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L'enfer est pavé de bonnes intentions [ouvert à tous]

Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Profil Académie Waverly
L'enfer est pavé de bonnes intentions [ouvert à tous] Icon_minitimeDim 7 Déc 2014 - 20:47
2 décembre 2008

Adonis rangea quelques livres de la bibliothèque avant de se reculer et de jeter un regard satisfait à la pièce. Son projet prenait forme petit à petit et avec le soutien du ministère tout semblait beaucoup plus simple. Daisy Mason ne pourrait pas l'accuser de vouloir créer des discordes entre les maisons cette fois. Au contraire, il était parfaitement dans le ton qu'elle souhaitait pour l'école. L'entraide entre élèves. Et l'inauguration de la Salle des Quatre Maisons venait parfaitement s'associer à son idée pour essayer d'implanter en douceur les idées de ministères dans les têtes encore innocentes des élèves.

Il fallait d'abord convaincre le plus de monde possible des bonnes intentions du ministère avant de passer à la répression des opposants. Et il savait qu'avec l'aide de cette pièce et de Marlene Barclay, ils pourraient réussir à convaincre bon nombre d'élèves. Même si au départ, pour eux, il ne s'agirait que d'amusement. Sur le long terme, il comptait bien créer une nouvelle génération de sorciers fidèles à l'idéologie Marchebank. Le chemin était encore long mais le réaménagement de cette tour abandonnée était déjà un bon début.

Le résultat était d'ailleurs plus que satisfaisant. Deux étages pour tous les élèves et des activités uniquement réservées à ceux qui rejoindraient les jeunesses ministérielles. Le premier étage dédié à la détente et à l'amusement avec des poufs, des canapés confortables, des jeux de sociétés et quelques tables disséminées ici et là invitant à la discussion et au délassement après une longue journée de cours. La pièce était recouverte de tenture aux couleurs des Quatre maisons, indiquant ainsi la mixité du lieu. Un étendard de chaque maison et de Poudlard pendaient au plafond. Le second étage dédié aux études et aux réunions futures des jeunesses regroupait de longues tables en bois sombre et une immense bibliothèque qui encerclait la pièce. Une copie de certains exemplaires disponibles à la Bibliothèque avait été réalisée afin de permettre aux membres d'étudier en toute quiétude au sein de la Salle commune sans avoir besoin de descendre à la Bibliothèque.

Il espérait ainsi convaincre les élèves les plus récalcitrant à rejoindre son petit groupe d'élèves pro-gouvernement. L'idée n'était évidemment pas explicite mais il s'agissait évidemment de cela. Il esquissa un léger sourire et rejoignit le rez-de-chaussé de la tour. Marlene Barclay l'y attendait déjà avec les premiers membres des jeunesses. Ceux qu'elle avait réussi à convaincre avant même qu'il ait lancé le projet officiellement. Il était fier de la jeune fille. Il savait désormais qu'il pouvait pleinement lui accorder toute sa confiance. Il lui adressa un sourire chaleureux et posa sa main sur son épaule alors qu'il s'approchait d'elle pour prendre la parole et inaugurer le début d'une nouvelle ère.

"Bonsoir à tous."

Il esquissa un léger sourire et laissa son regard parcourir l'assemblée. Et put constater que les élèves étaient venus en grand nombre. Sans doute de la curiosité parce qu'il ne lui avait pas semblé que les jeunesses ministérielles faisaient l'unanimité au sein de l'école.

"Je suis heureux que vous soyez ici ce soir afin d'inaugurer cette toute nouvelle salle commune à toutes les maisons. La Salle des Quatre Maisons. Ici vous pourrez discuter entre vous et étudier. Les élèves en difficulté auront la possibilité de demander de l'aide aux élèves plus âgés à même de les aider. Vous aurez la possibilité de vous exprimer entre vous en toute liberté, ce sera l'occasion d'apprendre à vous connaître, d'échanger vos points de vue. D'éclairer de façon clair ceux qui auraient des doutes quant à la justesse de certaines décisions. Vous pourrez également organiser toutes sortes d'activités extra-scolaire dans l'école afin de réunifier les élèves de Poudlard. Mais je suis certain que Miss Barclay vous a déjà exposé tout cela lorsqu'elle vous a parlé de cette pièce des choses formidables que nous pouvons créer tous ensemble."

Il pressa l'épaule de la jeune fille et esquissa un sourire rayonnant à l'ensemble des élèves présents.


Adonis Greengrass
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
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Profil Académie Waverly
L'enfer est pavé de bonnes intentions [ouvert à tous] Icon_minitimeJeu 11 Déc 2014 - 22:24
C'était le devoir qui avait amené Donald dans le secteur. La curiosité aussi, mais une curiosité toute légitime puisqu'elle faisait partie des obligations sa mission de reconnaissance. Du moins, c'était ainsi qu'il appelait son devoir. Il ne répondit pas au mot de bienvenue, se contentant, tête baissée, de jeter des coups d'œil furtifs autour de lui. Quelques membres de la brigade personnelle du sous-directeur se tenaient réunis devant eux. Ils portaient un nom, c'était officiel désormais. La bouche de l'adolescent se distordit en un rictus dédaigneux. Les jeunesses ministérielles, honnêtement ?

Quelle blague. La plus grosse de l'année ! Pourtant, Donald n'avait pas envie de rire. Comment certains de ses camarades pouvaient-ils se montrer si crédules ? Certes, les Sorciers en savaient aussi peu sur les Moldus que les Moldus n'en savaient sur les Sorciers, à la cruciale différence que les seconds avaient eux l'excuse de ne pas connaître l'existence des premiers. Le Né-Moldu n'avait jamais fait partie de ceux qui écoutaient en cours d'Histoire mais au moins, il était un minimum instruit sur les évènements sanglants du siècle dernier. Or ceux-ci faisaient dangereusement écho dans son esprit, et il avait déjà entendu sa grande tante, friande de citations en tout genre, déclamer qu'ignorer le passé, c'était se condamner à le répéter.

La Gryffondor prêta vaguement l'oreille au discours de présentation. D'un air ennuyé, il longea les étagères où s'alignaient les livres, roulant ses yeux dans leurs orbites à l'entente du mot « étudier ». Lorsque fut évoquée la possibilité de s'exprimer en toute liberté, il émit un ricanement nasillard ; en revanche, il fronça le nez de dégoût face à la suite de la déclaration. « Éclairer ceux qui auraient des doutes quant à la justesse de certaines décisions. » Quelle subtilité ! C'était donc l'objectif de leur nouvel espace d'échange, apaiser les contestataires, convertir les sceptiques, et ils n'essayaient même pas de le cacher ? S'il s'agissait de leur politique et qu'elle était si apparente, nul doute que l'adolescent ne reverrait pas son avis catégorique sur les décisions en question.

Il ne s'agissait pas de sympathie envers les victimes de brimades, loin de là. Voir Tom Fields s'en prendre plein la tronche était toujours un spectacle réjouissant, et il n'avait pas éprouvé une once d'apitoiement pour cette chiffe molle incapable de se défendre. Donald était tout sauf compatissant. Mis à part ses amis (et encore), il ne plaignait personne d'autre que lui-même. Il ne distribuait pas de pitié autour de lui, il ne partageait pas la même solidarité qui poussait les uns et les autres à se serrer les coudes. Alors que ses semblables protestaient par compassion envers ceux qui subissaient, Donald, lui, protestait par haine de ce qu'ils subissaient : l'injustice. Il la détestait par dessus tout, surtout quand elle ne venait pas de lui. C'était le principe qu'il voulait combattre et non la pratique, car s'il ne se gênait pas pour appliquer sa vision très personnelle de l'équité dès que l'envie lui prenait, il refusait de se soumettre à celle d'un pouvoir abusif.

Il leva encore une fois les yeux au ciel devant les bons sentiments qui dégoulinaient de la bouche de Greengrass. Une fois que Donald était remonté contre quelqu'un, plus rien de ce que cet individu faisait n'était assez bien pour lui, aucun effort ne permettait jamais de le racheter à ses yeux, et tout, absolument tout de sa part s'en retrouvait considéré comme une mauvaise chose. Chaque réflexion du Gryffondor sur l'initiative du sous-directeur n'était donc qu'un concentré de mauvaise foi butée et opiniâtre.

« C'est trop beau pour être vrai », lâcha-t-il avec sarcasme, fourrant ses mains dans les poches de son pantalon élimé.

Bien qu'il ne se soucie pas d'être entendu, les élèves autour de lui avaient déjà commencé à déambuler dans la pièce, chacun y allant de son petit commentaire. Une petite blonde en uniforme bleu et bronze s'extasiait devant les tentures des quatre maisons ; à ce spectacle, l'expression de Donald se fit clairement moqueuse. Au fil des ans, il s'était construit une sorte de hiérarchie des maisons de Poudlard. Les Gryffondor, c'étaient les plus forts, bien évidemment. Les Poufsouffle, outre le mérite d'avoir accueilli Danny ou Nora dans leurs rangs, avaient toujours été tolérants avec lui. Quant aux Serpentard, Irving attestait que certains d'entre eux étaient « cools ». Restait Serdaigle, la maison la plus nulle, les élèves qu'il aimait le moins et qui resteraient toujours des rabats-joie ennuyeux comme la pluie.

Ne lui en déplaise, cette salle commune semblait plaire à pas mal de monde. Cependant, même en occultant la partie de son cerveau qui la qualifiait de tentative visant à les amadouer, Donald ne parvenait à se réjouir de cette mesure malgré tout positive. Une théorie s'était formée dans son esprit, une théorie complètement folle mais dont il était incapable de se débarrasser. Celle que, pourquoi pas, le gouvernement actuel serait derrière l'attentat de Fiennes. Alors que le Bloody Sunday avait semé une pagaille généralisée, voilà que Marchebank arrivait sur son char doré, tiré par deux pégases, en maître bienvenu de la situation. Deux semaines plus tard, pouf ! il se faisait élire Ministre de la Magie. Non seulement Donald trouvait cette succession d'évènements extrêmement louche, mais elle avait le mérite de lui offrir la réponse (ou plutôt le coupable) qu'il avait tant cherchée : c'était de leur faute.

C'était de leur faute à tous. Aux membres du FREE. Au chef du parti. Au régime qu'on se risquait depuis peu à critiquer. Oui, ils avaient détruit son ami. Et sa riposte était très simple : il les détruirait en retour. À Poudlard, ils se manifestaient sous la forme de leur avilissant sous-directeur, lequel gagnait en assurance, corrompait des élèves, étendait son empire de jour en jour. Il n'était plus question de le laisser faire. Bien entendu, cette théorie ne s'appuyait sur rien de concret. Il n'avait construit son raisonnement sur aucune preuve ; pour tout dire, il ne l'avait pas construit du tout. L'un de ses accès de rage lui avait simplement ancré cette idée irraisonnée dans la tête. C'était de leur faute. C'était de leur faute à tous. En effet, Donald était en colère, contre Adonis Greengrass, contre Leopold Marchebank.

Car contre qui, sinon ?
Sasha Benson
Sasha BensonLangue-de-Plomb
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L'enfer est pavé de bonnes intentions [ouvert à tous] Icon_minitimeLun 22 Déc 2014 - 11:31
Sasha était bonne actrice, et en tant que telle elle contrôlait en permanence l'expression de son visage. On aurait pu y lire de la peur, depuis l'évasion d'Ana Sorden, mais elle se refusait à la montrer et affichait plutôt une mine sérieuse. Mais, pour une fois, ce n'était pas sur les émotions que l'on pouvait lire sur son propre visage que la fillette était concentrée, mais plutôt sur celles que l'on devinait sur le visage de ses camarades. Une grande partie de l'école s'était réunie dans cette ancienne tour désaffectée pour assister à l'inauguration de la salle des quatre maisons. Et la curiosité de Sasha l'avait poussé à se joindre à l'évènement.

Ce n'était pas tellement l'endroit en lui-même qui l'intéressait, elle se fichait bien que trois canapés et quelques jeux de sociétés aient été mis à leur disposition pour qu'ils puissent s'amuser comme des enfants au lieu de se concentrer sur leur étude. Non, ce qu'elle cherchait à apprendre en participant à cette inauguration, c'était ce que cette initiative suscitait comme réaction parmi les autres élèves. Depuis quelques semaines déjà, Greengrass était au centre de beaucoup de discussions de couloirs. Il y avait ceux qui le trouvait "trop cool" et "tellement gentil", voire "absolument canon", et ceux qui avait un refrain bien différent à base de "tyran", "imposteur" et "espion du ministère". Sasha ne savait pas trop quoi penser de ce nouvel arrivant, de ses mots mielleux et de ses bonnes intentions. Étant elle-même bonne comédienne, elle avait tendance à se méfier des gens trop gentils. Surtout des gens gentils et intelligents, et Greengrass était tout sauf bête, elle en était persuadée.

Mais au fond elle se fichait bien de savoir si leur nouveau sous-directeur était véritablement un gentil naïf qui cherchait à leur offrir un espace de détente ou s'il s'agissait d'une vile stratégie destiner à s'acheter l'affection des élèves pour les pousser à rejoindre sa brigade. Peu importait. Ce qui comptait vraiment c'était que cette initiative achevait de diviser l'école en deux clans, et que Sasha devait choisir le sien avec attention. Se ranger du coté de Greengrass et intégrer les jeunesse ministérielle, semblait tout indiquer. Son plus grand souhait était de travailler au Ministère, et être bien vue par le gouvernement était un luxe qu'elle ne pouvait pas se refuser. On ne passait pas à coté d'une opportunité comme celle-ci. Ce serait de loin le choix le plus raisonnable.

D'un autre coté, beaucoup de ses amis -Andrew, pour ne citer que lui- ne portait pas vraiment leur sous-directeur dans leurs cœurs. Le clan des mécontents, s'il ne lui promettait aucun avenir brillant, avait un attrait bien différent, celui de la popularité. On parlait de "rebelles" et de "cancres" mais au fond c'étaient souvent ceux qu'on trouvait les plus cools. Sasha n'avait jamais été douée pour se faire des amis et pour se faire aimer des autres, malgré ses efforts, et elle aimait l'idée de faire partie d'une sorte de gang. Elle pouvait déjà s'imaginer une organisation secrète -dont elle serait le cerveau, bien évidement- destinée à déjouer les plans de Greengrass. Ils seraient tous unis, prêt à tous pour atteindre un objectif commun, et vivraient plein d'aventures trépidantes. Oui, Sasha avait envie de faire partie de quelque chose de spéciale, de quelque chose d'exaltant, d'interdit. Mais elle avait aussi envie de préparer son avenir, et d'être bien vue par quiconque ayant un lien avec le Ministre Marchebank. Heureusement, elle pouvait parfaitement avoir les deux à la fois.

Un sourire furtif passa sur le visage de la Serpentard alors qu'elle réalisait que la solution à son problème était toute simple. Greengrass était intelligent, il devait bien se rendre compte que les élèves n'étaient pas unanimes à son sujet -il suffisait de voir les efforts qu'il déployait pour les convaincre de ses bonnes intentions. Il apprécierait sans doute d'avoir quelqu'un pour lui rapporter ce qui se chuchotait au coin de couloir et ce qu'on racontait sur lui. Quelqu'un d'un peu plus malin que Barclay -qui s'était grillée auprès de la moitié de l'école en affichant publiquement son soutient pour leur sous-directeur. Quelqu'un qui sache jouer la comédie. Quelqu'un qui n'aurait aucun scrupules à tromper ses camarades. Quelqu'un comme elle. Et s'il se révélait que Greengrass était véritablement un tyran, elle pourrait toujours tourner sa veste. Elle l'aurait alors fréquenté assez longtemps, lui et ses Jeunesses Ministérielles, pour pouvoir être utile à ceux qui cherchait à lui nuire. Quoiqu'il se passe elle trouverait un moyen de retomber sur ses pieds.

Plus que satisfaite par cette idée, l'adolescente promena son regard sur le petit groupe qui s'était réuni aujourd'hui et analysa les réactions diverses et variées que le petit discours de Greengrass avait provoqué dans l'assemblée. Il y avait les crédules, comme Cindy, qui s'extasiait sur la nouvelle pièce et ne tarissait plus d'éloge à l'égard du sous-directeur. Il y avait ceux qui semblaient avoir des doutes, comme la capitaine des Poufsouffle, qui parlait à voix basse avec son amie pour lui demander "si elle pensait vraiment que tout ça n'était fait que dans le but de rapprocher les maisons ?". Et il y avait ceux qui étaient clairement sceptique, comme Lauren McGowan, adossée à un mur dans un coin, qui fixait Greengrass comme si elle avait envie de le tuer -à moins que ce ne soit Barclay ?

Sasha s'apprêtait à poursuivre son observation quand un mouvement de la batteuse des Serpentard retint son attention. Venait-elle de s'adresser à cet imbécile de Gryffondor, connu de tous pour ses bêtises, et qui se trouvait juste devant elle ? Le cancre et la brute, c'était un drôle de duo ! Et leur conversation pouvait être fort intéressante. La fillette fit un pas dans leur direction et tendit l'oreille pour tenter de capter leur discussion.

"...trop beau pour être vrai, lâcha le Gryffondor avec sarcasme.
- Tu l'as dit gamin...marmonna la batteuse en réponse. Il s'cherche juste quelques espions en plus..." ajouta-t-elle avec dédain.

Sasha choisit ce moment pour intervenir, affichant son air le plus innocent et naïf, afin que ses camarades ne la perçoivent pas comme une menace et se sentent libres d'exprimer leur opinion.

"Des espions ? répéta-t-elle en fronçant les sourcils. Quel intérêt Greengrass peut-il avoir à espionner des adolescents ?"

C'était le moment de voir si le bouledogue des Serpentard et le clown des Gryffondors avaient assez de jugeote pour tenir leur langue. Elle espérait que non et leur adressa un sourire crédule en faisant passer son regard de l'un à l'autre, les invitant à éclairer de leurs Lumière une pauvre petite troisième année un peu naïve.


L'enfer est pavé de bonnes intentions [ouvert à tous] Sasha2023
Steven Harrisson
Steven HarrissonAncien personnage
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L'enfer est pavé de bonnes intentions [ouvert à tous] Icon_minitimeMer 24 Déc 2014 - 17:53
Steven fit claquer son manuel de Sortilèges et rangea ses affaires dans son sac. Maintenant qu'il avait réussi ses BUSEs en Sortilège il se donnait à fond pour garder de bons résultats. Il glissa également dans son sac une lettre destinée à sa mère qu'il posterait plus tard pour lui demander si tout allait bien. Dernièrement, il avait lu sur la Gazette un article sur Sainte Mangouste révélant qu'un médicomage, voulant pratiquer des soins médicaux sur un patient, l'aurait plongé involontairement dans un coma profond. Steven voulait donc savoir si le patient s'était réveillé, si les médicomages, si ce n'était pas le cas, avaient trouvé un moyen de le sortir du coma et comment la famille du patient, s'il en avait une, supportait la nouvelle. Mais aujourd'hui il laisserait de côté ses entraînements, ses parchemins noirs d'encre et ses enquêtes auprès de sa mère pour se rendre à l'inauguration de la Salle des Quatre Maisons. Certains disaient que cette salle était un coup monté par Greengrass pour lui permettre de gonfler ses jeunesses ministérielles et d'autres trouvaient que c'était plutôt une bonne initiative et que cette salle permettrait aux quatre maisons de se rapprocher, d'échanger et nouer des liens plus forts. Lui-même était plus de ce dernier avis. Il ne pensait pas qu'un homme comme Greengrass nommé sous-directeur d'une école aussi importante que Poudlard, serait capable de créer une salle pour ses propres intérêts. Il cherche probablement à se faire accepter par les élèves en créant une salle de partage et non un Quartier-Général destiné à sa brigade... Du moins, c'était son point de vue actuel de Poufsouffle niais et confiant. Peut-être que les choses vont changer.

En allant poser ses affaires dans son dortoir, il faillit être renversé par Gregory qui sortait tel un Cognard de la pièce. Fronçant les sourcils il pénétra dans le dortoir des sixièmes années et y trouva David, en train de fourrer rageusement des affaires dans son sac. Steven le salua mais n'eut pas de réponse. Il posa son sac au pied de son lit en songeant à Gregory. Son ami avait rejoint sans hésitation la brigade d'Adonis en espérant se faire bien voir par le sous-directeur et s'affirmer auprès des élèves des Poudlard. Mauvais choix pour ce dernier point. Les jeunesses ministérielles n'étaient pas les personnes les plus aimées de Poudlard, loin de là. David, lui, était totalement contre Adonis et lui collerait des poings dans la figure s'il le pouvait. Une dispute avait alors éclaté entre les deux amis, l'un pro-Adonis, l'autre contre. David avait même frappé Gregory, histoire de lui remettre les neurones en place. Cela avait eu tout l'effet inverse et Gregory fuyait David comme la peste. Ils ne s'adressaient plus un mot et même si Steven avait tenté le tout pour le tout pour les réconcilier, les discussions avaient fini de les éloigner. Maintenant, ils étaient ensemble uniquement dans le dortoir et Gregory parlait à Steven seulement quand David n'était pas dans les parages. Steven était resté neutre face à tout ça. L'une de ses qualités était qu'il avait l'esprit ouvert, il était prêt à entendre l'avis de n'importe qui sur la situation qui l'entourait, mais tiraillé entre ses deux amis qui se détestaient, il était bien obligé d'ouvrir les yeux et de faire un choix. Le règne de Greengrass sur Poudlard allait briser bien d'autres amitiés que celle de David et Gregory.

David et lui quittèrent la salle commune ensemble et se dirigèrent vers l'ancienne tourelle rénovée abritant désormais la Salle des Quatre Maisons. Sur le chemin, Steven recommanda à David de rester calme en toutes circonstances et de ne pas se comporter en Gryffondor écervelé si Greengrass ou Gregory s'y trouvaient. Son ami lui répondit par un bougonnement irrité et bientôt ils atteignirent la nouvelle pièce.

Ils s'avancèrent dans la foule déjà agglutinée devant Greengrass qui débutait son discours. Steven n'écoutait pas tellement. Il promenait son regard sur les murs qui l'entouraient, curieux de savoir ce qu'il y avait en haut de l'escalier qu'il avisait au fond de la pièce et contemplant les tentures aux couleurs des Quatre Maisons. Il avait bien envie aussi de s'affaler sur un de ces poufs à l'aspect moelleux. Près de Greengrass, au premier rang, il avisa Gregory qui fixait jalousement Marlene Barclay qui semblait bien proche du sous-directeur. Il repéra également Nelly Horrocks, la nouvelle préfète des Serpentards, qui, il le savait puisqu'elle n'avait pas été gênée de l'avouer haut et fort lors d'une réunion des préfets, avait rejoint elle aussi les rangs des jeunesses. Le discours de Greengrass finit, les élèves se dispersèrent et chacun s'activa à découvrir la salle dans des murmures d'admiration ou dans des bougonnements certainement satiriques. En parlant de bougonnements satiriques, il en perçut un et se retourna pour découvrir Donald McWilde, gryffondor réputé pour ces bêtises. Qui ne le connaissait pas ? Surtout pour un préfet, Steven était obligé de le connaître. Il hésita néanmoins à s'approcher puisqu'il était au côté de Lauren, personne que Steven avait pris soin d'éviter depuis le tragique évènement du Shippeau à la soirée de fin d'année. Il évacua néanmoins ces tristes souvenirs et, souhaitant que Lauren soit passée à autre chose - il l'espérait bien, c'était quand même grâce à lui que Samantha l'avait embrassé ensuite, elle devrait lui être reconnaissante !-, il s'avança finalement vers le duo qu'avait rejoint une petite Serpentard, juste à temps pour l'entendre dire : "Des espions ? Quel intérêt Greengrass peut-il avoir à espionner des adolescents ?". Bonne question, ça c'était un grand mystère. S'incrustant dans le groupe, il tenta de répondre à la fillette.

" Il veut peut-être assurer notre sécurité. Ou alors, nous espionner réellement. Dans le mauvais sens du terme, pour nous priver de tout et instaurer un genre de règne à l'Ombrage,
s'enquit-il en songeant à la fameuse année où, comme Greengrass, Dolores Ombrage avait été envoyée par le ministère à Poudlard. Et puis après tout, il ne fait pas vraiment de mal pour l'instant en créant cette pièce..."


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Kit Par Irving Ship
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
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L'enfer est pavé de bonnes intentions [ouvert à tous] Icon_minitimeDim 18 Jan 2015 - 17:42
Enfin quelqu'un qui était de son avis ! Plus important encore, enfin quelqu'un qui n'hésitait pas à le dire à voix haute ! Impulsivement, Donald envoya un clin d'œil à la Serpentard – considérant la réputation de celle-ci, il aurait peut-être mieux fait de s'abstenir. Une fille un peu plus jeune que lui s'inséra dans la conversation, manifestement étonnée par leurs remarques. Donald ricana au spectacle d'une telle naïveté ; il ouvrait déjà bouche pour répondre quand un Poufsouffle le devança pour s'en charger à sa place. Le débat semblait en intéresser plus d'un : c'était quelque chose qu'il constatait avec satisfaction. Il grimaça néanmoins devant les propos mi-chauds mi-froids du garçon, lequel s'était contenté de soulever plusieurs interrogations sans vraiment prendre position par rapport à elles – ce que Donald allait s'empresser de faire.

« La sécurité, vraiment ? Ne me dites pas que vous y croyez ? Cette excuse, je l'ai entendue trop de fois, pourtant c'est la plus ridicule de toutes. »

S'il y allait un peu fort, c'est qu'en grandissant l'exagération avait été pour lui le seul moyen de se faire entendre. Les adultes étaient si peu susceptibles de l'écouter qu'il avait appris à mettre le paquet dans chacun de ses récits. Cette fois-ci pourtant, le point qu'il cherchait à prouver ne demandait pas beaucoup d'emphase de sa part ; il lui paraissait même tout à fait logique.

« La sécurité, c'est pas quelque chose qui s'impose à coup d'interdictions, c'est pas quelque chose qui s'enferme dans un dortoir. Le problème, vous voyez, il est là : si les élèves veulent sortir de ce château, il trouveront un moyen de sortir de ce château. Certaines mesures leur compliqueront sûrement la tâche, mais rien ne pourra réellement les en empêcher. »

Il avait peut-être sa part de responsabilité dans toutes ces questions : lui-même était sorti en douce et ça ne s'était pas bien terminé. Oui, il s'était retrouvé dans une situation périlleuse, s'était exposé à des dangers dont il n'aurait jamais mesuré l'ampleur ; mais c'était Londres, pas l'Écosse, c'était à l'extérieur, pas au sein même de Poudlard où rien ne justifiait une armada de pseudo-préfets supplémentaires – Merlin, il y en avait bien assez.

« La sécurité, elle doit venir des élèves eux-mêmes, il faut qu'ils en ressentent le besoin. Au contraire, ces nouvelles mesures auront l'effet inverse : elles les inciteront à prendre des risques. Pourquoi ? Parce qu'elles n'ont pas de sens ! Qui a envie de respecter des règles qu'il ne comprend même pas ? »

Oh, Donald aurait bien quelques exemples en tête, mais ce n'était pas le sujet.

« C'est par des règles simples dont on a... conscience du bien fondé que la sécurité s'instaure, comme Poudlard l'a toujours fait. Le couvre-feu, l'interdiction d'aller dans la forêt : ça, ce sont des mesures de sécurité. Deux fois plus de patrouilles dans les couloirs : ça, c'est le type de mesure qui n'a pas lieu d'être dans une école... dans une prison, peut-être ? »

Il haussa les épaules, se tournant vers le gars de son année, Steven.

« C'est pourquoi je rejoins ta deuxième théorie : ça ressemble trop à ce qu'on a déjà vu. Est-ce que vous connaissez quelqu'un qui soit devenu professeur, directeur de maison et sous-directeur aussi rapidement et aussi tôt que Greengrass ? S'il est ici, c'est parce que le Ministre le veut ici. »

Donald s'adressa ensuite à la petite fille qui s'était demandé quel serait l'intérêt d'espionner des adolescents.

« Ensuite il embrigade des élèves dans une organisation soit-disant innocente et pleine de bonnes intentions, alors que le lien avec le Ministère s'affiche jusque dans leur nom ! Et maintenant, il crée de nouveaux locaux dans une tour abandonnée. Pensez bien à ça s'il vous plait, et croyez ce que vous voulez. »

Le Gryffondor ouvrit les bras et fit un tour sur lui-même.

« Moi, j'en ai tiré les conclusions nécessaires : si tout ça arrive, c'est qu'ils ont quelque chose à craindre de nous. Et je compte bien leur donner raison. »
Steven Harrisson
Steven HarrissonAncien personnage
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L'enfer est pavé de bonnes intentions [ouvert à tous] Icon_minitimeSam 21 Fév 2015 - 12:20
Steven laissa Donald s'exprimer. Et il commença fort ! Il s'offusqua lorsque Steven évoqua la sécurité et se lança dans un monologue accusateur. Steven resta silencieux, curieux de connaître l'avis du Gryffondor. Très visiblement, Donald était plus que contre les actions de Greengrass et semblait outré par la mise en place des jeunesses ministérielles et la création de cette salle. Steven jeta des regards furtifs autour d'eux, espérant que personne ne l'écoutait. Ce n'était pas le genre de choses à brailler ici en présence de Greengrass et nombres de jeunesses, il y avait des yeux et des oreilles partout désormais, il fallait se méfier de tout le monde. Pourtant, personne ne réagit aux mots de Donald, mis à part l'esprit de Steven qui cogitait plein gaz. Et si son camarade avait raison ? Et si le gouvernement s'infiltrait réellement dans les affaires de Poudlard pour en faire non plus une école mais une prison, pour reprendre les termes du Gryffondor ? Il hocha donc la tête en signe de dénégation quand Donald demanda s'ils avaient déjà vu quelqu'un monter aussi vite en grade que Greengrass. C'était vrai, c'était beaucoup trop louche.
Pourtant d'un an plus jeune que lui, Donald semblait beaucoup plus impliqué que Steven dans ce qui se tramait autour de lui, beaucoup plus touché. Il montrait une forme de maturité que Steven n'avait pas, il se comportait tel un adulte tirant profit des événements du passé pour se forger un avis. Où donc était passé le Donald que tout le monde connaissait ? Blagueur, irraisonnable et du genre à être le premier à transgresser les règles, le Donald que Steven avait en face de lui n'était plus comme ça, il semblait beaucoup plus mûr et responsable. Néanmoins il fallait qu'il fasse attention à ce qu'il disait s'il voulait ne pas se faire prendre par les jeunesses, mais peut-être était-ce son but ? En tout cas, ses dires étaient convaincants et vraisemblables et Steven rejoignait inconsciemment son avis, il fallait faire quelque chose.

La dernière phrase de Donald le fit grimacer pendant que ce dernier tournait sur lui-même. Très explicite, il ne faudrait pas qu'elle tombe dans les oreilles de tout le monde et Steven s'empressa de le lui dire.

« -Chut. Moins fort, tu ne devrais pas dire ça par ici… On ne sait jamais qui peut l'entendre, dit-il en se retournant discrètement pour vérifier qu'aucun membres connus des jeunesses ne se trouvait dans les parages Il réfléchit un instant et se rapprocha de Donald et parla plus bas. Et qu'est ce que tu compte faire ? Il ne savait pas si Donald lui ferait assez confiance pour lui révéler ses possibles projets mais il aurait aimé savoir. Je ne suis pas contre toi, je t'assure. Et, plus haut : Vous avez vu les bannières aux couleurs des maisons, elles sont chouettes ! » s'extasia-t-il, autant assurer ses arrières.


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