Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard]

Mildred Magpie
Mildred MagpieLe loup garou bizarre
Messages : 1168
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeMar 9 Déc 2014 - 10:23
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] 141209071915106986

Samedi 29 Novembre,

"Par Merlin, Messieurs! Ce n'est pourtant pas bien compliqué! Avec un peu plus de délicatesse, je vous prie! Ce cadre vaut une véritable fortune! Vous travailleriez avec vos pieds que vous seriez mieux doués! Qu'ai-je donc fait pour mériter une telle équipe de baguettes cassées! "

Mildred Magpie leva les yeux au plafond de la bibliothèque en signe de désespoir, alors qu'elle essayait d'orchestrer les ultimes aménagements que nécessitait sa future rencontre auprès des élèves de la prestigieuse école de Poudlard. Depuis plus d'une heure, une demi-douzaine de ses employés venus expressément de Bristol, s'échinaient à la tâche et subissaient les ordres tyranniques de la Diva romancière. Cette dernière voulait que tout soit parfait, jusqu'au moindre détail; C'est pourquoi elle avait emmené dans ses bagages magiques toutes sortes d'éléments qui allaient à la fois enrichir le décor et combler ses nombreux jeunes fans. Grâce à l'intervention du jeune et séduisant sous-directeur Adonis Greengrass, la romancière avait obtenu le privilège de pouvoir faire la promotion de son second livre, "La reine des Dragons",  au sein de l'une des écoles magiques les plus secrètement gardée. Pour Mildred Magpie, c'était le gage d'une crédibilité renforcée. Que ce soit par le biais de Multiplettes, son journal à scandale, ou par ses œuvres littéraires, elle obtenait enfin la reconnaissance des élites bien pensantes quant à son travail...

Pour l'ancienne Poufsouffle, il s'agissait d'une véritable victoire sur l'adversité! Car tout au long de sa scolarité à Poudlard, elle n'avait jamais été considérée comme une élève douée, qui attirait sur elle l'attention et les commentaires élogieux. Bien au contraire elle se noyait dans la l'uniformité de la masse, avec des résultats plus que moyen malgré de réels efforts consentis dans le travail. Oui, Mildred était une besogneuse, une acharnée, qui ne lésinait jamais sur les sacrifices pour atteindre l'excellence. Carriériste dans l'âme, elle s'était donnée les moyens de sa notoriété, même si au fond tout cela n'était que de la poudre aux yeux, et une forme de génie galvaudé. Car dépourvue d'un réel talent, c'était son obstination combinée à une ambition démesurée qui lui avait octroyée de devenir l'une de femmes les plus célèbres de son époque. Comme Gilderoy Lockhart en son temps, Mildred Magpie se révélait comme une formidable illusion qui ne subsistait que par sa faculté à savoir déformer la réalité, et s'accorder un crédit qu'elle ne méritait aucunement. Pourquoi son journal Multiplettes s'arrachait-il comme des petits pains? En quoi le livre "les Hauts de Hurlelune" méritait-il de figurer au rang des best-sellers les mieux vendus dans le Monde Magique? Tout cela revêtait d'un certain mystère...

En usurpatrice avertie, Mildred Magpie était prête à défendre bec et ongles cette forme de célébrité! Quitte à devoir écraser la concurrence, où écarter les personnes qui risquaient de la compromettre dans ses projets et l'essor de sa fortune personnelle; La romancière à l'eau de rose pouvait s'avérer impitoyable quand on s'attaquait à ses intérêts. Mais aujourd'hui, au vue des cris d'hystérie et d'amour qui émanaient de derrière la grande porte de la Bibliothèque, la sorcière rousse était en terrain conquis. Une communauté impressionnante de fans siégeait entre les murs de l'école magique, et la romancière y avait flairé une occasion unique pour amasser un joli pactole. Car bien plus que la rencontre avec ses jeunes lecteurs, ce qui intéressait véritablement l'écrivaine était de faire fructifier ses recettes. C'est pourquoi cette conférence qui devait se ponctuer par une séance de dédicace, s'accompagnait également d'un merchandising impressionnant autours des deux protagonistes principaux de ses livres. Icones de la jeunesse sorcière, Peggy et Feodor rapportaient une quantité astronomique de Galions, et ce juste en produits dérivés. Si bien que la romancière qui avait sacrifié le beau prince Feodor sur l'autel de l'Amour dans la conclusion de son livre "Les Hauts de Hurlelune", se sentait bien obligée de le faire revenir à la vie dans son second opus pour des raisons purement financière. Car dans son for intérieur les Galions avaient toujours prédominés sur la crédibilité de l'intrigue...

Soudain des cris hystériques et stridents émanèrent de l'autre côté de la porte, alors que les bousculades pour obtenir la meilleure place se multipliaient. S'adressant au concierge de Poudlard, Mildred feignit de s'en inquiéter alors que cette adulation réjouissait son égo de romancière.

"Monsieur Sylvester, je crains que nous devions ouvrir cette porte très rapidement, pour des raisons de sécurité! C'est de la folie! On dirait une meute de Licheurs affamés venant frapper à la porte d'une porcherie! Je vais avertir de suite monsieur le sous-directeur Greengrass... "

D'une démarche altière, Mildred Magpie se dirigea alors vers l'estrade qui tenait lieu de scène improvisé pour son futur discours. Pour gagner de la place, deux étagères séculaires avaient été déplacés, et une quantité de chaises avaient été placé afin d'accueillir les petits postérieurs des fans de Peggy&Feodor. Mais au vue de l'intérêt suscité par la venue de la romancière, certains d'entre eux devraient probablement se résigner à devoir s'asseoir à même le sol. Du coin de l'œil, l'écrivaine nota la présence de la nouvelle bibliothécaire, sans doute impressionnée par les multiples changements perpétrés par le tourbillon Mildred Magpie. Cette dernière dévia de sa trajectoire initiale, afin de lui délivrer une importante consigne. Pour la contraindre à se retourner, elle piqua alors de ses longs effilés de femme cougar, l'épaule de la jeune et rafraichissante nouvelle Madame Pince...  

"Excusez-moi, Mademoiselle. C'est bien vous la nouvelle Bibliothécaire? Je voulais juste vous demander de bien vouloir dresser un cordon de sécurité pour protéger les divers articles que j'ai exposé de ce côté-ci. " Mildred pointa alors du doigt, un pan de mur de la Bibliothèque, où s'alignaient les étals de merchandising de la romancière, ainsi que des pièces d'exposition. " Je crains qu'une déferlante d'élèves hystériques n'ensevelissent les lieux, sous peu, et je tiens ardemment à protéger mes  œuvres. Aucun élève ne doit s'en approcher, avant que je ne déclare les ventes et l'exposition ouverte. En plus de mes livres, il y a des pièces de collection d'une valeur inestimable... "

Ne cherchant point à connaître le point de vue de la bibliothécaire sur ses exigences, ni même sur les transformations occasionnées par sa venue; Mildred Magpie se permit même le luxe d'afficher un sourire hautain à l'intention de la nouvelle reine des lieux. Que voulez-vous? La romancière à l'égo démesuré, percevait souvent les bibliothécaires comme des écrivains ratés qui comblaient leur frustration en rangeant les livres des autres plus doués qu'eux. C'est ainsi, tout le monde n'a pas la chance de posséder le talent de Mildred Magpie! Cette dernière finit par dévoiler un autre détail qui la chagrinait.

"C'est étrange. Mais en farfouillant les allées de cette bibliothèque, je n'ai trouvé aucun exemplaire de mon chef-d'œuvre, "Les Hauts de Hurlelune"... A moins que je ne sois passée malencontreusement à côté, mais d'un point de vue culturel, un tel ouvrage demeure incontournable pour notre jeunesse, et doit immanquablement figurer en première ligne de vos allées! J'espère que vous pourrez palier rapidement ce regrettable oubli... "

Sans même se soucier de la réponse de la jeune bibliothécaire, Mildred reprit sa marche en avant, en passant notamment devant les divers articles exposés à la vue de tous. Les produits dérivés de la romancière étaient multiples : On y retrouvait des affiches de ses héros légendaires, mais aussi des poster ou elle s'affichait elle-même en vedette; Sur une étale se regroupaient une multitude de livres en vente, dont le dernier opus. Des tee-shirts à l'effigie du livre étaient également disposés dans un stand, ceux-ci étant au nombre de quatre (Le Coeur Amoureux - Le Shippers - Le I Love Peggy! - Et pour finir le I Love Feodor!). Une autre vitrine tenait lieu de musée à la gloire de Mildred Magpie, avec notamment deux objets d'une valeur inestimable : La plume à papote avec laquelle la romancière avait écrit "Les Hauts de Hurlelune", mais aussi une robe lui appartenant et qu'elle portait le tout premier jour où elle entama l'écriture de son roman. Relevant avec orgueil le menton, Mildred gravit enfin la petite marche qui conduisait sur l'estrade où se trouvait le beau et jeune Adonis Greengrass...

La romancière s'assit majestueusement au côté du sous-directeur, son regard parcourant l'espace qui dans quelques instants serait noir de fans en furie. Comme la première fois, où elle avait rencontré le séduisant Adonis, le cœur de la sorcière cougar battait à tout rompre dans sa poitrine. Bien qu'elle essaya de dissimuler ses émotions, ses pommettes finirent par rosir quelque peu. Depuis leur première rencontre et cette nuit magique, Mildred ne pouvait détacher ses pensées du beau sous-directeur. Cela en devenait presque addictif. Dissimulant son émoi passionnel derrière une discussion froidement professionnelle, la romancière s'adressa enfin à celui qui allait veiller au bon déroulement de cet évènement.

"Monsieur le sous-directeur, j'ai peur que nous n'ayons à faire de la discipline pour gérer l'hystérie que provoque ma venue. Je ne mesurais pas à quel point j'étais adulée, et j'espère n'engendrer aucune forme de désordre au sein de votre prestigieuse école. Je vous laisse le soin de donner l'ordre d'ouvrir la porte à cette meute d'enfants surexcités. Je ne saurai comment vous remercier pour avoir bien voulu organiser cette magnifique rencontre...  "

Puis Mildred se pencha langoureusement à l'oreille de Adonis Greengrass, pour lui susurrer à voix basse d'autre remerciement d'un ordre plus personnel cette fois-ci.

"Ni comment vous remercier pour la nuit magique que vous m'avez faite passer lors de notre dernière rencontre... "

Puis se redressant sur son siège, le regard de la sorcière se posa sur la porte qui s'apprêtait à s'ouvrir d'une seconde à l'autre, et déverser à ses pieds une cohorte d'admirateurs. En plus d'avoir la chance d'être à coté de l'homme dont elle était secrètement tombée amoureuse, Mildred allait pouvoir s'offrir le bonheur inestimable de se sentir aimée et adulée par ses fans. Que demandez de plus?

Petite précision pour ce Mini-scénar:


All I Want is Your Money!
Abigail O'Brien
Abigail O'BrienAncien personnage
Messages : 280
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeMar 9 Déc 2014 - 20:02
Oh
Mon
Dieu…

Je n’avais rien contre l’idée de faire venir un auteur à la bibliothèque pour qu’il puisse échanger avec les élèves (et les éventuels professeurs intéressés) et présenter son œuvre. Certains auteurs, comme j’avais eu l’occasion de le voir pendant que je travaillais chez Fleury & Bott, étaient vraiment très intéressants. On en ressortait d’ailleurs souvent avec l’impression d’avoir appris quelque chose. Mais Mildred Magpie… non mais sérieusement ?

Pour avoir lu Les Hauts de Hurlelune, je m’étais fait une opinion très précise de ce que ça valait réellement. Autrement dit, pas un clou. C’était, à mon sens, un parfait représentant de la littérature pour ado. Le roman sentimental par excellence. Le truc que tout le monde peut lire et comprendre, même ceux qui ont un poids chiche dans la tête. Le genre de livre qui, si vous voulez mon avis, n’apporte strictement rien à son lecteur si ce n’est de pouvoir passer un moment de détente. Oui, il fallait quand même lui reconnaitre ça, à ce livre.

Alors non, vraiment, quand on m’annonça que la bibliothèque (et par extension, moi) allait accueillir Mildred Magpie pour une séance de dédicace, j’ai cru à une blague. Mais non, elle était bien là aujourd’hui, devant moi, à faire des allées et venues à demander à ce qu’on pousse des rayonnages, à donner des ordres pour que ceci ou cela soit bien précisément correctement comme madame le voulait. Je la regardais évoluer dans mon nouveau royaume avec l’attitude de la châtelaine qui laisse entrer l’ennemi, le reçoit avec courtoisie, mais n’en pense pas moins.  Et puis, pour être honnête, peut m’importait qu’elle déplace quelques étagères, tout cela pourrait se remettre en place quand elle aurait plié bagages, tant qu’elle ne touchait pas aux ouvrages précieux qu’elles contenaient. Et c’était cela, en réalité, que je surveillais d’un œil méfiant.

Derrière la porte, on pouvait déjà commencer à entendre un espèce de brouhaha continu qui témoignait de la popularité de Madame auprès des ados. Je roulais des yeux, quelque peu agacée par la situation. J’avais beau être une bibliothécaire moderne (une extra-terrestre même, comparée à Madame Pince), je n’en avais pas moins quelques principes de bases comme : une bibliothèque n’est pas un champ de foire…

Je me tenais donc là, un peu en retrait, à observer les manœuvres quand je sentis qu’on me tapotait l’épaule.

- Madame Magpie, tout va comme vous voulez ?

Tout bibliothécaire qui se respecte est, bien entendu, toujours charmante, même lorsqu’elle n’en a pas la moindre envie. Sauf que la personne que j’avais en face de moi n’était pas… comment dire ? Disons qu’il fallait être très patient pour pouvoir la supporter son broncher, et avec le sourire. Je suivis du regard son doigt qu’elle pointait en direction de son « stand », un espace occupant tout un pan de mur et qui présentait tout ce qu’elle avait à vendre. Protéger ces trucs ? Quel intérêt ? Néanmoins, je hochai la tête, affichant mon plus beau sourire.

- Ce sera fait.

Je sortis ma baguette, l’agitai un peu et un joli cordon de sécurité (qui ne serait qu’un maigre rempart contre une horde d’ados hystériques si vous voulez mon avis), vint se placer devant le dit stand, interdisant à quiconque de s’en approcher de trop près. Mais seulement voilà, la Magpie revenait à la charge.

J’eus un moment d’hésitation, haussai un sourcil, un brin amusée. Non mais… elle croyait vraiment à ce qu’elle était en train de dire ? J’esquissai mon charmant sourire de bibliothécaire toute gentille et me lançai dans la réponse qu’attendait certainement cette auteure à l’égo surdimensionné.

- Oh mais si nous l’avons. Vous comprenez, il est si précieux que j’avais peur que des élèves trop empressés ne le dégradent, j’ai donc préféré le mettre à l’abri, en réserve.

Ce qui n’était pas totalement faux. Ou du moins, la deuxième partie de mon explication était vraie. Il se trouvait bien en réserve, oui, mais il servait de cale pour un rayonnage un peu bancal. Il était pile de la bonne épaisseur !

Mais bien évidemment, Madame n’avait rien à faire de ce que je lui disais. Avant même que je n’ai terminé ma phrase, elle s’était détournée de moi pour aller s’installer à côté du sous-directeur Greengrass.

- J’étais en train de te parler, mais à part ça, tout va bien, marmonnai-je pour moi-même.

Tournant la tête, je surpris le regard complice de l’un des employés de Madame. Il était assez près pour m’entendre, c’était le seul d’ailleurs, et semblait plutôt amusé par cette petite réplique. Il m’adressa un clin d’œil, après s’être assuré que sa patronne ne regardait pas dans sa direction. Je lui adressai un sourire de soutien, mon premier sourire sincère de la matinée, et il reprit son travail. Quant à moi, je jetai un coup d’œil du côté du sous-directeur, cherchant sur son visage l’expression d’un agacement proche du mien.

Je reportai mon attention sur la porte, maintenant prête de s’ouvrir, derrière laquelle devait s’entasser la grande majorité de l’école. Quand faut y aller, faut y aller, comme on dit.
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2376
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeMer 10 Déc 2014 - 22:46
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] 10727816_300559870138380_216740082_n
Kristen White, Gryffondor 5ème année

Indifférente aux nombreux élèves qui se pressaient juste devant elle, Kristen était assise à même le sol, le dos appuyé contre la porte de la bibliothèque. Elle fredonnait Single Witches le dernier tube de Quennie (elle adorait trop cette chanson)  tout en épointant sa longue chevelure auburn. Quitte à attendre dans ce couloir froid, autant éradiquer ces horribles fourches. Seul le tintement de ses dizaines de bracelets à ses poignets venait troubler sa concentration optimale. Elles étaient arrivées deux heures plus tôt  pour être les premières sur les lieux avec Kimberly et Karen. Quoi de plus normal pour ces  grandes fans des Hauts de Hurlelune ! Les trois amies avaient lu et relu le best seller des dizaines de fois même si elles s’accordaient toutes à dire que Kristen était LA plus grande connaisseuse du roman de Mildred Magpie. Elle était capable de réciter des extraits entiers en vous disant même à quelle page du roman ils figuraient ( Dans l’édition originale , l’édition de poche et la version illustrée. Oui, elle avait les trois exemplaires). La jeune fille était d’ailleurs venue avec ses livres dans l’espoir d’obtenir une dédicace de sa romancière préférée qui lui avait donné le goût de la lecture. Chaque ouvrage était décoré de post-it rose, de marque page et Kristen avait même surligné ses passages préférées pour les relire encore et encore.

La jeune fille attrapa d’ailleurs ses livres sous son bras pour se lever. La foule commençait à devenir de plus en plus dense autour d’elle et elle commençait sérieusement  à manquer d’air au sol. Kim et Karen l’imitèrent et les trois filles se retrouvèrent vite plaquées contre la porte par le jeu du mouvement de foule. Ils étaient bien une bonne trentaine à attendre l’ouverture de la bibliothèque. Essentiellement des filles mais quelques garçons aussi. Kristen se hissa sur la pointe des pieds pour élargir son champ de vision au dessus l’épaule de la préfète en chef qui était maintenant juste à côté d’elle. A vrai dire, elle voulait surtout voir si Donald avait fait le déplacement. Elle se doutait que ce n’était pas tout à fait le genre de lecture du Gryffondor mais il était si curieux et si ouvert qu’il avait peut-être décidé  de venir aujourd’hui, ne serait-ce qu’en tant qu’observateur. Kristen se mordilla donc la lèvre inférieure fébrilement, priant pour identifier les oreilles en feuille de choux de l’élu de son cœur dans la foule mais elle ne le trouva  pas.
Poussant un soupir, elle tourna brusquement la tête, ses longs cheveux roux et ses  boucles créoles fouettant le visage de sa voisine au passage.

« On est super nombreux ! »
jubila-t-elle en sautillant sur place.

Elle avait tellement hâte que les portes s’ouvrent pour rencontrer Miss Magpie. Elle espérait avoir le temps de lui parler car elle avait beaucoup trop de question à lui poser :
Pourquoi  Crapulla était-elle aussi jalouse de Peggy ? D’où venait la cicatrice de Guacamole ? L’incendie qui avait couté la mort aux parents de Feodor était-il réellement accidentel ?
Le fandom H.H (pour les intimes) avait de nombreuses théories sur ces sujets mais Kristen espérait obtenir des réponses directement à la source en la personne de Mildred.


« J’en peux plus d’attendre, trépigna Kimberly, je veux savoir ce qui arrive à Feodor…  gémit-elle,…je ne peux pas croire que Peggy l’ait tué. »
Karen laissa échapper un soupir accablé mais ce fut Kristen qui prit la parole :
« Personnellement j’espère qu’il est mort. Comme ça Peggy se rendra compte que Guacamole est juste un homme blessé digne d’être aimé lui aussi. »

Guacamole était de loin son personnage préféré parce qu’il n’était ni beau, ni fort. Il était tout le temps de mauvaise humeur et de mauvaise foi. Au fond, Guacamole était loin d’être parfait et c’est ce qui lui plaisait le plus…
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
Messages : 207
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeDim 28 Déc 2014 - 23:03
Donald partit à la recherche du fil de ses pensées. C'était la cinquième fois qu'il le perdait en quelques minutes, et il réfléchissait si fort pour le retrouver qu'il en avait mal au crâne. Rien n'avait beaucoup de sens mais ça lui semblait tellement important à l'instant tout juste passé... Enfin, il croyait que c'était important, il n'était plus vraiment sûr... Un air de musique tambourinait contre les parois de son cerveau, réalisa-t-il brusquement, et depuis un bon moment, et c'était franchement désagréable. Une chanson de Voldy, loin d'être sa préférée, celle qu'avait fredonnée Lisa en début de semaine – où était-ce Neils ?

Non, Donald n'avait pas dormi la nuit dernière.

Il avait oublié d'arrêter le flux de ses vastes pensées avant de fermer les yeux et au final, elles avaient pris tellement de place qu'il n'avait plus été capable de dormir du tout. Pour passer le temps, il avait glissé son crapaud sous la couverture de Forester, prenant soin de le déposer entre les pieds du dormeur, s'était ensuite abimé les yeux sur un vieil exemplaire de Sexy Witch à la lumière de sa baguette magique, puis, entre trois et quatre heures du matin, s'était offert une petite collation nocturne en délogeant sa réserve secrète de nourriture du dessous de son matelas.

Maintenant son esprit flottait dans une sorte de brouillard bourdonnant, crépitant de flashs et d'interférences, avec de drôles de couleurs et des sons déformés. Il avait bataillé toute la journée ; pendant sa retenue du samedi, quand sa tête, insupportablement lourde, avait manqué de rouler sur le bureau comme une boule de bowling, ou quand ses paupières avaient menacé de ne plus jamais se rouvrir après les avoir fermées quelques secondes (il était presque certain de s'être carrément endormi dans ce bref intervalle) ; quand le monde s'était d'un coup obscurci après qu'il se soit levé un peu trop vite du banc de la Grande Salle, ou quand ses membres flageolants l'avaient trahi, car le manque de sommeil les avait engourdis et rendus presque douloureux. Oui, c'était une lutte de tous les instants, une véritable torture, surtout pour garder les yeux ouverts. Il n'avait cessé de penser à son lit confortable et à son oreiller moelleux et au moment où il pourrait se jeter sous sa couette et rester inconscient quelques douces heures. Il avait même songé, lors d'un instant de faiblesse, à s'allonger au milieu du couloir et juste... rester là.

Pourtant, il était toujours debout car il avait dépassé le stade de l'épuisement : désormais, il était trop fatigué pour dormir. Réaction chimique dans ses veines où fusaient des regains d'adrénaline, voilà qu'il se sentait gagné par cette sorte de frénésie, mais aussi d'hypersensibilité qui caractérisait les lendemains de nuit blanche. Les pupilles dilatées, il se sentait incapable de rester en place (pour changer), car tout autour de lui titillait ses sens. Immanquablement, Donald allait où l'agitation était ; or ce jour-ci elle se localisait dans la bibliothèque, dont il ne se sentait pas forcément prêt à franchir le seuil. Mais son pote Willy serait lui aussi là-dedans, puisqu'il devait superviser une partie de l'évènement, alors le Gryffondor s'était mis en tête de lui rendre une petite visite de courtoisie pour le distraire un peu de sa triste fonction (et pour se distraire un peu de sa triste condition). La quantité d'élèves présents se révéla tout à fait spectaculaire et inattendue, pas que le bruit le dérangeât, non, mais la cohue, comment dire... un peu plus qu'avant.

Finalement, Donald profita de la distraction que lui offrait l'ouverture tant attendue de la porte pour rejoindre son concierge favori, lequel attendait patiemment sur le côté. Il lui tapota le bras pour attirer son attention.

« Salut ! C'est la folie, hein ? cria-t-il par dessus le vacarme. J'parie que vous préfériez arbitrer les matchs de rugby plutôt que... ça ! »

Même s'il ne l'admettrait pas à voix haute, Silverster était le Serdaigle le plus cool qu'il connaisse – ou plutôt, selon Donald, une sorte de faux-Serdaigle. L'idée qu'il avait un jour pu le prendre pour son ennemi le faisait doucement rire, maintenant qu'il percevait Adonis Greengrass sur son estrade.

« Bon, je vais jeter un coup d'œil à l'intérieur, au cas où il se passerait un truc intéressant... Je sais bien que vous allez vous ennuyer sans moi, je reviendrai sans doute vous porter compagnie ! »

Une huée d'élèves en délire manqua de le renverser alors qu'il pénétrait dans la pièce. Il ne leur chercha pas de Noises, au cas où il les recroiserait un jour à un concert des Bizarr' Sisters (car lui serait dix fois pire s'il était sur le point de rencontrer ses idoles). Si Donald ne faisait certainement pas partie des fans de... quelque-soit le nom du pavé, il ne se confondait pas non plus avec les snobs de service. Il ne supportait pas les gens qui stigmatisaient certaines activités comme de « sous-qualité » sous prétexte qu'elles étaient orientées vers les enfants, les jeunes ou, de façon plus prononcée, simplement parce qu'elles avaient du succès chez les adolescentes. Il ne se moquait jamais de ce que pouvaient aimer les autres autour de lui, non, il se moquait seulement des adultes. Donald pensait que chacun était libre d'aimer ce qu'il voulait (lui-même ayant parfois des intérêts quelque peu atypiques, dirons-nous), et plus important encore : il défendait l'idée selon laquelle on pouvait aimer quelque-chose quand bien même celle-ci aurait des défauts. La preuve, il aimait son frère, pourtant il n'avait jamais rencontré de personne avec autant de défauts que Tony.

Il n'avait pas de problème avec ces romans à l'eau de rose, surtout s'ils faisaient le bonheur de leurs lecteurs et qu'ils véhiculaient un message positif. En revanche, ce qui pouvait potentiellement lui poser problème, c'étaient les idées négatives qui, elles aussi, se transmettaient. Donald portait son attention sur la légende du tableau « Notre Amour sera plus fort que la Mort... » quand il entendit sa voisine pousser un long soupir ; il se fit tout d'abord la réflexion qu'ils partageaient le même type de réaction, avant de comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un soupir désabusé et/ou dégoûté comme lui-même aurait pu s'y prêter mais bien d'un soupir de pur transport d'émotion.

« C'est beau... » souffla-t-elle, les yeux rêveurs.

Donald jeta un regard oblique à sa camarade : Kimberley machin-chose, de son année mais pas de sa maison.

« N'importe quoi ! s'exclama-t-il, les sourcils froncés.
- Comment ça, n'importe quoi ? se défendit-elle. Apparemment, elle était calée sur le sujet. S'il est bien mort, dans ce cas Feodor sera mort de la plus belle des manières, en héros, en donnant sa vie pour celle d... »
- On s'en fiche, la coupa Donald. Je dis pas que le sacrifice de... (quel était son nom déjà ? ça ressemblait bien à celui qu'il donnerait à son chien ?) ...je dis pas que son sacrifice n'a aucune valeur, au contraire. S'il existe une belle manière de mourir, c'est bien celle-là, mais... »

Il se sentit exploser.

« Il n'y a rien de beau là-dedans ! Il désigna d'un geste l'image de l'héroïne, faisant une rapide estimation de son âge. Il n'y a rien de beau dans la mort, pas à dix-sept ans ! »

Il était à bout de souffle quand il termina sa réplique, à peine alerté par le ton désespéré de sa voix. Il se rendit soudain compte que sa mâchoire était tellement contractée qu'elle lui faisait mal. La fille le dévisageait d'un air troublé.

« Mais non, tu connais vraiment rien au grand Amour. Comme le dit si bien Mildred Magpie, c'est plus fort que la Mort. C'est digne d'une romance telle que celle de Roméo et Juliette.
- Je ne vois rien de romantique dans le texte de Shakespeare. Non, il ne l'avait pas lu, mais il l'avait joué à l'école primaire (il incarnait le peuplier, rôle central dans la pièce). Ils meurent tous les deux à cause d'un stupide quiproquo.
- Justement, c'est parce qu'ils ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre !
- Tu m'excuseras, il se connaissent depuis trois jours ! Je veux bien que leur amour soit brûlant et qu'ils soient deux âmes sœurs et j'en passe, mais est-ce que tu savais que Juliette est plus jeune que toi et moi quand elle se suicide ? Elle a treize ans, tu te rends compte ? Treize ans et la vie devant elle ! Presque quatorze, en fait, et Donald n'avait absolument aucune idée d'où cette information lui sortait. Du coup, l'histoire de Roméo et Juliette a beau être considéré comme la plus grande histoire d'amour de tous les temps, ça m'empêche pas de trouver le concept complètement tordu. Pareil pour les deux dans le cadre, là.
- T'es vraiment bizarre, toi. »

Kimberley semblait offensée qu'il ait insulté de cette manière ses deux personnages préférés. Donald l'était aussi ; il ne savait même pas qui, au juste, avait tué qui dans l'histoire, mais cela ne changeait rien au fait qu'elle ne comprenait pas ce qu'il voulait dire, et qu'il ne comprenait pas non plus pourquoi ça l'énervait autant.

« Je donne juste mon avis, grommela-t-il en haussant les épaules.
- Ton avis sur un livre que tu n'as pas lu, rétorqua-t-elle sèchement, donc techniquement ta parole n'a quasiment aucune légitimité face à la mienne et ta petite personne intrusive, quant à elle, n'a rien à faire ici. »

Donald haussa les sourcils, l'air de dire « Mais c'est qu'elle mord, en plus ! », avant de répliquer du tac au tac :

« Désolé de te l'apprendre, mais c'est entrée libre ici, l'accès n'est pas uniquement réservé aux petites pimbêches mal embouchées. Donc techniquement ma présence en ce lieu n'est pas moins légitime que la tienne. »

C'est ainsi que se clôtura l'échange, et Donald resta volontairement planté à côté du petit groupe de copines, juste pour le plaisir de les entendre s'extasier devant la perfection de Patty et de Médor.
Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
Messages : 260
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeMer 7 Jan 2015 - 15:25
Adonis regarda tous les préparatifs pour accueillir la dédicace de Mildred Magpie avec un sourire amusé. Elle donnait des ordres depuis plus d'une heure et tout le monde semblait avoir envie de la balancer par la fenêtre. Sachant qu'ils étaient relativement haut, cela ferait désordre de retrouver le corps disloqué de leur invitée sur le gravier du parc. Néanmoins, tout le monde prenait sur soi. Même le concierge, William Silverster, qui semblait regarder la porte avec suspicion depuis presque dix minutes. A mesure que le temps passait, le bruit à l'extérieur se faisait de plus en plus présent.

Il glissa un léger sourire à l'intention d'Abigail O'Brien, la charmante bibliothécaire, qui semblait elle aussi prendre sur elle pour ne pas envoyer Mildred au diable. Et lui dans tout ça, il ne faisait absolument rien. Inspecteur des travaux finis dans son fauteuil sur l'estrade que la romancière avait fait installer. Il se redressa légèrement lorsque cette dernière s'approcha de lui et hocha la tête lorsqu'elle lui fit part de ses craintes.

"Je suis là Mildred, ne vous inquiétez pas. Tout se passera très bien. Ils sont juste très impatients de vous rencontrer enfin."

Il lui adressa apaisant avant de se diriger vers les portes de la bibliothèque.

"Bien, mon cher William. Je crois que c'est l'heure. Ouvrez donc les portes."

Il pressa l'épaule du concierge pour l'encourager et retourna s'installer auprès de son invitée. Non sans avoir remercié Abigail de leur prêter son entre pour une journée. Il se doutait que cela devait beaucoup lui coûter. Lui même n'aurait pas apprécié que son bureau soit envahi d'une bande de gamins hystériques. Il laissa son regard parcourir l'assistance alors que les premiers élèves se précipitaient déjà sur la star du jour.

Il observa un instant, un élève à oreille de chou discuter avec Sylverster. Le concierge avait même l'air de plaisanter avec lui au vu du sourire et du clin d'oeil qu'il lui adressa lorsqu'il s'éloigna. C'était étrange, il n'avait pas eu l'impression que l'homme était si proche des élèves que cela. A moins qu'il n'y ait des exceptions. Il poussa un soupir d'ennui avant de se reprendre et de se redresser légèrement sur son siège.

Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres lorsqu'il aperçut la tête de Dave Marchebank qui dépassait de la foule amassée devant eux. Il aurait adoré se lever pour aller discuter quelques instants avec lui mais la masse d'élèves l'en empêchait. Il entendrait donc qu'il vienne à lui. Enfin, il espérait pouvoir lui parler. Mais ce fut sans compter sur sa petite-amie du moment. Emma Blackbonnes qui se mit à glousser en direction de Mildred.

"Je suis une grande fan, Miss Magpie."

Adonis la dévisagea un instant l'air suspicieux avant de poser son regard sur Dave. Il avait cru qu'il sortirait avec une fille un peu plus... enfin un peu moins... cruche. Son sourire s'agrandit néanmoins et il se pencha vers Dave.

"J'espère que tu n'es pas là uniquement pour elle."

Parce que sinon, il n'avait pas fini de se faire trimbaler comme un petit chien.


Adonis Greengrass
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2376
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeSam 10 Jan 2015 - 15:56
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] 150110035352709558
Kristen White, Gryffondor, 5ème année.

Les joues rosies d’excitation, Kristen attendait que les portes s’ouvrent enfin. Elle avait encore du mal à réaliser qu’elle allait rencontrer son idole, celle qui lui avait donné la passion de la lecture. Son cœur battait de plus en plus vite dans sa poitrine et ce doux état d’euphorie était entretenu par les autres groupies autour d’elle qui semblaient tout aussi fébriles. Un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’elle n’en avait plus pour longtemps à patienter si bien qu’elle décida de  scander le prénom de la sorcière rousse la plus en vogue du pays afin d’encourager l’ouverture de la bibliothèque:

« Mil-dred ! Mil-dred ! » Commença-t-elle en frappant dans ses mains. Bientôt d’autres voix se joignirent à la sienne, faisant presque trembler les couloirs du château. Ce n’était pas humain de les laisser patienter des heures durant derrière une porte close ! Il était temps que leur attente soit enfin récompensée, se dit-elle en élevant encore plus la voix.

« Mil-dred ! Mil-dred ! »

Elle ne pouvait plus attendre, sans quoi, elle allait finir par exploser. A vrai dire, Karen et Kimberly ne boudaient pas leur plaisir elles non plus,  si bien que les trois jeunes filles étaient presqu’arrivées au summum de leurs capacités vocales lorsqu’un cliquetis dans la serrure se fit entendre.

« Gnnniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! » s’exclama Kristen en ramenant ses petits poings serrés contre ses joues. Elle sautilla littéralement sur place -trop impatiente et trop heureuse pour rester stoïque- et quand la porte de la bibliothèque s’ouvrit enfin, elle fut de celles qui poussèrent le battant contre M. Sylvester afin d’être la première à rencontrer la célèbre romancière.


« Ooohh Madame Magpie, souffla-t-elle en arrivant en tête de la course folle –Et ce malgré ses chaussures à semelles compensées violettes - Je suis tellement…Tellement… »

Par Godric. C’était beaucoup trop d’émotion pour elle. Elle avait la gorge nouée et elle pouvait d’hors et déjà sentir ses yeux la picoter.

« Je suis… si heureuse… » lâcha-t-elle avant d’éclater en sanglot.

Elle cacha son visage derrière ses mains, partagée entre la honte de pleurer devant Mildred Magpie et le soulagement de pouvoir extérioriser  tout ce qu’elle ressentait. Car Kristen avait toujours fonctionné comme cela :  Qu’elle soit heureuse, émue, contrariée ou triste, les larmes lui venaient toujours très facilement. Il ne se passait pas une journée sans qu’elle ne verse son petit sanglot. Cela ne faisait pas d’elle une chouineuse qui plombait l’ambiance dans la salle commune, loin de là, mais un rien pouvait la chambouler : Un hibou boiteux, un exercice trop dur à réaliser, un beau paysage, un petit mot de Kimberly inscrit dans son agenda ou encore l’annonce de la rupture de stock du parfum Vaudoo…  Bref, tout et n’importe quoi ! Elle avait parfaitement conscience que cette propension aux larmes la décrédibilisait énormément mais elle ne pouvait pas lutter contre. Le mieux restait encore de les laisser couler et de tenter de sourire parce qu’elle était réellement heureuse d’être là :

« Excusez-moi… » souffla-t-elle finalement dans un hoquet où se mêlait rire et larmes.

Elle renifla, essuya ses joues humides avec ses paumes- étalant par la même occasion un peu de mascara sous ses yeux  avant de ventiler l’air de la main dans un long tintement de bracelet. « Allez-Y les filles … » ajouta-t-elle en laissant passer Kimberly et Karen devant elle, le temps qu’elle se reprenne. Kim lui déposa un long bisou sur la joue pour la réconforter et Karen lui tendit un mouchoir avant de s’entretenir avec Mildred. Franchement, Kristen ne savait pas ce qu’elle ferait sans ses copines ! Elle se moucha bruyamment et tapota le bout de son nez pendant plusieurs secondes avant de pousser un profond soupir. Elle sentait que son pic d’émotion était passé et qu’elle retrouvait, petit à petit, un rythme cardiaque normal. Tant mieux. Elle n’avait pas envie de se ridiculiser une seconde fois devant le sous-directeur en personne et encore moins devant la gérante des Folies Sorcières !

Elle accrocha donc un sourire sincère sur ses lèvres et fit face à la romancière que ses deux amies venaient de quitter.

« Pffiou, ça va mieux, lança-t-elle en sentant toutefois ses joues s’empourprer, J’étais tellement heureuse et émue de vous rencontrer enfin, expliqua-t-elle en posant ses mains jointes sur sa poitrine, que…il fallait que ça sorte ! »

Kristen laissa échapper un petit rire nerveux et poursuivit :

« Je sais qu’il y a un temps d’échanges de prévu mais je voulais simplement vous dire que je suis l’une de vos plus grande fan ! Je connais vos livres par cœur et j’ai des centaines de questions à vous poser concernant le premier tome ! Ah si vous saviez ! Je l’ai dans les trois éditions –expliqua-t-elle en sortant les livres de son sac à main- originale, illustrée et de poche.  Je vous ai déjà envoyé plusieurs lettres au courrier des lecteurs de Multiplettes pour vous féliciter –je suis Kristen White- tenta-t-elle à tout hasard afin de voir si la sorcière rousse se souvenait de sa longue lettre et du dessin de Guacamole qui l’accompagnait, puis-je vous demander un autographe ? S’enquit-elle alors en accompagnant sa demande d’un regard de chaton.

Elle avait également prévu de se faire dédicacer le deuxième tome qu’elle comptait acheter aujourd’hui mais la vente de « La mère des Dragons » avait seulement lieu après la conférence de l’auteur.

« En tout cas merci Madame O’Brien d’avoir invité une romancière à l’école, poursuivit Kristen en se tournant vers la nouvelle documentaliste, un brin ragaillardie.

La jeune bibliothécaire était nettement plus abordable que Madame Pince et elle lui avait même conseillé quelques pépites de lecture depuis la rentrée :

« Je trouve cela remarquable que vous ayez choisie d’inviter un écrivain qui plaise tant à la jeune génération et que vous vous soyez élevée contre les personnes qui affirmaient que Mildred Magpie n’avait rien à faire ici. »

Car c’était bien ce que la documentaliste avait dû faire, non ?
Les critiques avaient été nombreuses, même –et surtout- dans les rangs des élèves,  tant les Hauts de Hurlelune divisaient. Le best seller avait la réputation d’être un livre niais, destiné aux préadolescentes un peu cruches. Comme si le romantisme et l’intelligence étaient incompatibles !
Fort heureusement, il y avait des personnes, comme Abigail O’Brien, qui se battaient contre ces préjugés et qui acceptaient de briser les barrières en invitant une écrivaine de romans sentimentaux dans un lieu ancestral d’apprentissage et de savoir.

Kristen lui accorda donc un léger sourire avant de prendre congé –à contre cœur- de la romancière à succès. Des bancs avaient été installés dans un coin de la bibliothèque pour acceuillir la conférence et tout autour on pouvait découvrir tout le marchandising accompagnant la sortie du dernier livre : Des tee-shirts à l’effigie de Peggy et Feodor, des posters les présentant enlacés, Kim et Donald entrain de parler, … KIM ET DONALD EN TRAIN DE PARLER ?

Le cœur battant, Kristen fit un pas de coté pour se camoufler derrière une étagère. OH GODRIC ! Des dizaines de questions lui embrouillaient le cerveau : L’avait-il vu en train de pleurer ? S’était-elle ridiculisée à vie ? Pourquoi diable Kimberly était-elle en train de lui faire la conversation et que se disaient-ils ?
Les mains tremblantes, Kristen farfouilla dans son sac à la recherche de son petit miroir de poche. Si elle voulait les rejoindre, elle devait d’abord s’assurer d’être présentable mais lorsqu’elle découvrit son reflet dans la glace elle laissa échapper un murmure plaintif. Pourquoi avait-il fallu qu’elle se mette à chouiner ? Ses yeux étaient bouffis, son maquillage ravagé et ses ailes du nez rougies à force de s’être trop mouché. La SEULE fois où elle avait l’occasion de parler à Donald, il fallait qu’elle ait une tête de Gobelin ! Immanquablement, ce constat lui donna envie de pleurer mais elle ravala ses sanglots tant bien que mal. Ce n’était pas le moment.  On a dit pas le moment ! S’intima-t-elle  en séchant d’un revers de la main une larme au coin de l’œil.

Elle mouilla l’extrémité de son index avec un peu de salive pour nettoyer le mascara sous ses yeux et sur ses pommettes puis elle se repoudra le nez d’un geste expert. Ce ne fut que lorsqu’elle eut apporté la touche finale– un peu de gloss gout mangue conseillé par son ainée Kalamity- qu’elle consentit à sortir de sa cachette en rejetant sa crinière auburn en arrière. D’un pas décidé, elle s’approcha de sa meilleure amie et de l’élu de son cœur en arborant un duckface à faire pâlir Lana Del Rey.

Toutefois, aucun des deux protagonistes ne daigna la remarquer. En effet,  ils étaient bien trop occupés à se disputer au sujet  des Hauts de Hurlelune. Donald affirmait que le livre souffrait d’une fin tordue –livre qu’il n’avait pas lu par ailleurs- quand à Kim, elle soutenait mordicus qu’ils tenaient là  la plus belle morale qui soit, à savoir, le fait que l’amour soit plus fort que la mort.

Pour avoir perdu sa mère lors du Bloody Sunday, Kristen était bien placée pour savoir que cette affirmation était fausse. Rien n’était plus fort que la mort et même si elle aimait toujours sa mère d’un amour inconditionnel, cette dernière n’était plus là -ni pour le recevoir, ni pour lui en donner en retour-. Et c’était justement pour cela que Kristen aimait tant lire des romans. Si, dans la vie, la réalité paraissait souvent froide et cruelle, dans les livres, il y avait toujours de l’espoir. Et ce, même quand la fin semblait tragique. Pourtant, elle était loin d’être une partisane du  Pegodor –Le nom du ship fard de la saga- puisqu’elle défendait corps et âme le Guaggy, l’union de Peggy et Guacamole. Cet homme blessé, meurtri, incompris et rejeté de tous, était le véritable héros des Hauts de Hurlelune et non pas l’insipide Feodor !


Mais Kristen n’eut pas temps de s’appesantir sur la question, ni de défendre son point de vue puisque Kimberly s’emporta quelque peu, traitant Donald de « Petite personne intrusive ». La jeune femme articula un « Kim » muet –visant à calmer les ardeurs de sa meilleure amie- avant de reporter un regard tout aussi mortifié sur Donald qui répondit en qualifiant sa copine de petite pimbêche mal embouchée.

Mais que se passait-il ? En moins de deux minutes, sa plus proche amie et celui qu’elle idolâtrait depuis des mois entiers venaient de se disputer ! Le tout, lors d’une conférence de Mildred Magpie.
A croire que les quatre fondateurs avaient décidés de faire entrer en collision tout ce qu’elle aimait le plus sur terre…
Encore estomaquée par l’échange qu’elle venait d’entendre, Kristen resta quelques secondes interdite avant de s’asseoir sur le banc à côté de ses amies. Elle ne pouvait pas se désolidariser de Kimberly sur ce coup -même si elles auraient très certainement une conversation en temps et en heure- mais elle voulait tout de même saisir sa chance auprès de Donald. C’était l’occasion rêvée pour engager la conversation.

Peut-être pouvait-elle lui faire parvenir une petite note dans laquelle elle affirmerait qu’elle n’aimait pas, elle non plus, la fin de Roméo et Juliette ?  Bon, c’était parfaitement faux. Depuis qu’elle avait découvert ce livre moldu, elle connaissait par cœur la scène de la mort des deux amants pour l’avoir lue des centaines de fois, pleurant à chaudes larmes leur ultime baiser à chaque lecture mais il s’agissait d’un tout petit mensonge qu’elle était prête à faire si cela lui permettait d’approcher Donald.

La jeune fille sortit donc un bout de parchemin de son sac ainsi que sa plume et son encrier qu’elle posa à côté d’elle sur le banc. D’un rapide coup d’œil, elle s’assura que Kimberly ne regardait pas dans sa direction puis elle rabattit sa longue chevelure entre elle et Karen pour faire barrage et commença à griffonner quelques mots sur le bout de papier.

Elle était presque arrivée au terme de son petit message lorsque quelqu’un s’assit à l’autre extrémité du banc, faisant se décalé d’une fesse, tous les élèves déjà installés.  Aussi, Quand Karen poussa légèrement Kristen sur le côté cette dernière percuta son encrier qui se brisa au sol, juste devant les pieds de Donald McWilde. La gerbe d’encre rose à paillette indélébile s’en alla recouvrir les pieds du Gryffondor ainsi qu’une partie du tableau de Peggy et Feodor.

Horrifiée, Kristen posa  ses deux mains devant sa bouche, son regard passant du tableau aspergé à Donald puis à l’estrade où Mildred Magpie, Abigail O’Brien et Adonis Greengrass étaient regroupés…
Abigail O'Brien
Abigail O'BrienAncien personnage
Messages : 280
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeSam 10 Jan 2015 - 18:54
Il y avait de plus en plus de monde derrière la porte. C’était du moins l’impression que j’avais à entendre le brouhaha grandissait qui traversait les panneaux de bois. Vous savez, je n’étais pas de ceux qui disent sans arrêt qu’une bibliothèque est un lieu où l’on ne doit pas faire de bruit. Je n’étais pas non plus de ces bibliothécaires qui se transforment en monstre assoiffé de sang et qui sanctionne le moindre petit bruit d’un « chut » impérieux. Je tolérais sans problème les chuchotis entre les élèves, tant qu’ils ne dérangeaient pas ceux qui voulaient travailler. Mais ça… ce bruit que j’entendais à travers la porte, c’était, ce n’étaient pas de simples chuchotis. Et je savais pertinemment que cette foule n’allait pas faire silence en passant ces portes. Je jetai un œil autour et dû reconnaitre que pour une fois, ils ne risquaient pas de déranger grand monde.

Je relevai les yeux sur le sous-directeur Greengrass lorsque celui-ci passa près de moi. Alors qu’il me remerciait de leur prêter la bibliothèque pour un après-midi, je hochai poliment la tête.

- Il n’y a pas de quoi, c’est une bibliothèque et Madame Magpie est un...

J’hésitai légèrement, comme si la suite restait coincée en travers de ma gorge. J’esquissai une légère grimace tandis que le mot sortait.

- … auteur.

Oui, je l’avais dit, même si je ne la jugeais pas digne de ce qualificatif. Mais après tout, quand on regarde dans le dictionnaire au mot « auteur », on peut lire « écrivain, créateur d’une œuvre littéraire, artistique, etc* ». Et Madame Magpie avait bien créé les hauts de Hurlelune, même si je ne qualifierais pas cela d’œuvre littéraire. Mais bon, je n’étais pas très objective à ce sujet.

- Elle a donc parfaitement sa place par ici.

Je n’en pensais pas un traitre mot en réalité, mais devant le sous-directeur, je me devais de faire bonne figure. Après tout, c’était lui qui avait insisté pour que Madame Magpie vienne dans cette bibliothèque. Et je n’avais pas l’intention de me mettre mon supérieur hiérarchique à dos. J’aimais trop mon boulot et Poudlard pour ça.

Je le laissai retourner s’installer auprès de « l’auteur » et reportai mon attention sur la porte que Monsieur Sylvester, le concierge de l’école, était en train d’ouvrir. Et ce que je craignais arriva. Un flot d’élève se précipita soudain à l’intérieur de la bibliothèque dans une espèce de clameur hystérique, sans se soucier de ce pauvre monsieur Sylvester qui venait de se prendre la porte en pleine figure.

Je me précipitai vers le concierge pour m’assurer qu’il allait bien. Le pauvre était aplati contre le mur, tenant son nez dans une main et maugréant contre « furies » comme il les appelait.

- Monsieur Sylvester, est-ce que tout va bien ? Laissez-moi regarder ça.

Je pris sa main et la dégageai de son nez pour y jeter un œil. A priori, il n’était pas cassé, il ne saignait pas. Notre concierge n’avait donc pas besoin d’aller à l’infirmerie. Ce qui n’était pas plus mal parce que je commençais à me dire que nous aurions besoin de lui pour éviter les débordements.

Je le laissai râler seul et m’éloignai légèrement de la foule pour éviter d’être bousculer. C’est alors que je fus alpaguée par une élève, Kristen White, une gryffondor de 5ème année qui venait régulièrement à la bibliothèque.

J’écarquillais les yeux tandis qu’elle me remerciait pour avoir invité Madame Magpie. Mais hey, attendez une minute, invité ? Je n’avais invité personne moi, on m’avait mise devant le fait accompli et c’est tout. Mais la jeune fille me regardait avec yeux tellement brillants que je n’eus pas le cœur de la contredire. Je lui adressai un sourire et acquiesçai, lui sortant exactement la même chose que ce que j’avais répondu au sous-directeur Greengrass.

- Madame Magpie a sa place ici, comme n’importe quel autre écrivain.

Quelle originalité n’est-ce pas ? Je la laissai s’éloigner en soupirant. Vivement ce soir ! Je restai un instant à l’écart de la foule, regardant les élèves se précipiter aux pieds de Madame Magpie. Je ne pus d’ailleurs pas m’empêcher de lever les yeux au ciel en les voyant.

Je me déplaçai légèrement en captai alors une conversation des plus intéressantes entre deux élèves à l’avis manifestement divergent. Un sourire naquit sur mon visage tandis que j’entendais la voix de Donald s’élever, osant dire tout haut ce que je pensais. Enfin, à quelques détails près. Je me retins de l’applaudir lorsqu’il conclut, fermant le clapet de son interlocutrice.

Et puis vint le temps, pour moi, de rejoindre le sous-directeur et madame Magpie sur l’estrade. Ma qualité de bibliothécaire m’offrait une place au côté de notre invitée. Mais à vrai dire, je m’en serais bien passé. Je m’assis juste à temps pour voir un encrier tomber, se briser et asperger le précieux tableau de Madame Magpie avec une encre rose pailletée. Mon regard passa du visage de la fautive, la jeune Kristen, au tableau, puis à Madame Magpie et j’eus le plus grand mal à me retenir de rire. Je m’efforçai de garder une expression impassible. Mais il y avait une chose sur laquelle je n’avais aucune emprise : mon regard. Mes yeux exprimaient clairement ce que j’essayais de cacher : ils pétillaient de bonne humeur.



[*Dictionnaire Larousse de 1994 Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] 364988687]
Mildred Magpie
Mildred MagpieLe loup garou bizarre
Messages : 1168
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeJeu 15 Jan 2015 - 11:23
Mildred Magpie retint son souffle, tandis que le sous-directeur de Poudlard donna l'ordre d'ouvrir les immenses portes de la porte de la bibliothèque. Comme il fallait s'y attendre, un tsunami d'amour hystérique déferla brusquement en direction du pupitre sur lequel se tenait la romancière. Du fait d'un état d'excitation poussé à son paroxysme, cette foule adolescente se montrait très difficile à contenir. La cohue venait d'ensevelir le concierge de Poudlard pour venir se jeter aux pieds de Mildred Magpie. Cette dernière aurait marqué un mouvement de recul, si elle n'avait point sentie la présence rassurante d’Adonis à ses côtés. Submergée par le tumulte de cette émulation positive, elle posa mécaniquement une main sur la cuisse du sous-directeur, comme pour y retrouver un appui salvateur. Des visages hystériques de jeunes filles en pleurs la contemplaient comme si elle eut été la réincarnation d'une déesse revenue à la vie. Pour calmer les esprits, la romancière s'arma de son plus beau sourire, et d'un geste des mains, elle incita les fans à réfréner leur amour. Un étrange sentiment entremêlait ses pensées; Certes, elle éprouvait une certaine crainte pour sa sécurité, mais en même temps, elle éprouvait une jouissance infinie à l'idée de se sentir adulée. La mère de Peggy Black se pencha délicatement vers le sous-directeur Greengrass, pour lui chuchoter une consigne, visant à rétablir l'ordre.

"Je pense que nous devons nous résoudre à bousculer quelque peu le protocole de manière à ramener le calme. Je vais signer des autographes qui je l'espère calmeront les esprits des plus hystériques... "

Mildred Magpie se leva alors de son séant pour venir au contact de cette foule dévote, qui tendait pour la plupart son livre et une plume, de façon à obtenir la signature de la romancière. Cette dernière savoura cet instant magique, où elle se sentait aimé au-delà du raisonnable! Par Merlin, elle se sentait l'âme d'une dictatrice qui se noyait dans la ferveur de son peuple asservi. De sa main blanche, elle caressa alors les mains tendues d'admiration qui se dressaient devant elle. Une petite fille rousse, belle comme un cœur, lui gloussa toute l'étendue de sa dévotion. La sorcière de Bristol se sentit alors porter par cet amour, et lança une petite phrase dont la visée était aussi sincère que mercantile.

"Merci! Mes fans adorés, comment vous dire à quel point je vous aime. Je ne serai rien sans vous! Aujourd'hui, nous sommes ensembles, tous unis dans le même amour! Nous sommes Peggy! Nous sommes Feodor! Nous sommes Amour! "

Si un beau jour, Mildred ambitionnait de fonder une secte, nul doute qu'elle trouverait bon nombre d'adeptes en mesure de suicider sur l'autel du beau Feodor. Le regard de certaines jeunes filles était transis d'admiration, d'autres s'arrachaient les cheveux et poussaient des petits cris stridents qui n'avaient plus rien d'humain. La romancière fit voleter sa célébrissime plume à papote auprès d'elle, de manière à faire une première séance d'autographes. Au diable son petit discours d'intronisation, il fallait donner quelque chose de concret pour calmer les effusions incontrôlables de ce magma aussi humain que fanatique. Adonis Greengrass restait à son contact, et il semblait s'entretenir avec un autre élève dont le visage était des plus familiers pour la journaliste à scandale. En effet, il s'agissait de Dave Marchebank! La rédactrice de Multiplettes voulait mettre le grappin sur ce jeune homme depuis des lustres, et l'occasion de pouvoir discourir avec le fils de l'homme le plus puissant du monde magique se présentait enfin à elle! La romancière voulut faire un pas dans la direction de sa cible, mais une petite voix empreinte d'admiration finit par la freiner dans son élan. Une jeune fille d'une quinzaine d'années venait de s'adresser à elle, et l'ignorer revenait à commettre un crime contre les codes du fan. Mildred laissa éclater un sourire envouteur dont la blancheur aurait pu faire pâlir d'envie les neiges éternelles situées au somme de l'Anapurna, puis dans un geste tendre, elle caressa la joue de la jeune adolescente. Physionomiste dans l'âme, Mildred reconnut presque immédiatement le visage de l'une de ses fans les plus assidues. Pourquoi reconnaître elle et pas d'autre? Parce qu'il s'agissait de la seule fan qui lui envoyait des courriers, avec photo en mode "Duck-Face", et qui plutôt que crier son amour pour le beau prince Feodor, se tournait vers l'infâme Guacamole. Un paradoxe unique pour la romancière...    

"Tu es trop mignonne ma chérie! Bien entendu que je vais t'accorder un autographe. Ne me dis pas ton nom, je le connais déjà... Tu es Kristen, n'est-ce pas? " Mildred lui décrocha un clin d'œil complice avant d'apposer une sublime dédicace sur la page qui jouxtait la préface de son livre. "Bon baiser à la belle te ravissante Kristen, de la part de ton Guacamole qui t'aime. Cela te convient? " Mildred releva les yeux, et ajouta : "Si j'avais un conseil à te donner, cela serait celui d'acheter le prochain tome! Tu vas en apprendre davantage sur la cicatrice de ton infâme et adoré Guacamole! "

Mildred se nourrissait de l'amour de ses fans. Sans eux, et sans les lecteurs de Multiplettes, sa vie serait un vide sans fond dans lequel elle plongerait tête première. Mais depuis quelque temps, tout semblait lui réussir. Multiplettes et ses livres cartonnaient dans les kiosques et chez les libraires magiques; Les folies sorcières était devenue un carrefour du Monde magique en matière de divertissement; Enfin, elle avait trouvé le grand Amour avec Adonis!; Elle semblait également avoir misé sur le bon cheval en soutenant le régime de Marchebank; Bref, son bonheur était bien réel, et ne se dissimulait plus derrière un voile d'illusion et des mensonges protecteurs. Mildred Magpie avait tout pour elle, mais elle en voulait toujours plus. C'est pourquoi, elle devait inciter les jeunes élèves à passer aux tiroirs caisses, de manière à accroitre encore davantage ses richesses! Dire que les Gobelins de Gringotts lui avaient demandé l'autorisation d'user d'un sortilège de réduction afin de pouvoir contenir les trop nombreux Galions accumulés dans son coffre personnel! Nul doute que sa fortune personnelle dépasserait un jour celle de prestigieuse famille sang-pur comme les Harris! Quelle formidable revanche sur la vie et les inégalités!  

Pour donner des consignes et un semblant de discipline à la foule adolescente, Mildred usa d'un sortilège "Sonorus" afin de se faire entendre. Sa voix mélodique et mielleuse finit par couvrir les cris stridents des jeunes fans hystériques, et un calme relatif s'installa sur la bibliothèque.

"Mes amours! Pour que notre exquise rencontre se déroule à merveille, je vous demanderai de bien vouloir retrouver votre calme et de m'écouter une seconde. Ne vous inquiétez pas, je vous donnerai la parole et répondrai à toutes vos questions, avec comme seule limite de ne pas dévoiler l'intrigue et les réponses que vous trouverez dans le second tome des aventures de Peggy Black. Personnellement, je suis très heureuse de me trouver parmi vous, et de pouvoir mettre enfin un visage sur chacun de mes adorables lecteurs! Sans votre investissement, un chef d'œuvre de l'acabit des "Hauts de Hurlelune" n'aurait jamais vu le jour. Vous devez savoir que je suis en pleine rédaction du troisième tome, mais que la publication de celui-ci dépend également des ventes du second ouvrage. C'est pourquoi, je compte sur vous et vos dons. Car si c'est ensemble, nous vivons les aventures de Peggy Black, c'est également ensemble que nous trouverons les moyens de les publier! Je en vous remercie d'avance! "

Sourire bienveillant aux lèvres, Mildred parcouru un instant la foule du regard, avant de poursuivre son monologue.

"Avant de pouvoir répondre à vos questions, je tiens à rassurer les fans qui ne trouvaient pas aux premiers rangs et qui n'ont pas obtenus d'autographes ou de dédicaces; Mais à la suite de notre entretien, je resterai à votre entière disposition. De plus, avant de vous laisser la parole, je tenais à vous présenter certains articles qui seront à votre disposition et en vente. Tous les profits récoltés iront pour la ligue protectrice des boursoufs, car dans notre triste monde magique, trop de ces innocentes créatures sont torturés et massacrés pour leurs belles fourrures. Nous devons dire stop, pour que l'amour triomphe sur la barbarie! "

Les loutoubins magiques en peau de léopard de Mildred Magpie résonnèrent sur le sol, alors qu'elle se dirigeait vers l'espace de vente. Une certaine agitation semblait régner parmi les élèves, un jeune garçon aux oreilles en forme de choux à la crème de chez Eden  , se permettant même le luxe de bavasser, sans accorder la moindre attention à la reine des lieux, Mildred Magpie! Mais cette dernière savait qu'elle ne devait point provoquer d'esclandre, ni trop de vives remontrances, afin de n'afficher qu'un un visage radieux et vendeur. Sa main effilée désigna le tailleur rose dont le prix exorbitant pouvait rebuter bon nombre d'acheteur.

"Vous trouverez la première robe dans laquelle l'inspiration et les Hauts de Hurlelune me sont venues! Elle fut témoin de l'accouchement littéraire de Peggy Black et de Féodor. Je ne l'ai point lavée afin que vous puissiez ressentir toute l'aura créatrice qui émane de celle-ci! Son prix n'est qu'un détail, en comparaison de sa valeur... "

La romancière désigna ensuite les rangées de livres alignés, vouées à disparaître dans un proche avenir du fait de la frénésie consumériste des jeunes fans.

"Bien entendu, vous trouverez en vente également le second tome des chroniques des Hauts de Hurlelune. Vous y apprendrez davantage sur Peggy, et vous obtiendrez enfin la réponse à la question qui vous brule les lèvres : Est-ce que le beau prince Féodor est vraiment mort? Suspense insoutenable, n'est-ce pas mes chéris? " Mildred lança un sourire mystérieux à son auditoire, avant de se gargariser encore et toujours. "Mais la véritable perle de cette exposition, est sans conteste ce magnifique tableau représentant Peggy et Féodor, unis dans l'amour d'un ciel immaculé! Voyez par vous-même... "

Sans même se retourner, Mildred tendit la main en direction du tableau où le visage du beau prince Féodor avait été défiguré par une gerbe d'encre rose à paillettes. A la vue des visages horrifiés des jeunes fans, la romancière comprit immédiatement que quelque chose ne tournait pas rond. C'est alors qu'elle tourna la tête en direction de la peinture, pour y découvrir l'inimaginable. Féodor venait de subir une attaque, et il était touché en pleine tête par un éclat de peinture rose! Le regard scandalisé de la romancière contrasta alors immédiatement avec celui de la bibliothécaire, dans lequel pouvait se lire une forme de satisfaction sadique... à moins que cela ne soit que de la bonne humeur. Sans l'ombre d'une hésitation, Mildred se dirigea vers la jeune femme rousse, afin de lui signifier toute l'étendue de son mécontentement. La romancière garda un sourire figé, tirant mécaniquement sur ses zygomatiques, afin de paraître toujours aussi bienveillante auprès de la foule de fans réunis. Dans une geste aussi sournois que discret, elle pinça de ses longs ongles la bibliothécaire afin de l'attirer à elle. De sa voix mielleuse, elle lui susurra alors dans le creux de l'oreille, une injonction qui n'avait rien d'aimable.

"C'est une ignominie, un attentat sur la personne de Féodor, vous m'entendez! Quelle incompétence, je vous en tiens comme responsable! Vous deviez éviter ce genre de débordement! Vous savez le prix d'une telle œuvre? De quoi ai-je l'air maintenant? J'exige réparation, et trouvez-moi l'odieux terroriste qui se cache dans cette foule de fan! Je pencherai pour ce gamin aux oreilles en forme de choux... " Mildred lança un regard dédaigneux au célèbre petit Gryffondor répondant au nom de Donald McWilde. "Il a le regard mauvais, et de la peinture sur sa chaussure! C'est la preuve de ses méfaits! Il faut extirper ce vermisseau de la pomme! Je ne veux voir que des fans en admiration, et non des troubles fêtes! Est-ce clair madame la bibliothécaire, ou il faut que je vous fasse un dessin? "

Mildred Magpie s'extirpa de ses confidences colériques, pour afficher un visage bienveillant et calculateur. Alors que son prince irréel était défiguré, la romancière voulait sentir son beau prince réel à ses cotés. Elle chercha un instant des yeux celui-ci, tandis qu'une petite enquête sur le vif était sur le point de se mener, afin de découvrir le coupable de ces acte odieux. Mildred tenta de rebondir, sa voix mélodique cherchant à dissimuler son trouble.

"Mes chéris... Je suis prête à répondre à vos questions. Ne soyez-pas timides, je suis à votre entière disposition... "

La romancière suivait du coin de l'œil l'avancée de l'enquête menée par le personnel de Poudlard, tout en cherchant dans la foule de fans une main levée. Mais à vrai dire, au-delà de toutes les interrogations qui reposaient sur son livre, une seule question embrasait l'esprit de chacun des protagonistes de la bibliothèque : Qui avait osé défigurer le beau Prince Féodor?


All I Want is Your Money!
Abigail O'Brien
Abigail O'BrienAncien personnage
Messages : 280
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeJeu 26 Fév 2015 - 21:32
[bon ben... puisque personne ne répond, je le fais. On ne va quand même pas laisser Peggy et Feodor comme ça !]


La Magpie, lancée dans son discours, ne s’était pas rendue compte tout de suite de l’horrible chose qui venait d’atteindre son chef d’œuvre. Non mais imaginez ! De l’encre rose pailletée sur son cher Féodor ! C’était un crime de lèse-majesté ça non ? Passible d’une pendaison ? Quoique non, la pendaison devait être une fin trop douce pour une ignominie de la sorte. Quoiqu’il en soit, moi, j’essayais de me retenir de rire, et j’en avais le plus grand mal.  

Et puis, soudain, elle se retourna vers son tableau et vis le carnage. Instantanément, elle se rapprocha de moi et mon sourire s’effaça légèrement. Oh oh… ça sentait le roussi. Je sentis alors ses ongles s’enfoncer dans mon bras et je soutins son regard, un peu surprise. Non mais et pis quoi encore ? Elle n’allait tout de même pas m’accuser pour une chose que je n’avais pas faite ? Comme si j’étais du genre à utiliser de l’encre rose à paillettes ?

Lorsqu’elle m’attira à elle, je n’eus d’autre choix que de suivre en grimaçant de douleur. C’est qu’elle avait les ongles aussi acérés que sa langue. Mais je n’avais pas l’intention de me laisser faire. Je dégageai mon bras d’un geste sec et la toisai.

- Madame Magpie, croyez bien que je suis navrée pour ce qui est arrivé à votre tableau.

Non absolument pas. Si vous voulez mon avis, il était bien plus beau comme ça. Quoique, non, en fait, rien ne pouvait parvenir à embellir ce… truc. J’étais déterminée à rester la petite bibliothécaire charmante que je m’efforçais d’être depuis le début, mais cela m’était de plus en plus difficile. D’autant plus quand elle se mit à accuser le pauvre Donald qui n’y était strictement pour rien.

- Hey ! Où est-ce que vous vous croyez ?

J’attrapai son bras et l’attirai à moi dans le même geste qu’elle avait eu à mon égard quelques secondes plus tôt. Je jetai néanmoins un regard au sous-directeur Greengrass. Il n’allait probablement pas apprécier… tant pis, il n’avait pas le pouvoir de me virer, de toute façon. N’est-ce pas… ?

- Vous êtes dans ma bibliothèque Madame Magpie, et j’entends que vous me traitiez avec un peu plus de respect ou bien croyez moi, je n’aurais aucun scrupules à vous mettre dehors.

J’indiquai Donald d’un geste de la main.

- Vous croyez vraiment qu’un jeune homme se baladerait avec une bouteille d’encre rose dans son sac ? Je pense, moi, que vous vous trompez de coupable.

J’en étais même sûre d’ailleurs, j’avais vu le coup se faire.

- Qui plus est, c’est un accident Madame Magpie, ca peut arriver à n'importe qui, n'importe quand. Il n’est pas nécessaire d’en faire un incident diplomatique. D’autant que je suis en mesure de réparer cela. Mais vu la façon dont vous venez de vous adresser à moi, je suis peu encline à le faire.

Ben ouais, je n’étais peut-être qu’une petit bibliothécaire sans grande ambition, un peu naïve et très gentille la plupart du temps, il ne fallait pas pour autant me prendre pour une imbécile. Je n’étais pas de celles qui se laissent faire sans rien dire. Pourvu que le sous-directeur Greengrass ne me tombe pas dessus...
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2376
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeSam 7 Mar 2015 - 16:46
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] 150110035352709558
Kristen White, 5ème année Gryffondor



Kristen ne savait plus où se mettre. Elle sentait que ses pommettes et ses oreilles avaient viré au rouge cramoisi et elle savait à quel point cette couleur jurait avec son haut rose surmonté d’un énorme cœur en strass sur sa poitrine. Bref, elle n’était pas à son avantage devant Donald, sans compter que Mildred Magpie venait d’accuser à tord l’élu de son cœur par sa faute. Oh Godric ! Ce n’était pas juste ! Elle se faisait une joie de passer un moment parfait en présence de sa romancière favorite et du garçon qu’elle idolâtrait depuis des mois mais elle était forcée de constater que son rêve éveillée tournait au fiasco ! Et comme si cela ne suffisait pas  Miss O’Brien se disputait maintenant avec  son auteure préférée. Les deux femmes avaient beau échanger des messes basses que le groupe d’élèves ne pouvait pas entendre, il était clair qu’elle ne se disait pas des gentillesses, il suffisait de voir leurs regards courroucés pour en être persuadée. Paralysée par un malaise grandissant, Kristen était bien incapable d’intervenir même si elle savait qu’il était de son devoir de résoudre sa bêtise.

« Kris’ mais qu’est ce que tu attends ! Vas leur dire que c’est toi ! » Lui chuchota Karen en lui donnant un coup de coude.
« Allez Kris ! » surenchérit Kimberly en fronçant les sourcils.

Les jambes flageolantes, Kristen se leva lentement avant de se tourner vers Donald. Rouge de honte, elle balbutia quelques mots d’excuse à son encontre :

« Je suis vraiment désolée pour tes chaussures… » Souffla-t-elle sans parvenir à croiser son regard. Oh, elle était ridicule ! Pourquoi perdait-elle tous ses moyens en présence de Donald ! Il suffisait qu’il soit dans les parages pour qu’elle se comporte vraiment trop bizarrement et le pire c’est qu’elle avait conscience d’être parfaitement stupide.
Ne supportant pas davantage le regard du Gryffondor très certainement posé sur ces oreilles en feu (ou alors sur le bouton qu’elle avait au coin du nez depuis une semaine)  elle s’éclipsa en direction des deux femmes qui s’étripaient non loin de là. A chaque pas, elle avait l’impression que le sang pulsait de plus en plus fort dans ses tempes et elle pouvait sentir sa gorge se serrer inexorablement.

« Excusez-moi Madame Magpie,
souffla-t-elle d’une voix étranglée en levant les yeux en direction de la mère de Peggy, C’est moi qui ais défiguré Feodoooor, ajouta-t-elle  sans parvenir à retenir un sanglot. Oh Merlin. Elle savait exactement quelle tête elle avait à cet instant précis, et elle n’était pas belle à voir. Dans les films moldus lorsqu’une femme se mettait à pleurer, il y avait toujours une unique larme qui coulait le long de sa joue qu’un beau jeune homme chassait d’une caresse mais la réalité était tout autre : Le visage de Kristen était tordu par une affreuse grimace et de la morvelle commençait à s’écouler de ses narines. Encore une fois. Cachant son visage dans ses mains elle ajouta en sanglotant :

« Je suis désoléeeee. »

Ses épaules se soulevèrent plusieurs fois au gré de ses spasmes mais elle était bien incapable de refréner ses larmes. Elle tourna le dos à l’assistance pour garder un semblant de dignité devant le fils du ministre, Greengrass et surtout Donald mais c’était peine perdue. Elle savait bien quel triste spectacle elle offrait à la moitié de Poudlard et elle s’en voulait si fort que cela lui donnait encore plus envie de pleurer.  En plus, elle n’avait même pas un mouchoir sous la main, songea-t-elle en reniflant de toute ses forces pour ravaler sa morve.

« Ne vous disputez pas. S’il vous plait. » Parvint-elle toutefois à articuler-t-elle d’une faible voix enrouée par l’émotion.
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
Messages : 207
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeSam 7 Mar 2015 - 23:05
Tout se passa en moins de temps qu'il n'en faut pour dire troll. Un encrier se brisa devant lui, recouvrant ses pieds d'encre rose pailletée et aspergeant généreusement le tableau de Sally et de Nestor. Donald leva les deux mains en l'air pour signaler son innocence, plus par réflexe qu'autre chose, puis leva la tête vers l'estrade. Ses yeux glissèrent sur Greengrass et Magpie avant de s'arrêter sur O'Brien. Il écarquilla les yeux. Était-il devenu bigleux ou était-ce bien de l'amusement qu'il décelait dans le regard de la bibliothécaire ? Son imagination lui jouait peut-être des tours mais cela ne l'empêcha pas d'éclater de rire. Il fallait avouer que la situation était hilarante : la romancière ne s'était pas encore rendu compte du triste sort qu'avait subi l'un de ses deux héros, et continuait son discours comme si de rien n'était. Cela, jusqu'à ce que l'attitude des fans – un mélange d'horreur pour la plupart et d'impatience pour certains – la mette en alerte.

Donald ne regrettait pas une seconde de s'être rendu à l'évènement : le show était de taille, et les expressions faciales de sa principale actrice n'avaient pas de prix. Son sourire était tellement figé qu'il pouvait presque l'entendre grincer des dents de là où il était, et son effarement si grand qu'il le sentit vibrer jusqu'à lui. Durant l'entretien privé qu'elle eut avec la bibliothécaire, plusieurs œillades insistantes fusèrent dans sa direction et firent comprendre à Donald qu'il venait d'être désigné comme principal suspect auprès du personnel de Poudlard.

« C'est pas vrai ! s'indigna-t-il en écartant les bras. Pourquoi c'est toujours sur moi que ça tombe ? »

Aucun des élèves qui l'entouraient ne daigna l'éclairer sur le sujet. De toute façon, il connaissait déjà sa réponse : il donnait toujours aux gens l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il n'était jamais complètement innocent ; quoi qu'il en soit, les adultes en profitaient pour tout lui mettre sur le dos. On allait sûrement l'accuser d'être venu dans la seule motivation de semer le trouble, et il ne pourrait même pas se justifier ni plaider sa cause parce qu'en comparaison avec tous ces lecteurs, il n'avait pas une foule de raisons de se trouver ici. Donald remarqua cependant que les deux femmes n'avaient pas l'air de s'échanger des amabilités, ce qu'il interpréta comme un signe positif (mieux valait qu'elles s'acharnent l'une sur l'autre plutôt que sur lui). C'est alors que Kristen White s'approcha de lui, s'excusant pour l'état désastreux de ses chaussures dont elle était apparemment la cause. Elle était aussi rouge que le blason de Gryffondor et Donald n'y comprenait décidément plus rien.

« Oh, c'est pas grave, elles étaient trop petites de toute façon ! Je demande toujours à ma mère d'en racheter mais vu que je grandis de plusieurs pointures chaque année, elle ne... Hé ! »

La fautive ne l'avait même pas entendu balayer ses excuses : elle s'était déjà retournée et marchait en direction des Miss O'Brien et Magpie, avec l'apparente intention de se dénoncer. Mais quelle idée ! C'était de la folie ! Elle tenait tant que ça à se faire décapiter ? Donald fit un pas en avant pour l'empêcher de commettre une erreur irréparable.

Croch, croch.

Il baissa les yeux : sous ses semelles, les protestations des débris de verres de feu l'encrier... Cette distraction condamna Donald à observer Kristen marcher dignement vers la potence. Il la regarda, admiratif, attirer l'attention de la romancière – sûrement son idole, auprès de qui la jeune fan était pourtant prête à se déshonorer. S'imaginer lui-même dans une situation similaire, avouant par exemple à Jimi Hendrix qu'il était celui qui avait détruit son instrument de prédilection, le convainquit presque de voler au secours de l'adolescente. Sauf que ce n'était pas possible puisque le guitariste était, à sa connaissance, mort, et n'avait pas fait le choix de prolonger son séjour sur cette terre sous la forme d'un fantôme ; en plus, ce n'était vraiment pas le moment de jouer les preux chevaliers. Et puis elle pouvait bien assumer la responsabilité et les conséquences de son acte toute seule.

C'est à ce moment-là que Kristen se mit à pleurer.

Elle lui tournait le dos mais Donald pouvait voir ses épaules secouées de soubresauts, alors qu'elle implorait piteusement le pardon des deux femmes. C'en était assez. Il ne lui en fallut pas plus pour la rejoindre en quelques bonds, une litanie de « Non-non-non-non-non » entre les dents. « Hé, ça va aller », lui murmura-t-il en lui tapotant maladroitement l'épaule. Puis il s'adressa à Magpie :

« Miss, c'est pas la faute de Kristen, vous savez. »

Il se décida finalement à passer son bras derrière les épaules de cette dernière, espérant que le contact aiderait à la calmer.

« Ce que Miss O'Brien a dit un peu plus tôt est vrai : l'encre rose à paillettes ne m'appartient pas, c'est bien celle de Kristen. Mais elle ne l'a pas renversée intentionnellement. Elle s'est fait bousculer. Et c'est moi, inventa-t-il, qui, en m'asseyant sur le banc, ai provoqué l'incident. »
Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
Messages : 260
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeLun 9 Mar 2015 - 8:42
Adonis essayait de refréner le fou rire qui menaçait de l'envahir à tout instant. Le discours de Mildred était tellement... niais, grotesque ? Il n'y avait même pas de morts en réalité. Il tenta de retrouver son sérieux mais un léger sourire amusé s'étirait malgré tout sur ses lèvres. Il laissa son regard parcourir la pièce afin de se changer les idées. Essayant d'occulter la voix de Mildred qui continuait à prôner l'amour avec un grand A. Comme si elle en savait quelque chose. Enfin, si, il simulait le prince charmant. Donc, elle connaissait le grand amour. Grand amour non réciproque mais qui aux yeux de Mildred était réel. Et Adonis ne lui ferait pas comprendre le contraire. Pas dans l'immédiat du moins.

Il en était là de ses pensées lorsqu'un mouvement attira son attention, il vit un encrier rose à paillette se briser sur le sol aspergeant au passage les chaussure d'un élève grassouillet aux oreilles de chou. Et surtout, il vit le tableau qui faisait la fierté de Mildred être aspergé d'encre rose. Il dut retenir un éclat de rire pour ne pas froisser son invitée toutefois, il croisa le regard de Miss O'Brien et il put conclure que l'événement l'amusait autant que lui. Mais il n'allait plus rire longtemps. Dès que la propriétaire du tableau aurait remarqué le carnage, il sentait qu'il allait maudire l'élève qui était la source de tout cela.

Néanmoins, il s'était attendu à des cris, il n'y eut qu'une colère maîtrisée de la part de la romancière. Ce qui l'arrangea grandement. Il s'approcha d'elle alors qu'elle alpaguait la bibliothécaire qui ne semblait pas apprécier ce que la quadragénaire lui disait. Il posa une main apaisante sur l'épaule de Mildred avant de la laisser retourner auprès de ses fans tandis qu'il se tournait vers Abigail.

"Miss O'Brien, s'il vous plaît, voulez-vous bien vous occuper du tableau ? Je m'occupe de trouver le vrai coupable afin de faire en sorte que Miss Magpie ne le réduise pas en charpie", il esquissa un léger sourire complice avec la maîtresse des lieux avant de retourner auprès de Mildred.

Il eut donc tout loisir de voir la petite Kristen White arriver en pleure pour se dénoncer. Il jeta un coup d'oeil à Mildred avant de s'avancer vers la jeune fille pour la rassurer. Mais il eut à peine le temps de faire le moindre geste que déjà, Donald McWilde venait à son secours. Tel un Feodor sauvant sa Peggy face au vilain Guacamole. Cette comparaison lui tira un sourire. Et il finit sa progression vers Kristen pour lui tendre un mouchoir.

"Calmez-vous Miss White, ce n'était qu'un accident. Miss O'Brien a déjà tout arrangé regardez."

Et si ce n'était pas encore le cas, il espérait que la bibliothécaire mettrait son courroux de côté pour le bien de cette enfant. Il se tourna ensuite vers Donald avant de tourner un regard espiègle en direction de Mildred.

"Bien, je crois que cette histoire est réglée. Merci de votre franchise, Monsieur McWilde. Si j'étais jouer, je dirais que vous vous êtes comporté comme un véritable Feodor. N'est-ce pas Mildred ?"

Si avec ça, il n'avait pas évité l'incident diplomatique, il ne savait plus quoi faire.


Adonis Greengrass
Mildred Magpie
Mildred MagpieLe loup garou bizarre
Messages : 1168
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeSam 14 Mar 2015 - 12:12
La romancière écarquilla un regard empreint d'indignation quand la jeune bibliothécaire se dégagea d'un mouvement brusque, avant de poser ses sales pattes sur son bras à la blancheur immaculé. De quel droit se permettait-elle pareille infamie? Pour qui se prenait-elle? Habituée à se faire graisser la patte et couvrir d'éloges par les gens de la profession, voilà qu'une petit rouquine insignifiante osait lui faire la morale, comme si elle lui devait un quelconque respect! Décidemment cette jeunesse décadente se croyait tout permit! Quel culot impensable que celui de s'ériger contre la reine des best-sellers des romans à l'eau de rose! Effarée, et surprise de cette réaction aussi soudaine que spontanée, Mildred Magpie n'osa interrompre le sermon de la bibliothécaire. Même si cette dernière se proposait de nettoyer l'odieux sacrilège infligé au pauvre Feodor, ses propos acerbes et piquants dépassaient les limites du raisonnable! Pas question pour la romancière à l'égo démesuré de se faire traiter ainsi! Le regard outré de Mildred Magpie fit des allers-retours entre l'outrancière nouvelle madame pince et le jeune élève au regard fourbe. Pourquoi cherchait-elle absolument à l'innocenter alors que la marque de sa forfaiture entachait encore la pointe de ses chaussures! C'était comme retrouver Jack l'éventreur le couteau maculé du sang de l'une de ses victimes, et oser prétendre que celui-ci ne faisait que se promener! Cette jeune impertinente la prenait-elle pour une idiote? Il fallait absolument la remettre à la place qui était la sienne...

Les traits du visage tirés par un profond mépris, la romancière piquée dans son orgueil avança d'un pas en direction de la bibliothécaire, afin de lui inculquer à son tour sa propre vision du respect. De ses lèvres pincées s'échappèrent alors des propos hautement dédaigneux qui ne devaient absolument être entendu que par la jeune rouquine impertinente, de manière à préserver son image de sorcière médiatique.

"Vous allez cesser de vous donner en spectacle, car vous ferez exactement ce que je vous dirai de faire! Il ne peut en être autrement! Surtout si vous voulez conserver votre place dans ce haut-lieu symbolique de culture et de littérature, il va falloir que vous appreniez à rester à la place qui est la vôtre! Sans des dramaturges de talents, tel que moi, vous ne seriez rien! Votre petite vie insignifiante ne consiste qu'à mettre en rayon et ranger sagement par ordre alphabétique, des œuvres émanant de personnes plus douées et inspirées que vous-même. Qui se souciera de vous après votre mort? Vous pensez vraiment que vous allez marquer l'histoire du monde magique de votre empreinte? Laissez-moi rire! Je ne connais même pas votre nom de votre vivant, alors que vous connaissez le mien. Voilà toute la différence entre vous et moi. Tâchez donc de vous montrer plus respectueuse à mon égard... "

Peut-être se sentit-elle observée, mais Mildred Magpie gratifia l'assemblée d'un sourire mielleux dont elle avait le secret. Toutes vérités n'étaient pas toujours bonnes à attendre, mais celles-ci auraient au moins le mérite de remettre à sa place la jeune bibliothécaire impertinente! Si elle persistait dans son effronterie, la romancière rancunière en toucherait quelques mots au sous-directeur. Après une simple nuit d'extase, nul doute que son "Adonichou" répondrait à la moindre de ses exigences. La nouvelle madame Pince devait donc apprendre à se tenir, si elle voulait rester à bord du navire. Toutefois, après les propos virulents de la romancière, le face-à-face s'annonçait encore des plus tendus; A vrai dire, le scandale fut évité de justesse, par l'arrivée salutaire d'une jeune fille éplorée dont les vibrantes suppliques auraient même réussit à émouvoir le plus insensible des détraqueurs! Mildred changea alors radicalement d'attitude, pour ne point brusquer l'adorable petite lectrice qui venait s'excuser d'avoir défiguré le beau Feodor. La bouche de l'écrivaine se tordit de compassion devant cette petite fan inconsolable. Elle se pencha pour enlacer cette source de revenu, tout en cherchant à maintenir une certaine distance de manière à ne point souiller ses habits avec la morvelle qui s'épandait massivement des narines de la lectrice inconsolable.

"Mais il ne faut pas se mettre dans des états pareils, mon ange! Une jeune princesse aussi adorable que toi, ne devrait pas laisser des sanglots gâcher un aussi beau visage! "

La jeune fille semblait réellement affectée par le préjudice qu'elle avait engendré, et murmura d'une voix enroué par l'émotion son désir de ne point voir de dispute éclater de par sa propre faute. La main de la romancière balaya alors la joue rosie de la jeune fille, avant de lui adresser un regard aussi attendri qu’hypocrite.

"Mais voyons ma puce, nous n'étions pas en train de nous disputer! Il s'agissait juste d'une discussion entre adultes pour trouver une solution, de manière à pouvoir rapidement régler ce léger incident. " Mildred jeta un regard en coin à Abigail, afin de lui imposer un assentiment. "N'Est-ce pas madame la Bibliothécaire? Vous étiez juste en train de me dire que vous alliez nettoyer ce merveilleux tableau pour rendre son éclat initial à notre beau Feodor! " Puis se tournant de nouveau vers sa petite lectrice, elle ajouta : "Tu vois ma princesse, tout est réglé! Alors offre-moi ton plus beau sourire! "

Une atmosphère presque irréelle venait d'envahir la bibliothèque, comme si tout ceci n'était qu'une pièce de théâtre improvisé. Mildred Magpie n'était pas contre ses effusions en public, surtout quand elle y tenait le beau rôle. Même si le contact avec l'adolescente en larmes la répugnait quelque peu à l'idée de salir sa robe en cachemire, elle éprouvait également une grande satisfaction à l'idée de s'offrir aussi en spectacle. D'ailleurs cette bibliothèque légendaire pouvait lui offrir un cadre légendaire pour l'un de ses projets qui lui tenait le plus à cœur. Spectatrice assidue des spectacles se déroulant sur les planches de son Cabaret Magique, la romancière s'était trouvée une nouvelle passion pour le théâtre. Déjà comédienne dans l'âme, une idée fixe avait rapidement germé dans son esprit : Celui d'adapter "les Hauts de Hurlelune" en version comédie musicale! Ces dernières faisaient un malheur dans le monde moldu, et la femme d'affaire avide de toujours plus de Galions voyait en cette idée une occasion unique d'asseoir un peu plus sa célébrité! Cette dédicace à Poudlard n'était pas aussi innocente qu'elle y paraissait, la romancière rusée ayant déjà en tête une manière d'imposer son projet à la Directrice de l'école magique.

Mais pour l'heure, Mildred avait d'autres préoccupations quant un nouveau coup de théâtre vint s'ajouter dans la grande tragédie du tableau souillé à l'encre rose. En effet, le petit Gryffondor à la bouille espiègle que tout incriminait finit enfin par s'accuser du méfait accomplit. Les bras croisés sur sa poitrine, Mildred Magpie se redressa pour toiser le courageux garçon qui cherchait à rétablir la justice. Un geste admirable et d'une symbolique digne de ses plus beaux romans! Oui c'était merveilleux, admirable, et pourtant dans ce beau tableau héroïque, quelque chose vint égratigner l'humeur de la dramaturge éprise de guimauve. Le sourire victorieux de Mildred Magpie se fana quelque peu quant se retournant vers la bibliothécaire pour lui signifier à quel point avait visé juste sur le vrai coupable du sacrilège; Elle découvrit son Adonichou aux côtés de la rouquine insolente, se permettant même de lui susurrer des paroles inaudibles avant de lui adresser un sourire charmeur! Pourquoi autant de familiarité? Surtout avec une vulgaire bibliothécaire aussi insolente qu’insignifiante! L'espace d'une seconde, Mildred sentit un vent de jalousie venir balayer ses certitudes : Et si l'amour naissant qu'elle envisageait avec son bel Adonis se voyait de nouveau pervertir par l'arrivée impromptue d'une nouvelle jeunette! Non! Adonichou ne pouvait se comporter de manière aussi stupide que son associé des Folies Sorcières! Il ne se laisserait pas détourner de l'Amour véritable, par une vulgaire trainée de passage! Malgré cette certitude, elle ne put s'empêcher laisser transparaitre une dose de reproches dans la réponse qu'elle fournit à Adonis

"Oui, en effet. Contrairement à certain, je dois avouer que vous brillez d'une honnêteté toute Feodoresque! " La bouche en cul de poule de Mildred Magpie se tordit un instant de jalousie, avant que son regard ne se porte de nouveau sur le jeune garçon venu défendre courageusement la pauvre Kristen. "Oui, jeune homme, vous avez fait preuve d'une attitude absolument chevaleresque envers cette demoiselle en détresse, et je ne peux que vous féliciter. C'est exactement ce genre de sacrifice héroïque que je me plais à décrire au travers de mes fictions, et dont je suis toujours émerveillée quand ceux-ci deviennent réalité! C'est pourquoi, avant de poursuivre nos échanges, j'aimerai que vous applaudissiez comme il se doit ce jeune homme, car il incarne à sa manière cet amour véritable et honnête qui finit toujours par triompher de l'adversité! "

Un crépitement d'applaudissement, accompagné de sifflements admiratifs envahis alors la bibliothèque. Plusieurs jeunes fans des Hauts de Hurlelune dessinèrent alors des cœurs avec leurs mains tendues, de manière à rendre hommage à ce couple improvisé. Mildred Magpie, quant à elle, braqua un regard assassin sur Abigail O'Brien, comme pour bien lui faire comprendre de rester à sa place. Puis l'incident clos, elle rejoignit l'estrade afin d'accueillir les flopées de questions qui concernaient la sortis de son nouveau livre...


All I Want is Your Money!
Abigail O'Brien
Abigail O'BrienAncien personnage
Messages : 280
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeDim 15 Mar 2015 - 11:59
Et le volcan Magpie explosa. Je me contentai de la regarder, totalement interloquée, sans répondre dans un premier temps. Etait-elle sérieuse ? Existait-il vraiment des gens tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils se croyaient placés au dessus des autres ? Se rendait-elle compte que ce qu’elle disait était simplement… ridicule ? Se rendait-elle compte qu’elle était ridicule ? Et puis, elle eut cette petite remarque, qui me tira un petit rire ironique.

- Vous, une dramaturge de talent ? Mon Dieu, tous les maîtres de la littérature qui ont vu le jour depuis des siècles ont du se retourner dans leur tombe. Vous ne méritez pas le titre d’auteur Madame Magpie. Vous ne méritez même pas de cirer leurs bottes ! Vous n’êtes qu’un phénomène de mode.

Je croisai les bras et penchai la tête sur le côté. Je parlais d’un ton calme, posé, un léger sourire sur les lèvres, contrastant avec l’attitude et la voix que Madame Magpie avait utilisées à mon égard.

- Vous savez, j’ai, dans cette bibliothèque, des tas de livres qui ressemblent aux vôtres. Des livres qui ont fait fureur auprès des adolescents il y a quelques années. Des livres que les lecteurs s’arrachaient, qui ont été vendues à plusieurs millions d’exemplaires, qui ont été traduits dans des dizaines de pays. Et puis la mode est passée, et les gens ont commencé à les oublier. Aujourd’hui, ils pourrissent dans la réserve et plus personne ne se souvient d’eux, ni de leur auteur… Ne vous leurrez pas Madame Magpie, les adolescents qui vous adulent aujourd’hui finiront pas grandir un jour. Et ce jour-là, ils se demanderont pourquoi ? Comment ont-ils pu apprécier votre œuvre ? Ils rigoleront, se diront qu’ils étaient bien des ados et passeront à autre chose. Vos œuvres aussi finiront par pourrir dans cette réserve et tout le monde oubliera jusqu’à votre nom. A moins que vous ne sortiez un autre roman qui, cette fois, sera digne d’être appelé « littérature ».

Et je finis par secouer la tête, esquissant un petit sourire en coin.

- Je crois que finalement, on ne se souviendra pas plus de vous que de moi. Quoique… si, moi, on se souviendra de moi. Ma famille se souviendra de moi, mes enfants, mes petits enfants, et mes arrières petits enfants. Je vivrais toujours dans leur mémoire. J’aurais toujours ma place dans leur arbre généalogique. Avez-vous des enfants pour se rappeler de vous Madame Magpie ?

Je la jaugeai du regard, l’air de dire que si elle n’en avait pas encore, il était certainement trop tard maintenant. Mais je restai silencieuse cependant. Je crois que mes yeux parlaient suffisamment d’eux-mêmes. Il était inutile de jeter de l’huile sur le feu. J’avais cependant une dernière petite remarque à formuler avant qu’elle ne retourne à ses fans.

- Oh, j’oubliais. Vous n’avez pas le pouvoir de me faire virer. Aux dernières nouvelles, vous n’êtes pas la directrice de cette école. Ce qui implique également que je ne suis pas non plus sous vos ordres. Maintenant, je vous laisse retourner à vos fans. Profitez-en tant qu’ils sont encore là, cela ne durera pas bien longtemps.

Pure mesquinerie. Oui. Je savais que ça finirait par me retomber dessus un jour ou l’autre. Mais il y avait une chose qu’on m’avait apprise : toujours rester droite dans ses bottes et ne pas hésiter à se battre pour ses idées, mais si l’on devait en payer le prix. Mon frère, Cillian, avait été un parfait exemple de ce principe. Et ne pas suivre ses traces aurait été trahir sa mémoire.

Je la laissais donc retourner à ses fans lorsque le sous-directeur Greengrass s’approcha de moi. Je soupirai et hochai la tête lorsqu’il me demanda de m’occuper du tableau. Je n’en avais pas la moindre envie. Néanmoins, si je n’étais pas sous les ordres de la Magpie, j’étais sous ceux de Greengrass donc…

- Bien Monsieur.

Je m’approchai du tableau, agitais ma baguette et l’encre rose pailletée s’effaça, comme par magie. (Oui, bon, d’accord, c’était de la magie !). C’est le moment que choisirent Kristen et Donald pour venir s’accuser l’un et l’autre pour l’incident qui venait de se produire. Je me tournai vers eux avec un froncement de sourcil. Autant, de la part de Kristen, c’était juste, même si je n’aimais pas ça. J’avais peur de ce que la Magpie pourrait lui dire. Autant, de la part de Donald c’était… Mince quoi, ce n’était pas lui, il n’avait rien fait ! Je lui jetai un regard compatissant accompagné d’un petit sourire. Ce garçon était bien courageux pour venir ainsi au secours de son ami face à la Magpie.

Lorsque cette dernière me prit à témoin pour confirmer le fait que nous ne nous disputions pas, je restai impassible. Bien sûr que nous nous disputions ! Enfin… surtout elle, d’ailleurs. Vous savez, j’aurais aimé que tout le monde entende ce qu’elle me disait. Cela aurait suffi à ternir son image. Seulement elle avait bien pris soin de faire en sorte que personne n’entende rien. Ce n’était donc que ma parole contre la sienne. J’étais déterminée à ne rien dire, mais l’expression de Kirsten eut raison de ma résolution. J’acquiesçai lentement à son intention.

Et puis vint l’hommage à Donald, le sauveur de ces dames. Je roulais des yeux face à cette démonstration hautement commerciale de la part  de la Magpie et implorait le sous directeur Greengrass du regard. Pitié, que cette journée se termine vite ! Ne pouvait-il pas écourter cette séance de dédicaces ?
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2376
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeMer 18 Mar 2015 - 18:54
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] 150110035352709558
Kristen White, 5ème année Gryffondor



La voix de Donald s’éleva dans le dos de Kristen mais cette dernière n’osa pas se retourner pour l’acceuillir. Bien au contraire. Cachée derrière un rideau de cheveux auburn elle baissa la tête, le temps de se calmer et de sécher ses larmes. Alors qu’elle tentait tant bien que mal de ravaler ses sanglots, le gryffondor lui tapota faiblement l’épaule en signe de réconfort avant de la serrer dans son bras.

La main de Donald. Posée sur ses épaules.  Oh Godric.

Ses larmes s’arrêtèrent comme par enchantement, tout comme sa respiration d’ailleurs. A vrai dire, Kristen n’osait même plus bouger de peur de briser ce témoignage de soutien inattendu. Elle restait résolument immobile, la tête baissée  sans trop savoir comment réagir. Son cerveau était comme anesthésié par ce simple contact physique et seul son regard agité prouvait qu’elle n’avait pas été pétrifiée par un sortilège.
La main d’Adonis Greengrass lui  tendant un mouchoir la ramena à la réalité et elle s’en saisit, reconnaissante, avant de souffler un presque inaudible « Merci ». Elle se moucha pendant quelques secondes et tapota rapidement ses yeux mais quand  Donald s’accusa à tord, elle releva brusquement le visage dans sa direction. Les joues encore striées de coulure de maquillage – De toute évidence le mascara Dark Magic n’était pas waterproof- elle plongea son regard marron dans celui de son camarade de maison et secoua vivement la tête en balbutiant :

« …Mais…Non !... Enfin. Voyons ! »

Elle avait encore du mal à trouver ses mots, certes, mais elle voulait que Donald comprenne qu’il n’était pas obligé de se dénoncer à sa place. Elle avait toujours été une grande maladroite et ce n’était pas la première fois qu’elle était l’auteure de ce genre d’étourderie alors elle pouvait faire face. Elle le devait d’ailleurs, mais c’était sans compter avec le professeur Greengrass et Mildred Magpie qui s’emparèrent immédiatement de ce scénario digne d’une comédie romantique moldue.
Le geste amical de Donald, qui avait coupé le souffle à Kristen, fut interprété tout autrement par les deux adultes qui le qualifièrent de « Féodoresque ». Comme si le séduisant gryffondor pouvait avoir des sentiments pour elle… A cette idée, les joues et les oreilles de Kristen retrouvèrent bien vite leurs teintes cramoisies tandis que Mildred abondait de superlatifs pour qualifier le jeune  homme « Sacrifice héroïque, attitude chevaleresque… », invitant même les élèves venus nombreux à applaudir le dévouement de Donald. Kristen se demanda durant quelques secondes si cet hommage n’était pas un peu démesuré –A en juger par la mine dubitative de Miss O’Brien c’est ce qu’elle pensait elle aussi-  mais elle joignit finalement ses applaudissements à ceux des autres. Mildred Magpie venait de se montrer si compréhensive à son égard et Donald si magnanime qu’elle ne se voyait pas leur refuser cela même si elle aurait préféré célébré celle qui avait vraiment résolu le problème, à savoir Miss O’Brien.

« Merci d’avoir restauré Feodor, lui souffla-t-elle d’ailleurs dès que le calme revint dans la pièce, je ne savais pas qu’il existait un sortilège pour faire disparaitre l’encre indélébile… ça doit vous être utile lorsque les élèves écrivent dans les livres. » ajouta-t-elle avec un sourire.

Elle se tourna alors vers le sous-directeur et son regard se posa sur le mouchoir entortillé dans sa main et maculé de taches multicolores de fond de teint, de fard à paupières bleu électrique et de mascara.

« Je vous le rendrais après l’avoir nettoyé, si cela ne vous dérange pas. »

Elle se doutait bien qu’Adonis Greengrass n’avait pas très envie de récupérer son mouchoir gorgé de morve immédiatement mais elle préférait le prévenir. En plus, elle pourrait se vanter auprès de ses copines et pavaner quelques jours dans la salle commune de Gryffondor avec son mouchoir brodé aux initiales A.G. Même si les détracteurs du nouveau sous-directeur étaient nombreux, presque toutes les filles s’accordaient pour dire qu’il était vraiment craquant ! Elle lui accorda donc un sourire timide avant de s’éclipser sur le côté de l’estrade. En effet, Mildred Magpie venait de prendre place au centre de la scène, signe que la conférence allait enfin commencer.
Kristen descendit donc  du podium improvisé et s’arrêta non loin de Donald. Elle devait lui parler, elle le savait et tant pis si elle lui disait encore n’importe quoi et qu’elle passait pour une cruche.

Prenant son courage à deux mains, elle diminua la distance entre eux en deux pas chassés puis elle lui chuchota :

« Tu n’aurais pas dû t’accuser. Tu n’avais rien fait. Je sais que ça peut faire pitié quand je me mets à pleurer mais ça m’arrive hyper souvent, Je pleure tout le temps, pour un rien, donc tu n’étais vraiment pas obligé d’endosser la responsabilité à ma place. Se rendant compte qu’elle passait très certainement pour une dépressive digne successeur de Sean Fichter  elle s’empressa d’ajouter, Enfin je pleure comme je ris. N’importe quand. Même quand je suis contente. Ça sort comme ça, quand les émotions sont trop fortes… Comme elle n’était pas sûre que le message soit bien passé, elle ajouta, je ne compte pas me jeter sous le Poudlard Express, quoi. »

Voila. Là, elle était claire.

Elle se racla la gorge et jeta un coup d’œil à la romancière qui attendait les premières questions. Voyant que les autres élèves paraissaient quelque peu intimidés à l’idée de prendre la parole devant la grande Mildred Magpie, Kristen décida de briser la glace en levant la main la première. Elle s’était déjà bien fait remarquer aujourd’hui alors un peu plus ou un peu moins…

« J’ai une question concernant Guacamole, commença-t-elle, ragaillardie. Les Hauts de Hurlelune étaient un sujet qu’elle maitrisait sur le bout des ongles et elle se sentait nettement plus à l’aise sur ce terrain là que lorsqu’il s’agissait de converser avec Donald, ce personnage semble être l’exact opposé de Feodor. Il est triste, méchant, aigri et vous le qualifiez de laid à plusieurs reprises dans le livre, page 67,  89, 123, 124, 209, 256 et 331 de l'édition originale pour être exacte, pourtant il est vraiment très attachant et c’est de loin mon personnage préféré de la saga. Va-t-on en apprendre plus sur lui dans le prochain tome ? S’enquit-elle avant de se pencher vers Donald pour lui expliquer quelques éléments de l’intrigue, tout le monde pense que Guacamole est le vrai méchant de l’histoire mais il est imprévisible. Je pense qu’il va en surprendre plus d’un. »

Un peu comme Donald aujourd’hui d’ailleurs…
Mildred Magpie
Mildred MagpieLe loup garou bizarre
Messages : 1168
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeSam 25 Avr 2015 - 9:03
L'incident semblait définitivement clos, alors que l'irrespectueuse petite bibliothécaire venait de réparer l'outrage causé sur la toile du beau Feodor; Mais si la rancune de Mildred Magpie ne se focalisait plus sur la tâche accidentelle, elle n'arrivait pas à se départir des propos acides de la remplaçante de Madame Pince. Que de cruauté et d'irrespect en une seule et même personne! Comment pouvait-elle se permettre de juger son œuvre alors qu'elle ne valait pas plus qu'un petit rat de bibliothèque! Ignorant quelques secondes les multitudes de doigts levés de ses fans désireux d'en savoir davantage sur sa saga littéraire; la romancière ne put s'empêcher d'adresser un énième regard oblique en direction de l'irrévérencieuse bibliothécaire. Mais derrière toute la rancœur qui émanait de ses yeux, il se cachait également une véritable peur : Celle de voir son petit royaume et sa vie luxueuse s'effondrer comme un vulgaire château de cartes, signe que les propos acerbes de la nouvelle madame Mince cachaient un fond de vérité...

Revenir au temps où elle n'était qu'une romancière paumée qui noyait son syndrome de la page blanche dans des vieux troquets de la Voix des Miracles, lui paraissait tout bonnement inconcevable! Désormais devenue l'une des plus grandes fortunes du Monde Magique, Mildred Magpie était toutefois suffisamment lucide pour savoir qu'il était plus facile de dégringoler de son piédestal que d'y rester confortablement installée. Parfois, elle faisait ses affreux cauchemars, dans lesquels, elle n'était rien d'autre qu'une pauvre accroc à la Mona Lisa et aux substances illicites. Comme jadis, elle oscillait à la frontière de la marginalité, en ne comptant que sur sa bonne étoile. Que serait-elle devenue si les choses n'avaient point tourné en sa faveur? Sans doute, qu'elle serait désormais une vieille et hideuse péripatéticienne du port de Bristol, qui enchainerait les passes de manière à ouvoir se procurer sa drogue destructrice. Parfois la réussite ne tient qu'à un fil...

C'est pourquoi les propos de la bibliothécaire, aussi cruels soient-il, ne faisaient que renvoyer Mildred Magpie à une bien triste réalité. Que ferait-elle si ses hordes de fans venaient à lui tourner subitement le dos? Bientôt quinquagénaire, sans l'ombre d'une famille, d'un mari ou même d'enfants : Mildred Magpie pouvait du jour au lendemain se retrouver des plus isolée! Disparaissant lentement mais surement du devant de la scène. La romancière n'existait que par sa carrière, ses activités. Même si Adonis semblait sous son charme, elle ne savait encore quel était son degré d'engagement. Faute d'avoir encore trouvé un mari avec qui fonder une famille, ses bébés se nommaient pour l'heure : "Multiplettes", "Folies Sorcières" ou encore "Peggy&Feodor". Mildred s'extirpa de ses divagations personnelles, quand une question des plus originales lui fut posée. Elle émanait de la petite fan à la bouche en forme de cœur, si touchante quelques instants auparavant dans l'incident Feodor. Elle connaissait indiscutablement bien l'œuvre, peut-être même mieux que son auteur, tant elle se souvenait de chacune des pages concernées par l'objet de sa question. Avec un sourire retrouvé, Mildred se fritta les mains l'une contre l'autre.

"Tu es drôlement perspicace, mon ange! Et pleine de surprise également, car tu es la première fan de Guacamole que je rencontre. Je suis heureuse de t'annoncer que l'arc littéraire concernant ton vil sorcier préféré va s'ouvrir quelque peu, et nous offrir des réponses sur son passé et les raisons du pourquoi il est aussi méchant. Tu as raison d'insister sur sa complexité, et je te laisse le plaisir de la lecture pour découvrir qui se cache réellement derrière le masque du grand méchant Guacamole. "

Mildred lui adressa un clin d'œil, avant de répondre aux multiples autres questions. Beaucoup d'entre elles tournaient autour du retour de Feodor. Bien sûr qu'il n'était pas mort et que le final du premier tome n'était qu'une ruse visant à surprendre et faire craindre le pire à ses lecteurs. Tandis que la conférence touchait à sa fin, la romancière se décida à dévoiler sa carte maitresse, et une nouvelle qui allait faire hurler d'hystérie le parterre de fans. Mildred Magpie s'avança sur le devant de l'estrade, laissant planer un suspense insoutenable avant de se lâcher un scoop de tout premier ordre.

"Maintenant est venue l'heure de vous faire part des vrais raisons de ma venue dans cette bonne vielle école de Poudlard. Car derrière cette séance de dédicace se cache une surprise qui je ne le doute pas, va faire tressaillir d'émotion vos petits cœurs de lecteurs. Plutôt que de le dévoiler dans la Presse, en une de mon prestigieux journal d'information "Multiplettes", il me tenait particulièrement à ce que vous soyez les premiers à l'apprendre! Voyez cette annonce comme la plus belle preuve d'amour que je puisse faire à vous, mes fans adorés! "

Pour ménager encore le suspense, Mildred se passa le bout de sa langue sur le rouge de ses lèvres, puis d'une voix souveraine lança à sa foule d'admirateurs, un scoop qui allait en faire s'évanouir plus d'une.

"J'ai décidé de monter un spectacle sans équivalent dans le Monde Sorcier! Une comédie musicale d'une telle envergure, qu'elle renverra sa consœur moldue "West Side Story" aux oubliettes! En effet, j'ai décidé de mettre en scène "Les Hauts de Hurlelune" dans une pièce de théâtre qui se tiendra en Septembre prochain, sur les planches de mon Cabaret des Folies Sorcières! "

A l'annonce de cette merveilleuse nouvelle, une salve d'applaudissement frénétique éclata, le tout accompagné d'hurlements stridents, signe que l'hystérie collective venait de déferler sur la bibliothèque. Telle une prêcheuse de l'apocalypse, Mildred écarta les mains en signe d'offrande à ses adeptes.

"Ce n'est pas fini! En plus d'être unique, ce spectacle aura pour but de fêter dignement la réouverture du légendaire cabaret de Bristol, mais il vous réserve également une autre surprise... encore plus gigantesque... "

Mildred fit claquer sa langue sur son palet, avant d'ajouter :

"Pour incarner des rôles aussi merveilleux que Peggy, Feodor, ou tout autres personnage de mon roman; J'ai souhaité orienté mon casting en faveur de la jeunesse resplendissante! Et qui mieux que vous pour incarner cet élan de fraicheur? Oui! J'ai l'immense plaisir de vous annoncer qu'en accord avec votre directrice Daisy Maison : Un atelier de Théâtre dans lequel je serai l'intervenante ouvrira ses portes dans votre école, et ce en Avril prochain! Bien que facultatif, celui se déroulera le Samedi et aura pour but de mettre en scène notre glorieuse reconstitution des Hauts de Hurlelune! Ensemble, nous offrirons au Monde Magique l'une de ses plus belles pages culturelles! "

Des mouvements de foule agitaient la Bibliothèque de toute part! Des élèves en transe, les joues baignées de larmes vociféraient leur bonheur! Les cris suraigus des fans hystériques perçaient les tympans, et il semblait préférable d'écourter la conférence pour rétablir l'ordre et la discipline. Mildred salua une dernière fois son public d'un geste de la main.

"Il est temps pour moi de vous quitter, mais c'est uniquement pour mieux vous retrouver en Avril prochain. Le temps sera long sans vous. Je vous aime. Vous êtes comme mes enfants... "

A ces dernières paroles, Mildred Magpie lança un regard de défi à la bibliothécaire rousse. Pas l’ombre d’une seconde de sa misérable existence, elle n’obtiendrait autant d'amour et d'adulation! La romancière cherchant déjà à marquer son territoire, alors qu'elle n'avait même pas encore posée sa valise à Poudlard. Elle balaya des yeux la foule en transe, avant de croiser le regard d'Adonis. L'atelier de Théâtre lui permettrait de se rapprocher de lui, au moins un soir par semaine. En quittant la séance dédicace, le cœur de Mildred Magpie s'emplit d'espoir. Comme si enfin, elle pouvait vivre son bonheur pleinement, sans personne pour venir le troubler...

[ Fin de Rp pour moi, à moins que vous ne vouliez rebondir sur la réaction de vos perso]


All I Want is Your Money!
Abigail O'Brien
Abigail O'BrienAncien personnage
Messages : 280
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitimeVen 15 Mai 2015 - 23:41
Wow, ça c’était un sacré regard. Si la Magpie avait du des révolvers à la place des yeux, nul doute que je serais morte à l’heure qu’il est. Et pas de la façon la plus douce, si vous voulez mon avis. Mais qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Elle avait bien besoin qu’on la remette à sa place. Je n’étais pas sûre que ça ait marché cela dit. Elle me semblait être une sacrée tête de mule quand même. Mais vous savez, face au regard qu’elle me lança, je ne pus m’empêcher de repenser à l’adage « il n’y a que la vérité qui blesse ». Alors peut-être que finalement, j’avais réussi à la toucher là où ça faisait mal.

Je n’étais pas particulièrement fière de moi, je n’étais pas du genre à me laisser aller de la sorte et à dire tout haut tout le négatif que je pouvais penser tout bas. La plupart du temps, je m’efforçai de rester la gentille et sage Miss O’Brien. Et je n’avais pas tellement de mal à l’être habituellement. Il suffisait juste qu’on ne me fasse pas sortir de mes gonds. J’avais une grande patience, et je trouvais toujours quelque chose de positif chez quelqu’un, ce qui faisait que je m’énervais rarement et que je trouvais tout le monde plutôt sympathique. Mais cette Magpie, c’était une femme à part.

Je la laissai reprendre son petit discours et fit semblant d’avoir l’air intéressée alors qu’en réalité, je n’écoutai que d’une oreille. Rien de ce que cette femme avait à dire n’était susceptible de m’intéresser. Cependant…

J’avais beau essayer de ne pas écouter, cela ne m’empêchait pas d’entendre. Avait-elle vraiment parlé de monter un spectacle ? A partir des hauts de Hurlelune ? Pitié, elle n’en avait pas déjà assez fait comme ça ? Cela ne s’arrêterait donc jamais ? Extérieurement, je restai impassible. Intérieurement, je m’imaginais prenant ma tête entre les mains et tombant à genoux sur le sol. Oui, bon, ok, c’était un peu exagéré. Un tout petit peu…

Quel ne fut pas mon soulagement quand elle annonça la fin de la séance de dédicace ! Dieu merci, la Magpie mettait enfin les voiles. J’avais l’impression que je venais de vivre le pire moment de toute ma carrière de bibliothécaire. Et je n’en étais qu’au début. J’espérais bien ne jamais avoir à revivre une chose pareille.

Un dernier regard de défi et la voilà qui passait la porte de la bibliothèque. Ouf, enfin fini. Allez, du balai la Magpie et que je ne te revois pas de sitôt !


[fini pour moi aussi du coup]
Contenu sponsorisé
Profil Académie Waverly
Quand Peggy&Feodor s'invitent à Poudlard! [Libre Poudlard] Icon_minitime