Elias Harun Nasser

De taille moyenne pour un homme, Elias ne se distingue pas par sa hauteur ni par un quelconque charisme hors norme. Il est même plutôt banal si on excepte son teint hâlé qui trahit ses origines orientales et qui lui donne un certain charme. Peut-être que c'est son regard sombre qui hypnotise ou simplement son petit sourire qu'il laisse fleurir parfois sur ses lèvres pour encourager une cliente à commander un autre verre. A moins que ce ne soit ses cheveux noirs qu'il laisse parfois négligemment pousser pour laisser apparaître quelques boucles désordonnées.

Mis à part cela, il met un point d'honneur à se tenir droit en toute circonstance. Ce qui lui donne un certain air guindé. Certain diront que c'est une déformation professionnel et qu'il ne peut se permettre de se tenir voûté devant ses clients. Mais il y a sans doute une explication un peu plus lointaine à ce port altier. Les nombreuses réceptions auxquelles son père a été convié au cours de son enfance et de son adolescence ont sans doute aidé un peu. Entendre sa mère lui répéter sans cesse de se tenir droit pour ne pas donner une mauvaise image de lui et de l'éducation qu'il a reçu ont dû légèrement le stigmatiser. Au point de lui faire garder cet automatisme du dos droit.

Cela lui donne un petit air fier à la limite de l'arrogance peut-être. Mais il ne fera rien pour changer. Après tout, il n'a aucune raison d'avoir honte de ses origines syriennes ni même de son incapacité à lancé un sort. Et il n'a pas à arborer une apparence de victime. Il est fier de réussir à s'en sortir tel qu'il est et rien dans son apparence ne contredit le contraire. Il ne va pas non plus se montrer exubérant, il aime la simplicité et la sobriété. Tout est est une question d'équilibre selon lui. Il ne cherche pas à se faire remarquer mais il ne se dissimule pas non plus.

L'orgueil. Sans doute son plus gros défaut. Cela lui a d'ailleurs valu quelques ennuis par le passé. Sa fierté peut accepter de se faire piétiner mais jusqu'à un certain point. Il n'est pas du genre arrogant ou violent ni même impulsif, c'est d'ailleurs plutôt le contraire. On le qualifie facilement d'homme pacifique, doté d'une grande patience et d'un calme résistant à la plupart des épreuves. Toutefois, lorsque ses nerfs sont trop longtemps éprouvés et que la coupe est pleine, il peut se montrer très colérique. Il regrettera aussitôt son geste ou ses paroles. Mais le mal aura été fait.

Il cherchera à se faire pardonner jusqu'à un certain point. Il ne s'humiliera pas volontairement pour réparer une erreur. Jugeant que la vie l'a déjà suffisamment humilié en le privant de pouvoirs magiques. Il restera digne et fier en toute circonstance. Certaines de ses connaissances lui reprocheront son stoïcisme et son incapacité à se livrer à eux. Il n'est pas un grand bavard ni même un grand comique. Pourtant, lorsqu'il s'en donne la peine, il sait être un agréable compagnon de soirée. Lorsqu'il se déride et qu'il laisse un sourire se dessiner sur son visage.

Elias possède également un grand sens critique. La moindre de ses décisions est calculée et mûrement réfléchie. Excepté lorsqu'il laisse la colère ou la jalousie s'emparer de sa raison. Ce qui n'arrive que très rarement. Mais ce sont pourtant des sentiments qui apparaissent de temps en temps et qui l'empêche de raisonner convenablement. Le laissant désarmé, loin de sa coquille d'indifférence. Une coquille qu'il a construite pour ne pas souffrir de sa condition de Cracmol, une coquille qui lui est indispensable dans son travail de serveur. Lorsqu'un client un peu trop arrogant se permet de le traiter comme un moins que rien. Il ne se plaindra ni ne s’apitoiera sur son sort. Il gardera ses souffrances pour lui, ignorant les mains tendues dans sa direction. Ce n'est pas pour autant qu'il n'accorde pas sa confiance. Certes, elle est difficile à acquérir et il ne montrera que difficilement son attachement à une personne mais il est capable de se montrer aimant et attentionné.

"Hamza !"

La voix résonna dans l'obscurité de la nuit du vingt-quatre décembre mille-neuf-cent-soixante-dix-sept. Un filet de lune filtrait à travers les stores de la chambre d'un jeune couple de syriens.

"Hamza ! Réveil toi !, répéta Nawal en secouant énergiquement son époux. Hamza, vite ! Je perds les eaux."

"Quoi ?! Déjà ! Mais ce n'était prévu que pour dans deux mois."

"Je sais bien mais on a pas vraiment le temps de parler de ça maintenant. Ils arrivent !"

Nawal grimaça légèrement sous la douleur alors qu'elle se redressait pour se lever. Elle observa son mari rassembler en vitesse le plus d'affaires possible et les entasser dans une valise de voyage après avoir appelé les ambulanciers sorciers d'un mouvement de baguette. Elle abandonna l'idée de se lever après qu'une douleur beaucoup plus intense que les autres la laissa à bout de souffle. Hamza arrêta un instant son ballet frénétique pour l'observer, inquiet. Elle esquissa un faible sourire qui se voulut rassurant pour qu'il termine de rassembler les quelques affaires dont elle aurait besoin.

Un soulagement intense la saisit lorsque les ambulanciers arrivèrent enfin pour la conduire à l'hôpital sorcier de Damas. Elle fut rapidement prise en charge par des médicomages qui s'empressèrent de la conduire en salle d'accouchement. Hamza sur leurs talons. Le travail avait déjà commencé lorsqu'ils pénétrèrent dans la salle. Ce fut un accouchement rapide, cinq minute à peine après son entrée, la sage-femme lui présentait le premier bébé. Elle croisa le regard de son époux et souffla dans un sourire.

"Elias"

La femme confia le minuscule bébé à une de ses collègues qui l'emporta dans une pièce attenante. Le premier cri du jeune Elias retentit sur le pas de la porte, enlevant ainsi un poids à l'équipe médicale. L'enfant serait néanmoins à surveille à cause de sa grande prématurité mais au moins, il respirait. Le second bébé mit plus de temps à naître. Il était beaucoup plus petit que son frère et un pli inquiet se dessina sur le front du gynécomage qui avait été appelé en urgence et qui venait d'arriver. Il emporta le nouveau-né aussitôt dans la pièce à côté laissant le soin aux sages-femmes de demander le prénom du prématuré.

"Marwan"

Le prénom retentit dans la pièce chargée d'angoisse dans l'attente d'un cri. Mais aucun son ne se fit entendre. L'équipe médicale tenta tout ce qui était possible pour faire respirer le nouveau-né mais rien ni fit. Le petit Marwan ne montra aucun signe de vie. L'attention autour d'Elias fut d'autant plus importante. Il resta un mois en soin intensif, sous surveillance médicale vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Nawal et Hamza reportèrent tous leurs espoirs sur le seul enfant qu'il leur restait. Le surveillant étroitement et le surprotégeant tout au long de ses trois premières années de vie. Jusqu'à ce qu'un heureux événement ne soit annoncé à la famille Nasser. Un nouveau membre allait bientôt les rejoindre.

Le quatorze février mille-neuf-cent-quatre-vingt-un, Zayn vit le jour sans complications d'aucune sorte au grand soulagement de ses parents. Les deux garçons grandirent à Damas dans la maison familiale, jouant et s'épanouissant ensemble sous le regard attendri de leur. parents. Même si Hamza était souvent absent pour des raisons diplomatiques. Son travail au sein du ministère le passionnait mais l'obligeait souvent à s'absenter pour traiter des affaires de sécurité dans des pays étrangers.

Toutefois, il arrive un âge où tout jeune sorcier réalise son premier acte magique. L'année de ses huit ans, Elias vit son jeune frère, Zayn, faire léviter jusqu'à lui un jouet qui se trouvait à l'autre bout de la pièce. Le garçonnet essaya à son tour de faire bouger un objet, n'importe lequel. Après tout, ce que pouvait faire son petit frère, lui même devait en être capable, non ? Il eut beau se concentrer aussi fort qu'il pouvait rien ne bougea. Il éprouva une intense frustration et une jalousie naquit envers Zayn. Il avait deux ans de moins que lui et pourtant, il arrivait à faire léviter un minuscule objet alors que lui même en était incapable.

Ses dix ans arrivèrent et toujours aucun signe de magie ne s'était déclaré chez lui. Il se dit qu'étant de fin d'année et étant né avec deux mois d'avance, il y avait un petit retard biologique. Qu'il n'allait pas tarder à se déclarer. Hélas, les faucons de l'école de sorcellerie de Damas s'envolèrent et aucun ne fut adressé à Elias. La déception fut immense. Autant pour lui que pour son père qui fondait d'immenses espoirs en son fils aîné, le survivant. Il dut donc revoir ses exigences à la baisse et concentra son attention sur Zayn, délaissant par la même occasion Elias. Zayn allait pouvoir faire ses huit années d'études à Sar Malun, il allait recevoir le faucon emblème de l'école et partirait dans un apprentissage de la magie arabe que son frère ne pouvait que lui envier.

Ce fut également cette année là que Hamza fut nommé ambassadeur des ligues Arabes en Angleterre. Après de longues années à trimer pour obtenir une certaine reconnaissance, il était enfin récompensé. Toute la famille Nasser immigra donc en Angleterre pour suivre le chef de famille. Depuis leur enfance, les garçons avaient reçu une éducation linguistique très poussé justement au cas où une promotion de ce genre serait accordé à Hamza. Il était primordiale que les garçons sachent s'exprimer à l'étranger. Ainsi, à onze ans, Elias comprenait pas moins de quatre langues. Il n'en parlait correctement que deux en plus de sa langue maternelle dont l'anglais et le turc qui se rapprochait sensiblement du Syrien. Le français et l'allemand étaient deux langues dont l'accent et la complexité des mots le laissaient en difficulté.

Les quelques mois avant le déménagement furent consacrés à approfondir leurs connaissances de l'anglais afin qu'ils ne soient pas trop perdus. Et une chose dont il était fier était bien le fait qu'il se débrouillait bien mieux que Zayn. Il tenait enfin un domaine où il était plus compétent que son frère. Il ne pourrait sans doute jamais faire de magie mais au moins, il serait compris dans leur nouveau pays d'adoption.

Lorsqu'ils arrivèrent à Londres, la première chose qui frappa Elias fut la différence de climat. Il eut beaucoup de mal à s’acclimater au début, le soleil et la chaleur lui manquant terriblement. Il ne s'était pas non plus attendu à rejoindre aussi vite l'école après leur arrivé. Il avait bien compris que son père avait beaucoup de mal à accepter son statu de Cracmol et qu'il s'était laissé convaincre par Nawal que malgré son manque de pouvoir magique, Elias restait son fils et qu'il avait bien de la chance qu'il soit encore en vie parce que ce n'était pas le cas de tous ses fils. Il avait donc revu ses exigences pour les adapter à la condition du jeune garçon. Il n'irait peut-être pas dans une école de sorcellerie mais cela ne l'empêchait pas de devenir le meilleur dans une école moldue.

Toutefois, plusieurs points avaient été négligés par le jeune garçon. Il avait évidemment confiance en ses capacités d'adaptation mais il n'avait pas pris en compte le fait qu'il commencerait les cours en milieu d'année. Tout comme, il avait un peu surévalué ses capacités en anglais. Il avait cru maîtriser la langue mais lorsqu'il avait fallu qu'il suive son premier cours en intégralité où une discussion dans la cours de l'école, il s'était vite rendu compte que ce qu'il avait appris et ce qui était parlé étaient sensiblement différents, tout comme la rapidité d'élocution qu'il n'avait pas pris en compte. De plus, il y avait la barrière culturelle, il n'avait toujours connu que le monde magique et voilà qu'il était plongé au cœur du monde moldu qu'il ne connaissait pas du tout. Ce n'était même pas le monde moldu arabe mais le monde moldu occidental et il se sentait encore plus perdu.

Il se concentrait pour ne pas faire d'impair et la plupart du temps, il pouvait faire passer son inculture pour une incompréhension linguistique. Mais comment expliquer le fait qu'il ne connaisse pas le football ? Il avait vaguement expliqué que d'où il venait, ce sport n'existait pas. Ce qui était sans doute un pur mensonge. Le foot semblait transcender les foules et il aurait été étonnant que les moldus Syriens ne pratiquent pas ce sport. Mais une fois encore, on lui pardonnait ses questions étranges. Mais cela ne lui permit pas de réussir convenablement son année et il dut se résoudre à recommencer sa première année. Il ressentit ce redoublement comme un échec. Il vit avec un pincement au cœur la déception de son père. Encore une fois, il n'était pas à la hauteur des exigences paternelles. Il vit Zayn entrer à l'école sorcière de Damas avec envie. Lui même se retrouvait coincé en Angleterre à recommencer une première année alors que son frère avait l'avantage d'avoir pu choisir le pays dans lequel il voulait étudier. Le voir partir pour Damas ou pour Poudlard ne changeait pas grand chose au final et lui n'aurait pas à faire d'effort pour vaincre la barrière de la langue.

Une profonde injustice et une jalousie à l'égard de son frère, le gangrena bien malgré lui. Il n'avait jamais été de nature jalouse et il aimait profondément son petit frère. Malheureusement, il ne voyait que sa situation inconfortable et les sacrifices que lui devait faire. Il devait se résoudre à ne jamais pouvoir lancer le moindre sort de sa vie et apprendre à s'intégrer à un monde qui lui était totalement inconnu. Il réussit toutefois son pari avec lui même. Il ne se laisserait plus toucher par la déception de son père. Il se forgerait une carapace et en attendant qu'elle soit complètement forgé il ferait son possible pour être le meilleur. Il travailla d'arrache-pied pour combler toutes ses lacunes. Il se créa bientôt une double vie dans son pays d'adoption. Inventant finalement que peu de chose, il garda la version du père diplomate. Il raconta que son frère n'était pas aussi à l'aise que lui avec les langues étrangères et qu'il était resté chez sa tante à Damas pendant les périodes scolaires et qu'il ne rentrait que pendant les vacances.

Il réussit à s'arranger de sa situation. Et il n'en était pas malheureux au final. Son père avait même réussit à lui obtenir la double nationalité et il s'était fait un petit groupe d'amis moldus. Il jouait à des jeux moldus, il apprenait toute leurs technologies et s'habillait à leur mode. Il devait même reconnaître qu'il préférait porter un Blue Jean qu'une robe de sorcier. C'était beaucoup plus facile pour faire du sport et pour se déplacer. Et bientôt le plus difficile pour lui fut de se plier aux règles du monde sorcier. Le plus pénible pour lui était sans doute les réceptions mondaines auxquelles son père et sa famille étaient conviés. Comment cacher sa nature de Cracmol dans ces cas là ? Il n'avait pas du tout les connaissances magiques de Zayn et était bien incapable de tenir une conversation magique. D'ailleurs, il se rendait de plus en plus compte que la magie ne lui manquait pas tant que ça à la réflexion et qu'il s’accommodait parfaitement du monde moldu.

Cela marqua le début de son adolescence et de son indépendance vis à vis du monde magique. Il vécut un rejet violent pour son monde de naissance qui n'avait pas voulu de lui, trouvant son monde d'adoption beaucoup plus chaleureux avec lui. Il n'était pas rejeté pour son incapacité à réaliser un sort dans le monde moldu au moins. Il n'avait pas à subir les railleries et les regards dédaigneux. Son père a aucun moment ne prit sa défense et pour cela, Elias lui en voulut énormément. Toutefois, il continua un parcours scolaire quasiment parfait. Terminant son lycée à l'âge de vingt-ans à cause de son redoublement et de sa naissance en fin d'année.

Il hésita longuement sur la direction qu'il allait faire prendre à sa carrière professionnel. Son père le poussait vers de la politique ou de la diplomatie moldue. Mais lui n'était pas intéressé à ce point par la politique moldue, il gardait malgré lui un pied dans le monde de son enfance. Il se dirigea donc vers des études d’Hôtellerie de luxe. Avec l'espoir de posséder lui même son propre établissement. Il choisit un cursus bilingue avec la France. Il ne supportait plus de vivre sous le même toit que ses parents. Sa fin de lycée coïncida avec la montée en puissance du règne des Ténèbres dans le monde sorcier et Hamza décida de rapatrier toute sa famille en Syrie. Sauf Elias qui annonça qu'il s'installait dans le monde moldu afin de poursuivre ses études. Il avait enfin décidé de ce qu'il voulait faire et il était hors de question qu'il se réfugie en Syrie là où il perdrait encore des années dans son apprentissage. Cela lui permit également de constater de loin les horreurs commises par  Lord Voldemort et ses disciples. Il resta un moment sans agir à ne rien faire et à observer les massacres avant que sa conscience ne se réveille et qu'il ne prenne contact avec un réseau de résistance qui aidait des nés-moldus à échapper aux Rafleurs. Il rejoignit la Salamandre grâce à un contact de son père qui essayait de faire fuir sa femme née-moldue pour l'étranger. Il suivit de pre^t les démarches de l'homme et proposa ses services pour faire la liaison entre le monde magique et le monde moldu. Les enfants une fois de le monde moldu pouvait lui être confié et il se chargeait de les envoyer à d'autres membres. Il n'eut pas l'impression d'agir à grosse échelle mais il fit ce qu'il put pour combattre un régime qui ne correspondait pas à ses idéaux.

Il ne se fit pas connaître et regagna son anonymat après la guerre. Son père fut à nouveau désigné comme ambassadeur des ligues arabes et il regagna l'Angletere avec Nawal. Zayn venait de terminer ses études à Damas et commençait au ministère Syrien pour suivre les traces de son père dans la politique internationale. Elias termina ses cinq années d'études et décida qu'il avait assez vu l'Angleterre et qu'il était bien trop prêt de ses parents. Son père ne lui donnait pas l'impression de le soutenir et il ne lui avait toujours pas pardonné le fait qu'il ne défende pas plus son honneur. Il partit donc à Paris une fois ses diplômes en poche où il postula au Ritz. Il fut embauché comme serveur avant d'être muté réceptionniste. Il resta cinq ans au Ritz. Cinq longues années où il désespéra d'avoir un poste plus gratifiant. Un poste dont il ne vit jamais la couleur d'ailleurs.

Elias avait longtemps pris sur lui les insultes des clients et la condescendance avec laquelle, ils pouvaient lui parler. En soi, cela ne le dérangeait pas. Habituellement, il n'aurait rien dit, il n'aurait même pas relevé. Seulement lorsque la jeune femme que vous aimez et que vous aviez demandé en mariage un mois plus tôt vous trompe avec l'un des grooms de l'hôtel, il y a de quoi être sur les nerfs. Et lorsqu'un client insiste depuis une demi-heure pour avoir la meilleure chambre de l'hôtel en vous insultant de tous les noms alors que vous lui assurez qu'il possède déjà la meilleure suite du palace, il y a de quoi perdre son sang-froid.

Malheureusement pour le client russe, Elias perdit son sang-froid et balança son poing par dessus le comptoir avec pour ligne de mire le gros nez gras et rouge du russe. Cela fit évidemment scandale et Elias fut remercié sans préavis. Il se retrouva donc sans travail et sans lettre de motivation à errer dans les rues de Paris. Il songea qu'il y avait bien longtemps qu'il n'était pas retourné en Angleterre pour rendre visite à ses parents. Avec le temps la rancœur avait plus ou moins disparu. Et puis, le monde magique lui manquait un peu, il devait bien le reconnaître. Il regagna son pays d'adoption pile au moment du renversement de pouvoir. Il ne pouvait pas mieux tomber selon lui, sa double nationalité lui permettant de voter pour le nouveau ministre, il commencerait sur de bonnes bases. Il examina attentivement tous les programmes et finit par en conclure que le FREE correspondait parfaitement à ses attentes.

Il dénicha également un petite annonce dans la Gazette qui faisait état de l'ouverture récente des Folies Sorcières à Bristol. Peut-être était-ce là un signe du destin. Ils auraient sans doute besoin d'un Majordome. Et il n'accepterait pas de poste en dessous de grade. Il avait donné dans le service, il voulait des responsabilités cette fois-ci. Surtout que les Folies semblaient au cœur des événements sorciers, tout comme Bristol. Le futur lui montrera qu'il avait sans doute eu tort en votant Leopold Marchebank et lui fera rejoindre à nouveau les rangs de la Salamandre.

Zayn Nasser - Frère
L'entente entre les deux frères est cordiale et fraternelle. Si durant son adolescence, Elias a jalousé ce petit frère possédant les pouvoirs magiques que lui n'auraient jamais, aujourd'hui, il est fier de l'homme qu'est devenu son petit frère et il l'encourage en grand frère attentif.

Hamza Nasser - Père
Les liens entre le père et le fils ont souvent été tendus. Le père reprochant à son fils de ne pas être né sorcier laissera éclater sa déception et reportera ses attentes sur Zayn. Avant de s'apercevoir que pouvoirs ou non, Elias reste son fils avant tout et lui offrira la meilleure éducation possible dans de prestigieuses écoles moldues.

Nawal Nasser - Mère
Nawal est une femme et une mère aimante qui fait passer le bonheur de ses enfants avant ses propres désirs. Elle a été mortifiée lorsque Hamza a passagèrement délaissé Elias. Ne comprenant pas comment son mari pouvait accorder plus d'importance à la magie qu'à sa famille. C'est d'ailleurs elle qui a encouragé son époux à accepter Elias tel qu'il était.