D'aussi loin qu'on s'en souvienne, Andrew Sharp a toujours été petit et maigrichon : un mètre soixante-dix, soixante-dix kilos, ni plus ni moins. Cette carrure, sur le papier peu impressionnante, lui a permis d'intégrer l'équipe de Quidditch de Gryffondor lorsqu'il était à Poudlard. Il avait en effet le physique le plus approprié pour un attrapeur : léger et rapide, il a fait quelques merveilles au sein de l'équipe des lions. Ce n'est pas un beau garçon : lorsqu'on regarde son visage, étroit et anguleux, on croirait voir un bout de bois flotté et tordu. Il s'est cassé le nez lors d'un match : celui-ci, déformé par un cognard, est resté de travers depuis. En vieillissant, ses traits se sont creusés et ses rides accentuées : sa mine s'est faite austère, et ses sourcils marqués souvent froncés, lui donnent une mine de hibou renfrogné, masquant un regard bleu clair et perçant. Il n'est pas beau garçon, il n'a jamais eu un physique réellement agréable : cependant, il a un certain charme lorsqu'il se donne la peine de sourire : son regard s'éclaircit alors, et son visage s'illumine alors d'une certaine douceur. Heureusement, il sourit souvent : cela se voit aux pattes d'oies qui marquent son visage. S'il ne pratique plus le Quidditch, Andy reste un sportif : il marche en général une demi-heure par jour, voire une heure ou deux s'il le peut – se promener l'aide à réfléchir. Il apprécie également quelques sports moldus, comme la natation, mais aussi le tennis et le badminton. Sur le plan vestimentaire, il apprécie assez peu les robes de sorciers, étant d'origine moldue, leur préférant des costumes bien coupés dans des teintes variées, qu'il porte avec décontraction, et lorsqu'il ne travaille pas, un jean et une chemise lui conviennent amplement.

Andrew Sharp n'est clairement pas un méchant homme ; ce n'est cependant pas pour autant qu'il ne possède pas un sale caractère. Son plus grand plaisir dans la vie est de râler, et tout semble l'agacer. De fait, il a un avis sur à peu près tout, et étant franc et grande gueule, il n'hésite pas à dire tout haut ce qu'il pense, et tant pis s'il vexe les gens. Il n'est pas réellement colérique, mais il n'aime pas se taire – en fait il en est incapable – si quelque chose le dérange ou l'indigne. Il est même capable d'aller jusqu'à se battre si on l'insulte : c'est quelqu'un d’extrêmement fier et il ne supporte pas qu'on se moque de lui. Cela étant, il aura à peu près la même réaction s'il constate une forme quelconque d'injustice ou de méchanceté. Il en viendrait aux mains pour défendre ceux qu'il aime ou ce en quoi il croit et même si c'est plutôt un bon sorcier, il ne fait jamais le poids dans une bagarre n'impliquant pas la magie, vu son gabarit. Il a donc récolté au cours de sa vie deux ou trois mandales. Cependant, comme il est rancunier et qu'il n'oublie jamais rien, il les a toujours rendues. Ceci étant, il est aussi assez bienveillant, et s'il pense que le crime doit être condamné fermement, il sait aussi que certaines raisons peuvent l'expliquer. Toute action à ses raisons, et il faut être plus ou moins clément lorsqu'on apprécie les faits et gestes de quelqu'un avant de le juger et de le condamner.

Mis à part cela, ou peut-être également à cause de cela, c'est un excellent orateur, convainquant et sincère. Il est doué pour discourir, pour parler, et il utilise un humour naturel, un peu sarcastique, comme une arme. En effet, plutôt timide lorsqu'il était enfant, et facilement touchée par les vannes à son encontre, de la part des moldus le trouvant bizarre, de son frère, ou des sang-purs détestant les nés-moldus à Poudlard, il a appris à se protéger et à se blinder en blaguant, ce qui l'a rendu populaire. Ces mêmes moqueries sont sans doute à l'origine de ses convictions politiques, articulées autour d'un sens aigu de la Justice, et d'une ambition : celle que cette Justice s'applique à tous. C'est également quelqu'un de curieux et ouvert, intéressé par beaucoup de choses et passionné par ses loisirs, qui vont du quidditch aux courses de chevaux en passant par la natation jusqu'à la musique, moldue et sorcière, et à la littérature. Profondément honnête, il croit toujours en ce qu'il fait et ce qu'il fait, il le fait bien : il est très travailleur et s'implique à fond dans ses responsabilités.

Sur le plan affectif, il est cependant assez sensible. Andrew essaye d'être un bon père, un bon compagnon, aurait d'ailleurs tendance à être un peu laxiste et papa gâteau avec ses enfants. C'est globalement quelqu'un qui a besoin d'affection, mais il est également dans son caractère d'être protecteur, voire presque jaloux si on creuse un peu.

Il vit toujours assez mal la trahison, dans un sens large : se faire trahir le révolte profondément, mais trahir quelqu'un, en amour ou en amitié le culpabilise toujours profondément. Andrew a également mis du temps à dépasser sa peur du jugement et à accepter sa propre bisexualité – d'où cette première relation homosexuelle si tardive – car il déteste être montré du doigt. Il ne veut pas que tout le monde l'aime, il veut juste qu'on ne se moque pas de lui. Son principe de vie est qu'il ne fait pas de tort aux autres, et donc qu'en retour, on ne doit pas lui faire du tort. Et son deuxième principe de vie est que ceux qui agissent de manière malhonnête, et causent donc du tort à des gens, méritent d'être dénoncés et arrêtés.

La famille Sharp était une famille classique, telle qu'on pouvait en trouver beaucoup dans le monde ouvrier moldu de Manchester dans les années 60. Trois enfants, une petite maison semblables à toutes les autres maisons qu'on trouvait dans les quartiers ouvriers de la ville. De purs moldus sans prétention, avec une mère au foyer et un père qui bossait sur un chantier de construction. Ce n'était pas facile tous les jours : Andy se souvenait qu'ils avaient quelque fois été dans la dèche, mais leurs parents se démenaient toujours pour qu'ils mangent, et au moins faire illusion. Leur père portait toujours de beaux habits pour aller à l’église le dimanche, et leur mère repassait toujours ses chemises. Ce n'était pas la pire des enfances. Martin n'était certes pas très présents, mais il ne possédait pas beaucoup d'affinités avec son père, sinon celle de savoir, de vouloir protester, contre tout ce qui le révoltait. Comme son père, on peut dire qu'Andrew Sharp possède une sale caboche d'irlandais, têtu et prompt à la colère tout comme à l'indignation. C'est aussi son père, qui rapidement, lui transmettra son goût pour la musique. Pour le reste, on peut dire qu'il tient plutôt de sa mère, moins austère que son père, plus prompte à rire et à l'humour. Andrew garde de son enfance une série d'agréables souvenirs. Il se rappelle d'avoir jouer dans la rue avec ses frères, et de son père qui partait au travail, d'avoir été à l'école primaire avec ses frères, d'y avoir été littéralement expédié de force – Juliet détestait qu'ils fassent l'école buissonnière.

Dans un premier temps, il ne se rendit pas compte des inquiétudes de ses parents : c'était un gamin de petite taille, très différent de Tom, solide et débrouillard. Martin et Juliet Sharp se demandaient si Andrew n'aurait pas des problèmes au collège : ils ne voulaient pas qu'il soit martyrisé. A l'école primaire, tout cela passait au-dessus de la tête d'Andy. Lui ne fréquentait guère Tom – leurs caractères, déjà, s'opposaient beaucoup – et s'occupait surtout de son petit frère, Ray. Mais le temps passa, et des choses bizarres commencèrent à se produire autour de lui : des chaises déplacées, le chat repeint en bleu, Raymond qui lévita, une fois, littéralement, comme si Andrew avait pu le faire voler du haut de ses huit ans. Si Tom lui manifestait jusqu'à là une indifférence qui convenait très bien à Andy, il commença à se servir de son frère comme souffre-douleur et monta ses petits camarades contre lui. Plutôt discret et peu porté sur le conflit, son petit frère le vécut comme une injustice. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, et il estimait ne pas en être responsable – alors, progressivement, il apprit à se défendre. Cela le peinait de voir son frère s'en prendre à lui, car même s'il ne possédait pas d'affinité particulière avec lui, Tom restait son frère, mais il était surtout profondément en colère, contre lui et contre ses amis. Martin et Juliet eurent beau faire, tenter de désamorcer le conflit, il ne purent rien changer, jamais leurs enfants ne réussirent à s'entendre. Il faut dire aussi qu'ils étaient eux mêmes, face à cette situation, assez désarmés, en tant que moldus, et même un peu effrayés. Andrew s'en sortit à peu près : il récolta des bleus et des bosses, rendit des coups, et on finit par le laisser à peu près tranquille et on se contenta de murmurer dans son dos avec un brin d'effroi ou de colère qu'il était un monstre.

La sensation qu'il était différent et un peu marginalisé poursuivit Andrew jusqu'à ce qu'il reçoive enfin une lettre de Poudlard : prêt à tout pour comprendre ce qui lui arrivait, il accepta sans réelles difficultés le fait qu'il était un sorcier. Dans le fond, ça arrangeait tout le monde : lui-même, Tom, qui n'aurait plus besoin de fréquenter ce frangin étrange, et ses parents, qui se demandaient sérieusement comment ils pourraient payer la scolarité de deux enfants – leur aîné étant déjà sur le marché du travail après avoir abandonné le collège. De cette histoire, de cette sensation qu'on l'a un peu, volontairement ou non, marginalisé, et qu'on s'est débarrassé de lui un peu facilement, par simple peur, est né chez Andrew la conviction qu'il faut accompagner les familles des enfants nés-moldus, ce qui éviterait bien des drames familiaux.

En 1967, donc, Andrew entra à Poudlard. Sans trop d'hésitations, le Choixpeau l'envoya à Gryffondor. Sans aucun doute possible, Andy sait qu'il a vécu la meilleure période de sa vie à Poudlard. Il s'y est fait des amis qu'il fréquente toujours, il a commencé à y jouer au Quidditch, il a appris des tas de choses dont il n'avait pas idée. Il y a trouvé sa place, et sa voie. Car, au fond, à Poudlard, tout le monde était comme lui, un peu perdu. Oh, il y en avait qui savaient, bien sûr, et qui pensaient valoir mieux que tout le monde. Les sang purs et compagnie. Il mit cette fois moins de temps à comprendre, et ne tarda pas à répliquer face aux attaques de ceux qui pensaient que son sang valait moins que le leur. Si bien que si Andy se retrouva souvent en retenue pour s'être battu, et pas forcément toujours avoir gagné, d'ailleurs, il n'eut jamais à rougir de s'être laissé martyrisé. C'est à partir de là qu'il gagna sa réputation, celle d'être le diable avec un cœur en or, et son surnom, qui allait le suivre toute sa vie : dans les esprits, il était à jamais le Kid de Manchester, qui faisait la police. Cette célébrité fut accrue par son entrée dans l'équipe de Quidditch des Lions, en quatrième année, au poste d'attrapeur, où il se montra plutôt doué. Avec deux amis, Justin Forks et Adam Valentine, il forma également un groupe, Wizard Lane, qui allait être rejoint quelques années plus tard par son frère, Raymond, qui en deviendrait la véritable vedette, effaçant le rôle d'Andy, pourtant initiateur du projet. Provocateur sur le terrain et dans les duels, Andy se révéla cependant bon élève et quitta Poudlard avec une majorité de BUSEs et d'ASPICs obtenus avec une majorité d'O et EE. Il avait cependant conscience de ce qui se tramait. On était en 1974, en pleine guerre sorcière. Si les rejetons des familles de sang purs se permettaient de les attaquer de manière si rude, c'est que leurs parents semaient la terreur dans tout le pays. Dans ses dernières années, Andrew passa pas mal de temps à protéger Raymond – qui, resté seul à Poudlard, se débrouilla plutôt bien – et acquit la conviction qu'ils ne pouvaient pas passer toute leur vie à vivre dans la terreur. Très vite, il voulut intégrer les rangs des aurors.

En 1974, à sa sortie de Poudlard, Andrew entama donc sa formation pour devenir auror. Il jouait toujours dans son groupe, qui connut quelques succès. Motivé dans son apprentissage, doué, il se démarqua par sa volonté et ses capacités à être à l'aise sur le terrain. Bon enquêteur, il fit de cela sa spécialité, plus que le véritable combat, et en 1977, il fut nommé officiellement auror. Wizard Lane, rejoint par Ray en 1980, connut un vrai succès, et ils sortirent deux disques – Down the diagon alley at midnight, qui parlait pendant onze chanson de la vie d'un né-moldu frappé par les injustices, et The liarmen, qui dénonçait au long de quinze titres des injustices de la société sorcière. Véritable hymne à la tolérance, à la démocratie, et à une révolution pacifiste, The liarmen est beaucoup utilisé par les mouvements de résistance, et aujourd'hui encore, le disque est problématique pour Andrew.

Spécialisé dans la traque des mangemorts, Andrew devint juge au magenmagot après 1981 et participe à leur condamnation. Assez sévère dans ses condamnations, il fut repéré par Barty Croupton Sr qui en fait son sous-directeur de la Justice Magique en 1986. A cette époque, tout sourit à Andrew Sharp : il est marié à une jolie femme, Liz Bancroft, dont il est fou, et père d'un petit garçon né en 1985. Mais voyant que son mari bénéficie de postes de plus en plus prestigieux alors qu'elle même stagne au bureau de la communication, Liz décide de divorcer et de lui réclamer une somme pharaonique, qu'Andy ne possède pas. C'est le début des scandales pour Andrew Sharp. Sa femme dénonce son tempérament fêtard et emporté, prétend qu'il a des maîtresses, qu'il est un homosexuel inavoué. Condamnée pour diffamation, elle n'obtient pas la garde de Jake, mais laisse un Andrew meurtri et blessé par les commentaires qui circulent sur son compte. On est en 1990, et d'un commun accord, Wizard Lane décide de se séparer pour éviter de continuer d'être la cible de rumeurs. Seul Ray continuera sa carrière dans la musique, avec succès d'ailleurs.

Décidé à se ranger un peu, Andrew se résolut à faire le moins de vagues possibles : s'il épousa bien Anne Barrows et eu un fils avec elle, Jake, peu de gens en entendirent parler. En effet, à cette période, malgré ces scandales, Andrew restait un homme assez populaire, connu pour ses prises de positions égalitaires et ses discours virulents concernant la traque des mangemorts, et les rumeurs allèrent bon train quand les élections approchèrent. Mais Andy, décidé à rester loin des scandales et de la célébrité, n'envisagea jamais de se présenter, et conserva simplement son poste de sous-directeur à la Justice Magique sous le gouvernement Fudge.

Durant la période du retour du Lord, il tentera d'ailleurs de mettre en garde le ministre, mais sans succès aucun, au contraire. Fustigé en interne, moqué pour ses prises de positions et harcelé par les partisans de la politique de l'autruche mené par Cornélius Fudge, on fait comprendre à Andy qu'il n'est plus en grâce au gouvernement, et il est acculé à la démission. Décidé à ne pas abandonner la lutte, malgré le manque de moyens légaux, Andrew Sharp envisagera alors de rejoindre l'Ordre du Phénix : attaqué avec sa famille avant qu'il n'aie pu agir, Andy subit de violentes blessures et est plongé dans le coma. Évacué par l'Ordre vers l'Irlande, il n'a donc pas vécu la dictature des mangemorts.

Son réveil n'intervint en réalité qu'à la toute fin de la deuxième guerre, lui permettant de participer à la bataille de Poudlard. Désireux de rattraper son retard, et de participer à la reconstruction du pays, Andrew s'engage alors dans l'A.P.P.E.L, mais si ses convictions plaisent aux classes moyennes, il est en permanence en désaccord avec le Ministre Shacklebolt et démissionne de son poste de directeur du département de la Justice Magique en 2000 pour rejoindre le M.I.M. Orateur apprécié mais trop modéré pour Fiennes, il participe à la direction du parti en se chargeant de sa communication et de l'organisation de ses campagnes électorales en espérant se voir confier la direction de la Justice Magique à défaut de pouvoir se présenter comme ministre, afin d'encadrer l'ouverture aux moldus promise par Fiennes. La création du D.O.M et la nomination de Dalnox, personnage sans conviction et opportuniste à la tête de la Justice Magique dégoûta rapidement Andrew de la politique du M.I.M. Relégué à la direction de la Police Magique, puis des Oubliators, deux postes pour lesquelles ses compétences sont moyennes, ce qui semble beaucoup amuser Dalnox, et alarmé par la montée en puissance du terrorisme Mardolien, Andrew tire plusieurs fois la sonnette d'alarme en prônant un ralentissement de la politique d'ouverture, et des lois plus fortes pour agir contre les mardoliens. Il juge de plus en plus les politiques du M.I.M trop éloignées de ses convictions personnelles, et trouve que Fiennes délaisse trop la société sorcière et les inégalités.

Andrew décide alors de démissionner, écrit des nouvelles, publie quelques articles dans différents journaux dénonçant les faiblesses de Richard Dalnox et Alan Fiennes, notamment sur le plan social et sécuritaire. Il se déclare à la retraite et préside activement le club des supporters des Chauve-Souris de Ballycastle, et ajoute qu'il ne compte pas revenir en politique. Il aide également son frère Ray à enregistrer un album, Stellar Stenographer.

Du côté sentimental, il rencontre sa troisième femme avec qui il entame une liaison. Découvrant que Anne a également un amant, ils décident d'un commun accord de divorcer. Son troisième mariage, rapide, trop rapide, trop tourné vers la fête et sans doute trop libertin, avec Judith Taylor se solde par un échec, d'autant qu'il avoue rapidement à sa femme qu'il entretient une liaison avec un homme, William Wade, avec qui il est parfaitement heureux. L'annoncer à sa famille se révèle quelque peu difficile pour Andrew, qui craint le jugement conservateur de son père et qui a toujours été vu comme un homme à femmes par tous. Finalement, mis à part un violent incident avec Tom, la nouvelle est plutôt bien accepté et ils s'installent ensemble à Manchester.

En 2008, les éléments se précipitent. Avec le Bloody Sunday, le gouvernement Fiennes est réellement sur sa fin. Approché par Leopold Marchebank, qu'il a toujours admiré, et convaincu par son programme qui rejoint enfin toutes ses convictions, Andy adhère au F.R.E.E et participe activement à sa campagne. Toujours vu comme un tribun populaire, il obtient sans trop de surprise la poste de directeur du département de la Justice Magique. Décidé à rétablir l'ordre via un changement radical, il approuve la politique mené par le ministre Marchebank – il suffit de voir les résultats sociaux et économiques, et participe activement à la traque des ennemis du régime. Andrew n'est guère enthousiasmé par la Milice, ou Skye, ni même par les pleins pouvoirs confiés à Léopold – encore que ce soit la mesure qui le gêne le moins, étant donné qu'il a une grande confiance en lui – mais juge que ce sont des mesures nécessaires. A terme, elles devront disparaître, mais quand la paix sera revenue. D'ici là, il s'agit d'abord de la rétablir.

Martin Sharp - Père
Andrew n'a jamais été très proche de son père. Ce n'est pas qu'ils ne s'entendent pas, mais plutôt qu'ils ont une personnalité, des idées, et un caractère tellement opposés qu'en fait, ils n'ont rien à se dire. Martin a été longtemps ouvrier sur un chantier à Manchester. Ce moldu de presque quatre-vingts ans apprécie toujours de voir son fils et Andrew le considère comme de bon conseil – de plus il est toujours ravi de voir ses petit-fils. Mais, étant d'origine irlandaise, c'est un catholique assez austère, qui a toujours vu d'un mauvais œil ce fils aux pouvoirs étranges, ce fils différent en somme, qui en plus, a toujours été un fêtard, un bagarreur, aux mœurs dissolues et qui en plus, comble du comble, vit avec un homme. Bien qu'il fasse bonne figure, Martin, âgé et un peu réactionnaire, ne comprend vraiment pas son fils cadet. A noter qu'il comprend à peine mieux son autre fils, Raymond – que tout le monde appelle Ray. Martin a vécu comme une calamité le fait que son plus jeune fils soit aussi un sorcier, et sa carrière de « rock-star » comme Raymond la présente lui-même, ne l'enchante guère.

Juliet Spencer - Mère
Juliet a toujours fait de son mieux pour élever ses enfants : c'est une femme honnête et droite, toujours joyeuse, mais également toujours inquiète pour ses enfants, qui la trouve collectivement un peu envahissante. Elle tente toujours d'aider du mieux qu'elle peut Andrew, que ce soit en lui préparant de petits plats maisons ou en lui donnant des conseils plus ou moins farfelues sur la politique – quand elle ne passe pas des heures chez lui à faire le ménage. Elle s'est découvert une véritable passion pour le monde sorcier au fur et à mesure que Andrew faisait ses études à Poudlard et est toujours fascinée lorsqu'elle rencontre d'autres mages. Elle est donc très fière de ses petits enfants et apprécie toujours la conversation de William, le compagnon d'Andy – qu'elle a par avance décrété « absolument charmant ». Ce n'est pas Andrew qui la contredira.

Tom Sharp - Frère ainé
Andrew et Tom ne se sont jamais très bien entendus. Tom possède un garage à Manchester, il a fait du foot, de la boxe, et il a des activités plus ou moins légales sur le coté dont Andy préfère ne pas entendre parler. Moqueur et assez violent, ils ont passé leur enfance à se battre à partir du moment où Andy était assez vieux pour ne plus se faire martyriser par son frère qui le voyait comme un avorton et qui trouvait extrêmement étrange ses pouvoirs de sorcier, le traitant assez régulièrement de « putain de monstre ». Malgré les efforts de Martin et de Juliet, même à l'âge adulte, c'est tout juste s'ils parvenaient à se supporter. Depuis qu'il a insulté William à un repas de Noël et qu'Andrew lui a balancé un sortilège bien senti – une affaire plus ou moins étouffée par le ministère, Tom ayant eu droit à une séance avec les oubliators après un petit séjour à Sainte-Mangouste – ils n'ont plus du tout de contact.

Ray Sharp - Frère cadet
Raymond de son véritable nom, il s'est, de manière surprenante, révélé être lui aussi un sorcier, ce qui l'a rapproché d'Andrew malgré son écart d'âge – il a en effet cinq ans de moins que lui. Ils ont fondé ensemble le groupe Wizard Lane, avec deux de leurs amis. Ray jouait de la guitare et chantait. Malgré leurs nombreuses disputes dues au caractère infernal de Raymond, ils s'entendent très bien et on les voit souvent ensemble.Cependant, Ray a continué sa carrière en solo, et assume très bien la période Wizard Lane. Sans être pour la résistance, ni réellement contre Marchebank, il trouve amusant d'être provocateur à tout bout de champ devant les journalistes, surtout quand il a un coup dans le nez. On les voit donc de moins en moins faire la fête ensemble, et si la légende Ray Sharp n'est pas prête de s'éteindre, il est tout de même assez peu en grâce aux yeux du régime, ce qui ennuie Andrew – et fait de Ray un potentiel étendard pour la résistance.

Liz Bancroft, Anne Barrows, Judith Taylor - Le club des Ex-femmes
Mis à part Liz, sa première femme, rencontrée en 1984, et qui l'a quitté en parce qu'elle trouvait que la carrière de son mari progressait plus vite que la sienne, et avec qu'il a eu son premier fils, Jake. Elle ne travaille plus au ministère depuis – où elle bossait au service communication – mais à Sorcière Hebdo. Andy s'entend cependant plutôt bien avec la mère de Lloyd, son second fils, Anne Barrows. Et il vaut mieux, puisque le Magenmagot leur a confié la garde alternée de Lloyd lors du divorce. Qui s'est fait, cependant, à l'amiable : Anne a épousé son amant. Et Andy sa troisième femme, qui était sa maitresse de l'époque, Judith Taylor. Il a épousé cette riche héritière de l'industriel Mitchell Taylor, spécialiste du whisky-Pur-Feu, pour divorcer moins d'un an plus tard en 2008 parce qu'il venait de rencontrer William. Ils ont convenu tous les deux que ce mariage, trop rapide, trop lié à des fêtes et à l'alcool, était une erreur. Ils continuent de se voir et partagent leur confidences sur leur vie sentimentale respective en tout bien tout honneur.

Jake Sharp -Fils ainé
Né en 1985, Jake a réalisé le rêve de son père en devenant attrapeur dans l'équipe des Chauves-Souris de Ballycastle. Cet ancien Gryffondor est très sociable et s'entend bien avec ses deux parents. C'est un garçon sérieux et bien sous tous rapports, que sa mère harcèle pour qu'il aie des petits enfants et que son père essaye de laisser vivre sa vie.  Jake voyage beaucoup à l'étranger, ce que Andrew envie, et lui ramène souvent des cadeaux. Il a donc peu l'occasion de le voir, mais ne manque pas une occasion de répéter son sempiternel « Jake, cesse d'embêter ton frère, ça suffit maintenant ! », légendaire dans la famille.

Lloyd Sharp - Fils cadet
Agé de seize ans, Lloyd termine sa scolarité à Serdaigle. C'est un garçon sérieux et plutôt réservé, qui a assez mal vécu le divorce de ses parents, qui a énormément changé son paysage affectif et la stabilité de sa vie affective. S'il est assez timide avec Andrew, qui est désolé par cet état de fait et tente d'y remédier comme il peut, il est paradoxalement assez complice avec William, qui est un peu son modèle : en effet, Lloyd voudrait lui aussi devenir journaliste.

William Wade - Compagnon
Andrew a mis assez longtemps à assumer sa bisexualité, traumatisé par la vision conservatrice de son père et par les moqueries de son frère. Mais il a passé cette barrière lorsqu'il a rencontré William Wade. Rédacteur en chef du service société du Gringotts Time, cet ancien Serdaigle de quarante-cinq ans, intelligent et sympathique, il a tout de suite inspiré de l'amour à Andy, qui a acquis rapidement une conviction, à savoir que William Wade était résolument un type bien. Ils ont rapidement commencé à sortir ensemble et Will a emménagé chez Andrew au début de l'année 2009. Leur relation n'est pas tenue secrète mais n'a jamais réellement été rendue publique. Leur mariage, prévu d'ici décembre 2009 ou janvier 2010, sera l'occasion d'officialiser leur couple.