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Nahuel Ezequiel Muñoz

Nahuel Muñoz
Nahuel MuñozExilé clandestin
Messages : 383
Profil Académie Waverly
Nahuel Ezequiel Muñoz Icon_minitimeVen 3 Juin 2016 - 18:01
Nahuel Ezequiel Muñoz

Only God Forgives... I'm not God !


Age30 ans
Date de naissance27 avril 1979
Lieu de résidenceBristol

BaguetteBois de Lapacho, plume de Caracara, 24,5 cm. Cependant, il n'utilise plus sa baguette depuis son arrivée en Angleterre de peur d'être tracé.

Animal de compagnieAucun

AvatarJack Falahee

AutreWhat a Face

Curriculum Vitae

Métier / Année d'étudeAucun pour l'instant
Maison / Ancienne MaisonAcadémie Magique de Buenos Aires

Matières suiviesJe ne suis plus un élève!


Vie associative / hobbies

Bord politiqueNahuel n'a pas de bord politique bien défini. Il milite pour un monde égalitaire où le peuple a sa voix et est écouté par son gouvernement. Il a une vision relativement utopique du monde et ne supporte pas les injustices ou les abus de pouvoir. Il ne supporte pas les requins politiciens et encore moins qu'on prenne les citoyens pour des imbéciles. Il croit en un système équitable et démocratique où chacun est libre de s'exprimer comme bon lui semble.

Relation au régime MarchebankVenant d'arriver, il ne peut pas encore clairement s'exprimer sur le régime. Même s'il a remarqué quelques similitudes avec le régime Argentin et que cela ne lui plait pas vraiment. Et puis si Esteban se bat contre le gouvernement c'est qu'il y a une bonne raison. Par principe et pour soutenir son ami, il va entrer en lutte à son tour.


Description physique
Un regard et des cheveux sombres, une peau légèrement halée. Il flotte chez Nahuel une sorte d'exotisme. Rien de réellement surprenant quand on sait que coule en lui le sang chaud Argentin. Il n'a rien d'un anglais. Que ce soit dans son physique ou dans sa posture. Il n'a pas ce flegme typiquement british loin de là. Il est bien plus emporté et plus excentrique. Son sourire cynique perpétuellement aux lèvres et son apparence sombre laissent apercevoir un homme qui semble hors de porté. Comme inaccessible. Ce n'est pourtant là qu'un genre qu'il se donne. Il aime provoquer le monde qui l'entoure et tout en lui semble être une provocation.

Il fait preuve d'une assurance à toute épreuve visible dans ses paroles et dans ses mouvements. Il marche la tête haute et le buste en avant. Fier de ses origines, fier de ses convictions et de l'homme qu'il est devenu. Il ne mâche pas ses mots et se montre la plupart du temps arrogants. Il ne le cache pas, il est de nature hautaine et prompt à juger les gens. Montrant rien qu'à son port de tête altier une suprématie certaine sur son interlocuteur.

Il apporte un soin tout particulier à la façon dont il s'habille, il joue de tout et la séduction est l'une de ses armes favorites. Il semble se moquer de tout avec son visage d'ange. Et pourtant, on le qualifierait plutôt de mauvais garçon. Comme une sorte d'aura l'enveloppant et laissant entrevoir qu'il n'est pas toujours conseillé de l'approcher de trop près au risque de s'y brûler. Une beauté sauvage quasi indomptable. Du moins lorsqu'on ne prend pas la peine de creuser un peu plus. Lorsque l'on s'arrête uniquement à l'apparence physique. Mais encore faudrait-il passer outre son accent espagnol fortement prononcé. Ce que certains ne sont pas près à faire visiblement.


Caractère
Derrière son sourire enjôleur se cache un homme méfiant. Nahuel laisse volontiers une distance entre ses interlocuteurs et lui. Il a appris depuis bien longtemps à se protéger des brimades, du regard des autres et des trahisons. Pour beaucoup, il paraît indifférent aux personnes qui l'entourent, se livrant peu et ne laissant que quelques informations lui échapper par ci par là. Il n'a jamais été du genre très bavard. Se contentant d'écouter avant de lâcher une remarque narquoise ou cynique. Il ne fait pas dans la dentelle et il déteste les faux semblants et voue une haine féroce au mensonge. Il préfère être honnête et parle souvent sans réfléchir dans un excès d'honnêteté. Il peut se montre d'ailleurs souvent blessant et irritant. La plupart du temps, ce n'est pas voulu, il a juste exprimé un peu trop directement ce qu'il ressentait ou ce qu'il pensait. Ce n'est pas pour autant qu'il manque de clairvoyance. Il a souvent assimilé la situation bien avant les autres. Et de par ce fait, il ne peut s'empêcher de le faire remarquer. Il se doit de dire ce qu'il pense même si les personnes autour de lui ne veulent pas forcément le savoir. Il préférera se faire des ennemis plutôt que de laisser une situation se dégrader. Dire les choses au bon moment, c'est comme cela qu'il voit les choses. De cette façon, il estime que les choses sont justes et sont ce qu'elles doivent être.

Il tire de cette honnêteté, une certaine fierté qui le rend facilement hautain et arrogant. Il n'est pas moqueur pour autant. Pas profondément du moins, il ne souhaite pas réellement blesser les autres. Simplement leur faire ouvrir les yeux sur une vérité qui leur échappe. Ce qui le rend finalement assez attentif aux autres et à leurs besoins. Il peut se montrer très affectueux avec ses proches et très démonstratifs, son arrogance et son mépris se transforment alors bien vite en déclaration d'attachement et en présents. Il est très généreux et à une bonté qui ressort très facilement lorsqu'il aime. Surtout qu'il ne sait pas vraiment dissimuler ses sentiments. Lorsque quelque chose lui tient à cœur, il va jusqu'au bout de son engagement. Nahuel est quelqu'un de passionné. Il s'enflamme vite et cela lui a plus d'une fois porté préjudice. Son impatience est d'ailleurs souvent la cause de ses déboires ainsi que son impulsivité et son irritabilité. Il est facilement ombrageux, susceptible et agressif et ses crises de colère sont fréquentes, parfois violentes, particulièrement lorsqu'il ne maîtrise pas la situation. Ce qui lui est arrivé à de nombreuses reprises au cours des dernières années. Le destin semblant se retourner contre lui.

Nahuel est d'un naturel énergique. Il a du mal à tenir en place. Il aime l'action et il aime agir. Rester inactif n'est pas dans son caractère. Il s'ennuie d'ailleurs très vite. Il lui faut régulièrement changer de loisirs, ce qui le rend relativement instable de par sa curiosité et sa propension à ne pas tenir en place. Il aime découvrir et explorer. Il aime voir le monde changer. Et il n'est pas pour la stabilité et le train train quotidien. Il est courageux et combatif mais aussi téméraire. Agissant souvent avant de réfléchir. Jouant beaucoup et ne prêtant finalement que peu d'importance aux conséquences de ses actes ou de ses paroles. Sauf lorsqu'il est trop tard et que la sentence est déjà tombée. Et pourtant, Nahuel rêve de commander et de diriger. Il vise l'obtention d'un pouvoir et, par là même, supporte mal l'autorité des autres. Son esprit de contradiction est poussé à l'extrême lorsqu'il a décidé qu'il jouerait au plus malin. Lorsqu'il souhaite quelque chose, il se montre entêté. Il ne supporte que peu la contradiction et il insistera toujours jusqu'à l'épuisement de son interlocuteurs ou de son ennemi. Il n'est d'ailleurs pas toujours de bonne foi et reconnaît difficilement ses torts. Boudant ou se renfrognant facilement lorsque les choses ne vont pas dans son sens ou qu'une personne annonce clairement qu'elle n'est pas d'accord avec lui et sa façon de penser. Il est de par ce fait, strict, autoritaire et exigeant avec les personnes qu'il côtoie. Et souvent jaloux et possessif avec les personnes qu'il aime. Il ne supporte que peu la trahison et estime normal de devoir être fidèle et loyal aux personnes à qui il tient.

Même s'il peut se montrer indifférent, cruel, narquois, cynique ou même complètement arrogant et imbu de lui même, sa loyauté est sans faille. Lorsqu'il s'engage dans quelque chose, il y va jusqu'au bout. Il considère la fuite comme une lâcheté sans nom et un échec cuisant. Il pense pouvoir sacrifier sans aucun scrupule sa vie pour la cause qu'il croit juste. Il se croit supérieur à beaucoup de chose et se croit capable de beaucoup de choses. Avant de finalement se rendre compte, le jour venu que finalement, la mort lui fait peur. Comme à tout un chacun. Il a appris que sa mort ne servirait pas à la cause qu'il soutient. Que pour continuer une lutte, ce n'est pas en mourant qu'on la fait avancer mais en continuant à apporter son soutien et ses idées. Il a appris avec les années que la fuite n'était dans certains cas pas une faiblesse ni même de la lâcheté. Elle était simplement nécessaire. Et que pour continuer à être actif, il faut qu'il saisisse les opportunités qui s'offrent à lui. Il se doit d'être entreprenant pour être un chef exemplaire. Il a appris beaucoup de choses au cours des dernières années et envoyer des hommes à l'abattoir n'est clairement pas le meilleur moyen de gagner une guerre. Cela l'a certainement rendu plus avisé et plus clairvoyant. Mais peut-être n'est-il pas encore complètement assagi malgré les épreuves.


Histoire
Il n'avait pas idée, il n'avait pas conscience, à quel point lui manquait les terres de son enfance. La cordillère des Andes, les cocottes en papier, le fumet de la viande, la confiture de lait. Il n'avait pas idée, on dira inconscience, à quel point lui coûtait d'être bloqué en Angleterre loin de sa patrie, de ses amis. Les souvenirs assaillaient alors qu'il marchait le long de la côte. Il revivait chaque moment, ses blessures d'enfance et de jeune adulte à jamais gravé dans sa chair et dans sa mémoire. Une larme coula fugacement le long de sa joue alors qu'il faisait face à la mer. Submergé par la peine et la douleur. Il avait laissé tellement de choses derrière lui. Il avait à peine eut le temps d'accomplir tout ce qu'il aurait voulu faire. Malheureusement, il avait dû fuir. Pourtant, tout avait parfaitement bien commencé pour lui. Il aurait dû être heureux, avoir une vie parfaite en sans soucis. Mais tout ne se passa pas exactement comme il l'aurait espéré et comme les choses auraient dû normalement se dérouler.

Nahuel est né à Buenos Aires dans un des quartiers populaires du monde magique. Son enfance a été douce, il n'a jamais manqué de rien, ses parents n'étaient pas les plus riches de la ville mais ils n'étaient pas non plus dans les plus pauvres. Il a profité d'une vie paisible et il avait tout ce qu'il lui fallait pour s'épanouir. Des parents affectueux et un grand-frère attentionné. Miguel fut très vite un modèle pour Nahuel qui voyait en son frère tout ce qu'il devait être. Il apprit à marcher très tôt pour pouvoir suivre les traces de son frère qui allait jouer dans la rue avec ses amis. Il fut le petit frère encombrant qui chouinait dès que quelque chose n'allait pas dans son sens. Il exaspérait souvent son frère aîné par ses caprices mais finalement il obtenait toujours ce qu'il souhaitait. Il faisait surtout tout ce qu'il fallait pour ne pas rester à la traîne et ne pas être un fardeau. Même si Miguel restait souvent à ses côtés pour l'aider à avancer plus vite ou pour jouer mieux qu'il ne l'aurait fait autrement. Nahuel le soupçonnait même parfois de faire exprès de perdre juste pour lui laisser un avantage.

C'était une vie simple mais qui lui convenait parfaitement. Il n'attendait rien d'autre de la vie que d'aller à l'académie magique de Buenos Aires, d'y faire ses études et de trouver un emploi suffisant pour vivre une vie tranquille. Du moins, c'était ses espérances d'enfant. L'avenir qu'il envisageait à huit ans lorsqu'il entra à l'académie et qu'il retrouva Miguel qu'il ne voyait plus que l'été depuis plus de cinq ans. Son frère lui avait manqué et il était heureux de le retrouver et de partager autre chose qu'un été avec lui. Mais Nahuel dut bien vite se rendre à l'évidence que si son aîné était toujours aussi bienveillant à son égard, il avait désormais son groupe d'amis bien formé et il était temps que Nahuel s'en fasse à son tour. L'isolement fut assez difficile à vivre au début. Il avait cru que tout serait comme avant avec Miguel mais les choses avaient évoluées. Ils ne faisaient plus les mêmes activités et les centres d'intérêt du plus âgés n'étaient plus tout à fait correspondants avec ceux de son frère.

Le petit garçon commença donc à s'intéressait aux autres enfants de son âge, essaya de déterminer ceux qui avaient un quelconque intérêt pour lui. C'est de cette façon qu'il fit la connaissance de Julián,J avier et de Gonzalo. Au début leur relation resta quelque peu distante. Nahuel espérant toujours à moitié que Miguel ne l'invite à rejoindre son groupe d'amis. Mais ce dernier n'en fit jamais rien, il accepta de manger quelques fois avec lui et ses nouveaux amis mais rien qui laisse entendre qu'il pouvait rester avec à toutes les pauses. Il fallait qu'ils fassent leur vie chacun de leurs côtés et qu'ils aient leurs propres cercles d'amis. Nahuel mit quelques années à comprendre et à accepter la démarche de son frère mais lorsque ce fut le cas, il en admira encore davantage son aîné. Il s'astreignait à être le meilleur dans toutes les matières afin de rendre ses parents et surtout son frère fier de lui. Il voulait être reconnu pour ses valeurs. Mais cela ne l'empêcha pas par la suite de faire les quatre cents coups avec son groupe de fidèles et inséparables amis. Pour obtenir une certaine renommé dans l'école. Il devait bien reconnaître qu'il n'était pas toujours très sage. Son côté malicieux reprenant souvent le dessus. Mais après tout, il fallait bien qu'il se démarque aussi d'une certaine façon.

Miguel était le sage, l'intellectuel et l'endiablé utopiste. Nahuel avait repris beaucoup de ses idées et de ses traits de caractère mais parfois il lui fallait plus que de belles paroles. Il lui fallait agir et bouger. Les intolérants étaient bien trop nombreux à l'académie, c'était une chose de le soulever. C'en était une autre d'agir contre eux. Une bombe à encre magique par ci et une petite teinture par là. Il n'avait jamais nié avoir agi. Il en était même plutôt fier. Il se faisait certes punir par ses professeurs et ensuite gronder par Miguel mais il voyait bien qu'au fond, son frère était fier de lui. Même s'il ne le disait jamais. Nahuel pouvait le lire dans son regard.

Le jeune garçon fut grandement attristé lorsque son frère quitta l'école. Il lui restait encore cinq ans à faire et même s'il faisait plus ou moins sa vie de son côté, la présence de son aîné avait toujours eu un effet plus ou moins rassurant. Toutefois, la fin de ses études se poursuivit à merveille. Il reprit le flambeau de son frère en organisant des débats au sein de l'école. Certains plus engagés et plus enflammés que d'autres. Au départ, il ne comprenait pas bien les engagements de son frère ni même leurs aboutissants. Mais en passant des étés à entendre son frère s’époumoner contre le régime en place et parler de ses plans avec ses amis, il fut bien vite noyé dans le bain de la révolution. C'est à cette époque qu'il rencontra Esteban et qu'il prit conscience de l'homosexualité de son frère. Il fut un peu choqué au début mais il se fit bien vite à la situation. Esteban fit très vite parti de la famille, d’autant plus qu’il apprit par la suite, qu’il était le frère aîné de Julián l’un de ses plus proches amis. Il devint un second grand-frère, un peu plus taciturne que Miguel mais tout de même très amusant à embêter.

En juin 1999, Nahuel obtint son diplôme haut la main. Il était plus que prêt à s'engager auprès de son frère dans la MLIA. Mais Miguel le retint quelque peu, arguent qu'il était encore un peu trop jeune et qu'il sortait tout juste de l'école, qu’il n'avait pas vraiment de recule et qu'il l'accepterait dans leurs rangs l'année suivante s'il en possédait toujours le désir. Légèrement piqué dans son orgueil, Nahuel chercha à négocier son intégration avant de constater que son frère restait intraitable. Il finit donc par se résigner et chercha un emploi en attendant. Il fut embauché comme barman dans l'un des bars huppés du quartier sorcier où il pouvait croiser tout le gratin politique. Il fit profil bas pendant quelques temps, tendant l’oreille ici et là pour récolter des informations utiles pour son frère. Espérant qu’ainsi son admission dans la lutte se ferait plus rapidement. Malheureusement pour lui, il n’en fut rien. Miguel restait sur sa position pour le plus grand agacement de Nahuel qui rageait intérieurement de ne pas faire partie de l’aventure. Il était prêt à se battre pour son pays et pour la liberté, il se préparait depuis sa plus tendre enfance et il voulait enfin mettre en application ce qu’il avait appris au cours de ces années à étudier et à attendre dans l’ombre le feu vert.

Toutefois, les choses se précipitèrent sans qu’il ne se rende compte de rien. Un 13 novembre 1999, sa vie bascula complètement. La vieille, il avait passé la journée avec son frère et Esteban, discutant et plaisantant de tout et de rien. Miguel lui avait vaguement parlé d’une réunion et de la libération de l’un de leur frère d’arme. Ce qui semblait enchanter tout le monde. Ils s’étaient quittés sans aucune inquiétude particulière. Nahuel était confiant, il croyait au combat de son frère et à sa réussite et plus important encore, il voyait en son frère le héro qui les sauverait tous. Il n’avait aucun moyen de savoir, aucun moyen de prévoir le drame qui s’annonçait. Sa journée à lui s’était déroulée le plus normalement possible. Ce n’est que le soir en rentrant chez ses parents qu’il comprit que quelque chose clochait. Les miliciens sur le pas de sa porte, sa mère en pleure et son père encadré de deux hommes armés de leurs baguettes, l’air abattu. Il resta un moment immobile à observer la scène qui se déroulait sous ses yeux avant de se décider à bouger. Par instinct, il recula de quelques pas avant de se retourner et de se mettre à courir comme si sa vie en dépendait. Action complètement inutile puisqu’il fut presque aussitôt immobilisé par un sort. Il sentit ses muscles se figer, incapable de bouger ou de prononcer la moindre parole. Il sentit des bras puissant le saisir par les épaules avant qu’un plop sonore ne retentisse et que le paysage autour de lui ne se mette à tourner.

Il se laissa tomber au sol impuissant, il ne comprenait pas ce qu’on lui voulait, il ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Il savait juste que ce devait être grave si son père aussi avait été emmené. Il sentit qu’on le relevait de force pour le forcer à s’assoir sur une chaise face à un homme à l’allure austère. Il se demanda un instant où était son père. S’il était arrivé quelque chose à Miguel alors que l’homme en face de lui faisait tourner une plume entre ses doigts. L’observant comme s’il essayait de lire en lui. Peut-être était-ce le cas. Mais Nahuel n’avait rien à cacher, rien à se reprocher. Un profond soupir lui échappa alors qu’il commençait sérieusement à s’impatienter. Qu’est-ce qu’on lui voulait ? Il plongea son regard dans celui de l’homme qui se décida enfin à parler.

‘’Nahuel Muñoz ? Nous sommes au regret de vous informer de la mort de votre frère, Miguel Muñoz. Ce dernier était un dangereux terroriste recherché depuis plusieurs années. Etiez-vous informé de ses activités ? Savez-vous où se trouve ses amis ? Un dénommé Esteban Cortázar est activement recherché. Il est évidemment dans votre intérêt de parler.’’

Le visage de Nahuel perdit toute couleur, s’il n’avait pas été assis à cet instant, il serait certainement tombé sur le sol. Le choc était bien trop grand, son cerveau n’arrivait pas à assimiler toutes les données. Miguel… Mort. Esteban… En fuite. Puis sans qu’il ne puisse rien contrôler les larmes se mirent à couler le long de ses joues. Qu’allait-il devenir ? Comment ? Pourquoi ? Il voulait juste qu’on le laisse tranquille. Qu’on le laisse faire le deuil de son frère. Mais il n’en eut pas l’occasion. La milice était à la recherche des survivants, ils voulaient des noms, des informations. Mais Nahuel ne savait rien du tout, Miguel s’était bien assuré de le laisser à l’écart. Il l’avait protégé. Encore une fois. La fois de trop. Les forces de l’ordre commencèrent à se montrer impatientes, les questions pleuvaient. Les torturent psychologiques s’accumulèrent, le manque de nourriture et de sommeil jouaient sur ses nerfs. Il était à bout. La mort de son père lui parvint un jour alors qu’il était une énième fois questionné. Il ne pleura même pas. Il n’en avait plus la force. Il était complètement vidé. Plus la force de haïr ou de faire quoique ce soit.

Puis sans qu’il comprenne trop pourquoi, on le laissa partir. Deux mois après son arrestation. Son premier réflexe fut de se rendre dans la maison familiale à la recherche de repos et de réconfort. Mais l’horreur ne semblait pas vouloir prendre fin. La maison qui l’avait accueilli toute son enfance était déserte, abandonnée. Il se rendit chez les voisins pour comprendre. Sa mère n’avait pas été emprisonnée, il en était quasi certain. Les voisins lui apprirent l’air gêné qu’après les morts successives de son frère et de son père et l’ignorance de son propre sort, Paula n’avait plus supporté la vie et s’était donné la mort. Elle avait été conduite au cimetière sorcier et enterrée sobrement. S’en était trop pour Nahuel, il s’écroula sur place. Les larmes coulant librement sur ses joues. Pleurant sa famille, son avenir heureux qui s’effondrait devant lui. Il vivait un cauchemar. Il suffisait simplement qu’il se réveille et tout rentrerait dans l’ordre. Tout irait pour le mieux une fois qu’il aurait quitté le songe dans lequel il s’était enfermé.

Il passa plus d’un mois enfermé dans la maison familiale à ressasser ses pertes avant que Julián ne le trouve et ne le conduise dans son village. Ce fut un nouveau départ pour lui, une sorte de nouvelle vie. Son ami prit soin de lui, l’obligea à reprendre une alimentation, à reprendre goût à la vie. La famille d’Esteban se montra accueillante avec lui, le considérant comme un membre de leur propre famille. Il retrouva un équilibre, recommença à prendre du plaisir à certes petites choses simples. Mais son désir de vengeance grandissait également. Il souhaitait prendre sa revanche sur le régime, il voulait venger Miguel. Et libérer le pays du joug du régime en place. Mais avant ça, il doit réapprendre à vivre. Il tombe rapidement amoureux de Mariana la petite sœur d’Esteban. Sa vie est simple parmi les Mapuches, il s’initie à leur magie et s’harmonise avec la nature. Il oublie presque les souffrances du passé.

Mais un jour, plus d’un an après son installation chez Julián, un souvenir du passé ressurgi dans leurs vies. Pedro, l’un des amis révolutionnaire de Miguel et Esteban fait son apparition. Fraîchement libéré, il ne sait pas vers qui se tourner, c’est donc naturellement qu’il a cherché à contacter les petits frères de ses amis. Nahuel ne met pas à longtemps à accepter l’idée qu’il faut reformer la MLIA. Il essaye de convaincre Julián de se joindre à leur cause. Mais son ami ne souhaite pas s’engager. Il estime avoir suffisamment sacrifié de choses pour la lutte et il n’est pas prêt à lui donner sa vie. Nahuel comprend son point de vue et l’accepte. Il sait que d’autres personnes sont prêtes à s’engager contre les injustices. Il reprend contact avec Javier et Gonzalo ses amis d’enfances. Ces derniers sont plus qu’emballés par l’idée et rejoigne le mouvement.

Il faut presque six mois au jeune homme pour réunir un nombre suffisamment conséquent de sorciers pour que la bataille vaille le coup d’être engagée. Il s’investit de plus en plus dans son combat, plus rien ne compte davantage pour lui. Sa relation avec Mariana commence doucement à battre de l’aile, il sent que la jeune femme n’est pas d’accord avec son engagement, elle pince les lèvres, s’énerve de plus en plus et lui reproche de se battre pour une folie. Il comprend bien vite que la jeune femme s’oriente de plus en plus en faveur du régime en place, arguent que les rues sont sûres depuis que le régime est au pouvoir. Mais Nahuel ne l’entend pas de cette oreille. Sa colère se mue en rage et ses mots dépassent bientôt sa pensée. Mariana le quitte sans même un mot de plus. Rien de plus qu’une gifle brûlant sa joue. La rupture le fait plus souffrir qu’il ne le pensait, amoureux, il ne l’avait jamais été. L’idée même d’aimer et protéger quelqu’un l’avait séduit. Mais tout est terminé désormais. Il lui reste uniquement du temps pour s’engager encore plus dans la lutte.

Il vit et mange rébellion. Pendant plus de cinq ans, il s’entoure de fidèles et mène des actions à travers Buenos Aires. Toujours plus impressionnantes, toujours plus violentes. Ils signent chacune de leurs actions. Ils ne se cachent pas, le régime tremble devant eux. Une chance existe, la lutte n’est pas donnée en vain. Nahuel croit en leurs chances. Il envisage l’avenir avec assurance. Peut-être trop. Peut-être a-t-il trop confiance en lui et en ses capacités. Il se surestime sans doute. Il entreprend une relation avec Gonzalo, amourette sans importance à ses yeux. Un moyen de tourner la page définitivement de Mariana et de se détendre entre deux missions. Mais son compagnon ressent autre chose, quelque chose de plus profond sans doute. Nahuel ne le voit pas et reste aveugle à la souffrance muette de son ami qui profite de ce que lui offre le jeune homme. Mais Nahuel ne vit que pour la vengeance et la lutte. Que pour la MLIA. Et le reste n’a que peu d’importance finalement.

Ses plans deviennent de plus en plus ambitieux. Les rassemblements sont ses alliés et il prévoit un coup d’Etat cette fois-ci. Il est certain de vaincre. Certain d’arriver à ses fins. La foule en délire couvre la voix du président parlant de sa voix magique amplifiée. Nahuel et ses hommes sont prêts. Il traverse la foule alors que ses hommes font diversions en criant dans la foule. Criant des obscénités contre le régime, contre la dictature alors que leur chef fait face au président et lève sa baguette pour l’achever. Il ne peut pas échouer. Le sort de mort est prononcé, il va toucher le chef d’Etat lorsqu’un de ses subordonnés le pousse et se prend le sort de mort à sa place. Nahuel reste un moment immobile à fixer la scène. Sa cible manquée. Il voit les miliciens encercler la foule pour le rejoindre. Il ne lui reste qu’une seule chose à faire. Fuir pour sauver sa vie. Il a échoué. Il n’arrive pas à le croire. Il était tellement sûr de réussir. Mais rien n’a fonctionné comme prévu. Il voit Javier le rejoindre ainsi que Pedro. Tous les deux le poussent à fuir. Il doit s’exiler.

Le soir même il prend un bateau pour l’Angleterre avec la simple promesse de ses amis qu’ils viendront le chercher lorsque tout serait fini. Avec juste le nom d’Esteban et l’espoir qu’il puisse le retrouver en Angleterre. Il met presque trois mois à retrouver sa trace. Trois longs mois à obtenir des informations et encore trois autres pour obtenir la confiance de Carmen qui lui indique Bristol. A lui de retrouver son ami désormais. Son frère. Il ne l’a pas vu depuis plus de dix ans. Il ne sait pas comment il sera reçu mais il n’a pas peur. Il a le sentiment que Carmen ne l’aurait pas aidé si elle n’avait pas vu en lui un ami et une personne digne de rejoindre l’Argentin exilé.


Famille et entourage
Muñoz Juan et Paula - Parents
Après la mort de Miguel, Juan fut arrêté par la milice argentine. Interrogé de façon musclée, il succomba d'un arrêt cardiaque. Paula voyant son époux et son dernier fils encore vivant emporté par l'armée succomba au désespoir. Elle se laissa dépérir en apprenant la mort de son mari sans savoir le sort qui serait réservé à son dernier fils. Elle préféra se donner la mort plutôt que de subir un nouveau deuil.

Muñoz Miguel - Frère
Le modèle de Nahuel. Il a adulé Miguel toute son enfance avec la volonté farouche de lui ressembler et de le rendre fier. Il ne vit que pour préserver le souvenir de son frère parti trop tôt. La mort de Miguel le 13 novembre 1999 l'a anéanti. Le laissant complètement vide à l'intérieur. Dévasté, vivant dans l'unique but de le venger.

Cortázar Esteban - Beau-frère
Amant de son frère, Esteban a très vite pris une place très importante dans la vie de Nahuel. Miguel étant inséparable de son amant, s'il voulait voir son frère, il devait composer avec l'autre. Mais le tempérament naturellement sympathique de l'homme l'a tout de suite mis en confiance. Et bientôt, Nahuel eut deux grands frères. Sa fuite l'a autant anéanti que rassuré sur son sort.

Cortázar Mariana - Ex-petite-amie
Sœur d'Esteban. Mariana a été le premier amour de Nahuel. Ils se sont connus lorsque le jeune homme a emménagé chez les parents de la jeune femme après la mort de Miguel et la fuite d'Esteban. Ils sont tombés amoureux l'un de l'autre à force de se côtoyer et de vivre ensemble. Au début tout allait bien jusqu'à ce que Nahuel prenne conscience que sa fiancée penchait un peu trop pour le régime dictatorial à son goût. Une violente dispute et une séparation douloureuse en a découlé.

Cortázar Julián - Meilleur ami
Frère d'Esteban et son meilleur ami depuis le collège. Julián et Nahuel sont inséparables depuis leur plus jeune âge. Néanmoins, Julián a décidé qu'il ne rentrerait pas en résistance. Il soutenait le mouvement mais n'a jamais souhaité en faire parti. Il estimait avoir déjà trop perdu et ne voulait pas y laisser la vie à son tour.

Pedro - Résistant ami et frère de combat
Ami de Miguel et Esteban, il retrouve Nahuel et reprend la lutte avec lui. Sa haine contre le gouvernement semble encore plus farouche après son emprisonnement. Nahuel n'a jamais osé lui demander ce qu'ils lui avaient fait subir avant de le relâcher mais il l'imagine sans peine.

Javier - Ami d'enfance
Javier est l'un de ses plus proches amis. Ils entrent dans la lutte contre le gouvernement au même moment. C'est Javier qui pousse Nahuel à fuir l'Argentine pour sauver sa vie avant de partir de son côté afin qu'ils soient moins repérables.

Gonzalo - Relation compliquée
Ami très proche de Nahuel à l'université de Buenos Aires avant que leur relation n'évolue de façon surprenante après sa rupture avec Mariana. Gonzalo fait office d'expédient. Nahuel se servant de lui pour oublier la jeune femme et découvrir un nouvel aspect de sa sexualité. Pour lui, il n'y a pas réellement de sentiments mais ce n'est pas le cas pour Gonzalo qui accepte la situation jusqu'à ce que Nahuel décide que leur relation a suffisamment durée et qu'il est temps pour lui de passer à autre chose surtout lorsqu'il s'engage de façon radicale dans la lutte contre le régime.


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age_pres: "30 ans (27 avril 1979)",
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description: "Nahuel est un jeune homme actif et engagé dans les combats qu'il croit juste. Après avoir vaillamment défendu ses idées dans son pays natal, l'Argentine, il se voit obligé de fuir après une bataille acharnée et mortelle. Il voit la plupart de ses compagnons d'armes se faire tuer sous ses yeux alors que le reste se fait arrêter. Il échappe de peu à la rafle et s'enfuit. Il décide de rejoindre l'Angleterre dans l'espoir de retrouver Esteban l'amant de son frère décédé il y a de cela dix ans.",
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Nahuel Muñoz
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Nahuel Ezequiel Muñoz Icon_minitimeLun 6 Juin 2016 - 20:05
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Ensuite, tu peux aller rechercher un partenaire de jeu ici, ou encore demander comme bon te semble à n'importe qui ! Bon jeu Nahuel Ezequiel Muñoz 3246920224




   
« You might belong in Hufflepuff, where they are just and loyal. Those patient Hufflepuffs are true and unafraid of toil.»
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