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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden]

Mildred Magpie
Mildred MagpieLe loup garou bizarre
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeMer 6 Déc 2017 - 10:13
Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] 013

Bristol, Siège de Multiplettes, Vendredi 26 Février 2010, dans la matinée...

Par Merlin! En cette matinée glaciale de Février, comme il était dur pour la diva Magpie de devoir quitter son divin palace de Leopoldgrad pour se rendre de nouveau dans ses vieilles et si inconfortables folies sorcières. Pour la richissime et exigeante sorcière, c'était un peu comme passer d'un palais digne des mille et une nuits, à un vulgaire château hanté des Carpates. Le point positif étant qu'elle n'avait pas à souffrir de ses trajets professionnels jusqu'à Bristol, puisque le brillant et bel Archimage Abel Laveau lui avait judicieusement installé un Portauloin hors-de-prix et d'une incroyable efficacité, qui depuis Leopoldgrad, la conduisait directement à ses quartiers privatifs des Folies Sorcières ; Pour l'emprunter, la milliardaire quadragénaire n'avait qu'à se laisser glisser dans une baignoire magique située dans un recoin de sa modeste salle de bain leopoldienne, pour réapparaitre immédiatement dans une armoire de son dressing Bristolien. Un gain de temps formidable, pour cette intraitable femme d'affaire pour qui la moindre seconde de perdue était des galions qui s'envolaient vers d'autres cieux moins prospères.

Face à son reflet, la bouche en canard, Mildred Magpie guettait le moindre signe d'imperfection qui viendrait ternir sa journée de travail. Réajustant quelque peu le col de son chemisier, elle finit par se trouver aussi parfaite qu’apte à débuter la réunion brainstorming qui se tenait dans la salle de presse jouxtant ses quartiers privés. D'un pas décidé, elle n'eut à franchir qu'une porte pour se retrouver auprès du cercle étroit de ses collaborateurs. Ces derniers, au nombre de quatre, n'avaient pas attendu les premières lueurs de l'aube pour se mettre à plancher sur d'éventuels articles, et les cerveaux étaient déjà en ébullition pour dénicher le scoop du jour. Que ce soit son beau chaton ténébreux au regard d'azur, Emilio Delculo - le roi de la mode, Aziz Lafwin - son gros dur aux muscles saillants, Craig Dragster - ou même son souffre-douleur préféré, Rick McClean ; Tous bossaient ardemment comme des morts de faim dans l'espoir de pouvoir remporter la Une éditoriale de Multiplettes. Mais pour se faire, la priorité était d'attiser la curiosité et charmer le flair journalistique de la redoutable reine du scandale. Soucieuse de dénicher un scoop croustillant qui ferait les gros titres, Mildred Magpie esquiva rapidement les formules de politesse pour se concentrer sur l'actualité du jour.

"Bonjour messieurs, j'espère que vous avez de quoi m'impressionner! Je veux du ragot bien fumant, du sang, des larmes, des enfants mutilés, de la perversion ; Bref, n'importe quoi qui puisse réchauffer l'affreuse routine de cette froide matinée! "

Aziz Lafwin, le furet sans scrupule de le rubrique Potins et People, fut le premier à se jeter littéralement sur Mildred Magpie; L'aidant à s'asseoir dignement sur son trône de rédactrice en chef de Multiplettes, il multipliait déjà les sourires enjôleurs et hypocrites. Roi des fayots, ce petit reporter court sur pattes passaient plus de temps à lécher les escarpins de luxe de sa patronne qu'à chercher des sources fiables dans ses articles de presse. Mildred Magpie ne comptait plus les cadeaux de celui qu'elle surnommait affectueusement son "petit Aladin". Il n'avait peut-être pas de lampe magique, mais il suffisait de lui frotter affectueusement le museau pour que ce fan absolu de la mode lui déniche les dernières merveilles vestimentaires. Dernièrement, Aziz s'était même permit le luxe d'offrir à sa patronne, LA splendide création avant-gardiste de la dernière Fashion-Week : Le célébrissime "écharposoutif" d'Antonio Cardamone! Même si cela n'offrait aucune forme d'utilité, cela permetait à la romancière de se vanter et de surfer sur la vague du swag. Le petit homme opportuniste couva un instant du regard sa patronne préférée avant d'aller caresser son égo démesuré.        

"Bien le bonjour ma gracieuse muse de l'information, je vous en prie prenez place. Chaque jour qui passe, et vous embellissez davantage! Seriez vous tombez à votre naissance dans la fontaine de jouvence? Dans tous les cas, il faudrait vraiment que vous me divulguiez votre secret de beauté... "

Mildred Magpie n'eut pas le temps de répondre au compliment de son furet préféré, quand le beau Emilio Delculo, son nutritionniste et coach sportif, fit glisser dans sa direction une tasse en porcelaine, contenant un énième breuvage de son invention. Après l'enchanteur accent italien de son Toni d'amour, voila que le doux accent brésilien venait bercer ses oreilles.

"Pour conserver sa tonichité corporelle, il n'y a rien de mieux qu'une alimentation chaine et variéche, et surtout de débuchter la journée avec les déliches d'Emilio. C'est juchte magnifiqueeee. Meu amor, oune simple et délicieuse gorgchée de cette tichane de Quinoa chaque manhã, et comment vouche dîtes : Adeus calças de cavalo... Adieu cheval à culotte! "

Face à la bévue linguistique de son adorable brésilien ténébreux au regard d'azur, Mildred gloussa comme une dinde sur le point de se faire farcir.

"Comme c'est mignon, mon chaton. Toi et Toni, vous faites vraiment la paire! Je crains qu'il ne soit de mon devoir vous donner très rapidement des cours particuliers... Même si tu as vraiment progressé dans la langue de Shakespeare, saches qu'il est préférable de dire : culotte de cheval... " Elle marqua une pause avant d'ajouter. "Mais finalement, je préfère entendre cette abomination en portugais, c'est plus enchanteur et exotique. Bon! Goûtons cette tisane miraculeuse! "

Au grand dam d'Aziz Lafwin qui se voyait reléguer au second plan, l'excentrique romancière trempa rapidement ses lèvres dans la mixture secrète, avant de lever les yeux au plafond et pousser un gémissement d'extase proche de l'orgasme.

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"Par Merlin, Emilio! Vous excitez mes papilles au-delà du raisonnable! Cette merveille culinaire est encore plus savoureuse que les huitres au soja que vous m'avez concoctée hier soir! "

Le souvenir complice de cette soirée en tête-à-tête avec le bel Emilio, suffit à ravir la romancière et l'écarter quelque peu du sujet à l'ordre du jour. Mais que faisait un spécialiste du raffermissement fessier dans une conférence de rédaction? La question pouvait sincèrement se poser. Aussi beau soit-il, Emilio Delculo avait-il sa place au sein du quotidien en tête des ventes du Monde Magique? Invariablement, Mildred Magpie balayait les doutes des spécialistes de la profession avec la même réponse laconique : "Croyez en mon flair de journaliste, je ne m'entoure que des meilleurs! Dès son entretien d'embauche, j'ai cerné la profonde motivation et le potentiel incroyable qui sommeillait en ce jeune homme. En plus d'être un expert en santé et bien-être, Emilio Delculo brille par sa bienveillance et son état d'esprit exemplaire." Un esprit de convivialité et de détente qui se traduisait essentiellement par l'instauration d'un "Friday No Wear", journée durant laquelle les employés masculins pouvaient venir quelque peu dénudé au travail. De quoi ravir une grande amatrice de tablette de chocolat comme Mildred Magpie...

Mais plutôt que de fondre de désir sur sa dernière pépite brésilienne, Mildred Magpie extirpa un petit calepin magique, avant de lancer un bref regard sur les autres protagonistes de la réunion brainstorming. En mode "manspreading", le regard aussi vide qu'un bovin décérébré, Craig Dragster, le spécialiste sport & culture de Multiplettes, mâchouillait mécaniquement un petit cure-dent en attendant calmement son tour. Mildred Magpie l'avait rencontré au détour d'une soirée endiablée, dans laquelle le beau Craig avait démontré toute l'étendue de ses talents de danseur. Même s'il n'avait qu'une crotte de boursouf à la place de la cervelle, ce sportif arrogant, adepte de la troisième mi-temps, disposait d'autres qualités essentielles aux yeux de Mildred. En plus d'être incroyablement sexy, il suffisait d'une poignée de galions pour qu'il vous fasse le grand show. Un service tarifé qui avait la faculté d'atténuer la détresse solitaire de la quadragénaire célibataire, même lors de cette maudite Saint-Valentin. Mildred lui adressa un bref mouvement de tête en guise de salutation, ce à quoi le journaliste sportif lui répondit en levant son verre de bieraubeurre. En plus de l'alcool, Craig était un mordu de Quidditch. Il ne plaçait pas plus d'une réplique sans parler de ce sport sorcier.

"B'jour dame Mildred! J'finis ma soirée victorieuse. Vous d'vez savoir que dans l'match de la presse : Le club de Quidditch de Multiplettes a pulvérisé ces tapettes de Gringotts Times. On s'est régalé! "

En guise de félicitation, Mildred applaudit sans que ses paumes n'entrent en contact entre elles, de peur de se briser l'un de ses faux ongles.

"Bravo bravo, mon doux héros! C'est toujours plaisant de rabaisser le caquet de pseudo grand reporter de Scavo. Mais j'espère que tu ne vas pas oublier de me parler de culture, aujourd'hui... "

Craig leva un regard perplexe en direction du plafond. Nul doute qu'il cherchait une énième excuse pour expliquer un énième article sur le Quidditch. Mildred préféra en sourire, avant de dévisager froidement son voisin de table. L'attitude cool et désinvolte du sportif contrastait étrangement avec la tension palpable qui habitait le visage du spécialiste de la rubrique fait divers & caricatures. Le dénommé Rick McClean n'était rien d'autre que le souffre-douleur préféré de Mildred Magpie. En effet, la rédactrice en chef de Multiplettes prenait un plaisir sadique à sans cesse le rabaisser, voir à l’humilier ; Trouvant en cela une manière de se venger de la frustration que lui avait infligé si cruellement la gente masculine. Voilà près de trois ans qu'elle s'évertuait à détruire la vie de cet homme qui n'avait pour tort que de s'être trop longtemps soustrait à ses griffes de couguar, sous prétexte d'être honnête père de famille! Mildred Magpie ne pouvait comprendre que l'on puisse se soustraire à son formidable pouvoir de séduction. Aussi vexée que jalouse, elle s'était alors jurée de détruire la vie tranquille et familiale du malheureux McClean. Pour une hyène aussi vicieuse que l'était Mildred Magpie, inutile de dire qu'elle y était arrivée sans l'ombre d'une difficulté. Une marque de rouge à lèvre sur le col de sa chemise, une griffure dans le dos, une photo compromettante, des menaces à répétition, une mission à plein temps en Cornouailles alors que sa femme était sur le point d'accoucher, et le tour était joué. Pas plus tard que la semaine dernière, la femme de Rick McClean lui avait envoyé par Hiboux les papiers du Divorce. De quoi ravir et égayer la vie morne, sentimentalement parlant, de l'infâme Magpie. Plutôt que de saluer Rick, cette dernière se contenta de lui jeter un regard mauvais, avant de l'ignorer délibérément pour se recentrer sur l'actualité du jour.

"Allez-y mes chatons! Nous allons faire un rapide tour de table afin que vous me déballiez les ragots les plus infâmes que vous gardez sous le coude! "

Esprit de synthèse et formules accrocheuses étaient de rigueur dans ce qui allait très certainement déterminer la future une éditoriale du journal à scandale! Emilio Delculo fut le premier à se jeter dans la fosse aux lions :

"Emilio Delculo, roubrichque Santéche & Bien être. Mon titre : Hiboutches mauditches! Oune terrifiante pandémie frappche actuellement la santèche mentale de nos pauvres et attendrissante petitches chouettes. Les malheureux volashtiles souffrent d'un mal mychetérieux qui les poutche à hululer sans raison particulière. Les spécialichtes ont nommé cetche maladie : Le syndrome de la tourchouette! "

Mildred tiqua quelque peu avant d'exprimer son point de vue.

"Chaton... C'est attendrissant et émouvant ce qui arrive à ces petites chouettes. Mais tu vois Emilio... Question problème de santé, nous ne pouvons pas nous permettre de passer des répercussions de l'attaque la Marchebank, avec notamment un slogan aussi percutant que "Pas de bras, pas de chocolat pour les enfants mutilés de l'attentat!" à quelque chose d'aussi fade que des chouettes qui toussent. Comprends-tu mon chaton aux yeux clairs? "

Emilio secoua tragiquement la tête avant de laisser la parole à un Aziz Lafwin enjoué comme jamais à l'idée d'être de nouveau en pole position! Nul doute que le petit homme rusé et mesquin avait un scoop bien sulfureux à vendre, et tel un coucou sortant de sa boite, il se jeta sur son moment de gloire.

"Inutile de me présenter, vous me connaissez tous, ainsi que ma rubrique Potins & People & Fashion. Je ne mange peut-être pas de Quinoa, mais cela ne m'empêche pas de dénicher THE scoop du siècle du coté du restaurant italien "Pasta'Magic". Parfois il suffit simplement de discuter avec d'honnêtes serveurs, pour obtenir une information juste colossale! Sachez que parmi les habitués VIP de ce restaurant, nous trouvons régulièrement un célèbre Archimage du nom d'Abel Laveau, et celui-ci s'affiche régulièrement en gracieuse compagnie, auprès de la ravissante... " Aziz simula un roulement de tambour, avant d'ajouter : "Isobel Lavespère! "

Un des sourcils de Mildred Magpie se souleva de perplexité, tandis que ses faux ongles se crispèrent subitement sur la surface de son bureau. Même si les deux femmes devaient collaborer ensemble pour le bien du FREE, il n'empêchait qu'elle avait sérieusement du mal avec cette satanée Miss Perfection de la communication. Lors de la sinistre tragédie de la Marchebank, la perfide Mildred n'avait pas boudé son bonheur en apprenant que sa rivale faisait partie des victimes ensevelies sous des tonnes de gravats ; En effet, même si elle ne souhaitait pas forcément sa mort, la romancière n'aurait pas craché sur une vilaine défiguration ou un handicap qui aurait calmé les ardeurs et les ambitions de cette séductrice aux belles gambettes. Mais la vie était cruellement injuste... Le beau Leopold avait irrité de la balafre, tandis que cette maudite Isobel Lavespère en était ressortie encore plus belle. De quoi faire bouillir Mildred Magpie dans sa jalousie maladive.  

"Et alors? En quoi est-ce un scoop? Nos lecteurs se fichent éperdument de savoir que la responsable en communication du Ministère souhaite refaire à neuf sa salle de bain, et demande conseil auprès de monsieur Laveau... "

L'Archimage faisait partie intégrante de sa "Wedding Liste", et des hommes en capacité de lui demander sa main. Abel Laveau était un beau parti. Lors de la construction de son palace, elle n'avait cessé de scruter son merveilleux petit postérieur musclé, tout en se montrant affreusement tactile avec lui, mais faute de temps et d'un soupçon de chance l'opportunité d'aller plus loin ne s'était point concrétisée. Nageant en plein déni de la réalité, Mildred Magpie osait croire que les beaux sourires que lui avait lançé l'Archimage ne pouvaient être factices ; Mais Aziz Lafwin ne se démonta pas et lui infligea le coup de grâce.

"Voyons Miss Magpie! Je ne vous parle pas de problème de plomberie, mais bel et bien d'une romance secrète et torride! "  

Mildred secoua la tête, tandis que les talons de ses escarpins de luxe vinrent crisser sur le marbre de la salle de conférence.

"N'importe quoi! Ce ne sont que des rumeurs! Je connais bien l'Archimage Laveau, pour vous dire qu'il ne craquerait nullement pour une péta... femme du genre d'Isobel Lavespère... "

Aziz Lafwin entrecroisa les doigts dans un réflexe de supériorité, avant d'expédier son ultime banderille :

"Lui, je ne sais pas. Mais le serveur du Pasta'Magic est formel : La manière langoureuse et sensuelle dont Isobel Lavespère croquait les olives tout en dévisageant notre Archimage ne souffre d'aucun doute possible... Il y a de l'amour dans l'air, et un couple star en devenir! "

Consternée par cette odieuse révélation, un long silence pesant envahit la salle de réunion alors que le visage de la rédactrice en chef de Multiplettes se figea en un masque horrifié. Combien de fois allait-elle s'évertuer à lui briser le cœur? Pourquoi cherchait-elle indéfiniment à lui pourrir la vie? La seule idée de savoir sa rivale plus heureuse qu'elle, suffisait à donner la nausée à la romancière. Au bord de l'explosion, elle tenta de réprimer la colère hystérique qui lui tordait les entrailles.

Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] 806_0710

Mais c'était la fois de trop! Isobel Lavespère était une serial-séductrice qui se plaisait à détruire toutes ses opportunités masculines! Roy Calder, et maintenant son Archimage! Non cela ne pouvait être une simple coïncidence! Elle baissa les yeux sur son bureau pour constater une empreinte de griffure laissée par ces faux ongles vernis. Inquiet comme l'ensemble de ses confrères, Emilio Delculo s'approcha tendrement de sa patronne pour s'enquérir de son soudain mal-être.

"Qu'y a t-il Miche Magpie? Vous semblez constipèche... C'est la tichane de Quinoa que vous avez du mal à digérèche??? "

Tel un souffle de dragon venant s'abattre sur la salle de réunion, Mildred Magpie finit par se libérer de son trop plein de frustration ; Telle une folle hystérique, elle déversa sa colère sur ses collaborateurs :

"Dehors!!! Bande de minables!!! Vous n'êtes même pas capable de me dénicher un scoop convenable! C'est honteux! Déguerpissez avant que je ne vous étrangle! "

En signe d'incompréhension, Craig Dragster leva ses mains en l'air alors qu'il n'avait même pas eu l'opportunité de prendre la parole.

"C'est quoi s'délire ma beauté!? Vous n'avez même pas entendu ma proposition!? "

Les pupilles de Mildred Magpie roulèrent de mépris dans leurs orbites, avant qu'elle ne s'exprime de manière cinglante.

"Quelle proposition!? Celle où tu allais me proposer un énième article de Quidditch? Un formidable exercice de réflexion sur la grossesse de l'athlète Juliet Baker? A part toi, qui s'intéresse vraiment au fait que cette grosse vache va flinguer sa carrière de joueuse de Quidditch!? Elle n'avait qu'à point se faire engrosser ! "

Un gouffre d'incompréhension s'inscrivit dans le regard vide du journaliste bodybuildé.

"Waaaah, je suis sur le cul! Comment vous savez que j'allais aborder ce sujet! Vous lisez dans les pensées ou un truc du genre? Je me sens violé de l'esprit! "

Agacée, Mildred répondit du tac au tac.

"Comme si tu avais un esprit, mon lapin! C'est juste que cette nuit, tu n'as cessé de parler dans ton sommeil... "

Trop tard, Mildred voulut retenir ses dernières paroles, alors que le bel Emilio Delculo se raidit comme un suricate à ses côtés.

"Que? Meu amor? Après notre dinèche, tou m'a dit que tou avait oune violente migraine? "

Poussant un gigantesque soupir, Mildred Magpie se serra la tête entre ses mains. Par Merlin comme il était complexe de mélanger travail et partie de jambes en l'air! Quand elle voyait la teneur de cette réunion, la formule "No Zob in Job" prenait tout son sens. Sans même jeter un regard à ses salariés, elle pointa de son index la sortie.

"Dégagez! Et ne revenez me voir que lorsque vous aurez déniché un scoop digne de ce nom! "

Le quatuor s’exécuta rapidement, car il n'était jamais bon d'affronter de plein fouet les rafales hystériques de Mildred Magpie. Mais alors Rick McClean détalait comme un lapin, il fut stoppé net dans son élan par la voix tranchante de son insatiable et cruelle patronne. Plutôt que de l'appeler Rick, elle l'appelait "Rex", signe de son mépris, et de l'incroyable pouvoir de domination qu'elle exerçait sur lui.

"Rex, tu restes ici! Tu pensais vraiment que j'allais te laisser partir? Maintenant que tu es divorcé, tu ne penses pas que tu as des choses à te faire pardonner? Fermes cette porte! "

Bloqué sur le seuil, Rex McClean regarda ses comparses détaler dans un lointain plus salvateur, alors qu'il était fait comme un rat. Terrifié, le pauvre homme n'osait se retourner de peur de découvrir l'horrible spectacle qui l'attendait. Pourvu que cela ne soit qu'un affreux cauchemar. La voix nasillarde de son horrible patronne ne tarda pas à le ramener à l'odieuse réalité.

"Reeeeeex? Mon Reeeeeeeex? Tu penses que j'ai toute la matinée? "

Rex McClean prit une longue inspiration, avant de poser la main sur la poignée. La porte de referma sur lui alors dans un long et terrifiant gémissement...

*****

Londres, Département de la justice magique, Vendredi 26 Février 2010, dans la soirée...

Sa motivation retrouvée, c'est d'un pas alerte que Mildred Magpie sillonnait les longs couloirs du Ministère qu'elle connaissait presque par cœur. Souvent obligée de se rendre aux Bureau des Aurors pour obtenir des témoignages sur de sordides affaires de meurtres, elle usait de sa carte de presse pour franchir les corridors de sécurité. La journée avait certes bien mal débuté, sans l'ombre d'un scoop gratifiant pour son journal, mais elle venait de trouver un angle d'attaque intéressant dans la rédaction d'un article. Après son interlude ô combien relaxant avec Rick McClean, dans lequel elle lui avait imposé de lui masser les pieds pendant plusieurs heures pendant qu'elle cherchait l'inspiration et un scoop à se mettre sous la dent ; Mildred Magpie avait établi un terrifiant constat. Celui que depuis la chute de Voldemort - depuis que Alcyd Mardol s'était noyé en mer du nord - depuis que Ulrich s'était fait charcuté la face à coup de ciseau - depuis que Ana Sorden s'était faite gober par une plante carnivore - et depuis que Juliana McNeil était partie en fumée : Le Monde Magique manquait cruellement d'un grand méchant loup !

Plus personne à craindre! A dénigrer ou haïr! Le Kraken et les mouvements de résistance anti-free œuvraient dans l'ombre, et de manière trop secrète et sournoise pour séduire le grand public. Rien de tel qu'un bon leader charismatique du mal pour faire les gros titres et de bonnes ventes, mais Mildred était forcée de constater que la Milice et Leopold depuis l'attentat de la Marchebank avait fait le ménage. Pourtant, cette assemblée de racailles terroristes qui fomentaient dans l'ombre devait bien avoir un chef? Juliana McNeil avait été parfaite dans son rôle, à la fois dangereuse et sexy, ce qui avait boosté les ventes de Multiplettes. Mais cette dernière était partie trop tôt, beaucoup trop tôt. A peine le temps de se faire craindre, qu'elle choisissait de finir rôtie comme une vulgaire saucisse de barbecue. Quel gâchis!    

Mais en farfouillant dans l'histoire familiale de la meurtrière, Mildred s'était rendue compte d'un fait édifiant concernant sa fratrie. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Juliana avait un frère qui travaillait au sein même du bureau des Aurors. Un comble aussi étrange que dérangeant pour la journaliste inquisitrice que représentait Mildred Magpie. Personne ne semblait relever cette étrange coïncidence, tandis que Hayden McNeil vivait sa petite vie peinarde sans l'ombre d'un soupçon reposant sur lui. Le flair aiguisé de la journaliste à scandale l'avait alors poussé à contacter par hiboux cet homme d'allure ténébreuse et sans histoire, dans le but trompeur de réaliser une interview au sujet de défunte sœur criminelle. Mais toutes ses lettres demeuraient sans réponse. Hayden McNeil aurait-il quelque chose à se reprocher pour ne point oser parler à la Presse? Quelle genre de relation entretenait-il avec l'affreuse Juliana? Autant de question qu'il était du devoir de Mildred Magpie de répondre!

Si tu ne viens pas à Multiplettes, Multiplettes viendra à toi! Le dicton du journal n'avait jamais été aussi véridique qu'en cette fin de journée. Mildred se faufila entre les différents services et offices de la justice magique, pour venir toquer à la porte du bureau de l'Auror McNeil. Dans un réflexe de coquetterie, elle réajusta les mèches de sa chevelure, ainsi que le port de son décolleté, avant de s'armer de son plus beau sourire. Quand la porte du bureau vint à s'ouvrir, elle dégaina la première les formules de politesse.

"Bonsoir monsieur McNeil, je suis ravie de vous rencontrer et de partager un peu de mon temps en votre compagnie. Vous voulez bien me faire entrer? "

Elle fit un pas en avant, de peur de voir la porte se refermer sous son nez...

[HJ : Désolé Juliet, pour ce post méga long, mais j'étais en manque de rp, et je voulais expliquer le fonctionnement de multiplettes, je serai plus synthétique la prochaine fois! ^^]  


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Hayden McNeil
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeSam 6 Jan 2018 - 22:07
Hayden passa machinalement une main sur sa nuque en soupirant. La journée avait été très longue, et il venait de passer les deux dernières heures à rédiger un dossier épineux pour le Bureau des Aurors. Il avait arrêté un père quelques jours auparavant pour maltraitance sur mineurs, mais l'enquête n'était pas simple à mener. Les interrogatoires avec les enfants avaient été laborieux, car les trois jeunes - âgés de 5, 7 et 9 ans - étaient trop terrorisés pour parler. Le père, quant à lui, niait complètement les faits, et avait préféré menacer Hayden de le poursuivre en justice si on ne le relâchait pas immédiatement ainsi que ses enfants.

Ce n'était pas la première fois qu'il intervenait sur des affaires pareilles, mais cela le chamboulait inévitablement. D'autant plus depuis qu'il était lui-même devenu père et qu'envisager que de telles violences puissent être faites à des enfants - à n'importe quel être humain, à vrai dire - le révoltait. Il avait alors tendance à être un peu trop catégorique sur ses jugements - heureusement, Layla, sa partenaire, savait parfaitement comment le canaliser et le ramener à la raison.

Mais dans cette affaire, les signes ne trompaient pas, et Hayden aurait pu y mettre sa main à couper. Il avait donc passer sa soirée enfermé dans son bureau pour rédiger le dossier volumineux qu'il comptait remettre à la justice magique. Le sort de ces enfants ne serait plus entre ses mains, mais il savait qu'il aurait fait le maximum pour les tirer de cette situation.

L'Auror réorganisa son bureau d'un coup de baguette magique avant de se lever et de s'étirer. Il décrocha sa cape pour se couvrir, balaya la pièce du regard et ouvrit la porte... Pour se retrouver nez-à-nez avec une femme rousse qu'il aurait préféré ne jamais rencontrer.

Mildred Magpie. L'horrible journaliste qui avait publié de nombreux articles après la mort de Juliana, l'accusant d'être une manipulatrice égoïste et égocentrique, aux desseins plus noirs que ceux de criminels avérés et de mages noirs. Chaque article qu'il avait lu l'avait fait entrer dans une colère noire, si bien qu'il avait brûlé le dernier dans sa cheminée, sous l’œil inquiet de son épouse. Il haïssait que la mémoire de sa sœur soit salie de la sorte. Et il haïssait d'autant plus de ne pouvoir rétablir la vérité sur sa personne. Cependant, il avait longtemps hésité à le faire, tant l'idée de laisser la situation telle qu'elle était lui était insupportable - il avait hésité à contacter le Cognard. Mais cela n'aurait servi qu'à griller sa couverture auprès du BDA et du Lexit et à faire condamner sa famille. Juliana restait dans son esprit et son coeur une personne honnête et courageuse, dotée de valeurs qu'elle chérissait par dessus-tout. Il gardait en mémoire tous les plus beaux souvenirs qu'il avait d'elle, lorsqu'elle était plus jeune, lors des fêtes de famille, lorsqu'elle était demoiselle d'honneur à son mariage. Et son rire aussi, il gardait en mémoire son rire si communicatif qui remplissait les maisons et les égayait.

Ce souvenir doux-amer fut vite balayé par la question - plutôt l'ordre - de Mildred Magpie, qui s'avança d'autorité vers l'intérieur de son bureau. Hayden ne bougea pas d'un pouce, sa carrure massive permettant de bloquer le passage à la journaliste.

"Bonsoir Mrs Magpie." lui répondit poliment Hayden. "Il doit y avoir une erreur, personne ne m'a prévenu de votre visite et j'étais justement en train de quitter le ministère." expliqua-t-il en désignant la cape qu'il portait sur ses épaules. "Je ne peux vous recevoir ce soir, vous m'en voyez désolé mais, il jeta un coup d'oeil à sa montre "je dois passer chercher ma fille à son cours de danse." lança-t-il en simulant un sourire contrit.

La dernière chose qu'Hayden avait envie de faire, c'était bien de passer du temps avec cette femme. Sa présence était bien trop louche, surtout lorsqu'on connaissait la réputation de la journaliste. Il saisit la poignée de la porte dans une volonté de la fermer, tout en s'exerçant à respirer calmement pour revêtir le rôle qu'il devait adopter depuis la mort de Juliana : celui du frère qui n'avait jamais entendu parler des combats de sa soeur, de son mode de vie. C'était une part de vérité, après tout. S'engager dans le Lexit pour terminer ce combat, c'était ça, la partie à garder sous silence.


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Mildred Magpie
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeMar 16 Jan 2018 - 9:21
Nullement impressionnée par la carrure de l'Auror qui lui barrait l'accès du bureau, ni par la promiscuité embarrassante de ce face à face ; La journaliste à scandale était bien décidée à ne pas reculer d'un pouce tant qu'elle n'aurait pas arraché des réponses aux questions qui lui brûlaient les lèvres. Dans l'art de s'incruster dans la vie des autres, Mildred Magpie était aussi douée qu'un crabe charognard se faufilant dans les failles d'un récif. Même si ses articles n'avaient nullement besoin de sources sérieuses pour se vendre comme des petits pains, elle aimait par dessus tout le travail de terrain, et a plaisir sadique de pouvoir venir jeter du sel sur des plaies encore béantes d'hommes et de femmes dont la vie partait à la dérive. Certes de l'extérieur, cela pouvait apparaitre cruel. Mais le plus important demeurait toujours de répondre aux attentes de ses lecteurs, et d'offrir d'incroyables rebondissements dans des affaires que l'on jugeait enterrées. Inutile de s'encombrer de bons sentiments quand il s'agissait d'extirper un scoop. Son travail de journaliste à scandale ne différait guère de celui des Aurors cherchant à arracher les aveux d'un suspect. En effet, pour glaner de précieuses information, il n'y avait pas de recette miracle : Il fallait se salir la conscience, piquer là où cela faisait mal, ne pas lésiner sur les efforts, et surtout répéter les mêmes questions jusqu'à l'épuisement moral de sa proie journalistique.

"Comme c'est regrettable... Vous n'avez point reçu mes vingt-trois hiboux avec accusé de réception? Je crains qu'il n'y ai malheureusement une défaillance dans vos services de réception du courrier. Vous devriez en informer le Ministère... "

Mildred Magpie connaissait que trop bien cette odeur ; C'était celle du mensonge. La sulfureuse journaliste à scandale tiqua quelque peu sur les airs faussement gênés de l'Auror, qui une fois encore, cherchait à se débarrasser de l'insidieuse journaliste à scandale, tout comme il avait dû le faire avec la multitude de courrier expédié depuis Multiplettes. Mais dans sa précipitation pour la contourner, l'Auror finit par malencontreusement lui fournir une redoutable arme de persuasion. Le visage d'une blancheur immaculée de la romancière, s'anima d'une expression aussi mesquine que faussement enjouée, quand Hayden lui confia devoir chercher sa fille à son cours de danse.

"Et bien voilà qui tombe à merveille! Mon carrosse est justement stationné devant le Ministère, et je me ferai un plaisir de vous y conduire. Ne privons pas votre fille de la divine surprise de voir son gentil papa débarquer d'un carrosse doré pour venir la chercher à son cours de danse, et cela en si gracieuse compagnie que la mienne. Imaginez un peu sa joie, et la jalousie de ses camarades! C'est digne d'un conte de fée. Quelle petite fille dans le Monde Magique ne rêverait pas d'une surprise aussi grandiose? " Les yeux de la journaliste papillonnèrent un instant, avant de poser une question qui témoignait du fait qu'elle avait bien étudié le dossier familial des McNeil. " Elle s'appelle Louise, n'est-ce pas? C'est si mignon, comme prénom... "  

Mildred Magpie avait le chic pour braquer l'attention des autres sur son orgueilleuse personne. Avec certains, il suffisait simplement d'un décolleté plongeant. Avec d'autres, il fallait prêcher le faux pour obtenir le vrai. Et avec un homme aussi endurcit que Hayden, il fallait s'attacher à dévier sur sa famille.

"De plus, cela nous permettrait d'allier l'utile et l'agréable. Dans l’élaboration de mon futur article, je cherche justement à me placer du coté des familles de grands criminels célèbres. Nous pourrions en parler en chemin. L'affaire McNeil a secoué le Monde Magique, et j'imagine aisément toute l'étendue du traumatisme que fut le vôtre et celui de vos proches, lorsque vous avez découvert l'infâme vérité sur votre défunte sœur. Vous n'êtes qu'une victime de plus sur l'autel ensanglanté du Kraken, et je suis consternée de voir que personne n'ose aborder le sujet douloureux de l'insondable difficulté de se reconstruire avec un nom aussi lourd à porter... "

Après le scandale qui l'avait éclaboussé lors de la Saint-Valentin, Mildred Magpie était aux anges de pouvoir se recentrer à nouveau sur les malheurs des autres. Mais était-ce judicieux que de vouloir pousser à bout Hayden McNeil pour lui arracher une interview sur sa sœur morte? La question n'embarrassa pas la conscience de la sorcière sans scrupule, qui osa même revenir sur le terrain sensible de la famille :

"J'espère que depuis l'Enfer, votre sœur regrette amèrement ses agissements et leurs douloureuses conséquences sur sa famille. De tout mon cœur, j'ose espérer également que votre petite Louise n'aura jamais à souffrir des railleries et de la méchanceté de ses camarades. Les enfants sont si cruels parfois. Peut-être pourrai-je l'interroger à ce sujet? Avec votre permission bien entendu... "

Était-ce la goutte d'eau qui allait faire déborder le vase d'émotion et de colère contenue d'Hayden McNeil?


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Hayden McNeil
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeLun 29 Jan 2018 - 14:44
"Nous sommes plutôt occupés au BDA, en ce moment, et les hiboux pour des affaires externes n'arrivent pas dans ces bureaux-ci, ce qui explique que je n'ai pu les recevoir - je n'ai pas pris le temps de descendre chercher mon courrier personnel." expliqua Hayden d'un ton posé tout en affichant un sourire amiable.

Bien sûr qu'il avait trouvé ces maudits courriers, qui ne cessaient d'arriver ! Il avait d'ailleurs pris soin de tous les ignorer, à partir du moment où il avait repéré le sceau à l'effigie de Multiplette qui permettait de fermer l'enveloppe. Jamais - jamais ! - il n'accorderait d'interview à cette bonne femme. Jamais elle ne lui tirerait des informations sur sa famille, sur sa défunte sœur. Jamais il ne lui permettrait d'en faire un article dans son torchon ! Toutefois, il prit une discrète inspiration et fit attention à se composer un visage aussi neutre que possible. Il connaissait les journalistes comme Mildred, et il savait qu'elle voulait le pousser à bout, le faire craquer, lui donner la possibilité de déverser sa haine contre le gouvernement. Il ne devait rien laisser paraître, se répéta-t-il en boucle. Il devait simplement jouer son rôle d'employé sans histoire, de père de famille idéal. Heureusement pour lui, il était devenu au fil des années un excellent menteur. C'était sûrement dû au fait qu'il avait passé la majorité de sa vie à travailler sous-couverture...

"Louise," reprit Hayden en retenant un léger rire "n'est plus vraiment intéressée par les carrosses et les rêves de princesse." expliqua Hayden. "Votre proposition est sympathique, mais la surprise ne serait pas une réussite, j'en ai peur. Vous savez comme sont les enfants maintenant ! soupira-t-il. "Déjà que nous devons batailler pour aller la chercher devant son école..."

Premier mensonge éhonté, songea Hayden. Louise adorait que son père vienne la chercher à l'école. Elle lui sautait dans les bras devant tous ses camarades, et éclatait de rire lorsqu'il la faisait tournoyer dans les airs. La petite fille se fichait bien des regards de ses amis, et n'hésitez d'ailleurs pas à provoquer ceux qui se moquaient d'elle. Et elle était redoutable - un avantage (ou pas) d'avoir vécu avec trois grands frères.

"Je ne suis pas sûr que cela soit judicieux." répondit prudemment Hayden à la proposition de Mildred.

Il dut lutter pour ne pas serrer les poings à l'entente des termes employés par la journaliste. "Grands criminels", "infâme"... Il était habitué, à présent, à ce que l'on tienne de tels propos sur Juliana, que ce soit dans les journaux ou en face de lui. Mais depuis la bouche de la journaliste, ils ne paraissaient que plus grossiers, plus absurdes et plus vils. Sa colère qui gonflait dans sa poitrine fut vite calmée par l'image mentale qu'il s'imposait lorsqu'il sentait qu'il allait imploser : celle de sa fille, souriant et jouant avec ses trois frères. Il gardait son calme pour sa famille, il patientait pour sa famille, parce qu'il ferait tout pour qu'ils soient en sécurité.

"Je comprends votre démarche, miss Magpie, je ne suis pas intéressé, désolé. Nous tenons à laisser nos enfants en dehors de tout cela, et surtout pas à les médiatiser." lança Hayden d'une voix ferme. "Donc non, vous ne pourrez pas les interroger." affirma-t-il en repoussant l'image de Louise, répondant aux questions de la journaliste malintentionnée. "Cette affaire a fait la Une des journaux pendant plusieurs semaines, et je pense qu'il ne serait pas judicieux d'y revenir, d'autant que vous savez comme moi que les enfants sont fragiles." conclut Hayden, en songeant que Tony n'était pas fragile pour un sou et qu'ils avaient dû, Eileen et lui, l'empêcher d'aller faire un scandale dans les bâtiments de Multiplette.

"Votre intérêt pour notre famille est je suppose parfaitement empathique." ajouta Hayden sans pouvoir retenir une pointe d'ironie. "Mais nous ne somme pas intéressés par cette démarche. Je suis certain que vous êtes apte à le comprendre. Je ne pense pas me tromper en supposant que, si vous êtes une journaliste émérite c'est que vous prenez également très à cœur les notions essentielles d'un si beau métier comme le votre : discrétion et respect des autres, n'est-ce pas ?" demanda Hayden, cette fois-ci la voix dénuée d'intonation péjorative, observant seulement Mildred avec un sourire amical.

HRP:


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Mildred Magpie
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeMer 14 Fév 2018 - 10:04
Mildred tiqua devant la désinvolture incroyable et faussement amical de l'Auror, qui ne cherchait en vérité qu'à se dérober d'une interview qu'il jugeait peut-être trop embarrassante ou compromettante. L'inquisitrice Magpie émettait souvent des soupçons, là où personne n'en voyait, et pour le coup, quelque chose de suspicieux venait de chatouiller le flair et les narines de la journaliste charognarde. En effet, derrière le calme olympien qui se dégageait de l'Auror McNeil, elle pouvait presque deviner chez lui un don naturel dans la maitrise de ses émotions et dans l'art d'escamoter d'odieux mensonges. Dans de très nombreuses affaires judiciaires, les personnes dégageant trop d'assurance étaient bien souvent souvent celles qui cachaient les pires atrocités ; Il était donc du devoir de la teigneuse reporter d'arracher les vers du nez à ses as du self-control. Si la méthode douce ne fonctionnait pas, Mildred était prête à défoncer certaines portes de la bienséance, quitte à pousser l'Auror dans ses retranchements. Hayden allait apprendre à ses dépends que sa quête de la vérité dépassait toute considération d'ordre éthique. Voilà pourquoi, la rédactrice en chef de Multiplettes écouta poliment Hayden lui réciter sa conception idéaliste du journalisme, avant qu'elle ne se décide à sortir les griffes. Sans prévenir, le regard de Mildred Magpie devint aussi aiguisé qu'une lame de rasoir.

"Vous avez parfaitement raison : Ma démarche est purement empathique. Je tenais en effet à vous donner la parole, à vous et votre famille, de manière à ce que vous puissiez vous justifier de certaines allégations à venir... " Mildred marqua un petit temps d'arrêt, de manière à décrypter la réaction son interlocuteur. "Vous l'ignorez sans doute, mais en coulisse, notre rédaction bouillonne à votre sujet ; Surtout depuis le discours de notre vénérable Ministre de la Magie sur son désir d'offrir plus de transparence aux organes de la justice magique. Une véritable "chasse aux sorcières" qui nous pousse dans notre travail de journaliste à enquêter  et pointer du doigt toutes dérives jugées suspectes ou inhabituelles. Et en ce qui vous concerne, je dois vous avouer que je me pose pas mal de questions... "

La langue pointue de Mildred Magpie vint humecter ses lèvres, comme si elle se délectait à l'avance des échanges à venir. Il n'y avait rien de plus excitant que de débusquer un scoop, mise à part peut-être la nudité musclée du beau Toni.

"Si mon enquête cherchait dans un premier temps à mettre en lumière la vie obscure de Juliana McNeil et les répercussions de ses crimes sur son entourage... J'ai très vite changé ma baguette de main, en faisant le curieux parallèle entre votre si brillante carrière et l'incroyable fatalité frappant votre famille. Quelle terrifiant paradoxe que celui-ci, n'est-ce pas? En effet, vous faites parti du cercle restreint d'Aurors ayant contribué à clôturer le dossier "M" avec l'arrestation notoire de l'horrible Ana Sorden, et vous pouvez me croire, je suis en totale admiration devant votre flair d'enquêteur, mais... " Comme souvent après les flatteries venait le vrai sens de la pensée, et Mildred ne tarda pas exposer ses profonds doutes à son suspect attitré. " ... d'un autre coté, vous étiez incapable d'émettre le moindre soupçon à l'égard de votre fratrie. Quelle erreur de jugement incroyable! Comment est-ce possible? Surtout si je ne m'abuse, en plus de votre sœur terroriste, votre frère jumeau n'était pas un ange non plus. Et pourtant vous n'avez rien vu, ou peut-être rien voulu voir... Étrange, non? Je vous trouve étonnement discret et silencieux sur ce sujet. Comment un Auror aussi doué que vous peut passer aussi loin de la vérité? J'avoue que cela m'interroge... pas vous? "

Dans la carrière de l'Auror McNeil, il est clair que les coïncidences étaient plus que nombreuses, et les silences troublant. Mildred guettait chacune des réactions de ce dernier, afin de dénicher un élément susceptible de l'aiguiller sur le bien fondé de ses soupçons. Elle savait que les lecteurs de Multiplettes aimaient les rebondissements, et il n'y avait pas de meilleure histoire que celle d'une ancienne idole brulée sur la place publique. L'un des héros de la lutte anti-mardolienne qui fait le choix scabreux de soutenir les siens et la cause du terrorisme au détriment de la nation magique ; C'était du pain béni! Un bon secret de famille, il n'y avait rien de plus vendeur! La rédactrice en chef de Multiplettes se frottait déjà les mains à l'idée de pouvoir exploser ses ventes. De plus, au delà du fait divers, il y avait une véritable question de fond que Mildred ne tarda pas à poser à sa cible journalistique.

"Monsieur McNeil, au travers vos récentes péripéties familiales : Trouvez-vous rationnel de pouvoir encore exercer librement votre fonction et d'être garant de notre sécurité, alors que votre propre sœur se trouvait être l'une des pires menaces du Monde Magique? N'est-ce pas quelque peu incompatible avec le désir de notre Ministre de s'entourer de personne de confiance? "

Comme par enchantement la plume à papote de la fouineuse Mildred Magpie s'éleva dans les airs, déjà prête à recueillir le moindre aveu compromettant sur l'Auror suspecté...


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Hayden McNeil
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeLun 19 Mar 2018 - 19:25
Hayden écouta attentivement les propos de la journaliste, certain à présent de s'être engagé dans une joute verbale avec Mildred, de laquelle il devait absolument ressortir sans égratignure. Il en allait de sa crédibilité en tant qu'Auror, de sa couverture en tant que résistant, mais également de la sécurité de sa famille. Si des soupçons sur lui paraissaient dans un des journaux les plus commenté du pays, il savait pertinemment que la milice redoublerait sa vigilance. Il se savait suffisamment adroit pour ne pas tomber dans un piège, mais qu'en était-il de Tony, dont la colère le rongeait ? De Grady, qui avait parfois, malgré les meilleures intentions du monde, la langue un peu trop pendue ?

Heureusement pour Hayden, tout au long de sa carrière, il avait eu à parlementer avec des personnes coriaces, et était donc rompu à l'exercice. Il maniait l'art du mensonge et de la politesse avec dextérité, et son masque impassible était rodé par l'usage.

"Miss Magpie, je reconnais que votre inquiétude est tout à fait compréhensible, et c'est pour cela que je vais, en effet, répondre à vos interrogations, qui, je le pense, vous rassureront." Il eut un sourire aimable, finalement satisfait de pouvoir donner un os à ronger à la journaliste.

"Je suis Auror depuis des années maintenant, et j'ai en effet participé à des enquêtes importantes : le dossier "M" en est une preuve. J'ai toujours eu à cœur d’œuvrer pour la sécurité de notre pays, et ce que je fais depuis ma sortie de Poudlard."

Son dossier parlait de lui-même : il avait toujours été un Auror émérite et - officiellement - droit dans ses bottes. Il avait participé à la bataille de Poudlard, à la clôture du dossier M - avec un double jeu évident, mais dont personne n'avait connaissance.

"Vous n'êtes pas sans savoir, Miss Magpie, que mon interrogatoire a été mené par Danielle Coleman, la chef de la milice, une Oubliator émérite. Je ne pense pas que je me tiendrai toujours devant vous, à ce poste, si elle avait douté des propos que je lui ai tenu à ce moment-là. Et, croyez-moi, je ne me risquerai pas de mentir à une Oubliator, pour des raisons évidentes."

En réalité, ce qui avait sauvé Hayden, c'était qu'il n'était vraiment au courant de rien. Il n'avait pas parlé à Juliana depuis des mois, et ignorait complètement ses activités au sein de la résistance. Et si, d'un côté, il s'en voulait de ne pas avoir cherché à maintenir le contact avec sa sœur, il savait pertinemment qu'il serait aujourd'hui derrière les barreaux s'il avait détenu la moindre information sur cela. Elle l'avait sauvé. Elle les avait, finalement, tous sauvé.

"Et je ne pense pas que vous remettez en question les compétences de Miss Coleman, n'est-ce pas ?" interrogea-t-il avec un sourire affable.

Il referma derrière la porte de son bureau, et s'éloigna d'un pas de la journaliste en gardant le silence. Il s'aventurait sur une pente dangereuse, il le savait. Il était loin d'être irréprochable aux yeux du ministère depuis qu'il avait rejoint la résistance. Or, l'interprétation que pouvait faire Mildred de ses propos pouvait lui coûter très cher. La prudence était de mise.

"Croyez-moi," conclut-il, "Si des soupçons avaient été fondés ou si ma loyauté envers le ministère avait été remise en cause, il y a bien longtemps que j'aurais été relevé de mes fonctions.". Il eut un sourire rassurant pour la journaliste.

Bien sûr, qu'Hayden avait fait profil bas depuis le meurtre de sa petite soeur. Bien sûr, qu'il entendait les murmures dans son dos, qu'il sentait les doigts pointés sur lui lorsqu'il arpentait les couloirs du ministère. Et bien sûr, qu'une colère sourde bouillonnait en lui. Mais Hayden était un homme rusé, malin, qui savait attendre son heure. Et son heure viendrait, il en était certain. Son heure viendrait, et ils le paieraient tous.


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Mildred Magpie
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeDim 13 Mai 2018 - 12:53
Prenait-il tout le monde pour des lapins de trois semaines? Aussi immobile qu'une statue de sel, Mildred Magpie demeurait figée en face de l'Auror qu'elle suspectait intuitivement et sans l'ombre d'une preuve de haute trahison. Telle une chienne aux abois, à l'affut du moindre indice susceptible de trahir des justifications jusqu'alors parfaitement maitrisées. Contrastant avec l'immobilité placide de la romancière, la plume à papote de Mildred Magpie s'activait à retranscrire chaque propos et le moindre tic nerveux susceptibles de l'aiguiller sur les motivations réelle de l'Auror McNeil. Ce dernier n'était pas aussi blanc qu'il prétendait l'être. Personne ne l'était vraiment ; Derrière les jolies façades tout le monde cachait un vilain petit jardin secret plein de non-dits...

* Je vais me le faire ! - Je vais me le faire ! - je vais me le faire ! Cherche Mildy, Cherche! Trouve en angle d'attaque! *

Lorsqu'elle formait ses équipe de chasseurs de scoop à Multiplettes, l'intraitable journaliste à scandale ne cessait de leur marteler que tout individu, quel qu’il soit, disposait de trois masques : Le premier pour afficher une image publique, le second pour préserver sa vie privée, et le troisième pour dissimuler sa vie secrète... Si la vrai nature d'une personne se cachait derrière le second ; Le vrai visage, le scoop ultime et l'indicible se trouvait invariablement derrière le dernier masque. Bref, c'était le Graal de tout journaliste que de vouloir l'arracher : Chose que tentait de faire Mildred Magpie avec l'Auror cachotier...

« Oh, vous savez, je suis nullement inquiète, monsieur McNeil... Je ne suis ici que pour vous laver de tout soupçons et apporter la preuve de votre loyauté indéfectible. Et comme vous savez... Les preuves, quand on les cherche bien, on en trouve toujours... » dit-elle sur un ton énigmatique alors que Hayden lui offrait son plus beau sourire. Il fallait l'encourager, gagner sa confiance, et peut-être viendrait-il de lui même vous chuchoter à l'oreille ses sales petits secrets. Le regard de la rédactrice en chef de Multiplettes s'embrasa d'une admiration faussement sincère quand Hayden souligna son implication dans la clôture du dossier qui commençait par la même première lettre que le mot "Mensonge".

"Bien entendu! Comment pourrait-on remettre en cause votre investissement et votre intégrité dans cette affaire! Il semblerait que tout plaide en votre faveur! " Mildred marqua un temps de pause avant d'ajouter : "Je me souviens d'ailleurs de la première fois que j'ai entendu parler de vos talents d'enquêteur : C'était par le biais d'un ami et d'un associé en affaire qui me recommandait vivement vos services au cas où j'aurai à subir un quelconque préjudice. Autant d'éloges à votre endroit ne peuvent que faire de vous un honnête homme! "

Mais derrière le déluge de compliment mielleux et hypocrite, Mildred Magpie reprit très vite sa toge de grande inquisitrice en recadrant le sujet de la discussion.

"Mais ce n'est pas le dossier "M", le sujet qui nous préoccupe. Je veux apporter à mon public de lecteurs, la preuve irréfutable que vous n'avez rien fait pour protéger votre dangereuse terroriste de sœur... et couper court ainsi à certaines vilaines rumeurs qui circulent honteusement dans votre dos. " Petit sourire carnassier au coin des lèvres, Mildred ajusta une dernière formule hypocrite. "En somme, si je vous bouscule, ce n'est que pour vous venir en aide. Voyez-moi un peu comme votre ange-gardienne, et la seule à même de pouvoir éteindre le feu des rumeurs! "

Ingénieusement, l'Auror justifia toute la confiance qui méritait de lui être accordé en arguant le fait qu'il s'était d'ores et déjà plier à l'exercice de l'interrogatoire. Et pas avec n'importe qui, puisqu'il s'agissait rien de moins que de Danielle Coleman, une Oubliator émérite et accessoirement la numéro une de la Milice Leopoldienne. Bref, de quoi fournir un Alibi en béton armé, et qui aurait faucher tout espoir de dénicher un scoop à la plupart des journalistes du Monde Magique. Mais c'était sans compter sur la détermination de cette fouine de Mildred Magpie. Telle un vautour qui ne voulait pas lâcher si facilement sa carcasse de viande fraiche, elle chercha une manière de porter un coup de bec dévastateur dans la solide défense de l'Auror que pour l'heure rien n’accusait... Si ce n'est la malchance d'être le frère d'une criminelle défunte.

"Miss Coleman est une grande professionnelle, je n'en doute pas une seconde. Mais malgré tout le respect que je lui dois, elle reste la chef de la Milice Magique. Pour plus de transparence et de confiance, ce genre d'interrogatoire très spécifique devrait être mené à bien par des traqueurs de conscience assermenté de Skye. Bref, des spécialistes comme Meredith Kane... " Les faux-cils fardés de Mildred Magpie papillonnèrent un instant avant qu'elle n'ajoute malicieusement : " Et je ne pense pas que vous remettez en question les compétences de la responsable de Département de la Santé Magique, n'est-ce pas ? "

Il était plus difficile de se débarrasser de Mildred Magpie, que d'une tique assoiffée de sang! Ne se fiant qu'à son flair, quand elle mordait une proie, elle ne la lâchait que lorsque sa vérité à elle n'explose. Et Hayden McNeil allait bien vite comprendre qu'il était loin de pouvoir retrouver sa tranquillité. La romancière emmenait l'Auror sur un sujet qui ne respectait en rien l'éthique et le respect de la vie privée des emplyés du Ministère.    

" Récemment, j'ai contacté cette dernière pour lui soumettre une initiative citoyenne, dans laquelle les plus proches collaborateurs du pouvoir et de la justice magique devraient obligatoirement passer par un examen minutieux de conscience. Pas un simple interrogatoire menée par la Milice, une véritable enquête mémorielle. La Directrice de Skye ne semblait pas insensible à ce projet, et m'a même confiée vouloir soumettre rapidement un projet de loi à notre Ministre vénéré. Quand pensez-vous? N'est-ce pas là un procédé inespéré pour vous laver enfin de tout soupçon? Ne me remercier surtout pas... "    

La main crochue de Mildred agrippa à la manche de l'Auror, comme pour mieux le retenir prisonnier de ses questions intrusives.


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Hayden McNeil
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeSam 9 Juin 2018 - 9:58
Hayden offrit un sourire prudent à Mildred Magpie, alors qu'elle le complimentait sur ses talents d'Auror. Il connaissait suffisamment la réputation de la journaliste pour savoir que les faux-semblants étaient sa méthode d'investigation : un ton mielleux, un battement de cils, et deux couteaux dans le dos par la suite. Oh, mais elle pouvait bien essayer de minauder, d'user de son sourire hypocrite : Hayden, imperturbable, la toisait de haut.

Il s'efforça à respirer calmement, laissant la vipère exposer ses motivations soient disant bienveillantes. Son coeur loupa un battement lorsqu'il entendit le terme "terroriste" et, pendant un instant, il fut bien tenté de dégainer sa baguette magique et de la faire taire, de la faire taire à jamais. Cette pulsion meurtrière fut bien vite remplacée dans son esprit par les visages souriants de ses quatre enfants, et l'Auror s'obligea à se concentrer sur eux, sur le futur qu'ils auraient s'il cédait aujourd'hui à cette envie.

La famille, voilà une chose qui était primordiale pour Hayden, et cela depuis toujours. C'était une valeur qu'il avait en commun avec son jumeau, Aidan, et avec sa soeur, Juliana. Un lien très fort les unissait - malgré les déboires d'Aidan, malgré le tempérament enflammé de Juliana, malgré son caractère borné à lui. Ils avaient toujours été présents les uns pour les autres, même - et surtout - dans les moments difficiles. C'était pour cela qu'aujourd'hui Hayden avait l'impression de trahir sa soeur, en laissant cette journaliste de malheur salir son nom et sa réputation. Il aurait tant souhaité que le monde la voit à travers ses yeux à lui et non via le tissu de mensonge qu'écrivait Magpie.

"C'est très aimable à vous, Miss Magpie, mais je ne suis pas intéressé." répéta-t-il une nouvelle fois. "Les rumeurs existeront toujours, et plus on les alimentera, plus elles seront importantes. Le gouvernement me fait confiance, et je n'ai pas besoin d'avoir d'autres approbations." affirma-t-il.

Lorsque le sujet de Meredith Kane fut abordée, Hayden ne put retenir un soupir exaspéré. Toutefois, la proposition que Magpie avait soumis à Kane attira immédiatement son attention. Un examen de la conscience ? Voilà quelque chose qui serait bien compromettant pour l'Auror. Autant son premier interrogatoire l'avait lavé de tout soupçon, puisqu"il n'était véritablement pas au courant des agissements de sa soeur, autant le prochain révélerait au grand jour son engagement dans la résistance et sa volonté de continuer le combat mené par Juliana.

"Miss Magpie, croyez-vous vraiment que mes souvenirs n'ont pas été examinés lors de mon interrogatoire ? Merlin, jamais le gouvernement ne me laisserait libre sinon ! Vous pouvez toujours demander à ce que le rapport vous soit envoyé, je pense que la requête peut être faite auprès de la milice." Il se décala d'un pas, se défaisant ainsi de la main de Mildred, posée sur son bras. "Je vous le dis et je vous le répète : si le gouvernement me fait confiance, alors ma place au sein du BDA est parfaitement justifiée et légitime. Jamais la milice n'aurait pris le risque de me laisser en poste si elle avait eu le moindre doute sur moi, vous ne pensez pas ?" Hayden eut un sourire poli.

Inspiration, expiration. Inspiration, expiration, se répéta-t-il plusieurs fois.

"Je pense que notre entretien s'arrête là, miss Magpie." lança-t-il, désirant couper court à cette discussion risquée. "J'ai eu l'amabilité de répondre à vos questions, et j'espère que vous serez rassurée sur ma loyauté. Dorénavant, j'aimerai que vous laissiez toute ma famille en paix." Fit-il d'un ton menaçant, avant de s'adoucir. "Nous ne sommes pas intéressés par la médiatisation de cette histoire, ni pour faire taire des rumeurs, ni pour soulager votre curiosité ou quelles que soient les raisons de votre présence ici."

"Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je dois aller chercher ma fille." déclara-t-il en jetant un coup d'oeil à sa montre, avant d'esquisser un pas, espérant de tout son coeur que la journaliste le laisserait partir.


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Mildred Magpie
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeJeu 23 Aoû 2018 - 10:10
Décidément ce Hayden n'était pas homme à se laisser dompter, ce qui avait le don de faire enrager la carriériste Mildred Magpie. Même si elle ne s'attendait point à recevoir un scoop sur un plateau d'argent de la part de l'Auror confirmé, elle détestait sa manière indigeste de noyer le poisson. Même s'il n'avait rien à se reprocher : Comment ne pas être intéressé par la médiatisation de l'histoire de sa sœur diabolique? Pour la femme arriviste qu'elle était, cela lui paraissait inconcevable qu'une telle chose puisse aujourd'hui se produire à l'époque actuelle. Pourquoi ne pas tirer du positif d'une tragédie? Pourquoi refuser une masse de Gallions tombée des cieux? Si par malchance un membre de sa famille avait été jugé d'un crime odieux, l'opportuniste Mildred Magpie se serait volontairement jetée sur l'affaire afin d'en récupérer l'exclusivité et la faire fructifier en son nom. Sans doute aurait-elle écrit un livre sur cette tragique histoire familiale, et sur la souffrance ressentie lors d'une telle trahison. Peut-être aurait-elle commercialisée des articles en lien avec l'affaire? Mais en rien, elle n'aurait agi d'une façon aussi discrète et pudique que cet étrange Hayden...

Cherchait-il à délivrer sa conscience? Ou à se dérober d'une responsabilité?

Un mystère qu'elle ne pourrait résoudre par elle-même, alors que l'Auror prétextait qu'il était venu le temps pour lui de rejoindre le cours de danse de sa fille. Même pour de solides raisons, Mildred détestait clairement que l'on lui fausse compagnie. Aucun homme vivant ne pouvait se soustraire à sa volonté. Voila pourquoi, elle s'agrippa comme une sangsue à la manche du père de famille.

"Monsieur McNeil, je crois que vous n'avez pas bien comprit. Je ne suis là pour vous causez du tort bien au contraire, je cherche à vous aider... "

Elle manqua se casser un de ses long ongles vernis en voulant ralentir l'homme pressé de quitter les lieux.

"Quoique vous en pensiez, vous ne pourrez guère longtemps empêcher la presse de faire son travail d'investigation. Le monde magique réclame une histoire, et veut savoir qui se cache réellement derrière le monstre de votre sœur décédée. Vous et moi, nous pouvons éclaircir les traits du tableau d'ensemble : Nous pouvons humaniser la terrifiante terroriste qu'elle incarne, en partageant ensemble des souvenirs d'enfance ; Comme lorsque vous jouiez à la balançoire ensemble ou échangiez vos dragées surprises de Bertie Crochue. Je ne sais quoi, mais quelque chose qui la rende plus aimable aux yeux de tous! "

Ne reculant devant aucune infamie pour retenir sa cible, elle fit une dernière tentative des plus osées.

"Vous voulez vraiment que Louise ignore la vérité? Ne lui donner aucune explication? Qu'elle découvre au détour d'un virage d'un train fantôme magique, le portrait de sa tante au coté de celui d'Ana Sorden? C'est vraiment ce que vous souhaitez? "

Plutôt que de retenir l'Auror prisonnier, celui-ci finit par se libérer. La main crochue de la hyène journaliste n’agrippa alors plus que le vide. Faisant mine d'être furieuse de voir l'entretien tant espéré lui échappé, Mildred Magpie resta un long instant figée au milieu des travées du Ministère. Elle demeura ainsi jusqu'à ce que la silhouette de l'Auror finisse par disparaitre dans l'angle du couloir. Dès lors, un sourire malfaisant illumina son visage sombre, tandis qu'elle farfouillait son sac à main en peau de crocodile du Nil, à la recherche de son précieux outil de communication. La romancière extirpa son tout nouveau Pear2, et commença à pianoter frénétiquement la surface de son clavier magique. Absorber par ses échanges hologrammiques avec une tierce personne encore inconnue, les traits du visage de la sorcière se modulèrent au gré de son humeur. Tantôt, elle se renfrognait, ses pupilles jetant des éclairs, tantôt un long sourire venait étirer ses lèvres pincées. Mais quand elle rabaissa le clapet de son Pear2 en diamants, pour clore la discussion, c'est bel e bien un irrésistible sentiment de victoire qu'elle éprouva!  

Pear2 de Mildred:

Cet abruti de Rick McClean avait fait son travail! Le portrait larmoyant de la petite Louise allait faire fondre les cœurs de ses lecteurs! Mildred Magpie imaginait déjà les gros titres : "Ma tata est une tueuse!" - "La tante démoniaque et la nièce angélique" - "Les larmes comme seule arme". Bref c'était du pain béni pour Multiplettes! Même s'il se montrait parfois trop sensible, Rick sur ce coup lui avait donné entière satisfaction. Peut-être arriverait-elle enfin à en faire un vrai journaliste de terrain! Peut-être méritait-il de sortir du placard des archives? Rien n'était moins sûr, tant la rédactrice en chef prenait un malin plaisir à l'humilier quotidiennement. Rick McClean n'était qu'un faible, un pleurnichard... Le genre d'homme qui multipliait les concessions dans l'espoir insensé de gravir les échelons médiatique, mais qui au final n'était qu'un vulgaire pigeon que l'on pouvait promener allègrement au gré de ses envies. Certes il avait toujours refusé la promotion canapé qui s'appliquait à Multiplettes, mais sa vie conjugale partant en lambeaux avec le divorce de sa femme; Il n'allait pas tarder, tôt ou tard, à se trainer aux pieds de son infâme rédactrice en chef. Mille fois Mildred avait menacer de le licencier et de le ruiner, mais mille fois, elle s'était ravisée : Pourquoi se priver d'une telle distraction et d'un tel défouloir?

Radieuse comme jamais, elle se décida à son tour à quitter les travées du Ministère quand elle tomba nez-à-nez avec une silhouette grossière et familière. Le sourire de la romancière se fana immédiatement quand elle reconnue le visage lubrique d'Anderson Bannerman...

Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] 180823100229970323

"Vous? Ici? Quelle agréable surprise de vous revoir. Avez-vous reçu ma lettre? J'attendais impatiemment votre réponse... "

Les yeux de la quadragénaire roulèrent dans leurs orbites, alors qu'elle rêvait de se téléporter immédiatement loin de cet énergumène au combien nuisible pour sa popularité.

"Fichez-moi la paix, monsieur Bannerman! Nous n'avons plus rien à nous dire! "

Comme un jeune chiot privé de son os à ronger, le regard d'Anderson se troubla d'incompréhension.

"Mais Mildred... Je vous en prie... Ce qui s'est passé dans la cabane d'Hagrid... Vous ne pouvez point l'oublier? Ni même le nier... "

De sa main tendue, Mildred écrasa la bouche du communicant pour l'empêcher d'en dire davantage sur cette fatidique nuit de la Saint-Valentin. Puis d'une voix cisaillée par la colère, elle exprima son point de vue sur la question.

"Il ne s'est strictement rien passé! Vous m'entendez? Rien du tout! Est-ce bien clair, monsieur Bannerman? Et sachez que si vous tentez encore une fois de m'importuner, je vous colle un procès pour harcèlement! "

Levant le menton avec dignité, elle finit par tourner les talons avec empressement. Ce qui s'était passé dans la cabane d'Hagrid, resterait à jamais dans la cabane d'Hagrid. Point barre.


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Hayden McNeil
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Reine des Vautours en quête de Charogne [Mildy - Hayden] Icon_minitimeJeu 23 Aoû 2018 - 15:23
Hayden resta sourd aux paroles de Mildred, qui prétendait vouloir l’aider et humaniser Juliana auprès de la population. Il eut un sourire ironique en la toisant de toute sa hauteur. Il voyait déjà l’article de Multiplette déformer ses paroles et déchirer une nouvelle fois l’image de sa sœur. L’Auror demeura imperturbable, préférant jouer la carte du silence pour se tirer de ce piège. Il était hors de question que cette journaliste de malheur lui arrache un seul mot sur sa famille. Les souvenirs, c’était tout ce qu’il lui restait de Juliana – et jamais il ne les partagerait avec les médias. Les paroles sur Louise lui arrachèrent toutefois un tressautement et il dut contenir sa rage pour ne pas sortir sa baguette et mettre fin à cette entrevue de façon définitive et irrémédiable.

« Mes enfants n’ont pas besoin de votre journal pour connaître la vérité sur leur tante, merci de vous en inquiéter. » lança-t-il, en prononçant le mot « journal » avec un dégoût non-dissimulé.

Sur ces paroles, il s’arracha à l’étreinte de la journaliste et quitta les lieux d’un pas rapide, alors que son cœur battait frénétiquement dans sa poitrine. Il avait envie d’hurler, de se retourner, et de crever les yeux de cette journaliste de malheur. Sa colère bouillonnait dans ses veine, lui lançant par intermittence des décharges électriques. Oh Merlin, il rêvait de l’étriper.

Hayden s’adossa brièvement contre un mur sur Ministère, luttant pour reprendre le contrôle de ses émotions. Sa respiration s’apaisa, au fur et à mesure que la veine qui palpitait sur son front disparaissait. Finalement, il desserra ses poings, grimaçant lorsque ses jointures le fit souffrir. Jamais il n’avait eu tant à lutter pour garder le masque de l’Auror loyal et émérite. Jamais il n’avait tant souffert de le porter. Il aurait tant voulu démentir les propos de cette vipère, défendre sa sœur envers et contre tout. Mais il était resté silencieux, pieds et poings liés par le secret. S’il parlait, si sa couverture était découverte, il ne donnait pas bien cher de sa peau. Rien ne ferait plus plaisir au gouvernement que de traîner la famille McNeil dans la boue, de parler de gangrène familiale dans les journaux, et de pointer du doigt tous leurs membres de leur famille.

Prenant une longue inspiration, Hayden se décida finalement à gagner les cheminées pour rentrer à la Cité Nimbus. Il jeta un coup d’œil à sa montre et grommela car il était en retard pour aller chercher sa fille à son cours de danse. Pressant le pas, il retrouva le sourire en pensant à la benjamine de ses enfants.

Quelques minutes plus tard, il arpentait les rues de la Cité Nimbus – jamais il ne s’abaisserait à l’appeler Cosmos – en direction du centre des Loisirs où Louise prenait ses leçons. Son sourire se fana à l’instant où il aperçu sa fille, seule, assise sur le trottoir et pleurant à chaudes larmes. Une bouffée de panique l’envahit, et il se précipita vers elle.

« Louise ? Oh, Merlin, Louise, ça va ? » s’exclama-t-il en arrivant à sa hauteur.

La petite, à l’entente de sa voix, sauta sur ses pieds et se jeta dans les bras de son père. Elle resta collée contre lui, sanglotant pendant de longues minutes. Hayden, affolé, ne cessait de lui demander ce qu’il s’était passé. Il se contenta ensuite de la serrer contre lui, caressant doucement le dos de sa petite fille et l’éloignant du centre ville. Il la porta jusqu’à chez eux, tout en continuant à lui chuchoter des paroles réconfortantes à l’oreille. Une fois la crise passée, il l’assit sur le comptoir de la cuisine, essuyant du pouce les traces de larmes sur ses joues.

« Ma puce, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Quelqu’un a été méchant avec toi ? » demanda-t-il d’une voix douce, à milles lieues de deviner les raisons pour lesquelles Louise s’était effondrée en larmes.

« Il y a un monsieur… » commença-t-elle en hoquetant, alors qu’Hayden se figeait sur place, la respiration coupée. « Un monsieur qui est venu me voir après la danse. Il… Il v… Il voulait me, me parler, mais comme tu m’as dit de ne ja… de ne jamais rien dire aux inconnus, j’ai, j’ai rien dit. » Ses sanglots reprirent de plus belle.

« Shhh, chérie, ça va aller. Tu as bien fait de suivre les conseils de papa. » murmura Hayden, la gorge encore nouée. « Qu’est-ce qu’il voulait, ce monsieur ? »

« Il me parlait de… De… De tata… » Louise s’essuya les yeux pour chasser ses larmes, mais, trop nombreuses, elles continuèrent de couler sur ses joues. « Il m’a montré un… un hologramme, en disant que c’était un… Un moooonstre. » Son cri déchira le silence de la cuisine, tandis qu’Hayden, immobile, sentait naître en lui un sentiment si intense, si brûlant, qu’il songea un instant qu’il allait le dévorer. Il allait prendre la parole, mais Louise n’avait pas tout à fait terminer son histoire. « Et ensuite, ensuite, ensuite… » poursuivit-elle, la voix tremblante. « Il m’a pris en photo et il est parti… »

Hayden se fit violence pour ne pas quitter la maison pour se rendre au bureau de Multiplettes, alors que les pièces du puzzle se mettaient doucement en place dans sa tête. Cela ne pouvait pas être une coïncidences ; Magpie l’avait retenu pendant que l’un de ses employés était venu ici, pensant tirer des informations croustillantes de la bouche de sa petite fille. En imaginant cette personne parler à Louise, la forcer à regarder un cliché de Juliana, puis la prendre en photo, l’Auror eut des envies de meurtre. Il se contint et reprit sa fille dans les bras, l’enlaçant à la fois pour la réconforter, mais également pour s’empêcher d’agir de façon idiote.

Et pourtant. Pourtant, son instinct de père lui hurlait d’aller à la poursuite de ces journalistes, de les trouver et de les briser. Ils avaient osé approcher sa fille, sa toute petite fille sans défense. Ils avaient osé lui parler. Ils l’avaient même fait pleurer. Sa colère s’amplifia lorsqu’il avisa les yeux bouffis de son enfant, ainsi que son menton tremblotant. Il saisit ses toutes petites mains dans les siennes, et se pencha pour être à sa hauteur.

« Ma puce, je vais te dire quelque chose. » Il parlait sans prudence, sans même penser que sa fille n’était peut-être pas assez âgée pour recevoir de telles informations. « Ta tante était la personne la plus courageuse, la plus loyale et la plus gentille que je connaissais. C’était une personne formidable, et elle t’aimait beaucoup. » lui assura-t-il en serrant ses mains.

« Mais pourquoi il a dit ça alors le monsieur ? » interrogea-t-elle en reniflant.

« Parce que… » répondit-il en prenant le soin de choisir ses mots. « Parce que certaines personnes n’aimaient pas beaucoup Juliana et que, maintenant qu’elle n’est plus là pour se défendre, ils disent des mensonges sur elle, pour faire comme si c’était elle la méchante. »

Louise fronça les sourcils. « Et pourquoi on ne dit pas la vérité ? »

« Parce que les personnes qui n’aimaient pas Julia, elles ne nous aiment pas beaucoup non plus, et que ça pourrait nous mettre en danger. »

« Mais… »

« Mais, » l’interrompit Hayden « Le principal, c’est que tu saches ça. Et si quelqu’un vient te dire des méchancetés, ignore-le. Le plus important, c’est que tu te souviennent que ta tante t’aimait, et que tu l’aimais aussi. »

Louise hocha la tête avant de se blottir à nouveau contre son père. Hayden lui caressa doucement les cheveux, lui chuchotant des paroles apaisantes.

L’Auror, lui était tout sauf apaisé.

Mildred Magpie allait payer, il allait la faire tomber plus bas que terre.

Et son torchon tomberait avec elle.

RP TERMINE



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