Roderick Arthur Wembley

Bientôt quarantenaire, Roderick a un menton assez carré agrémenté d'une barbe de trois jours. Ses yeux sont bleus clairs qui ont l'air cependant éteints à cause de l'air morne que leur propriétaire affiche quasi-quotidiennement, ceux-ci semblent toutefois être animés d'une lueur peu commune lorsqu'un sujet intéresse particulièrement l'ancien poufsouffle. Ses cheveux sont courts et noirs de jais comme ceux de son oncle maternelle d'après les dires de sa mère, il n'en prend cependant pas soin ayant presque l'air d'affectionner le style "sortie du lit". Il ne prête pas attention à son apparence et met un peu ce qui lui tombe sous la main, souvent des chemises ou des pulls affreux offerts par sa grand-mère. Il a malgré tout une hygiène irréprochable contrairement à ce qu'on pourrait penser, il est certes négligé mais pas d'une hygiène douteuse. Il a constamment l'air de s'ennuyer profondément lorsqu'il n'a pas un livre sous la main et affiche de profondes cernes sous les yeux. C'est un homme de taille moyenne et plutôt mince, d'un physique assez commun donc et au visage inexpressif

Si il n'a jamais su ce qu'il voulait, il a toujours était certain de ce qu'il ne voulait pas. Roderick n'aime pas s'impliquer si il n'est pas sûr du résultat final. Il a un caractère assez effacé et parle peu. Il n'est pas ce qu'on pourrait qualifier un être sociable et n'a pas vraiment d'amis bien qu'il arbore cette terre depuis bientôt quarante ans. Il ne comprend pas les gens et ceux-ci ne le comprennent pas, voici ce qu'il s'est toujours plu à penser. Il ne parle que rarement, ne trouvant pas spécialement quelque chose d'intéressant à dire. La seule personne avec qui il lui arrive de discuter pendant des heures étant son grand-père, qui bien que toujours vivant ne se trouvant pas à proximité. Avant de prendre une décision, il aime y réfléchir longuement.

Il pleuvait lors de ma venue au monde, c'était un samedi. Dans l'incapacité de transplaner, Ophelia MacNair dû accoucher à domicile dans la petite ville de Ranmoor sous les yeux inquiets de son mari Arthur. Fort heureusement, un médicomage leur vint vite en aide et l'accouchement se déroula sans problème majeur. Ils étaient les heureux parents d'un bébé de quarante huit centimètres pour trois kilos cinq-cent cinquante, de sexe masculin.
Le lendemain, toute la famille de mon père débarqua à la maison. Ayant fait route depuis la ville natale de celui-ci pour voir le nouveau venu dans la famille. La non-présence de la famille de ma mère était due au fait que celle-ci c'était mariée avec un né-moldu et avait de ce fait été reniée, sa famille sang pur étant loin d'être compréhensive et extrêmement préoccupée par la pureté de leur sang. La journée fut pour le moins festive et les devenus récemment grands parents s'en allèrent le soir même, promenant de revenir aussitôt que possible pour voir leur petit fils. Ophélia envoya alors une lettre à ses propres parents pour leur prévenir de la naissance de son fils, elle ne reçut évidemment pas de réponse.

Mes deux parents se sont rencontrés à Poudlard il y a bien des années, le coup de foudre avait été immédiat bien qu'Arthur soit âgé de deux ans de plus qu'Ophélia. Ma mère avait dû s'enfuir dès lors son diplôme obtenu, elle aurait été mariée d'office à un homme de bonne famille si elle ne l'avait pas fait, un homme qu'elle n'aimait pas. La famille d'Arthur l'avait alors accueilli à bras ouverts et ils se marièrent dans la semaine en petit comité. Lorsque la nouvelle parvenue aux oreilles des MacNair, ils s'empressèrent de la renier ne lui donnant plus de nouvelles depuis.

Alors que j'étais en cinquième année dans une école moldue, les problèmes commencèrent. Mon oncle Walden avait pris le soin de prévenir ma mère de la montée en puissance de Voldemort et de sa volonté d'anéantir les né-moldus et traitres à leur sang, bizarrement pris de scrupules à cette idée, il lui recommanda de quitter le pays le temps que ça se calme.  Nous partîmes alors presque immédiatement et c'est loin de mon pays natal qui vivait des heures sombres que mes pouvoirs se déclarèrent. Nous avions emménagé provisoirement dans une petite bourgade tranquille dans l'état d'Arizona et c'est là-bas que je fis ma dernière année de primaire.
Nous pûmes revenir chez nous en 81 alors que la nouvelle qu'un bébé avait anéanti Voldemort circulait dans toute le monde sorcier. Je reçu ma lettre pour Poudlard début Août et nous nous empressions de faire les achats de mes fournitures scolaires dés le lendemain.
Une fois à l'école, je fus réparti à Poufsouffle et ma première année se passa sans incident  bien que je n'ai pas réussi à me faire d'amis pendant tout ce temps. Je passe alors le reste de ma scolarité à accabler la bibliothèque de ma présence, à tel point que mes petits camarades m'avaient affublé du sobriquet de « Spectre de la Bibliothèque », le nom bien que peu imaginatif parle de lui-même.
J'avais un petit problème avec les gens, c'est que je ne les comprenais pas. Pourquoi parler de tout et de rien lorsque l'on a rien à dire ? Pourquoi être méchant avec quelqu'un tout ça parce qu'il est différent de vous ? La cruauté et la stupidité étaient des notions qui m'apparaissaient toujours de façon obscure et c'est alors que je me décidais à étudier le genre humain, son histoire, son vécu. Peut-être cela m'apporterait les réponses qui me manquait cruellement ?
Bien que ce ne fut pas le cas, je me passionnait pour l'histoire sous tout ses aspects. Je devenais le seul élève attentif en cours d'Histoire de la Magie et une fois de retour chez moi je passais des heures à discuter avec mon grand-père qui avait était médecin militaire pendant la seconde guerre mondiale. Je m'intéressais autant à l'histoire moldue qu'à celle sorcière tant et si bien que j'avais toujours le nez fourré dans un bouquin : je trouverais les réponses aux questions que je me posais inlassablement, et peut-être à ce moment-là j'arriverais à m'intégrer parmi les autres et à avoir un ami.
Lors de mes trois dernières années à Poudlard, je fus promu au rang de préfet. La direction avait semblé voir en moi un élève appliqué, consciencieux et surtout sérieux, ce que j'étais je suppose.
En sixième année, je rencontrais Millie, une poufsouffle d'un an de moins que moi qui passa son temps à me coller sans que je ne comprenne bien pourquoi. Elle s'éberluait à me parler, encore et encore, et bien que je ne réponde pas tout le temps, elle ne semblait pas mal le prendre. Très vite elle devint ce qui s'approchait le plus de la notion d'amie, jusqu'à ce qu'elle m'embrasse et s'enfuit en courant au début de ma Septième année.  Durant cette même année elle passa son temps à m'éviter et de mon côté je n'essaya pas tant que ça de lui parler pour obtenir des explications. Jusqu'à ce qu'elle me gifle sans raison en milieu d'année et reparte une nouvelle fois en courant. Dire que j'étais confus est sans aucun doute un euphémisme.
Je finis mon année sans faire de vagues et partait quelques temps aux Etats-Unis pour faire des études. J'étudiais alors l'histoire à l'université de Salem, il s'agissait d'un double-cursus alliant histoire sorcière et moldue.
Une fois mes études terminée, je voyageais un peu avant de retourné en Angleterre bien que l'on me l'ait déconseillé. J'ai alors vingt-quatre ans et n'ait toujours pas réussi à percer le mystère de la sociabilité. Je vis quelque temps avec mes parents et ait la surprise de croiser un jour Millie alors que je me rendais au Ministère, je m'apprête à la saluer poliment alors qu'elle se saisit de mon bras et m'entraîne dans un couloir isolé et m'embrasse.
« Puisque tu ne comprends pas les approches discrètes je vais y aller franco, tu veux être mon petit ami ou pas ? » murmure-telle alors qu'elle rompt le baiser, me laissant pantois.
J'hôche la tête légèrement décontenancé et elle se met à sautiller de joie tout en agrippant mes bras ce qui fait que je me retrouve obligé de suivre le mouvement bien malgré moi. Elle m'entraîne hors du Ministère alors que j'ai oublié la raison même de ma venue et m'emmène jusqu'à son appartement.

Trois ans plus tard, nous avons emménagé ensemble et cela semble combler mes parents de joie. Toutefois, ma légère tendance au mutisme semble commencer à agacer Millie plus que de raison. Grâce à un petit coup de pouce de ma mère, j'ai réussi à trouver un travail au Ministère au Comité des inventions d'excuses à l'usage des moldus au vue de mes maigres connaissances de ceux-ci. Millie est toujours en apprentissage auprès d'un Maître des Potions dont le nom m'échappe, le chemin pour devenir Potionneur semble des plus laborieux mais c'est passion alors bon.
Elle rentre souvent très tard et de mauvaises humeurs, et le fait que je ne lui en tienne pas rigueur et ne réponde pas à ses petites piques semble l'énerver encore plus. Le fait que je n'ai pris position dans aucun camp est aussi un sujet qui fâche. Je ne partage pas les idées du mage noir alors il était que je ne prenne pas son parti, mais le fait que je n'appuie pas non plus le jeune Harry Potter la sidère. Je suis un observateur pas un suiveur, je n'ai pas envie de prendre parti à cette stupide guerre. Après celle-ci il y en aura encore une autre, et ainsi de suite. C'est ainsi que fonctionne le genre humeur, la paix ne le satisfait pas et de ce fait ne dure jamais bien longtemps alors autant limiter les pertes. Mes parents ont encore une fois quitté le pays mais moi je suis resté pour lui faire plaisir, parce qu'elle ne voulait pas partir malgré le danger alors j'aimerais bien ne pas subir le prix de son impulsivité. Mon statut de sang-mêlés me prévient pour le moment du danger mais elle se trouve dans une situation beaucoup plus délicate en tant que née-moldue. Sa soif de justice est tout à fait louable mais c'est jouer avec le feu que de vouloir se jeter sans réfléchir dans la bataille. Sans ajouter que, mon oncle étant un mangemort je ferais mieux de me tenir tranquille si je ne veux pas qu'il nous arrive malheur.
A force de disputes, nous avons fini par nous séparer alors que la guerre touchait à sa fin et que mon oncle repartait une seconde fois pour Azkaban.
Je ne retrouvait pas de petite amie et emménageait à la Cité Nimbus, non loin de ma ville natale. Je travaillait encore quelques temps au Ministère alors que la situation se dégradait encore une fois près de dix ans plus tard. Encore un fou au pouvoir...
Je décidais donc de me chercher un poste moins exposé et loin de monsieur Marchebank car je détesterait avoir à prendre parti. J'apprenais alors qu'un poste de professeur à Poudlard était libre et me lançait sans vraiment y avoir réfléchit.

Wembley Arthur - Père
Arthur est né à High Green, Sheffield dans le Yorkshire du Sud le 16 Avril 1946.  Il a fait ses études à Poudlard dans la maison Poufsouffle. Après des études complémentaires, il devient botaniste. Il a toujours voulu ce qu'il y avait de mieux pour son fils, au détriment parfois de l'avis de ce dernier.

MacNair Ophelia - Mère
Ophelia est née à Edimbourg, le 27 Novembre 1948. Elle fait ses études à Poudlard dans la maison Serdaigle. Après une formation poussée, elle rentre au Ministère en tant que Documentaliste au Services Administratif du Magenmagot.

Armistead Millie - Ancienne relation
Millie est née à Dulwich, Londres le 14 Mai 1971. Elle fait ses études à Poudlard dans la même maison que Roderick et entreprend par la suite des études pour être Potionneur. Il n'a plus de nouvelles depuis leur séparation.