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C'est la panique sur les boulevards [Jayden]

Marlene Carter-Barclay
Marlene Carter-BarclayMédicomage
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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeLun 31 Aoû 2015 - 1:23
16 Mai 2009

Le collège Poudlard était décidément bien plus agréable aux beaux jours, songeait Marlene en remontant les escaliers qui menaient au pont de pierre. En hiver, il y avait de la neige partout - forcément, au Nord de l’Écosse... - et la moitié des extérieurs devenaient presque impraticables, obligeant les élèves qui n'avaient pas envie de rencontrer le sol verglacé à faire des détours parfois assez longs. Alors qu'un été, le parc était magnifique, le lac aussi et ils pouvaient en profiter au lieu de rester enfermés à l'intérieur du château. Une autre chose poussait Marlene à apprécier particulièrement les printemps à Poudlard : la température de la Salle Commune et des dortoirs de Serpentard remontait quelque peu, ce qui n'était franchement pas du luxe. Ils ne souffraient - heureusement - pas de l'humidité malgré leur position sous le lac mais on avait déjà connu plus chaleureux que des cachots. Les Gryffondor et les Serdaigle avaient des tours magnifiques avec apparemment des vues magnifiques sur les alentours, les Poufsouffle n'avaient pas certes pas de tour mais on disait que leur Salle Commune était très agréable, tandis qu'eux devaient se contenter d'être sous terre. Pas étonnant que Salazar Serpentard ait tourné le dos aux autres fondateurs vu comment on traitait sa maison !

Malgré tout cela, elle n'avait pas vraiment le cœur à se plaindre de son école ces derniers temps. Plus la fin de l'année approchait, plus elle portait un regard neuf sur Poudlard, réalisant tout ce qui allait lui manquer lorsqu'elle serait partie. C'était étrange tout de même : ils passaient sept ans de leurs vies ici, arrivant lorsqu'ils n'étaient que des enfants, ressortant adultes, ou presque. Et après ces sept ans, ils ne mettaient plus jamais un pied dans l'établissement, comme chassés dans le reste du monde magique. L'école était un cocon réconfortant et familier tandis que l'avenir paraissait nébuleux et elle angoissait un peu à l'idée de sortir, elle n'aurait pas dit non à quelques mois supplémentaires de répit. Heureusement, il restait encore quelques semaines avant la fin de l'année et les ASPICS (encore quelque chose qu'elle aurait bien repoussé) et elle avait bien envie de profiter de ces derniers moments. Elle avait certes ses examens à réviser, sa place au sein des Jeunesses Ministérielles et son travail de Préfète-en-Chef à assumer mais elle essayait de trouver du temps pour être avec Emma, par exemple, avant qu'elle ne soit obligée de quitter l'école.

En parlant de travail de préfète-en-chef d'ailleurs... Elle venait de passer la petite porte qui menait au pont de pierre lorsque ses yeux se posèrent sur une silhouette familière, accoudé sur la rambarde, une cigarette moldue entre les doigts. Jayden Valentyne n'avait pas toujours été dans sa promotion, il était arrivé lorsqu'ils étaient en quatrième année, rejoignant les rangs des Gryffondor. Ils ne s'étaient jamais vraiment parlé - elle parlait déjà peu aux gens avec qui elle était depuis la première année alors ceux qui arrivaient en cours de scolarité, c'était encore plus difficile - et à vrai dire, elle n'y tenait pas. Son camarade l'impressionnait - pour ne pas dire qu'il l'effrayait - avec ses manières brusques si n'est violentes. Elle ne s'approchait pas des fauteurs de trouble et encore moins de ceux qui semblaient ne respecter aucun code, règlement ou personne dans l'école tout simplement parce qu'ils semblaient incontrôlables et s'il y avait bien quelque chose que Marlene n'aimait pas, c'était ce qui échappait à tout contrôle.

L'année dernière, elle aurait passé son chemin en baissant la tête mais cette année, elle ne pouvait pas en faire autant comme le lui rappelait son badge de préfète épinglé sur sa robe. Les cigarettes étaient interdites dans l'enceinte de l'école et les professeurs avaient fait plusieurs rappels à ce sujet les années précédentes, elle revoyait encore Perséphone Harrington fouiner dans tous les coins isolés du parc pour retrouver les contrevenants. Elle s'était légèrement figée en apercevant Jayden et ne revint à la réalité que lorsqu'elle fut dépassée par un petit groupe de Poufsouffle et de Serpentard qui bavardaient joyeusement et elle se força à prendre un peu d'aplomb. Elle avait juste à faire éteindre sa cigarette à Valentyne et à lui rappeler le règlement, voilà tout, il ne ferait sûrement pas d'histoires. Il râlerait pour la forme et elle pourrait continuer son chemin, sans culpabiliser de n'avoir rien fait. Réajustant la bandoulière de son sac sur son épaule, elle s'approcha de lui.

- Excuse-moi - pourquoi elle s'excusait au juste ? - Valentyne mais tu ne peux pas avoir des cigarettes dans l'école, c'est interdit par le règlement. Il faut que tu t'en débarrasse.

Elle n'avait sûrement pas parlé avec la verve de Perséphone ou l'assurance de Jane, mais au moins, elle l'avait fait et pour elle, c'était déjà quelque chose de bien.


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Jayden Valentyne
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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeMer 2 Sep 2015 - 23:26
Ce matin-là pour au moins la millième fois depuis le début de l'année, le dortoir masculin de septième année des Gryffondors avaient provoqués par deux fois un raffut monstre de bonne heure. Le premier round avait été lancé par nonante pourcents de la populace mâle du lieu qui s'était levée avec moult bruits fort élégants et gracieux avant de se lancer dans quelques petites rixes amicales qui n'avaient pas manqué de se transformer carrément en bagarre générale de polochons et sorts idiots. C'était là que le second round s'était annoncé avec l'éveil en fanfare et en sursaut des dix pourcents restants du dortoir constitué par Jayden. Ce dernier qui s'était promené la veille au soir tardivement dans les couloirs avant de se faufiler discrètement dans la tour des rouges et or, n'avait guère apprécié de se faire ainsi réveiller par ses condisciples.

- Bordel de troll ! , s'était-il exclamé colérique, Bande d'crétins, dégagez et laissez les aut' pioncer !

D'une certaine manière, il ne pouvait complètement leur donner tort. Ne passait-il pas son temps à donner une mauvaise image de lui ? N'avait-il pas la réputation parmi ses camarades de dortoir de découcher plus que de raisons pour passer ses nuits dieu seul sait où avec l'une ou l'autre jeune femme ?  Le tout quand il n'était pas en train de flirter allègrement avec un garçon en tout bien tout honneur bien sûr, pour s'amuser comme il l'avait fait par le passé. La veille au soir, ceux devaient probablement en train de s'amuser aux dépens d'Anita Burke, une sixième année légèrement niaise, qui lui tournait au tour en prétextant s’effaroucher. Néanmoins, c'était à l'abri dans un coin reculé de la bibliothèque que le blond avait passé la soirée avec un bouquin en compagnie de son meilleur ami,  James. C'était d'ailleurs l'une des choses qu'il appréciait chez ce dernier, cette manière qu'il avait d'être présent mais discret telle une ombre qui continuait de veiller sur lui. Le brun ne le suivait, certes, pas jusqu'à ses ébats en compagnie de charmantes créatures. Il avait un certain respect et connaissait les limites que le Gryffondor lui imposait sans quoi il risquait fort de s'agacer et d'à nouveau dépasser les bornes.

Toutefois, cela n'excusait pas tout et il était déjà fort peu dans la nature du jeune homme de ternir la mauvaise réputation qu'il avait soigneusement entretenue sans qu'en plus ces olibrius ne choisissent l'un des seuls jours de sa semaine où il pouvait dormir tranquillement et profiter du dortoir seul !  Lui-même n'avait en effet pas cours à contrario de tous les autres ahuris qui continuaient de le fixer avec surprise.
Finalement ce crétin de Joshua lui avait lancé sur un ton badin et amusé en shootant malencontreusement dans une paire de chaussettes égarées de l'un des autres garçons qu'il faisait un plat de bien peu de choses, qu'ils ne faisaient que rigoler.

Cela avait été mal connaitre Jayden dont les yeux avaient suivi le chemin parcouru par le vêtement. Ce dernier avait atterri dans son espace où la bagarre avait déjà provoqué un véritable remue-ménage. Or, s'il y avait bien une chose qui l'agaçait plus que d'être éveillé par une bande d’orangs-outans un matin où il n'avait pas cours, c'était bien qu'on vienne mettre le bordel dans son coin du dortoir ! Aux expressions des autres occupants, ceux-ci avaient clairement compris le faux pas commis par Wisdor.

* Toi mon gars, t'es mort ! *

Aussi vif que l'éclair, le blond s'était extirpé de son lit pour plonger sur Joshua qu'il avait saisi au col.

- Non mais s'rieux mon gars, c'est quoi c'bordel d'mon côté ? T'veux crever ? , lui avait-il assené en le secouant.

Libérant son condisciple, le jeune homme avait fini par saisir les éléments indésirables qu'il avait lancé avec violence à la tête de ses interlocuteurs qui avaient faiblement protestés.
A moitié débraillé et en colère, le Gryffondor avait fini par quitter le dortoir en attrapant au passage dans son coffre un vieux t-shirt pour rejoindre son meilleur ami. Ce dernier avait passé la moitié de la matinée à ses côtés, par précaution comme il le disait si bien, avant de finalement devoir le quitter pour se rendre à son cours de potions, cours dont Jayden était largement dispensé puisqu'il avait fait explosé un nombre incalculable de fois son chaudron. Même le jour du passage de ses BUSEs, un liquide épais et grumeleux avait fini par gicler au visage de son examinateur.


Peu désireux de se faire attraper par un professeur ou un surveillant qui ne manquerait pas de trouver à redire sur sa tenue qui exposait clairement ses nombreux tatouages et en rajouterait davantage encore en le voyant fumer, Jayden s'était-il dirigé vers le pont de pierre. Il y aurait des passages durant les intercours - c'était l'un des désavantages - mais au point pourrait-il profité d'une pause cigarette tranquillement en pouvant au besoin se débarrasser de toute preuve matérielle dans le vide.

Aussi le Gryffondor se tenait-il calmement accoudé à la rambarde lorsqu'il sentit une présence dans son dos. Faisant face, son regard bleuté se posa sur ... la préfète-en-chef des Serpentard, Barclay dans tout son côté coincé. Même Harrington en comparaison faisait plus dégourdie ! Cependant les événements concernant l'un des précédents occupants du poste de cette maison le poussait à se montrer méfiant.

S'excusant, la jeune femme lui expliqua le bannissement imposé par l'école des cigarettes. Son attitude suintait une sorte de fierté comme un toutou qui s'attend à être félicité pour avoir ramener la baballe à son propriétaire.

* Pathétique ... *

Tirant sur sa cigarette, Jayden approcha son visage à hauteur de celui de la Serpentarde pour lui souffler la fumée au visage.

- J'accepte tes excuses, la couleuvre. Mais j'tter ma cigarette, la blague ! T'oublie ma poule !

Saisissant fermement le menton de Marlène, Jayden fit mine de l'examiner brièvement avant de la relâcher brusquement la forçant presque à baisser la tête. Si James était là, il désapprouverait certainement ce comportement d'un regard que le blond ne prendrait pas en compte.

- R'tourne faire mumuse chez les bisounours, la nunuche !, lui lança-t-il en se détournant, la cigarette aux lèvres.



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Marlene Carter-Barclay
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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeMar 8 Sep 2015 - 22:19
Marlene n'aimait pas les conflits. Enfin, elle n'aimait pas en faire partie, de loin, c'était amusant à observer et à commenter. Quoique, s'il fallait préciser, elle n'aimait pas les conflits qu'elle n'était pas certaine de gagner ou qui pouvaient avoir de vraies répercutions sur elle. Ce n'était donc pas son genre de tenir tête à quelqu'un comme Jayden Valentyne dont la réputation n'était plus à faire depuis longtemps. Après tout, elle était celle qui avait évité son dortoir au maximum cette année de peur de trop croiser Lauren ou Samantha et celle qui n'avait de cesse de déployer des trésors d'évitement pour ne pas répondre aux questions problématiques sur les Jeunesses, tout en restant prudente sur ces dernières, sans pour autant se mettre trop de monde à dos au sein de l'organisation. C'était un véritable jeu d'équilibriste pas forcément très concluant et c'était bien la seule chose qui pouvait lui donner envie de quitter l'école : laisser tout cela derrière elle et vivre sa vie plus tranquillement, sans le poids de ses décisions et réputations passées et actuelles.

En temps normal, donc, Marlene aurait sûrement abandonné la partie plus que rapidement. Elle aurait même pu le faire si Jayden s'était contenté de la fumée de cigarette, elle avait reculé d'un pas dans un réflexe en le voyant approcher même si elle ne put échapper au nuage de tabac qui lui arracha une légère toux. Elle aurait pu lui faire un dernier sermon, lui assurant qu'il avait intérêt à l'éteindre puis s'éclipser : après tout, il ne serait pas le premier à fumer dans Poudlard et s'il souhaitait mourir d'un cancer du poumon, c'était bien son problème : le monde ne s'en porterait sûrement que mieux. Il cherchait à se faire du mal, grand bien lui fasse. Elle trouvait injuste que des personnes se gâchent la santé toute leurs vies sans pour autant tomber malade un jour tandis que des gens biens, qui n'avaient jamais rien demandé à personne, attrapaient des cancers et en mouraient. Comme sa mère.

Même les insultes, elle aurait pu laisser passer. Prendre sur elle malgré son cœur qui battait à tout rompre, s'éloigner et faire comme si elle n'avait rien entendu. Après tout, ce n'était pas si grave : elle avait déjà entendu mille fois plus blessant que les attaques de Valentyne, les propos de Samantha par exemple. Jayden donnait des surnoms à tout le monde, depuis des années, comme s'il ne voulait même pas se donner la peine de retenir leurs prénoms. Des surnoms sans grande originalité en plus, décréta Marlene avec mesquinerie. Allons bon, n'avait-il pas mieux que les maisons ? Même elle, elle aurait pu faire mieux, ce n'était pas peu dire. Alors oui, elle aurait pu laisser passer, elle aurait même pu chercher à en rire avec Emma, Perséphone ou Jane, qui avaient déjà dû avoir affaire aux frasques de leur camarade de Gryffondor.

Mais lorsqu'il lui saisit le menton avec brusquerie, lui faisant mal, avant de la relâcher tout aussi brusquement, elle décida que cette fois-ci, elle ne laisserait pas passer. Mais pour qui se prenait-il ? Elle n'avait rien fait, elle avait été polie, sympathique presque ! Et lui, il l'agressait comme ça ? Même Lauren était mille fois plus civilisée, elle aurait pu passer pour une professeur de yoga à côté de Valentyne ! Et puis Merlin à la fin, c'était quoi cette attitude ? Monsieur ne supportait pas qu'on lui dise quelque chose ? Le seul moyen qu'il avait de s'exprimer, c'était en brutalisant les gens ? Mais c'était quoi son problème ? Elle était préfète-en-chef en plus et rien que pour cela, il aurait dû lui montrer un peu plus de respect.

- J'ai un prénom, pour commencer. Je te parle poliment alors fais de même.

Sa voix avait claqué dans l'air et cette fois-ci, elle n'avait pas craint son tremblement parce qu'elle était aussi outrée qu'en colère.

- Et t'as pas intérêt à me toucher encore. Sérieusement, c'est quoi ton problème ? T'es complètement jeté !

Ce n'était pas très préfectoral comme phrase mais tant pis, il n'y avait pas de professeur pour l'entendre.

- Et les cigarettes sont interdites dans Poudlard, répéta-t-elle avec un brin de provocation.


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Jayden Valentyne
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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeDim 20 Sep 2015 - 23:19
La suffisance que la jeune femme dégageait agaçait prodigieusement Jayden. Elle était le toutou des professeurs, la bonne élève propre sur elle. Et puis ? Le poste de préfet-en-chef était sien. Et puis ? A son souvenir, occuper ce poste ne conférait pas un pouvoir absolu sur les autres. Tout du moins, ça ne le serait jamais pour lui. Et c’était loin d’être un gage de la qualité de la personne qui lui faisait face.  Après tout l’un de leur précieux préfet en chef n’avait-il pas été un meurtrier de la maison même de celle qui lui faisait face ?
Elle pointa du doigt le fait qu’il n’utilise pas son prénom. Comme si cela était nécessaire. Sa très bonne mémoire lui permettait de connaitre une foule de choses. Les prénoms de ceux qu’ils croisaient régulièrement ou même qu’il croisait une fois dans sa vie faisait partie de ces choses qui restaient très longtemps ancré dans sa mémoire. Marlène Barclay. C’était son identité mais il ne lui ferait pas le plaisir d’obtempérer et de répondre favorablement à sa demande.

- T’as un prénom ? Vraiment ? J’pensais qu’pour la plupart des gens t’étais qu’la nunuche coincée d’préfète-en-chef de chez les serpents. , lui lança-t-il avec un sourire empli de mépris et d’amusement , Poliment ? T’attendais vraiment à c’que j’sois poli ? Oye la nunuche, t’penses qu’tu parles à qui ? Ton freluquet d’copain qui s’coltine ta compagnie plus parce qu’t’as un poste de toutou  et qu’c’est mieux d’doubler son pouvoir que parce qu’t’es intéressante et qu’il t’aime ? Tsss foutaises, ma poule !

La voix de la jeune femme tremblait de colère mais il n’en avait strictement rien à faire. Quant à son pseudo avertissement de ne pas la toucher, il n’en avait clairement cure. Pensait-elle vraiment qu’il avait envie de la tripoter ? Miss Nunuche coincée enfermée dans son carcan ennuyeux ? Merci bien mais non merci !  Des filles amusantes, belles et beaucoup plus dévergondées se présentaient à lui mais il aurait voulu la toucher elle. Pathétique !

- T’fais pas d’idées, la Nunuche. J’ai pas plus envie de te tripoter plus que nécessaire qu’ton copain n’le fais et n’le feras face à l’icerberg qu’t’es et au peu d’envie qu’tu déclenches. J’sais clairement qu’t’es nulle part mais ça, c’n’est pas toucher quelqu’un, idiote.

Se détournant quelque peu de la jeune femme, il la contourna avec un sourire sardonique aux lèvres avant de la repousser doucement vers la rambarde où il l’encadra  pour l’empêcher de s’enfuir provisoirement de sa proximité.

- Jeté ? Vraiment ? T’as pas écouté les rumeurs, petit toutou ?, lui fit-il en se penchant vers elle et lui murmurer, T’es vraiment vraiment vraiment trop coincée !  Quand à mes cigarettes…

Effectuant un pas en arrière en levant les mains d’un geste innocent, un sourire plaqué sur les lèvres, il s’éloigna légèrement de la jeune femme.  Quelque part il ne l’avait pas réellement touchée. A peine l’avait-il effleurée pour la pousser avec délicatesse même si bien sûr elle n’y verrait rien et prétexterait tout l’inverse. Quant à la suite, seule sa veste en cuir avait effleuré son impeccable uniforme de première de classe.

- T’oublies pour les cigarettes. Rien à foutre qu’tu m’la prennes. J’en trouverai autre part.  Et pour  l’uniforme, épargne ta salive inutile, j’changerai pas non plus. J’ai pas cours, j’vais pas m’balader avec les fripes qu’tu portes pour t’fondre dans la masse comme la fille insipide et sans personnalité qu’t’es visiblement.



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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeMer 30 Sep 2015 - 23:12
Qu'aurait-elle donné à cet instant précis pour ne pas être atteinte par l'agressivité  de Valentyne, pour ne pas reculer d'un pas machinal face à lui, pour ne pas sentir la brûlure cuisante de ses joues en même temps que celle de sa fierté ? Pourtant, au début, elle aurait pu tenir. Elle sentait son cœur serré par l'angoisse et l'appréhension que lui procurait toujours le fait de s'imposer. La pique sur son prénom et sur son poste ne lui firent presque rien tant elle avait l'habitude et elle s'entendit même répliquer, poussée par ses bonnes résolutions.

- Oui, j'ai un prénom. Et tu le connais très bien, arrête ton cirque, on est dans la même classe depuis quatre ans !

On avait dit mille fois qu'elle était coincée ou « nunuche » comme aimait à le cracher Jayden avec tout le mépris du monde. On lui avait tant dit, elle l'avait tant entendu murmuré dans les couloirs qu'elle en avait presque l'habitude. Cela ne signifiait pas que cela ne la touchait pas parce qu'évidemment, elle n'avait pas envie que les gens disent cela d'elle. Oui, Marlene aurait aimé faire partie de ces filles qu'elle admirait autant qu'elle jalousait avec ferveur, de ces filles appréciées, qui semblaient à l'aise en toutes circonstances et qui semblaient tellement parfaites, à qui la vie semblait sourire sur tous les plans. Mais cela faisait sept ans qu'elle était à Poudlard et cela n'avait jamais été son cas, même avant qu'elle ne rentre au collège d'ailleurs. Mais qu'était-elle censée faire à cela ? Non, elle n'était clairement pas aussi à l'aise en société que pouvait l'être Kessy Brooks ou l'une de ses copines mais elle ne le serait jamais. Non, elle n'était pas du genre qui enchaînait les soirées débridées dans les cachots, dans le dos des professeurs, elle passait sûrement plus de temps à bouquiner ou à parler aux autres, elle n'avait sûrement pas beaucoup d'amis. Oui, elle aimait les règlements parce que cela la rassurait et qu'elle avait été élevée comme ça, oui, elle aimait sentir qu'elle était appréciée des professeurs, mais comme beaucoup d'élèves qui se retrouvaient un peu seuls. Mais tout cela ne lui faisait pas autant de mal qu'à une époque, elle n'était plus aussi malheureuse qu'avant, voire plus du tout. C'était peut-être idiot mais... Elle avait Emma et voir son amie lui tirait toujours un grand sourire. Elle avait quelqu'un avec qui parler, à qui se confier, quelqu'un sur qui se reposer lorsque cela n'allait pas très bien et elle n'aurait jamais pensé que cela puisse être si agréable. Et surtout, elle avait James. Elle était plus que bien avec lui, elle était même très bien et c'était assurément la meilleure chose de toute son année, si ce n'est de sa scolarité. Ils se disputaient parfois, pour des trucs bêtes, n'étaient pas toujours d'accord – rarement ? - mais ils étaient bien tous les deux, enfin, elle espérait qu'il était aussi bien qu'elle.

Ce fut là que le bât blessa. Tout le reste du discours de Valentyne, elle aurait presque pu l'entendre. Qu'il la trouve stupide ou nunuche, tant pis ! Elle le trouvait bien idiot et vulgaire. Ce n'était pas de ce genre de personnes dont elle attendait l'approbation. Mais lorsqu'il mit le doigt sur ses angoisses, sur tout ce qui pouvait la faire douter d'elle-même, elle sentit son cœur manquer un battement. Car non, James n'était pas avec elle parce qu'elle dirigeait les Jeunesses, elle le savait pertinemment. Bien au contraire, c'était l'un de leurs plus grands points de désaccord, la politique menée par le sous-directeur Greengrass au sein de l'école. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle savait pourquoi ils étaient ensemble. Elle, de son côté, elle aurait pu le dire. Elle qui affectionnait tant les listes aurait pu faire les yeux fermés la liste des points de pourquoi elle était avec lui, pourquoi elle aimait être avec lui... pourquoi elle l'aimait. Elle ne savait pas ce qu'il en était du côté de James, ils parlaient très peu de ces choses-là. Après tout, durant longtemps, ils ne s'étaient pas appréciés et le début de l'année avait été assez chaotique et compliqué, admettre qu'ils puissent dépasser le simple « on se voit comme ça » n'était pas venu si naturellement que cela. Elle ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'il pourrait être avec quelqu'un de bien mieux qu'elle – n'était-ce pas ce que tout le monde disait ? - avec n'importe quelle fille de l'école – n'était-il pas sorti avec Kessy Brooks ? - et, même si elle se détestait pour cela, de ne pas arriver à profiter des choses sans se tracasser, elle se disait parfois qu'elle n'était qu'une distraction pour l'année, comme le soulignait Valentyne. Elle ne se trouvait ni particulièrement jolie ou attrayante, au contraire même,  elle avait mis un peu de temps pour se sentir complètement à l'aise avec lui – les événements d'octobre l'avaient bien prouvé -  et elle était sûrement encore trop timide parfois. Il aurait eu mille raisons raisons de la quitter, il aurait pu trouver quelqu'un de mieux, de plus drôle, plus attrayante, plus plaisante. Elle... Elle n'était que Marlene et avait sans cesse l'impression que ce n'était pas assez.

Repenser à tout cela lui donna le vertige et elle recula brusquement lorsque Valentyne la repoussa, son dos venant s'appuyer contre la balustrade de pierre froide. Elle leva des yeux aussi effrayés que colérique lorsqu'il s'approcha tout près d'elle pour lui murmurer encore des méchancetés, levant les mains pour le repousser avec toute la force dont elle pouvait faire preuve – c'est-à-dire pas grand-chose – lorsqu'il recula avec un petit sourire aux lèvres. Les injures lui avait fait monter les larmes aux yeux et elle se détesta pour cela, clignant férocement des paupières pour éclaircir sa vue tandis que les battements de son cœur n'avaient pas ralenti, mélange de colère et de honte, d'angoisse et de rappel bien trop cuisant à son absence de confiance en elle. Mais qu'était-elle censée faire à part se taire ? Elle aurait eu tellement de choses à répondre pourtant, même pas forcément des répliques brillantes ou piquantes, du genre qui attirent l'admiration d'autrui, pas d'humour ravageur ou de culot à toute épreuve mais juste quelque chose. Pour une fois, ne pas se taire et encaisser pour s'enfuir au plus vite, passant des heures et des heures à ruminer la scène, ce qu'elle aurait pu dire, ce qu'elle aurait pu faire, changé. Pour une fois, ne pas être cette pauvre fille-là, celle dont on se moquait, celle qui n'avait pas confiance en elle, celle qui balbutiait lorsqu'elle devait prendre la parole en classe, celle qui rougissait à la moindre remarque, cette pauvre fille qui n'avait rien à répondre et qu'on pouvait écraser comme cela.

Elle l'avait déjà fait quelque fois. Elle s'était imposée, mue par elle ne savait pas trop quoi, un ras-le-bol, un élan de courage ou bien de rage. Elle l'avait fait face à James en début d'année, plusieurs fois, elle l'avait fait face à des élèves plus jeunes. C'était différent, cette fois-ci. Parce que malgré toute l'antipathie qu'elle avait pu vouer à James, elle avait toujours su qu'il ne lui ferait rien de mal, dans le fond. Parce que face aux élèves plus petits, ce n'était pas la même chose. Jayden, lui, c'était une brute, tout le monde le disait. Une brute, un abruti, quelqu'un de violent et de méchant. Elle n'était pas une Gryffondor, Marlene, elle ne l'avait jamais été, elle n'était pas du genre à prendre des risques inconsidérés pour des questions d'égo. Alors elle baissa les yeux avant de tourner les talons rageusement, parcourant plusieurs mètres avant de s'arrêter net. Elle n'avait pas envie de prendre de risques, de l'affronter, de se ridiculiser. Mais elle n'avait pas envie non plus de se taire. Elle était préfète-en-chef, à la fin ! Et puis même, elle était une personne et elle n'avait rien fait de mal ! Il n'avait pas le droit de lui parler comme ça ! Se retournant brusquement, le regard flamboyant, elle croisa ses bras sur sa poitrine autant pour se donner de la contenance que pour cacher ses mains tremblantes.

- Et toi t'es qu'un Cognard ! C'est quoi ton problème, hein ? Moi, j'ai pas de personnalité ? Bah toi t'es une caricature ambulante ! Et vas-y que je suis une grosse brute et vas-y que je fume parce que, attention, je suis un grand rebelle de la vie ! Tu sais quoi ? T'es pathétique avec ce petit style que tu te donne. Sérieux, grandis un peu.

Elle avait les joues rouges et le cœur battant mais elle ne pouvait s'empêcher d'être un peu fière, quelque part, parce qu'elle avait parlé.

- Garde-les, tes clopes. T'as que ça, de toute manière, personne d'autre veut de toi.

Parce que oui, il y avait à Poudlard des gens qui avaient encore moins d'amis qu'elle.

- Et puis ça fera une retenue, aussi. Ou deux. L'uniforme et la cigarette, Greengrass adorera.



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Jayden Valentyne
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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeMar 10 Nov 2015 - 0:03
La voir reculer d'un pas le fit hausser un sourcil. Il ne l'avait pas giflé même si ses paroles avaient été légèrement dures. Cependant, Barclay & lui n'avaient guère gardé les moutons ensemble et il ne s'attendait pas à ce qu'elles eussent ce poids. Lui-même n'accordait en général que peu d'importance à ce qu'il entendait dire sur sa personne. Le cas échéant, il aurait sans aucun doute sombrer dans ses imbécilités de l'année précédente suite au décès de sa coéquipière de toujours. Depuis l'enfance, il avait entendu sa mère le dénigrer, les gosses du quartier prendre le relai jusqu'à ce qu'il leur rabatte leur caquet... Arrivé à Poudlard, la situation ne s'était guère améliorée et il avait continué par son attitude à provoquer les coqueries de ses camarades. Il ne pouvait dès lors en cet instant pas réellement comprendre la réaction de Barclay. Quelle importance ces mots avaient-ils dans les oreilles d'une Miss Précieuse ? N'avait-elle pas une confiance en elle inébranlable ? Ne possédait-elle pas une vergue sans faille ?
La réalité le déçut...
La Serpentarde se contenta de le reprendre sur le prénom qu'elle était persuadée qu'il avait retenu. S'il avait été de bonne foi, Jayden aurait avoué qu'effectivement il connaissait presque chaque visage de Poudlard. Etant en dernière année, il avait vu défilé les années inférieures lors de leur répartition et avait ainsi attribué à chaque trait un nom et un prénom. Cependant, ce genre d'informations le déservait toujours et il n'était clairement pas du genre à répandre l'idée qu'il était bien plus intelligent qu'il ne le montrait.

- Visibl'ment comme à beaucoup d'utres d'notre année, t'as pas fait impression à beaucoup d'gens., se contenta-t-il de lui souffler avec un sourire cynique.

Son regard lorsqu'il la repoussa contre la rembarde l'intrigua, il dut l'admettre. Un subtile mélange de colère et de peur qu'il connaissait bien. N'était-ce pas le genre d'émotions qu'il distillait à la perfection chez ses pairs ? Parfois le dégoût venait s'y mêler comme chez sa mère qui ne daignait poser les yeux sur lui qu'avec un mépris et un haut le coeur qu'elle peinait à contenir. Ce genre d'attitudes ne le blessait plus depuis longtemps pas plus qu'il n'y faisait réellement attention. Toutefois, il aurait clairement cru Miss Préfète plus forte que ça, beaucoup moins facile à atteindre et avec un peu plus de rage au ventre. Harrington avait été, il devait le reconnaitre, une adverse assez amusante à titiller. Rien à voir avec la pâle créature qui tenta d'ailleurs de le repousser au moment même où il se reculait de lui-même. Brièvement il put apercevoir des larmes perler au coin de ses yeux. Mais elle ne lui laissa pas l'occasion d'exprimer sa déception à la savoir si banale, si fade, si terriblement ennuyeuse et ... plate. Baissant les yeux, la jeune femme se détourna et s'éloigna sous les sourcils arqués de Jayden.

Une perte de temps... Quel intérêt y avait-elle trouvé vraiment ? Pourquoi avoir tenter de le provoquer et de l'affronter si c'était pour fuir la queue entre les pattes de la sorte en écopant de quelques griffures au passage ?
S'accoudant à nouveau à la rembarde, le blond tira lentement sur la cigarette jetant un coup d'oeil qui s'éloignait l'instant d'avant mais qui paraissait avoir trouver un regain d'énergie qui amusa clairement le Gryffondor.
Voilà qui pourrait devenir intéressant. Les tirades qui suivirent augmentèrent au fur et à mesure qu'elle les débitait le large sourire moqueur et méprisant que Jayden lui adressait.

Il était une caricature ambulante ? Oh vraiment ? N'était-elle pas une petite pintade idiote qui ne savait pas voir au delà des apparences ? Personne ne voulait de lui ? Il était assez fier de ce constat car a contrario de celle qui lui faisait face, il avait su se constituer de véritables amis et pas des idiots devant lesquels il se pavanait tel O'Connor ou pour lesquels il essayait de se montrer sous son meilleur jour en tentant d'avoir leur assentiment et leur approbation pour tout ce qu'il faisait histoire de se sentir apprécier, de trouver sa place.

La mention des deux retenues clôtura en apothéose le petit discours de Miss Préfète et fut d'ailleurs ponctué de l'expression de l'amusement de Jayden qui se permit un rire sonore mais sans joie n'exprimant que la pitié, le pathétique et le mépris qu'il ressentait pour son interlocutrice.

- Non pas une mais deux r'tenues ? Allons bon, fit-il en se positionnant bien en face de la jeune femme et en rivant ses yeux bleus dans les siens, pourquoi pas trois histoire d'former un beau trio, Miss Coincée. T'crois vraiment m'impressionner avec ton pseudo pouvoir ?

Se détournant et effectuant un tour sur lui-même tout en ricanant, il vint se remettre face à Marlène une expression sérieuse que bien peu de gens lui voyait figée sur les traits.

- Tu sais ce que je pense Marlène Barclay ?, lui asséna-t-il en insistant sur l'identité de la jeune femme, Je pense que ces retenues sont la seule manière que tu as de tenter de t'imposer sur moi. Manque de chances ça ne fait que te rendre d'autant plus pathétique et pitoyable. Tu penses triompher de moi en me collant en retenue ? Tu penses ainsi me montrer que tu es une élève respectée et respectable qui est en train de vaincre l'affreuse et vulgaire grosse brute des Gryffondors ? Sérieusement ? Si c'est ce genre de victoire minable que tu apprécies, grand bien te fasse, mais je ne me sens ni humilié ni dérangé ni perdant que du contraire. Le recours à ce genre de débilités me montre que moi... j'ai atteint mon but et t'ai touchée en pleine coeur.

Se détournant, il s'éloigna quelque peu avant de refaire face à la jeune femme tout en ayant retrouvée l'apparence et l'attitude que tout le monde attendait de lui.

- J'suis encore un gamin, clair'ment. J'suis une grosse brute illettrée et stupide. J' couche comme bon m'semble et suis d'un vulgaire . J'suis solitaire aussi, Miss Coincée. Seulement contrairement à toi, j'cherche pas l'approbation des autres. J'tente pas d'me prouver ma valeur à travers les yeux des autres et certes j'suis pas entouré d'une foule d'débiles qui m'encensent et m'font m'sentir à ma place mais ceux qui m'entourent j'peux réellement compter sur eux et être fier d'les connaitre. Et j'suis honnête avec eux et pas l'image d'ce que j'pense qu'ils attendent de voir d'moi.

Se réapprochant d'elle, il se pencha vers son cou tout en restant toutefois à une distance tout à faire respectable.

- Et puis, je me dis que je préfère avoir un seul ami et être pris pour ce que je ne suis pas que de vivre ta vie entouré d'hypocrites qui exploitent mes faiblesses et ne sont pas capables de m'ouvrir les yeux. C'est toi qui devrait grandir, Marlène. On ne vit pas à travers ce que les gens pensent de soi. Tu vaux ce que tu penses valoir et tu as la place que tu penses mériter. Personne ne doit l'approuver ou te prouver par A + B que oui, tu mérites ce que tu as.

Reculant d'un pas en soupirant avec cynisme pour donner le change face à deux élèves un peu plus loin qui fixaient avec trop d'insistance leur petit échange, il laissa s'échapper un nuage de fumée de cigarette d'entre ses lèvres.

- Idiote !






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Marlene Carter-Barclay
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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeVen 18 Déc 2015 - 21:30
Lorsque Jayden se positionna devant elle en riant, Marlene résista à son premier réflexe qui aurait été de reculer. Au contraire, bras toujours croisés, elle ancra ses pieds bien dans le sol, relevant le menton bien que sa seule envie soit de décamper d'ici. Et pourquoi donc ? Elle n'avait pas tort ! Elle lui avait juste dit, poliment, d'éteindre sa cigarette parce que c'était son rôle et voilà tout ! Il n'avait qu'à le faire, quitte à la rallumer quand elle serait partie s'il voulait tant fumer. C'était pour le principe. C'était des règles, la vie en société avait des règles, l'école avait des règles et elles devaient être suivies, même par Jayden Valentyne. Lorsqu'il la provoqua sur le nombre de retenues, elle haussa juste les épaules.

- Trois si tu veux, si c'est ton délire...

Elle aurait même pu lui en mettre dix s'il voulait mais elle n'eut même pas le temps de le dire que Jayden se détournait pour... tourner sur lui même ?! Un peu incrédule, Marlene observa son camarade faire sa rotation avec circonspection. Pourquoi diable tournait-il en riant... ? D'accord, il n'était vraiment pas très stable, ce garçon. Soit il effectuait une danse de la pluie, soit il avait des problèmes mentaux. Sûrement la deuxième solution à vrai dire, tant de violence ne devait pas venir de nul part : ce type avait plus sa place à sainte-Mangouste que dans une école mais personne ne l'avait remarqué ? De toute manière, avec Poudlard, c'était toujours la même chose : on y retrouvait toujours les élèves et évènements les plus bizarres et cela n'avait l'air de choquer absolument personne. Oh, allons cacher un horrible monstre millénaire dans les bas-fonds de l'école pour traquer les élèves ! Oh, allons organiser des tâches de magie avec trois dragons dans un stade de Quidditch ! Oh, allons engager comme professeurs des Mangemorts, des Mardoliens, oh, allons avoir dans nos élèves des loups-garous, des Jayden-qui-tournent-sur-eux-même et des Ulrich Keller ! Les sorciers étaient vraiment vraiment détraqués. Vraiment. Et elle... Elle était au milieu de tout cela et surtout face à Jayden-qui-tourne.

Jayden qui venait d'ailleurs de lui sortir une longue litanie d'analyse - depuis quand il pensait celui-là ? - sur le pourquoi du comment de ses actions. Analyse qui laissa d'ailleurs Marlene tout aussi perplexe que le petit tour et cela se lut sur son visage. Non, elle ne comptait pas montrer qu'elle était une élève respectable - elle n'avait pas besoin de lui pour cela - ou de "triompher" de Valentyne. En fait, elle avait juste voulu qu'il éteigne sa cigarette, comme tout élève normal de ce collège. Et les retenues, c'était juste parce que c'était le protocole face aux élèves qui ne respectaient pas le règlement. Elle ne comptait pas vraiment avoir de victoire sur lui tout simplement parce qu'elle ne voyait pas cela comme un combat ou quoi que ce soit. Elle lui avait dit comme elle aurait pu le dire à n'importe quel élève à n'importe quel moment. Elle n'était certainement pas du genre à se battre, loin de là. Alors elle se contenta de plisser légèrement le nez, haussant de nouveau les épaules.

- Euuuh non. C'était juste pour que tu arrêtes de fumer... Oh, et la deuxième retenue, c'était juste pour t'embêter, en fait.

Oui, il lui avait fait de la peine mais elle n'était pas assez stupide pour croire que des retenues pourraient vraiment causer du chagrin ou même du tort à Valentyne. Elles étaient méritées, un point c'est tout, elle ne comptait rien gagner à cela. Elle n'avait pas besoin de cela pour se consoler, elle préférait largement rejoindre Emma dans la Salle Commune ou les bras de James. Bras toujours croisés sur sa poitrine, elle l'observa s'éloigner de quelques pas et revenir - il avait des problèmes de locomotion ou bien... ? - avant de reprendre sa diatribe, arguant qu'il n'était qu'un gamin, une grosse brute vulgaire (comme ça, ils étaient d'accord, c'était pratique) mais que contrairement, il n'était pas entouré d'une foule d'amis hypocrites et débiles dont il attendait l'approbation, tout en ajoutant quelque chose sur l'image de lui qui était attendue... Elle avait un peu décroché, pour être tout à fait honnête. Mais de quoi parlait-il en fait ? Elle voulait juste qu'il éteigne sa cigarette, elle... Et voilà qu'il lui balançait que lui, au moins, n'était pas entouré d'hypocrites qui exploitaient ses faiblesses... Grand bien lui en fasse ? Marlene non plus n'avait pas l'impression d'être entourée d'hypocrites tout simplement parce qu'elle n'était pas vraiment entourée. Elle avait Emma, elle avait James, un peu Beth, les choses s'arrêtaient là. Emma était vraiment son amie, James vraiment son petit-ami, Beth vraiment sa copine. Et voilà, pas de grands débats philosophiques sur la véracité de ses relations. Surtout qu'il se mettait à lui donner des conseils sur la manière de gérer son estime de soi... avant de la traiter d'idiote en reculant.

Normal.

C'était tout à fait normal. Ce garçon était tout à fait normal. En fait, à cet instant précis, Marlene ne pensait même plus à être effrayée tant elle était interloquée. Bon. Et bien... Que dire ? Il était bizarre. Vraiment. Voire carrément perturbé. Il venait de passer de menaces physiques, d'insultes à une analyse soi-disant psychologique de ses actes avant de l'insulter de nouveau. Et ils se retrouvaient là, il avait toujours sa cigarette, elle n'était toujours pas d'accord et... Voilà.

- Cool pour toi... ? finit-elle par dire. Si tu pouvais juste, sérieux, virer ta cigarette que je retourne dans mon petit monde d'hypocrites ? Sinon, j'appelle un prof et on règle ça comme ça, c'est toi qui voit.


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Jayden Valentyne
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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeLun 28 Déc 2015 - 15:00
Son comportement avait au moins eu l'avantage d'amorcer un début de résistance chez la jeune femme. Quel intérêt y aurait-il eu pour lui à la provoquer s'il n'avait face à lui aucune réplique ? L'inverse lui arrivait souvent bien sûr... Mais il se lassait réellement de ses échanges vides face à un mollusque. Cela réveillait ses plus mauvais instincts en général et il piquait alors ses interlocuteurs là où il savait qu'il pouvait les blesser espérant ainsi enfin obtenir une réaction.
L'ennui... C'est ce qu'il combattait à longueur de temps. C'était l'une des raisons qui le rendait constamment volage si on omettait également ses antécédents familiaux ainsi que le comportement de sa mère qui lui avait servi de base à son attitude.

La jeune femme qui lui faisait face semblait un brin plus assurée. Sa manière d'être ainsi que son analyse la laissa toutefois perplexe... Elle était pourtant réputée être intelligente...
Elle lui assura ne lui avoir donner une retenue que pour sa cigarette même si elle lui avoua lui avoir donner la seconde plus pour l'ennuyer. L'ennuyer ? A qui croyait-elle avoir à faire ? Depuis quand une retenue pouvait-elle l'embêter ? Cela faisait longtemps qu'il était blasé des retenues. Le concierge n'avait d'ailleurs plus rien d'effrayant. Silverster était un gars plutôt tolérant bien loin de l'image effrayante et agaçante de Rusard. Ses punitions avaient le mérite d'être originales et Jayden s'était rapidement accoutumé à passer la plus grande partie de sa scolarité avec l'homme plutôt qu'en cours.

- M'embêter ? T'es pas sérieuse là ?, se moqua-t-il d'elle, J'ferais tout pour pas m'faire prendre si c'était l'cas. Un peu comme les nunuches dans ton genre qui font tout pour s'faire bien voir... ou bien les cinglés comme Keller qu'à bien cacher son jeu à c'qu'on dit. Un véritable serpentard qu'occupait l'même poste que toi ...

Vrillant ses yeux dans ceux de la jeune femme, il la jaugea ensuite avec un sourire ampli de mépris.

- Mouais ... Pas l'même genre.

Visiblement toutefois, la jeune femme en menait bien moins large qu'elle ne tentait de le faire paraitre puisqu'elle réitera sa demande de le voir éteindre sa cigarette l'appuyant en lui signifiant qu'elle ferait appel à un professeur le cas échéant. Sainte Nitouche stupide et ennuyeuse... Comment avait-elle décroché son poste de préfète sérieusement ? Elle n'arrivait pas à la cheville des autres cinglés de serpents ayant occupés ce poste et ce, même si on omettait les ruses et techniques louches que Keller avait du utiliser. Twilfit, elle-même, était respectée et parvenait à ses fins sans avoir besoin de se réfugier dans la robe de sorcier d'un quelconque enseignant.
Même Wright parvenait à se défendre ... même si dans son cas, sa réputation d'harpie tout à fait avérée aidait beaucoup.

- Un professeur ? T'es vraiment pathétique comme préfète en chef, tu l'sais ? T'es la seule qu'est pas capable d'se défendre sans chouiner comme une gamine dans les robes des profs. T'l'as eue comme cette promotion ?

Se reculant, Jayden jaugea à nouveau la Serpentarde avec pitié et mépris.

- C'est facile d'avoir un poste par Papa. Savoir l'remplir quand on n'est pas capable, ça, on sait pas l'obtenir. Passons le monstre des Serpentards mais même Twilfit était capable d'se faire respecter.

Réajustant son blouson et recoiffant ses cheveux emmêlés vers l'arrière pour se donner un air faussement correct, Jayden esquissa une révérence pleine de cynisme devant Marlène.

- Allons donc trouver ce professeur pour qu'il vienne, une fois encore, à votre secours face au méchant Valentyne puisque visiblement vous ne savez guère vous en sortir seule. Si vous voulez bien vous donner la peine de passer devant, Miss Barclay., lui lança-t-il poliment d'une voix assurée loin de celle qu'il employait d'ordinaire quand il se faisait passer pour une andouille.



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James Carter-Barclay
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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeVen 22 Avr 2016 - 16:10
James était d’humeur plutôt maussade. On était déjà mi-mai, et c’était les derniers mois qu’il passait dans le château. Si d’un côté il avait hâte de quitter Poudlard, de commencer sa propre vie d’adulte, il se sentait également de plus en plus nostalgique à l’idée de ne plus vivre dans son petit dortoir. En même temps, la vie était si simple, entre les murs du château ! Il n’avait pas à se préoccuper de la cuisine, du linge, des taxes à payer… En fait, plus les mois passaient, plus il réalisait à quel point ils avaient été maternés pendant toutes ces années. On les nourrissait, les logeait, leur donnait accès à une bibliothèque, une infirmerie, un stade, sans qu’ils n’aient rien à débourser, si ce n’était le prix des manuels scolaires.

Mais vivre à Poudlard avait également été très bénéfique pour James. Cela lui avait permis d’exister pour lui-même et de suivre ses propres envies, ses propres rêves. Seul fils d’une famille dont les hommes devenaient militaires de génération en génération, il se serait sans doute engagé sans vraiment réfléchir à la question. C’était le destin que son père avait toujours nourri pour lui, comme s’il rêvait de voir son fils passer l’uniforme à son tour. A Poudlard, James avait appris qu’il avait le droit d’être différent, qu’il avait le droit de choisir son avenir sans craindre de décevoir qui que ce soit. Après tout, c’était de sa vie qu’on parlait ! Il s’agissait donc de ses choix, ses envies, ses passions. Et, à part quelques élèves aussi bêtes que méchants, James avait l’impression que tout le monde, ici, respectait cela.

Alors oui, le fait de quitter Poudlard et son confort faisait un peu mal au cœur. Il se redonna le sourire en pensant aux longues soirées jeux-vidéos qu’il allait pouvoir organiser avec Grady (puisqu’ils avaient décidé de prendre un appartement ensemble), ainsi qu’à celles qu’il pourrait passer avec Marlene sans que personne n’y trouve quelque chose à dire. En parlant du loup, James sentit son sourire s’agrandir en apercevant la jeune femme, avant de le perdre complètement en se rendant compte qu’elle faisait face à l’aimable et brillant Jayden Valentyne.

Valentyne représentait exactement tout ce que James pouvait détester chez quelqu’un : il faisait de preuve de méchanceté gratuite, semblait égoïste et égocentrique tout en se donnant toujours un air supérieur qui lui était insupportable. Le préfet-en-chef n’était pas du genre à aller chercher le conflit volontairement : il ne trouvait aucun intérêt à se battre, surtout avec les personnes comme Jayden. C’est pour cela qu’il préféra rester en retrait, sachant qu’il ne ferait qu’empirer la situation pour Marlene, s’il se montrait. Il n’avait aucun doute sur le fait qu’elle puisse gérer cette situation toute seule. Marlene n’avait peut-être pas confiance en elle, mais James savait qu’elle pouvait se montrer redoutable – après tout, il en avait fait les frais.

Il patienta donc quelques instants, fronçant les sourcils lorsque Jayden insulta sa petite-amie d’idiote. Mais pour qui se prenait-il, celui-là ? L’attitude désinvolte de Marlene le fit sourire, mais il retrouva son expression renfrognée quand Valentyne lui répondit. Ne pouvait-il donc pas lâcher l’affaire ? Non bien sûr, il se sentait obligé de renchérir. Ne tenant plus en place, James finit par faire quelques pas vers eux.

« Ah ouais, je suis sûr que ton père moldu a écrit à Mason pour t’obtenir le poste de préfète-en-chef ! » lança-t-il à Marlene, un sourire narquois sur les lèvres à l’attention de Jayden. « C’est rageant de voir les autres obtenir quelque chose pour leurs capacités ? » demanda-t-il en secouant la tête. La logique de Valentyne le dépassait vraiment.

« Et si tu jetais juste ta cigarette et que tu dégageais ? » proposa-t-il d’une voix qui se voulait neutre. Peut-être que Valentyne obtempérerait ?
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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeMar 3 Mai 2016 - 19:08
Pas le même genre que Keller ? Pas le même genre que Keller ? Mais heureusement qu'elle n'était pas du même genre que Keller ! Ce type était un tueur en série et ce n'était même pas une expression ! Il avait tué plein de gens et même pas proprement. Elle n'était même pas certaine qu'il y ait un moyen de tuer quelqu'un proprement – elle n'avait pas très envie d'essayer – mais Ulrich Keller était un horrible psychopathe. Elle avait lu les descriptions des crimes dans Multiplettes, il avait mis quelqu'un dans une cheminée et avait tué la petite O'Connor, une enfant, un bébé ! Alors heureusement qu'elle n'était pas Keller, elle était plutôt saine d'esprit. Elle ne comprenait même pas que personne n'ait vu qu'il était si fou ! (Elle-même n'avouerait pas qu'elle le trouvait plutôt beau avant d'apprendre que c'était un horrible criminel, bien évidemment). Mais il n'y avait pas à dire, Jayden Valentyne était vraiment très atteitnt s'il lui reprochait de ne pas être une tueuse en série.

Peu importe s'il la trouvait pathétique comme préfète-en-chef – et pourtant elle avait des doutes sur sa place à ce poste – parce que Valentyne était loin d'être le genre de personnes dont elle cherchait l'approbation. Le professeur Greengrass, le sous-directeur de l'école en personne, l'avait félicitée pour son travail à plusieurs reprises (et il fallait bien l'avouer, elle avait fait un super planning à encoches et à languettes à tirer en fonction des semaines pour faire apparaître des zones de couleur, cela lui avait pris tout un week-end et toute sa colle mais il était hyper pratique, tout le monde l'avait dit ! Il faut dire qu'on pouvait tirer les languettes rouges pour faire apparaître la liste des clubs et les élèves qui étaient dedans étaient colorés par la même occasion, la languette verte pour faire apparaître les disponibilités, la languette bleue pour ceux qui avaient des périodes plus tendues et donc devaient travailler, sans compter les colonnes rotatives pour faire tourner les équipes et les petites pastilles de couleur pour délimiter les zone de rondes). De toute manière, les préfets et les préfets-en-chef n'étaient pas des shérifs sans foi ni loi qui faisaient régner la loi dans l'école, ils référaient aux professeurs et devaient leur déléguer les situations les plus difficiles.

Et il fallait de toute manière l'avouer : Marlene était ce genre de personne qui était très loyale à l'autorité, et oui, essayait de s'en faire bien voir. C'était plus fort qu'elle, c'était son éducation, elle avait élevée dans le pur respect des règles : elles étaient là pour une raison, qu'elle soit sécuritaire ou organisationnelle et il fallait les respecter. De plus, comme beaucoup d'élèves un peu isolés, elle recherchait l'approbation de ses professeurs, plus facile à avoir que celle de ses camarades. Elle avait toujours été obéissante, peut-être un peu trop parfois il est vrai, mais elle ne voyait pas tant le mal. Elle respectait les règles, la hiérarchie, elle travaillait également très sérieusement. Ses résultats n'étaient pas brillants mais ils étaient tous obtenus par du pur travail : elle révisait avec application, rendait toujours ses devoirs à l'heure, était appliquée et assidue (et par voie de conséquence un agacement certain pour ceux qui s'en sortaient sans avoir rien fait et sans avoir passé de longues heures penchés sur leur parchemin. Elle s'en estimait plus méritante, ou bien espérait l'être, mais comme elle ne brillait pas particulièrement (elle tournait entre le A et le E, plus souvent le premier), personne ne s'arrêtait sur cela. Mais même si elle se questionnait sur sa place en tant que préfète-en-chef, la phrase de Jayden la laissa perplexe. Son « papa » lui aurait obtenu le poste ? Son père avait du mal, après sept ans, à entendre qu'elle était dans un collège de magie alors bon... Ils ne parlaient pas vraiment de la sorcellerie à la maison et elle ne faisait presque pas de magie en dehors depuis qu'elle était majeure : elle était assez moldue pour se passer de la magie, allant même jusqu'à laisser sa baguette magique dans sa chambre tout l'été. Marlene n'aurait pas été sorcière qu'elle s'en serait très bien accommodée.

- Tu dis vraiment n'importe quoi, lança-t-elle à Jayden.

Ce n'était même pas une attaque gratuite, cette phrase tenait plus de la simple constatation : il pensait qu'elle était quoi, la fille du Ministre de la Magie ? Elle n'avait pas eu de privilège. Marlene avait été nommée préfète-en-chef parce qu'elle avait un bon dossier, cela s'arrêtait là. Où est-ce que ce garçon vivait pour penser que tout ce que les gens obtenaient venaient forcément de leurs parents ? Ils avaient un certes à Poudlard des enfants dont le nom résonnait dans le monde magique – voire moldu – mais ils ne représentaient pas la majorité des élèves. Tout le monde n'était pas Dave Marchebank ! La plupart d'entre eux étaient juste normaux. Elle aurait bien dit que Valentyne avait un problème avec ses parents – Oedipe mal résolu ? Cela serait bien le genre – mais elle n'était pas folle au point de le provoquer gratuitement sur des sujets qui pouvaient être sensibles. Sa comédie lorsqu'elle annonça qu'ils iraient voir un professeur s'il ne lâchait pas sa cigarette lui fit lever les yeux au ciel – comme si elle avait honte d'avoir recours à un professeur, loin de là ! - et elle croisa ses bras sur sa poitrine. Au contraire, elle était plutôt contente d'avoir recours à un enseignant car, dans un premier lieu, elle aurait gain de cause et Valentyne serait sanctionné, et, en bonus, les profs verraient qu'elle faisait bien son travail.

Mais elle n'eut pas l'occasion de lui expliquer tout cela – bien qu'elle doutât de sa capacité à le faire – qu'une voix grave bien familière retentit derrière eux, la soulageant de manière exponentielle. Elle était tendue depuis qu'elle était face à Valentyne, elle le sentait dans son dos et dans les muscles de sa nuque, et la présence de James la rassurait et l'apaisait. Devant lui, Jayden ne se permettrait pas la moitié des choses qu'il lui avait dites – ou faites – et ne lui tiendrait sûrement pas aussi tête. En plus, Marlene se sentait toujours mieux lorsqu'elle n'était pas toute seule et quand c'était James, c'était bien mieux. Il intervenait directement en plus, ce qui lui évitait d'avoir à demander de l'aide – ce qui aurait bien fait rire Jayden à tous les coups – reprenant ses arguments. Elle releva les yeux vers lui, lui adressant un timide sourire, qui se fit un peu plus assuré quand il lança que son père moldu (et en insistant sur le mot) avait écrit à la directrice Mason pour lui obtenir le poste. C'était comique quand on y pensait : même sorcier, son père ne l'aurait jamais fait, il ne jurait que par le travail et le mérite.

- La prochaine étape, je lui demande un poste de prof, confirma-t-elle à l'adresse de James, faisant exprès de reculer vers lui (elle détestait la propension du contact physique qu'avait Jayden uniquement à l'égard des filles, ce Botruc pourri.)

Lorsque son petit-ami lui demanda de dégager, elle l'appuya du regard : c'était tout ce qu'elle demandait depuis le début. Il éteignait sa cigarette et voilà. Pas de grands discours, pas de mains baladeuses : juste qu'il éteigne sa cigarette, quitte à la rallumer en l'absence de préfets, pas vu pas pris. Mais juste pour le principe, elle ne comprenait pas pourquoi Valentyne se montrait aussi... lourd. En plus, elle, elle l'avait demandé gentiment mais elle était plutôt contente que James ne le fasse pas. Si c'était la seule chose que Valentyne comprenait – et cela ne l'étonnait pas, les connexions neuronales de sa tête de brute devaient être bien abîmée – et bien ils essayeraient de se mettre à sa hauteur : quelque part au niveau du sable du fin fond du lac.


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C'est la panique sur les boulevards [Jayden] Icon_minitimeSam 14 Mai 2016 - 16:21
Un prof... Un imbécile et ennuyeux prof. Voilà à quoi s'attendait Jayden. C'était une propension qu'avaient les préfets de la trempe de Barclay que d'appeler un enseignant à la rescousse.

Toutefois, le secours se présenta sous la forme du second préfet et petit ami de la jeune femme, James Carter. Carter ... Comme son second prénom qu'il haïssait depuis toujours. La raison ? Il s'agissait de l'amant de sa mère à l'époque où il était né. Longtemps elle avait cru qu'il était le fils de cet homme méprisable qui s'était amusé d'elle. Même aujourd'hui, alors qu'un test avait été pratiqué en secret à ce sujet et permis d'établir que Jayden était bien le fils légitime et génétique de Michael Valentyne, sa génitrice continuait de le regarder avec cette même haine au fond du regard.
C'est enfant qu'il avait conçu une désapprobation grandissante pour ce second prénom lorsqu'il avait compris d'où cela lui venait.

Le garçon qui se trouvait face à lui était aussi agaçant que le nom de famille qu'il portait. Qu'espérait-il ? Jouer les beaux face à sa précieuse petite amie ?
A cette idée, Jayden leva les yeux au ciel et soupira de lassitude face à tant de niaiserie.

Sa remarque qui se voulait intelligente laissa Jayden complètement indifférent.

- Ses capacités ? Parce qu'tu penses qu'elle a des capacités ?, s'amusa-t-il, Elle sait pas s'débrouiller seule et à toujours besoin d'quelqu'un pour la secourir. Quelle capacité en effet !

S'avançant vers James, le Gryffondor se pencha vers son oreille.

- Qu'est-ce qu'il s'passera le jour où t'seras pas là hein ? Qui viendra la sauver l'jour où elle s'ra seule ?, fit-il sérieusement avec une légère pointe de cynisme dans la voix.

Se reculant à nouveau il s'appuya à la rembarde. Depuis le début de leur altercation, sa cigarette avait clairement diminué. Elle était d'ailleurs presque terminée. Encore deux bouffées et il lui faudrait l'éteindre. Ces cigarettes moldues étaient vraiment effroyables dans leur peu de longévité.
Aussi lorsque le préfet lui demanda d'obtempérer et d'éteindre sa cigarette se permit-il de rire.

Recrachant une bouffée de fumée, il se redressa et tira une dernière fois sur l'objet de son méfait.

- Bien, bien, fit-il avec un rictus méprisant sur le visage.

Ecrasant le mégot sur la rembarde, il le balança ensuite par dessus celle-ci.

- Bon boulot les gars ! Vous venez de me ternir la fin de ma cigarette.

Se détournant, il salua de la main les deux préfets en commençant à s'éloigner.

- Amusez-vous bien ! Et r'pense bien à ce qu'j't'ai dit Carter ! Sauf si t'es trop vaniteux pour réfléchir à ce qu'un prétendu crétin officiel t'a dit.



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