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Do I wanna know ? [Jalene]

Marlene Carter-Barclay
Marlene Carter-BarclayMédicomage
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Profil Académie Waverly
Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeSam 19 Oct 2019 - 0:30
8 Novembre 2010 - Appartement de James et Grady

Marlene avait le doigt appuyé sur la sonnette depuis deux bonnes minutes. Elle avait pénétré dans l'immeuble simplement puisqu'elle connaissait encore le digicode. Elle avait monté les escaliers, ses talons résonnant un peu trop fort dans la résidence silencieuse. Après tout, il était plus de deux heures du matin et la plupart des gens dormaient. Elle, elle n'arrivait pas à dormir. Dans les faits, elle n'avait pas vraiment essayé puisqu'elle sortait de soirée étudiante. Elle n'arrivait donc pas à s'amuser. Tous les ingrédients étaient réunis pourtant, la soirée était vraiment sympa, la musique était bonne, il y avait plein de jeux et tout le monde parlait avec tout le monde. Certains faisaient plus que se parler mais bon, c'était une soirée de médicomagie, rien de bien surprenant... Elle y était allée avec Flora, vu que Laith refusait ce genre de distractions (et surtout que ses parents, chez qui elle vivait encore, ne la laissaient pas sortir) et elles s'étaient bien amusées. Elles avaient dansé - ou plutôt, Flora avait dansé et Marlene l'avait regardée dans un coin de la salle vu qu'elle n'était pas assez à l'aise pour danser devant tout le monde - et elles avaient bu quelques verres. Elles avaient parlé avec quelques étudiants de deuxième année sympathiques et Flora avait réussi à discuter quelques minutes avec Alex, l'étudiant de troisième année qui voulait se spécialiser en pédiatrie. Elle était soi-disant folle amoureuse de lui depuis la rentrée. Bref, cela aurait pu être une très bonne soirée si Marlene avait réussi à lâcher son Pear.

Have you got color in your cheeks'
Do you ever get the feeling that you can't shift the tide
That sticks around like something's in your teeth
And some aces up your sleeve
I had no idea that you're in deep
I dreamt about you near me every night this week

Elle essayait de joindre James depuis des jours maintenant. Elle avait cru qu'elle avait réussi à nouer le contact lorsqu'il lui avait répondu d'un message lapidaire, mais même pas. Il avait gardé le silence par la suite. Cela la rendait dingue. Ils ne s'étaient même pas expliqués ! Ils en étaient restés à ce qui s'était passé l'autre soir chez lui et il ne lui donnait même pas la chance de s'excuser ou de lui expliquer. Non, il se contentait de la punir par le silence et c'était insupportable. Elle avait essayé de le joindre toute la semaine mais non, elle n'avait même pas le droit à un mot de sa part. Elle avait encore essayé ce soir, avec des messages de plus en plus énervés, elle devait l'avouer. Elle aurait dû abandonner, passer à autre chose, mais elle n'y arrivait pas. Elle pensait sans cesse à lui, sans cesse à ce qui était arrivé. Le regard de James lorsqu'il les avait surpris avec Grady était gravé dans son esprit. Elle pensait à lui tout le temps, elle en perdait le sommeil.

How many secrets can you keep'
'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow
When I play it on repeat
Until I fall asleep
Spilling drinks on my settee


Elle craquait, elle n'en pouvait plus de son attitude. Il n'avait pas le droit de la traiter ainsi, comme si elle n'était rien, comme s'ils n'avaient aucun lien, comme si elle avait perdu tout droit d'exister à ses yeux sous prétexte qu'elle avait fait une erreur ! Elle s'était excusée, elle voulait juste qu'ils aient la possibilité de discuter, comme des adultes mais non, Monsieur avait décidé qu'il allait agir comme un gamin. Cela la rendait folle. Les verres qu'elle avait descendu n'avaient pas aidé pour son humeur (ou son orthographe.) Elle s'était isolée dans un coin du bar pour taper rageusement sur son pauvre Pear qui n'avait rien demandé à personne. Toujours pas de réponse.

(Do I wanna know?)
If this feeling flows both ways?
(Sad to see you go)
Was sorta hoping that you'd stay
(Baby, we both know)
That the nights were mainly made
For saying things that you can't say tomorrow day

Alors elle aurait pu se dire, comme tous les autres jours, qu'il était en intervention, qu'elle réessayerait plus tard, mais là, elle n'était plus d'humeur. Elle était tellement contrariée qu'elle n'avait même pas prêté attention au garçon de quatrième année qui était venue la voir, pour parler avec elle. D'habitude, ce genre de choses l'aurait mise dans tous ses états (savait-on jamais que ce soit l'homme de sa vie !) Les garçons qui s'intéressaient à elle n'étaient pas nombreux, selon elle, donc elle les considérait tous (et honnêtement, parfois, elle considérait même ceux qui ne s'intéressaient pas à elle. Comme James Carter, par exemple.) Mais là, elle n'avait pas l'esprit à ça. Il ne voulait plus jamais lui parler ? Très bien ! Tant pis pour lui, ce n'était pas elle qui agissait comme une enfant. Ils ne parleraient plus jamais, ils ne se verraient plus jamais et ça serait tant mieux parce qu'elle ne voulait pas parler avec son ex qui n'avait aucune maturité ! Elle n'irait pas le chercher plus longtemps, elle avait autre chose à faire de sa vie que de s'écraser encore et toujours pour s'excuser. Elle l'avait assez fait.

Crawling back to you
Ever thought of calling when you've had a few?
Cause I always do
Maybe I'm too busy being yours to fall for somebody new
Now I've thought it through
Crawling back to you


Elle avait essayé de se dire cela et de se replonger dans l'ambiance de sa soirée mais elle était énervée. Profondément en colère, même. Il la rendait dingue. C'était injuste de la traiter comme ça, de refuser de lui parler sans lui laisser une chance de s'expliquer. Il était insupportable. Elle l'avait toujours su de toute manière, elle l'avait toujours dit qu'il était immature ! C'était un enfant, elle, elle était au dessus de tout ça. Elle allait donc être la grande personne et laisser Carter se complaire dans sa bouderie d'enfant de quatre ans et demi parce que, après tout, bah elle s'en fichait. Voilà, parfaitement, elle s'en fichait. Elle n'avait pas besoin de lui de toute manière, elle faisait sa vie et voilà. Il voulait être un enfant ? Très bien ! Elle, au moins, elle avait tenté d'arranger les choses. Elle n'était pas responsable de l'échec de leurs discussions vu qu'il refusait de lui parler ! Elle allait tout simplement l'oublier, voilà. Cela devait être facile, puisqu'il le faisait très bien ! Il n'avait pas eu l'air de se poser plus de questions que cela : il l'avait virée de chez lui en quelques secondes puis il était passé à autre chose, il ne devait plus penser à elle pour l'ignorer comme cela. Il s'en foutait complètement, d'elle. Cela la rendait folle, après tout ce qui était arrivé.

So have you got the guts?
Been wondering if your heart's still open
And if so, I wanna know what time it shuts
Simmer down and pucker up
I'm sorry to interrupt, it's just I'm constantly on the cusp
Of trying to kiss you

Elle aurait dû faire cela il y a bien longtemps, elle aurait dû faire cela à la seconde où il avait rompu avec elle. Elle n'aurait pas dû se laisser entraîner dans des étreintes volées, au cours de l'été ou ces dernières semaines. Elle n'aurait pas dû se laisser aller à ses bras, se laisser aller dans des tourbillons familiers mais dangereux. Elle aurait dû résister à tout, aux baisers volés, aux quelques tendresses échangées, elle aurait dû lui résister à lui. Elle avait cédé, parce qu'elle ressentait encore quelque chose quand il posait ses mains sur elle, lorsqu'il la regardait, lorsqu'il lui parlait. Elle n'arrivait pas à résister à ses impulsions. Elle était souvent la première à lui sauter au cou.

I don't know if you feel the same as I do
We could be together if you wanted to

Elle savait très bien pourquoi elle faisait cela. Elle savait très bien ce qu'elle ressentait pour lui. Et elle savait très bien qu'elle faisait une bêtise puisque ce n'était pas réciproque. Comment est-ce que cela pouvait l'être ? Il avait rompu avec elle. C'était lui qui l'avait rejetée. Lui qui avait les clés. Il avait bien dû comprendre qu'elle tenait encore à lui. S'il avait voulu sortir avec elle, de nouveau, s'il avait voulu l'aimer encore, il n'aurait eu qu'un mot à dire. Il n'avait rien dit. Parce qu'il ne ressentait pas la même chose, parce qu'il ne recherchait plus la même chose dans leur lien. Il ne l'aimait plus comme avant. Il la désirait, sûrement, mais il ne l'aimait plus. S'il l'aimait encore, il ne l'aurait pas ignorée comme cela. Alors elle devait passer à autre chose, elle aussi. Elle devait reléguer tout cela au passé, arrêter de penser à lui, tout le temps, tous les jours. Elle allait l'oublier.

Sa bonne résolution avait tenu environ quinze minutes. Son esprit tournait en boucle et entretenait sa colère. Un verre de tequila n'avait pas dissipé l'amertume qu'elle ressentait. Ce qui la rendait dingue, en plus, c'était que James lui coupe l'herbe sous le pied. Elle était obligée de subir sa réaction, sans pouvoir y faire quoi que ce soit, soit avoir un droit de parole. Qu'il décide de ne plus lui parler après qu'ils se soient expliqué, c'était une chose et franchement, elle aurait pu le respecter. Elle en aurait été triste et coupable mais elle l'aurait respecté. Par contre, qu'il ne lui laisse même pas la possibilité de présenter ses excuses ou de communiquer avec lui, pour lui expliquer, pour qu'il ait toutes les cartes en main ? C'était injuste. Et ça se vantait d'être un Poufsouffle, toujours juste, toujours patient, toujours niais et insupportable ! Il était insupportable. C'est pas lui qui allait mettre fin à cette relation ou elle ne savait pas trop quoi, en fait, c'était elle ! C'était elle qui arrêtait de lui parler parce qu'elle ne supportait pas son attitude !

(Do I wanna know?)
If this feeling flows both ways?
(Sad to see you go)
Was sorta hoping that you'd stay
(Baby, we both know)
That the nights were mainly made
For saying things that you can't say tomorrow day


Alors Marlene était en train de sonner. Sans répit, à deux heures du matin, un peu éméchée, très clairement échaudée. James avait intérêt à être là. Elle comptait lui balancer toutes ses vérités puis s'en aller, dignement. Aussi dignement que possible dans son état de colère et d'ivresse. Et Grady n'avait pas intérêt à ouvrir la porte (même si, en soi, il vivait ici aussi) car cela allait encore faire des problèmes et James allait encore plus bouder. Le battant finit par s'ouvrir sur son ex, qu'elle tirait visiblement du lit, et Marlene explosa.

- T'es vraiment qu'un gamin ! Je laisse tomber, t'as gagné, je t'écrirais plus JAMAIS et je te parlerai plus JAMAIS mais je veux te dire que t'es vraiment qu'un abruti ! Je fais une erreur, UNE SEULE erreur et tu me rayes de ta vie ? Super, génial, ça en dit long ! T'es vraiment qu'un con, Carter, et pour ta gouverne, c'est moi qui arrête de te parler maintenant ! Et je suis venue te le dire en personne uniquement parce que j'ai plus de batterie et aussi parce que tu me réponds pas parce que tu n'es qu'un idiot !

Sad to see you go
Was sorta hoping that you'd stay






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James Carter-Barclay
James Carter-BarclayDirecteur de Poufsouffle
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeDim 27 Oct 2019 - 8:30
James dormait profondément depuis plusieurs heures déjà. Il était rentré tôt de sa garde à la caserne, épuisé par sa journée, et s'était affalé sur son canapé. Il ne s'en était relevé que pour aller se cuisiner de délicieuses pâtes au pesto, avant de reprendre le visionnage de son film, son assiette fumante entre les mains. Il avait considéré un instant la possibilité de dormir là, sur ce canapé, mais il avait fini par se relever pour aller se doucher, et s'étaler de tout son long dans son lit comme un bienheureux. Alors qu'il était sur le point de s'endormir, son téléphone s'était mis à vibrer toutes les trentes secondes, et James avait soupiré en consultant les messages de Marlene, tout en le passant en mode "silence", considérant sérieusement la possibilité de bloquer son numéro.

Il n'avait pas envie de lui parler, chose qu'elle semblait ne pas comprendre, ou refuser parfaitement. Mais James n'avait besoin d'explication de sa part, il s'était déjà fait une idée de la scène à laquelle il avait assisté, et très, franchement, il n'était pas sûre que Marlene pourrait lui dire quelque chose qui le fasse changer d'avis. De toute façon, il n'était pas certain d'avoir envie de changer d'avis, il voulait simplement qu'elle le laisse tranquille. Il voulait pouvoir avoir la possibilité de vivre sa vie comme il l'entendait, sans avoir à lui parler ou à l'écouter. Et c'était son droit, il le maintenait avec force. Il avait donc éteint son Pear et était tombé dans les bras de Morphée dix minutes plus tard.

Mais Morphée était bruyant, et son royaume pas forcément paisible pour dormir. Un bruit sourd le tirait du sommeil, sans que James ne parvienne à l'identifier. Il resta plusieurs secondes immobile dans son lit, sans comprendre pourquoi il s'était réveillé, avant de réaliser que c'était la sonnerie de son appartement qui résonnait. Le jeune homme fronça les sourcils, essayant d'identifier lequel de ses voisins était suffisamment ivre pour se tromper ainsi d'appartement - déjà, ce n'était pas Grady, puisqu'il passait la nuit au refuge pour veiller sur une licorne malade, selon un message qu'il lui avait envoyé hier soir - et puis, normalement, Grady savait se servir de ses clés.

Tout en grommelant, James se redressa et quitta son lit de mauvaise grâce. Il se dirigea vers la porte d'entrée, sans se préoccuper du fait qu'il n'était vêtu que d'un short de pyjama, et ouvrit la porte à la volée, un air passablement agacé sur le visage. Air qui s'accentua lorsqu'il découvrit qu'il n'avait pas affaire à un voisin, mais à son ex petite-amie, passablement éméchée. Formidable.

Cette dernière ne lui laissa même pas le temps d'en placer une qu'elle l'abreuvait déjà de reproches absolument infondés, le qualifiant au passage d'idiot immature. James - qui était resté passablement calme depuis le début de toute cette histoire - sortit brusquement de ses gonds. Il la laissa passer et claquer la porte d'entrée derrière elle.

"Une seule erreur ? UNE SEULE ERREUR ?" explosa-t-il à son tour. "Parce que embrasser mon meilleur ami dans mon salon, alors que ça fait des mois qu'on recouche ensemble, c'est une "erreur" ?" Trop, ç'en était trop. "Et après tu oses me reprocher de ne pas réagir comme tu le souhaiterais ? Mais je fais ce que je veux et si j'ai pas envie de répondre à tes messages ridicules, ça me regarde putain ! Donc très bien, arrête de me parler, j'en ai rien à battre, c'est toi qui me harcèles depuis dix jours." Il lui lança un regard mauvais. "Dégage de chez moi, Barclay. Je suis peut-être qu'un idiot immature, mais toi t'es une vraie garce."
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeMer 30 Oct 2019 - 19:08
Marlene n'avait pas anticipé la réaction de James. En réalité, elle n'avait même pas cherché à y réfléchir. Elle savait ce qu'elle voulait lui dire, elle savait ce qu'elle avait besoin de dire mais elle n'avait pas pensé à ce qui lui dirait en retour. Regrettable erreur, en tout cas. Elle ne savait pas ce qu'elle imaginait. En tout cas, elle n'avait pas pensé qu'il lui hurlerait dessus en retour. Il l'avait laissée entrer dans l'appartement, ce qui aurait pu être un bon signe. L'espace d'un instant, dans son esprit un peu embrumé, elle avait eu l'impression que c'était bon signe. Elle avait vite compris qu'il n'en n'était rien. Il voulait juste éviter le drame dans le couloir. La porte claqua derrière elle et Marlene croisa ses bras sur sa poitrine, comme pour se donner une contenance face à son ex, qui la dominait de toute sa hauteur.

Elle tenta plusieurs fois d'ouvrir la bouche pour protester, pour répondre, mais James - qui avait pourtant refusé de communiquer par SMS - avait beaucoup de choses à dire. Oui, c'était une erreur ! Une bêtise, une connerie s'il préférait, peu importait le terme : elle regrettait et elle s'en voulait. C'était un élément important, qu'elle regrette ! Elle n'était pas fière de cela, cela n'arriverait jamais si on lui mettait un Retourneur de Temps entre les mains. Elle voulait qu'ils en discutent, elle voulait qu'il entende ses excuses. Elle voulait qu'il la pardonne.

Leur rupture avait été horriblement difficile, elle avait été dévastée. Elle avait dû réapprendre à organiser sa vie sans James dedans. Il lui avait terriblement manqué, pendant très longtemps, tous les jours, à chaque chose qu'elle faisait. Il lui manquait le soir quand elle s'endormait, il lui manquait quand elle attrapait son Pear pour lui raconter sa journée, avant de réaliser qu'elle ne pouvait plus. Elle avait dû faire le deuil de sa présence, de leurs projets, le deuil de son amour et de leur relation. Elle n'était pas certaine d'avoir complètement fini. Sinon cela ne la mettrait pas dans un tel état de voir qu'il refusait tout contact avec elle... Elle avait commencé son deuil en refusant tout contact avec lui. Ils ne s'étaient pas revus pendant des mois après leur rupture, elle avait refusé d'entendre parler de lui. Elle s'était retenue de l'appeler, de lui envoyer un message ou de demander de ses nouvelles à Emma. Elle avait commencé à guérir, elle s'était consacrée pleinement à d'autres projets. Puis ils s'étaient revus, ce jour d'été à Sainte-Mangouste. Elle avait réalisé que son deuil n'était pas si efficace que cela. Elle n'était pas si détachée de cela. Elle avait pris de nouvelles habitudes, ils avaient entretenu un nouveau lien. Elle avait aimé, avoir de nouveau une place auprès de lui. Ce n'était pas la même qu'avant, c'était moins bien qu'avant, cela ne l'épanouissait pas entièrement mais... Elle s'était habituée. En être chassée brusquement, c'était douloureux. C'était la réalisation que, encore une fois, cela comptait plus pour elle que pour lui.

La brusquerie avec laquelle James la repoussa la blessa. Il n'en n'avait rien à battre. Elle devait dégager. Et n'était qu'une vraie garce.

Marlene n'eut rien à répondre à cela. Elle sentit son estomac se tordre. Le regard mauvais de James lui porta un coup. Elle sentit les larmes dévaler ses joues, brusquement. Elle ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose, une réplique cinglante, quelque chose pour sauver la face mais rien ne vint. Ses mots furent un peu hoquetés quand elle parvint à les prononcer.

- Alors on arrête là ? Tu me jettes après tout ça ? Même après avoir rompu t'as pas fait ça... Grady c'est pas grave, il a le droit à une seconde chance mais moi ça vaut pas la peine ?


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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeMer 13 Nov 2019 - 15:48
James sentit que Marlene allait se mettre à pleurer avant même que les larmes ne dévalent ses joues. Il eut l’impression de recevoir un coup dans le ventre, mais ignora profondément cette douleur, le visage crispé par la colère. Il ne voulait pas s’attendrir, il ne voulait pas céder ; parce que, quand bien même il était désolé de peiner Marlene avec ses propos – pourtant mérités, selon lui – il ne décolorait pas depuis le jour où il l’avait vu, lèvres scellées contre celles de Grady. A cette pensée, l’image lui revint violemment à l’esprit et il s’efforça de la repousser le plus loin possible.

Les paroles de Marlene lui parvinrent, presque étouffées. Il ne voulait pas être rationnel, il ne voulait pas avoir à lui expliquer pourquoi il avait si bien réussi à pardonner à Grady et pourquoi il refusait de lui accorder le même traitement – sûrement parce qu’au fond, il savait que cela en disait trop sur le statut qu’il accordait encore à Marlene, des mois après leur rupture. Il refusait d’être mis face à ses propres contradictions, parce qu’il préférait se prétendre être dans son droit en agissant comme il le faisait. Il n’avait pas envie d’explorer ses sentiments, ses émotions, de mettre le terme « jalousie » sur cette pointe douloureuse qu’il ressentait dans le creux de l’estomac, tout simplement parce que cela apporterait un trop grand questionnement qu’il n’avait pas envie de gérer.

Il était en colère, et il avait envie d’en vouloir à Marlene, sans observer cette situation sous le prisme de la rationalité. Aussi, il ne fit pas un pas vers elle, bras croisés sur son torse. Ce serait mentir que de dire qu’il n’était pas touché par les larmes de Marlene – non, à vrai dire, il avait l’impression que son cœur se brisait encore et encore – mais, il n’en laissa rien paraître extérieurement.

« Mais parce que je ne couche pas avec Grady, bordel ! » explosa-t-il finalement en s’éloignant de la jeune femme. Il se retourna vers elle. « Je sais qu’on n’a jamais parlé d’une quelconque exclusivité entre nous, mais… Mais Grady ! » Il ne comprenait même pas pourquoi il avait besoin de lui expliquer les raisons de sa colère, qui lui paraissaient limpides. « Et tout se passait… Tout se passait bien. Et ça aurait été n’importe qui d’autre, je n’aurais jamais eu cette réaction, » – joli mensonge qu’il prononça sans broncher – « mais on parle de mon meilleur ami. De mon colocataire ! Tu vas me dire que ça ne te ferait rien de me surprendre chez toi, à embrasser Emma ? » demanda-t-il d’un ton dur.

Le jeune homme sentit son cœur accélérer drastiquement, alors que l’injustice lui sautait aux yeux.

« Alors arrête de me faire passer pour le méchant de l’histoire. Voilà, tu vois, c’est exactement pour ça que je ne voulais pas qu’on parle ; tu retournes toute la situation, alors, qu’au final, tu es la seule coupable de nous deux. »
Marlene Carter-Barclay
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeMer 13 Nov 2019 - 19:19
Le regard dur que James posait sur elle bouleversait Marlene. Elle avait l'impression d'avoir basculé dans un univers parallèle où il la détestait et elle se débattait de toutes ses forces pour en sortir. Le silence qu'il lui opposait depuis plus de deux semaines la rendait folle car cela la rendait impuissante alors qu'elle voulait changer les choses. Elle ne voulait pas que tout s'arrête comme cela, que leur relation se finisse sur cette bêtise de sa part. Elle ne voulait pas croire que James était capable de la chasser de sa vie en un claquement de doigts, comme ça, sans états d'âme et pour toujours. Comme si elle n'était finalement rien qu'une fille de passage pour lui, une de perdue, dix de retrouvées. Au final, même la colère de James était préférable pour elle, parce que cela lui donnait l'impression qu'il en avait encore quelque chose à faire d'elle. Elle avait la gorge nouée par les larmes et elle ne cessait d'essuyer ses joues alors qu'il éclatait face à elle. Elle ne recula pas, alors que lui s'éloignait.

- Je sais ! protesta-t-elle, la voix un peu tremblotante lorsqu'il insista sur le fait que c'était Grady. Je suis désolée, je suis vraiment désolée !

C'était tout ce qu'elle avait à dire, malheureusement, elle ne pouvait pas changer la situation, sinon elle l'aurait fait. Cela n'avait pas été prémédité, elle n'était pas venue chez eux en voulant que cela arrive, elle n'avait pas fait d'avances à Grady. C'était arrivé, c'est tout. Et dans le fond de son coeur, elle savait très bien pourquoi. Elle n'aimait pas le meilleur ami de James, ils s'entendaient bien, ils étaient plutôt copains même mais cela n'allait pas plus loin. Mais ce soir-là, l'espace d'un instant sur ce canapé, il avait eu l'air de la considérer. Il l'avait trouvée jolie et dans ce moment s'étaient cristallisés ses doutes et ses angoisses. Avec James, ce n'était pas pareil. Plus pareil. Elle avait l'impression d'avoir dégringolé du haut de l'échelle. Mais elle ne pouvait pas lui dire, parce qu'il allait penser qu'elle l'accusait de quelque chose, alors que ce n'était pas le cas. Il allait dire qu'elle tentait de se dédouaner. Il allait dire qu'il ne l'avait pas forcée. Et c'était vrai, elle avait voulu tout cela. Parce que, sur le coup, cela semblait toujours mieux d'avoir un peu de lui que de n'avoir plus rien du tout. L'espace de quelques heures, elle se sentait de nouveau importante à ses yeux.

- Bien sûr que si, ça me ferait quelque chose ! répondit-elle dans un éclat sonore. Mais je, je... Je ne te virerai pas comme ça, comme un malpropre. Je t'écouterais, au moins !

Elle voulait croire qu'elle l'écouterait, elle voulait croire qu'elle le pardonnerait même, tout comme elle espérait qu'il la pardonne. Mais lui semblait complètement fermé, comme s'il n'y avait absolument rien à sauver.

- Je ne te fais pas passer pour le méchant de l'histoire, James, finit-elle par souffler, après un silence pesant, plombé de leurs lourds regards. Je sais que j'ai mal agi, je le sais et je suis désolée, je suis vraiment désolée, si je pourrais revenir en arrière je le ferais, c'était... c'était une bêtise, je suis désolée.

Elle aurait pu le dire mille fois. Elle essuya ses joues d'une main rageuse.

- Mais... Elle se tut, ne sachant comment formuler ce qu'elle voulait dire. Tu ne veux vraiment pas me donner une autre chance ?  


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James Carter-Barclay
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeMer 13 Nov 2019 - 21:11
Elle était désolée, elle était terriblement désolée, elle ne cessait de lui répéter, en boucle, depuis des jours et des jours. Et au fond, s'il était parfaitement honnête, il savait qu'elle était réellement désolée, qu'elle s'en voulait. Il la connaissait par coeur, il pouvait voir à quel point elle était honnête. Mais il n'avait pas envie de l'excuser, parce qu'il ne s'y sentait pas prêt. Il n'était pas prêt à la pardonner, parce que ce serait être d'accord avec ce qu'elle avait fait, et qu'il repoussait très fermement cette idée.

Alors oui, il avait pardonné à Grady, mais ce n'était pas pareil. Grady était son frère de coeur, qu'il connaissait depuis ses onze ans. Il ne voulait pas lui en vouloir parce qu'il ne savait pas vraiment comment vivre sa vie si Grady n'était pas dedans. Il n'avait pas envie d'envisager son existence sans lui et cela avait sûrement motivé son pardon rapide. Marlene... Marlene avait un tout autre statut dans son coeur. S'il était honnête, il s'apercevrait sûrement qu'il n'avait réellement envie d'envisager sa vie sans elle, et que c'était pour ça qu'il avait été tant blessé et jaloux de la voir dans les bras de quelqu'un d'autre. Mais James n'était pas le champion de l'introspection, et ainsi il préféra mettre ces sentiments sur le compte de l'indignation profonde qu'il ressentait à l'idée que son ex petite-amie ait embrassé son meilleur ami.

"Tu ne m'aurais jamais pardonné d'avoir fait ça, Marlene, on le sait tous les deux." rétorqua-t-il en fronçant les sourcils.

Ils étaient tous les deux têtus, mais il n'était pas certain que Marlene ait le pardon très facile. Il la savait très rancunière sur certains aspects, alors qu'il avait tendance à oublier et à pardonner beaucoup plus vite... Sauf dans certaines situations.

Alors voulait-il lui donner une autre chance ? Le voulait-il vraiment ? Et puis, de quelle chance parlaient-ils ? Ils n'étaient même plus en couple. Ils n'étaient plus... Ils ne s'aimaient plus. Ils étaient seulement... Il ne savait pas.

"Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Marlene ?" James écarta les bras, à la fois énervé et impuissant. "C'est pas seulement une erreur, c'est..." il ne termina même pas sa phrase. C'était trop, voilà ce que c'était. C'était la goutte de trop, et il n'était pas certain d'avoir envie de retrouver un vase vide après ça. "C'est trop."
Marlene Carter-Barclay
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeMer 13 Nov 2019 - 21:54
Marlene secoua la tête frénétiquement lorsque James déclara d'un ton péremptoire qu'elle ne lui aurait jamais pardonné quelque chose comme cela. Il ne savait pas. Elle-même ne savait pas. Elle ne savait pas comment elle aurait réagi précisément, il est vrai, mais elle n'était pas certaine qu'elle ne lui aurait jamais pardonné. Il était important pour elle, elle tenait à lui, elle aimait être dans sa vie, elle aimait qu'il soit dans la sienne. S'il s'était excusé autant qu'elle l'avait fait, peut-être qu'elle lui aurait pardonné, pour ne pas le perdre... Cela avait été difficile après leur rupture d'être complètement éliminée de sa vie, de n'être plus rien pour lui, de n'avoir plus aucun lien, aucune espèce d'importance. Elle n'avait pas envie que cela se reproduise... Son esprit était imprégné d'alcool et ne lui soufflait pas les idées les plus brillantes : proposer à James d'aller embrasser Emma pour tester n'était peut-être pas la suggestion du siècle. Elle se contenta de secouer une nouvelle fois la tête avant de protester d'une voix un peu éraillée :

- Tu ne sais pas.

Elle restait suspendue à sa réponse pour la suite. Il n'allait quand même pas lui dire non... Il n'allait quand même pas lui dire que non, il ne lui donnait aucune chance. C'était impossible. Elle avait l'impression que son coeur allait exploser dans sa poitrine tant il battait fort. Elle était éprise d'angoisse et avait un peu la tête qui tournait, suspendue au couperet de James. Qu'est-ce qu'elle voulait qu'il lui dise ? Qu'il la pardonnait. Qu'il la pardonnerait. Qu'il avait besoin de temps mais que cela irait à un moment, qu'ils pourraient mettre cela derrière eux. Qu'elle valait plus qu'une stupide erreur. Qu'elle valait plus pour lui qu'une bêtise avec Grady. Mais visiblement, ce n'était pas le cas. Elle sentit les larmes glisser sur ses joues une nouvelle fois. C'était trop. Trop pour quoi ? C'était la première fois que cela arrivait, elle ne l'avait jamais trahie. Elle avait toujours été fidèle. Elle avait toujours été là. C'est lui qui l'avait larguée ! Ce n'était pas seulement une erreur. Alors c'était quoi ? Elle n'avait pas le droit d'échouer un peu, elle ? Elle n'avait pas le droit de faire une bêtise, pour une fois ? Elle n'avait pas le droit au pardon ? Elle ne valait que cela, elle n'avait pas plus de valeur que cela ? Un pas de travers et il la jartait, d'un coup ? Et encore, elle avait insisté pour lui parler ! Et sinon quoi ? Elle n'aurait plus jamais eu le droit à un mot, à un regard ? Elle trébuchait une fois - alors qu'ils n'étaient même plus ensemble, alors qu'il l'avait larguée ! - et elle perdait tout droit d'exister à ses yeux. La colère la submergea en même temps que le chagrin.

- Mais toi aussi tu fais des erreurs !

Son cri avait résonné dans le petit couloir.

- Tu as embrassé Clara Guipure à la soirée de fin d'année, alors qu'elle était amoureuse de toi ! Et ensuite, dans la foulée, tu es sorti avec Kessy ! Mais pour toi, ça va, ce n'est pas trop ? Mais moi qui fait une erreur une seule fois, je ne mérite que de me faire jeter de ta vie, une seconde fois ? On est même plus ensemble ! Et je te dis que je suis désolée mais c'est trop ? Quand tu frappais à ma porte cet été en pleine nuit, quatre mois après m'avoir larguée, je t'ai pas dit que c'était trop !

Elle perdait en cohérence, elle le sentait, au fur et à mesure que la colère la submergeait.


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James Carter-Barclay
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeJeu 14 Nov 2019 - 17:43
C'était trop, et bien plus que ce qu'il ne pouvait supporter, ou gérer. Il avait envie que Marlene parte, qu'elle quitte son appartement et qu'elle le laisse tranquille. S'il n'avait pas répondu à ses messages, c'était parce qu'il n'avait jamais eu envie d'avoir ce genre de confrontation avec elle. Il savait à quel point leurs disputes pouvaient être violents, à quel point ils étaient capables de se faire du mal, et il n'avait pas envie de ça. Parce que la différence entre Grady et Marlene résidait dans ce détail pourtant si essentiel : la communication. Il n'avait jamais eu de mal à parler avec Grady ; en réalité, il avait l'impression qu'ils parvenaient à se comprendre sans même se parler. Ils abordaient les sujets même les plus graves avec légèreté et savaient tous les deux faire preuve d'une empathie assez caractéristique des Poufsouffle. Avec Marlene, c'était différent. Pourtant, James savait que, malgré ses défauts, la jeune femme était profondément gentille. Mais ensemble... Ensemble, ils n'y arrivaient pas. Evidemment, quand tout allait bien, alors la vie leur paraissait magnifique, parce qu'ils étaient véritablement bien ensemble. Mais dès que les choses se corsaient, dès qu'ils étaient profondément en désaccord sur quelque chose, ils ne parvenaient plus à communiquer. Ils devenaient tous les deux butés, obtus, fermés, parfois même méchants. James n'avait jamais compris pourquoi Marlene entraînait chez lui de telles réactions, alors qu'il était tout ce qu'il y avait de plus Poufsouffle le reste du temps, mais c'était ainsi.

Aussi, quand Marlene explosa finalement à son tour, James sentit, au plus profond de son être, qu'ils s'engageaient sur une pente glissante et qu'il n'y avait, désormais, plus rien pour les retenir. Il posa sur elle un regard un peu noir, comme pour la défier de lui citer ses "erreurs". Il n'avait fait que l'aimer, depuis des années. Il l'avait défendu, envers et contre tout à Poudlard, lorsqu'on ricanait sur leur couple. Il l'avait soutenu, il l'avait épaulé. Il l'avait poussé à entrer en médicomagie, il l'avait persuadé de croire en elle et avait placé en sa personne une foi inébranlable. Il avait fait des projets, avait imaginé leur futur, leur maison. Il l'aimait tant qu'il avait un jour demandé à sa mère si elle envisagerait de lui donner sa bague de fiançaille, celle qui était dans la famille depuis des générations, parce qu'il savait que Marlene était attachée à ce genre de tradition et qu'il ne s'imaginait pas avec une autre femme qu'elle. Il avait, petit à petit, renoncé à cet avenir, lorsqu'il avait vu à quel point la jeune femme s'investissait dans ses études. Cela avait été difficile, mais il s'y était fait, et puis, l'avenir se profilait toujours à l'horizon. Et puis il avait fini par la quitter, comme ça, alors qu'il était encore fou amoureux d'elle, parce que leur manque de communication était présentement insupportable et parce qu'il ne pouvait pas supporter qu'elle remette en question ce qu'il lui disait sur le gouvernement.

Alors oui, oui, c'était trop. L'imaginer avec Grady, c'était trop, c'était la chose la plus insupportable qu'il pouvait imaginer aujourd'hui. Et elle lui disait qu'il avait fait des erreurs ? Qu'il avait fait quelque chose qui dépassait ce stade ? Lorsqu'elle mentionna Clara Guipure, puis Kessy, il marqua un temps d'arrêt. Elle n'avait pas osé comparer leur situation avec ce qu'il s'était passé en cinquième année ? Lorsqu'elle mentionna les fois où il était venu chez elle cet été, un éclat d'indignation passa au fond de son regard.

"Mais ce n'est absolument pas la même chose ! Comment tu peux comparer ça" d'un geste du doigt, il les désigna tous les deux, "A ce qu'il s'est passé avec Clara et Kessy ? Je ne me souvenais même pas avoir embrassé Clara à la soirée de fin d'année !" Il ne comprenait même pas pourquoi il devait justifier des évènements qui étaient arrivés des années avant que Marlene et lui commencent à se fréquenter. "Et comment ça pourrait être une erreur, on n'était même pas ensemble, il ne s'était jamais rien passé entre nous !" La situation, brusquement, lui paraissait surréaliste. "Et quand tu frappais à la mienne, je ne t'ai pas dit que c'était trop non plus !" rétorqua-t-il en ayant la vague sensation que leur conversation perdait du sens et de la cohérence au profit des cris. "Et puis, tu aurais peut-être dû, me dire que c'était trop, si tu avais tant envie d'aller embrassé Grady en même temps, ça aurait au moins eu le mérite d'être honnête !" Son cri avait claqué contre les murs et il dévisagea son ex petite-amie. "Ne va pas me faire croire que dans notre relation, je suis celui à avoir fait des erreurs."
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeJeu 14 Nov 2019 - 20:08
Elle savait qu'elle n'aurait pas dû crier ainsi, elle savait qu'elle aurait dû mettre fin à cette conversation. Ils ne savaient pas parler. Ils ne savaient que se disputer, se hurler dessus à s'en abîmer la voix. Ce n'était même pas étonnant en soi. Pendant des années, ils avaient affirmé à qui voulait l'entendre qu'ils ne pouvaient pas se supporter. Pendant des années, James l'avait exaspérée. Peu importait ce qu'il faisait, il l'agaçait. C'était réciproque d'ailleurs. Leur relation n'avait même pas débuté parce qu'ils avaient miraculeusement commencé à s'apprécier en travaillant ensemble en tant que préfets en chef. Cela avait été le cas mais cela n'avait pas été l'étincelle. Ils avaient commencé par se désirer, avant de s'aimer. Ils avaient continué de se désirer après s'être aimés. Et ils n'avaient pas cessé de se disputer.  

Face à lui, Marlene se sentait chancelante. Elle avait l'esprit confus, le coeur embrouillé et la voix désespérée. Elle sentait qu'elle perdait complètement le contrôle de la situation, elle voyait James élever la voix de plus en plus. Elle faisait la même chose. Elle aurait voulu tout arrêter, crier Pouce comme dans un jeu d'enfants qui aurait mal tourné. Mais c'était trop tard, désormais. Ils n'avaient jamais su s'arrêter. Les mots qu'ils prononçaient la marquaient comme une claque, les accusations qu'elle lançait en protestation le rendait sûrement dingue. Elle vit son regard indigné alors qu'il répliquait avec force. Elle secoua la tête, frustrée qu'il ne comprenne pas, qu'il en profite pour rejeter ce qu'elle disait comme si cela n'avait pas de sens.

- Je ne compare pas ça à nous deux ! protesta-t-elle. Mais c'est que je dis c'est que toi aussi tu fais des bêtises, tu ne te souviens pas d'avoir embrassé Clara parce que tu étais complètement bourré ! Donc toi, tu peux le faire mais pas moi ? Moi je ne peux pas faire cette erreur ? Tu ne t'es pas flagellé après avoir brisé le coeur de ta meilleure amie, pourtant !

Elle avait conscience que convoquer ces vieilles histoires était plutôt bas. Mais que James la traite ainsi après une seule erreur, une seule bêtise la rendait dingue. Comme si elle, elle n'avait jamais le droit d'échouer. Il la prenait de haut, encore, il se pensait mieux qu'elle, plus gentil, plus généreux, plus loyal. Et il l'était, parfois. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle était horrible personne ! Cela n'aurait pas dû vouloir dire cela. Mais lorsqu'il laissa sous-entendre qu'elle avait prémédité tout cela qu'elle avait eu envie d'embrasser Grady avant que cela arrive, elle sentit l'indignation gonfler dans sa poitrine.

- Parce que tu crois que j'ai envie d'aller embrasser Grady depuis des semaines et que je te le cache ?! Tu crois que j'ai prémédité tout cela ? Tu crois que je l'ai fait exprès ?! Tu crois que j'ai décidé de venir chez toi dans ton dos pour faire ça ? Mais tu me prends pour qui ! Sa voix s'était brisée sur les derniers mots. Elle avait de nouveau envie de pleurer, elle voyait trouble. C'est toujours comme ça avec toi, tu penses toujours que je suis une horrible personne, une fille méprisable, ça n'a jamais changé ça !

Comme lorsqu'il l'avait accusée au moment de leur rupture de se réjouir de la mort de Samantha. Comme si elle allait célébrer cela parce qu'elles ne s'entendaient pas. L'accusation était horrible et elle était venue de son petit-ami, celui qui était censé l'aimer.

- Et qu'est-ce que j'ai fait comme erreur moi, hein ? Je ne t'ai jamais trahi, même avant qu'on ne sorte ensemble ! Tu étais mon premier baiser, ma première fois, tu étais tout et maintenant, après que tu m'aies larguée, je te rappelle, du jour au lendemain, sans aucun signe avant-coureur,  j'embrasse un autre garçon et maintenant je suis je-ne-sais-pas-quoi à tes yeux ? Je n'ai plus aucune valeur ? C'est quoi comme pensée primitive, ça ?


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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeVen 15 Nov 2019 - 0:38
Lorsque Marlene mentionna à nouveau Clara, James sentit son coeur se tordre un peu. Il ne s'était jamais vraiment pardonné pour ce qu'il lui avait fait subir, bien malgré lui. Il s'en était voulu, longtemps, notamment parce qu'il avait mis des mois à se rendre compte qu'elle était amoureuse de lui. Et Marlene était injuste ; à l'époque, ils ne se parlaient pas, et elle ne savait absolument pas ce qu'il avait ressenti à ce moment-là. Bien sûr qu'il s'était flagellé de briser le coeur de sa meilleure amie et bien sûr qu'il s'en voulait encore ! C'était à partir de cet évènement que son amitié avec Clara - qu'il connaissait depuis ses douze ans ! - s'était effilochée. Aujourd'hui, plus rien n'était pareil entre eux.

"Parce que tu crois que je ne m'en suis pas voulu ?" rétorqua-t-il en secouant la tête, profondément blessé d'apparaître comme une personne sans coeur dans l'esprit de Marlene. "Et tu crois que je ne m'en veux pas encore quand je vois que je n'ai plus aucun contact avec elle ?"

C'était bas, de ramener la conversation à Clara, alors que Marlene savait que le sujet le touchait particulièrement. Avait-elle tant besoin de se donner raison, par tous les moyens possibles ? Très bien ! Il savait que l'erreur était humaine, que certaines choses pouvaient arriver sous l'influence de l'alcool ; il le savait. Mais il n'arrivait pas à admettre que Marlene et Grady se soient embrassés, il n'arrivait pas à être rationnel vis-à-vis de ça. Il désirait simplement que ce moment n'ait jamais existé. Evidemment, que Marlene n'avait pas prémédité ce geste, il la connaissait, il savait qu'elle était sincère. Mais elle avait quand même fait le choix de venir chez lui, sans le prévenir, pour passer la soirée en tête-à-tête avec son meilleur ami... James passa une main lasse sur son visage, qu'il retira bien vite aux derniers propos de la jeune femme : non, c'était bien trop facile de dire ça !

"Quoi ? Tu ne peux pas dire ça !" s'offusqua-t-il, profondément outré. La suite de la conversation, quant à elle, ne l'aida pas à décolorer. James sentait, au fond de lui, qu'il était incohérent dans ses propos, comme Marlene l'était dans les siens.  Bien sûr que non, elle n'avait pas plus de valeur à ses yeux, mais il préféra rester concentré sur le dernier terme employé par la jeune femme plutôt que d'explorer ce sentiment.

"Pensée primitive ? Alors c'est ça, finalement, ce que tu penses de moi ? C'est toi qui n'a pas jamais changé de point de vue depuis le début de notre septième année, c'est ça ?" demanda-t-il, alors qu'il savait pertinemment que c'était faux. "Mais c'était Grady." répéta-t-il, avec l'étrange impression d'être dans un dialogue de sourd où il répétait le mêmes propos inlassablement sans être compris. "Bordel, pour moi aussi t'étais tout, Marlene ! Tu crois que ça m'a fait quoi, quand on s'est séparés ? Que j'étais heureux ? Te voir embrasser Grady ça ne t'as pas fait perdre de la valeur à mes yeux ça m'a juste montré que, que..." Qu'elle en avait encore beaucoup trop. "Si jamais j'avais vraiment réussi à t'effacer de ma vie, ça ne me ferait rien, tout ça !" explosa-t-il finalement. "Tu crois que j'en ai rien à foutre ? Que je t'en veux pour je ne sais quelles raisons à la con de possessivité ? Tu crois que ça me touche pas ? Que je suis pas paumé, moi aussi, dans tout ça ?"
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeVen 15 Nov 2019 - 15:48
Marlene se sentit coupable d'avoir mentionné Clara Guipure et cette histoire de baiser, qui remontait à leur cinquième année, lorsque James eut l'air blessé. Évidemment qu'il ne s'en fichait pas. Sa dispute avec son amie, lors de leur dernière année cette fois-ci, lui avait fait beaucoup de peine. C'était d'ailleurs le fait qu'ils sortent ensemble qui avait été un élément déclencheur... Elle savait bien qu'il regrettait ce qui était arrivé et que, s'il devait le refaire, il ne le referait pas. Comme elle. Pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas entendre que c'était juste une erreur, qu'elle n'avait pas chercher à lui faire du mal ? Pourquoi la repousser quand même ? C'était du gâchis. C'était profondément du gâchis tout cela. Elle regrettait ce qu'elle avait fait, si elle avait eu un Retourneur de Temps sous la main... Elle aurait peut-être dû lui répéter tout cela, encore et encore, jusqu'à ce qu'il l'entende. Mais James ne semblait pas décidé, il continuait de repousser tout les arguments qu'elle pouvait avancer. Il s'offusqua lorsqu'elle affirma qu'il la voyait comme une personne méprisable mais cela ne suffisait pas à la calmer.

- Tu sous-entends que je l'ai fait exprès !

C'était insultant. Alors elle y était peut-être allée un peu fort... Ils étaient sortis ensemble presque deux ans, il ne devait pas la trouver méprisable, sinon cela ne serait jamais arrivé. Ils en seraient restés à leurs bécotages dans les coins sombres de Poudlard et se seraient sûrement perdus de vue après l'école. Mais les propos qu'il avait tenu à son égard lui restait en travers de la gorge depuis leur rupture. Ils n'avaient jamais pu revenir dessus. Disons que même depuis qu'ils se revoyaient, ils ne discutaient pas beaucoup. Peut-être qu'ils auraient dû. Peut-être qu'ils auraient dû exprimer leurs griefs, qu'elle aurait dû lui dire qu'entendre de la part de son amoureux qu'elle se réjouissait de la mort des gens en disant "Bon débarras" était quelque peu blessant. Elle aurait pu lui dire à quel point leur rupture l'avait blessée. À quel point elle s'était sentie mal et seule, brusquement. À quel point c'était difficile pour elle de ne plus être sa petite-amie alors qu'ils se voyaient de nouveau. De retenir ses gestes tendres, ses mots doux, lorsqu'elle se laissait parfois aller à ses bras. Même là, ils ne parlaient toujours pas. Ils criaient, encore. Elle secoua la tête lorsqu'il l'accusa à son tour de ne pas avoir changé d'opinion depuis la septième année.

- Tu dis des bêtises ! Tu réagis avec une telle violence et je suis censée croire que c'est uniquement parce que c'est Grady ?

Plus ils échangeaient et plus elle avait l'impression que non. Évidemment que cela jouait, évidemment que c'était même le noeud du problème. Mais il devait y avoir autre chose derrière, elle ne savait pas quoi, une sorte de possessivité ou elle ne savait pas quoi. Ils ne s'étaient pas promis d'exclusivité, il est vrai, mais peut-être que cela gênait James... Il explosa à cet instant précis de ses pensées, confirmant sans le savoir la pensée qui était en train de naître dans son cerveau. Ce n'était pas uniquement parce qu'elle avait embrassé Grady. C'est parce qu'elle avait embrassé quelqu'un et qu'il l'avait su. Elle sentit sa colère refluer et ses épaules se relâchèrent légèrement. Elle était tendue depuis qu'elle était entrée dans l'appartement. La voir avec Grady, cela lui avait montré quelque chose... Il n'avait pas fini sa phrase mais son esprit s'y accrochait. Que quoi ? Qu'il tenait encore à elle ? Sérieusement, plus que pour quelques retrouvailles de temps à autres ? Elle était en train de commencer à croire que c'était de la possessivité, effectivement. Mais c'était plus que cela. Elle avait le coeur qui battait à tout rompre, alors qu'elle faisait un pas vers lui.

- Tu es... jaloux ? finit-elle par murmurer. Mais ça voulait rien dire avec Grady, vraiment, c'est toi qui es important pour moi...


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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeSam 23 Nov 2019 - 9:14
La tension était retombée d'un coup. Alors qu'ils criaient quelques minutes auparavant, ils se faisaient désormais face, silencieusement, après les propos que le jeune homme venait de tenir. James posa un regard intense sur Marlene, sans être vraiment sûr de ce qu'il voulait dire, ni de la façon dont il voulait qu'elle réponde. Les battements de son coeur s'accélèrent drastiquement alors que la jeune femme faisait, doucement, un pas vers lui, réduisant alors la distance qui les séparait.

Le mot, qu'il avait alors soigneusement laissé hors de ses propos, tomba alors. Jaloux. Il était jaloux ? Il repoussa d'abord cette éventualité - il n'était pas jaloux parce que Marlene n'était pas sa petite-amie. Ils étaient séparés depuis plusieurs mois maintenant, et James était détaché de tout cela. Il n'était pas jaloux, il était fâché, parce que Marlene avait embrassé Grady, que Grady était son meilleur ami, et que ce n'était pas très respectueux. Il marqua alors un temps d'arrêt. Il était fâché parce que Marlene avait embrassé Grady, alors, que, d'ordinaire, c'était lui qu'elle embrassait. Cette vérité, si forte, lui donna un coup à l'estomac. Il n'avait pas envie d'avouer qu'il était jaloux, parce qu'il révélerait alors bien trop les sentiments qu'il entretenait toujours pour la jeune femme, malgré leur séparation.

Sentiments, pourtant à vifs, et qui furent brusquement apaisés par les paroles de son ex petite-amie. La tension dans ses épaules s'envola, et il la considéra en silence en prenant conscience de la portée de sa phrase. C'était lui qui était important, pas Grady. Et c'était elle qui était importante, personne d'autre. Il ne savait pas vraiment si cette constatation le réjouissait ou le peinait encore plus. Il n'avait aucune idée de comment réagir avec ces nouvelles informations. Il se sentait démuni face aux grands yeux de Marlene. Il s'approcha d'elle, doucement, hypnotisé par son regard. Le temps semblait presque s'être arrêté et le silence, désormais, n'était plus trahi par leurs cris respectifs.

James avait trop de choses à dire. Comme il était désolé de s'être autant emporté, comme il avait fait de cette histoire un drame alors qu'il savait que Grady, comme Marlene, auraient tout fait pour revenir en arrière et ne pas lui infliger cette peine. Comme elle avait tort de dire qu'il ne l'estimait pas, alors qu'elle était la personne qu'il tenait en la plus haute estime. Comme elle lui manquait, tous les jours. Comme il l'aimait, vraiment, et comme il avait toujours envisagé sa vie avec elle. Au fond, il ne savait qu'il  ne pouvait pas lui dire tout ça parce que, finalement, la raison de leur séparation était toujours là, flottait au-dessus de leurs têtes comme un couperet. Il ne pouvait rien dire.

Alors, James ne dit rien, finit de réduire totalement la distance qui le séparait de Marlene et, doucement, en guettant son approbation, la prit dans ses bras. Il glissa ses mains dans son dos, posa son front contre le sien, sans se préoccuper une seule seconde du côté incongru de ce geste, après la dispute qui les avait opposé. Il cala son souffle contre le sien, yeux fermés, et finit par pencher vers elle pour l'embrasser.

Il mit, dans ce baiser, toutes les émotions qu'il ne savait pas exprimer, glissant une main dans les cheveux de Marlene pour la rapprocher de lui. Il savait que ce baiser était bien différent de ceux qu'ils avaient pu échanger depuis leur rupture, car James, généralement, se faisait violence pour retenir ses gestes tendres envers la jeune femme. Or, cette étreinte était emplie d'une tendresse qu'il ne chercha même pas à dissimuler.

Lorsqu'ils se séparèrent finalement, le jeune homme reposa son front sur celui de Marlene.

"Désolé. Désolé. Désolé." répéta-t-il à voix basse. "Je n'aurais jamais dû m'emporter comme ça, j'ai dit n'importe quoi."
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeDim 24 Nov 2019 - 22:18
Marlene était comme suspendue. Elle était suspendue aux lèvres de James, en attendant qu'il parle enfin, qu'il réponde à sa question. Elle attendait son verdict comme un couperet. Elle attendait qu'il s'emporte encore, qu'il nie, qu'il dise que c'était une pensée ridicule, qu'il n'était pas jaloux. Qu'il lui répète, encore et encore, que c'était uniquement parce que c'était Grady. Il n'en fit rien.

Elle vit ses épaules se relâcher et elle souffla elle aussi un peu, pour la première fois depuis qu'elle était arrivée. Le silence s'établit une nouvelle fois entre eux, plus calmement. Elle réalisa qu'elle avait les mains qui tremblaient un peu, qu'elle avait crispé sa nuque et ses épaules. Qu'elle avait un peu la tête qui tournait, entre la fatigue, l'alcool, les cris, les larmes. James n'avait toujours rien répondu et Marlene ne savait pas quoi en penser. Est-ce qu'il allait tout simplement la mettre dehors ? Mettre fin à cette conversation qui, dans le fond, ne les menait à rien ? Ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord, elle lui avait fait du mal et il refusait de la pardonner, ce qui la rendait folle. Il n'avait pas cessé de la regarder, elle n'avait pas cessé de tenter de lui transmettre à quel point elle était désolée. À quel point elle aurait aimé que les choses se passent autrement. Devant ces yeux bruns fixés sur elle, elle avait envie de le prendre dans ses bras, de mettre fin à la situation d'une simple étreinte, comme si cela pouvait tout annuler, comme s'ils pouvaient cesser leur dispute de par ce simple geste.

À cet instant, James fit un pas vers elle. Marlene retint son souffle. Il glissa ses mains dans son dos et ce simple geste lui donna de nouveau envie de pleurer, bouleversée par cette tendresse soudaine. Elle détestait quand ils se disputaient, elle détestait cela. Comme pour se raccrocher à lui, elle passa ses bras autour de son cou, retenant ses larmes cette fois-ci. Elle ne chercha pas à comprendre ou à parler, elle ne lui demanda ni explication ni justification, elle se contenta de fermer les yeux, profitant de cette accalmie. Il avait ses mains autour de sa taille, son front contre le sien et, bientôt, il l'embrassa.

Il la rapprocha de lui et les mains de Marlene glissèrent de son cou à son torse dénudé, son corps à elle contre le sien. Il y avait dans ce baiser quelque chose de différent, quelque chose d'avant, quelque chose qui ne la ramenait même pas à leurs étreintes volées des dernières semaines. Il y avait de la tendresse dans ce baiser, de la douleur dans leurs gestes. De l'amour, un peu, pour elle. Il lui manquait terriblement des fois. Malgré leurs nuits volées depuis l'été, malgré leurs échanges, malgré sa présence, il lui manquait des fois. Ce qu'ils avaient lui manquait. Cette étreinte fut un éclat du passé, qu'elle cristallisa avec toute l'aménité du monde.

Lorsqu'ils se séparèrent, elle ressentit immédiatement un froid et l'envie de se blottir contre lui. Elle lutta contre elle-même, pour ne pas céder à cette envie, pour ne pas recommencer encore, pour ne pas l'embrasser de nouveau. Elle ne voulait pas parler, elle ne voulait pas qu'ils se disputent encore. Elle voulait juste qu'ils oublient cela. James lui présenta des excuses et elle secoua immédiatement la tête, ébranlée par l'affliction qu'elle entendait dans sa voix.

- Non, c'est moi qui suis désolée, c'était vraiment une bêtise, je ne voulais pas te blesser, je m'en veux... J'ai été odieuse, je suis désolée... J'étais juste... J'étais juste désespérée à l'idée que tu ne veuilles plus jamais me parler.     

L'une de ses mains remonta pour se poser sur sa joue. Du pouce, elle effleura légèrement sa pommette.

- Je le pense, tu sais, murmura-t-elle. Tu es vraiment très important pour moi. Vraiment, James.  

N'y résistant plus, elle se hissa légèrement sur la pointe des pieds pour l'embrasser de nouveau, faisant fi de toute raison ou retenue.


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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeLun 25 Nov 2019 - 9:49
Les mots de Marlene apaisèrent James et pansèrent la blessure qu'il avait au coeur. Il hocha doucement la tête pour accepter ses excuses, et, ce faisant, se sentit immédiatement léger, comme s'il avait finalement réussi à lâcher la rancoeur qu'il trainait comme un boulet depuis des semaines. Il la pardonnait, parce que finalement, garder cette colère contre elle le faisait plus souffrir que ce qu'elle avait bien pu faire avec Grady.

Et comment aurait-il pu ne plus jamais lui parler alors que chaque parcelle de son corps le poussait vers elle ? La caresse qu'elle déposa sur sa joue lui fit ouvrir les yeux et il accrocha son regard au sien. La façon dont elle accentua sur "Vraiment" fit rater un battement à son coeur et la seconde qui s'écoula ensuite lui parut durer une éternité. James l'observa avec une douceur infinie, caressant doucement ses cheveux de sa main gauche tandis que l'autre était perdue au creux de ses reins. Il y avait quelque chose, dans cette étreinte, de différent. Et il y avait, dans les mots de la jeune femme, un sentiment qui faisait écho à celui qu'il ressentait au plus profond de lui-même.

Il laissa Marlene s'approcher de lui, et lui rendit son baiser, qui témoignait d'un désir brûlant qu'il ne chercha pas à masquer. Il se fit violence pour se séparer d'elle, parce que le moment lui semblait trop important pour se perdre dans leurs étreintes. Il se pencha vers elle pour l'enlacer, posa son front dans le creux de son cou dont il respira l'odeur, envahit par un apaisement si familier, qui lui avait tant manqué ces derniers mois.

Il y avait tant à dire, et pourtant aucun mot ne franchissait la barrière de ses lèvres. Il se sentait retenu par une pudeur qu'on ne lui connaissait guère, comme s'il prenait brusquement conscience du poids de ses mots, après en avoir usé tant à mauvais escient lorsque, quelques minutes plus tôt, il ne maîtrisait pas sa colère ou ce qu'il disait.

Mais la tendresse du moment le poussa à se glisser, tout contre l'oreille de Marlene : "Je n'ai jamais arrêté de t'aimer, tu sais."

Il se redressa pour l'observer. Il ne savait pas pourquoi, mais il lui semblait important qu'elle sache. Peut-être à cause de ce qu'elle lui avait dit, peut-être parce que James voulait la rassurer sur la façon dont il la voyait, peut-être parce qu'il n'arrivait plus à agir de façon indifférente avec elle.

Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui réponde, en réalité. Sa main glissa de sa nuque jusque dans son dos et elle s'égara dans le dos-nu de sa robe, où il effleura sa peau. Son regard se fit plus intense, la pression de son corps contre celui de Marlene plus forte, alors qu'il attendait, silencieusement, qu'elle fasse le premier pas vers la direction que prendrait cette soirée surréaliste.
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeLun 25 Nov 2019 - 15:59
Les mains de James glissèrent sur sa peau, ses lèvres sur les siennes et Marlene sentit ses sens s'embraser. Ses doigts cheminèrent jusqu'à sa nuque, à la naissance de ses cheveux où elle passa ses doigts, savourant leur étreinte, la chaleur de sa peau sur la sienne, son corps blotti contre le sien. Elle aurait voulu que cet instant ne s'arrête jamais. Elle avait peur que cesser les ramène à une réalité trop brutale. Lorsqu'il cessa de l'embrasser, elle resta près de lui, ses mains sur sa nuque, refusant de le laisser s'éloigner. Heureusement, il n'en fit rien : il se pencha vers elle pour l'enlacer et un soupir échappa à ses lèvres. Il se réfugia contre elle, son visage caché dans son cou et elle ferma les yeux. Cela faisait longtemps, bien trop longtemps, qu'ils ne s'étaient pas étreints ainsi. C'était un moment précieux, elle le savait. Ils avaient cessé de crier, de se dire des horreurs mais dans le fond, leurs problèmes n'étaient pas résolus. Elle le sentait, elle le voyait, comme une présence tapie dans l'ombre. Elle ne voulait juste pas y penser pour le moment, elle voulait fermer les yeux, tout oublier, se blottir dans les bras de James et ne plus parler. Le silence qui s'établissait entre eux était doux cette fois, paisible. Ses doigts caressaient toujours la peau de James. Elle avait fermé les paupières.

Il finit par murmurer quelque chose, tout bas, son souffle chaud contre son oreille. Elle en eut un frisson. Son coeur tambourinait dans sa poitrine, si fort qu'elle avait l'impression qu'il pouvait le sentir. Ces quelques mots, elle avait rêvé de les entendre tant de fois ces derniers mois. Elle avait tant voulu qu'il les lui dise, qu'il la rassure, qu'il fasse taire ses craintes silencieuses. Elle-même n'avait jamais osé les dire, elle avait eu peur d'être ridicule, qu'il rit ou la repousse. Qu'il soit embarrassé. Qu'il lui dise qu'il ne serait plus jamais question de cela. Qu'il lui avoue cela maintenant, cela faisait naître en elle une vive émotion. Elle le serra un peu plus fort contre elle, déposa un baiser contre sa joue, sans rouvrir les yeux. Elle avait la gorge nouée, elle avait l'impression que les mots ne pourraient pas sortir de sa bouche. Il se redressa, leurs yeux se croisèrent et elle tenta de lui faire passer dans le silence qu'elle ressentait la même chose. Elle n'avait jamais cessé de l'aimer non plus. Elle avait essayé, elle avait tenté de se forcer, de se dire que c'était pour le mieux. Elle n'y arrivait jamais. Dans le fond, elle n'avait pas envie d'arrêter.

La main de James vint caresser son dos dénudé, délicatement, du bout des doigts. Il se rapprocha un peu plus d'elle, les mains de Marlene glissèrent sur ses épaules. Pendant un instant, un bref instant, elle le regarda, comme si elle hésitait. Elle savait ce qu'elle voulait. Elle savait ce qu'elle désirait au plus profond d'elle, elle savait ce qu'elle ressentait pour lui. Dans le fond, elle savait également que ce n'était pas très sage. Leurs problèmes étaient toujours quelque part, ils flottaient au-dessus de leurs têtes. Ils ne réparaient les profondes cassures entre eux, c'était mettre un pansement sur une jambe de bois. Mais tant pis. Elle n'avait plus le coeur à se battre ce soir. Elle voulait juste oublier cette soirée, oublier ces messages, oublier ces dernières semaines. Elle voulait juste être avec lui. Et il voulait être avec elle, elle le sentait dans sa tacite invitation.

Alors elle glissa ses bras autour de son cou, une nouvelle fois, pressa ses lèvres contre les siennes, encore, se serra contre son corps, un peu plus, et se laissa entraîner. Elle laissa de côté tout ce qui pouvait bien se dresser entre eux : leurs différences, leurs problèmes, leurs craintes et sa robe.


********


Allongée dans le creux des draps défaits, Marlene avait remonté toute la couverture sur elle, couvrant ses épaules dénudées, son cou. Seul le bout de son nez semblait dépasser. La lumière orangée de la lampe de chevet de James baignait la pièce silencieuse désormais. Elle se sentait un peu inquiète. Une anxiété diffuse, sur laquelle elle ne parvenait pas à mettre de mots. Des questions fiévreuses secouaient son esprit. Comme pour conjurer cet état d'esprit, sa main se faufila vers James, ses doigts vinrent caresser son ventre. Sa voix un peu étouffée par les draps résonna dans la pièce.

- J'espère que tu ne vas pas te faire des idées...

Son ton un peu malicieux contredisait le sérieux de ses propos. Elle avait tiré un peu la couette épaisse pour dévoiler son sourire en coin.

-Ce n'est pas parce que c'est arrivé que tu es invité au prochain barbecue familial.


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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeLun 25 Nov 2019 - 18:16
James était allongé sur le dos, les yeux mi-clos, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Marlene avait tiré la couverture sur son corps alors qu'il l'avait repoussé à moitié, en nage, et appréciait la fraîcheur de la nuit sur sa peau. Un léger silence s'était installé entre eux, assez appréciable pour leur laisser reprendre leurs esprits.

La nuit avait été complètement surréaliste, et si belle. Il avait dû mal à comprendre comment ils en étaient arrivés là, et, à vrai dire, il ne cherchait pas trop à comprendre. Il se sentait juste bien, heureux, même si sa sérénité était compromise par une multitude de questions qui tournaient en boucle dans sa tête et qui ne trouvaient pas de réponse.

Il sentit la main de Marlene, à sa gauche, se faufiler jusqu'à son ventre qu'elle caressa. Il tourna la tête vers elle et lui sourit. Merlin qu'elle était belle et Merlin qu'elle lui avait manqué. Il avait l'impression de revenir des mois en arrière, à une époque où il était si heureux qu'elle lui paraissait aujourd'hui très lointaine. Tout était facile alors, simple. Il avait une relation de couple magnifique, un métier épanouissant, une vie de jeune adulte absolument satisfaisante. Maintenant il partageait son temps entre Ste-Mangouste où il avait l'impression de marcher sur des œufs, et le QG du LEXIT où il passait des heures à faire des missions de surveillance. Et il était seul.

Il ne s'était pas senti aussi bien depuis des mois, songea-t-il en observant la jeune femme. Ses propos lui tirèrent un regard circonspect, avant qu'il n'éclate franchement de rire.

"Mais Marlene," se plaignit-il, "ton père avait dit qu'on irait conduire le tank."

Il ponctua sa phrase d'un petit clin d'œil et se décala vers elle pour glisser un bras sous sa nuque et l'attirer contre lui. Au passage, il déposa un baiser sur sa tempe.

"De toute façon, tu arrives trop tard, il m'a déjà envoyé un message." lança-t-il, dans le seul but de la faire enrager. Il préféra couper court à l'indignation de Marlene et se mit à rire. "Je plaisante, je plaisante. Je passerai mon tour sur la salade de pommes de terre." conclut-il en soupirant tragiquement, l'ombre d'un sourire sur les lèvres.

Il savait qu'il repoussait la conversation qu'il devait véritablement avoir avec Marlene, mais il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir profiter, juste encore un peu, de cette accalmie. Avoir l'impression, encore un instant, de retrouver un semblant de vie normale. Le corps dénudé de son ex-petite-amie blottie contre le sien, l'odeur de ses cheveux, celle de sa peau, sa peau glacée contre la sienne, brûlante. Il avait l'impression d'être entier, d'avoir retrouvé la partie de lui-même qui lui manquait tant ces derniers mois. Il savait, pourtant, qu'il se cachait derrière un moment doux, en ignorant sciemment l'ombre qui planait au-dessus d'eux. Mais, s'il le pouvait, il était prêt à ignorer ces problèmes pour le restant de sa vie. Un pincement au coeur lui rappela que ce n'était pas possible.
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeDim 1 Déc 2019 - 19:42
Le ton plaintif utilisé par James pour protester tira un rire à Marlene, qui secoua légèrement la tête. Mais bien sûr. En réalité, il était tout à fait possible que son père ait déjà fait cette proposition : il avait déjà emmené son ex-petit-ami conduire l'un des tanks de la base, sur les terrains d'entraînement. James était revenu avec des étoiles dans les yeux comme un enfant le jour de Noël et son père avait déclaré qu'il fallait absolument envoyer des photos à Mr Carter, qui était dans l'armée de l'air. Une petite rivalité classique entre les deux corps. Penser à ces souvenirs égayait son coeur et elle se sentit doucement nostalgique. James l'attira contre lui, déposant un baiser sur sa tempe. Elle se blottit contre son corps chaud, posant sa joue sur son torse. Du bout des doigts, elle traçait distraitement une constellation entre les grains de beauté qui parsemaient sa peau. Elle avait envie de rester là pour toujours. Que le jour ne vienne jamais, avec ses questionnements et ses discussions qu'elle n'avait pas envie d'avoir. Ils étaient bien là, enlacés l'un contre l'autre, paisibles. Leur petite bulle connut néanmoins une secousse lorsque James annonça que son père lui avait déjà écrit. Marlene écarquilla les yeux et se redressa sur un coude, la couette chutant de son épaule, découvrant sa peau nue.

- Sérieusement ?

Elle avait pourtant essayé de lui dire qu'elle n'appréciait que moyennement qu'il parle à James dans son dos mais son père s'évertuait à jouer les innocents. Elle n'avait toujours pas osé lui dire qu'ils ne s'étaient pas remis ensemble, malgré leur petit cinéma au barbecue. Elle sentait qu'elle allait devoir se lancer à l'eau, avec Noël qui approchait. Son père aurait sûrement envie que James passe les voir... Cela l'agaçait un peu de devoir lui rendre des comptes. Elle-même n'arrivait pas à mettre de mots sur ce qui se passait entre eux, ce n'était sûrement pas pour aller l'expliquer à son père. Heureusement, James lança qu'il plaisantait, sûrement à cause de la tête qu'elle devait faire, et Marlene eut un soupir un peu soulagé. Elle lui décrocha un léger coup dans l'épaule.

- Tu n'as pas mérité cette salade, répondit-elle avec sérieux.   

Elle se rallongea à ses côtés, reposant sa tête sur son torse. Elle sentait sa respiration sous elle, elle entendait son coeur sous son oreille. Ses doigts reprirent leur ballet sur sa peau.

- Le pire, finit-elle par murmurer après un silence,c'est qu'il en serait capable. Je n'ai toujours pas osé lui dire qu'on était pas ensemble, depuis le barbecue... Mais je vais devoir le faire... non ? 


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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeLun 2 Déc 2019 - 22:36
James lâcha un "aïe" lorsque le coude Marlene s'enfonça dans ses côtes, mais ne parvint pas à retenir un éclat de rire.

"C'est rude, Marlene." commenta-t-il lorsqu'elle décréta qu'il ne méritait pas de manger de salade de pommes de terre - alors que, vraiment, il aurait pû s'en nourrir quotidiennement jusqu'au jour de sa mort. Mais la jeune femme n'était pas de cet avis, visiblement, puisqu'elle lui imposait un régime alimentaire bien triste. Fort bien songea-t-il, il pouvait toujours essayer de la faire soi-même - cette idée mourut bien vite dans son esprit ; il était incapable de reproduire ce plat, et ce n'était pas faute d'avoir essayé à plusieurs reprises.

Ses doigts parcouraient doucement la peau de Marlene, qui s'était allongée contre lui. Ses cheveux lui chatouillaient le torse et il se sentait envahi d'une douce sensation d'apaisement. Il se sentait si bien, allongé sur ce lit, à côté de Marlene. Il luttait presque contre le sommeil, désireux de savourer chaque seconde de ce moment, qui lui paraissait déjà trop court. Bientôt, ils devraient retourner à la réalité ; à ce monde où ils étaient "James" et "Marlene", et plus "Marlene et James". Ils retrouveraient cette sensation de manque, cette envie de contact qui n'était jamais vraiment satisfaite. Ils retourneraient aux messages ambigus qui voulaient tout et ne rien dire, aux questions en suspend laissées dans les airs, peut-être aux moments volés sur l'oreiller où ils retenaient la tendresse. Cette parenthèse volée était bientôt terminée... Non ?

La question de Marlene frappa James de plein fouet et il tourna la tête vers elle pour la dévisager avec ses yeux bruns. Il resta silencieux, sans défaire son étreinte pour autant. Il ne pensait pas entendre ce ton interrogateur et se retrouvait fort dépourvu de réponse.

Le plus raisonnable était de répondre positivement à la question de la jeune femme ; oui, elle allait devoir dire à son père qu'ils n'étaient toujours pas ensemble, malgré l'espoir que ce dernier plaçait dans leur couple. Après tout, c'était la stricte vérité : ils n'étaient pas ensemble. Ils avaient connu des moments, depuis St-Mangouste, mais ils n'étaient plus un couple, désormais. James aurait pu répondre ça avec assurance si cette soirée n'avait jamais eu lieu. Il s'était dévoilé à Marlene, entièrement, lui faisait part de sentiments qu'il n'avait jamais confié à personne d'autre. Il avait été honnête, peut-être un peu trop, dans ses paroles, puis, après, dans ses gestes.

Il ne voulait pas que ça s'arrête, il ne voulait pas envisager un nouveau matin sans qu'elle ne soit à ses côtés - et cela le tuait d'admettre ça, encore plus en considérant les raisons pour lesquelles ils s'étaient séparés quelques mois plus tôt. Rien n'était réglé, se raisonna-t-il. Marlene n'avait pas changé de posture par rapport au gouvernement et lui non plus ; au contraire, il s'était doublement investi dans la résistance... Ils ne pouvaient pas envisager un futur alors que les raisons de leur dernière séparation étaient encore présentes... Et pourtant.

Et pourtant, James ne pouvait pas rester une seconde de plus sans Marlene. C'était une constatation sans appel, un genre de cri du coeur, qui lui venait des profondeurs de son âme. Il y avait le gouvernement, la milice, le LEXIT, et Marlene qui n'était pas d'accord avec ce qu'il faisait. Mais il y avait aussi Marlene qui était l'amour de sa vie.

Le jeune homme roula sur le côté pour faire face à Marlene. Son regard était hésitant, plein de questions sans réponse. Son coeur rata un battement lorsqu'il répondit, presque timidement :

"Peut-être que non ?"
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeDim 8 Déc 2019 - 21:59
Marlene ne savait pas pourquoi elle avait posé cette question. Elle n'aurait pas dû, elle le regrettait déjà. Évidemment qu'ils n'étaient pas ensemble. James venait de cesser de lui parler pendant des jours et des jours. Ils n'avaient rien réglé. Ils s'étaient dit des choses très tendres, ils avaient eu ce moment hors du temps, mais elle savait très bien que cela ne changeait rien, dans le fond. La situation était toujours la même que la veille. Alors elle s'était tendue, dans l'attente de la réponse de James. Il allait être plus raisonnable qu'elle, il allait lui dire que tout cela n'était qu'une parenthèse et elle ne pourrait même pas lui en faire le reproche, puisque c'était la vérité. Il se tourna vers elle et leurs yeux se croisèrent. Elle eut envie de le serrer dans ses bras, comme pour se protéger des mots qui allaient arriver. Elle n'en fit rien, ses inquiétudes se peignant malgré elle sur son visage. Elle savait que ce n'était pas une bonne chose, de vouloir cela. Mais c'était malgré tout douloureux.

Elle n'aurait jamais pu anticiper la réponse de James. Surprise, elle ouvrit la bouche, comme pour répliquer quelque chose immédiatement, avant de se taire. Il posait cela comme une question, il laissait les choses en suspens mais elle sentait bien dans le ton de sa voix, dans le regard tendre qu'il posait sur elle, qu'une bascule s'était faite en lui. Peut-être que non. Peut-être qu'elle n'était pas obligée de dire à son père qu'ils avaient rompu. Peut-être qu'elle pouvait dire qu'ils étaient ensemble. Peut-être qu'ils pouvaient de nouveau être ensemble.

Elle l'aimait. Elle le savait parfaitement, le ressentait à chaque seconde. Son coeur se gonflait de bonheur lorsqu'il lui souriait, elle mourait d'envie de se blottir contre lui et de ne plus jamais le lâcher, elle avait envie de lui prendre la main lorsqu'ils étaient côte-à-côte, de l'embrasser, d'être avec lui. Leur rupture l'avait dévastée, elle avait mis des mois à s'en remettre*. Dans le fond, elle n'était pas complètement remise : il suffisait de voir dans quel état cela l'avait mise, qu'il cesse de lui adresser la parole. Il lui avait manqué terriblement pendant tout le printemps. Elle pensait à lui sans cesse, il y avait un creux dans sa vie comme dans ses bras. Leurs étreintes volées pendant l'été et à la rentrée lui donnaient quelques heures de bonheur avant de lui briser le coeur, à chaque fois qu'ils se séparaient. Elle était encore amoureuse de lui, même si elle avait aimé se répéter que ce n'était pas le cas. Alors évidemment qu'elle avait envie d'être avec lui. Elle voulait le voir tous les jours, s'endormir contre lui, lui tenir la main dans la rue et le serrer dans ses bras le matin. Elle voulait construire des choses avec lui, reprendre leurs projets là où ils les avaient laissés. Elle voulait qu'ils soient tous les deux.

- C'est vrai ? murmura-t-elle, sans pouvoir s'en empêcher.

Elle tendit la main pour venir caresser sa joue, son pouce effleurant sa pommette. Elle avait envie d'être avec lui, terriblement. Mais elle savait aussi que rien n'était réglé entre eux. Les problèmes qui avaient mené à leur rupture étaient toujours là, tapis dans l'ombre. Plusieurs mois s'étaient écoulés mais ils n'en n'avaient jamais reparlé. Ils s'étaient juste abandonné l'un à l'autre, souvent sans un mot. C'était plus simple ainsi. Mais si c'était possible pour quelques heures dérobées, ça ne l'était pas pour un couple. Elle se rapprocha de lui, leurs corps se frôlant de nouveau.

- On a jamais reparlé de... de ce dont on a parlé, le jour de la rupture...


*Plus de trois mois Do I wanna know ? [Jalene] 1317810029  


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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeVen 14 Fév 2020 - 22:17
Et voilà ; c'était dit. Marlene venait de poser le doigt sur le problème qui subsistait entre eux, sur ce qui les retenait de se perdre, définitivement cette fois-ci, dans les bras et le coeur de l'autre. Non, ils n'avaient jamais reparlé des raisons qui avaient mené à leur rupture. Pourquoi l'auraient-ils fait, après tout ? Tout était fini entre eux ; Marlene n'avait pas été capable de comprendre la détresse de James, et lui n'avait pas compris qu'elle soit si fermée à ses propos, pourtant véridiques, sur le gouvernement. Quel intérêt de reparler ensemble d'un sujet si douloureux, qui avait mené à l'explosion de leur couple ?

James gardait un souvenir amer de ce jour, où Marlene avait refusé de le croire alors qu'il s'agissait pour lui d'une évidence si forte, d'un cri si intense qu'il lui avait brisé les tympans ; et des mois plus tard, il restait tout aussi persuadé que Marchebank était derrière la mort de Samantha. Et Marlene n'avait pas non plus changé ses positions, il le devinait à la manière dont elle avait posé sa question, comme si elle craignait qu'il n'explose une seconde fois dans ses bras.

Il n'en n'était rien, pourtant. Six mois plus tôt, il avait hurlé contre son indifférence, sa prétendue insensibilité ; aujourd'hui, il se sentait non pas résigné, mais curieusement plus compréhensif. Peut-être parce qu'il s'investissait lui-même au sein du LEXIT, peut-être parce qu'il avait fréquenté, durant les mois précédents, beaucoup de personnes aux opinions politiques diverses. Peut-être parce qu'il l'aimait, et qu'il ne voyait pas son futur sans elle. Peut-être parce qu'il ne voulait pas laisser le gouvernement en place dicter sa relation sentimentale. Peut-être parce que ses sentiments étaient plus forts que son entêtement à faire changer Marlene d'avis.

Alors il posa sur elle un regard tendre, la dévisageant de se grands yeux bruns, tandis que sa main se glissait contre l'arrondi de sa joue.

"C'est vrai, admit-il. Il ne savait pas exactement comment amener un tel sujet. Il voulait juste la supplier de tout oublier, pour que tout redevienne comme avant, parce qu'il était impensable qu'ils se quittent maintenant. Il ne pouvait pas la laisser partir ; c'était actuellement sa seule certitude. "Je ne veux plus te perdre, Marlene. Pas pour la... La politique actuelle de notre pays. Ça n'a aucun sens." murmura-t-il doucement. "Je t'aime. Je t'aime, et c'est la seule chose dont je suis absolument certain aujourd'hui. Qu'on partage ou pas nos opinions politiques... Je m'en fiche. On avisera. On posera des vétos sur nos débats, ou alors on deviendra aussi neutre que la Suisse sur ce sujet. On verra. Il savait que ses mots, empressés, n'étaient pas non plus très clairs. Il esquissa un léger sourire, puis répéta, une dernière fois, parce que prononcer ces mot lui avait trop manqué : "Je t'aime..
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeSam 15 Fév 2020 - 0:10
C'était peut-être une mauvaise idée de parler une nouvelle fois de ce qui avait causé leur séparation. C'était sûrement une mauvaise idée, même. Ils s'étaient dit des horreurs la dernière fois, ils avaient hurlé, ils avaient détruit les liens qui les unissaient. Elle avait essayé de ne pas repenser à cet évènement dans les semaines qui avaient suivi la rupture, de l'enfouir au fond de sa mémoire mais elle n'y était pas parvenue. Elle se repassait en boucle les cris, les larmes de James, les siennes, les journaux étalés sur la table, le visage de Samantha qui les dévisageait. Les choses n'avaient pas vraiment changé aujourd'hui, ils avaient juste évité le sujet depuis des mois. Même en se retrouvant pour quelques soirées cet été, ils n'en n'avaient pas parlé. Mais s'ils devaient se relancer dans quelque chose - et elle avait ce fol espoir qui agitait son coeur - ils ne pouvaient pas éviter le sujet, malheureusement. Elle aurait aimé. Elle avait envie de lui proposer cela, de lui dire qu'ils n'en parleraient plus jamais, qu'ils pouvaient oublier tout cela et se concentrer sur ce qui les unissait plutôt que sur ce qui les séparait. Ils l'avaient déjà fait, à Poudlard... Lorsqu'elle était entrée dans les Jeunesses, James détestait cela. Ils avaient réussi à éviter le sujet, ils avaient des moyens d'éviter les conflits... Elle aurait aimé qu'ils puissent faire cela de nouveau.

Elle eut un soupir alors que la main de James se glissait sur sa joue. Elle aurait vraiment aimé pouvoir faire disparaître tous leurs problèmes d'un coup de baguette magique. Quand elle était devenue une sorcière, c'était un peu ce qu'elle imaginait. Comme dans les films ou les romans aux pages abimées qu'elle lisait et relisait sans cesse. Que la magie pouvait tout régler. Malheureusement, ce n'était pas le cas et être une sorcière, c'était avoir les mêmes problèmes qu'avant et un chaudron en plus. Elle se plongea dans les grands yeux bruns de James, comme si une solution allait soudain se présenter à eux. Inconsciemment, elle se rapprocha un peu plus de lui, leurs genoux s'effleurant. Il reconnut qu'elle disait vrai et cela lui fit un pincement au coeur, sans qu'elle ne sache pourquoi. Elle craignait ce qu'il allait advenir de cette conversation. Elle craignait leur futur. Elle regrettait d'avoir parlé, d'avoir brisé la bulle qui les entourait. 

Mais si son coeur s'était resserré d'angoisse, les mots doux de James le firent exploser. Elle ne voulait plus le perdre non plus, non, elle voulait se blottir dans ses bras et ne plus jamais les quitter. Elle l'aimait. Elle l'aimait, il l'aimait, il n'avait de cesse de le répéter et ces mots s'inscrivaient en elle à chaque fois. Ses doigts se pressèrent machinalement sur son bras, illustrant physiquement les pensées qui se bousculaient dans son cerveau. Elle ne voulait pas rester séparée de lui, elle l'aimait, elle voulait être avec lui. Elle voulait tout oublier, laisser derrière elle toutes leurs dissensions et juste, être avec lui. Les émotions se bousculaient en elle comme les larmes dans ses yeux. Elle se sentit brusquement incapable d'articuler quelque chose, de répondre autre chose aux mots de James qu'un acquiescement empressé. Elle hocha la tête fiévreusement. Et se glissa contre lui, glissa une main derrière sa nuque, ses lèvres contre les siennes. Elle l'embrassa avec empressement, avec toute l'ardeur que sa déclaration faisait naître en elle. Les seules respirations qu'elle leur accordait étaient les Je t'aime qu'elle murmurait tout contre lui. Elle finit par retrouver son souffle en même temps que ses mots, caressant doucement le visage de James de ses mains.

- Je t'aime aussi, répéta-t-elle inlassablement. Je ne veux pas être séparée de toi, j'ai envie d'être avec toi, que nous soyons ensemble. Tu me manques James, tu me manques terriblement, souffla-t-elle alors qu'elle laissait ses doigts glisser sur ses épaules. Nous ne sommes pas obligés de parler de ce qui nous fâche c'est vrai, on peut juste... On peut juste être ensemble. Elle l'embrassa de nouveau, avec douceur. On sera la Suisse, reprit-elle, comme lui, avec un sourire. La politique n'est pas notre vie... Et moi, je rêve ma vie avec toi.    


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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeDim 23 Fév 2020 - 1:08
James accueillit le baiser de Marlene avec un véritable soupir de soulagement, alors qu'il refermait ses bras autour de son corps, la serrant fort contre lui. Il ne voulait plus qu'elle parte, jamais, réalisa-t-il en répondant à son baiser avec autant d'empressement qu'elle. Il la voulait auprès de lui, parce qu'il s'agissait de la seule chose qui faisait vraiment sens dans ce monde. Ce serait difficile ; il y aurait sûrement des erreurs, des ratés, des disputes absurdes, comme toujours, mais Merlin seul savait à quel point il en serait heureux. Il enfouit son visage dans le creux du cou de la jeune femme, savourant ses paroles, ses mots d'amour et ses caresses.

Marchebank ne définissait pas sa vie, et il refusait de devoir vivre misérable plus longtemps. Il voulait être heureux, quoiqu'il advienne. Il ne comptait pas arrêter ses activités pour le LEXIT pour autant - loin de là, d'ailleurs, mais il les garderait pour lui. Après tout, si Marlene n'était pas au courant de ce qu'il se tramait dans le gouvernement, au moins elle n'essaierait pas de prendre part à la lutte et elle serait relativement saine et sauve, songea-t-il fugacement, avant de relever ses yeux vers elle à l'entente de sa dernière phrase.

"Moi aussi, je rêve de ma vie avec toi." lui répondit-il avec douceur. "Etre "juste avec toi", il n'y a rien qui peut me faire plus envie." affirma-t-il en déposant un baiser sur son front, et un autre, à la commissure de ses lèvres.

Il mourrait d'envie de la questionner sur tout - ses études, sa vie, sa famille, tout ce qu'elle avait fait depuis qu'il était brutalement sortit de sa vie - mais il se sentait pour l'instant enveloppé dans un cocon de douceur dans lequel il n'avait pas envie de sortir. Ils auraient le temps de parler - Merlin, ils auraient leur vie pour discuter de tout cela - mais, pour le moment, il voulait simplement profiter d'une étreinte qui n'avait pas de fin. Il s'installa alors derrière elle, glissant un bras sur sa taille pour la maintenir contre lui, ses lèvres chatouillant le creux de son cou. Il l'embrassa, doucement, à cet endroit, caressant de son pouce son ventre. Bien vite, le sommeil finit par le gagner - Marlene l'avait quand même réveillé en plein milieu de la nuit - et ses paupières lourdes se fermaient malgré lui. Il chuchota, juste avant de sombrer dans les bras de Morphée : "Je n'arrive pas à croire que je suis aussi chanceux."

*****

James ouvrit un oeil, se demandant quelle était cette vive douleur qu'il ressentait dans son bras gauche. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que Marlene dormait toujours contre lui, calée contre bras qui le faisait tant souffrir. Il contempla cette vision quelques instants, un doux sourire flottant sur ses lèvres, avant d'essayer de se dégager en douceur, préférant éviter de perdre à tout jamais l'usage de son bras. Malheureusement, son habile manoeuvre réveilla la jeune femme, qui tourna vers lui un regard ensommeillé.

"Tu attentais à la vie de mon bras gauche." lui expliqua-t-il en lui déposant un baiser sur les lèvres. "Tu as bien dormi ?" l'interrogea-t-il ensuite ; lui-même avait passé une excellente nuit. "Tu veux aller te doucher ? Je peux préparer le petit-déjeuner en attendant. Je peux même préparer des pancakes à la banane." proposa-t-il avec un sourire enjôleur.
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Do I wanna know ? [Jalene] Icon_minitimeDim 29 Mar 2020 - 22:41
Marlene peinait à croire ce qui était en train de se passer. Le déroulé de la soirée avait quelque chose de flou pour elle, les choses avaient été si vite... Il y a quelques heures encore, James et elle ne se parlaient plus, étaient en guerre. Puis elle était arrivée chez lui, après sa soirée, un peu ivre, ils s'étaient encore disputés, puis embrassés puis... Elle se retrouvait dans ses bras. Ils se disaient des mots tendres, des mots d'amour et décidaient de se remettre ensemble. Elle en avait presque la tête qui tournait. Mais cela ne nuisait pas à son bonheur : elle se sentait follement heureuse, chaque geste tendre de James ravissait son coeur. Blottie contre lui, elle écoutait sa respiration, savourait la chance qu'elle avait de pouvoir de nouveau être avec lui, de pouvoir profiter de ces moments, de cette bulle qui les entourait. Elle voulait rester là pour toujours. Sans le savoir, il fit exactement écho à ses pensées et elle ferma les yeux alors qu'elle déposait un baiser sur sa peau, bercée par les caresses de ses mains.

- Je t'aime, souffla-t-elle dans un murmure qui fut bientôt emporté par le sommeil.

*****


Un mouvement contre sa nuque tira Marlene du sommeil. Elle entrouvrit un oeil pour le refermer aussitôt, remontant la couette sur ses épaules. Ce ne fut qu'une seconde après que la réalisation la frappa. Ce mouvement, c'était James. Elle ouvrit de nouveau les yeux pour l'observer, encore un peu endormie. Ils avaient passé la nuit ensemble c'est vrai... Alors que les événements de la veille lui revenaient en mémoire, un sourire s'épanouit sur son visage. Elle se sentait très heureuse. Sa vie avait complètement basculé dans le bon sens et ce, en quelques heures. Elle avait l'impression que les choses s'amélioraient brusquement maintenant qu'elle était de nouveau avec James. Il déposa un baiser sur ses lèvres et le sourire de Marlene s'agrandit encore.

- Merveilleusement bien.

Elle se frotta un peu les yeux, étouffa un bâillement derrière sa main alors qu'elle se redressait. Elle passa machinalement une main dans ses cheveux bruns décoiffés. Un passage dans la salle de bains lui ferait sûrement du bien : James l'avait déjà vue le matin, plein de fois, mais elle avait toujours envie d'être jolie pour lui. Sa proposition enjôleuse la fit rire et elle hocha la tête.

- Et bien, tu mets les petits plats dans les grands... Si je te ne connaissais pas mieux, je pourrais presque croire que tu me dragues !

Elle avait voulu dire "Si nous n'étions déjà pas ensemble" mais elle n'avait pas osé. Quelque part, elle avait un peu peur que James la contredise, qu'il regrette. Rien ne le disait pourtant dans le sourire qu'il avait pour elle, la manière qu'il avait de la regarder, le baiser qu'il avait déposé sur ses lèvres ; tout allait bien et il semblait aussi heureux qu'elle. Il lui faudrait sûrement quelques jours pour arriver à retrouver ses marques, pour qu'ils puissent reprendre leur vie à deux. Un petit-déjeuner à deux semblait être la meilleure manière de commencer cela. Elle repoussa la couette pour se lever et s'approcha de son petit-ami pour glisser ses bras autour de son torse.

- Je propose plutôt que tu viennes sous la douche avec moi et ensuite on mange des pancakes. Un peu de sens des priorités, Carter.

Heureusement qu'elle était là pour faire ses plannings, quand même...

FIN DU RP



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