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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène]

Virgil Forbes
Virgil ForbesGrande Prêtresse d'Aresto
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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène] Icon_minitimeLun 2 Déc 2019 - 17:03
05 décembre 2010

Virgil se demandait encore pourquoi il avait accepté d’accompagner Kasya. Peut-être parce qu’elle avait très, très lourdement insisté et qu’il n’avait pas eu la force de l’envoyer balader, pour une fois. Quoi qu’il en soit il serait bien resté posé près du foyer de la salle commune, comme il l’avait fait quasiment toute la journée emmitouflé dans son gros pull en laine. Il se sentait fatigué aujourd’hui -et même un peu fiévreux en vérité- mais il s’était gavé de potions afin d’ être en forme pour le soir même et rejoindre Skye. C’était impensable pour lui de rater cette soirée de formation – Kane organisait un colloque sur la mémoire en présence de plusieurs chercheurs internationaux – et il se faisait une joie d’y assister. Du moins, avant de se sentir si vaseux et courbaturé.

Un frisson lui parcourut le dos  et il resserra le col de sa cape autour de ses épaules tandis que Kasya l’interpelait.

« Il se passe un truc entre Maeva et toi ? »

Virgil secoua la tête négativement.
« Non parce que l’autre fois quant elle est rentrée de la réunion bilan de vos stages, elle était vraiment bizarre. »
Ce qui était vraiment bizarre pour Virgil, c’était de constater à quel point il se sentait agressé par la lumière des chandelles fixées au mur. Merlin, il avait juste envie de fermer les paupières pour se reposer les yeux.
« Vous sortez ensemble ? »
« Hein ? Grimaça-t-il, les yeux presque clos, bien sûr que non. » répondit-il le nez enfoui dans son écharpe. Il n’avait pas la force d’argumenter davantage. Bien sûr que Maeva était bizarre, elle avait vu son père copuler avec Magpie ce soir là, mais le Gryffondor avait la flemme de chercher une excuse pour expliquer la drôle d’humeur de  Maeva.
« Tu lui as dit quelque chose de méchant ? »
« Je lui dis tout le temps des choses méchantes. » gronda-t-il. Et elle ne s’en portait pas plus mal. « Tu me saoules avec tes questions, Kas. » soupira-t-il alors d’un ton las.

Plus il avançait, plus il se disait qu’ aurait dû rester prêt de la cheminée, bien au chaud sous un plaid et attendre que cette foutue potion fasse effet. Pourquoi ne fonctionnait-elle pas d’ailleurs ? Il avait l’impression d’être encore plus mal qu’en début d’après midi. Comme s’il avait froid et chaud en même temps.  Heureusement, ils étaient arrivés.

Virgil s’arrêta devant la porte close de l’infirmerie et pressa ses paupières sous ses doigts. Il allait rentrer au dortoir, faire une petite sieste et se réveiller totalement requinqué.

« Tu viens avec moi ? »
« Putain, Kas t’as pas besoin de moi pour dire que t’es indisposée et qu’t’as mal au bide… »
« S’il te plaiiiit. »
En temps normal, Virgil aurait résisté - ou il se serait fait prier durant des heures-  mais il était tellement pressé de retourner se coucher qu’il ouvrit la porte de l’infirmerie pour découvrir…Marlène Barclay. Génial. L’adolescent poussa un soupir sonore. Il n’avait même pas envie de l’enquiquiner.  Rien que de la voir, ça lui filait des boutons. Littéralement. Il ne la salua pas et se contenta de s’effacer pour laisser Kasya parler de ses menstruations.

« Bonjour Barcla…Marlè…Mada. Hum.  Je viens te …euh…vous…euh. Bref. Kasya désigna Virgil de la pointe de son index, il est malade. »
« HEIN ? S’étonna Virgil en se redressant. C’était comme s’il venait de se faire poignarder dans le dos, Quoi ? répéta-t-il en s’approchant de Kasya, Mais je croyais que tu voulais lui parler de tes règles ? »
Trahison. Disgrâce !
«  Il est resté toute la journée cloitré devant la cheminée à boire de la potion anti-fièvre, expliqua Kasya en l’ignorant, Il a ce teint verdâtre depuis le milieu de l’après midi environ et il ne veut rien entendre. »

Virgil écarta les bras. Premièrement, il n’avait pas le teint verdâtre, deuxièmement, d’où Kasya racontait toute sa vie à Marlène ? La vie privée, elle connaissait ?  Certes, Damon et Phil lui avaient conseillé d’aller à l’infirmerie, à plusieurs reprises,  mais Virgil leur avait gentiment conseillé d’aller se faire voir.

« Il nous a déjà fait le coup une fois ; Il disait qu’il allait bien et au final on s’est tous choppé le Nononucléo.» La maladie du baiser sorcier, contractée en fin de troisième année après qu’ils aient tous bu du whisky pur-feu au goulot de la même bouteille, Philip, Damon, Kasya et lui.

« C’était Damon le patient zéro. » rétorqua Virgil passablement énervé qu’elle lui mette aussi ça sur le dos. Il n’y avait que le joueur de quidditch qui roulait des pelles à des nanas à cette époque là, « Et baste ça. C’est quoi ce coup bas que tu es en train de me faire, là ? »
Kasya se tourna vers lui pour lui attraper les bras:
«Virgil. Ce n'est pas un coup bas. Je t'aide, il faut que tu te soignes: Tu es malade. »
« Non. »
La jeune femme poussa un soupir agacé et se tourna vers Marlène pour lui apporter  l’argument ultime :
«  Il n’a embêté personne de toute la journée. Tu le connais Marlène. Tu le sais, toi, que ce n’est pas normal. »


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Marlene Carter-Barclay
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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène] Icon_minitimeDim 19 Jan 2020 - 17:45
Marlene était plutôt contente de son stage à Poudlard. Le rythme était certes plus lent qu'à l'hôpital ou dans un cabinet de consultation mais elle était plus souvent en autonomie. Mrs Bloomwood profitait de sa présence pour assister à plus de réunions, la laissant parfois seule dans l'infirmerie. Évidemment, elle était toujours disponible en cas de soucis mais cela permettait à Marlene de faire des choses seules, de donner les potions quotidiennes contre les oreillonsgoules ou de soigner les petites plaies et blessures du quotidien. Elle aimait beaucoup, elle allait avoir plein de choses à mettre dans son rapport de stage ! En plus, cela lui permettait de trouver ses marques dans une position de "soignante", ce qu'elle avait toujours eu du mal à faire. Les choses avaient été calmes depuis le début de la journée. Mrs Bloomwood lui avait expliqué plusieurs notions ce matin, elle l'avait entraînée à quelques sorts pour refermer les petites plaies, sortilèges que Marlene était d'ailleurs en train de réviser, assise au bureau. Elle parcourait des yeux les lignes d'un manuel qu'elle avait trouvé dans la bibliothèque de l'infirmière, prenant des notes de son écriture ronde. Elle étouffait un bâillement de temps en temps, un peu somnolente. Elle n'avait pas beaucoup dormi la nuit dernière. 

Heureusement pour elle, la porte de l'infirmerie s'ouvrit et elle se redressa vivement, pour apercevoir deux élèves. Ses sourcils se froncèrent machinalement en reconnaissant Virgil et elle se força à prendre sur elle pour ne pas se crisper. Marlene se leva, contourna le bureau et se dirigea vers eux. Virgil était accompagné de son amie dont elle avait oublié le nom précis. Cassie ? En tout cas, il avait mauvaise mine (plus que d'habitude en tout cas, il n'avait jamais vraiment eu le teint rayonnant.) Elle ne tint pas du tout rigueur à la jeune Gryffondor pour l'hésitation sur son appellation (elle-même ne savait pas comment se présenter aux élèves qui avaient pu la connaître en tant qu'élève elle-même ou Préfete-en-chef) et haussa les sourcils, surprise, lorsque Virgil monta immédiatement sur ses grands hippogriffes. Apparemment, il avait été piégé par son amie afin de venir ici. C'était un peu drôle mais elle se garda bien de le montrer en essayant d'arborer son visage le plus neutre possible. Professionnelle, on avait dit. Virgil avait effectivement le teint bien verdâtre. Et de la fièvre, visiblement, puisqu'il se shootait au sirop. Apparemment, il avait du mal à venir se soigner lorsqu'il était malade et ses amis n'avaient pas envie d'en faire les frais une deuxième fois. Et effectivement, même s'il n'avait pas envie et se sentait trahi par sa pote - pauvre petit chaton - le fait qu'il n'ait pas été une plaie dans la journée était sûrement le symptôme le plus inquiétant. Il devait sûrement être à l'article de la mort.

- Effectivement, concéda Marlene à Cassie. Tu devrais t'allonger Virgil, tu as encore de la fièvre ?

Bien consciente qu'il allait sûrement l'envoyer paître, elle haussa les épaules. Elle n'allait pas le forcer à se soigner mais au vu de son teint vert...

- Tu as l'air d'avoir quelques symptômes de la dragoncelle. Ce n'est peut-être pas cela mais c'est potentiellement mortel à l'âge adulte. Alors après je ne serai pas bouleversée par ta disparition, hein, mais ça m'empêcherai peut-être de valider mon stage, donc bon...

Pro-fessio-nnelle.


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Virgil Forbes
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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène] Icon_minitimeDim 26 Jan 2020 - 8:34
- Effectivement, concéda Marlène lorsque Kasya estima que Virgil ne pouvait pas être en bonne santé puisqu’il n’avait embêté personne durant les six dernières heures. L’adolescent plissa les yeux, la mine sombre et contrariée. Depuis quand trouvaient-elles des terrains d’entente toutes les deux ? Il allait vite leur fait passer ce petit air savant qu’elles arboraient. Non il n’était pas malade, …juste un peu fatigué tout au plus, tenta-t-il de se convaincre mentalement.

Pourtant il ne pouvait pas ignorer les signaux que lui envoyait son organisme. Il avait chaud, il se sentait courbaturé et fiévreux  et il ne rêvait que d’une chose : Se glisser sous un épais édredon et fermer les yeux pour se soustraire à la lumière ambiante. Traverser le château pour venir jusqu’ ici avait été une épreuve en soit et rien que le fait de rester debout, ici au milieu des lits,  lui demandait un réel effort. Il avait l’impression que ses jambes se changeaient progressivement en coton et qu’elles n’allaient bientôt plus pouvoir supporter le poids de son corps. Et c’était sans compter ce fourmillement étrange sous sa peau qui lui donnait envie de se gratter. Merlin s’il vous plait pas ça, songea-t-il en fermant brièvement les paupières. Il prit appui sur le dossier d’une chaise mais refusa de s’asseoir.  Il préférait mille fois se jeter nu du haut de la tour d’astronomie plutôt que d’admettre avoir les symptômes d’une maladie nécessitant de rester alité à l’infirmerie. Pas ça, pas ça, pas ça.

« C’est juste un rhume. » répondit-il les yeux clos lorsque sa demi-sœur lui suggéra de s’allonger, C’est pas la dragoncelle, je l’ai déjà eue, contra-t-il en rouvrant les paupières, l’air grognon. A moins que ce ne soit Gaby. Virgil  ne se souvenait plus vraiment tant il était peu intéressé par les questions de santé. Il était sûr d’une chose toutefois : Il  n’envisageait pas pire scénario que Marlène l’auscultant sur un lit d’infirmerie. C’était tellement humiliant, dégradant. Il ne voulait pas qu’elle prenne sa tension, qu’elle l’écoute respirer, qu’elle vérifie la régularité des battements de son cœur, qu’elle le frôle de la pointe de sa baguette même pour le soigner.  Bwwarrrr. Il tressaillit rien qu’à cette idée.

« Écoutes, tu n’as qu’à me filer une potion pour faire chuter la fièvre et on en parle plus. négocia-t-il. Il voulait partir d’ici, si possible avec un traitement d’hippogriffe. Ni toi ni moi n’avons envie de rester dans la même pièce trop longtemps. »

Le ton ironique qu’elle employa par la suite ne fit qu’accroitre la mauvaise humeur de Virgil et le braquer encore davantage. Il voyait bien qu’elle était satisfaite de le découvrir si mal en point et éprouvé.

Elle profitait de ce moment de faiblesse pour jouer avec lui, le bousculer sur son propre terrain et usait du même ton mordant qu’il avait coutume d’employer à son égard. C’était comme si leurs rôles s’étaient subitement inversés.  Mais quelle sale peste ! Marlène était incapable de l’affronter lorsqu’il était en pleine possession de ses moyens alors elle profitait de son affaiblissement pour se montrer mesquine et asseoir sa supériorité sur lui.

Il avait envie de lui crever les yeux.

« Très bien, répliqua-t-il, les lèvres blanches et le teint blafard,   je m’en vais décéder seul dans mon dortoir dans ce cas. Ma dernière pensée positive avant de mourir sera de savoir que je t’ai fait échouer ton stage. » Virgil n’arborait plus son petit air supérieur qui le caractérisait tant. Il était réellement énervé et surtout vraiment fatigué. « Adieu tes beaux projets d’avenir en Médicomage. » Il se sentait pris au piège entre son odieuse demi-sœur et la maladie qui grignotait du terrain de minutes en minutes, inexorablement. « Je t’avais dit que t’étais pas faites pour ça. » Sa tête tournait et il commençait à percevoir des petits points colorés devant ses yeux. Il ressentait un besoin impérieux de s’allonger. S’il avait été seul, il se serait couché à même le sol pour profiter de la fraicheur des dalles mais il y avait Marlène qui n’attendait qu’une chose : qu’il faiblisse davantage pour l’humilier, encore plus.
L’adolescent resserra sa prise sur le dossier du siège sur lequel il était appuyé. Non, il n’allait pas s’évanouir comme une putain héroïne d’un roman de Magpie ! Et puis quoi encore ? Il était Virgil Forbes, Bordel !



Lorsqu’il rouvrit les yeux, Virgil découvrit le plafond vouté de l’infirmerie et Kasya en contre plongée parfaite, juste au dessus de lui, les deux mains posées sur sa bouche. Il tâtonna du bout des doigts son front endolori et tourna légèrement la tête sur le côté. Il avisa le pavage du sol sur lequel il était couché,  la chaise renversée, les pieds des lits de l’infirmerie ordonnés en rang et… les souliers hideux de Marlène. Et merde. Virgil releva lentement le regard sur sa silhouette et s’arrêta sur son visage.
« Je suis pas tombé dans les pommes, articula-t-il difficilement,  j’ai juste voulu m’allonger un peu. »
Mais bien sûr.


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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène] Icon_minitimeSam 4 Avr 2020 - 17:42
Marlene n'était pas encore guérisseuse, elle le savait très bien et elle ne s'aventurerait pas à prétendre le contraire. Mais à son sens, Virgil semblait avoir quelque chose de plus grave qu'un rhume. Son teint était verdâtre, il avait l'air un peu chancelant et il avait les yeux un peu vitreux. Ce n'était peut-être pas la dragoncelle, s'il l'avait déjà eue comme il l'affirmait, mas en tout cas, ce n'était pas un rhume. Elle secoua la tête lorsqu'il suggéra qu'elle lui donne une potion contre la fièvre avant de le laisser repartir. Il avait raison en disant qu'elle n'avait pas particulièrement envie de passer sa journée avec lui à l'infirmerie mais en même temps, elle ne pouvait pas le laisser repartir comme cela, dans cet état, avec juste une potion.

- Je ne peux pas te traiter sans savoir ce que tu as, protesta-t-elle. Tu peux attendre le retour de Mrs Silvester, si tu veux, mais je ne peux pas te laisser repartir comme ça...

Elle n'était pas ravie que ça arrive, honnêtement, elle aurait préféré à ne pas avoir à traiter avec lui du tout, comme elle le fit comprendre un peu ironiquement. Pour une fois que c'était elle qui pouvait avoir le dernier mot... Ce n'était pas très gentil, pas très sain ou très professionnel mais elle estimait que Virgil l'avait un tantinet mérité dans le fond. Puis cela n'allait pas l'empêcher d'insister pour qu'il se soigne, quitte à faire appeler l'infirmière. Malheureusement, Virgil n'apprécia pas la blague - et c'était elle qui était susceptible, dis donc ! - et pinça ses lèvres pâles avant de déclarer qu'il allait mourir dans son dortoir. Il avait vraiment mauvais mine. Il lui lança quelques dernières piques sur lesquelles Marlene ne s'arrêta presque pas. Enfin, elle aurait voulu ne pas s'y attarder. Peut-être que l'énième mention sur le fait qu'elle ne soit pas faite pour cela la touchait un peu. Peut-être, effectivement, qu'elle n'aurait pas dû se moquer de son patient en ironisant sur sa mort. Peut-être. Même si c'était Virgil.

- Reste au moins pour qu'on puisse surveiller ta fièvre, Virgil, tenta-t-elle de négocier.

Il n'avait vraiment pas l'air bien, elle ne pouvait décemment pas le laisser repartir dans cet état-là, ce n'était pas possible. Elle n'eut pas le temps d'argumenter qu'elle vit Virgil chanceler, ses mains toujours crispées sur le dossier de la chaise qu'il agrippait.

- Virgil ?

Elle fit un pas vers lui. Ce ne fut pas suffisant. Virgil s'évanouit, sa grande silhouette s'effondrant sur le sol. Sa tête tapa sur le carrelage de l'infirmerie et elle crut entendre Kasya pousser un petit cri. Les yeux fermés, il était inconscient. Marlene se précipita auprès de lui, s'accroupissant. Une légère vérification de son pouls lui confirma qu'il était toujours vivant, ce qui était déjà cela. Il commençait déjà à papillonner de nouveau des yeux, signe qu'il se réveillait déjà. Et il n'était pas complètement à côté de la plaque, malgré sa voix un peu faiblarde. Il était déjà dans le déni. Soulagée, Marlene haussa un sourcil.

- Bien sûr. Sur le carrelage.

Hors de question qu'il reparte de l'infirmerie dans cet état. Marlene sortit sa baguette magique de la poche de sa blouse.

- Je t'aide à te relever pour que tu te mettes sur un lit ou bien je te fais léviter ?

Elle avait une petite idée de la réponse mais elle préférait s'en assurer avant. Tournant la tête vers Kasya, elle lui demanda :

- Est-ce que tu penses que tu peux aller chercher Mrs Silvester ? Elle est en réunion dans l'Aile Sud, je ne sais pas dans quelle salle...

Avec un autre élève, elle ne l'aurait pas fait déranger mais elle pensait qu'il valait mieux que ce soit elle qui s'occupe de Virgil.




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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène] Icon_minitimeDim 12 Avr 2020 - 10:38
Bon. Virgil devait se rendre à l’évidence. Il n’était pas au sommet de sa forme. Loin de là même. Il ne se souvenait pas avoir été aussi fébrile par le passé. Ses jambes chancelantes n’arrivaient plus à supporter son propre poids et il se sentait particulièrement diminué et fragile. Sensation qu’il détestait, bien évidemment. Il aimait contrôler : Contrôler son image, contrôler les autres alors l’idée même de se retrouver en position de faiblesse face à qui que ce soit l’exécrait au plus haut point . Surtout qu’il avait fallu qu’il tombe sur Marlène.

Génial. Parfait.

« Hors de question que tu m’aides à me relever, gronda-t-il alors. Il ne voulait pas qu’elle pointe sa maudite baguette sur lui, ni qu’elle le touche. Brrrr. L’angoisse.  Tu serais capable de me faire léviter jusqu’à la fenêtre pour faire croire à tout le monde que j’ai voulu me DBD. » (Un style tout à fait Virtanesque.)

Bon, il extrapolait peut-être, un peu, mais il refusait de mettre sa vie entre les mains de Barclay. Il prit donc appui sur la chaise renversée pour se redresser sur ses genoux et mobilisa toutes ses forces pour se hisser debout. Non, il ne voulait pas être malade. S’il luttait ardemment contre cette hypothèse peut-être parviendrait-il à convaincre son corps du contraire ?

Visiblement pas. Virgil s’assit de lui-même sur le rebord du lit, bien trop conscient de son impuissance et de son réel trouble. Il ne voulait pas risquer une nouvelle chute sur le carrelage froid de l’infirmerie. L’adolescent porta d’ailleurs une main à son front et massa la bosse douloureuse qu’il venait de se faire en tombant en sol tandis que Marlène demandait à Kasya d’aller chercher Mme Silvester dans l’aile Sud.
Enfin une idée lumineuse ! Pas trop tôt Marlène! Taux de réactivité encore plus lent que celui d’un botruc ! Su Virgil était bel et bien malade, il voulait être soigné par une personne compétente, et non pas par une vulgaire stagiaire n’ayant même pas terminée sa formation de médicomage. Merci bien, il n’était pas un cobaye humain.
Alors que Kas venait de quitter la pièce, l’adolescent s’accouda sur ses genoux et posa son front entre ses mains. Ses yeux le brulaient, même clos, et sa peau commençait à le gratter par endroit. Il avait beau lutter ardemment contre l’idée il était forcé d’admettre l’évidence :  Son état n’avait rien de normal. L’adolescent poussa un long soupir et releva  légèrement la tête pour planter son  regard sombre et atrocement cerné dans celui de Marlène.

« C’est bon. Je vais attendre Sylvester. Tu peux retourner ranger tes trucs
Il n’avait pas envie qu’elle reste à côté de lui, à l’observer, alors qu’il ne se sentait pas bien.


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Marlene Carter-Barclay
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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène] Icon_minitimeMar 28 Avr 2020 - 20:57
Marlene se retint de lever les yeux au ciel lorsque Virgil parut offusqué de sa proposition pour l’aider à se relever. Elle eut simplement un bref soupir. Franchement, elle n’était pas non plus ravie de cette situation. Mais s’il devait en avoir un parmi eux pour détester l’autre, c’était bien elle ! Elle n’avait jamais rien fait à Virgil - pas qu’elle se souvienne du moins - c’était toujours lui qui venait lui chercher des noises. Au barbecue avec leurs parents, même ici à l’infirmerie lorsqu’il était venu pour le simple plaisir de l’embêter. Aussi, lorsqu’il suggéra qu’elle allait tenter de le passer par la fenêtre, elle eut une mine outrée.

- Mais n’importe quoi.

Elle ne ferait jamais ça, il délirait complètement. Quel serait l’intérêt pour elle ? Et quand bien même : Virgil Forbes était fortement pénible et s’il pouvait déménager en Antarctique, tant mieux, mais elle n’allait pas l’assassiner pour autant. Elle observa Virgil se relever précautionneusement, gardant les bras déployés, prête à le rattraper s’il s’effondrait encore. Faiblard, il s’installa sur le rebord du lit. Kasya en profita pour aller chercher l’infirmière, la mine un peu inquiète. Il est vrai que Virgil ne faisait pas vraiment plaisir à voir. Il était pâle comme la mort, cerné - plus que d’habitude, évidemment - et avait les yeux un peu vitreux. Il restait là, la tête appuyée dans ses mains, à avoir l’air d’attendre la mort. Marlene, elle, restait plantée à côté, un peu désoeuvrée. Elle savait pourtant ce qu’elle devait faire mais elle n’arrivait pas à se résoudre à le faire face à Virgil. Elle était censée être professionnelle (et cela lui prouverait d’ailleurs qu’elle était tout à fait capable de faire ce métier, même si elle n’avait rien à lui prouver...) et elle devait s’occuper des élèves malades. Il releva un regard méchant sur elle pour l’alpaguer et la chasser. Elle ne protesta pas franchement.

- Allonge-toi, au moins, tu seras mieux.

Elle n’allait pas lui forcer la main, il ne voulait pas qu’elle l’aide, tant pis pour lui. Ce n’était pas elle qui était en train de souffrir. Elle se détourna de lui et retourna vers le bureau. À défaut d’intervenir sur Virgil, elle pouvait au moins préparer le terrain pour Mrs Silvester. Elle attrapa le trousseau de clé qui était rangé dans la poche de sa blouse pour déverrouiller le tiroir du bureau où se trouvaient les dossiers des élèves. Alors, Forbes, Forbes, Forbes... Casey, Dean, Gabriel... Virgil.

Elle extirpa le parchemin qu’elle parcourut des yeux en s’appuyant contre le bureau. La photo lui tira un sourire en coin. Ça, c’était du dossier. Évidemment, comme elle était tout à fait professionnelle, elle ne dirait rien. Elle allait juste la graver dans sa mémoire et la convoquer à chaque fois que Virgil lui parlerait. Elle l’imaginerait tout pile avec sa tête. Allergie, essence de Murlap, d’accord... Une Nononucléo comme avait dit Kasya, d’accord... Cela ne ressemblait pas à une récidive en tout cas. Si le dossier avait commencé de manière assez classique, avec quelques petits accidents scolaires, la suite l’était moins. Bagarre. Bagarre. Alcool. En classe. À treize ans. Elle eut un regard en coin pour Virgil, qui agonisait toujours un peu plus loin. Visiblement, le divorce de ses parents n’avait pas vraiment réussi au garçon, lui qui faisait toujours mine de se foutre de tout. En tout cas, il l’avait mal pris au point de s’alcooliser à Poudlard... à treize ans. Elle avait du mal à se remettre de cette information. La suite du dossier semblait montrer que rien ne s’était arrangé. Prise de drogues, à plusieurs reprises, au point que cela avait alerté l’équipe pédagogique. Virgil, lui, semblait s’en ficher comme de son premier chapeau pointu. Il avait même dû avoir un suivi à ce sujet par Mrs Silvester, sur les conduites addictives, qui n’avait rien donné non plus. Et bah. Marlene ne voulait pas faire de la psychologie de comptoir (et l’addiction n’était pas au programme de son année) mais Virgil n’avait pas l’air bien. Il était certes pénible et désagréable et moqueur et méchant mais c’était peut-être majoré par le fait qu’il n’avait pas l’air très, euh, équilibré.

Le parchemin dans les mains, elle lui jeta un nouveau coup d’oeil. En arrivant, elle avait eu tendance à penser qu’il avait attrapé quelque chose mais ce malaise pouvait être aussi un effet secondaire d’une prise de produit. Ce n’était pas la même chose, dans ce cas... Mrs Silvester ne revenait toujours pas et Marlene voulait bien lui envoyer un Patronus si c’était urgent... Un peu embêtée, elle pesa deux secondes les choses avant de prendre sa décision. Allons-bon. C’était elle l’apprentie-guérisseuse, ici. Un peu de nerfs. Elle s’approcha de son patient - car oui, il était son patient, allez Marlene ! - et eut un vague mouvement du poignet, le dossier entre les doigts.

- Est-ce que tu as pris de la drogue ? On doit le savoir, pour te soigner, ça change le traitement.

Cela pouvait être dur à croire mais son ton était dénué de jugement. Son esprit, un peu moins, mais son ton était complètement neutre.

 


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Avatar par Shiya.
Virgil Forbes
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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène] Icon_minitimeLun 4 Mai 2020 - 6:22
Non il ne voulait pas s’allonger. Il voulait juste que Silvester arrive, qu’elle lui donne un traitement adéquat et qu’elle le laisse réintégrer son dortoir. Voilà tout. Déjà qu’il se sentait mal mais, en plus, il était pris en charge par Marlène. Marlène quoi. Non seulement il ne l’imaginait pas assez compétente pour traiter son cas mais en plus elle faisait presque partie de sa famille dorénavant.  C’était…perturbant.

Virgil frissonna à cette idée – à moins que ce ne soit à cause de la fièvre – et releva ses yeux cernés sur sa quasi demi-sœur qui venait de s’éloigner de lui, enfin. Qu’elle retourne donc trier ses potions par couleurs ou par ordre alphabétique,  elle ne savait surement faire que cela, songea-t-il en se sentait de plus en plus mal. Il avait l’impression que sa tête  était serrée dans un étau et ses yeux le brûlaient atrocement. Et puis, il ressentait toujours ces  fameux petits picotements dans le bras.  Il profita d’ailleurs que Marlène avait le nez plongé dans un dossier pour relever doucement la manche de son pull et constata avec angoisse que sa peau était grêlée de vilains petits boutons.

Sans perdre une seconde, il se pencha légèrement en arrière pour  sortir son Pear de la poche avant de son pantalon. Il ouvrit la page de « St-Mangoussimo » -le fameux site sorcier spécialisé dans la santé- et pianota rapidement ses symptômes dans le moteur de recherche – Fièvre+fatigue+teint vert+boutons.  

Un seul résultat s’afficha. Dragoncelle. Exactement le diagnostic de Marlène.
L’adolescent retint un soupir et pesta intérieurement – elle avait surement eu un coup de chance, voila tout- avant de se décider à  consulter le lien.
« La dragoncelle est une maladie contagieuse qui rend le teint verdâtre et la peau grêlée. Elle peut être mortelle quand elle est contractée à un âge avancé. »

Virgil  fit défiler les images qui illustraient l’article -esquissa une vague grimace de dégoût à la vue des différents cas- avant de lire les commentaires de sorciers situés dans la section forum du site.  Les pseudos-soignants-du-dimanche évoquaient quasiment tous une mort terrible survenues dans d’atroces souffrances. Rassurant. Virgil avait beau savoir que cette partie là de « St-Mangoussimo », n’étaient pas la plus fiable, il n’arrivait pas à s’arrêter de scroller les messages de Dumby42, Pomfresh_18 et de MarchPrank – un  commentateur plutôt  facétieux qui l’aurait surement fait beaucoup rire, en d’autres circonstances bien sûr.

Il était tellement  absorbé dans sa lecture d’une centaine de messages angoissants qu’il n’entendit pas Marlène revenir vers lui.

« - Est-ce que tu as pris de la drogue ? » demanda-t-elle de but en blanc.
Virgil eut un mouvement de recul et détailla l’infirmière de haut en bas, comme pour la juger du regard « Quoi ? Non ! » Premier reflexe chez Virgil Forbes, encore et toujours : mentir.

« On doit le savoir, pour te soigner, ça change le traitement. »
« Je t'ai dit non. »

Son regard se posa brièvement sur le dossier que l’apprentie infirmière  tenait entre les mains. Il ne mit guère de temps à reconnaitre cette immonde photographie de lui immortalisée l’été avant son entrée à Poudlard. A chaque rendez-vous avec Rachelle Silvester, sa coupe au bol avec raie au milieu le narguait depuis le haut de son dossier de suivi.

Dossier visiblement bien rempli. Si Virgil n’arrivait pas à lire les notes manuscrites de Rachelle de là où il était, il connaissait déjà les différents points de son fichier médical. Pas besoin de lui faire un rappel.

Pourquoi fallait-il que Marlène ait accès à toutes ses informations personnelles d’ailleurs ?  Il avait l’impression qu’elle allait réutiliser ces données pour l’humilier ou lui nuire lors de leurs futurs –et horribles- « repas de famille ».  En tout cas, c’est exactement ce qu’il aurait fait, lui,  si leurs situations avaient été inversées aujourd’hui. Il aurait mémorisé tous les points de sa fiche de suivi  afin de pouvoir y faire allusion, l’air de rien, le moment venu, sous forme de légers sous entendus uniquement saisis par la principale intéressée. Il aurait adoré la voir blêmir à l’évocation d’une maladie un peu honteuse par exemple. Oui, Virgil amait l’idée de détenir des informations compromettantes sur ses semblables. Malheureusement, Marlène était la soignante et lui, le patient.

Elle disposait d’informations que même Jonah ne soupçonnait  pas.
L’adolescent lissa ses cernes entre son index et son pouce et releva ses pupilles claires sur la jeune femme.  De tout évidence elle ne s’était pas tromper sur le diagnostic. Si elle disait vraie aussi pour le traitement en affirmant qu’il devait être adapté en cas de prise de drogue, Virgil avait plutôt intérêt à dire la vérité. Si MarchPrank ne l’avait pas convaincu, il avait lu assez de commentaires angoissants des autres utilisateurs de « St-Mangoussimo » pour ne  prendre cette maladie à la légère….

« J’ai fumé un joint de Mandragore hier soir. » finit-il par dire avec une pointe de défiance dans le regard « Mais j’ai rien pris aujourd’hui. »


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Marlene Carter-Barclay
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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène] Icon_minitimeSam 10 Oct 2020 - 23:23
Sans savoir précisément pourquoi, un cours magistral qu’elle avait eu avec le professeur Foyer lui revint à l’esprit. « Tout le monde ment » semblait être son crédo. Selon lui, il ne fallait absolument pas croire les déclarations d’un patient ou du moins, toujours prendre en compte le fait qu’il puisse mentir. Beaucoup refusaient d’admettre leurs secrets honteux, même face à des médicomages qui souhaitaient uniquement les soigner. Face à Virgil qui venait de répondre d’un air presque outré, cette doctrine lui semblait plutôt adéquate. Vu le dossier qu’elle avait entre les mains, Virgil semblait être un consommateur régulier, qui ne limitait pas ses prises à quelques soirées entre copains. Sans vouloir manquer de respect à sa tutrice, elle n’avait pas l’impression que les ateliers de sensibilisation de Mrs Silvester aient eu beaucoup d’impact sur son demi-frère. Elle tenta donc d’insister en glissant que le traitement devait prendre en compte cet élément, mais il maintint que non.

- Ok... fit-elle en laissant courir ses yeux sur son visage. Sa mine disait clairement qu’elle n’était pas pleinement convaincue.

Qu’était-elle censée faire ? Elle ne pouvait pas le forcer à avouer quelque chose mais en même temps, elle ne pouvait pas prendre le risque de lui donner une potion inadéquate s’il avait consommé de la drogue. Elle avait vu ce chapitre il n’y a pas très longtemps. La dragoncelle avait longtemps été une maladie mortelle, jusqu’au traitement développé par Gunhilda de Gorsemoor au dix-septième siècle. Il avait fallu encore quelques temps après cela pour trouver la meilleure administration et le dosage le plus adéquat, pour traiter notamment les cas adultes. Le problème était que la potion principale de traitement de la dragoncelle, la Zowivirax comme la désignaient scientifiquement les apothicaires, entrait des fois en interaction avec des substances psychotropes. Cela entraînait des effets secondaires comme de la fièvre ou des vomissements, sans oublier, dans les cas les plus graves, une violente explosion des pustules de la dragoncelle, qui pouvait entraîner de graves saignements. Alors certes, Virgil était une immense pustule à lui tout seul, mais Marlene ne souhaitait pas vraiment que cela lui arrive. Il finit par reprendre la parole, ayant visiblement changé d’avis. Il avait le regard défiant, alors qu’il avouait qu’il avait effectivement fumé un joint la veille au soir.

Franchement, que pensait-il ? Qu’elle allait se lancer dans une longue diatribe sur la consommation de Mandragore pour dire à quel point c’était mal ? Qu’il mettait sa vie et son cerveau en danger, qu’il se mettait dans des situations à risque juste pour quelques heures de détente ?

Ok, elle aurait pu. C’était bien son style, elle pouvait l’avouer. Mais c’était son style en tant que préfète-en-chef (et Marlene.) Là, elle était là pour soigner les gens, même les gens comme Virgil. De toute manière, elle perdrait son temps à lui faire la morale sur les ravages de la drogue. C’était son propre père qui avait fait toute la campagne sur le thème « La Mandragore, c’est la mort. » Virgil était sûrement au courant, c’est juste qu’il s’en fichait complètement. Alors, pour bien lui donner tort et bien montrer qu’elle avait bien appris ses postures professionnelles, elle se contenta de hocher la tête.

- D’accord. Du coup, je ne peux pas te donner la potion habituelle de traitement, parce qu’elle serait trop concentrée et cela risquerait d’entrer en interaction avec la Mandragore. On a une autre potion, la Vaxciclovir, qui est moins concentrée et va normalement éviter les effets secondaires. Le souci, c’est que, contrairement à l’autre, elle doit se faire en prise toutes les deux heures pendant au moins douze heures.

Virgil allait donc passer un long moment en sa compagnie et celle de Mrs Silvester. Marlene hésita un instant avant de reprendre la parole. Son regard, qui avait été plutôt fixe jusque là, sembla s’échapper, fasciné par les dalles noires et blanches de l’infirmerie.

- Et euh, y’a aussi un baume, qui doit être appliqué sur toute la peau, notamment le visage, pour éviter que les pustules soient trop grosses et grêlent...

Il était nécessaire de l’appliquer sur tout le corps. Vraiment, tout le corps. Et il était hors de question qu’elle fasse cela. Pour le coup, elle préférait elle-même se passer par la fenêtre. Deux fois.

- Alors euh, je vais te l’apporter mais tu vas devoir le faire tout seul.

De toute manière, elle était aussi persuadée que Virgil préférait passer par la fenêtre plutôt qu’elle lui applique du baume dans le dos. Elle remit son carnet dans sa poche et traversa l’infirmerie d’un pas rapide pour se rendre à la réserve. Elle attrapa le tabouret qui était là pour observer le haut des étagères. Les fioles étaient un peu plus poussiéreuses mais elle mit la main sur du Vaxciclovir, soigneusement étiqueté. La date de péremption, inscrite par la plume soigneuse de Mrs Silvester, était bonne. Marlene attrapa également un gros pot de baume contre les Furoncles et Autres Petites Postules du professeur A. Topic, ainsi qu’une potion pour lutter contre la fièvre. Les mains chargées, elle retraversa l’infirmerie pour retrouver Virgil.

- Alors, ça c’est pour la fièvre, fit-elle, tu prends toute la fiole, cul-sec. Tu pèses combien ?

Il fallait bien qu’elle calcule la dose de Vaxciclovir, une potion au goût apparement très amer, épaisse comme du sirop d’érable, violette et gluante. Virgil eut le droit à un petit verre doseur soigneusement rempli, que Marlene versa soigneusement. La potion dégageait une odeur de souffre, qui lui fit plisser le nez, alors qu’elle le lui tendait.

- Et pour finir, le baume... Tu t’en mets partout. Je vais euh, fermer le rideau, proposa-t-elle.



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Avatar par Shiya.
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Quarant(h)aine [Virgil & Marlène] Icon_minitimeMar 20 Oct 2020 - 12:27
Toutes les deux heures, pendant douze heures. Virgil était donc coincé à l’infirmerie pour la totalité de la nuit. Super. Une moue écœurée se dessina sur son visage alors qu’il imaginait la silhouette de Marlène, penchée juste au dessus de lui, une fiole de médicament entre les mains. Il allait définitivement vivre sa meilleure vie. L’adolescent poussa un soupir et massa ses paupières brulantes. Il était assis sur le rebord du lit, le dos vouté, en proie à une fièvre qui le faisait tantôt grelotter tantôt suer. La situation pouvait difficilement être pire, du moins c’était ce qu’il croyait avant que Marlène n’évoque… le baume.

« Comment ça sur toute la peau ? dit-il en relevant la tête, sourcils fronçés, Toute, toute ? »
Marlène n’eut pas besoin de confirmer verbalement l’intuition du Gryffondor. Son regard fuyant perdu sur les carreaux du carrelage de l’infirmerie suffit.  Virgil rejeta la tête vers l’arrière, toute pomme d’adam sortie.

« Génial. »

- Alors euh, je vais te l’apporter mais tu vas devoir le faire tout seul.
« Sans blague. » rétorqua-t-il, mauvais, en vrillant ses yeux cernés de violet sur Marlène. C’était hors de question qu’elle le badigeonne de crème… Et puis quoi encore ? Il n’était pas une pâtisserie attendant son glaçage.

Au moins ils semblaient d’accord sur ce point puisque Marlène reprit ses explications médicales, visiblement soucieuse d’apporter le traitement le plus adéquate possible. Virgil l’observait du coin de l’œil alors qu’elle prenait des notes sur son carnet. Il ne l’aurait jamais admis mais elle lui apparaissait sous un jour nouveau, plutôt  professionnelle.

« Aucune idée » répondit-il enfin lorsqu’elle lui demanda son poids.

Trop maigre, quoi qu’il en soit. Il avait toujours été au dessous des courbes de poids préconisées pour sa taille.  Il avisa une balance à proximité sortit sa baguette de la poche de sa cape et la fit léviter au pied du lit où il était assis. Il se hissa sur ses cannes et lut à voix haute «  67 » Il savait qu’elle pouvait aisément enlever deux ou trois kilos de vêtements vu comme il était chaudement habillé. Le jeune homme se rassit sur le lit, jambes ballantes, dos rond. Au fond, il avait très envie que Marlène revienne avec cette potion sensé faire chuter sa fièvre.

Elle avait rejoint la réserve et il l’entendait chercher et faire tinter les fioles entre elles. Elle regagna la salle au bout de quelques instants, les mains chargées de médicaments en tout genre. La potion contre la fièvre n’inspirait rien de bon à Virgil mais il la prit sans rechigner. Il attrapa ensuite le fameux baume et le leva à la hauteur de son regard.

Ce fut exactement à ce moment que la porte s’ouvrit sur Kasya. Soulagé, Virgil tendit le cou pour chercher la silhouette de l’infirmière dans son dos mais malheureusement son amie semblait parfaitement seule.

« Putain mais elle fout quoi Silvester ? » grogna-t-il.
" Elle est occupée et elle en a pour une heure maxi, assura Kasya, Elle m’envoie dire à Marlène que… tu  peux visiblement  gérer ce cas sans problème. »
« C’est moi le cas ? »
Ignorant la remarque de son ami, la Gryffondor reprit à l’attention de l’apprentie infirmière :
« Elle m’a dit que tu devais bien lire le dossier de Virgil afin de lui proposer un traitement adapté et qu’il faudrait surement le garder à l’infirmerie toute la nuit. Kasya reporta son attention sur son camarade de promotion, Du coup je t’ai préparé des affaires. »

Elle leva légèrement le sac de sport qu’elle tenait dans les mains, le balança dans les airs d’avant en arrière et  le jeta en direction du lit où Virgil était installé. Le sac manqua de percuter Marlène, roula sur les couvertures et tomba lourdement au sol.  Kasya afficha une grimace mi contrite, mi amusée  avant d’ajouter :

« Oups. Pardon. Je ne veux pas prendre le risque de chopper ce qu’il a en m’approchant trop ! C’est vrai qu’elle n’aurait absolument pas pu faire léviter le sac magiquement. Non, non.  Bon courage à vous deux ! » Claironna -t-elle en quittant la pièce.
Et Merlin seul savait à quel point ils allaient en avoir besoin.

Virgil échangea un regard blasé avec Marlène. Ils allaient visiblement devoir se supporter l’un l’autre encore quelques temps.

« Je veux bien que tu tires les rideaux. » dit-il alors, étonnamment coopérant. Une fois seul, Virgil se laissa tomber sur le lit. Il resta un moment immobile, les bras en croix, luttant contre l’envie de s’endormir tout de suite mais il se résolut tout de même à ouvrir le pot de baume qu’il tenait entre ses mains. L’odeur n’était pas désagréable mais la texture semblait grasse et luisante. De mieux en mieux.  Il poussa un énième soupir sonore et se redressa pour  retirer ses vêtement un à un en frissonnant.  

Il lui fallut plusieurs minutes pour appliquer le médicament sur tout le corps, comme préconisé par l’apprentie infirmière, et il se retrouva aussi  brillant que la zone T de Cindy Hamilton.
Heureusement que Kasya lui avait amené d’autres vêtements de rechange. Le Gryffondor ouvrit le sac, espérant y trouver un pyjama mais il en sortit une… culotte en dentelle.
Oh non. Les cognards. Virgil vida le contenu du sac sur son lit et découvrit pêle-mêle, une nuisette, l’exemplaire des hauts de Hurlelune de la bibliothèque, une paire de chaussettes dépareillées pointure 36 et 47 et un tacos entamé.  Ses potes ne perdaient rien pour attendre.
D’un geste rageur, il replaça tous les éléments dans le sac de sport qu’il remisa sous son lit d’un coup de pied.

Il souleva les couvertures et glissa entre  les draps simplement vêtu de son boxer. Bwark, il avait la sensation d’être tout poisseux et que les bourres  et autres poussières allaient rester collées  sur sa peau. Il se couvrit toutefois jusqu’au menton et posa la tête sur les oreillers, les yeux rivés sur les voutes d’ogives du plafond. Il poussa un profond soupir et se laissa petit à petit gagner par une profonde torpeur. Il était vraiment fatigué. Très fatigué. Virgil bailla et se pelotonna au fond de son lit.

Lorsque Marlène passa enfin la tête de l'autre côté du rideau, il dormait à poing fermé.

FIN DU RP





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