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“Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.” [RP commun : répartition]

Peter Virtanen
Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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“Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.” [RP commun : répartition] Icon_minitimeVen 13 Mai 2016 - 22:43
1er Septembre 2009

Le hall d'entrée de Poudlard était étrangement calme, comme il l'avait été pendant deux mois. Peter ne pouvait pas nier qu'il avait apprécié le silence des lieux, pendant les premiers jours de l'été. Disons que cela changeait agréablement du brouhaha qui régnait en permanence dans le château. Mais il devait aussi reconnaitre que Poudlard paraissait un peu vide et terriblement morose, sans les dizaines d'élèves qu'il accueillait habituellement. La plupart des enseignants avaient également profité des vacances pour rentrer chez eux ou passer du temps dans leur famille, mais Peter avait passé tout l'été à Poudlard avec Lou et, de temps à autre, avec Chloé. Quand elle daignait les gratifier de sa présence.

Peter et Chloé n'avaient jamais été de ces couples fusionnels incapable d'être séparés ou de faire des choses individuellement. L'enseignant était de nature plutôt solitaire et indépendante, tout comme sa compagne. Mais la distance qui avait toujours existé entre eux, due à une certaine réserve, était devenue méfiance. Tendus et froids depuis leur dernière dispute, leurs échanges étaient devenus quasiment inexistants. Ils avaient passé l'été à se croiser, les soirées où Chloé n'était pas au Ministère ou occupée à participer à des réseaux de résistance obscurs. Ils vivaient leur vie l'un à coté de l'autre, sans nouvel accrochage mais sans réelle proximité. Peter avait d'abord cru que ça s'arrangerait, qu'avec le temps les choses reviendraient à la normale. Il le fallait, au moins pour Lou. Mais il avait dû se résoudre à l'évidence : c'était ça, maintenant, leur normalité. Comment aurait-il pu en être autrement quand ils vivaient dans le secret, avec des idéaux et des objectifs de vie si éloignés ? Au fond, qu'attendaient-ils exactement ? Comment pouvaient-ils encore croire que les choses pourraient fonctionner à nouveau ?

L'enseignant fut tiré de ses réflexions par trois coups frappés à la porte du château. Il se dirigea vers les deux grandes portes en bois qu'il ouvrit d'un coup de baguette pour se retrouver face à un groupe de premières années à l'air mi-terrifié mi-fasciné. Il remercia le garde-chasse d'un sourire et se tourna vers les futurs élèves qu'il invita à entrer dans le hall.

"Bienvenue à Poudlard..." commença-t-il avec un sourire bienveillant.

C'était la première fois qu'il avait à faire ce discours, en tant que nouveau sous-directeur, et il devait reconnaitre que c'était assez drôle de lire l'anxiété, l'impatience ou l'excitation sur tous ces visages. Pendant un instant, il fut tenté de leur expliquer qu'une série de redoutables épreuves les attendait, mais cela n'aurait sans doute pas été très professionnel, aussi opta-t-il finalement pour quelque chose de plus classique.

"Avant de pouvoir profiter du banquet de début d'année, vous allez être repartis dans vos maisons. Elles sont au nombre de quatre : Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle, et Serpentard..."

Après une petite présentation des différentes maisons, de leurs valeurs et de la structure qu'elles représenteraient pour eux, Peter guida les futurs élèves jusque devant la grande salle dont il poussa les portes, provoquant un "wahou" ébahissement derrière lui. L'enseignant mena tout ce petit monde entre les tables, jusqu'à un tabouret sur lequel trônait, traditionnellement le choixpeau. Ce dernier entama sa chanson et Peter en profita pour aller chercher le rouleau de parchemin sur lequel figurait la liste des élèves à répartir. Il avait toujours apprécié le moment de la répartition, principalement parce qu'il impliquait de pouvoir observer Chloé de dos pendant de longues minutes, mais c'était la première fois qu'il prenait activement part à cette cérémonie.

Son poste de sous-directeur ne serait pas la seule nouveauté à Poudlard cette année puisque serait mis en place un projet autours d’une pièce de théâtre, orchestrée par Mildred Magpie. Peter n’était pas un grand fan de la romancière et considérait Multiplettes comme un torchon plus que comme un journal digne d’intérêt, mais il voyait d’un bon œil cette collaboration avec le Ministère. Contrairement à Chloé, il n’était pas persuadé qu’une lutte ouverte contre le pouvoir en place soit la meilleure façon de chercher la sécurité des élèves. Il n’était pas d’accord avec toute la politique du FREE, mais le gouvernement restait le plus à même de protéger Poudlard.

La chanson du choixpeau et les applaudissements terminés, Peter s'avança au niveau du tabouret et s'adressa à l'assemblée.

"Quand j’appellerai votre nom vous viendrez vous placer sur la tabouret et mettrez le choixpeau sur votre tête afin qu'il désigne votre future maison. Il baissa les yeux vers le parchemin pour y lire le nom du premier élève à répartir. Dubois Susan !"

Le sous-directeur balaya le petit groupe du regard, attendant que la dénommée Susan se manifeste. Il se plaisait à imaginer qui irait dans quelle maison, et se demandait lesquels d'entre eux ils retrouveraient à Serdaigle. Cette fillette au rictus un peu sournois, ou ce drôle de garçon aux cheveux bleus ? Le choixpeau le dirait...


“Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.” [RP commun : répartition] 1911180557309536
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“Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.” [RP commun : répartition] Icon_minitimeLun 16 Mai 2016 - 22:45
Spoiler:

“Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.” [RP commun : répartition] 285643Merenwen
Susan Dubois, 11 ans, demi-sœur d'Andrew Dubois-Cavill

Comme beaucoup d'enfants nés dans une famille de sorciers, Susan avait attendu le jour de l'entrée à Poudlard avec impatience, tout l'été. Elle avait fait ses au revoir à ses copines de l'école plus jeunes, avait acheté toutes ses affaires avec sa mère, rien que toutes les deux, entre filles, et avait tout préparé. Sa malle était au pied de son lit, avec ses initiales peintes soigneusement dessus. Sa chambre était rangée impeccablement, elle avait tout prévu, n'avait presque pas dormi de la nuit. A cinq heures du matin, son réveil avait sonné parce qu'elle ne voulait pas prendre le risque d'être en retard et elle était descendue prendre son petit-déjeuner, fébrile. Elle s'était coiffée impeccablement, deux longues tresses de chaque côté, avait résisté à l'envie de mettre son uniforme dès le début et avait attendu jusqu'à sept heures pour aller réveiller tout le monde. Son frère l'avait envoyée balader avant de replonger sous son oreiller mais ses parents s'étaient levés bon mal bon gré pour attaquer cette journée du premier septembre. Elle avait pris son mal en patience, le temps que tout le monde s'habille, que Grace arrête de courir partout dans la maison en refusant de mettre son pantalon, que son frère finisse son bol de céréales (c'était possible d'être aussi lent ?). A dix heures quinze, tout le monde se tenait finalement devant la cheminée du salon pour partir. Son père avait ensorcelé leurs malles pour qu'elles soit plus légères et plus petites afin qu'elles passent par le réseau et Susan sautillait presque sur place.

- J'y vais en premier ! lança Andrew en s'avançant. Au cas où Suze se perde... ajouta-t-il, un peu narquois, en prenant une pincée de poudre verte dans le petit bocal posé sur le manteau de la cheminée.

Elle lui avait tiré la langue tandis qu'il disparaissait dans les flammes et que sa mère s'avançait avec Grace dans les bras. Susan prit une grande inspiration et s'apprêtait à rejoindre le quai de la gare, pour la première fois afin d'y partir, quand la main de son père se posa sur son épaule.

- On va rater le train ! s'inquiéta-t-elle tandis qu'il se baissait à sa hauteur.
- Bien sûr que non, il est dans quarante-cinq minutes, ne t'en fais pas, tempéra-t-il. Je voulais juste te dire que j'étais fier de toi.
- J'ai pas passé d'examen pour y rentrer, tu sais papa, c'est automatique.
- Sans blague ? fit Olivier en lui glissant une main sous le menton. Je me suis fait arnaquer alors !

Susan rit un peu tandis que son père se relevait, lui passant une main dans le dos. Elle s'avança vers la cheminée, prit une large portion de poudre avant de lancer "Quai 9 3/4 !". Elle ferma les yeux tandis que les flammes l'entouraient, se sentant tournoyer à toutes vitesse avant d'arriver brusquement dans la clameur de la gare, trébuchant à la sortie de la cheminée. Ce fut une main ferme qui la rattrapa et elle releva les yeux vers son grand frère qui lui souriait.

- Même pas perdue ?

Le quai de la gare était bondé de familles qui poussaient des chariots. Sa mère était partie en chercher un pour installer les leurs tandis que Andrew gardait Grace tout près de lui. Ce n'était pas la première fois que Susan venait ici, elle avait souvent accompagné son frère depuis qu'il était entré au collège mais c'était la première fois que c'était pour elle. Leur père arriva quelques secondes après et la petite famille Dubois s'avança sur le quai, Andrew s'éclipsant pour retrouver ses copains. Nerveuse, Susan tripotait ses tresses, en regardant autour d'elle les élèves qui semblaient être des premières années. Comment est-ce que cela allait être, Poudlard ? Dans quelle maison est-ce qu'elle serait ? Elle aimerait bien Gryffondor, pour rester avec son grand-frère et faire plaisir à leur père. Poufsouffle, peut-être. Surtout pas Serpentard, c'était anti-Dubois ! Comment serait le château ? Est-ce qu'elle se ferait des amies ? Elle connaissait des gens qui entraient en même temps qu'elle mais ce n'était pas forcément des copines, les siennes avaient encore dix ans... Est-ce que le niveau scolaire serait trop difficile ? Elle regarda leur père charger leurs malles avec appréhension, appuyée contre sa mère qui avait ses bras autour d'elle. Dix minutes avant le départ du train, le contrôleur siffla une première fois et Susan se sentit paniquer un peu.

- Finalement, je veux pas y aller !

Ses parents allaient lui manquer et Grace aussi et c'était long jusqu'aux vacances de Noël ! Son père, qui guettait la foule en fronçant les sourcils (traduisez "où est encore passé Andrew ?"), se tourna vers elle tandis que sa mère la serrait un peu plus fort.

- Tout va bien se passer chérie, tu verras, lança-t-elle. Puis tu auras ton frère.
- Voilà, confirma Olivier, tu ne seras pas toute seule et on t'écrira souvent. C'est bien Poudlard, tu verras. Après, tu ne voudras plus en repartir.

Susan voyait bien que sa mère était émue - contrairement à son père, c'était le premier enfant pour elle qui partait au collège - mais elle faisait des efforts pour ne pas le montrer. Elle serra longuement ses parents dans ses bras, les embrassa, embrassa Grace et s'apprêtait à monter dans le train quand son frère surgit de la foule.

- Pardooon, lança-t-il sous les regards désapprobateurs de son père et de sa belle-mère. Je disais bonjour aux gens !

Il salua rapidement leur père et la mère de Susan et la précéda dans le train, alors qu'elle se retournait une nouvelle fois pour faire un signe à ses parents. Elle était nerveuse alors que son frère semblait parfaitement détendu. Il s'arrêtait pour saluer chaque personne qu'il connaissait et elle eut l'impression qu'il y en avait beaucoup. Il s'arrêta à un moment pour se tourner vers elle.

- Tu veux qu'on reste ensemble ou trouver des gens de ta classe ?
- On peut rester ensemble ? s'empressa de demander Suzie. Je serais sage, promis !
- C'est bien parce que je suis le meilleur des grands-frères, hein, fit Andrew en souriant. Allez avance.

Ils arrivèrent à un compartiment empli d'adolescents de l'âge de son frère, dont les visages lui était un peu familier. Andrew ouvrit la porte, posa une main sur son épaule tandis que les regards se tournaient vers eux.

- Tout le monde, vous vous rappelez de ma petite sœur Suzie...

Elle répondit avec un sourire un peu nerveux à tous ces gens tandis que son frère lui rappelait les prénoms.

- Gowan, Katrina, Henry-qui-lit-encore, tu connais Aby évidemment, Sasha...

Elle finit par se retrouver à côté de Sasha, qui lui fit un peu la conversation tandis que le voyage s'écoulait dans un bruyant brouhaha et que tout le monde y allait de son récit de vacances. Susan aurait aimé être plus proche de son frère mais ce dernier était très occupé à parler à sa copine, même s'il lui donna son dessert et des bonbons au moment du déjeuner. Quand la nuit commença à tomber, le petit groupe se sépara pour aller se changer et Susan suivit les filles un peu timidement. Au moment où le train ralentit, elle inspira un grand coup, tandis que Andrew, qu'elle avait retrouvé, lui passa un bras sur les épaules avant qu'ils ne descendent. Une voix grave appela les première années et elle suivit le mouvement de foule, observant son frère qui s'éloignait. Elle se retrouva à côté d'un grand garçon aux cheveux bleus et elle le fixa avec intérêt, jusqu'à ce que leurs regards se croisent, ce qui la fit rougir d'embarras. Ce n'était pas très poli de regarder ainsi les gens !

- T'as les cheveux bleus, fit-elle pour s'expliquer.

Elle n'avait pas voulu faire passer ça pour une critique, aussi s'empressa-t-elle d'ajouter :

- C'est joli, on dirait le ciel...

Mais la discussion ne s'éternisa pas alors qu'ils suivaient le mouvement des élèves jusqu'à un lac et des barques. Susan s'installa avec le garçon aux cheveux bleus et une autre fille, les mains crispées sur le banc. Elle ne se détendit que lorsque lorsque la silhouette de Poudlard se fit voir, la laissant sans voix. C'était encore plus beau que dans son imagination ! Elle n'arrivait pas à croire qu'elle allait étudier là durant sept ans... C'était long sept ans, réalisa-t-elle, le ventre un peu noué. Et la Répartition, qu'est-ce que cela allait être ? Ces réflexions gâchèrent le reste du voyage jusqu'à l'arrivée à terre. Le géant était vraiment géant... Mais elle n'était pas surprise, son père lui avait parlé d'Hagrid. Lorsqu'ils arrivèrent devant de grandes portes en bois, ce dernier frappa plusieurs coups avant qu'elles ne s'ouvrent et qu'ils puissent entrer dans le plus gigantesque hall qu'elle ait jamais vu. Un professeur se tenait devant eux et Susan l'observait de manière un peu inquiète. Elle écouta bien sagement ce qu'il avait à dire, même si ses mains tremblaient. Lorsque les portes de la Grande Salle s'ouvrirent, son cœur manqua un battement et elle s'engagea à la suite des autres. Les tables étaient remplies, les élèves les regardaient et son regard se porta vers la table sous les blasons de lion pour croiser le regard de son frère alors qu'elle avançait. Il lui fit un sourire et elle se sentit un peu mieux alors que les élèves s'arrêtaient devant un tabouret avec un chapeau de sorcier. C'était ça, alors, la répartition ? Rien de bien grandiloquent ! Elle sursauta néanmoins lorsqu'il se mit à chanter, nerveuse. Lorsqu'il eut fini et que le professeur prit sa liste, elle pria pour ne pas être la première... Au moment où son nom retentit. Tremblante, elle monta les marches jusqu'au tabouret, fermant les yeux au moment où ce dernier lui tombait sur la tête...
Hildegard J. Flint
Hildegard J. FlintFuture élève de Poudlard
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“Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.” [RP commun : répartition] Icon_minitimeDim 29 Mai 2016 - 19:51
Hildegard touillait son assiette d’œufs brouillés à l'aide de sa fourchette et son autre main tenait sa tête qui menaçait de s'écrouler sur la table de la cuisine. Elle n'avait dormi que quelques heures à cause de son excitation et son réveil n'avait pas été des plus agréables. Il était dans les alentours de dix heures quand sa mère était venue la sortir de force de son lit et ils étaient très en retard. Le Poudlard Express partait dans une demi-heure et elle n'était toujours pas prête, ce qui avait le don d'augmenter l'état de stresse d'Amalia comme si elle était celle qui ferait sa rentrée. Depuis l'altercation du samedi sur le Chemin, la fillette avait réussi à perdre sa baguette et un ou deux autres manuels. Mais elle allait devoir faire sans jusqu'à ce que sa mère retourne à la librairie et lui envoie Médor avec ses nouvelles affaires.

« Mais c'est pas vrai ! Dépêche-toi d'aller t'habiller ou tu vas définitivement rater ton train ! »

Elle lança un regard morne à sa mère qui venait de faire son entrée, vêtue d'une robe grenat et les cheveux remontés en un chignon stricte.

« Et mets directement ton uniforme, jeune fille ! »

Elle ouvrit la bouche et s'apprêtait à répliquer mais les sourcils froncés la firent se replier. Sa mère n'était pas idiote et elle se doutait bien que jamais Hilda n'aurait enfiler son uniforme une fois dans le train. Elle repoussa dans un soupir son petit-déjeuner et s'enfuie dans sa chambre. Quelques minutes plus tard, Hilda retrouva ses parents dans le salon, engoncée dans la robe noire réglementaire et les bourreaux qui lui servaient de chaussures aux pieds. Elle écrasa négligemment le pied de son frère tandis que sa mère recoiffait ses cheveux qui partaient jusqu'alors dans tous le sens.

« Maman, c'est bon, arrête ! On va être en retard !
- Tiens-toi un peu tranquille ! C'est de ta faute si on en est là.
- Maly, interrompit Marcus qui portait la malle de sa fille, il est temps d'y aller.
- Bon, tu es bien sûre de n'avoir rien oublié ?
- Mais c'est toi qui as fait ma valise !
- Bon, alors en route ! Papa passe en premier, ensuite Hilda puis Marcus et je fermerai la marche. »

Sur ces bonnes paroles, la fillette regarda son père disparaître dans les flammes vertes et elle prit sa place en attrapant une poignée de poudre qu'elle jeta dans le feu en demandant la voie 9¾. Le quai de la gare était bondé mais elle remarqua immédiatement la locomotive d'un rouge vif. Son père l'attendait à quelques pas de là et son frère ne tarda pas à les rejoindre, bientôt suivi par sa mère. La petite famille se mit à la recherche d'un compartiment pour la nouvelle élève et à peine eurent-ils monter sa valise dans le filet à bagages qu'un sifflet assourdissant résonnait.

« Sois sage, travaille bien, n'embête pas tes professeurs...
- Ça veut dire que je peux embêter les élèves ?
- Mange sainement, continua-t-elle en ignorant la remarque de sa fille, brosse-toi les dents, écris-nous et surtout -surtout !- ne provoque aucune bagarre !
- Ne te laisse pas marcher sur les pieds et intègre l'équipe de Quidditch ! Ah, et puis fais la misère à ces bouseux de Gryffondor, évite les ploucs de Poufsouffle et les intellos de Serdaigle ! De toute façon, tu seras à Serpentard, comme Papa.
- Marcus ! Ne lui donne pas de mauvaise idées ! Et je te rappelle que je suis une de ces « intellos » de Serdaigle. Alors ne fais rien d'insensé, jeune fille, que je ne te retrouve pas à Sainte Mangouste ou dans le bureau de la directrice ! J'ai été bien claire ?
- Oui, oui ! Allez, faut que j'y aille ! On se revoit à Noël ! »

Puis elle embrassa ses parents et donna un gentil coup de poings à son frère auquel Marcus répondit en lui tirant la langue tout en massant son épaule endolorie. Mais alors qu'elle posait un premier pied sur la marche, il courut la prendre dans ses bras.

« Tu vas me manquer…
- Ouais, ouais, c'est ça, toi aussi, bon, à bientôt ! Et attends moi pour faire des bêtises, p'tit troll ! »

Elle se dégagea de son étreinte maladroitement et fit un dernier signe à sa famille avant de s'enfoncer dans son compartiment, miraculeusement vide. Une fois assise dans le sens de la marche et King's Cross qui s'éloignait inexorablement, la fillette se demanda ce qu'elle allait bien pouvoir faire durant les nombreuses heures du trajet. Elle n'aimait pas voyager -pas qu'elle l'ait beaucoup fait pendant les douze dernières années- et trouvait ce moyen de locomotion très rétrograde dans la société magique actuelle. Les douze coups de midi s'approchaient quand elle sortit de son sac un pique-nique que lui avait préparé sa mère et qu'elle dévora en une dizaine de minutes. Hilda ne chercha pas à approcher ses camarades et quand une blondinette à lunettes tenta de s'incruster dans sa contemplation blasée du paysage qui défilait, elle la congédia avec virulence. Sa mère, ou ses proches en général, avait tord de penser qu'elle aimait s'attirer des ennuis. Il suffisait seulement de l'écouter et de lui obéir. Rien de plus simple, n'est-ce pas ?

Le ciel commençait à s'obscurcir quand les paysages changèrent du tout au tout, devenant forêts et montagnes. Et alors qu'une voix demandait aux passagers de laisser leurs bagages dans le train, celui-ci entama son ralentissement. Dehors, on pouvait voir quelques lumières éparpillées, Pré-au-Lard. Le nez collé contre la vitre, Hilda voyait un quai minuscule se profiler. Quand le train s'arrêta complètement, elle abandonna ses affaires pour suivre la foule d'élèves. Une voix de stentor appela les premières années à le suivre mais la fillette l'ignora royalement et continua sa route sur le chemin de terre. Ils allaient de toute manière tous à Poudlard, alors par un chemin ou par un autre, ça n'avait que peu d'importance. Et puis elle ne voyait pas l'intérêt d'obéir quand elle était si excitée d'enfin découvrir le château millénaire. Aussi prit-elle place dans une des calèches sans chevaux avec ses aînés qui semblaient trop occupés à discuter pour lui prêter attention. À mesure qu'il s'éloignait de la petite gare pour s'enfoncer dans la forêt, le cœur d'Hilda était pris de palpitations frénétiques. L'ombre d'un gigantesque château se dessina alors par une des lucarnes. Il se tenait au sommet d'une montagne, hérissé d'immenses tours et éclairant le ciel nocturne de toutes ses fenêtres. Poudlard, elle y était enfin, et pour les sept années à venir, cette école deviendrait sa deuxième maison. La fillette trépignait d'impatience d'assister à la répartition, se demandant comment celle-ci se déroulait -ses parents ayant refusé de lui en toucher un mot- et dans quelle maison elle irait.

Bientôt, ils arrivèrent devant le château et les élèves se dépêchèrent de monter les marches de pierre qui menaient à la grande porte en chêne, entre rires et bavardages futiles. En pénétrant dans le vaste hall d'entrée, Hilda se tordit le cou pour tenter d'apercevoir le plafond, mais en vain. Les murs étaient gardés de l'humidité et du froid par des torches projetant des ombres sur les visages des élèves. C'était aussi sinistre que merveilleux et la fillette en oublia momentanément sa répugnance de la foule. Puis elle s'avança vers une nouvelle porte, non moins imposante que la première, qui s'ouvra cette fois-ci sur la Grande Salle. L'endroit était magnifique. Des milliers de chandelles flottaient dans les airs en éclairant les quatre longues tables autour desquelles s'attablaient les autres étudiants. Au bout de la pièce, la table des professeurs surplombait l'assemblée depuis une estrade en bois où était posé un tabouret recouvert d'un vieux chapeau miteux. Mais elle avait beau regarder partout autour d'elle, Hilda ne vit aucun potentiel premier année dans la salle. Ne s'en inquiétant pas plus que nécessaire, elle s'installa dans un recoin de mur et continua son observation silencieuse.

Elle sursauta en entendant les portes -qu'elle n'avait pas vu se fermer- s'ouvrirent sur un homme grand et une ribambelle d'élèves tous plus ébahis les uns que les autres. Elle avait finalement retrouvé ses camarades, il était temps. Ils étaient tous ridiculement petits et excités comme des puces, on aurait dit une invasion de moucherons. Elle les regarda s'avancer dans l'allée jusqu'à s'arrêter devant l'estrade et sursauta une deuxième fois quand le chapeau décrépi commença à chanter. Ça ne sembla surprendre personne mis à part les premières années -dont elle faisait inévitablement partie- et les applaudissement qui suivirent l'étonnèrent bien plus. Elle n'avait strictement rien compris aux paroles et la mélodie était aussi harmonieuse qu'un orchestre de babouins.

La prise de parole de l'homme, qui devait vraisemblablement être un professeur, lui permit de comprendre un peu mieux le déroulement de la répartition. S'il ne suffisait que de porter ce chapeau moisi au nom tout aussi moisi, elle ne voyait pas bien pourquoi tous en faisait une aussi grosse montagne. Elle regarda la-dite Susan Dubois -ces fichus abrutis n'en avaient donc pas marre de la suivre partout- s'asseoir sur le tabouret. Qu'on en finisse vite, Hildegard voulait être répartie, mourrait de faim et en avait plus qu'assez de cette journée qui s'étirait en longueur.
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“Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.” [RP commun : répartition] Icon_minitimeLun 30 Mai 2016 - 17:10
- Ça y est, le grand jour est enfin arrivé ! Voici la première chose que Mary se dit en ouvrant les yeux aujourd'hui en ce premier septembre.

Ce matin, elle s'était levée en avance, trop impatiente de faire sa première journée à Poudlard pour réussir à se rendormir ! Elle vérifia encore une fois sa valise, de peur d'oublier quelque chose d'important à la maison. En voyant son ballon de football, elle décida de le prendre pour pouvoir continuer à en faire même à Poudlard.
Comme sa famille ne se levait que dans une heure, elle décida d'aller dans le jardin, pour faire passer le temps. Son frère se réveilla en premier, en le saluant, Mary vit qu'il pleurait.

- Tommy, c'était le surnom de son frère, qu'est ce qui se passe ?
- Je ne veux pas que tu ailles à Poudlard ! répondit Tom dans un sanglot.
- Pourquoi tu ne me le dit que aujourd'hui?
- Tu as l'air heureuse de partir et je voulais pas tout gâcher.
- Enfin, Tommy, tu ne gâches rien en me disant ça ! Je suis heureuse d'aller à Poudlard, c'est vrai mais je suis triste de partir aussi. Tu vas énormément me manquer à Poudlard, mais tu  me rejoindras quand tu auras l'âge.
- C'est dans longtemps! Je veux venir à Poudlard maintenant !
- Tu sais bien que ce n'est pas possible, tu es trop jeune! dit-elle d'un air attendri. Viens me faire un câlin !

Ses parents descendirent à ce moment précis et virent Mary et Tom en plein câlin.
Son père dit gentiment :

- Mary, tu devrais monter te préparer, sinon tu vas être en retard.

Peu de temps après, elle dit au revoir à sa mère et à son frère. Dans la voiture conduite par son père, elle essaya tant bien que mal de cacher ses larmes, dire au revoir à Tom avait été douloureux. Cela lui rappela sa séparation avec sa meilleure amie. Elle avait dû lui expliquer à nouveau pourquoi dans sa nouvelle école, elle n'aurait pas la possibilité de lui envoyer des mails. Madison lui posa des questions auxquels Mary eut du mal à utiliser les phrases que ses parents lui avait dit de dire.

- Tu pars dans un collège dans la campagne ?
- Oui, répondit Mary.
- Pourquoi tu ne peux pas venir dans le même collège que moi ?
- Mes parents ne veulent pas.
- Où est ce que tu vas habiter ? Dans le collège ?
- Non, j'ai de la famille dans le coin.
- Tu les connais ? Tu leur as déjà parlé ?
- Non pas vraiment, on est allé les voir une fois.
- Tu vas me manquer, Mary. Sans toi, l'école, ça sera pas pareil !
- Toi aussi, tu vas me manquer ! dit Mary au bord des larmes. Je dois y aller. On se voit aux prochaines vacances !
- Tu pars dans combien de temps ?
- Dans quelques jours.
-Alors, au revoir et aux prochaines vacances !


Son père, quant à lui, était ravi d'accompagner sa fille jusqu'au Poudlard Express. Il lui raconta ses souvenirs de Poudlard, mais Mary n'écoutait pas. Elle avait peur de ne réussir à se faire des amis et de ne pas réussir à améliorer ses notes. Une fois arrivée à la gare, elle fut époustouflée par tout ce qu'elle voyait ! Elle en oublia immédiatement ses peurs. Tout était magique, les élèves, le train. Elle dit au revoir à son père et monta dans le train. Le voyage passa vite. Ensuite, elle suivit le reste des premières années et monta dans les barques. En voyant le château pour la première fois, elle resta sans voix, comme tout le monde d'ailleurs ! Un professeur les accueillit et leurs expliqua les maisons et le système de répartition. Elle souhaita tout de suite être répartie à Gryffondor comme son père. Ils entrèrent ensuite dans la Grande Salle et une fois de plus, Mary fut époustouflée. Le Choipeau magique commença sa chanson, ce qui n'étonna pas Mary car son père lui avait tout expliqué. Plusieurs élèves furent répartis avant elle, quand elle entendit son nom, elle s'avança, sa dernière pensée quand le choipeau lui tomba sur les yeux fut :

- Je veux aller à Gryffondor s'il vous plait !
Peter Virtanen
Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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“Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.” [RP commun : répartition] Icon_minitimeDim 12 Juin 2016 - 17:20
Peter observa d'un regard bienveillant une petite blonde s'avancer sur l'estrade et prendre place sur le tabouret. Il posa le choixpeau sur sa tête et celui-ci lui tomba sur les yeux. Un moment de silence s'écoula, à peine troublé par le murmure des élèves les plus âgés qui se désintéressaient un peu de la cérémonie de répartition après plusieurs années. Après un discours que seule la dénommée Susan avait eu le privilège d'entendre, le choixpeau s'adressa de nouveau à l'ensemble de la salle pour clamer d'une voix forte :

"Serdaigle !"

Le sous-directeur ôta le choixpeau de la tête de la fillette et lui adressa un sourire.

"Bienvenue Miss Dubois", lui souffla-t-il avant qu'elle ne quitte l'estrade.

Sa première répartition se passait plutôt bien, songea-t-il en attendant que les applaudissements ne se calment. Une première élève pour Serdaigle, c'était un bon début ! Il retint toutefois un soupir en avisant le nombre de noms qui lui restaient à appeler. Il n'avait jamais réalisé qu'il y avait tant de monde ! Occupé à discuter avec ses collègues, la cérémonie lui avait toujours paru plutôt rapide. Le temps passait bien moins vite quand on se tenait debout sur l'estrade avec le choixpeau pour seule compagnie. Il n'y avait que Margot pour apprécier les conversation avec ce vieux couvre-chef... Chassant une pensée nostalgique pour son ancienne collègue, Peter reporta son attention sur son parchemin et appela le nom suivant.

"Flint Hildegarde !" appela-t-il d'une voix forte.

Il balaya du regard le petit groupe de premières années qui se tenait devant lui et qui lui paraissait étrangement statique. Ils se regardaient tous les uns les autres, à la recherche d'une dénommée Hildegarde qui n'avait pas l'air de se trouver parmi eux. Peter soupira et pria pour que la fillette en question ait simplement quelques soucis d'audition ou de timidité. Il n'avait pas très envie de commencer l'année scolaire avec une absence inexpliquée.

"Flint Hildegarde ?" répéta-t-il.

L'enseignant tourna la tête en direction de Daisy pour l'interroger du regard. Il était peut-être déjà arrivé que des parents n'emmènent pas leur enfant à la gare et que celui-ci ne soit donc pas présent à sa répartition, mais la situation ne s'était jamais présenté depuis que Peter enseignait. Etait-il censé passer à l'élève suivant, un certain Tristan Cockburn, ou devrait-il davantage s'inquiéter ?

Lui qui s'étonnait un peu plus tôt de la facilité avec laquelle les choses se déroulaient commençait à regretter d'avoir accepter le poste de sous-directeur. Il n'avait pas longtemps hésité suite à la proposition de Daisy. Il appréciait énormément sa collègue et était ravie de l'épauler. Et puis, ce n'était pas ses vingts élèves -toute années confondues- qui allaient lui prendre tout son temps. Avec Chloé qui était de plus en plus souvent absente il n'avait que ça, du temps. Et puis, avec une équipe enseignante qui ne cessait de changer et dont il connaissait moins bien les membres, il ne pouvait s'empêcher d'être un peu méfiant.

Il tenait à éviter que Poudlard ne se retrouve avec un sous-directeur aux opinions politiques un peu trop affirmées et qui pourrait encourager les élèves à s'opposer à un régime dont il ne comprenait certainement pas. Ce n'était certainement pas dans l'intérêt de Poudlard d'aller à l'encontre du FREE, et Peter faisait partie de ceux qui jugeait que la politique n'avait pas sa place dans une école.


“Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.” [RP commun : répartition] 1911180557309536
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