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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly]

Lilly Callaghan
Lilly CallaghanChef du Kraken
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Profil Académie Waverly
You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeDim 5 Oct 2014 - 22:36
3 octobre 2008

Kenya poussa un miaulement indigné lorsque Lilly se leva de son canapé sur lequel elle était installée depuis une petite heure, faisant tomber son chat par terre. Le petit animal s’en alla dans sa chambre, sous le regard amusé de l’Oubliator. Elle s’était habituée à sa présence, et la trouvait presque réconfortante, lorsqu’elle rentrait, et qu’elle trouvait son appartement vide. Elle supportait de moins en moins la solitude, si bien qu’elle ne restait quasiment plus jamais toute seule le soir. Elle alternait les dîners avec Izzie et Daniel, ceux avec Charlotte et Eliott, les soirées seulement avec Charlie, les sorties avec ses collègues, les soirées avec Klemens. C’était d’ailleurs ce dernier qu’elle rejoignait ce soir, à son plus grand plaisir. Klemens s’était révélé être un bon ami qu’elle appréciait de plus en plus, et avec qui elle ne s’ennuyait jamais. Ce soir, elle ne doutait pas qu’il occuperait suffisamment ses pensées pour qu’elle n’ait pas à songer à quoique ce soit.

Se retrouver seule avec ses pensées, c’était la seule chose que Lilly redoutait vraiment, depuis la guerre des gangs à Bristol. Elle avait refusé d’en parler avec quiconque depuis que Juliana et elle en avaient discuté après l’incident. La vérité, c’était que cela la rongeait depuis. Elle ne parvenait plus à trouver le sommeil sans voir cet homme s’écrouler devant ses yeux, sans voir son expression grotesque figée sur son visage. Le pire, ce n’était pas le fait qu’elle ait été complice d’un meurtre, qu’elle ait aidé Juliana à assassiner cet homme infâme. Non, le pire, c’était que si elle s’en sentait coupable, elle ne regrettait pas réellement ce moment. Elle se rendait malade en songeant qu’elle avait tué quelqu’un – même si, techniquement, elle n’avait pas commis le meurtre, c’était tout comme – mais elle savait très bien que si elle devait le refaire, elle le referait. C’était d’ailleurs ce qui l’effrayait au plus au point.

Mais, si sur le moment elle avait été persuadée qu’elles prenaient la bonne décision, depuis que sa vie avait reprit son rythme, elle ne cessait de songer à tout ce qu’elle avait pris à cet homme. Au Ministère, elle s’était discrètement renseignée sur lui, avait découvert sa vie dans les moindres détails. Depuis son enfance, ses parents, jusqu’à son mariage et ses enfants, en passant par ses années d’études à Poudlard, Lilly avait pris connaissance de chaque information à son sujet. Une petite voix dans son cerveau lui rappelait continuellement que cet homme était un être infâme, qu’il avait tué, qu’il avait pris la vie des autres, qu’il avait torturé, volé, menti, et qu’il aurait continué s’il avait eu la vie sauve. Pourtant, elle ne parvenait pas à s’enlever cette évidence de la tête : elle avait vu un homme mourir sous ses yeux. Ce n’était pas si nouveau pour Lilly, qui avait vécu l’année de la Terreur qui avait participé à la Grande Bataille. Mais cette fois, c’était différent : elle était responsable de cet assassinat.

Lilly secoua la tête pour chasser ses pensées, et attrapa son sac et ses clés avant de quitter son appartement. Ne pas y penser, c’était devenu son nouveau mantra pour éviter de se torturer. Ne pas y penser, ne pas en parler, se répéta-t-elle en transplanant devant chez Klemens. Elle toqua à la porte de ce dernier, et attendit patiemment qu’il lui ouvre.

« Salut ! » le salua-t-elle avec un grand sourire lorsqu’il fut devant elle. Elle lui déposa une bise sur la joue. « Ca va ? » poursuivit-elle, toute pensée sombre oubliée.

Lilly déposa son sac dans un coin, juste après y avoir sorti une bouteille.

« Je sais, tu m’adores. Tu me vénères, même. » plaisanta-t-elle avec un clin d’œil faussement dépourvu de toute modestie, tout en lui tendant une très bonne bouteille d’alcool fort.

Voilà un des plaisirs simples qu’elle partageait avec Klemens : boire. Boire, et noyer tout ce qu’ils avaient besoin de noyer dans l’alcool.


Au nom de tous nos camarades

Martyrisés et massacrés

Pour n’ avoir pas accepté l’ombre

Il nous faut drainer la colère

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Klemens Dabroski
Klemens DabroskiLoup-garou
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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeMer 8 Oct 2014 - 12:30
Klem poussa un léger soupir de contentement en jetant un coup d'oeil à son appartement propre et rangé. Ce n'était pas qu'il négligeait son intérieur mais il n'était pas non plus une petite fée du logis et il lui arrivait de laisser traîner sa vaisselle dans l'évier pendant plusieurs jours jusqu'à ce qu'elle finisse par s'entasser. Il lui arrivait même, chose la plus fréquente d'ailleurs, de ne faire sa vaisselle que lorsqu'il n'avait plus d'assiettes et de couverts propres et que sa cuisine était devenue méconnaissable au vue des ustensiles qui s'entassaient les uns sur les autres. Bref, Klem était un homme célibataire qui jugeait avoir autre chose à faire de plus constructif que du ménage.

Toutefois, lorsqu'il avait pleinement appréhendé le bazar régnant dans son antre, il s'était dit qu'il était peut-être temps de lancer quelques sorts de nettoyage. Histoire de ne pas faire trop peur à Lilly lorsque cette dernière passerait sa porte. Il avait donc consacré quelques minutes de son précieux temps à l'entretien de son appartement. Ce qui s'était montré plus rapide que prévu grâce à la magie. Il était donc parfaitement heureux du résultat et pleinement satisfait d'être un sorcier puisqu'il lui restait encore un peu de temps pour prendre une douche rapide avant que son amie n'arrive.

Il sortit toutefois deux verres du placard et les posa sur la table au basse au cas où il serait plus long que prévu sous l'eau chaude. Alors que le jet brûlant lui délassait les muscles, il repensa aux derniers mois qui venaient de s'écouler. Tout avait été si vite après la mort de Valery, il était encore douloureux pour lui d'y penser. Même si l'absence se faisait toujours cruellement sentir ou qu'une photo ou un objet le rappelait à son bon souvenir, il lui semblait que la perte le faisait moins souffrir qu'auparavant. Il réapprenait à vivre, à avoir des repères. Et le fait d'avoir déménagé à la cité et son nouvel emploi l'aider beaucoup. Il ne s'était pas attendu à prendre autant de plaisir à enchanter un Portoloin pour qu'il mène ses utilisateurs à un certain endroit, il ne s'était pas non plus attendu à y croisait le frère de Roy. Mais tant qu'il n'avait pas évoqué l'amitié qui les liait, ce dernier se montrait courtois même si peu bavard.

Et puis, il il avait ses nouvelles amitiés. Celles d'Irving, de Shea et de Mordred s'étaient montrées décisives dans sa rémission. Il n'aurait sans doute pas repris le dessus aussi rapidement si ils n'avaient pas été là pour lui changer les idées. Ils n'avaient pas connu Valery et n'avait donc pas pu des souvenirs communs. Et puis, il y avait Lilly. Toutes ses personnes qui l'entouraient sans savoir à quel point, il leur était redevable de lui changer les idées. Ses amis étaient tous très différents et c'était ce qui faisait leur particularité. Toutefois, il devait bien avouer que passer du temps avec Lilly avait un petit quelque chose en plus. Peut-être était-ce parce que sous certains aspects, elle lui ressemblait plus qu'il ne le croyait.

Il sortit de ses pensées et coupa l'eau avant de se saisir d'une serviette et de s'enrouler dedans. Il ne mit pas longtemps à s'habiller, il n'avait jamais été du genre à passer trois heures devant son armoire pour essayer de déterminer la tenue qu'il allait mettre pour sortir. Il venait tout juste de pénétrer dans son salon lorsque des coups furent frapper à sa porte. Il se dirigea avec un léger sourire vers cette dernière et l'ouvrit sur Lilly. Son sourire s'agrandit légèrement lorsqu'il la salua.

"Salut, vas-y entre, il se décala légèrement pour la laisser passer et se pencha légèrement pour lui faire la bise. Ça va bien et toi ?"

Il la précéda de quelques pas pour l'inviter à se mettre à l'aise lorsqu'elle sortit une bouteille de son sac. Ses paroles lui tirent un rire alors qu'il ne rapprochait d'elle et se saisissait de la bouteille pour l'examiner attentivement.

"Et bien plus encore ma belle. Je te voue un culte tous les jours."

Il esquissa un sourire amusé alors qu'il débouchait la bouteille pour les servir. Toutefois, la bouteille de Lilly fut rapidement consommé et il entreprit d'ouvrir celle qu'il avait mis de côté pour leur petite soirée. Il réapprovisionna également la table en nourriture tout en continuant de plaisanter avec son amie. Qui semblait boire plus que d'habitude. D'ordinaire, il était celui qui vidait les bouteilles mais ce soir Lilly avait visiblement décidé de lui faire de la concurrence. Ce qui n'était pas forcément tout à fait normal. Il fronça légèrement les sourcils et s'empara subitement du verre de son amie qui trônait encore sur la table mais plus pour longtemps au geste que la jeune femme esquissa dans sa direction.

"Hey vas-y doucement. J'vais finir par croire que ma présence t'ennuie tellement que tu dois boire pour me supporter."

Il esquissa un léger sourire moqueur avant de reprendre un air sérieux et légèrement inquiet.

"Tu es sûre que tout va bien, Lilly ?"

Les événements des derniers mois avaient de quoi traumatiser, entre le Bloody Sunday et la guerre de gang qui avait explosé en plein milieu de Bristol. Il était heureux de ne pas s'y être trouvé ce jour là, toutefois, il avait vu l'état dans lequel avait fini Roy et un frisson d'effroi s'empara de lui à l'idée que Lilly ait pu participé involontairement à ce carnage.


Klemens Dabrosky
Lilly Callaghan
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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeLun 20 Oct 2014 - 10:26
« Tu pourrais presque ériger un temple en mon honneur ! » suggéra Lilly avec un sourire rayonnant.

La compagnie de Klemens était toujours plaisante, et la jeune femme ne s’en lassait pas. Elle ne s’ennuyait jamais à ses côtés, et c’était exactement ce qu’elle recherchait pour ce soir. Mettre ses pensées noires de côté, passer une soirée sans ressasser ses souvenirs, voilà tout ce qu’elle demandait. Elle ne supportait plus d’y penser, elle ne parvenait pas non plus à arrêter d’y songer. C’était infernal : Lilly se sentait épuisée, à bout de nerf. Elle voulait une soirée, une seule soirée pour se changer les idées. Alors, elle commença à boire.

Boire avait toujours été sa meilleure parade pour oublier ses problèmes. Elle avait bu avant le jour de son mariage, elle avait bu après. Elle avait bu après le Bloody Sunday, elle voulait boire après cette guerre des gangs. Boire pour oublier, mais surtout boire pour se retrouver dépourvue de ce sentiment de culpabilité et de cette angoisse qui l’assaillait depuis ce fameux évènement. C’était son remède, son réconfort – malsain, sûrement, mais qui fonctionnait durant un temps. Aussi, tout en parlant avec Klemens, Lilly enchaîna les verres, grignotant à peine. Elle écouta son ami, plaisanta comme si de rien n’était, persuadée que son subterfuge marchait à merveille. Après tout, Klemens ne pouvait pas se rendre compte qu’elle allait mal, n’est-ce pas ? Personne ne s’en rendait jamais compte. Sauf Charlotte, se corrigea-t-elle mentalement. Mais ce n’était pas la même chose : Charlotte était sa personne.

Il s’avéra que Lilly était bien plus transparente pour Klem qu’elle ne pouvait le croire, ses pensées embrouillées par l’alcool. Lorsque ce dernier lui retira son verre, elle lui lança un regard indigné, ressentant toutefois une pointe de culpabilité. Elle balaya ses paroles de la main.

« Mais si, tout va très bien ! » affirma-t-elle, d’un ton qui disait le contraire.

Elle se pencha vers lui pour récupérer son verre – quel idée de lui retirer son précieux – et le termina d’une traite.

« Pourquoi ça n’irait pas, après tout ? »

Oui, évidemment, tout allait bien. Elle avait tué un homme, mais tout allait bien. Elle avait failli mourir, mais tout allait bien. Tout allait toujours bien, de toute façon.

« Mais tu sais, on n’a qu’une vie… Carpe Diem, tout ça ! » lança-t-elle en lui offrant un sourire qui sonnait un peu faux.

Etrangement, elle se sentait lasse, presque épuisée, maintenant. Elle se prit la tête entre les mains avant de se frotter doucement les yeux.

« Et vu ce qu’il se passe en ce moment dans le pays, on a vraiment intérêt à en profiter, de notre vie. » finit-elle d’un ton morne.

Elle redoutait la vengeance des membres du gang Gros’Joe, elle redoutait les Aurors, elle redoutait absolument tout.


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Klemens Dabroski
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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeMer 22 Oct 2014 - 19:51
Klem posa un regard dubitatif sur Lilly alors qu'elle lui affirmait aller très bien. Il doutait fortement que les personnes allant parfaitement bien avaient besoin de s'oublier dans l'alcool. Mais après tout, elle était suffisamment grande pour savoir ce qu'elle faisait. Il ne lui opposa pas de résistance lorsqu'elle se pencha sur lui pour récupérer son verre. Il la fixa, songeur alors qu'elle lui demandait pourquoi ça n'irait pas.

"Je ne sais pas. On peut trouver pleins de raison de ne pas aller bien j'imagine..."

Il imita son amie et vida son verre avant d'esquisser un léger sourire alors qu'elle lâchait qu'ils n'avaient qu'une vie. Il hocha doucement la tête en riant.

"J'aimerais que tu évites le coma éthylique quand même. On a qu'une vie faudrait pas l'écourter."

Il avait volontairement repris ses mots. Mais il ne pouvait pas non plus se permettre de lui faire la morale. Il avait passé la majorité de sa vie à fuir ses responsabilités, ses peurs et ses angoisses de toutes les façons possibles et imaginables. Il poussa un léger soupir alors que Lilly évoquait les événements récents. Était-ce possible qu'elle se soit trouvée à Bristol ce jour là elle aussi ?

"Tu y étais ? A Bristol, pendant la bataille entre les gangs ?"

Il espérait que non. Il ne voulait pas voir un autre de ses amis détruit par cette journée. Rien qu'à voir la tête de Roy lorsqu'il avait débarqué dans son salon après la bataille. Il priait pour que Lilly lui affirme qu'elle était restée bien sagement chez elle et qu'elle ne s'était pas retrouvée embarquée malgré elle dans ce duel mortel.

"Lilly ? Tu sais que tu peux avoir confiance en moi hein ! J'suis pas du genre à balancer. Les secrets ça me connait. Et puis... les amis c'est fait pour ça non ? Vous soutenir quand ça va pas."

Parce que c'était ce qu'ils étaient. Des amis sans prise de tête malgré les quelques nuits passés ensemble. Le cœur de Klem était bien trop miné pour ressentir quoique ce soit d'autre de toute manière. Il n'avait plus de place pour un autre sentiment que l'amitié. Plus la force non plus de subir un amour passionnel et exclusif. Il attrapa la main de Lilly et plongea son regard dans le sien. Il n'avait pas envie de la voir s'éloigner de lui comme il sentait Roy le faire malgré lui.

"Parle-moi", supplia-t-il.


Klemens Dabrosky
Lilly Callaghan
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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeMar 28 Oct 2014 - 13:16
« Si tu penses qu’avec ça je risque le coma éthylique… » répondit Lilly en haussant les épaules.

Avec plusieurs années d’expérience – elle l’avouait – Lilly avait développé une certaine résistance à l’alcool. Elle n’en était pas particulièrement fière, mais c’était ainsi. Bon, elle pouvait reconnaître qu’elle n’avait pas les idées très claires, en ce moment même, mais pas au point de sombrer dans le coma… Du moins, l’espérait-elle. Depuis la guerre des gangs – et même un peu avant – Lilly expérimentait l’alcool triste – ou plutôt l’alcool coupable – qu’elle tentait de masquer sous son sourire. Elle aimait boire, parce qu’elle oubliait pourquoi elle était triste pourquoi elle se sentait coupable. Elle avait cette impression de vide, comme si ses sentiments ne l’atteignaient plus : c’était déroutant et surtout infiniment plaisant.

Lilly évita le regard de Klemens quand il mentionna la guerre des gangs. Son ami n’était dupe, elle s’en doutait bien, et elle était une menteuse assez pitoyable lorsqu’elle avait bu. Elle ne répondit pas tout de suite, fixant avec intensité le plancher, comme s’il avait un intérêt tout particulier. Que pouvait-elle confier à Klemens ? Que connaissait-elle vraiment de lui ? Oh, bien évidemment, elle le considérait comme un ami, mais pouvait-t-elle se fier véritablement à lui ? Il n’y avait qu’une seule personne en qui elle avait une confiance absolue, et c’était Charlotte. Elle aurait pu mettre sa vie entre les mains de sa meilleure amie. Et Klemens n’était pas Charlotte. Pourtant, quelque chose lui disait qu’elle pouvait se confier à lui, qu’elle pouvait lui dire.

Lorsqu’il la supplia de parler, Lilly osa enfin le regarder, et se mordilla la lèvre inférieure. Elle ne l’avait dit à personne – personne n’était au courant, à part Juliana. Elle avait voulu le dire à Charlotte, mais elles s’étaient à peine vues, ces derniers temps, et elle ne se sentait pas de lui dire une telle chose par hibou… Pourtant, elle sentait qu’elle avait besoin d’en parler – sinon, elle allait devenir folle.

« J’y étais, oui… » avoua-t-elle en prenant sa tête entre ses mains. « C’était horrible, Klem… Je dinais avec mon ex-fiancé au triton ardent et d’un coup… D’un coup, il y a eu des sorts qui ont fusé partout. Je n’ai pas compris pourquoi, c’était… C’était horrible… Et il y avait ce chef de gang, celui des Sharacks… Il jetait des sorts mortels, il a même torturé un serveur et… » Lilly s’interrompit, et hésita quelques secondes à poursuivre, avant de se lancer, décidant volontairement d’omettre de préciser que Juliana était celle qui l’avait tué : « J’ai suivi une fille dehors, elle se battait avec le chef, alors je suis intervenue, pour l’aider… Elle a reçu une maléfice dans le ventre, et j’ai lancé un sort qui a mis l’homme a terre… Il était à notre merci, il nous a suppliées… La fille l’a tuée, et… Et j’étais d’accord avec le fait qu’elle le tue Klem ! Et je le suis toujours ! C’était un individu horrible ! Qu’est-ce qui ne va pas chez moi… » soupira-t-elle. « Je suis complice de meurtre… » lâcha-t-elle d’une voix sourde.

Elle se sentait à la fois dévastée d’avoir remué ses souvenirs, mais également tellement soulagée d’avoir pu se confier à quelqu’un…


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Klemens Dabroski
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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeMer 29 Oct 2014 - 17:58
Klem savait pertinemment qu'avec ce qu'elle avait bu Lilly ne risquait rien de plus qu'un violent mal de crâne le lendemain matin. C'était plutôt si elle continuait comme elle avait commencé qu'elle courrait un risque. Il capta bien vite qu'elle évitait son regard depuis qu'il avait parlé de Bristol et il sentit sa poitrine se serrer en comprenant que son amie était bien présente ce jour là. Une infinie tristesse voila son regard et ses poings se serrèrent. Il se sentait tellement impuissant. Il ne pouvait que constater les dégâts de ce carnage auquel il n'avait pas participé. Il n'avait pas la moindre idée de ce que ses amis avaient vécus, il ne pouvait qu'imaginer. Et sans doute que son imagination était bien loin de la vérité.

Instinctivement, il saisit la main de la jeune femme dans la sienne lorsqu'elle commença son récit. Il l'invita à poursuivre du regard lorsqu'elle s'interrompit hésitante à continuer. Il était prêt à tout entendre. Il resserra son emprise sur sa main alors qu'elle lui avouait avoir été la complice d'un meurtre. Sans s'en rendre réellement compte, Klemens se rapprocha de Lilly et la prit dans ses bras. Il la voyait toute chamboulé et sa seule envie était de la réconforter, de lui faire oublier cette horrible journée. Il savait qu'elle ne pourrait jamais oublier le visage de l'homme qui était mort sous ses yeux. C'était le genre de chose qui marquait à vie. Il resserra son étreinte autour de la jeune femme.

"Tu n'as rien à te reprocher. C'était cette fille et toi ou lui. Tout va parfaitement bien chez toi. Tu as agi pour te défendre. Cet homme méritait sans doute son sort. Ne te rend pas malade pour un type qui n'en vaut pas la peine."

Il se recula et plongea son regard dans celui de son amie. Il lui caressa doucement la joue avant de lui sourire doucement. Cela ne changeait rien pour lui, il était et resterait son ami quoiqu'il arrive. Elle n'était pas un monstre, sa culpabilité le prouvait bien assez. Il relâcha Lilly et se recula encore davantage pour retrouver sa place originelle, un sourire gêné sur le visage.

"Hum... j'ai un truc à te dire moi aussi en fait..."

Il ne savait pas trop comment si prendre mais il savait qu'il devait être honnête avec Lilly. Elle l'avait été avec lui. Il ne pouvait pas laisser un tel déséquilibre dans leur amitié. Après tout, il n'avait pas à avoir honte de ce qu'il était non ? Et il savait Lilly intelligente, elle ne le rejetterait pas dès qu'elle saurait n'est-ce pas ? Il se passa une main dans les cheveux, marque que son hésitation et son trouble étaient à son comble.

"Hum... donc voilà... c'est un peu délicat à avouer mais euh... j'ai un problème de pilosité à la pleine lune."

Il baissa le regard. Encore une fois, il se trouvait ridicule. Il avait été incapable d'énoncer le nom loup-garou. Il fallait croire qu'il avait encore trop honte de ce qu'il était pour l'assumer pleinement. Il poussa un léger soupir sans toutefois lâcher le plancher du regard.


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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeLun 1 Déc 2014 - 9:33
Lilly avait l'impression de redevenir la Lilly qu'elle était quelques années plus tôt, lorsqu'elle était retournée chez ses parents, après la bataille de Poudlard. Fragile, presque brisée, elle avait mis des mois à s'en remettre - à vrai dire, elle ne savait pas si elle s'en était un jour réellement remise. Et, depuis ce jour à Bristol, elle avait la désagréable sensation de revenir en mai 1998. Pourtant, elle essayait comme elle pouvait de faire face à son acte, afin de garder la tête hors de l'eau, pour éviter de se noyer dans les remords. Gros Joe, des mangemorts... N'était-ce pas presque la même chose ? Tous avaient tué, torturé, voulu régner en maître. Elle n'avait fait que mettre un terme à tout ça, après tout.

La jeune femme se laissa entraîner contre Klemens, et posa sa tête sur son torse en l'entourant de ses bras. Cette étreinte la réconforta étrangement, et elle se laissa aller contre son ami. C'était la première fois depuis sa rupture avec Jensen qu'elle se sentait comme liée, connectée à quelqu'un - si l'on exceptait Charlotte, évidemment. Et c'était tant salvateur, songea-t-elle en fermant les yeux, se laissant doucement bercer par les paroles de son ami. Tout allait bien, se répéta-t-elle. Ce n'était que de la légitime défense, elle n'avait rien, rien du tout à se reprocher. Ces phrases - qui n'étaient objectivement pas totalement justes - la soulagèrent grandement et elle serra doucement la main de Klemens dans la sienne pour le remercier. Ce n'était pas grand chose en comparaison avec ce qu'il venait de lui dire, ce qu'il venait d'accepter - il aurait très bien pu partir en courant pour la dénoncer aux Aurors, après tout.

Se détachant à contre-coeur de son ami, Lilly l'observa se rasseoir loin d'elle. Elle remarqua son sourire gêné, et fronça les sourcils lorsqu'il confessa qu'il avait quelque chose à lui dire. Elle se retint de prendre la parole, sentant que ce "quelque chose" n'était pas simple à avouer pour Klemens. Elle préféra garder le silence et attendit patiemment. Ce qui suivit la laissa sans voix. Longtemps, Lilly avait été effrayée par les loups-garous - après la guerre, à vrai dire, et après Fenrir Greyback. Cette frayeur lui était restée jusqu'à ce qu'elle quitte l'Angleterre après ses ASPIC, pour parcourir le monde. Elle avait rencontré des hommes, des femmes formidables, et sa vision avait grandement évoluée.

Observant Klemens, elle se leva et s'agenouilla devant lui, alors que son regard était toujours dirigé vers le plancher. Elle lui fit doucement relever la tête et posa une main sur sa joue.

"Hé..." souffla-t-elle doucement. "C'est rien. Ça ne change rien que tu sois un loup-garou, tu sais ? Promis, je ne vais pas me mettre à te chasser avec une torche enflammée !" lança-t-elle dans une tentative d'humour. "Je savais bien que tu étais bien trop poilu, de toute façon." fit la jeune femme avec un sourire candide. Elle glissa sa main libre dans la sienne. "Je suis heureuse que tu me fasses assez confiance pour me révéler ça, j'imagine que ça ne doit pas être facile pour toi d'en parler... Mais sache que ça ne change rien pour moi, tu restes toujours quelqu'un de génial à mes yeux, Klemmy." affirma-t-elle avec force, un sourire réellement sincère sur le visage.


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Klemens Dabroski
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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeLun 8 Déc 2014 - 12:16
Klem sentit la main de Lilly sur son visage qui l'obligea à redresser le regard et à le plonger dans le sien. Il esquissa un léger sourire amusé alors qu'elle tentait de le rassurer par une tentative d'humour. Et il éclata franchement de rire lorsqu'elle suggéra qu'il était bien trop poilu pour que ce soit normal. Il serra la main de la jeune fille dans la sienne et la remercia du regard. Il était soulagé et heureux qu'elle l'accepte tel qu'il était. Il avait beau savoir que son amie était quelqu'un de tolérant, il avait toujours l'appréhension de la réaction des gens lorsqu'ils savaient pour sa lycanthropie. Il n'avait jamais été à l'aise avec ça et ne le serait sans doute jamais.

La sincérité et le sourire de Lilly le laissèrent légèrement embarrassé. Le surnom le fit sourire mais peut-être un peu plus qu'il n'aurait dû. Ses paroles lui réchauffèrent le coeur bien plus qu'il ne l'aurait cru possible et cette proximité avec Lilly... Il se rapprocha d'elle instinctivement son visage à quelques centimètres à peine du sien. Son regard toujours plongé dans celui de la jeune femme. Il dégagea une mèche de cheveux de son visage dans un geste presque tendre.

"Merci Lilly. Je suis heureux que tu me fasses confiance aussi. Je suis sûr que ça n'a pas été facile pour toi non plus de parler de Bristol. Ça ne change rien pour moi non plus."

Il esquissa un léger sourire, son regard s'intensifiant légèrement. Il se sentait bien plus proche de Lilly maintenant, il la comprenait, il savait ce que cela faisait de se sentir responsable de la mort de quelqu'un. Il avait l'impression qu'ils étaient comme connectés tous les deux. C'était étrange et en même temps agréable. Il n'avait plus ressenti quelque chose d'aussi positif depuis Valery et cela faisait du bien. Puis sans vraiment réfléchir à ce qu'il faisait, ses lèvres se posèrent sur celles de son amie. Mettant fin à la distance qui les séparait encore.


Klemens Dabrosky
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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeMar 23 Déc 2014 - 12:19
La révélation donnait l'impression à Lilly qu'il s'était dévoilé à elle, et qu'ils étaient encore plus proches qu'avant. C'était peut-être aussi parce que Klemens était la première personne à savoir pour ce qu'il s'était passé à Bristol. Mais elle était heureuse de lui avoir dit, réellement. Elle avait la sensation d'être soulagée d'un poids, et c'était tellement, tellement, agréable. Elle lui adressa un sourire et ne bougea pas d'un centimètre lorsqu'il avança son visage vers le sien. Tout lui semblait simple, presque évident. L'ivresse qu'elle pouvait ressentir quand elle buvait n'était contre celle qu'elle ressentait à présent qu'elle n'était plus seule à porter ce secret.

Elle lui sourit lorsqu'il la remercie à son tour, et hocha doucement la tête en posant une main contre la joue de son ami. Elle fit glisser cette dernière derrière sa nuque, et resta silencieuse. Son cerveau semblait en pause - le temps, même, semblait en pause. Instinctivement, Lilly ferma les yeux lorsque Klem l'embrassa, et répondit à son baiser. Ils s'embrassèrent longtemps, comme si c'était la première fois. Pourtant, ils avaient échangé de nombreux baisers depuis qu'ils se connaissaient - ils avaient même, à vrai dire, partagé quelques nuits. Mais aujourd'hui, cela lui semblait différent. Et, encore plus perturbant, c'était la première fois, depuis Jensen, qu'elle ressentait quelque chose en embrassant un homme, excepté l'ivresse que pouvait lui procurer un baiser. Ce n'était pas de l'amour, pourtant, non... Mais c'était la première fois qu'elle se sentait liée à quelqu'un de cette façon.

Lorsqu'ils se séparèrent, Lilly posa son front dans le creux du cou du jeune homme, et ferma les yeux. C'était un moment presque tendre, et c'était infiniment agréable, lorsqu'on prenait en compte toutes les tensions qui régnaient à l'extérieur. La jeune femme finit par se redresser, et adressa un léger sourire à son ami.

"Je suis contente qu'on se soit croisés, dans ce bar, il y a quelques mois." lâcha-t-elle finalement. "Qui aurait cru que j'apprécierais autant cet inconnu à l'accent polonais et au manque de subtilité flagrant... ?" questionna-t-elle avec malice. Elle lui vola un nouveau baiser et s'installant sur ses genoux. "Même si je dois reconnaître que tu t'es nettement amélioré !" avoua-t-elle en posant ses mains sur les épaules du loup-garou.


Au nom de tous nos camarades

Martyrisés et massacrés

Pour n’ avoir pas accepté l’ombre

Il nous faut drainer la colère

Et faire se lever le fer

Pour préserver l’image haute

Des innocents partout traqués

Et qui partout vont triompher.
- Eluard

Klemens Dabroski
Klemens DabroskiLoup-garou
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You know there's still a place for people like us [Klemens & Lilly] Icon_minitimeMer 24 Déc 2014 - 0:54
Il aurait dû s'attendre à un recul de la part de Lilly et pourtant, ce baiser sonnait comme une évidence. C'était presque logique. Et pourtant, il avait un goût de découverte et de nouveauté. Ce n'était pas la première fois qu'il embrassait la jeune femme. Ils avaient même était plus loin que cela. Mais c'était comme si l'annonce de leurs secrets respectifs avait dévoilé quelque chose de nouveau. Une barrière était tombée.

Il se sentait bien avec Lilly. Ce baiser avait un goût de nouveau départ. Il n'avait pas oublié Valery et il ne parlait pas d'amour. Simplement d'une affection très profonde qui le faisait se sentir... bien. Il retrouvait une paix intérieure qu'il ne possédait plus depuis quelques mois. Malgré les apparences, il n'avait rien accepté. Il n'était pas moins mort de chagrin chaque fois qu'il pensait à lui. Mais il avait continué à vivre. Il avait avancé en essayant de ne pas laisser le chagrin l'enfoncer plus qu'il ne l'était déjà.

Mais à présent, il entrevoyait un avenir. Pas forcément dans l'immédiat, parce que malgré tout, c'était encore trop récent. Mais il avait l'impression que son cœur n'était peut-être pas aussi asséché qu'il l'avait cru. Il restait un espoir de guérison. Il retint un soupir lorsque Lilly se recula doucement. Mettant fin à l'étreinte. Il aura bien récupérer ses lèvres une nouvelle fois pour sentir l'effet que cela lui ferait cette fois-ci. Mais ce n'était pas réellement raisonnable. Et la jeune femme ne le prendrait peut-être pas forcément très bien. Et il n'avait pas réellement envie d'essuyer un refus. Il attendit donc qu'elle reprenne l'initiative, un léger sourire aux lèvres. Il l'écouta parler amusé.

"Moi aussi, je suis ravi qu'on se soit rencontré dans ce bar. Mais avoue que c'est mon manque de subtilité qui t'as fait craquer."

Il esquissa un sourire espiègle et l'enlaça lorsqu'elle s'installa sur ses genoux. Son visage se perdit dans son cou caché par sa masse de cheveux blonds. Il inspira son odeur et ferma les yeux un instant et s'empara de ses lèvres à nouveau.

"Je peux te montrer à quel point je me suis amélioré si tu veux."

Fin du Rp


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