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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June]

June Byrd
June ByrdMoldu
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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June] Icon_minitimeMer 27 Aoû 2014 - 2:07
30 août 2008

"Donc Calder sait que tu es de retour à Bristol ?"

June frissonna légèrement sous la caresse des doigts de Thaddeus sur sa peau nue et plongea son regard perçant dans celui de son meilleur ami.

"En effet."

"Et... ?"

"Et rien ! Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je ne regrette pas le passé et si c'était à refaire, je recommencerais."

Elle jeta un regard agacé au jeune homme allongé à ses côtés. Que voulait-il lui entendre dire ? Qu'elle se sentait coupable d'avoir trahi celui qui lui avait tout appris ? Il la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle ne s'encombrait pas de ce genre de sentiment. Si tel avait été le cas, elle culpabiliserait très certainement de se trouver nue à ses côtés en sachant les sentiments qu'il éprouvait pour elle. Sentiments non réciproques. June ressentait une profonde amitié pour Thaddeus mais elle ne serait sans doute jamais capable de lui donner ce qu'il attendait d'elle. Il semblait l'avoir compris néanmoins et composait avec. Peut-être n'était-ce pas le cas mais Thad ne s'était jamais plein et si il n'était pas content, elle ne le retenait pas après tout.

Elle esquissa un léger sourire avant d'embrasser la joue de son amie et de se redresser légèrement, elle sortit du lit sans aucune pudeur et se dirigea vers la salle de bain. Son corps n'était plus un secret pour le jeune avocat. Leur amitié avait évolué d'une étrange façon au fil des années. Elle n'avait rien de conventionnelle mais eux même ne l'étaient pas. Elle se doucha rapidement et revint se poster sur le seuil de la chambre pour observer son meilleur ami avec un léger sourire aux lèvres. Elle lui avait toujours trouvé un certain charme avec sa peau pale presque translucide et ses cheveux blonds cendrés. Ses traits avaient un petit côté féminin qui lui donnait une certaine fragilité sous certains aspects. Tout cela n'était évidemment qu'un mirage, Thaddeus avait une force de caractère bien à lui, une pointe d'ambition, une certaine arrogance et une langue acérée qui donnaient l'impression qu'il survolait tous les obstacles sans difficultés.

"Je dois y aller."

Elle ramassa ses affaires éparpillés un peu partout dans la pièce et se rhabilla sans plus de cérémonie.

"Un rendez-vous important ?"

"Si on veut."

"June..."

"On en a déjà discuté, Thad, elle poussa un léger soupir. Ne recommence pas s'il te plait. Moins tu en sais, mieux c'est. Crois moi."

June s'approcha du jeune homme encore allongé sur le lit. Elle pencha, hésita un instant et posa ses lèvres sur les siennes. Une façon un peu déloyale de marquer la fin de la discussion qui s'amorçait. Elle se recula avec un sourire sur les lèvres et zippa la fermeture de sa veste avant de s'&loigner en direction de la porte.

"Tu me retrouves au Red Bird ce soir ?"

Puis sans attendre la réponse de son ami, elle s'éclipsa pour rejoindre son propre appartement. Elle n'avait pas réellement de rendez-vous. Du moins, rien n'était programmé. Mais elle savait que c'était le moment idéal pour une rencontre. Huit heure. L'heure parfaite selon elle pour avoir l'avantage et pour que tout se déroule de la façon dont elle  le souhaitait. Elle écarta de ses pensées Thaddeus et se concentra sur ce qu'elle allait faire. Son ami connaissait l'étendu de ses activités jusqu'à un certain point. Il n'avait pas notion qu'elle avait diversifié ses engagements. Il savait déjà suffisamment de chose comme cela, le fait de savoir qu'elle était devenue une mercenaire ne lui apporterait rien si ce n'était des remontrances, un regard désapprobateur et inquiet partout où elle irait.

Elle afficha un léger sourire sur ses lèvres. Juste ce qu'il fallait pour ne pas trop attirer l'attention avec une bonne humeur trop exagérée ou encore avec une sévérité trop importante. La banalité était la clé de l'anonymat. Elle examina une dernière fois son apparence dans le miroir. Elle était méconnaissable, cela n'avait pas été trop difficile d'approcher le sous-secrétaire de la coopération magique internationale. Plus délicat de lui subtiliser son badge d'accès au bureau du Ministre. Le reste avait été très simple. Elle n'avait pas eu besoin de faire beaucoup d'effort pour le séduire quelques sourires aguicheurs, quelques verres et le tour avait été joué. Elle avait récupéré quelques mèches de cheveux, de quoi réaliser la dernière phase de sa potion de Polynectar et les portes du Ministère lui était ouvertes. Elle transplana comme si de rien était dans le hall imposant du Ministère de la Magie et se rendit comme une habituée des lieux vers les ascenseurs magiques. Elle appuya sur le bouton du premier étage tout en conserva son air faussement neutre. Elle était parfaitement à sa place dans cet ascenseur et rien ni personne ne pouvait affirmer le contraire.

Elle sortit lorsqu'elle arriva à l'étage qui l'intéressait et s'avança dans le long couloir. Elle jeta un discret coup d’œil au bureau des secrétaires, s'arrêta devant leur office et les salua d'un bref signe de tête. Son déguisement était parfait, son badge posé bien en évidence sur la robe de sorcier de l'homme dont elle avait pris l'identité pour une petite heure. Le temps suffisant pour qu'elle puisse entrer dans le bureau de Leopold Marchebank sans se faire remarquer. Elle donna rapidement son identité factice avant d'affirmer à la femme qui se trouvait le plus prêt d'elle qu'elle venait de croiser le Ministre et qu'il lui avait demandé de l'attendre dans son bureau. Elle se laissa donc escorter jusqu'à l'antre du chef politique sorcier et nota dans un coin de sa tête que le sésame d'entré se trouvait en possession des secrétaires. Elle remercia poliment la femme d'une quarantaine d'année qui revint quelques minutes plus tard pour lui apporter un café. Son sourire s'agrandit légèrement lorsqu'elle fut enfin seule dans la pièce tous les sorts de protection désactivés grâce à une petite clé.

Elle s'installa confortablement dans le fauteuil ministériel et attendit patiemment l'arrivé du nouveau Ministre de la Magie. Lorsqu'elle sentit les effets du Polynectar s'estomper, elle métamorphosa rapidement ses vêtements en une petite robe noire sobre et en même temps suffisamment osée pour attirer l'oeil d'un homme expert. Puis elle se réinstalla sans plus de cérémonie. Elle n'attendit que quelques minutes avant que la porte ne s'ouvre. Son timing avait été parfait. Elle esquissa un sourire enjoué alors qu'elle se redressait pour faire face au nouvel arrivant. Elle se doutait que la surprise et peut-être même la crainte d'un probable assassinat avait dû traverser l'esprit calculateur de Leopold Marchebank.

"Monsieur le Ministre, je vous attendais. Ne craignez rien, je souhaite juste discuter, son sourire s'agrandit légèrement. Je me présente, June Byrd. Je crois que vous et moi pourrions faire affaire ensemble si cela vous intéresse."


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Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June] Icon_minitimeMer 27 Aoû 2014 - 12:45
La sécurité du ministre avait été renforcée depuis l'attaque d'Alan Fiennes, mais également depuis les dernières émeutes. Loin d'être apaisées par l'élection d'un nouveau dirigeant, les manifestations plus ou moins violentes se poursuivaient, provoquant une certaine nervosité dans l'entourage ministériel. Leopold avait toujours été quelqu'un de prudent, conscient que ses activités lui attiraient régulièrement des ennemis, mais jamais il n'avait été accompagné par une équipe de sécurité d'une telle ampleur. Ils étaient tout un bataillon à servir de gardes du corps par groupes qui se relayaient toutes les huit heures, suivant Leopold sur chacun de ses déplacements. Même lorsqu'ils ne l'accompagnaient pas dans une pièce, les baguettes d'élites et aurors affectés à sa sécurité restaient sur le qui-vive, prêts à intervenir au moindre signe de danger. Aidés par un sortilège d'ouïe fine, ils écoutaient chaque mot prononcé par Leopold et attendaient le mot de passe qui indiquerait que le ministre avait besoin de protection. Ce sortilège n'était levé qu'en présence de ses proches ou lorsqu'il le requiérait, afin de préserver des secrets d'Etat ou de commanditer un meurtre par exemple... Le tout, accompagné de multiples protections magiques sur son bureau et son domicile, rendait très difficile l'atteinte du ministre sans son consentement.

Pas assez difficile, de toute évidence, songea Leopold en s'immobilisant sur le pas de son bureau. Il se tint prêt à prononcer le mot de passe de sécurité afin d'appeler ses gardes et dévisagea l'intruse, persuadé qu'il ne l'avait jamais vue de sa vie. Qui était-elle ? Interloqué, il attendit de savoir ce qu'une jeune femme inconnue vêtue d'une robe noire séduisante faisait dans son bureau, l'air parfaitement à son aise. La sorcière se redressa et indiqua qu'elle souhaitait lui parler, avec un naturel déconcertant, comme si sa présence dans le bureau du ministre de la magie était parfaitement normale. Leopold jugea rapidement qu'elle n'avait pas l'air agressive, mais il resta néanmoins sur ses gardes, conscient que le danger pouvait parfois prendre un visage avenant. Sans faire mine de reprendre sa place ni de s'avancer dans le bureau, Leopold croisa les bras sur sa poitrine et haussa les sourcils, comme offensé par tant d'impolitesse.

"Confortable, n'est-ce pas ?", commenta-t-il en jetant un coup d'oeil au fauteuil ministériel, dans lequel June avait pris ses aises un peu plus tôt.

"S'y assoire est un privilège rare qui se gagne durement, et je crains que cela ne soit pas votre cas. June Byrd... Je ne crois pas avoir eu l'honneur de faire votre connaissance. Qui êtes vous et que faites-vous dans mon bureau ? Comment êtes vous entrée, à ce sujet ?"

Leopold tenait à savoir s'il devait renvoyer sa secrétaire... Son visage froid ne laissait aucun doute sur son déplaisir. Cette jeune-femme n'avait pas intérêt à éprouver sa patience, ni à effectuer le moindre geste suspect, si elle ne tenait pas à se faire embarquer par les aurors pour un interrogatoire et une fouille qui n'auraient rien d'agréable. Leopold n'était pas un idiot et il était bien placé pour savoir à quel point il pouvait être facile d'atteindre un ministre de la magie, surtout lorsqu'il accordait sa confiance trop rapidement et avançait avec des oeillères. Lui ne ferait pas cette erreur, certainement pas ! Si cette June voulait faire affaire avec lui, elle avait intérêt à avoir de sacrément bon arguments, car elle ne partait pas avec un avantage...

"J'ai un agenda officiel et une secrétaire pour prendre mes rendez-vous, si vous souhaitez parler affaires, vous savez", ajouta-t-il en jetant un regard ennuyé à June. Ce n'était pas comme si ses réformes allaient se faire toute seule et il ne voyait pas pourquoi il perdrait son temps avec quelqu'un comme June Byrd. A moins que les affaires dont elle parlait soient d'une nature toute autre que celles ayant trait à la direction d'un pays... Auquel cas il se tiendrait prêt à écarter ses gardes du corps pour pouvoir conserver en toute intimité. Mais June n'avait pas encore gagné ce privilège...
June Byrd
June ByrdMoldu
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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June] Icon_minitimeJeu 28 Aoû 2014 - 1:03
Le sourire de June prit un air amusé à la remarque du Ministre et un éclat de malice traversa son regard. Elle caressa distraitement l'accoudoir du fauteuil et plongea son regard dans celui de Leopold Marchebank sans se départir de son sourire.

"En effet, vraiment très confortable. Cela me donnerait presque envie d'être à votre place."

Elle contourna l'arrière du bureau ministériel, laissant sa main glisser sur le bois lustré, et se posa sur son côté, se rapprochant légèrement du nouveau chef du gouvernement. Elle le scruta un instant en silence, son sourire ne se fana pas lorsqu'il la toisa froidement. Sa présence n'était pas désirée mais ce n'était pas grave. Très bientôt, Marchebank saurait qui il avait en face de lui et son scepticisme disparaîtrait. Du moins, si l'homme qu'elle avait en face de lui était bien celui qu'elle avait entraperçu au fil de ses recherches sur lui. Ses petits trafics n'étaient pas aussi secret qu'il se plaisait à le croire et June se ferait un plaisir de pointer du doigt ce qui lui avait échappé.

"Si je vous disais comment je suis arrivée jusqu'ici, cette conversation et mon offre perdraient de leur intérêt monsieur le Ministre."

Elle chassa d'une pichenette, une poussière invisible qui se trouvait sur l'imposant bureau avant de poser à nouveau son regard sur Leopold. Son sourire toujours figé sur son visage. L'ennui de l'homme et la façon dont il s'adressait à elle montrait qu'il n'avait pas compris quel genre de proposition elle s'apprêtait à lui faire. Tout comme le fait qu'il n'ait jamais entendu parler d'elle était un avantage. Toutefois, elle savait qu'elle ne pouvait pas se permettre de parler de façon claire. Leur conversation était très certainement sur écoute et elle n'avait pas envie d'informer les Aurors de ses affaires. Elle jouait serré, elle en avait bien conscience mais le jeu en valait la chandelle. Si tout se passait comme elle l'espérait, elle gagnerait gros. Très gros.

"Je sais, son regard se fit légèrement plus intense. Vous saviez que Bristol était une ville très intéressante ? Si j'en crois certaines personnes, on y trouve toutes sortes de personnes plus ou moins bien attentionnées."

Elle s'avança un peu plus, longeant le bord du bureau, sa main glissant dessus, appréciant la fraîcheur du lustrage.

"Une ville que j'apprécie énormément, on y apprend beaucoup de choses vous ne trouvez pas ? Tout comme dans l'Allée des Embrumes d'ailleurs..."

Son sourire s'agrandit légèrement lorsque le Ministre de la Magie lui fit signe de se taire pour se diriger vers la porte de son bureau. Sans doute pour demander l'arrêt de l'écoute de leur conversation. Elle n'avait pas eu besoin de trop se dévoiler et c'était une bonne chose. Elle profita de cet instant de flottement pour se positionner dos au siège des invités. Laissant le siège ministériel à son véritable propriétaire. Une façon comme une autre de donner l'impression à Leopold Marchebank qu'il allait reprendre les rênes. Elle attendit que l'homme revienne vers elle pour s'installer dans le fauteuil des invités. Elle constata avec regret qu'il était moins confortable que l'autre. Une façon d'asseoir une fois encore l'autorité de la personne dirigeante sans doute.

"Bien, je vais pouvoir aller droit au but maintenant que notre discussion ne risque plus de tomber entre d'autres oreilles que les notre, reprit-elle sans se départir de son sourire. Je crois savoir que vos activités ne s'arrêtent pas seulement au commandement d'un pays. Il se pourrait que je puisse faire... disparaître certains de vos concurrents. Voire même... quelques ennemis potentiels. De façon tout à fait professionnel évidemment. L'amateurisme n'est pas ma tasse de thé."

Elle posa son regard sur sa robe avant d'y chasser une poussière imaginaire d'un geste de la main et de relever les yeux sur son interlocuteur.

"J'aime croire que ce genre de service pourrait vous intéresser mais peut-être que je me trompe."

Son regard se fit plus intense alors qu'elle fixait Leopold Marchebank, son sourire plus éclatant que jamais.


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Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June] Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 11:45
Ce fut précisément parce qu'il jugeait que l'intruse représentait un danger que Leopold sortit demander l'arrêt de l'écoute de leurs conversations. Elle ne représentait pas un danger pour son intégrité physique mais pour sa réputation, sa place de ministre et, plus généralement, sa vie en dehors des murs d'Azkaban... Heureusement, son service de sécurité avait l'habitude d'être congédié pour qu'il puisse parler tranquillement avec ses rendez-vous diplomatiques, et si cette conversation avec June Byrd était pour le moins étrange, personne n'y aurait probablement fait attention. Leopold était un homme actif et très occupé qui avait tendance à endormir ses gardes du corps avec ses incessantes discussions politiques...

Après avoir fermé la porte derrière lui, Leopold vint s'asseoir confortablement dans son fauteuil, sans prendre la peine de sortir sa baguette magique. Si June Byrd décidait de l'attaquer, il aurait de plus grandes chances de survie en attrapant l'arme à feu qui se trouvait à portée de main, dissimulée dans son imposant bureau... Croisant les mains sous son menton, Leopold jaugea la jeune femme de son regard imperturbable, écoutant ses propos sans faire mine d'être impressionné. Ce n'était pas la première fois qu'il avait affaire avec ce genre de personnes, et même s'il s'agissait d'ordinaire de malfrats crasseux et non jeunes sorcières séduisantes, il lui en fallait plus pour être déstabilisé. Leopold savait qu'il avait pris des risques au fil des années, même s'il avait toujours su se préserver des conséquences de ces risques.

Néanmoins, il était inquiétant que quelqu'un soit parvenu à remonter jusqu'à lui, tant l'homme n'avait fait confiance qu'à une poignée de personnes, passant par des intermédiaires qui n'avaient jamais su qui était leur véritable patron. Cela signifiait deux choses. Soit on l'avait surpris avec l'un de ses plus proches collaborateurs, soit, plus probablement, on l'avait trahi. Leopold avait toujours été un homme prudent, sachant préserver ses arrières, ce qui indiquait que cette June Byrd avait dû avoir beaucoup de chance ou bien fournir un très gros travail pour remonter jusqu'à lui. N'importe qui fouillant un peu du côté de la pègre ne pouvait pas tomber sur son nom, car il n'aurait jamais pu être élu le cas échéant... June Byrd n'était pas la seule à avoir fouillé du côté du passé douteux de Leopold lorsqu'il avait présenté sa candidature, mais elle était la seule à avoir trouvé quelque chose, c'était certain. Toute personne saine d'esprit et possédant une telle information l'aurait immédiatement vendu à la presse ou aurait fait la même chose que June : chercher à en tirer profit.

De deux choses l'une, songea Leopold qui réfléchissait à toute vitesse. Soit elle voulait lui faire du chantage, auquel cas elle n'avait clairement pas réalisé à qui elle avait affaire et ses jours étaient comptés, soit elle voulait saisir cette occasion pour profiter elle-aussi des affaires juteuses du nouveau ministre. A en croire son discours, c'était plutôt cette seconde option... Audacieux ! Se débarrasser d'elle de la façon la plus radicale qui soit n'avait pas encore quitté l'esprit de Leopold, mais il préféra attendre d'en savoir plus à son sujet. Après tout, cette June semblait encline à la conversation, et pas du genre à tourner autour du pot...

"Qu'est-ce que vous êtes, exactement, une sorte d'espionne, d'assassine ? Une mercenaire ?", interrogea Leopold d'un ton un peu narquois, sans faire mine de nervosité. Si elle croyait avoir l'ascendant sur lui, elle se fourrait le doigt dans l'oeil. Il en fallait plus pour l'impressionner. Leopold avait peut-être désactivé son système de sécurité officiel, mais il gardait toujours une issue de secours, et il savait qu'Alan écoutait chaque mot de leur conversation depuis une pièce adjacente, prêt à s'assurer que June Byrd se taise à jamais...

"Quels ennemis avez-vous en tête, exactement ? Pour tout vous dire, dans un premier temps, la personne que je souhaite voir disparaître est celle qui vous a permis de remonter jusqu'à moi. Pouvez-vous faire quelque chose à ce sujet là, miss Byrd ?"

Il haussa un sourcil, interrogeant June du regard. De quel bois était-elle faite ? Etait-elle aussi féroce qu'elle semblait le prétendre, ou bien ce sourire assuré n'était-il qu'une façade ? Leopold était bien décidé à le découvrir...
June Byrd
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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June] Icon_minitimeMar 16 Sep 2014 - 11:41
June pouvait voir que son interlocuteur était en pleine réflexion. Son regard ne le quittait pas, elle notait chaque changement d'expression ou d'attitude. Elle n'en montrait rien mais l'anxiété la gagnait peu à peu. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de situation. D'ordinaire, c'était les clients qui venaient la trouver et non elle qui s'imposait de façon aussi direct. Dans ses débuts, elle avait bien sûr lancé deux ou trois allusions à ses talents mais en aucun cas auprès d'un Ministre de la Magie. Toutefois, ce qu'elle avait trouvé sur l'homme l'avait convaincu de venir le voir de bon matin. Elle ne regrettait pas sa démarche même si elle avait conscience de marcher en terrain miné.

Son sourire s'agrandit légèrement lorsque Leopold Marchebank repris la parole. Sa question tombait sous le sens mais elle n'aimait pas vraiment mettre de mot sur son activité. C'était tellement réducteur. Elle passa distraitement sa main dans ses cheveux pour repousser les cheveux qui lui tombait sur les yeux avant de répondre.

"Je dirais un peu des trois, son sourire s'agrandit davantage. Mais je ne mets pas réellement de nom sur mes activités. C'est un peu trop réducteur, je trouve."

Elle avait parfaitement saisi le ton narquois employé et elle s'était évertuée à répondre d'une voix posée et dénuée d'agacement. Chose relativement difficile lorsqu'il apparaissait qu'on ne vous prenez pas au sérieux. Son regard croisa celui du Ministre de la Magie et un sourire mutin se dessina sur ses lèvres alors que l'homme la mettait au défi.

"Vous m'insultez monsieur le Ministre, son sourire se fit amusé mais son regard resta parfaitement sérieux et dénué d'émotions. Les ennemis que j'ai en tête sont ceux que vous jugerez opportuns de voir disparaître. Quant à la personne qui m'a mené jusqu'à vous... considérez qu'elle ne vous causera plus aucun ennui."

L'homme qui l'avait renseigné n'avait pas eu conscience de le faire, du moins, l'information lui avait échappé malencontreusement alors qu'elle mettait tout son charme en avant. La faiblesse des hommes était une chose merveilleuse pour les femmes comme elle. Le fait de devoir l'éliminer ne lui poserait aucun problème. Elle ne l'avait séduit que pour lui soutirer des informations. Il était toujours bon de savoir quel homme était à la tête des gros trafics et elle était surprise et ravie en même temps d'apprendre que le Ministre lui même trempait dans ce genre d'affaire.

Elle croisa ses jambes l'une sur l'autre ce qui eut pour effet de remonter légèrement le bas de sa robe. Elle esquissa un léger sourire alors qu'elle se penchait légèrement en avant pour approcher son visage de Leopold. Elle parla un ton légèrement plus bas et de façon beaucoup plus ferme que précédemment.

"Avons-nous un accord ?"


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Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June] Icon_minitimeLun 27 Oct 2014 - 17:32
Allons bon, mais sur quel drôle d'oiseau était-il encore tombé, s'interrogea Leopold tandis que June, loin de démentir ses affirmations, les confirmait. Il fallait qu'il la présente à Alan, ces deux là ne pourraient que bien s'entendre... Un hochement de tête approbateur ponctua l'affirmation de June, qui s'était visiblement débarrassé de la personne à la langue trop pendue qui l'avait menée à lui. Voilà un signe de bonne volonté de sa part, concéda Leopold qui, s'il se détendait, n'abandonnait pas toute méfiance pour autant. Il ne s'agissait que de prudence élémentaire, après tout, il ne savait rien de cette jeune femme. Pour ce qu'il en savait, elle pouvait tout aussi bien être une journaliste un peu trop zélée... Leopold se promit d'envoyer ses hommes constituer un dossier complet sur elle afin qu'il puisse prendre une décision éclairée. En attendant, il ne lui coûtait rien de laisser sa chance à la jeune femme, qui sait, elle était peut-être bien qui elle prétendait être, quelqu'un décidé à se couper une part du gâteau en s'associant aux puissants...

Son regard fut fatalement attiré par les jambes de la jeune femme lorsqu'elle les croisa, avant de se pencher légèrement vers lui. Leopold esquissa un petit sourire en coin face à cette attitude typiquement féminine. June Byrd était séduisante, il le lui concédait volontiers, mais il pouvait sentir qu'elle en était très largement conscience. Nul doute, il avait face à lui une véritable séductrice, et l'homme charmeur - à défaut d'être charmant - qu'il était en savait quelque chose. Mais Leopold n'était pas né de la dernière pluie et il ne comptait pas se laisser embobiner par un joli minois.

"Faites vos preuves", suggéra-t-il sur un ton dans lequel perçait une pointe de défi. "Montrez moi que vous êtes capable d'apporter quelque chose à mes affaires. Alors nous aurons un accord..."

Leopold se leva et fit le tour du bureau pour rejoindre June, avant de s'appuyer contre le meuble ouvragé, croisant les bras sur sa poitrine. Il avait une vue imprenable sur ses longues jambes d'ici, mais il se força d'écarter cette pensée de son esprit. Il s'agissait de lui montrer qu'il n'était pas si facilement impressionnable, qu'elle n'avait pas affaire aux mêmes types que d'habitude. Dans ce bureau, c'était lui qui menait la danse, quand bien même on parvenait par un tour de passe-passe à déjouer son service de sécurité et à s'y infiltrer. Son regard impénétrable jaugea la jeune femme un instant, puis il sembla se résoudre à briser le silence :

"Quelle est votre histoire, Miss Byrd ? Parlez-moi donc un peu de vous..."


June Byrd
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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June] Icon_minitimeSam 1 Nov 2014 - 22:30
Son sourire s'agrandit alors qu'elle sentait le regard de Leopold Marchebank glisser sur ses jambes. Elle savait le pouvoir qu'elle pouvait avoir sur les hommes et elle était plutôt satisfaite de voir que le ministre ne lui saute pas dessus malgré le fait qu'elle ne devait sans doute pas le laisser complètement indifférent. Ses lèvres s'étirèrent encore davantage alors que le ministre la mettait au défi.

"Tout ce que vous voudrez."

Son regard pétilla de malice alors qu'elle se reculait légèrement sur son siège lorsque Marchebank fit le tour de son bureau pour la surplomber de toute sa hauteur. Elle avait bien compris le message, c'était lui qui menait la danse désormais. Elle plissa légèrement le nez lorsque le ministre de la magie lui demanda de parler d'elle. Elle n'aimait pas parler de son passé, ni même de sa famille. Et raconter qu'elle avait trahi son ex-patron et amant par pure ambition n'était sans doute pas la meilleure chose à faire si elle voulait que l'homme lui fasse confiance.

"Et bien... je crois qu'il n'y a pas grand chose à raconter, lâcha-t-elle dans un rire. Je viens d'une famille moldue beaucoup trop nombreuse pour citer tous ses membres. J'ai passé ma scolarité magique à Serdaigle puis j'ai continué un an et demi dans les sortilèges avant de me tourner vers un chemin plus... enrichissant dirons nous."

Elle n'avait pas honte de son parcours professionnel. Au contraire, si son choix de vie était risquée, il était pratiquement suicidaire pour une femme. Elle évoluait dans un monde de macho sans scrupules et elle prenait toujours un énorme plaisir à montrer qu'elle était tout aussi capable qu'un homme voire même plus. Elle obtenait souvent de meilleures résultats que ses condisciples masculins. Et c'était ce qui faisait le différence selon elle.

"Mais mon histoire personnelle n'a que peu d'importance dans l'affaire qui nous intéresse, n'est-ce pas ?"

Elle esquissa un sourire poli avant de remonter légèrement sa jambe qui glissait lentement de sa cuisse.


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Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June] Icon_minitimeDim 2 Nov 2014 - 12:29
"C'est donc la richesse qui vous motive ?", s'enquit Leopold. Connaître les motivations des gens permettait de savoir comment les manipuler et c'était quelque chose qu'il s'efforçait toujours de connaître, tôt ou tard.

Sa potentielle nouvelle associée semblait néanmoins bien plus à l'aise lorsqu'il s'agissait de fouiller dans la vie des autres que lorsqu'il fallait se dévoiler elle-même. Cette constatation donna justement à Leopold l'envie de fouiner pour en apprendre plus à son sujet et pour déterrer à son tour les secrets les plus sombres de June Byrd. A vrai dire, à cet instant, elle l'intriguait bien plus pour les mystères qui l'entouraient et pour son étonnant statut de mercenaire-espionne-assassine-etc que pour son physique plaisant. June, en revanche, semblait bien décidée à détourner son attention par des procédés déloyaux, comme en témoignait son jeu de jambes...

Mais Leopold ne comptait pas se laisser avoir ainsi. A vrai dire, l'attitude malicieuse et séductrice de June renforçait sa méfiance plus qu'elle ne l'adoucissait, car Leopold n'était certainement pas habitué à ce qu'on s'offre à lui. Certes, il aimait séduire, il aimait chasser ses conquêtes mais il savait pertinemment qu'il n'était pas, en soit, un homme au physique d'apollon - il laissait ça à Adonis - et les femmes avaient généralement besoin d'être courtisées pour lui trouver un certain charme et se laisser tenter. Leopold n'était pas naïf, les raisons qui pourraient éventuellement pousser une femme comme June à lui faire des avances, si avances elle se décidait à faire, n'avaient pas grand chose à voir avec sa personne et tout à voir avec son nouveau statut de ministre. Le pouvoir exerçait un attrait certain sur l'espèce humaine, ce n'était pas nouveau... Mais Leopold préférait décourager tout de suite la mercenaire, elle pouvait lui envoyer tous les signaux qu'elle voudrait, il ne tenterait rien avec elle, pas avant de mieux la connaître. Il n'était pas suicidaire et estimait qu'il s'était largement assez exposé aujourd'hui...

De toute manière, Leopold se montrait beaucoup plus mesuré dans ces rapports avec la gent féminine depuis qu'il s'était déclaré comme candidat. Il estimait que c'était beaucoup trop risqué, outre les scandales qui pourraient en résulter, avoir une amante rendait toujours plus vulnérable - ah, les discussions sur l'oreiller... - et il ne comptait pas se laisser approcher physiquement par quelqu'un en qui il n'avait pas confiance. Or la liste des personnes en qui il avait réellement confiance était extrêmement réduite, et n'incluait qu'un nombre encore plus réduit de femmes. Cela coïncidait de toute façon bien avec son mariage, Leopold s'essayant à la fidélité, pour changer.

Il se contenta donc d'offrir un sourire poli à June avant de se décoller de son bureau et de faire quelques pas dans la pièce.

"Je crois que nous avons déjà conclu l'affaire qui nous intéressait, n'est-ce pas ?", répondit Leopold d'un ton plaisant, avant de suggérer : "Si vous n'avez rien d'autre à ajouter, je suggère que notre prochaine entrevue se déroule lorsque vous aurez trouvé un moyen de me prouver que vous avez votre place parmi mes associés. Soyez créative, impressionnez-moi. Et n'entrez plus en douce dans mon bureau !"
June Byrd
June ByrdMoldu
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Histoires de personnes civilisées [Leopold & June] Icon_minitimeVen 14 Nov 2014 - 16:09
June hocha légèrement la tête lorsqu'il lui demanda si c'était effectivement l'argent qui la motivait. Quoi d'autre après tout ? Elle n'était pas le genre de fille à prendre des risques uniquement pour obtenir de la reconnaissance. La reconnaissance ne servait pas à grand chose, elle ne vous habillez pas ni ne vous nourrissez. Elle avait peut-être une façon de penser très terre à terre mais jusque là, elle s'en était toujours tirée. Oui, l'argent était son véritable moteur et elle n'avait pas honte de l'avouer. Elle savait que cela pouvait la rendre méprisable mais elle s'en moquait. Elle n'avait jamais prêté attention au regard des autres.

Selon elle, ce n'était qu'une façon de se faire ralentir et de perdre beaucoup d'opportunité que de se plier aux conventions et d'agir en fonction de ce que l'on attendait d'elle sous prétexte qu'elle était une femme. Elle nota avec une certaine satisfaction que finalement, ce n'était pas son physique qui intéressait réellement Leopold Marchebank mais bien ce qu'elle avait à lui proposer.

Elle esquissa un léger sourire amusé alors qu'il la congédiait poliment. Oui, leur affaire était conclue. Elle n'avait plus qu'à faire ses preuves le plus rapidement possible. Elle pouvait déjà lui donner quelques conseils. Elle avait remarqué que parmi les gardes du corps qui l'entouraient certains pourraient se montrer dangereux pour la sécurité du ministre. Elle ne doutait pas qu'il avait dû se montrer prudent en les choisissant mais parfois, l'évolution politique d'un gouvernement pouvait rendre certains hommes plus enclin à la trahison.

"J'attendrais votre invitation la prochaine fois, conclut-elle avec un sourire amusé. Toutefois, ne soyez par surpris si certains de vos garde du corps disparaissent... mystérieusement. Il se trouve que je suspecte certain d'entre eux de n'être là que de façon à faciliter la tache de vos ennemis à vous espionner. Rien de bien concret encore mais cela ne saurait tarder."

Elle se leva élégamment et lissa négligemment sa robe avant de tendre sa petite main en direction de Leopold Marchebank avec un petit sourire aux lèvres.

"Au revoir, monsieur le ministre. Au plaisir de vous revoir prochainement."

Puis, sur ses mots, elle quitta le bureau ministérielle sans s'inquiéter de reprendre son apparence d'emprunt, elle ne craignait plus rien désormais.

Fin du Rp


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