Alayna est un vrai pin's : elle atteint péniblement 1m55 pour 45 kilos et son air juvénile ne fait rien pour apporter plus de prestance à son physique de chaton noyé dans la Tamise. Elle ne compte pas les fois où il a fallu justifier de sa majorité pour pouvoir accéder à certains services magiques ou simplement commander une bière au "Farfadet édenté", le pub qu'elle fréquentait durant ses premières années d'études après Poudlard. Mignonne sans être belle à tomber, ses yeux sont le seul véritable détail retenant l'attention : grands et d'un bleu très clair, ils sont très expressifs et lui confèrent un air plutôt attendrissant. Au naturel, ses cheveux sont noirs, fournis et bouclés mais elle en change aussi régulièrement que d'humeur. Elle porte au majeur gauche - sa main de prédilection- une bosse typique des gens qui passent beaucoup de temps la plume à la main. En bonne anglo-saxonne elle rougit quasiment instantanément lorsqu'elle s'expose au soleil. Son visage est rond, le nez court et légèrement retroussé et le sourire large et communicatif. Elle inspire en général la joie de vivre, de nature plutôt pétillante et énergique. Incapable de cacher ses émotions, on lit dans son langage corporel comme dans un grimoire ouvert. Chaque hiver, c'est le nez en chou-fleur et le mouchoir à portée de main qu'elle entame chaque journée, non sans saluer ses interlocuteurs d'un gracieux "je suis enrhubée" de circonstance.

Si on a tendance à rajeunir Alayna, son propre comportement peut tendre à l'infantiliser. En général joyeuse et optimiste de nature, son caractère peut tout à coup passer à l'orage sans signe annonciateur et en faire une redoutable doxy. Tout comme ces petites fées mordeuses, elle papillonne avec une énergie déconcertante, motivée par deux choses dans la vie : son incommensurable curiosité et sa gourmandise sans borne. Ni working-women, ni future mère au foyer en recherche de l'homme de sa vie, elle ne se laisse guider que par ses envies du moment et peut à même mesure mettre une mauvaise volonté proverbiale ou une pugnacité sans borne au travail en fonction de la motivation qu'elle y perçoit.
Alayna a ses têtes et va agir avec le même instinct concernant les rencontres qu'elle fait. Elle n'est mesurée en rien ce qui en fait quelqu'un de difficile à manager au quotidien. Néanmoins, elle est loin d'être stupide et si on la sous-estime facilement, elle peut surprendre par des capacités insoupçonnées.
Elle est d'un naturel plutôt tactile, a le contact humain facile et est capable d'inventer des histoires sur à peu près n'importe quoi. Son jeu préféré : observer les passants et leur attribuer une vie de la plus cocasse à la plus déprimante après un seul coup d’œil.

Alayna est la dernière-née de John et Georgiana Llewellyn. Arrivée sur le tard, elle a bénéficié de toute l’attention de ses parents vieillissants, ses deux frères déjà lancés dans leur cursus scolaire à Poudlard durant sa toute petite enfance. Elle n’était pas vraiment attendue, surtout que son père avait promis et juré genou à terre à sa mère qu’il était allé à la clinique Sainte Bertille de Bristol subir la fameuse vasectomie qu’elle lui réclamait depuis des éons.
Georgiana Llewellyn, née Selwyn, est une sorcière de sang pur habituée à se faire respecter. Femme de caractère, ancienne gryffondor, elle quitte Poudlard avec des résultats médiocres et un intérêt très limité pour les études. Passionnée de peinture et particulièrement douée pour donner vie –littéralement- aux paysages et aux portraits bucoliques qui sont sa spécialité, elle se rend dans la campagne du Somerset afin de peindre le fameux Glastonbury Tor et les jardins du Chalice Well. Elle y rencontre une communauté sorcière très proche de la nature qui se réclame de l’ancienne branche druidique et régale les touristes moldus de légendes celtes. Attirée par cet état d’esprit alternatif et au grand dam de sa famille absolument outrée par ses choix de vie incompréhensibles, elle s’y installe finalement et vivote en développant ses connaissances en divination et en herboristerie. Inutile de préciser que les Selwyn, très conservateurs, ont eu tôt fait de lui couper les vivres.
John Llewellyn quant à lui a toujours vécu à Glastonbury. C’est un sang-mêlé dont l’ascendance se perd dans les méandres des mariages avec moldus et sorciers nés moldus. Sa famille paternelle néanmoins tire ses racines du Pays de Galle et même de l’Ile de Man. Ce n’est pas le cas de celle de sa mère, très attachée à Glastonbury. Ses grands-parents étaient éleveurs de moutons, les autres avaient une échoppe dans la rue principale et les familles Llewellyn et Owain (sa famille maternelle) ne sont plus à présenter dans la région. Lorsqu’il est admis à Poudlard, il gagne sa place dans la maison Poufsouffle et n’a guère de contact avec celle qui deviendrait un jour son épouse. Il faut dire qu’ils avaient alors 6 bonnes années de différence et des goûts diamétralement opposés. John avait d’excellentes notes en potions et en botanique et décida, après la fin de son cursus élémentaire, de suivre des études dans ce domaine afin de travailler pour un laboratoire de remèdes médicinaux. Il est rapidement embauché après l’obtention de son BUTIN (Brevet Universitaire en Technique d’Infusions et Naturopathie) et rattaché au service de recherche et de développement sur les essences à plantes hautement réactives. Mais dégoûté par l’appât du gain constant régnant dans les grandes multinationales de la pharmacopée magique et outré par le système des pots de vin qui arrosaient régulièrement des membres haut placés du Ministère (afin d’obtenir des autorisations de mise sur le marché magique), il quitta brutalement sa place  après deux ans et revint s’installer dans sa petite ville natale. Après moultes expériences personnelles dont je vous conterai les péripéties une autre fois, il intégra la communauté alternative à son tour, prêt à partager ses connaissances dans le domaine des remèdes, potions et breuvages.
Georgiana et John vivent une longue histoire hors du lien officiel du mariage et donnent naissance à leur premier fils, Aerius, au sein de la communauté. Le garçonnet grandit avec les libertés que cette condition de vie leur permet. Il entretient une tendre relation avec sa famille paternelle mais n’a aucun contact avec celle de sa mère, les liens étant rompus depuis bien des années. Prenant de l’âge et ayant dépassé le stade candide de rêveurs marginaux, les Llewellyn décident de s’installer dans une vieille bâtisse donnant sur le Chalice Well Garden. Afin de subvenir à leurs besoins, ils ouvrent un « Bed & Breakfeast » et accueillent les sorciers en pèlerinage sur cette terre chargée d’histoire magique.
Quatre ans après Aerius vient au monde Orion, qui agrandit l’univers familial d’un nouveau chapelet d’étoiles. Les deux frères se chamaillent souvent comme il est de coutume dans une fratrie mais développent de réels liens durant leurs études à Poudlard, tous deux répartis à Serdaigle.
Orion a 11 ans lorsqu’Alayna arrive à son tour. L’affaire familiale tourne bien, la cuisine de son père est fort réputée à Glastonbury et les toiles de sa mère se vendent on ne peut mieux. Elle passe une enfance heureuse et protégée, dans un cadre idyllique. Ni les remous de la guerre, ni ceux de la politique chaotique ne semblent ternir ces souvenirs de fêtes, de jeux et de veillées. Elle est choyée par ses frères aînés, surtout Orion qui est d’un naturel protecteur et facile à vivre. Aerius s’envole pour le Caucase où il part étudier la multiplication des Kelpies dans les marais d’Europe centrale, quant à Orion, son prénom ne pouvait que le destiner à se spécialiser dans l’étude de l’astronomie. Il travaille à l’Observatoire d’Ecosse basé sur les îles Shetland. Elle ne les voit donc que très rarement, à l’exception de la traditionnelle fête de Noël familiale à la pension parentale en compagnie de ses 4 neveux.
C’est à Poudlard finalement que la jeune fille découvre les problèmes qui agitent le monde magique. A Gryffondor, la maison qu’elle intègre à l’image de sa mère avant elle, les avis sont parfois très tranchés et on ne compte plus les complots à voix basse, les rassemblements secrets et les petits mots illicites qui s’échangent à propos de tel ou de tel sujet. Alayna fend les successions d’ennuis sans jeter un regard par-dessus son épaule. Elle se maintient juste à la moyenne dans la plupart des matières à l’exception de l’Histoire de la Magie et des Enchantements, sa spécialité. A cette époque déjà, elle rédige des nouvelles et des récits tirés des légendes celtes qui ont bercé son enfance, allant jusqu’à tenir une petite rubrique dans une gazette de l’école.
Quelques amoureux de jeunesse, rien qui fasse réellement chavirer son cœur, des amitiés sincères et plusieurs examens plus tard, elle sort diplômée  de Poudlard et se lance dans des études de littérature et préservation du patrimoine écrit magique. Elle rêve d’intégrer la Bibliothèque Nationale du Patrimoine Sorcier, placée sous la tutelle du Ministère, mais les places y sont chères et elle n’est ni assez brillante ni assez travailleuse pour réussir le concours de conservatrice qu’elle briguait en premier lieu. C’est durant ces études universitaires qu’elle monte le fameux COUILLE (Club Officiel des Universitaires Inventeurs de Légendes Locales Ecrites) avec sa colocataire Sally Sillic, une étudiante Anglo-Polonaise passionnée par les récits traditionnels de son pays d’origine. Le club se réunissait tous les jeudis soirs et composait à partir des histoires orales glanées dans les différentes régions de ses membres honoraires, des nouvelles et des contes pour le grand public. Parmi ces histoires on citera les célèbres : « La morue du solstice » ou encore « le gnome unijambiste » qui eurent leur petit succès lorsqu’ils remportèrent le prix Potiron d’Halloween lancé par la Gazette du Sorcier.
Fraîchement diplômée, Alayna s’apprête à présent à sauter une nouvelle étape dans sa vie d’adulte et cherche activement du travail. Elle a déposé son CV au Ministère, espérant par ce biais mettre un pied dans la maison qui pourrait la conduire jusqu’à son métier de rêve.  Elle vient justement d’obtenir un entretien pour un poste administratif qu’elle espère concluant. C’est qu’il faut bien payer le loyer de la chambre de bonne qu’elle occupe à deux pas du Chemin de Traverse. La vieille fille qui lui sous-loue ne lésine pas sur le montant du loyer et ses frêles économies commencent à fondre dangereusement.

John Llewellyn - Père
John est un retraité paisible qui aime faire la cuisine pour tous les voisins et s'occuper de ses moutons dans la campagne anglaise du Somerset. Il n'a jamais été très doué pour exprimer ses sentiments, si bien qu'il a été particulièrement maladroit avec sa fille durant son adolescence. Ils se contentaient de s'asseoir là, sur le muret du jardin face au Tor et de regarder fixement l'horizon en sirotant une bièraubeurre. Il est rare de le voir sortir de ses gonds, lui, toujours fin diplomate et plein de tempérance, sauf si on s'en prend à sa famille.

Georgiana Llewellyn née Selwyn - Mère
Elles s'adorent autant qu'elles se disputent. Difficile de composer avec une mère qui a des idées bien arrêtées sur tout et qui ne transige en rien. Si on sait du premier coup d’œil qui porte la culotte dans le couple, avec Alayna les choses se compliquent. Lorsque ces deux là commencent à se chercher les poux, les hommes de la maison préfèrent battre en retraite. Mais il n'y a pas plus fière et plus acharnée à défendre sa fille que cette mère-là.

Orion Llewellyn - Frère aîné
Cette histoire d'amour a débuté lorsque pour la première fois on a posé dans ses bras cette petite sœur rose et fripée qui l'a alors transpercé d'un regard. Orion est un garçon plutôt secret et taciturne, sauf lorsqu'il est avec sa sœur. Elle sait le faire rire et pour elle, il est prêt à beaucoup de choses. Ils restent autant que possible en contact malgré la distance. Officiellement, Orion n'a pas encore trouvé chaussure à son pied et bon courage à la future femme qui partagera sa vie, Alayna est très jalouse lorsqu'il s'agit de SON Orion.

Aerius Llewellyn - Frère aîné
Aerius est aujourd'hui lui-même un père de famille responsable, père de 4 garçons remuants. Il avait déjà 15 ans lorsqu'Aleyna est venue au monde, et l'a donc peu connue avant de quitter définitivement le nid. D'une nature raisonnable et pédagogue, il n'y a jamais eu de difficulté majeure entre eux, mais aucune étincelle particulière non plus. Ils apprécient de se retrouver chaque année pour les fêtes, discuter et profiter ensemble du plaisir d'être en famille, c'est tout.