches. Bah ! Leopold le payait suffisamment bien pour qu'il puisse payer le pressing, ou se racheter de nouveaux costards...

"Ça demande beaucoup d'entretien, un Fléreur ?", s'enquit-il pensivement. "Ça fait longtemps que j'ai envie d'en adopter un, je n'ai pas repris d'animal depuis que j'ai dû laisser mon berger allemand en Italie..."

L'air ennuyé d'Alessandro en disait long sur le manque cruel qu'il ressentait, lui qui avait eu si longtemps un compagnon à quatre pattes.

"Mais bon, je ne suis pas souvent chez moi. Comment t’arrives à gérer avec le boulot  ? Et les bières ? Et les escapades nocturnes ? Parce que bon, j'ai beau aimer les chiens, c'est sur que si je dois choisir entre un Fléreur et une danseuse des Folies... Je sais déjà quel animal je choisis."

Une moue suggestive ponctua cette réplique de toute beauté.


Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Batch_10
Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeSam 7 Déc 2019 - 9:19
"Rien ne vaut un petit Tour dans la Forêt Interdite, si tu me demandes mon avis."

« Naaaah, Répondit Angus en balayant l’air de sa grosse paluche, les chemins tortueux et boueux c’est pas mon truc … Contrairement à Mel. » ajouta-t-il avant de coude-couder Melchior assis à sa droite.

Le milicien partit d’un rire gras qui lui secoua longuement les épaules. Merlin que cette soirée tombait à point nommé. Il avait passé les dernières quarante huit heures en intervention sous la pluie glacée de Fair Isle, une minuscule île au nord de l’Ecosse, à enquêter sur les réseaux de drogue moldue. L’enquête qu’il partageait avec Avalon l’avait mené jusqu’à cette île perdue, soupçonnée d’être un point d’échange entre dealers sorciers et moldus. Il avait passé ses dernières journées en planque, sous son ciré et flanqué de son fléreur, à  attendre une livraison drogue moldue…qui n’était finalement jamais arrivée. L’agent était rentré en toute fin d’après-midi à Londres. Il était passé au flénile déposer Accio puis il avait rejoint le ministère pour faire un bref compte rendu à Coleman avant de quitter le bureau pour une journée de repos.

Et quoi de mieux qu’une soirée festive au Mirror Of Erised pour fêter cette journée de relâche à venir?

Il avait envoyé un patronus à Melchior pour qu’il le rejoigne et, en entrant dans le pub bondé, il avait eu le plaisir de tomber sur une vieille connaissance qu’il n’avait pas vu depuis un bail : Alessandro Vigliola - aka Nouvel Alan pour la plupart des employés du Ministère- sauf pour lui qui le connaissait avant qu’il n’enfile le costume (au sens propre et au sens figuré) de garde du corps du Ministre en fonction. Les trois compères s’étaient installés autour d’un tonneau et n’en finissaient plus de déblatérer depuis plusieurs heures déjà. Angus avait défait le col de sa chemise de trois boutons -excellent indicateur concernant son degré d’alcoolémie élevé- révélant sa lourde chaine maillée autour de son cou.

Bien qu’il ait déjà bu un peu trop de pintes, Angus accueillit la proposition de nouvelle tournée d’Alessandro avec plaisir.

« Remets moi donc un verre de ta cuvée des Gobelins, Angus était plutôt amateur de l’ épaisse et sombre Kinness habituellement mais Alessandro leur avait fait découvrir cette  bière ambrée, d’apparence légère mais plutôt traitre, Je préfère les brunes mais une petite rouquine de temps en temps ça passe bien aussi, commenta-t-il avant d’ajouter, C’est comme avec les filles des Folies ! »

Le running gag de la soirée.

Ils avaient passé leur temps à comparer tout et n’importe quoi aux prostitué(e)s de l’Aile Ouest : La partie de billard magique qu’ils avaient faites en arrivant, les sièges du bar et même leurs paires de chaussures !

Sous ses airs un peu guindés, Alessandro ne donnait pas sa part au niffleur. Alors que la conversation avait dérivé vers un sujet on ne peut plus sérieux en son absence – à savoir, les animaux de compagnie-, il ne tarda pas à formuler une remarque pince sans rire à son retour du bar :

« Parce que bon, j'ai beau aimer les chiens, c'est sur que si je dois choisir entre un Fléreur et une danseuse des Folies... Je sais déjà quel animal je choisis."

Angus donna un coup de coude à son voisin comme s’il venait de sortir une énormité.

« Mais pourquoi choisir quant tu peux avoir les deux ! Le secret, c’est qu’il faut avoir du terrain, Angus marqua un temps d’arrêt - pour le fléreur, pas pour la pute- crut-il bon de préciser avec un vague sourire, Si tes animaux de compagnie ont de l’espace pour gambader, de l’eau à boire et des croquettes à bouffer, ils sont heureux, reprit-il plus sérieux.  Crois moi, ils n’ont absolument pas besoin de toi pour vivre ! »

Du terrain, Angus en avait -plusieurs hectares même- où il laissait paitre ses abraxans et se promener Nox et Allohomora. Bien sûr, lorsqu’il partait en mission sur plusieurs jours il demandait à quelques âmes charitables du village de venir jeter un coup d’œil de temps à temps à ses bêtes pour s’assurer que tout allait bien mais globalement s’occuper de ses animaux n’était absolument pas un poids pour lui. Son seul regret, c’était de ne pas pouvoir ramener Accio, son fléreur, chez lui le soir et lors de ses journées de repos. Abandonner son binôme seul dans sa cage après chaque mission lui brisait le cœur . Angus essayait d’ailleurs de se faire entendre auprès de  Coleman depuis plusieurs semaines afin qu’elle prenne un arrêté dans ce sens. Accio pouvait tout à fait devenir son animal de compagnie lorsqu’il n’était plus son collègue de travail.

Fort de cette résolution qu’il esperait bien faire entendre à sa supérieure, Angus fit tinter sa choppe contre celle de ses camarades et but une longue rasade de bière. Un peu de mousse était encore accrochée à ses poils de moustaches lorsqu’il reprit :

« En tout cas si tu décides de faire le tour des fléniles pour te trouver un fléreur,  je peux venir avec toi. J’étais soigneur et dresseur animalier à la SPAF avant de bosser à la PM. –la célèbre Société Protectrice des Animaux Fantastiques, le seul souci, si tu choisis un fléreur c’est qu’il risque d’être un poil agressif avec toi, Angus laissa fleurir un sourire sur ses lèvres, Les fléreurs ont un sens infaillible pour détecter  les personnes louches et peu recommandables, Tout le monde autour de cette table savait qu’Alessandro était loin d’être irréprochable.  Le milicien laissa échapper un bref éclat de rire en se tournant vers Melchior, j’imagine déjà les gros titres « Breaking News : Marchebank et son Nouvel Alan dévorés par le fléreur de ce dernier ! »
Melchior Haik
Melchior HaikDirecteur de la coopération magique
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeLun 9 Déc 2019 - 1:04
Melchior avait toujours eu la bougeotte. Il aimait voyager, découvrir de nouvelles choses et de nouvelles personnes. Pourtant lorsqu’il rentrait, il était toujours très heureux de retrouver ses amis et ses repères. Surtout à l’approche des fêtes de fin d’année et surtout pour partager ce genre de soirée. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas autant ri et s’il pouvait bien compter sur quelqu’un pour une soirée sans prise de tête, c’était avec Angus. Et maintenant avec Alessandro aussi. Affectueusement surnommé "nouvel Alan". C’était d’ailleurs très drôle de constater à quel point Leopold n’arrivait pas à retenir son prénom. Moins drôle quand ce dernier essayer de le faire rire pendant les réunions importantes. Il avait lamentablement échoué à garder son sérieux lors de la dernière réunion alors que Danielle établissait un plan d’action sur les nouvelles mesures de sécurité intérieur. Il s’était donc ramassé un flamboyant regard noir et un pincement de lèvres éloquent. Mais était-ce sa faute si sa voix était aussi monocorde que le son de la neige tombant en hiver ? Non certainement pas. Alessandro était aussi beaucoup plus intéressant à regarder soit dit en passant. C’était d’ailleurs ce qu’il était actuellement en train faire entre deux blagues salaces. Il n’était pas un habitué des Folies Sorcières, il estimait ne pas avoir besoin de payer pour prendre du plaisir quand bon lui semblait, mais il avait comme tout le monde entendu parlé de sa carte aux noms inventifs. Il éclata donc de rire lorsque Angus le coude-couda suite à la remarque d’Alessandro sur le tour dans la Forêt Interdite.

"J’aime les chemin étroit. Boueux… Faut pas abuser non plus. Mais tu sais à quel point j’aime varier les plaisirs."

Son sourire se fit narquois alors qu’il vidait son verre.

"Tu devrais essayer à l’occasion, Angus, ça te changerait."

Il accueillit avec joie la nouvelle tournée qui fut amené et haussa les sourcils alors que la conversation devenait drôlement sérieuse. Il décrocha à Fléreur, il le reconnut volontiers, ce n’était clairement pas son domaine d’expertise. Il laissa donc son vieil ami répondre et se laissa tomber contre le dossier de sa chaise en tirant un peu sur le tissus de son pantalon rayé pour enlever les faux plis. Il avait opté pour une tenue colorée sous sa cape de fonction aujourd’hui. Il avait toujours aimé les couleurs et puis de toute manière, il avait une réputation d'excentrique alors autant la tenir jusqu’au bout. Il réécouta la conversation alors que le milicien déconseillait au garde du corps de prendre un Fléreur. Et éclata pleinement de rire à la blague d’Angus.

"Ce serait dérangeant. Surtout qu’on aurait très certainement Coleman en remplacement. J’ai pas particulièrement envie que la reine des glaces prenne la place en attendant de nouvelles élections. Même si elle m’a jamais rien fait personnellement hein. Mais l’ambiance sera pas la même..."

Son regard pétilla légèrement de malice, il plaisantait bien sûr mais il pensait à peu près tout ce qu’il venait de dire. Il avait le sentiment que si Coleman venait à prendre le pouvoir, il n’y aurait certainement pas de nouvelles élections avant un bon moment. Ce qui le chagrinait un peu, il devait bien l’admettre, il n’avait pas particulièrement envie d’arrêter sa carrière politique ici. Lui aussi caressait ce doux rêve utopique d’occuper la place de Premier Ministre de la Magie dans un futur plus lointain. Mais ce n’était qu’un rêve, il avait conscience de ne pas avoir la réelle étoffe d’un dirigeant. Quoique… sous ses airs oisifs, il était plus sérieux et intelligent qu’il ne le laissait percevoir. Il commença à manger la peau de son pouce avant de plisser le nez de dégoût alors qu’il revenait sur le sujet initial.

"Non et puis… le Fléreur ça a le poil long. Il va t’en foutre partout. Une horreur à enlever. Regarde Angus, il ressemble à un Yéti à force de fréquenter les bêtes."

Il joignit le geste à la parole en retirant un long poil de la cape de son ami.

"Quoique vu la longueur du dit poil, on pourrait s’interroger sur sa provenance."

La malice était clairement lisible dans son regard et il était clair qu’il était fier de sa blague.

"Au fait… ça a donné quoi avec la rouquine de l’autre jour ?"

Il n’avait pas eu l’occasion de lui demander plus d’informations suite à leur dernière rencontre et lorsqu’il avait laissé son meilleur ami, il était en charmante compagnie. Il espérait donc avoir des informations croustillantes à se mettre sous la dent. Il n’était jamais le dernier à participer aux potins quand il y en avait. Ce qui en faisait d’ailleurs un directeur de département très apprécié parmi ses employés. Peut-être un peu trop nonchalant par moment mais son travail était toujours fait dans les temps alors… il pouvait se permettre. C’était important la bonne ambiance au sein d’un département après tout. C’était comme une deuxième famille.




Darkness is your candle.
Alessandro Vigliola
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeSam 28 Déc 2019 - 14:25
"Le secret, c'est qu'il faut avoir du terrain."

Alessandro esquissa une grimace éloquente en réponse à cette remarque. C'était bien là tout son problème, du terrain, il en avait, mais en intérieur : un grand appartement flambant neuf dans une tour de Leopoldgrad. 30m² de terrasse entourant l'appartement aux baies vitrées avec vue sur la ville et ses lumières, 80m² en intérieur, mais 0 m² de verdure. Quand bien même il prendrait un animal, il lui faudrait reprendre l'habitude des poils partout et des potentiels dommages causés à ses meubles de haute facture et ses rideaux vaporeux. De toute évidence, reprendre un fléreur signifierait déménager, or il n'était pas encore prêt psychologiquement à se séparer de sa garçonnière de luxe... Un chat, peut-être qu'il pourrait prendre un chat : animal suffisamment indépendant pour survivre à son absence un jour ou deux s'il prenait l'envie à monsieur Marchebank de se payer le luxe de sa compagnie pendant ses fréquentes insomnies nocturnes.  

Il esquissa un sourire à la gentille proposition d'Angus, assez peu surpris d'apprendre qu'il avait bossé pour la SPAM. Son ami était un véritable ami des bêtes, signe selon lui qu'il y avait un grand cœur caché derrière cette apparence d'homme de l'ordre un peu beauf. C'était en parti ce qui faisait son charme, du moins quand on n'était pas allergique aux poils et à l'odeur de chien mouillé... quand il n'avait pas son parfum entêtant au bois musqué.

L'image de son patron et lui en train de se faire croquer par un Fléreur lui provoqua un rire. Ce n'était pas une si mauvaise façon de passer l'arme à gauche, après tout.

"J'imagine plutôt Marchebank bouffé par son chat, cette chose est diabolique, elle me file froid dans le dos. Des fois je suis là, à faire le piquet dans son bureau et sa bestiole vient se planter devant moi pendant vingt minutes à me surveiller en train de surveiller. On se fait des duels de regard, ça peut durer des heures. Bon du coup, faut pas qu'un résistant attaque à ce moment là, quoi", raconta-t-il d'un ton pince-sans-rire, avant de tourner son regard vers Melchior qui mentionna la reine des glaces, la célèbre Danielle Coleman, seule sorcière capable d'inspirer autant de terreur - voire plus - que leur ministre mégalomane.

"Hmm, je veux bien garder son corps, moi...", commenta Alessandro avec un air suggestif, "Qu'elle me donne tous les ordres qu'elle veut."

Lui, les reines des glaces, il trouvait ça plutôt bandant. En matière de femmes comme du reste, Alessandro avait des goûts de luxe et cette nana là, c'était un diamant à l'état brut. Plus elle se rendait intouchable et plus il avait envie de la toucher, mais il n'était pas stupide au point d'essayer. Globalement, tous les Directeurs de Département étaient hors limite - sauf Melchior, parce que bon... voilà. C'était Melchior.

Son ami interrogea alors Angus au sujet d'une fille, provoquant immédiatement la curiosité surexcitée d'Alessandro, qui posa son menton sur sa main pour interroger d'un air rêveur :

"Une rouquine ? Quelle rouquine ? Elle est comment ? Elle ressemble à quoi ?"

Angus n'avait pas le même rythme de conquête que lui - il fallait bien avouer que cela frôlait le pathologique - alors Alessandro était toujours intéressé d'entendre parler de ses rencontres. Vaste sujet que la gent féminine, toujours pourvoyeurs de belles histoires et immense réservoir de blagues...


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Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeSam 28 Déc 2019 - 17:44
"Non et puis… le Fléreur ça a le poil long. Il va t’en foutre partout. Une horreur à enlever. »

Melchior pouvait vraiment être désolant parfois. Alalalah ! Dire qu’il remettait encore cette histoire de poils sur le tapis, guettant tel un psychopathe le moindre objet du délit sur sa veste! Lorsqu’ils vivaient tous les deux en collocation, durant leurs jeunes années, il ne se passait pas une journée sans que Melchior ne tremble devant un poil de bête collé sur ses vêtements.

« Tu sais ce que j’en pense Mémel, répliqua Angus en utilisant volontairement ce vieux surnom datant de leurs années à Poudlard. Il but une longue rasade de cuvée des gobelins et s’exclama, tu es superficiel et matérialiste. » Il lui tenait déjà de tels propos vingt ans plus tôt et son ami n’avait pas évolué d’un pouce. Lui non plus, en même temps.

Comment pouvait-on préférer un pull tout propre à l’idée de partager son quotidien avec un animal de compagnie qui vous rendait la vie plus belle,  plus drôle et globalement plus agréable ? Angus savait que la garde-robe de Mel lui procurait une grande satisfaction, mais enfin ! On ne pouvait pas interagir avec un manteau en alpaga, ni jouer avec un costume trois pièces,  et votre dernière veste griffée Antonio Cardamone ne venait pas vous câliner spontanément après une journée de travail un peu compliquée…

Non, décidément, Angus ne comprendrait jamais vraiment la drôle de passion vestimentaire de son ami, ni son ordre des priorités. Pour lui, les vêtements étaient tout en bas de l’échelle affective, loin, très loin derrière la nourriture : Ils devaient être utilitaires et confortables, point. L’esthétique étant en option.

La conversation dériva toutefois  vers un autre passionné des animaux, à savoir Léopold Marchebank, himself, qui possédait un magnifique chat baptisé Machiavel. Angus écouta avec intérêt la petite anecdote de Sissi qui avouait se livrer à de véritables battles de regards avec l’animal de compagnie de son employeur, et ce durant des heures. Angus se mit à rire doucement en visualisant cette scène cocasse d’un Marchebank poursuivit par une horde de terroristes du LEXIT et de Machiavel et Alessandro, se livrant à leur imperturbable duel, immobiles, au milieu de ce tumulte.

Le garde du corps pouvait être assuré d’avoir des comptes à rendre à la chef de la Milice s’il laissait se dérouler un tel scénario mais il ne semblait pas perturbé à l’idée d’avoir à faire à Danielle Coleman :

"Qu'elle me donne tous les ordres qu'elle veut."

« Ça y est, on a perdu Sissi. S’exclama Angus en écartant les bras,  Il veut que Danielle le mette sous impérium et qu’elle fasse de lui son esclave sexuel, ajouta-t-il en s’accoudant sur son tonneau, sa bière en main. Contrairement à beaucoup d’hommes il ne fantasmait pas particulièrement sur sa supérieure hiérarchique. Il la trouvait très belle, bien sûr, mais son côté glaciale lui donnait plus envie de blaguer avec elle plutôt que de la séduire , Vous savez que je l’ai fait sourire une fois ? expliqua-t-il d’ailleurs, les yeux rieurs.  Il se tourna de profil et arbora une expression neutre avant d’indiquer le coin de sa bouche de la pointe de son index pour attirer l’attention de ses camarades de beuveries sur cette zone de son visage.  Il plissa imperceptiblement la commissure de ses lèvres, une fois, et reporta son attention sur Alessandro et Melchior,  elle a fait ça. »

Angus était d’humeur joyeuse ce soir et il avait envie de plaisanter. Il appréciait ses soirées sans prise de tête, loin des conversations ennuyeuses et snobs de Galahad Thorne et de certains collègues de la Milice. Echanger autour d’une bonne bière restait, de loin, une de ses activités favorites et il leurs arrivait même, parfois, d’aborder des sujets un peu plus intimes, comme le fit d’ailleurs Melchior en évoqua la fameuse « rouquine de l’autre jour. »
"Une rouquine ? Quelle rouquine ? Elle est comment ? Elle ressemble à quoi ?"
« Sissi, enclenche le mode commère, le taquina Angus avant de répondre plus sérieusement à sa question, Une employée du ministère qu’on a rencontré ici, avec Mel. Elle est…mignonne.» Dit-il en se tournant vers Melchior, comme pour lui demander son avis sur la question.

A vrai dire, Angus hésita à livrer trop de détails sur cette histoire. Il savait que ses deux amis étaient particulièrement prompts à se moquer  mais il devait avouer que cette anecdote le faisait rire lui-même et il n’en ressortait pas complètement ridicule au final. Il ne tergiversa donc pas très longtemps avant de se lancer dans des explications.

« La soirée au pub s’est… passée, je dirais, Angus dodelina de la tête  – ni bien ni mal… un peu bizarre en fait, je savais pas trop si je lui plaisais ou pas mais bref, je finis quand même par la ramener chez moi et là, on passe vraiment une Super.  Nuit.  Franchement, rien à redire. Le lendemain, je me lève, plutôt confiant, tu vois, je sais que j’ai fait le job, expliqua-t-il,  je vais lui préparer un petit dej histoire qu’on se quitte pas comme des sauvages  et là… Je me trompe de prénom. J’l’appelle Amélie alors qu’elle ne s’appelle pas du tout comme ça.  Son prénom n’a rien à voir avec Amélie, dit-il en tirant un trait virtuel au dessus de leurs gobières. Mais absolument rien. Je ne sais même pas d’où je le sors. Pour moi elle s’appelle comme ça depuis  le début de la soirée,  La réminiscence de la moue pincée d’Emma à l’entente de son faux-prénom lui tira un vague rictus mi-amusé mi- coupable, La nana corrige son prénom,  ramasse direct ses affaires et s’enferme dans la salle de bain. Elle est ressortie  cinq minutes plus tard toute habillée, avec sa cape sur les épaules , et elle s’est cassée. »

Angus grimaça en souriant, le cou rentré dans les épaules, dans une posture coupable mais il finit par pointer son index entre ses deux amis. Il savait qu’ils allaient  le chambrer et il tenait à apporter une petite précision avant.

« MAIS… , dit-il en les observant tour à tour,  je tiens à préciser qu’on s’est revu depuis –Signe que je n’ai pas été si mauvais- précisa-t-il en arborant une petite moue appréciatrice,  et on va  peut-être être amené à se recroiser dans le futur, il but une gorgée de gobière, reposa sa choppe sur la table et poursuivit,  après je ne me fais pas d’illusion, ça ne va pas déboucher sur un truc sérieux , Sur les trois hommes, Angus était surement le seul à rechercher une relation stable et durable, on est pas du même monde et elle est beaucoup  trop jeune pour moi. Il se tourna vers Alessandro, Je sais que c’est ton truc mais moi j’ai un peu du mal, grimaça-t-il. Il ne cherchait pas une femme en devenir, lui, mais bon, ça passe le temps. » C’était plus ou moins ce qu’ils avaient convenu avec Emma : Faute de pouvoir se promettre davantage, ils se laissaient porter, en attendant de trouver mieux.
«  Et vous alors ? Vous en êtes où en ce moment ? » s’enquit-il, curieux d’en savoir plus sur ces deux acolytes. Alessandro avait toujours tout un tas d’anecdotes croustillantes  à raconter et Melchior ne donnait pas sa part au fléreur, Sissi t’en est où de ton tableau de chasse ? Et toi Mémel, tu vois une fille ou un gars en ce moment ? »
Avalon Calder
Avalon CalderChef de la milice
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeJeu 9 Jan 2020 - 9:07
Avalon était une habituée des bars depuis, bien avant qu'elle ne soit en âge de les fréquenter. A vrai dire, dans les bas quartiers de la banlieue de Londres, les tenanciers n'étaient généralement pas très regardants sur l'âge, alors elle en avait profité, avec Galaad, pour imiter ses ainés. Maintenant qu'elle était adulte, qu'elle avait une situation relativement stable, elle fréquentait - généralement - les mêmes bars que ses collègues après le travail, et se faisait un plaisir de mettre une raclée aux fléchettes à l'équipe de la PM. Ce soir, elle était arrivée en peu en retard dans son bar préféré, parce qu'elle avait rendez-vous avec un homme qu'elle avait rencontré sur une application de rencontre, quelques jours plus tôt. L'homme en question s'appelait Jim, et il lui avait paru, de prime abord, très sympathique. Il avait de grands yeux bruns, des cheveux bouclés, une biographie suffisamment drôle pour lui donner envie de lancer la conversation... Bref, Avalon avait eu un bon pressentiment.

Mais, comme allait lui dire Toni à la seconde où elle lui raconterait cet énième date, Avalon n'avait aucun pressentiment en matière d'homme. Et, comme elle était butée et qu'elle refusait de le reconnaître ou d'apprendre de ses erreurs, elle enchaînait les mêmes rencontres incongrues - parfois hilarantes, parfois véritablement dangereuses - avec l'insousciance de celle qui a déjà vu pire. En l'occurence, Jim s'était révélé être un homme très agréable, pendant les trente premières minutes de leur rendez-vous ; où ils en étaient encore à échanger des banalités sur leurs emplois respectifs. Puis, Avalon avait eu le malheur de commander un verre de vin rouge. Jim avait balbutié qu'elle prenait "le même vin que sa mère". Un peu surprise, la jeune femme ne s'était pas formalisée de cette remarque... Jusqu'à ce que son date se mette à lui lister tous les points communs entre elle et sa génitrice qui étaient, visiblement, nombreux. Cela avait été un long moment, horriblement gênant - encore plus lorsque Jim avait comparé la forme de ses seins, visiblement similaires à ceux de sa mère. Avalon, pas complètement naïve, avait senti que la soirée devait se terminer, très rapidement de préférence, par une fuite de sa part. Elle avait alors glissé qu'elle devait partir parce qu'elle se levait tôt demain, mais l'homme ne l'avait pas laissé partir. Il était parti dans un monologue délirant pour lui expliquait qu'il avait "swipé" son profil uniquement pour cette raison, et qu'il s'agissait de son plus grand fantasme encore jamais assouvi. Elle avait hésité entre le franc éclat de rire et le silence gênant, avait finalement ricané sans pouvoir se retenir, et lui avait conseillé d'aller voir un psychomage avant d'attraper ses affaires et de quitter le bar, lui laissant la responsabilité de régler le verre de vin qui avait déclenché cet épisode.

Encore un, avait songé Avalon, qui tenait avec Toni un classement de ses pires rencontres. Elle avait envoyé un message à son ami, plutôt éloquant ("Toni, jpp des hommes, je suis en manque et je rencontre que des fous") et avait transplané en direction du Mirror of Erised pour terminer sa soirée plus tranquillement. Après avoir commandé une bière au comptoir, elle avait engagé la conversation avec Galahad, avant d'être rapidement interrompue par Alessandro qui la convia à le rejoindre d'une manière qui, de toute évidence, ne plut pas spécialement à son interlocuteur. Avalon nota l'idée, mais resta encore un peu avec son collègue pour terminer leur conversation, avant de commander une nouvelle bière et de se diriger vers la table d'Alessandro, qui buvait en compagnie de Melchior Haik et d'Angus - qui s'était lancé dans une interprétation très juste de Danielle Coleman en train de sourire. La jeune femme resta en retrait le temps que dura l'anecdote d'Angus sur l'une de ses dernières rencontres - une petite rousse, visiblement bien plus jeune que lui - et s'avança pour prendre place aux côtés d'Alessandro.

"Oh s'il te plait Sissi, raconte-moi ta vie sexuelle pour me faire oublier que je viens de passer une heure et demi avec un mec dont le plus grand fantasme était de coucher avec sa mère." lâcha-t-elle en noyant un soupir dans une gorgée de bière.


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Melchior Haik
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeDim 19 Jan 2020 - 15:40
Superficiel et matérialiste ?! Melchior était blessé dans son cœur et dans son âme par les paroles d’Angus. Lui qui disait être son meilleur ami, comme son frère depuis toujours venait de le traiter d’être superficiel et matérialiste. Bon… c’était totalement vrai. Mais il prit un air outré quand même. Juste pour le principe. Mais il ne bouda pas bien longtemps alors que la discussion dérivait sur l’anecdote entre Machiavel et Sissi. Il fallait dire que ce chat tenait plus du démon que de l’animal et il n’eut pas de mal à visualiser la scène cocasse qu’il leur décrivit avant de pouffer de rire en assimilant le ridicule de la situation. Rire qui s’intensifia quand il imagina Sissi en esclave sexuel de Danielle. C’était drôle et malaisant à la fois. Tout ce qu’il aimait. Il écouta avec attention l’anecdote d’Angus sur sa supérieure hiérarchique et gloussa, s’étouffant à moitié avec son verre de la cuvée des Gobelins.

"Oh mais naaaaan ! C’est tellement ça !!!"

Les très très très rares fois où il avait vu Danielle Coleman sourire, c’était exactement ce même frémissement de lèvres qu’il avait eu la chance d’apercevoir. La première fois qu’il y avait assisté, il avait eu un doute, pas certain que ce soit un sourire ou d’avoir bien vu. Mais maintenant, il n’avait plus aucune hésitation et il s’amusait à repérer ses micros sourires et à les compter parfois quand il s’ennuyait pendant les réunions. Ça tenait sur les doigts d’une main généralement, c’était même inexistant la plupart du temps. Mais ça occupait. Et comme il n’avait pas l’intention de parler Danielle Coleman toute la soirée, il dévia vers un sujet beaucoup plus intéressant. La vie affective de Gugus. Avant de ricaner devant l’intérêt de Sissi et de hocher la tête quand son ami le pris à parti.

"Oui, elle était pas mal. Pas mon style, trop… guindée pour moi. Et incroyablement maladroite. Mais elle était jolie."

Il hocha la tête comme se convaincre lui-même, dans ses souvenirs, elle n’était pas moche. Mais il fallait dire qu’il l’avait vu à peine deux minutes. Il se souvenait surtout du verre qu’il avait pris sur les genoux pour être honnête. Il écouta donc l’histoire d’Angus avec intérêt, esquissant des sourires narquois de temps à autre au fil du récit. Surtout quand il évoqua la super nuit qu’ils avaient eu. Et il s’attendait presque à ce que ça s’arrête là mais non… Melchior resta sidéré devant la connerie monumentale de son ami. Il se frappa le front d’incrédulité tout en secouant la tête effaré. Mais naaaaaaan. Mais… il avait quand même pas fait ça ? Se tromper de prénom… Mais c’était fatal.

"Mais bien sûr qu’elle s’est cassé ! Tu t’attendais à quoi ? Tu t’es trompé de prénom Gugus…"

Mel éclata alors de rire, totalement incrédule, c’était la meilleure blague de l’année. Et il pensait que c’était fini, Angus ne pouvait pas avoir fait pire de toute manière. Il fut donc très surpris d’apprendre que la fille y était retournée.

"Et bah… t’as dû vraiment assurer au lit…"

Il esquissa un petit sourire narquois avant de boire une gorgée d’alcool. Bien sûr que ça passait le temps, pourquoi chercher une relation sérieuse à tout prix quand on pouvait être libre de faire ce qu’on voulait ?

"Je crois que je comprendrais jamais ton envie absolu de te caser. Profite. Elle en a envie. Toi aussi. Arrête de chercher le grand amour Gugus. Eclate toi avant qu’il soit trop tard."

Il esquissa un demi sourire en coin, il ne recherchait pas l’amour, il savait pertinemment qu’il n’était pas assez stable pour ça. Il n’était pas comme ses pères qui s’étaient installés dans leur maison de la banlieue Londonienne. Ils avaient vécu leur vie en totale liberté, ensemble, partageant tout. Les amants comme les galères. Mais Melchior ne voulait pas de cette vie, il ne voulait pas d’attaches. Parce qu’il ne voulait pas souffrir et en étant seul, en accumulant les conquêtes, en les mélangeant parfois, il s’assurait de ne pas s’attacher. Il n’avait pas de réguliers, il n’en voulait pas. L’intérêt résidait dans le renouvellement perpétuel. Et ses voyages lui permettaient aussi de nouvelles rencontres. Le changement. Le dépaysement. Il plissa le nez à la question de son ami et haussa les épaules.

"Pourquoi choisir ? Les deux en ce moment. Mais personne de régulier. Tibérius est dans sa phase, je veux des petits-enfants.", il esquissa une moue dégoûtée avant de reposer son verre sur la table. "Et tu sais comment est mon père quand il a une idée derrière la tête. Donc, pas de réguliers pour pas lui donner d’idées. Déjà qu’il a cru bon de devoir m’organiser une orgie la dernière fois que j’ai été le voir."

Il esquissa un sourire narquois avant de reporter son attention sur Sissi. Angus savait parfaitement de quoi il parlait pour avoir passé quelques étés dans la maison familiale quand ils étaient ados. Ses pères ne s’étaient jamais cachés de rien et devant personne. Mais là, Tibérius allait beaucoup trop loin dans son délire. Il releva la tête en avisant soudainement la présence de la charmante Avalon Davies et pouffa de rire à sa déclaration.

"Ils sont nombreux ceux là. Mais Sissi n’a pas ce problème là. N’est-ce pas ?"

Son sourire se fit moqueur alors qu’il laissait son ami développer sur ses dernières conquêtes.




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Alessandro Vigliola
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeDim 23 Fév 2020 - 10:33
"Oh s'il te plait Sissi, raconte-moi ta vie sexuelle pour me faire oublier que je viens de passer une heure et demi avec un mec dont le plus grand fantasme était de coucher avec sa mère."

"Thorne veut coucher avec sa mère ?", réagit aussitôt Alessandro, un air un peu interloqué imprimé sur son visage. Après tout, c'était bien avec le milicien qu'Avalon discutait avant de venir les rejoindre, pas vrai ? Après une infime seconde de flottement, il esquissa un haussement d'épaules éloquent, comme s'il s'inclinait face à la bizarrerie de la chose : "Bah ! Remarque, ça ne m'étonne même pas."

Il avait toujours trouvé, en effet, qu'il y avait quelque chose de louche chez Galahad, restait à savoir quoi. Certains hommes, comme Alessandro, assumaient honnêtement leurs vices tandis que d'autres dissimulaient leur déviance derrière une moralité suspecte, et Thorne était clairement de ceux-là. Il étouffa un sourire dans sa pinte de gobière face aux trois paires d'yeux qui se fixaient sur lui pour en savoir plus à propos de ses dernières conquêtes sexuelles. Pour une fois, il n'aurait peut-être pas la vedette car Alessandro ne pouvait nier que l'histoire d'Angus et la petite rouquine du ministère avait été savoureuse. En plus, après avoir lui aussi conquis une femme plus jeune que lui, il ne pourrait plus lui faire la morale la prochaine fois qu'Alessandro séduirait une sorcière de vingt-cinq ans.

"Une rouquine pour moi aussi", révéla-t-il finalement en reposant sa pinte sur son bock, "Mais contrairement à Gugus, je n'ai pas été taper chez les petites jeunes, cette fois. Figurez-vous qu'elle est même plus âgée que moi..."

Hé oui ! Pour sa dernière nuit de folie, Alessandro avait réussi à mettre la main sur une authentique cougar - du moins si l'on pouvait parler ainsi alors que lui-même avoisinait la quarantaine. En réalité et contrairement à ce que voulait sa légende, Alessandro ne faisait aucune discrimination par rapport à l'âge, mais plutôt par rapport à l'apparence physique. C'était sur un critère de beauté qu'il discriminait ses conquêtes et il fallait bien avouer que pour de nombreuses femmes, jeunesse et attractivité allaient de paire... Certaines, cependant, vieillissaient bien, ne s'enfermaient pas dans les gonds du mariage, et pouvaient alors former les meilleures partenaires.

"Vous comprenez, Madame est très complexée parce qu'elle s'apprête à passer de l'autre côté. La cinquantaine, pour certaines femmes, c'est une chose terrible... J'ai donc fait mon devoir de la rassurer, et je peux vous dire que ça n'a pas été difficile, elle n'a rien à envier à certaines jeunettes : pulpeuse, gourmande et déchaînée au lit, si vous saviez ce qu'elle m'a laissé fai..."

Il croisa le regard d'Avalon, dont il avait quelque peu oublié la présence, puis ravala la fin de sa phrase dans un sourire contrit. Peut-être que la jeune femme n'avait pas envie d'entendre les détails de ses exploits sexuels.

"Disons que fréquenter une femme d'âge mur présente certains avantages. Et je peux vous assurer qu'elle ne ressemble pas le moins du monde à ma mère", conclut-il avec un clin d’œil entendu à l'attention de la milicienne, avant de reporter son attention sur Angus : "Je suis ravi pour toi que tu aies pu passer un peu de bon temps avec ta petite jeune du ministère et j'espère que vous allez vous revoir. Elle est de la milice ?"

Il avait posé la question innocemment, mais en réalité l'idée d'imaginer Angus coincé avec une conquête sur son lieu de travail le faisait beaucoup rire. Cela dit, il espérait sincèrement pour son ami que cette histoire d'un soir pouvait devenir plus : contrairement au détachement qu'il affichait, Angus cherchait quelque chose de plus sérieux que ses deux acolytes, qui en étaient parfaitement conscients. Il fallait dire que sur le sujet de l'engagement, il était difficile de savoir qui de Melchior ou d'Alessandro était le plus propice à prendre la poudre d'escampette. C'était d'ailleurs un miracle qu'ils n'aient jamais partagé la moindre conquête, car la moitié des hommes ou femmes célibataires du pays en quête de partenaires avaient déjà dû être dragués par l'un ou l'autre au moins une fois...

Plongeant le menton dans sa main pour écouter la suite de la conversation, il reporta son attention sur la jolie milicienne : "Et toi alors, Avalon, de récents exploits à nous faire part ?"


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Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeDim 23 Fév 2020 - 13:54
Maintenant qu’Angus avait bien diverti ses petits camarades avec son histoire de prénom, il n’en attendait pas moins de ses collègues. Il voulait entendre les détails croustillants ou amusants de leurs relations du moment, lui aussi. Il n’y avait pas de raison pour qu’il soit le seul à s’afficher ce soir ! Le milicien se décala donc légèrement sur le côté pour réserver une place à Avalon qui venait d’intégrer leur petit groupe de joyeux lurons et rit de bon cœur à la remarque de Sissi sous entendant que Thorne voulait se taper sa mère.  A bien y réfléchir c’était tout à fait plausible. Angus ne se souvenait pas avoir vu son collègue milicien flirter avec une femme, ici ou ailleurs.

 Il était surement vieux garçon.

Cette description quelque peu péjorative ne pouvait  clairement pas s’appliquer à  Melchior et Alessandro. En effet, les deux tombeurs du groupe rivalisaient sans cesse sur le terrain des conquêtes féminines…et masculines, pour le cas de Mémel. Selon ses propres dires, il multipliait les expériences en ce moment avec différents partenaires, visiblement peu disposé à se poser pour envisager quelque chose de sérieux. ( N’en déplaise à son paternel qui rêvait de le voir se caser pour enfanter).  Angus secoua la tête de gauche à droite en riant à moitié de la suffisance et du détachement affiché de Melchior. Il savait bien que cette crainte de l’engagement chez son ami cachait des failles plus profondes qu’il n’y paraissait mais ce n’était ni le lieu, ni le moment pour en parler. Ils passaient une bonne soirée placée sous le signe de la vanne et Angus ne comptait pas en rester là :

« Dis plutôt que personne ne te supporte plus d’une nuit ! » s’exclama –t-il  en riant à moitié. Il posa son épaisse paluche sur l’épaule de son ami et le secoua affectueusement. Melchior savait bien qu’Angus ne pensait pas un traitre mot de ce qu’il disait mais les deux hommes aimaient bien se charrier mutuellement.

Ce fut ensuite  au tour d’Alessandro de se lancer dans la description assez précise de son actuelle conquête. Le milicien se pencha légèrement au dessus des verres et s’accouda sur la table, l’oreille tendue et focalisée sur les dires de son camarade.  Les paroles osées du bel italien contrastaient allégrement avec ses allures de gentleman, élégant et propre sur lui. C’était justement ce mélange des genres qui plaisait à Angus : Alessandro était un vrai dandy trash. Sous ses airs de ne pas y toucher, il figurait surement parmi les hommes les plus vulgaires et graveleux qu’Angus ait rencontré.

Il fit toutefois preuve d’une réserve étonnante lorsqu’il s’autocensura pour ne pas choquer la seule femme assise à leur table.

Depuis quand prenaient-ils des pincettes durant ce genre de soirée ?

Si la lieutenante les avaient rejoint c’était justement pour entendre autre chose que les discours policés de Galahad Thorne !

« Je pense qu’Avalon en a vu d’autres Sissi, fit remarquer Angus en coulant un regard en direction de sa supérieure hiérarchique. Il travaillait avec la jeune femme depuis assez de temps maintenant pour deviner sa part de beaufitude sous jacente . Mais j’aimerais quand même revenir sur un point. » dit-il alors en laissant passer un bref silence emprunt de théâtralité.
Le milicien affichait un sourire franchement  taquin lorsqu’il se redressa pour résumer, points par points, les caractéristiques propres à la nouvelle prise de Sissi.

« Une rouquine, Il leva son pouce, dans la cinquantaine, il dressa son index pour poursuivre le décompte ainsi de suite, pulpeuse, gourmande et déchainée au pieu. Ces cinq signes distinctifs décrivaient assez précisément  une femme connue de tous ici. Angus tourna la tête vers Melchior puis vers Avalon comme pour les prendre à témoins:

« On est d’accord : Il se tape Mildred Magpie. » Fier de sa blague il reporta son attention sur Sissi en usant volontairement de son italien bricolé qu’Allessandro détestait tant: « Alors c’est toi l’heureux papa des pitito bambinos ? Félicitation ! Congratulazzzione !  Je me disais aussi qu’il y avait comme un petit air de ressemblance…» insista-t-il, hilare.

Et voilà, ils s’étaient tous livrés sur leurs dernières aventures en date…  Sauf Avalon qui s’était bien gardé jusqu’ici de révéler trop de détails insolites sur ses derniers partenaires. Mise à part sur Galahad, l’homme qui couchait avec sa mère.( La rumeur allait très certainement le poursuivre maintenant d’ailleurs.)

A l’instar de Sissi, Angus reporta donc  son attention sur sa supérieure hiérarchique  et l’interrogea du regard…
Avalon Calder
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeDim 29 Mar 2020 - 15:27
Avalon n’était pas de ces femmes qu’il était aisé de choquer ou de surprendre. Elle avait grandi dans un milieu dur, loin des délicates sphères du pouvoir qu’elle côtoyait de plus en plus. Elle venait d’une famille nombreuse où celui qui criait le plus fort était celui qui argumentait le mieux, et d’un quartier où les blagues graveleuses étaient omniprésentes dans les conversations. On ne pouvait pas spécialement le deviner en la voyant ainsi, joliment maquillée, décemment habillée, mais Avalon avait passé bien plus d’années à traîner en sweat-shirt dans les rues mal famées de Londres qu’à siroter des verres de vin rouge. Et, même en évoluant, avec les années, elle avait gardé certaines habitudes prises pendant ses jeunes années. Elle détestait mettre des talons ; elle avait une paire d’escarpins, qui traînaient au fond de son placard, et qu’elle sortait lorsqu’elle n’avait pas d’autre choix. Elle possédait une collection de baskets assez impressionnantes, et avait une passion inavouée pour les sneakers originales ; aujourd’hui, elle en portait des jaunes, qu’elle avait assorti à un jean noir qu’elle portait taille haute et un haut court, de la même couleur que ses chaussures. Elle avait une phobie des robes, des jupes, ne se sentait à l’aise uniquement en jean, et portait, à vrai dire, peu d’attention sur le caractère particulièrement « féminin » de ses tenues.

Alors, quand Alessandro, avec un sourire contrit, censura son récit en lui jetant un coup d’œil, Avalon ne put s’empêcher d’hausser les sourcils, un sourire provocateur au coin des lèvres.

« Ne nous laisse pas sur ce suspens, Alessandro. » renchérit Avalon après la remarque d’Angus. « Mes plans de soirée torrides ont échoué, laisse-moi vivre par procuration. »

Son récit fut cependant coupé par l’intervention d’Angus qui résuma les caractéristiques de la conquête de son ami, et en tira une conclusion – certes hâtive mais très convaincante – qu’il partagea avec le reste du groupe. « Ohhh, mais félicitations ! » s’exclama Avalon – elle adhérait parfaitement à cette théorie. « Marchebank va te laisser prendre ton congé pater ? » Puis ajouta, d’un ton goguenard : « Magpie doit être encore plus élastique qu’elle ne l’était déjà. »

Le sujet revint rapidement sur ses propres exploits sexuels, et elle lâcha un profond soupir.

« J’ai rencontré un mec sur Tinder, donc. Super beau, et il n’avait pas l’air complètement stupide de surcroît. Donc on se donne rendez-vous ce soir, j’arrive, et bon, forcément, il rend un peu moins bien en vrai, mais ça passe. » Elle considéra les garçons du regard. « J’avais de grands plans pour la suite de notre soirée alors, croyez-moi, ça passe. On commence à parler, et bon, il n’est pas très intéressant, mais c’est vraiment pas ce qu’on lui demande d’être pour le moment. Et là, je commande un verre de vin, pour faire genre je suis femme un peu sophistiquée, et il bégaie en disant que je bois le même vin que sa mère ? Je laisse passer, je me dis que, je ne sais pas, il a voulu faire de l’humour ? Puis il s’est mis à me faire la liste de l’intégralité des points communs entre sa mère et moi, dont, je me fais un plaisir de vous l’annoncer, mes seins. » Elle but une longue gorgée de sa bière pour oublier ce moment de malaise qu’elle avait vécu. « J’ai fui en lui laissant payer mon verre. » Elle soupira une nouvelle fois. « Donc non, ce n’était pas Thorne, mais je suis à ça de le supplier de coucher avec moi, je vous préviens. » plaisanta-t-elle en glissant un regard vers son collègue.

Non, en réalité, elle évitait de coucher avec des collègues, pour des raisons évidentes.

Elle reporta son attention sur Angus, dont elle avait vaguement entendu évoquer une rouquine :

« Tu partages la même rouquine qu’Alessandro, Angus ? »


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Melchior Haik
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeSam 9 Mai 2020 - 19:28
La pique d’Angus sur son absence d’envie d’engagement lui tira un rire et il fit mine d’être blessé en plaquant une main sur son cœur en faisant une moue d’homme dévasté.

"Ça blesse."

Un sourire narquois étira bien vite ses lèvres avant que l’Italien décrive sa dernière conquête. Il était évident que la description d’Alessandro sur sa rouquine d’âge mur évoquait Mildred Magpie, la quadragénaire la plus exubérante du monde sorcier. Il mêla son rire à celui d’Angus tout en hochant la tête lorsque ce dernier énuméra tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. C’était gros. Même pour Alessandro, même lui un soir de grosse faim n’aurait pas été jusque là. Même s’il paraissait qu’elle était une amante… fougueuse, très peu pour lui. Il fut surpris et ravi de voir Avalon rentrer dans le jeu, il observa la jeune femme d’un nouvel œil. Il ne la connaissait pas vraiment, juste ce que Angus lui en avait raconté mais il constatait qu’elle était drôle.

Il s’enfonça dans son siège pour l’écouter raconter son histoire, sirotant son verre, une jambe croisée sur l’autre, comme la commère qu’il pouvait être, un sourire amusé aux lèvres. Et lâcha un petit "Oh ! T’es sur Tinder ?" quand elle lâcha l’information. Il ne l’y avait jamais vu mais il fallait dire qu’il n’y allait pas souvent, juste pour les soirs où il n’avait pas envie de sortir et qu’il s’ennuyait. Il se tut et se concentra sur l’histoire, grimaçant quand elle entra dans la partie où le gars l’avait comparé à sa mère. Il détailla Avalon des pieds à la tête avec un petit sourire.

"Et bien sa mère doit avoir de très beau sein. Il ne t’a pas dit qu’elle âge elle avait ? Alessandro pourrait être intéressé depuis qu’il fait dans la femme d’âge mur."

Il ricana à sa petite blague avant de grimacer à nouveau quand elle évoqua le fait de coucher avec Thorne. Beurk. Elle avait donc si peu d’estime d’elle-même ?

"Mais enfin ma chérie… Tu peux trouver beaucoup mieux que ce Thorne ou ce blanc-bec qui te compare à sa mère."

Il pouvait l’aider si vraiment elle était désespérée à ce point là. Il posa son regard clair sur elle avant de tourner les yeux vers Angus. Un sourire narquois aux lèvres. Angus et Alessandro ne partageaient absolument pas la même femme. L’un tapait dans la jeunette et l’autre dans la vieille peau. Rien à voir. Mais il laissa son ami se défendre tout seul, observant avec amusement le dénouement. Il se tourna ensuite vers Avalon après avoir évalué du regard les occupants du bar et de constater qu’il n’y avait pas vraiment de potentiel ce soir.

"Tu veux trouver un plan pour ce soir ?", son sourire se fit complice. "Tu devrais pouvoir trouver ton bonheur à Leopoldgrad. Y a une boîte qui a ouvert il n’y a pas très longtemps. Je t’assures que tu ne resteras pas seule longtemps."

Il haussa un sourcil entendu avant de vider son verre d’une traite.

"On peut y aller ensemble si vous voulez."

Même s’il doutait qu’Angus de laisse traîner en boîte. Autant avec Alessandro, il n’avait aucun doute sur le fait qu’il suivrait mais leur ami était beaucoup plus casanier, ancré dans ses habitudes de pépère. Il avait son petit rituel au pub après tout.




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Alessandro Vigliola
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeDim 10 Mai 2020 - 13:09
Alessandro considéra d'un oeil approbateur la nouvelle venue en constatant qu'elle ne se rebiffait pas en entendant le récit de ses exploits sexuels, bien au contraire. Il se méfiait avec les miliciennes, certaines pouvaient s'avérer plus uptight que d'autres, à commencer par la propre sœur d'Angus. Dans le cas de Doreen, il était même amusant de chercher à la titiller un peu pour tenter de la faire monter sur ses grands chevaux... Mais Avalon n'était pas faite du même bois, et c'était tant mieux. Il s'apprêtait à renchérir lorsque Angus révéla sa théorie : sa rouquine pimpante ne serait nulle autre que Mildred Magpie !

Un grand éclat de rire secoua le garde-du-corps à cette idée, qui considéra l'idée un instant, un sourire grivois aux lèvres. Ma foi, Mildred Magpie n'avait pas une plastique si désagréable, mais il ne s'y risquerait pas, et encore moins maintenant qu'elle était mère de deux bambins.

"Vous m'avez percé à jour, j'ai couché avec Mildred Magpie", répondit-il en secouant la tête avec amusement, acceptant de bonne grâce les taquineries de ses trois collègues. Quand bien même cela aurait été le cas, il ne voyait aucune raison d'avoir honte de satisfaire une femme, bien au contraire, et cela quel que soit son âge ou sa proximité avec les canons de beauté.

Sous les regards amusés de ses collègues, il leva les deux mains avec consternation et commenta : "Vous m'imaginez, moi, père ? Quelle catastrophe, ils seraient traumatisés les bambinos."

S'il y avait bien un rôle qu'il n'avait jamais voulu, c'était celui-là, qu'il laissait volontiers aux hommes plus sentimentaux tels qu'Angus. Lui, il était fait pour vivre la grande vie, sans attache et sans responsabilité autre que celles qui lui permettaient de gagner suffisamment d'argent pour mener son train de vie luxueux.

Détournant la conversation vers Avalon, il étouffa son sourire dans sa pinte en songeant que ses amis oubliaient vite qu'il avait déjà, lui-même, atteint la quarantaine et se mouvait dangereusement vers les quarante-et-un ans. Ma foi, il ne comptait pas le leur rappeler, préférant s'intéresser à l'histoire d'Avalon et de sa conquête, qui avait visiblement quelques problèmes psychologiques à régler.

L'anecdote lui tira la même réaction qu'à Melchior, à savoir baisser ostensiblement les yeux sur la poitrine d'Avalon d'un air appréciateur. Alessandro gratifia le commentaire de son ami d'un coude-coudage en règles, mais ne renchérit pas, trop occupé à s'offusquer de la basse attaque de Melchior.

"Si elle est aussi canon que toi, je ne dis pas non", répondit-il dignement en soutenant le regard d'Avalon, avant de lever le coude pour boire une nouvelle gorgée de gobière. "Je suis d'accord avec Mémel, pas besoin d'arriver à de telles extrémités, on peut te dépanner. Ne nous remercie pas, c'est à ça que servent les amis..."

La question suivante d'Avalon au sujet de leurs conquêtes rousses le secoua d'un nouveau rire, et il se tourna vers l'ami des fléreurs pour l'interroger avec espièglerie : "Ça dépend, Angus, tu es prêteur ?"

Si cette Emma n'était effectivement qu'un plan cul avec une fille trop jeune pour lui, alors cela ne devrait pas lui poser de problème, pas vrai ? Question rhétorique, néanmoins, car Alessandro n'avait aucune intention d'aller chasser sur les plates-bandes de son ami : le monde était suffisamment vaste pour cela, et en particulier son univers préféré : celui de la nuit. Comme souvent, Melchior sembla partager son cheminement de pensées puisqu'il fit une proposition qui alluma aussitôt une étincelle dans les prunelles du grand fêtard qu'il était. Aussitôt, une énergie nouvelle se répandait en lui, à la perspective de transformer cette petite soirée entre potes en véritable nuit de folie.

"Excellente idée, la boîte est sympa et puis ça fait longtemps qu'on n'a pas fait la fête ensemble, pas vrai Gus ?", dit-il en abattant sa main sur l'épaule large d'Angus. Il tourna ensuite vers Melchior, pour lui lancer une œillade provocante : "Et les pas de danse de Mémel me manquent..."


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Angus Rice
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeDim 10 Mai 2020 - 19:05
L’ambiance au Mirror Of Erised était chaude et survoltée en ce jeudi soir. Angus avait tombé le pull depuis longtemps -dévoilant un tee-shirt un peu trop ajusté pour sa stature épaisse- et ses joues  rougies témoignaient du fait qu’il n’en était pas à sa première pinte de bière de la soirée. Comme ses deux autres comparses, il était penché au dessus du tonneau pour écouter  l’anecdote d’Avalon en sirotant son énième Kinness de la soirée. La conclusion de l’histoire lui tira un franc éclat de rire et il tacha d’envisager la situation en sens inverse.

« Imagine, une nana compare ta teub à celle de son père. ».


Non, il préférait ne pas imaginer en fait.

 Le milicien afficha une grimace de dégoût à cette idée, comprenant tout à fait  pourquoi Avalon avait pris ses jambes à son cou pour fuir ce gars tordu.

En tout cas, Melchior et Alessandro semblaient tous les deux volontaires  pour faire oublier à la lieutenante sa récente déconvenue. Un petit compliment par ci, un sourire enjôleur par là, un regard caressant. Angus esquissa un sourire moqueur avant de désigner de la pointe de son index  la commissure de ses lèvres :

« Hé, les mecs, vous avez un peu de bave là… »

Il se mit à rire, tressautant des épaules en silence sur son petit tabouret. Bien sûr Avalon était une femme tout à fait désirable – Angus avait l’occasion d’admirer sa plastique tous les jours, il le savait bien- mais l’adage « No Zob In Job » gouvernait ses décisions . Il allait donc éviter de faire des avances à sa supérieure hiérarchique et puis elle avait déjà deux beaux mâles juste pour elle, c’était largement suffisant.
Quoique Alessandro, fidèle à lui-même, semblait vouloir jouer sur plusieurs tableaux simultanément. En effet, il  demanda à Angus s’il était prêteur faisant ouvertement référence au début de relation que le milicien entretenait avec Emma, la jolie rouquine du département des Mystères.

« Occupe toi d’abord d’Avalon, dit-il avec le  culot de l’homme un peu alcoolisé – il parlait quand même de sa cheffe, si tu pouvais lui faire oublier, lors une nuit torride, notre réunion briefing prévue à 7h30 demain matin, ça m’arrangerait. »

Le maître-fléreur reporta son attention sur sa lieutenante, l’air toujours aussi guilleret. L’ambiance décontractée du pub lui faisait prendre un peu trop ses aises.

« Mais si tu préfères Avalon, tu peux juste repousser cette réunion d’une petite heure, histoire qu’on  puisse profiter pleinement de cette soirée. »

D’ailleurs Melchior proposait justement de poursuivre la nuit ailleurs et notamment dans une nouvelle boite de Leopoldgrad. Angus n’était pas sûr d’être habillé en conséquence pour une party dans une boite huppée mais il s’en fichait ro-yale-ment. Il était dans un bon mood ce soir et il avait à cœur de passer une soirée avec ses amis. Pour une fois que Melchior n’était pas en voyage à l’autre bout du monde et qu’Alessandro ne bordait pas le lit de Leopold…

« Moi je suis chaud, dit-il avant de terminer sa bière cul-sec. Il retint un rot et ajouta, Si  Avalon vient avec nous et qu’elle déplace le brief, bien sûr.» Le milicien se leva de son tabouret et porta sa main au paquet.«  Bon, je vais pisser le temps que tu prennes ta décision. » commenta-t-il dans un langage d’une élégance rare, oubliant clairement tout rapport de hiérarchie entre Avalon et lui.

Quelques minutes plus tard, il rejoignait ses compères de soirée devant le pub. Si la fraicheur hivernale aurait pu faire redescendre en flèche sa motivation, il n’en fut rien. Le milicien frappa dans ses mains et les frictionna longuement entre elles, observant tour à tour les trois autres noctambules.

« Alors, tu t’es décidée, demanda-t-il à Avalon avant d’enchainer à l’attention de Melchior, elle s’appelle comment cette boite ? »

Il sentait poindre la nuit blanche, comme au temps de ses jeunes années, et à vrai dire, il était plutôt heureux à cette idée !
Avalon Calder
Avalon CalderChef de la milice
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeLun 11 Mai 2020 - 16:49
Avalon savait pertinemment qu’en dévoilant sa petite histoire à l’assemblée, elle s’exposait aux commentaires graveleux, qui ne tardèrent d’ailleurs pas à fuser. Elle les accueillit avec un sourire amusé sur le visage, soutenant le regard d’Alessandro et de Melchior sans sourciller. Avalon avait évolué dans un milieu masculin depuis sa plus tendre enfance, aussi de tels propos ne la choquaient pas particulièrement, et avaient plus le don de la faire doucement rire.

« Ah non. » intervint-elle à la proposition d’Alessandro. « Les potes avant les putes, on ne mélange pas tout. » Puis elle ajouta, l’air goguenard : « En plus je ne vais pas vous donner non plus la satisfaction de tirer votre coup sans le moindre effort. » Elle ajouta à l’attention d’Angus : « Ou de priver Angus de son briefing préféré. »

Les rapports hiérarchiques entre les deux miliciens étaient complètement oubliés, et Avalon ne s’en formalisa pas spécialement. Elle savait qu’Angus était un homme qui savait faire la part des choses, et qu’une fois de retour dans les locaux de la milice, il agirait comme il l’avait toujours fait : avec professionnalisme. En attendant, ils étaient en dehors du ministère, et sur des horaires personnels, alors pourquoi s’embarrasser de statuts hiérarchiques qui n’avaient plus rien à faire là ? Avalon n’avait rien d’une Danielle Coleman qu’on avait envie d’appeler « cheffe » à longueur de journée, sûrement en raison de son attitude bien plus joviale et enthousiasme que celle froide et dure de sa supérieure.

« Pardon ? » lança-t-elle à Angus qui se levait pour gagner les toilettes. « Même pas en rêve, Angus Rice. » s’exclama-t-elle alors qu’il s’éloignait déjà. « Il a un baobab qui pousse au creux de la main.  » ajouta Avalon à l’attention de Melchior et Alessandro.

Avalon finit sa bière en quelques gorgées, et sortit attendre son collègue devant le bar avec les deux hommes. Angus ne tarda pas à arriver et Avalon leva les yeux au ciel avant de lui répondre :

« J’y vais, toi aussi, et je t’attends quand même au briefing de 7h30 demain. » Elle était intraitable sur la question. « En plus, ça m’étonnerait que Marchebank accorde à Alessandro sa matinée pour qu’il se remette de sa soirée. Pas de répit pour les braves. » conclut-elle avec un regard de défi. Elle doutait que son collègue renonce à cette soirée, même avec la perspective d’une matinée épuisante le lendemain… Ils auraient bien tout le temps de se reposer plus tard.

Melchior leur communiqua le nom de la boîte et son emplacement à Leopoldgrad, et les quatre compagnons transplanèrent sans attendre – ce qui n’était pas forcément le choix le plus judicieux, à bien y réfléchir. Ils arrivèrent sans encombre dans la nouvelle ville magique, et se dirigèrent d’un même pas vers la boîte de nuit indiquée par Melchior. Une longue file d’attente les accueillit, et Avalon secoua négativement la tête de gauche à droite. Hors de question qu’elle poireaute dans le froid pendant une heure, le temps qu’un videur daigne les faire entrer. Elle jeta un coup d’œil à sa tenue : croc-top jaune qui faisait ressortir sa peau halée, jean noir taille haute et sneakers de la même couleur que son haut… Plutôt éloignée des robes et autre talons hauts qu’elle pouvait apercevoir dans la foule. Comme le culot était sa religion – surtout lorsqu’elle sortait – Avalon se dirigea directement vers le videur, un large sourire accroché sur son visage.

« Bonsoir… » Elle lut son badge qu’il portait à la poitrine. « Robert ! » Le gorille qui gardait l’entrée lui envoya un regard blasé qui n’était pas sans rappeler celui d’Alessandro « On peut entrer ? » demanda-t-elle simplement.

Le videur les considéra un moment avant d’hocher la tête et de s’effacer pour leur laisser le passage. Avalon ne pouvait pas dire s’il avait été conquis par son grand sourire ou s’il voulait s’éviter une fatigue supplémentaire en l’écoutant parlementer quelques minutes. Peut-être un peu des deux, songea-t-elle en débouchant dans la boîte de nuit.

Elle jeta un coup d’œil circulaire au lieu avant de glisser à Melchior :

« Eh bien voilà un endroit où je devrais trouver mon bonheur, effectivement… Et toi le tien. » ajouta-t-elle en observant une jeune femme qui adressait déjà un sourire enjôleur au directeur de département. « C'est le moment de m'éblouir avec tes meilleurs pas de danse ! » lança-t-elle à l’attention de son collègue, un sourire en coin étirant ses lèvres.  



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Melchior Haik
Melchior HaikDirecteur de la coopération magique
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeLun 25 Mai 2020 - 15:58
"Oh, je vois !", un sourire mutin étira ses lèvres. "Tu te fais désirer."

Melchior habita sa main sur l’épaule d’Alessandro avec un air de conspirateur.

"Je crois qu’Avalon vient de nous lancer un défi.", son sourire se fit malicieux.  "Es-tu prêt à le relever ?"

Il lâcha son ami alors qu’Angus essayait de négocier l’heure de son débriefing du lendemain, il assista goguenard à l’échange entre les deux miliciens avant de proposer mine de rien qu’ils continuent leur soirée ailleurs, dans un endroit plus propice à la séduction et aux rencontres. Il sourit à Alessandro d’un air entendu à la mention de ses pas de danse avant de ricaner à la remarque d’Avalon sur son collègue alors qu’il s’éloignait vers les toilettes.

"C’est l’âge", confirma-t-il narquois.  "Ça le rend paresseux."

Il se leva et s’étira avant de rejoindre la sortie en attendant que son ami les rejoigne, esquissant un sourire quand ce dernier tenta une nouvelle négociation qui s’avéra vaine. Melchior tourna la tête vers Alessandro, compatissant en hochant la tête.

"La boîte s’appelle The Nighty. Et dormir, c’est pour les faibles."

Il esquissa un sourire, il était un adepte du concept. Il lui arrivait parfois de se rendre compte de l’heure quand il sortait et de décider de ne pas rentrer du tout et d’enquiller directement avec sa journée de travail. C’était moins fatiguant de ne pas se coucher du tout que de s’arrêter pour faire une pause. Il ne cassait pas son rythme de cette façon. Il fallait dire qu’il avait la chance de ne pas avoir besoin d’énormément de sommeil. Il avait vu enchaîner plusieurs jours sans sommeil lors de séjours diplomatiques, incapable de dire non alors qu’on lui proposait de sortir. Il se rappelait d’une fois mémorable en Allemagne, à son retour en Angleterre, il avait dormi quasiment toute une semaine pour récupérer, ne se levant que pour manger. Il était devenu un peu vieux pour ça désormais, mais il lui arrivait encore fréquemment de faire des nuits blanches. Et il était d’ailleurs parti sur cette option alors qu’il transplanait en direction de Leopoldgrad. Arrivés devant la boîte, il grimaça en avisant la longue file d’attente. Victime de son succès. Toutefois, il avait ses entrées et il s’apprêtait à en faire part à ses compagnons de soirée lorsqu’Avalon prit les devant. Il esquissa un sourire amusé avant de lui emboîter le pas et d’esquisser un grand sourire au portier qu’il connaissait bien. Il laissa la jeune femme négocier leur entrée et laissa passer Angus et Alessandro pour s’arrêter à la hauteur de son ami et de se hisser sur la pointe des pieds pour déposer une bise sur sa joue.

"Merci Robert !"

Il lui adressa un petit clin d’œil complice avant de pénétrer dans le night club, il s’arrêta aux côtés d’Avalon qui admettait pouvoir trouver son bonheur. Son sourire s’agrandit et il posa un regard enjôleur sur la jeune femme qui le dévorait du regard. Il se tourna néanmoins vers Avalon pour glisser quelques mots à son oreille alors qu’un type en débardeur et jean moulant les fixait.

"Et lui ? Tu penses qu’il veut faire le bonheur de qui ?"

Son sourire se fit mutin alors qu’il lui tendait la main pour qu’elle la saisisse.

"Tu danses ?", son sourire s’agrandit légèrement alors qu’il laissait son regard s’égarer dans la foule.  "Tu auras tout loisir d’admirer mes pas de danses comme ça."  

Il lui adressa un clin d’œil complice avant de mimer un "désolé" muet du bout des lèvres à Alessandro. Il comptait bien gagner le défi qu’elle leur avait lancé. Mais par simple esprit de compétition. Pour l’amour du jeu.




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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeLun 25 Mai 2020 - 18:46
Avalon ne s’était jamais rendue dans cette boîte de nuit – elle passait la majorité de ses soirées à Bristol ou à Londres – mais elle devait avouer que l’ambiance était sympathique. La moyenne d’âge était peut-être un peu jeune – il y avait beaucoup de sorciers et sorcières qui devaient avoir vingt ou vingt-deux ans, à première vue, mais ce n’était pas spécialement étonnant non plus. La jeune femme fit quelques pas dans le club branché, les yeux posés sur la piste de danse, lorsqu’elle avisa la main de Melchior, tendue vers elle, assortie d’une proposition de l’accompagner danser. Elle allait accepter, mais elle capta juste avant le regard qu’il échangea avec Alessandro en mimant le mot « désolé » du bout des lèvres. Avalon fronça les sourcils, et suspendit son geste.

Elle n’avait pas particulièrement réagi sur ce « défi » qu’il avait cru déceler dans ses paroles toute à l’heure, parce qu’elle avait pensé qu’il s’agissait là d’une simple plaisanterie, d’un goût un peu douteux, et qu’elle avait déjà affirmé haut et fort qu’elle ne coucherait ni avec l’un ni avec l’autre. Ce petit sourire qu’avait esquissé Melchior l’avait fait tiquer, parce qu’elle sentait bien qu’il faisait cela surtout pour embêter son ami et pour remporter ce genre de défi dont elle était le trophée. Elle n’était même pas sûre de véritablement lui plaire, et, à vrai dire, Melchior, qu’elle appréciait pourtant bien, ne lui plaisait pas non plus.

Or, et ce qu’on avait parfois tendance à oublier – ou à ne pas savoir, surtout – c’était qu’Avalon évoluait dans des milieux mafieux et essentiellement masculins, depuis sa plus tendre enfance. Elle avait grandi quasiment dans la rue, et avait appris là-bas – parfois, à ses dépens – comment se faire respecter par les hommes qui croisaient son chemin. Aussi elle laissa son bras retomber le long de son corps.

« Mais. » lâcha-t-elle. « Va te coincer la bite dans une porte s’il y a que ça pour te retenir, frère. » fit-elle avec sa délicatesse légendaire et ce charmant tic de langage héritée de sa jeunesse qui ressurgissait lorsqu’elle était agacée. Son regard passa de Melchior à Alessandro et elle secoua la tête. « C’est pas le concours de Mister Cul Magique ici, et je suis pas votre trophée en fait. »  

Ceci étant dit – pouvait-elle expliquer de façon encore plus claire qu’elle n’avait aucune – mais aucune – envie de partager son lit avec les deux hommes ? – Avalon observa les lieux pour repérer le bar central.

« Je vais me chercher une bière. Quelqu’un veut quelque chose ? »


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Alessandro Vigliola
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeMer 27 Mai 2020 - 13:32
Alessandro éclata d'un rire franc en entendant la façon dont Angus parlait de sa supérieure hiérarchique. Ce n'était pas tant la blague elle-même qui provoquait son hilarité que l'audace de son ami alcoolisé, et il jeta un coup d’œil à Avalon pour guetter sa réaction. Heureusement pour Gus, la milicienne avait suffisamment d'humour et suffisamment d'expérience avec des bandes d'hommes graveleux pour ne pas se formaliser.

L'interprétation curieuse de Melchior au sujet du défi que leur aurait lancé la jeune femme lui tira un simple haussement de sourcil amusé. Son ami ne prendrait-il pas plutôt ses désirs pour une réalité ? Quoi qu'il en soit, Alessandro était joueur et toujours partant pour des petites joutes verbales, mais cela s'arrêtait là : il n'était pas certain que tenter de séduire une lieutenante de la milice soit le meilleur move pour lui actuellement. Il devait faire ses preuves auprès de Leopold et ce n'était pas par du harcèlement sexuel sur le lieu de travail - ou, en l'occurrence, en-dehors - que cela allait se produire, et puis il imaginait déjà les rencontres gênantes dans l'ascenseur du ministère. Non, Alessandro était résolument décidé à se faire très discret à ce poste et à séparer strictement sa vie professionnelle et sa vie privée. Ignorant encore que l'avenir s'annonçait taquin à cet égard, Alessandro sirota sa petite bière en toute innocence, profitant l'instant présent en compagnie de ses amis.

Le garde du corps ne renchérit donc pas et s'adossa plutôt confortablement à son dossier pour observer la petite joute entre Avalon et Angus, curieux de savoir si son ami allait parvenir à décaler son brief matinal. Son échec cuisant ne vint en aucun cas compromettre leurs projets pour une nuit de folie, puisqu'ils finirent par quitter le Mirror of Erised pour rejoindre Leopoldgrad et sa toute dernière pépite, le Nighty. Alors que le quatuor parvenait devant l'entrée de la boîte et tentait de gruger la file, Alessandro jeta un coup d’œil à sa tenue : ce pantalon noir et cette chemise feraient parfaitement l'affaire. Satisfait, il ôta tranquillement sa cravate, qu'il accrocha dans la manche de sa veste, et déboutonna quelques boutons de chemise en passant devant Robert le vigile. Après un court passage au vestiaire pour se délester, il rejoignit les trois amis et laissa son regard se promener sur les lieux.

L'ambiance était déjà très chaude au Nighty, une foule animée de sorciers se pressait sur la piste de danse, le bar était pris d'assaut et la musique rendait les conversations quasiment impossibles. Pourtant, il parvint à entendre la proposition de Melchior à Avalon, et leva ostensiblement les yeux au ciel en avisant son "Désolé" silencieux. Le directeur de département avait l'air beaucoup trop content de lui en s'emparant de la main d'Avalon, et sans trop qu'il ne cherche à analyser pourquoi, Alessandro trouvait l'idée agaçante. Il mit ce mouvement d'humeur sur le compte de son ego de mâle viril et haussa les épaules en songeant que cela lui donnerait l'occasion de passer du temps avec Angus : ils allaient bien s'amuser ce soir, comme au bon vieux temps. Pour une fois qu'ils parvenaient à tirer le milicien de son bon vieux bar, dont les sièges étaient usés par la marque du popotin d'Angus, ou pire, de sa campagne irlandaise ! Bon en réalité, Alessandro appréciait beaucoup passer une après-midi de temps à autre chez Gus et descendre quelques gobières en refaisant le monde tout en observant le paysage. Mais ici, ils étaient sur son terrain à lui.

Cela étant, Alessandro n'eut pas le temps de se tourner vers Angus qu'une réplique assassine parvint à ses oreilles. Son regard s'arrondit alors que celui d'Avalon passait du directeur de département à lui, et il ne put retenir un long éclat de rire qui emplit l'espace.

"Outch, fallait pas la chercher Mémel", commenta-t-il en secouant la tête, des larmes de rire au coin des yeux à la vue de l'expression de son ami. Il était prêt à parier que c'était la première fois qu'une femme le remballait aussi vertement depuis... toujours, certainement. Il devait bien reconnaître que c'était mérité, aussi Alessandro accepta-t-il la remontrance de bonne grâce - de toute façon, ce n'étaient pas les trophées qui manquaient à sa collection. Voilà qui l'avait mis d'extrêmement bonne humeur, et il posa une main sur l'épaule de Melchior avant de glisser à son oreille :

"Désolé, frère..."

Puis il s'écarta avec un clin d’œil taquin. Reportant son attention sur ses deux autres comparses, il renchérit sur la proposition d'Avalon :

"Je me ferais bien un shot ou deux, histoire de se mettre dans l'ambiance." Bon, d'accord, ils s'étaient déjà bien mis dans l'ambiance au Mirror of Erised, mais il n'avait pas envie de se limiter ce soir. De toute façon, il pourrait parfaitement se contenter de roupiller dans l'ombre de Leopold le lendemain, alors tout allait bien.

"Allez les gars, on l'accompagne", affirma-t-il d'autorité avant de suivre la jeune femme à travers la foule. Une fois parvenue devant la queue qui se pressait au comptoir, il jeta un coup d'oeil à Angus en avisant ses bras recouverts d'encre. "Bon alors, quand est-ce qu'on le fait, ce tatouage de bro ? Ça fait trop longtemps depuis mon dernier, ça me démange d'en ajouter un ou deux de plus", commenta-t-il en remontant distraitement les manches de sa chemise, car l'atmosphère était suffocante. "Comme motif, je propose une citation : Va te coincer la bite dans une porte. Ce moment épique mérite d'être immortalisé, je pense", commenta-t-il avec un sourire béat alors que la scène passait en boucle dans son esprit. Une ouverture se fit alors au bar et ils en profitèrent pour se glisser. Alessandro se mit à observer fixement le serveur de son regard le plus convainquant, bien décidé à obtenir rapidement son attention : la piste de danse l'appelait.

"Qui pour des shots de ragnarov ? C'est moi qui offre..."


Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Batch_10
Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeMer 27 Mai 2020 - 19:49
Le Nighty.

Angus leva les yeux pour observer l’enseigne holographique  illuminant  la nuit froide et réchauffant leurs visages de couleurs chatoyantes. Il ne connaissait absolument pas ce nouveau temple des soirées leopoldradiennes. Il faut dire qu’il n’était plus vraiment un habitué  de ce type d’établissement maintenant. S’il avait beaucoup fréquenté les boites de nuit dans la vingtaine, il s’en était lassé et  préférait dorénavant l’ambiance conviviale d’un pub à celle, plus anonyme, des clubs. Il était pourtant heureux d’improviser une soirée entre potes, comme au bon vieux temps. De toute manière, Il aurait suivit ces trois là où qu’ils aillent ce soir. L’important n’étant pas la destination mais d’y être avec les bonnes personnes, or, Angus sentait qu’une alchimie positive opérait  entre les membres de ce petit groupe hétérogène.

Le Milicien enfonça le bas de son  visage dans le col de sa veste pour se protéger du froid et resta en retrait tandis que les autres négociaient l’entrée. Avalon se servit de son large sourire et Melchior de son statut  pour esquiver la longue fil de sorciers et de sorcières  qui patientaient en fil indienne derrière un cordon rouge.  Angus suivit le mouvement lorsque le portier les laissa pénétrer dans le club sans aucune difficulté. Il adressa un signe de tête au fameux Robert  qui feignit de ne pas remarquer sa  parka kaki et ses baskets. Dress-code imposé ? Visiblement pas pour les amis d’un directeur de département habitué des lieux.

A peine eut-il franchit la porte d’entrée du club qu’il fut saisi par l’ambiance surchauffé et fiévreuse. Il se débarrassa de sa veste et de son pull au vestiaire sans regret et s’avança dans la boite en tee-shirt  à la suite d’Avalon et Melchior qui discutaient devant lui. Ils semblaient tous les deux conquis par le physique avantageux des noctambules mais n’en finissaient pas de s’échanger mutuellement des sourires. Quelque chose lui disait qu’ils n’allaient pas finir la soirée tous les quatre et que deux d’entre eux allaient s’éclipser assez rapidement…

Le regard d’Angus coula en direction de Sissi –un chouia contrarié- avant de revenir sur Melchior dont le « désolé » articulé silencieusement sonnait comme une ultime provocation visant à piquer l’ego de leur ami italien.

Ce petit sourire de Melchior  - à la fois carnassier et victorieux par anticipation - Angus le connaissait bien. Il l’avait vu un paquet de fois étirer les lèvres  de son vieil ami.  Mais, c’était sans compter avec le caractère fougueux d’Avalon Davies. La jeune lieutenante n’hésita pas une seconde à calmer les ardeurs du directeur de département avec une punchline bien sentie. Angus capta l’expression  furtive mais irrésistible de Melmel et se mit à rire, …mais à rire !

Ses épaules  n’en finissaient plus de tressauter tandis qu’il pressait son pouce et son index sur ses paupières closes. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu un tel  fou rire, il semblait incapable de s’arrêter. Son teint, déjà bien rougeaud au Mirror of Erised, s’était rembruni encore davantage et il riait tant qu’il en avait mal aux abdominaux et aux zygomatiques.  Il ne pouvait même pas participer à la conversation qui se poursuivait sans lui, à chaque fois qu’il semblait sur le point de se calmer il imaginait la tête de Melchior et il repartait de plus belle.

Même si la journée du lendemain  s’annonçait d’hors et déjà difficile, Angus ne regrettait pas d’avoir fait le déplacement . Il essuya ses joues baignées de larmes avec ses grosses paluches et  attrapa le col de son tee-shirt pour s’aérer un peu.  

« Je veux bien, répondit-il à la suggestion d’Avalon qui proposait d’aller boire un verre au bar, j’ai besoin de me réhydrater, là. Vous m’avez fait pleurer de rire avec vos conneries, dit-il en reniflant plusieurs fois.

Il suivit Alessandro qui leur frayait un passage entre les danseurs et vint se positionner à côté de Melchior pour enserrer brièvement les épaules de son ami :

« C’est pas grave mon Memel. » Il se pencha sur le côté pour lui déposer un bisou aussi humide qu’affectueux sur la tempe avant de s’éloigner de nouveau hilare en direction d’Avalon : « Tu veux pas sortir la même punchline à Goldstein la prochaine fois ? » dit-il en se glissant près d’elle au milieu de la foule qui patientait pour être servie.

Maintenant qu’il l’avait vue à l’œuvre il imaginait sans mal la lieutenante balancer un  « frère » au directeur de la justice magique. Les quatre compères progressaient dans la fil d’attente du bar et grappillaient quelques places, petit à petit.

Angus se décala légèrement en arrière – et rentra le ventre- pour laisser passer entre eux une sorcière aux mains chargées de cocktails colorés avant de répondre à la question de Sissi.

« Mais quand vous voulez les gars,  moi je suis toujours partant pour un nouveau tatouage. » Il observa tour à tour ses deux amis, Soit on se le fait mutuellement de manière un peu artisanale, il montra le drapeau irlandais assez grossier  tatoué sur son avant bras par Dermot , son ami d’enfance, soit on va chez mon tatoueur à Dublin. C’est ma seule exigence. Après pour ce qui est du motif…, il afficha une moue tombante et haussa les épaules. Pour le coup, le dessin était presque secondaire à ses yeux, il aimait juste  la symbolique d’un tatouage à plusieurs.

Sissi en profita pour suggérer une citation particulièrement inspirée et Gus se fendit d’un coude-coudage en règle à l’attention de Mémel.

« Non mais pourquoi s’en tenir à une citation quand on peut avoir un beau dessin bien réaliste. De la pointe de son index il traça sur le biceps de Melchior un grand rectangle, Là, t’as la porte, expliqua-t-il en prenant à témoin Sissi et Avalon. Il s’assura du regard qu’ils visualisaient bien avant d’esquisser un minuscule zigouigoui sur la limite de la forme, Et là… Ben… » Il haussa les épaules, le menton et les sourcils en même temps comme pour dire «  Hé bé, vous savez très bien de quoi il s’agit. »

Et il se mit à rire de nouveau comme le grand enfant qu’il était parfois. Merlin, il ne se lassait pas de ce genre de soirée. Le milicien retrouva toutefois un semblant de sérieux au bout de quelques secondes pour poser une question à Avalon :

« Et sinon, t’es tatouée? »

Il savait déjà pour les deux autres mais il ignorait si sa supérieure avait déjà marqué sa peau auparavant...
Melchior Haik
Melchior HaikDirecteur de la coopération magique
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Les lacs du Connemara [RP coudes-coudes] Icon_minitimeLun 7 Sep 2020 - 18:09
« Va te coincer la bite dans une porte s’il y a que ça pour te retenir, frère. »

Ah ! D'instinct, Melchior dissimula d'une main son entrejambe comme pour le préserver, imaginant une seconde la douleur que l'action pouvait provoquer. Une grimace s'étira sur son visage expressif alors qu'il observait Avalon s'éloigner après son coup d'éclat. Il resta un moment trop choqué pour parler. De... Mais de où ? Et c'était quoi ce frère ? Les rires d'Alessandro et d'Angus le tirèrent de sa contemplation de la milicienne et il leur renvoya un regard noir. Oui bon c'était bon. Pas la peine d'en remettre une couche non plus. Il avait agi comme un goujat et s'était fait remettre à sa place. Oui bon. Voilà.

Il poussa un soupir à fendre l'âme et suivit ses amis vers le bar avec un sourire gêné pour la jeune femme. Il fut donc ravi que la conversation dévie. Il se souvenait vaguement d'un projet de tatouage commun mais maintenant que ça commençait à devenir concret, il hésitait un peu. Même si incruster dans sa peau son lien avec ses deux meilleurs amis avait une connotation forte. Ils seraient comme les trois doigts de la main. Toujours là les uns pour les autres. Il esquissa donc un grand sourire en  hochant la tête avant que son sourire ne se fane à la suggestion du garde du corps. Il grommela dans sa barbe en levant les yeux au ciel avant qu'Angus n'en rajoute une couche.

"Une bite, Angus. C'est une bite. Ose dire le mot. Assume ton idée jusqu'au bout."

Son sourire se fit narquois. Pas de raison qu'il n'y ait que lui qui se fasse charrier après tout. Mais ce genre de symbole devait avoir une image forte. Et pas une bite coincée dans une porte. Merci bien.

"Moi, je partirais sur un truc plus... moins... grossier. J'ai pas particulièrement d'avoir une porte dessinée sur mon épaule. Mais pourquoi pas un truc géométrique. Un truc qui nous représente tous les trois ? Genre... Trois shots de Ragnarov ! "

Il souleva le verre que Sissi venait de commander pour eux et le leva bien en l'air. Il était bien là avec ses potos. Même s'il avait légèrement dérapé avec Avalon, il espérait qu'elle lui avait pardonné. Mais il avait encore quelques heures devant lui pour se rattraper et se comporter comme l'ami qu'il devait être.

Fin du rp




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