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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time

Daisy Mason
Daisy MasonPersonnage décédé
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Profil Académie Waverly
[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeLun 25 Aoû 2014 - 23:42
Premier septembre 2008

Daisy était trop petite pour le fauteuil du Directeur. Ce n'était même pas une métaphore pour souligner ses craintes quant à la fonction qui l'attendait - bien que ce soit le cas - elle ne remplissait qu'à moitié le large fauteuil en bois, comme un signe de l'univers. La Grande Salle était encore vide mais elle ne tarderait pas à se remplir de la joyeuse clameur des élèves qui revenaient de vacances, clameur sûrement un peu entachée par les drames qui se déroulaient en dehors de l'école. Le Bloody Sunday en Juin dernier n'avait été que le début d'une longue série d'affrontements dans tout le pays et même l'élection de Marchebank ne semblait pas avoir apaisée toutes les tensions. L'année dernière avait été difficile pour l'école : l'assassinat de Cécylia Richardson assassinée par leur ancien préfet-en-chef, lui-même assassiné par la pauvre Kelsey Lorgan, sans parler de la mort de Roxanne Weasley et l'attaque de Samantha Miller, les élèves qui avaient perdu de la famille lors du Bloody Sunday... Sans même oublier l'année précédente avec cette effroyable Ana Sorden, la mort de cette enfant à Pré-au-Lard, la Laponie, la manipulation mentale d'Emma Blackbonnes... Depuis quelques années, le pays semblait plongé dans une débauche de noirceur, à l'approche des dix ans de la Grande Guerre et certains disaient que ce n'était que le début.

Elle n'avait jamais été pessimiste, au contraire, et sa nouvelle nomination lui avait donné la possibilité de tout faire pour que l'école soit protégée des troubles extérieurs. La démission de Margot avait été un coup dur, sans parler de la disparition brutale d'Edmund des suites de ses blessures au Bloody Sunday. Daisy tourna la tête vers la chaise vide de son collègue et son cœur se serra avant qu'elle ne secoue la tête, adressant un sourire à Neville, assis à coté d'elle. L'équipe enseignante avait été bouleversée cette année et elle se sentait un peu seule sans Margot et Chloé à ses cotés, malgré la présence de Peter et de Neville, ainsi qu'Art, qui allait commencer sa deuxième année. Elle avait dû réformer la majorité de l'équipe enseignante, Neville étant devenu le Directeur de Gryffondor. Leur nouvelle professeur de DCFM, Thelma Corrigan, l'une de ses amies de longue date et qu'elle connaissait suffisamment pour lui confier la direction de leur maison. Elle aurait aimé pouvoir compter sur Edmund comme sous-directeur mais... Elle aurait tellement pouvoir lui confier le poste, après tant d'années à l'espérer. Daisy gratta une tâche sur sa fourchette tandis que les premiers élèves se faisaient entendre dans le hall. Peter aurait pu faire un bon sous-directeur aussi mais elle n'avait pas eu le choix.

L'idée que le Ministère s’immisce dans les affaires de Poudlard était loin de lui plaire mais prudence était mère de sûreté : Daisy ne connaissait pas encore assez le nouveau gouvernement et surtout le nouveau Ministre pour rentrer en opposition frontale, elle préférait attendre et agir en conséquence. Aussi avait-elle accepté la présence d'Adonis Greengrass à Poudlard avec un sourire affable, se retenant de répliquer que ce n'était pas avec un gamin qu'elle avait vu grandir qu'on allait pouvoir contrôler la manière dont elle comptait diriger cette école. Greengrass avait beau être son sous-directeur imposé et le Directeur des Serpentard, Daisy comptait imposer sa propre politique, soutenue par les enseignants en qui elle avait confiance. Il ne s'agissait pas de rentrer forcément dans le rapport de force mais elle avait assez vécu pour savoir que dès que le Ministère intervenait à Poudlard, cela ne signifiait rien de bon pour Poudlard : Dolorès Ombrage, Ana Sorden... Daisy ne comptait pas reproduire les erreurs du passé. Elle avait passé de longues journées à expliquer le fonctionnement de l'école et l'avait fait participer à plusieurs décisions administratives afin de prouver sa bonne volonté. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il fasse de même en retour ! Elle était un peu sceptique de la manière dont le Ministère l'avait imposé à deux postes importants mais s'il était compétent...

Les portes s'ouvrirent pour laisser entrer les élèves et Daisy laissa un large sourire en voyant la Grande Salle revivre brusquement, comme une lumière dans les temps troubles qui secouaient le monde magique. Elle n'était pas devenue professeur pour rien et n'avait pas non plus accepté le poste de Directrice à la légère : elle avait toujours pensé que la jeunesse était l'avenir du monde magique et qu'il était important de lui ouvrir l'esprit. Peut-être que les adultes d'aujourd'hui étaient trop marqués par les deux guerres contre Vous-Savez-Qui pour réellement se tourner vers l'avenir... Les élèves de Poudlard étaient ceux qui façonneraient le monde de demain et elle espérait qu'il serait plus positif que l'actuel. Elle observa les élèves s'installer avec un sourire pour chacun, couvant un peu plus la table de Poufsouffle du regard. Elle avait été attristée d'abandonner ses élèves mais elle les savait entre de bonnes mains avec Thelma, malgré ses excentricités. C'était une femme forte et fidèle à ses idéaux et elle était digne de diriger Poufsouffle. Le silence se fit lorsque les portes de la Grande Salle s'ouvrirent de nouveau pour faire place à Adonis Greengrass et les première années mais Daisy comptait prendre exemple sur Margot l'année dernière et se livrer au discours avant la Répartition, histoire de ne pas trop entacher le moral des élèves avec de mauvaises nouvelles et leur laisser le temps de les digérer. Elle fit signe à son sous-directeur d'attendre un peu et se leva, cognant légèrement sa cuillère contre son verre.

- Bonsoir à tous et bienvenue à Poudlard pour nos nouvelles recrues, re-bienvenue pour les autres ! commença-t-elle avec un sourire. J'espère que vous avez fait un bon voyage et que vous n'êtes pas trop fatigués pour reprendre les cours ! Comme vous l'avez peut-être appris cet été, le Professeur Adamson a pris sa retraite de l'enseignement pour se consacrer aux potions, sa passion de toujours. C'est avec un grand honneur que j'ai accepté de reprendre sa chaire de directrice et j'espère que je serai à la hauteur de mes prédécesseurs.

Si on lui avait dit lorsqu'elle était élève qu'elle siégerait un jour à la place d'Albus Dumbledore, cet homme qu'elle admirait tant...

- Malheureusement, comme vous le savez peut-être déjà, l'équipe enseignante est également en deuil suite au décès de l'un des nôtres. Le dix-sept Juillet dernier, le Professeur Edmund Harris nous a quitté des suites de ses blessures au tragique évènement que l'on appelle désormais le Bloody Sunday. Cela faisait neuf ans que le Professeur Harris enseignait parmi nous et il se réjouissait de faire sa dixième année au sein du collège Poudlard. Je vous demanderai une minute de silence en sa mémoire et j'espère que chacun prendra le temps de se rappeler à quel point il aimait ses élèves, même s'il ne le montrait pas toujours. Même vous les Gryffondor, ne put s'empêcher d'ajouter Daisy en posant un regard à la fois triste et amusé sur la table des rouge et or.

Elle et Edmund avaient commencé à enseigner à Poudlard en même temps et même si Daisy avait mis du temps à apprivoiser son collègue, elle avait une réelle affection pour lui et ne réalisait pas vraiment qu'elle ne le verrait plus passer la porte de la salle des professeurs, son éternel monocle sur le nez, la moustache frémissant d'indignation, quelques épais grimoires sous le bras. Une fois que la minute de silence fut terminée, elle releva la tête, posant ses mains à plat sur la table.

- Mais Poudlard s'est toujours relevé des épreuves et continuera à le faire à travers les siècles. L'année dernière - tout comme l'année précédente - furent difficiles et il ne tient qu'à nous de sortir de ce cycle infernal. Faites que cette année scolaire soit placée sous le signe de la solidarité entre vous. N'oubliez pas que c'est vous qui construirez le monde de demain, main dans la main. La société magique est agitée, ne laissons pas ce vacarme franchir les murs de l'école. Le collège de Sorcellerie Poudlard a toujours été un refuge pour tous ceux qui le désiraient et je tiens à ce qu'il conserve cet esprit, continua-t-elle d'une voix plus forte. L'intolérance, la haine et la peur de l'autre ne prendront pas racine ici et je compte sur chacun d'entre vous, peu importe votre année, peu importe votre maison, pour vous en assurer personnellement.

Avec l'élection du FREE et son programme moderne et tourné vers les créatures magiques, de nombreuses langues s'étaient déliées et il n'était pas rare d'entendre des discours - peut-être d'une minorité de la population, certes, mais d'une minorité bruyante - qui fustigeaient les loups-garous, les créatures magiques ou toutes ces différences qui effrayaient peur et Daisy ne voulait pas de cela au sein de l'école.

- C'est sous cet esprit que je souhaite placer ma direction et j'aurais auprès de moi une équipe en partie renouvelée pour m'aider dans cette tâche. C'est pourquoi je vous demande d'accueillir chaleureusement le Professeur Adonis Greengrass qui enseignera le Soin aux Créatures Magiques et qui sera également mon sous-directeur ainsi que le Directeur des Serpentard. Nous avons également été rejoints par le Professeur Shea Gruffydd qui enseignera le vol et s'occupera du Quidditch. Le Professeur Virtanen conserve son poste de Directeur de Maison tandis que le Professeur Londubat reprendra la charge des Gryffondor suite au départ définitif du Professeur Hellsoft pour le Ministère de la Magie, où elle a pris la direction du Département des Mystères. Poufsouffle sera quant à elle dirigée par votre nouveau Professeur de Défense Contre les Forces du Mal, le Professeur Thelma Corrigan !

Daisy continua la listes des nominations, s'interrompant entre chaque non pour permettre aux élèves d'applaudir. Une fois qu'elle eut fait le tour des enseignants, elle rappela les élèves au calme pour pouvoir annoncer les huit élèves qui rejoignaient l'équipe préfectorale de Poudlard, sans oublier les deux préfets en chef, choisis de manière moins conventionnelle cette année.

- ... seront donc les préfets de Poufsouffle. Pour Gryffondor, je vous demande de saluer Miss Hellsoft et Monsieur Forester ! Quant à Serpentard, les préfets de cette maison accueillent dans leurs rangs Miss Horrocks et son homologue masculin Monsieur...

Le nom du nouveau préfet de Serpentard fut noyé dans un léger vacarme causé par les nomination, chacun y allant de son petit mot pour féliciter les nominés ou pour critiquer abondamment les choix de l'équipe enseignante, sûrement avec une pointe de jalousie. Daisy demanda le silence d'une voix forte - elle s'était entrainée cet été - avant de reprendre ses annonces.

- Les préfets-en-chef n'ont cette année pas été choisis parmi les préfets déjà nommés afin d'apporter un regard nouveau, commença-t-elle. C'était surtout qu'elle avait fait un compromis avec Adonis : ils avaient nommé chacun un préfet-en-chef, comme un moyen de signer leur collaboration. C'est donc Monsieur James Carter, de Poufsouffle, qui succédera à Monsieur Nimbus de Pompadour en tant que Préfet-en-Chef de l'école Poudlard. Outre le fait qu'elle trouvait les Poufsouffle particulièrement efficaces en tant que préfets, Daisy avait confiance dans le sens des valeurs de Monsieur Carter et elle était certaine qu'il saurait s'imposer si certaines situations le méritaient. Et puis il fallait bien quelqu'un pour compenser la Préfète-en-Chef, sur qui elle avait quelques doutes... La relève de Miss Hoverplane sera elle assumée par Miss Marlene Barclay de Serpentard.

Si la nomination des préfets avait fait grand-bruit, celle des préfets-en-chef fut une explosion. Il est vrai que les choix n'étaient pas forcément conventionnels - on nommait souvent deux préfets - mais Daisy était sûre du sien. Elle aurait bien proposé Miss Perséphone Harrington mais au vu de son moral en berne l'année dernière, Daisy doutait désormais qu'elle ait les épaules pour assumer la fonction. Le nom de Jane avait aussi été soufflé mais Daisy connaissait assez sa fille pour savoir qu'elle manquait de diplomatie. Ou de tact. Ou de subtilité. Ou les trois. Quoiqu'il en soit, elle attendait de voir ce que donnerait ce duo hétéroclite. Quand la clameur des conversations se fut calmée, le nom des nouveaux Capitaines de Quidditch furent annoncés, notamment celui de Samantha Miller en tant que Capitaine des Serpentard, nomination qui fit encore beaucoup de bruit. Mais cette fois-ci, c'était voulue : Daisy voulait que la jeune fille puisse conserver une place de choix au sein de l'école malgré sa lycanthropie et les joueurs de Quidditch bénéficiaient d'une popularité certaine.

- Mais je ne voudrais pas retarder l'heure du repas plus longtemps ! Je suis sûre que vos estomacs crient déjà famine ! Place donc à la Cérémonie de la Répartition !

Ce fut sur ces mots et un sourire que Daisy se rassit. Une nouvelle année commençait à Poudlard et il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle soit plus heureuse que les précédentes...


   
« You might belong in Hufflepuff, where they are just and loyal. Those patient Hufflepuffs are true and unafraid of toil.»
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Zoé Zonko
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeMar 26 Aoû 2014 - 15:14
Zoé était super contente de rentrer à Poudlard ! Les vacances avait été beaucoup  trop longue pour elle. Elle ne supporter plus ces parents ni son frère. Elle avait eu le sourire aux lèvres pendant le voyage dans le Poudlard Express.

Elle se sentait bien à Poudlard, c’était sa maison. Une maison sans ses parents, un endroit où on fait attention à elle.

Les portes s’ouvrirent et Zoé entra avec tous les autres élèves.
Elle s’assit avec les Serdaigles à coté d’Ahren et le salua et lui demanda comment ça aller.

La nouvelle directrice prit la parole.

- Bonsoir à tous et bienvenue à Poudlard pour nos nouvelles recrues, re-bienvenue pour les autres !  J'espère que vous avez fait un bon voyage et que vous n'êtes pas trop fatigués pour reprendre les cours ! Comme vous l'avez peut-être appris cet été, le Professeur Adamson a pris sa retraite de l'enseignement pour se consacrer aux potions, sa passion de toujours. C'est avec un grand honneur que j'ai accepté de reprendre sa chaire de directrice et j'espère que je serai à la hauteur de mes prédécesseurs.
- Malheureusement, comme vous le savez peut-être déjà, l'équipe enseignante est également en deuil suite au décès de l'un des nôtres. Le dix-sept Juillet dernier, le Professeur Edmund Harris nous a quitté des suites de ses blessures au tragique évènement que l'on appelle désormais le Bloody Sunday. Cela faisait neuf ans que le Professeur Harris enseignait parmi nous et il se réjouissait de faire sa dixième année au sein du collège Poudlard. Je vous demanderai une minute de silence en sa mémoire et j'espère que chacun prendra le temps de se rappeler à quel point il aimait ses élèves, même s'il ne le montrait pas toujours. Même vous les Gryffondor.


La mort du professeur Harris était tragique. Il était professeur depuis tellement longtemps. Une fois la minute de silence terminée, la directrice repris.

Mais Poudlard s'est toujours relevé des épreuves et continuera à le faire à travers les siècles. L'année dernière - tout comme l'année précédente - furent difficiles et il ne tient qu'à nous de sortir de ce cycle infernal. Faites que cette année scolaire soit placée sous le signe de la solidarité entre vous. N'oubliez pas que c'est vous qui construirez le monde de demain, main dans la main. La société magique est agitée, ne laissons pas ce vacarme franchir les murs de l'école. Le collège de Sorcellerie Poudlard a toujours été un refuge pour tous ceux qui le désiraient et je tiens à ce qu'il conserve cet esprit. L'intolérance, la haine et la peur de l'autre ne prendront pas racine ici et je compte sur chacun d'entre vous, peu importe votre année, peu importe votre maison, pour vous en assurer personnellement.
C'est sous cet esprit que je souhaite placer ma direction et j'aurais auprès de moi une équipe en partie renouvelée pour m'aider dans cette tâche. C'est pourquoi je vous demande d'accueillir chaleureusement le Professeur Adonis Greengrass qui enseignera le Soin aux Créatures Magiques et qui sera également mon sous-directeur ainsi que le Directeur des Serpentard. Nous avons également été rejoints par le Professeur Shea Gruffydd qui enseignera le vol et s'occupera du Quidditch. Le Professeur Virtanen conserve son poste de Directeur de Maison tandis que le Professeur Londubat reprendra la charge des Gryffondor suite au départ définitif du Professeur Hellsoft pour le Ministère de la Magie, où elle a pris la direction du Département des Mystères. Poufsouffle sera quant à elle dirigée par votre nouveau Professeur de Défense Contre les Forces du Mal, le Professeur Thelma Corrigan !


Zoé applaudit chaque professeur que la directrice citât.

- ... seront donc les préfets de Poufsouffle. Pour Gryffondor, je vous demande de saluer Miss Hellsoft et Monsieur Forester ! Quant à Serpentard, les préfets de cette maison accueillent dans leurs rangs Miss Horrocks et son homologue masculin Monsieur...

Le nom du nouveau préfet de Serpentard fut noyé dans un léger vacarme causé par les nomination.

- Les préfets-en-chef n'ont cette année pas été choisis parmi les préfets déjà nommés afin d'apporter un regard nouveau, C'est donc Monsieur James Carter, de Poufsouffle, qui succédera à Monsieur Nimbus de Pompadour en tant que Préfet-en-Chef de l'école Poudlard.  La relève de Miss Hoverplane sera elle assumée par Miss Marlene Barclay de Serpentard.
Mais je ne voudrais pas retarder l'heure du repas plus longtemps ! Je suis sûre que vos estomacs crient déjà famine !      Place donc à la Cérémonie de la Répartition !


Ha, les préfets. Dommage qu’elle soit trop jeune. Zoé adorerais être prefète. C’était son rêve.
Encore 2 ans et elle pourrait être préfète. Elle en rêvait déjà. Elle aimerait être déjà en 5 ème année.


[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time 477548Zosigna2
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
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Profil Académie Waverly
[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeMar 26 Aoû 2014 - 20:00
[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Thelma10
Thelma Corrigan
Professeur de Défense contre les forces du mal
Directrice de Poufsouffle
Les petites chaussures à talons vernies de Thelma claquaient sur le sol de la Grande Salle, battant la mesure tandis qu'elle se mouvait vers la table des professeurs. Excitée comme une puce, elle salua ses collègues de sa petite voix enjouée avant de s'installer à la place qui serait la sienne tout au long de l'année scolaire. A côté d'elle se trouvait la chaise vide du nouveau sous-directeur, Adonis Greengrass, dont elle attendait avec une grande impatience de faire la connaissance. Quelqu'un qui avait gravi si rapidement les échelons du département des créatures magiques, le préféré de Thelma, devait forcément être un sorcier exceptionnel ! Pour ne rien gâcher, s'il ressemblait vraiment à sa photo qui accompagnait l'article de la Gazette - ou peut-être était-ce Multiplettes ? - c'était un très bel homme...

Thelma se morigéna intérieurement avant de poser son regard vif sur le plafond magique qui reflétait le ciel étoilé. Elle n'était pas ici pour badiner, mais pour enseigner ! Etre professeur était vraiment le plus beau métier du monde, d'après cette sorcière engagée, volontaire et pédagogue. C'était à Durmstrang, et non à Poudlard où elle avait pourtant effectué ses études, que Thelma avait fait ses armes en tant qu'enseignante, aussi ne craignait-elle aucunement cette rentrée. Au contraire, elle avait accepté la proposition de sa collègue avec un plaisir infini et avait attendu la rentrée avec une impatience sans bornes. Les élèves de Poudlard étaient des tendres comparés à ceux de son ancienne école et si elle avait su se faire une place parmi l'équipe enseignante de là-bas, plutôt masculine et fermée, elle y parviendrait ici. Surtout sous la direction d'un véritable chou à la crême comme son amie Daisy...

Un soupir ravi s'échappa des lèvres brillantes de Thelma à la vue d'une étoile filante. Le vieux château lui avait tant manqué ! Certes, il avait été très endommagé par la guerre depuis sa sortie de Poudlard mais les reconstructions avaient été fantastiques et elle ne voyait pas la différence avec la bâtisse qui l'avait accueille pendant sept ans. Presque à regrets, Thelma s'arracha à sa vue lorsque les élèves arrivèrent, et tourna un visage bienveillants vers les petits gnomes frigorifiés. Qu'ils étaient adorables, avec leurs grands yeux écarquillés et leurs bouches grandes ouvertes ! A croire qu'ils n'avaient jamais vu de fantômes à moitié décapités... Pour une petite poignée d'entre eux, c'était le cas, se rappela-t-elle à retard. Ce n'était pas comme Dumstrang, ici, Poudlard acceptait un peu tout le monde, même les nés-moldus, même les loups-garous. Son regard glissa vers la table des Serpentard, qui semblait aussi lugubre que dans ses souvenirs, et elle tourna bien vite son attention vers ses chers Poufsouffle. Etre directrice de maison l'enchantait d'avance, persuadée qu'elle saurait rendre l'année de ses petits protégés très agréable et qu'elle serait comme une deuxième mère pour eux. C'était ainsi, elle était comme cela, protectrice et féroce comme une louve avec ses petits.

Thelma lissa distraitement sa robe de sorcière jaune d'oeuf tandis que Daisy débutait son discours, faisant naître un sourire enthousiaste chez la nouvelle enseignante. Voir Daisy en directrice de Poudlard était à la fois étrange et réjouissant, et Thelma ressentait l'impression diffuse qu'elle était exactement où elle devait être. Ici, à Poudlard, en cette année si importante qui annonçait à n'en pas douter un tournant dans l'histoire de l'école. Tous les évènements terribles des derniers mois rendaient la tâche de l'équipe pédagogique plus importante que jamais, car il faudrait assurer que la mission millénaire de Poudlard s'accomplirait une fois de plus. Le château devrait rester un endroit où les élèves pourraient grandir et s'épanouir, un lieu d'émulation tant intellectuelle que sociale et physique. Oh, la politique finirait fatalement par rattraper les élèves du château, comme elle le faisait toujours, car entre ces murs étaient réunis les adultes de demain. Mais ce serait à Daisy, à Adonis, à Thelma, à Peter et à tous les autres de s'assurer que les élèves puissent se faire leur propre opinion et soient en mesure de faire des choix éclairés, tout au long de leur vie. Oui, pour Thelma, être enseignante à Poudlard impliquait bien plus que d'apprendre à une classe à combattre des lutins malins ou à apprendre bêtement sans réfléchir...

Enfin, le discours de la directrice prit fin et Thelma applaudit de toutes les forces de ses petites mains. Son attention se porta bien vite sur les petits élèves et le sous-directeur qui les accompagnait, une lueur d'envie brillant au fond de ses yeux noisettes. Elle avait hâte de découvrir quelles petites têtes blondes allaient rejoindre sa maison, bien sûr, mais son impatience se focalisait surtout sur le bel Adonis qui n'allait pas tarder à la rejoindre. Sans oublier son estomac, qui se rappelait à elle après sa longue journée d'installation dans ses appartements de Poudlard. C'était fatiguant, de trouver comment disposer ses petites figurines de Nargoles...
 
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeJeu 28 Aoû 2014 - 23:44
Retourner à Poudlard après ce qu'il s'était passé ; c'était sans doute ça le plus dur, de se dire que la vie continuait.

Depuis sa répartition, l'enthousiasme de Donald avait diminué d'année en année. La magie n'opérait plus avec la même force et ce qui était pour lui un grand château plein de mystères était redevenu une école – un peu différente des autres, certes, mais une école tout de même. Il n'avait pourtant jamais cessé de la considérer comme sa maison, bien plus que chez ses moldus de parents (et son abruti de frère). Au banquet, il implorait Nick Quasi-Sans-Tête de lui faire une démonstration de décapitation, car le fantôme adorait se faire prier quand bien même cela ne lui posait aucun problème de s'exécuter. Il retrouvait avec joie les escaliers suicidaires du Hall, s'amusant à sauter de l'un à l'autre quand ils se mettaient en mouvement, ou encore les dragées surprise de Bertie Crochue, parce qu'il appréciait le goût du risque. Toutes ces petites habitudes qui lui donnaient chaque fois l'impression de rentrer chez lui après un long voyage.

À la comparer aux précédentes, on pouvait qualifier cette rentrée de différente. Quelque chose s'était cassé. Donald ne regardait plus le plafond magique avec le même émerveillement, même s'il était ce soir-là parsemé d'étoiles. Ses yeux absents voguaient comme sur des murs qu'on aurait trop vus. On aurait dit qu'il apercevait, à travers les charmes et les sortilèges, une noirceur nouvelle.

« Dégage le passage, gros lard ! »

Quelqu'un lui faucha l'épaule gauche, puis une autre personne se chargea de la droite. Ainsi arraché à sa lointaine contemplation, Donald réalisa qu'il se tenait debout, immobile, entre les deux portes de la Grande Salle. Il se remit en marche au milieu de l'essaim d'élèves qui pénétrait à l'intérieur – question bousculades, il avait connu pire, songea-t-il en tâtant son arcade sourcilière. Pendant ces deux mois de vacances, elle s'était complètement dégonflée mais le contour de son œil gardait encore une teinte jaunâtre.

Parce qu'il savait, maintenant. La société sorcière n'était pas uniquement constituée de créatures extraordinaires, de friandises surprenantes et autres excentricités qui faisaient d'elle un univers si magique pour un Né-Moldu ; la société sorcière n'était pas magique, tout simplement. Elle était cruelle, et violente. Personne n'y était à l'abri, pas même les enfants, pas même à Poudlard. Danny avait raison d'être parti chez les hippies, loin de cette société folle furieuse. Son premier retour dans leur monde, sa première visite depuis des lustres lui avait été fatale. Il aurait dû rester dans son Van bleu vif à fleurs roses et ne plus jamais approcher un Sorcier de sa longue et heureuse vie. Le Gryffondor se mordit l'intérieur des joues. C'était son moyen à lui de ne pas flancher : transformer le chagrin en colère, continuellement, jusqu'au moment où il en aurait besoin. Il saurait l'utiliser à bon escient, et se souvenir du goût métallique qu'avait eu le sang dans sa bouche le jour de l'enterrement.

Donald remonta le long de la table de sa maison jusqu'à retrouver ses camarades de classe déjà installés, à savoir Lisa, Maeva, William, Neils et Noah. Il choisit de s'asseoir entre ces deux derniers, d'un côté parce qu'avec Neils, on rigolait bien, de l'autre parce qu'avec Noah, il rigolait bien – Noah, ça l'embêterait sûrement, mais c'était le but.

« Salut mon petit Forester ! s'exclama Donald en passant un bras envahissant par dessus l'épaule de son voisin. T'as passé de bonnes vacances ? Dis-moi que je t'ai manqué ! »

Il n'entendit pas la réponse, couverte par le brouhaha que provoqua l'entrée en matière de la nouvelle directrice. Cependant, le silence se fit rapidement à l'entente de la suite du discours, surtout quand elle annonça le décès d'un membre du corps enseignant, le Pr Harris.

« En voilà un qui me manquera pas ! »

C'était sorti tout seul. Une sorte de cri du cœur, seulement audible par les personnes proches de lui mais qui lui valut une bonne dizaine d'œillades peu sympathiques. Chez les Gryffondor, les défunts avaient droit au respect qui leur était dû. Donald, en revanche, se fichait éperdument que sa remarque soit aussi déplacée qu'inappropriée. S'il était prêt à tout pour ceux qu'il aimait, il pouvait se montrer d'une grande cruauté envers ceux qu'il n'aimait pas. Edmund Harris en faisait partie ; l'adolescent l'avait toujours vu comme un Serdaigle frustré dont le seul intérêt dans la vie était d'inculper les Gryffondor pour des fautes qu'ils avaient à moitié commises. Il ne comptait plus le nombre de points que ce dandy hautain lui avait enlevés, alors il n'allait pas se mettre à chanter ses louanges. De toute façon, les morts ne les entendaient pas. C'était tout aussi ridicule que d'assister à l'une de ces cérémonies mortuaires lors desquelles les vivants trouvaient moyen d'afficher leur douleur, qu'elle soit réelle ou feinte, derrière un discours apitoyant et mensonger. Donald l'avait pensé durant l'insupportable journée où Danny avait été porté en terre, et le pensait toujours.

Néanmoins, il changea légèrement d'attitude à l'entente des mots « Bloody Sunday ». Des flashs d'une violence inouïe crépitèrent dans son cerveau : un corps roué de coups, la terreur de la foule – et, pendant quelques secondes, le regard perdu, il chercha le visage de Nora dans la Grande Salle pleine à craquer. Il ne le trouva pas. Il était à nouveau sur le Chemin de Traverse, plongé dans le chaos. Car ce jour-là avait porté sa marque sur lui, et si ses hématomes avaient quasiment disparu, celle-là ne partait pas. Il se rappela qu'il était tombé sur Harris pendant le discours avorté de Fiennes, ce qui voulait dire qu'il l'avait vu deux jours avant sa mort. Donald ne sabota pas la minute d'hommage qui suivit, bien que son nez se mit à le chatouiller furieusement. Il parvint à se retenir d'éternuer in extremis mais, comme si son corps réagissait en simultané, son ventre gargouilla pendant les dix dernières secondes de silence.

« Ouf », souffla-t-il quand Mason recommença à parler.

Trop affamé pour écouter la suite, il sortit un quignon de pain de sa poche. Un peu dur, mais encore comestible. Neils eut la bonne idée d'utiliser des boulettes de mie comme projectiles, avec pour cible le dos des Serdaigle de la table d'à côté.

« Oups, pardon », s'excusa Donald lorsque l'une de ses munitions atterrit accidentellement dans les cheveux de Maeva.

Les diverses nominations continuaient sans qu'il n'y prête vraiment attention. Quand les deux Préfets de leur maison furent annoncés, il éclata de rire.

« Ça alors ! s'écria-t-il en s'appuyant lourdement sur l'épaule de Noah. Mr Grincheux est Préfet ! C'est la meilleure ! »

En vérité, il était un peu jaloux que son camarade de dortoir ait désormais le droit de lui infliger des sanctions disciplinaires. C'était logique qu'un élève comme lui ait été nommé plutôt que Donald qui aurait largement abusé de ce pouvoir si on avait eu le malheur de le lui confier. De toute façon, une telle idée ne passerait jamais par la tête de ses professeurs après ce qu'il s'était pris en pleine face depuis la mi-juin. La punition avait été à la taille de leur imprudence. Comme Hellsoft le leur avait prédit, les fraudeurs payaient doublement le prix du dimanche sanglant. Donald ne s'inquiétait pas de la lettre envoyée aux parents, les siens étant habitués à en recevoir de la part de chaque école dans laquelle il avait été scolarisé. Ils avaient baissé les bras depuis longtemps avec lui, renoncé à le punir, cessé de s'en faire. Quant au nombre effarant d'heures de retenues qu'il avait récolté, il s'en fichait. Après avoir vécu l'enfer, même pour une journée, on apprenait à supporter la routine.

- Place donc à la Cérémonie de la Répartition !

À cette exclamation, il se retourna vers les petits nouveaux, menés par le fraîchement débarqué Adonis Greengrass. *Il a une tête de Serpentard*, se dit Donald. Et, rien qu'en regardant cet homme, il sentit qu'il n'allait pas l'aimer...
Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeVen 29 Aoû 2014 - 1:22
L'année allait être longue, Adonis le sentait. Cette nomination ne lui plaisait pas du tout mais il devait faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Il y avait plus à plaindre que lui, il n'était pas si mal classé que cela après tout. Sous-directeur de Poudlard, on avait vu pire poste. Mais après son ascension fulgurante au Ministère, il voyait cette promotion comme un déclassement flagrant et il en conservait une certaine rancœur. Il poussa un léger soupir et se redressa légèrement alors qu'il atteignait le perron de l'école. Cela ne servait à rien de se lamenter sur son sort, il se devait de rebondir et de réaliser le travail qu'on attendait de lui. Peut-être qu'ainsi, il reviendrait dans les bonnes grâces de Leopold. Même si il en doutait fortement. Il ne savait même pas si il le désirait d'ailleurs. Au fond, le fait de se détacher du nouveau Ministre n'était peut-être pas une si mauvaise chose.

Il réajusta légèrement sa cape alors qu'un petit courant d'air frais soufflait. Il plaqua un sourire avenant sur ses lèvres alors que les premiers élèves apparaissaient menés par William Silverster, le concierge. Beaucoup de changement avaient eu lieu à Poudlard depuis son départ. A commencer par les professeurs en poste. Beaucoup de ses anciens enseignants étaient partis. Seul restait Daisy Mason, l'actuelle directrice. En un sens, cela serait plus facile de se faire une place. Personne d'autre ne l'avait eu comme élève et personne ne pourrait utiliser son adolescence contre lui. Son regard parcourut l'assemblée des premières année qui s'étalait devant lui. Il ne prit pas la parole instantanément, laissant les murmures s'estomper d'eux mêmes. Il n'était pas pressé après tout, il se moquait bien du retard que pourrait prendre la répartition. Son sourire se fit alors amical lorsque tous les chuchotements furent réduit à néant et il redressa la tête pour être sûr que tout le monde l'entende.

"Bienvenue à Poudlard ! Je suis Adonis Greengrass, professeur de Soins aux Créatures Magique, directeur de Serpentard et directeur-adjoint de l'école Poudlard."

Il marqua un léger temps d'arrêt pour être certain que ses mots avaient été bien compris avant de reprendre.

"Lorsque vous franchirez les portes qui se trouvent dans mon dos. Vous deviendrez tous et toutes le nouveau membre de la maison qui vous correspondra le mieux. Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle ou  Serpentard vous accueillera en son sein. A partir de cette instant, votre maison devient votre nouvelle famille et Poudlard devient votre nouveau foyer. Pour que tout se passe le mieux possible, il y a des règles. Enfreignez ces règles et vous ferez perdre des points à votre maison. Montrez vous studieux et respectueux des règlements et vous ferez gagner des points à votre maison. Le but est de mettre votre maison à l'honneur en lui faisant remporter la coupe des Quatre Maisons. L'année passée, elle a été remporté par les Poufsouffle, il ne tient qu'à vous de changer les choses pour cette nouvelle année. Je vais vous mener jusqu'à la Grande Salle où aura lieu votre répartition maintenant. Suivez moi et en silence s'il vous plaît !"

Dans un mouvement de cape, il tourna le dos à la masse des nouveaux élèves pour faire face aux imposantes portes de l'école qu'il ouvrit d'un mouvement de baguette. Il avança d'un pas assuré à travers le Hall avant de franchir les portes de la Grande Salle, il ne prêta aucune attention aux murmures admiratifs qu'il put entendre dans son dos, continuant sa route jusqu'au tabouret où reposait le Choixpeau Magique. Il se positionna à côté du couvre-chef rapiécé avec une expression relativement neutre sur le visage alors que les petits nouveaux s'avançaient devant lui.

Il écouta ensuite d'une oreille distraite le discours de la nouvelle directrice et hocha légèrement la tête avec un léger sourire à la mention de son nom. Son regard parcourut ensuite la table des Serpentard lorsque les Préfets en chef furent désignés. Il espérait ne pas s'être trompé en insistant pour que Marlene Barclay occupe ce poste. Il avait lu son dossier scolaire, il était irréprochable et il sentait qu'il pourrait avoir besoin d'une jeune fille comme elle de son côté le moment voulu. Il avait l'intime conviction que Daisy Mason ne se laisserait pas dicter sa conduite par le Ministère et elle ne se laisserait pas non plus influencer. A lui de trouver le moyen d'avoir les élèves de son côté maintenant. Il laissa son regard vagabonder sur les tables dressées devant lui. Il savait pertinemment que certains élèves ne se laisseraient pas avoir mais il ne risquait rien à essayer après tout.

Il applaudit avec le reste de l'assistance lorsque le professeur Mason eut terminée son discours de bienvenue et il s'avança au bord de l'estrade, sortant la liste des nouveaux élèves d'un pan de sa cape, pour répartir cette nouvelle promotion de têtes blondes. Il laissa le Choixpeau chanter sa chanson, un chant sur l'importance de ne pas se laisser aller à la facilité et de continuer le dur combat contre le mal. A croire que ce vieux bout de tissu avait de visions prémonitoires. Enfin, il n'était pas réellement inquiet, les élèves ne comprendraient très certainement rien à ce que vieux chapeau racontait.

"Lorsque j'appellerais votre nom, vous vous avancerez sur l'estrade et je vous coifferais du Choixpeau."

Adonis déroula son parchemin et lu le premier nom du parchemin.

"Reynolds, Markus !"

Un nom qui lui parlait, les Reynolds étaient une famille de Sang-pur. Pas la plus importante mais il lui semblait qu'elle était relativement ramifiée et assez importante. Il jucha le Choixpeau sur la tête du petit Markus. Il s'écoula quelques secondes avant que le verdict ne tombe.

"SERPENTARD !"

Il récupéra le Choixpeau avant de laisser le nouvel occupant de sa maison rejoindre sa table sous les applaudissement. Il lui accorda un petit sourire bienveillant avant d'annoncer le nom suivant.

"Sanders, Jonathan !"

Spoiler:


Adonis Greengrass
Nate Windstom
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeVen 29 Aoû 2014 - 3:22
Une nouvelle année qui commençait. C'était étonnant comme le temps passait vite. Il se souvenait comme si c'était hier de sa première arrivée dans la Grande Salle. Il était terrorisé, déboussolé, il avait abandonné toute sa famille sur le quai de la gare - à moins que ce soit elle qui l'ait abandonné, ce n'était pas très clair pour lui - il revoyait le visage inquiet de ses parents et leurs yeux humides. Mais ce qui l'avait le plus marqué était l'absence criante de Jude. Jude qui depuis l'annonce de sa condition de Cracmol ne lui avait pas adressé un mot, sauf pour lui envoyer des piques. Sa première rentrée avait été terrible, il avait pleuré toute la journée dans le train, manquant ainsi une de ses meilleures occasions de se faire des amis et c'était tremblant et larmoyant qu'il était passé sous le Choixpeau.

Serdaigle… Sans aucun doute un bon choix pour lui mais ça n'avait pas rendu son année plus facile pour autant. Il n'avait pas réussi à se faire des amis, s'était renfermé et s'était noyé sous le travail. Rien de bien glorieux. Il aurait sans doute dû aller voir Mrs Bloomwood à l'époque, elle aurait peut-être pu l'aider à remonter la pente et à voir la vie un peu moins noir. Enfin, ce qui était fait était fait et il ne servait à rien de ressasser des mauvais souvenirs. Aujourd'hui, ça allait mieux. Jude et lui étaient plus ou moins réconciliés même si rien ne serait plus jamais pareil et il parvenait parfois à sortir de sa coquille pour échanger deux mots avec les autres élèves.

C'est donc d'un pas moins incertain que les années précédentes qu'il entra dans la Grande Salle. Il salua d'un sourire timide - on ne se refaisait pas - quelques camarades de maison, lança un sourire bien plus franc à Noah qu'il aperçut à la table des Gryffondor et s'installa. Il écouta le discours de la nouvelle directrice tout en échangeant quelques mots avec ses voisins de table. Le rappel des sombres événements de l'été l'attristèrent, mais de manière général, Nate était un peu perdu face aux troubles qui secouraient la société sorcière. Il avait bien vu que ses parents s'inquiétaient et il n'était pas idiot, il comprenait bien que ce qui se passait était grave et aurait des répercutions importantes, des répercutions historiques même. Cependant, cette idée si elle l'avait un peu effrayée ne l'avait pas plus ébranlée que cela ; il avait passé l'été chez ses parents dans la région de Cardiff et n'avait vécu aucun des événements tragiques, ne le suivant qu'à travers les journaux. Pour lui, ce n'était pas plus réel que l'épidémie de Fièvre Dragonis qui frappait le Kenya sorcier. En réalité, seule l'annonce de la mort du Professeur Harris l'avait touché mais même si c'était triste - Nate l'avait bien aimé contrairement à bon nombre d'élèves -, il fallait reconnaître que l'homme avait un certain âge et pour Nate, son décès n'avait rien d'effroyablement inquiétant.

Comme tout le monde, il fit donc la minute de silence, puis salua la nomination des nouveaux professeurs. Il était en train d'applaudir leur nouvelle professeur de DCFM - une jeune femme rousse au visage bienveillant, Poufsouffle lui allait bien d'ailleurs - lorsqu'il sentit un projectile lui toucher le cou. Après s'être secoué, il repéra la boulette en mie de pain qui l'avait atteint. Il fronça les sourcils, regarda vaguement autour de lui puis se reconcentra sur le discours. Lorsqu'un deuxième projectile le toucha, il se retourna légèrement dégouté et croisa le regard de deux Gryffondor hilares… Bravo la mentalité…. En plus, il semblerait que ce soit des amis de Noah. Franchement, il n'aimait pas les préjugés mais la plupart des Gryffondor n'était quand même pas très matures. Pris d'un désir soudain de sociabilisation, il se pencha vers son voisin :

"Les… Les Gryffondor sont en train de nous bombarder de mie de pain, je… Je me demande ce qu'ils peuvent bien y trouver d'amusant. Ils fe… Feraient mieux de le manger leur pain…"

Et bien, quelle tirade… Néanmoins, il se reconcentra vite sur le discours en entendant le nom des préfets. Il resta choqué quelques secondes avant d'applaudir avec beaucoup plus de sincérité et d'enthousiasme qu'auparavant la nomination de son ami d'enfance au poste de préfet de Gryffondor. Ah, Noah, quel petit cachotier ! Mais il était fier de lui, il espérait que cet honneur lui permettrait de prendre confiance en lui et de s'ouvrir aux autres. La Répartition put enfin commencer et une fois de plus, Nate s'amusa à deviner dans quelle maison irait chacun des petits nouveaux.

La Choixpeau avait déjà scellé le sort d'un certain nombre de jeunes gens lorsqu'un certain Markus Reynolds se présenta. Nate fronça les sourcils, était-ce un cousin de Noah ? Un frère d'Azénor ? Peut-être bien, en tout cas, il avait tout du sang-pur pourri-gâté si on en croyait son sourire suffisant suite à sa répartition à Serpentard… Les traditions familiales étaient plutôt ridicules aux yeux de Nate mais si ça pouvait faire plaisir à ses proches… Enfin, si on en était à Reynolds, c'est que la cérémonie touchait à sa fin et donc que le Banquet allait commencé, plus la peine de pester contre les Gryffondor qui gâchait la nourriture alors que lui mourrait de faim.


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Jonathan Sanders
C’était le grand jour ! Aujourd’hui plus d’attente interminable sur le quai, sa sœur tenait toujours à arriver trois heures à l’avance et pendant tout ce temps il devait gentiment patienter assis sur le chariot à valise jusqu’à ce qu’enfin le train daigne démarrer, mais là encore il devait souvent attendre quelques minutes – soit disant pour ne pas trop alerter les moldus -. Cette année il se fichait des moldus, il se fichait de l’attente, il y avait une place dans ce train prévue toute spécialement pour lui et dans cinq ans il aurait même un compartiment spécial ! Car il serait préfet, il n’y avait aucun doute là-dessus en chef peut-être même, mais il laissait cette décision à ses professeurs, de toute façon ils seront tellement ravis de lui qu’ils n’auront pas le choix. Des bonnes résolutions, il était certain que Jonathan en avait pris des dizaines, savoir s’il les tiendrait c’était une toute autre question, une chose était sûre cependant, il ferait tout pour faire mieux que sa sœur, ce n’était pas vraiment une résolution, plutôt une question de fierté personnelle. Elle était une fille et elle était une Gryffondor, IL était l’homme de la maison, IL devait réussir.
L’euphorie se dissipa vite, avec une place dans le train ou non, il devait quand même attendre une éternité avant que celui-ci démarre et s’il y avait une qualité dans laquelle il excellait ce n’était certainement pas la patience, là où tous les enfants déjà présents profitaient des dernières minutes avec leur famille, il décida de visiter le train dans toute sa longueur, au final ce n’était pas très enrichissant, tout se ressemblait dans ce tas de ferraille. Il finit donc par faire ce que faisaient tous les autres enfants.

Il se souvenait encore très bien de la première lettre de sa sœur après sa rentrée à Poudlard, quand elle s’était émerveillée sur l’architecture des lieux –passer d’une cité ouvrière à un château, c’était un léger déclassement-, à l’époque il avait juste décrété qu’elle était bien trop émotive, mais que c’était normal, c’était une fille, les filles s’excitent pour rien, c’était bien connu. Pourtant même lui, drapé dans sa virilité de garçon pré pubère, devait admettre que ce passage en barque était quelque chose, si on oubliait le côté froid, humide,  flippant et fatiguant de la chose bien entendu. Il n’était cependant pas au bout de ses surprises. « Je connais ce type ! » murmura-t-il à son voisin quand il remarqua Adonis qui attendait sagement qu’ils arrivent, le premier lui lança un regard interrogateur alors que le second se contentait d’attendre que tout le monde se taise, plus tard, il avait des choses à dire, les adultes après. « Je l’ai vu dans le journal une fois… une histoire de gobelins », il ne put s’empêcher de pouffer discrètement de rire à cette idée, les gobelins étaient vraiment rigolos avec leur tête toute ripée comme s’ils étaient restés des années dans l’eau, ils étaient moins marrant en vrai, mais il n’en avait jamais croisé un seul alors il ne pouvait pas juger. Au regard que lui lança son voisin il était presque sûr que, lui, en avait croisé un. Les murmures commençaient à se tarir et d’un coup il avait bien envie de s’engager dans une discussion avec son voisin, mais il se rappela le regard sévère de son père quand il avait parlé de ne pas se faire remarquer ni lapider dès le premier jour, il se demandait si cette soirée était le premier jour ou non, puis il se rappela que s’il voulait être préfet un jour il ferait mieux de garder profil bas en ce qui concerne les ennuis avec les professeurs. Ou du moins d’éviter de se faire prendre. C’est donc un sourire angélique qu’il adressa au vice-directeur alors que celui-ci prenait la parole, perdu dans la masse des autres têtes –il n’était définitivement pas blond- il était presque sûr d’avoir été inaperçu de toute façon.

Arrivés dans la grande salle la plupart des élèves s’extasièrent devant –ou plutôt sous- le plafond magique qui les surplombaient, Jonathan qui était bien plus pragmatique se contenta de saliver d’avance à la vue du nombre de plats qui attendaient d’être remplis, les festins de Poudlard étaient légendaires et il lui tardait d’y goûter. Malheureusement pour lui un autre discours ennuyant commençait et après ça encore un autre, il lui semblait qu’on n’en finissait plus, il capta le mot préfet, mais ne chercha pas à retenir leurs noms, il savait qu’il n’y arriverait pas, dans les prochaines soixante-douze heures il allait être bombardé de centaines de noms, pas la peine de faire plus d’efforts, paraitre désintéressé c’était bien de toute manière, cela faisait croire aux autres qu’il ne souhaitait pas s’élever au-dessus de la masse des autres élèves, c’était plus simple pour se faire des amis. En parlant d’amis il ne put s’empêcher de maudire son nom de famille, alors que tous ses amis avec qui il avait fait le trajet –cité Nimbus oblige- se faisaient appeler –il était sûr que l’autre harpie finirait à Serdaigle !-, il restait là, debout comme un poireau à attendre que les S arrivent. Il était tellement habitué à ne pas être celui qu’on appelle qu’il lui fallut plusieurs fractions de seconde avant de réaliser qu’il avait été appelé. Sur le trajet il se posa pour la première fois la question de sa maison, il n’y avait pas vraiment réfléchi jusque là –c’était probablement le seul élève dans ce cas !-, il voulait juste être préfet. Donc dans l’absolu il préférait Serpentard ou Gryffondor, c’était toujours plus simple d’être vu comme le type bien et responsable du groupe quand on n’était pas entouré d’intellos.
Shea Gruffydd
Shea GruffyddProfesseur de Vol
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeDim 31 Aoû 2014 - 12:36
Remettre les pieds à Poudlard, voilà quelque chose que j'avais appréhendé tout l'été. Pour ainsi dire, je ne m'en étais même approchée, me réservant cet accueil pour le grand jour. J'avais les mains moites, les genoux qui cognent et l'oeil nerveux. C'était une sensation si étrange. Tout, absolument tout, avait changé. Des personnes aux élèves, je ne reconnaissais plus rien. C'était comme entrer dans un lieu que l'on découvrait pour la première fois. Pourtant, les murs étaient les mêmes mais de là où je me tenais, une véritable première fois, les souvenirs ne cessaient de remonter. Pour tout vous avouer, je n'étais pas dans mon assiette. Le transplanage de la veille plus l'angoisse du grand jour, j'étais, pour ainsi dire, au bord de rendre le peu que j'avais mangé le matin. Non, décidément, je ne me sentais pas bien et j'étais pâle.

Mais l'assurance de la nouvelle directrice de Poudlard - qui me semblait bien jeune pour tenir un tel établissement - m'a aidée à retrouver confiance. C'était un jour nouveau, une ère nouvelle et il y avait aujourd'hui tout à faire et à refaire. Si Daisy couvait Poufsouffle des yeux, ce fut la table de Gryffondor qui capta mon attention le plus longtemps, d'autres souvenirs remontant à la surface. Avais-je fait le bon choix de revenir ? Ma place n'était-elle pas à la Cité Nimbus, auprès des miens et de l'usine, alors sujette à une crise qui se répandait nationalement, petit à petit ? Combien de temps ce doute allait persister, je n'en avais aucune idée. Mais j'affichai mon plus beau sourire de circonstance à l'annonce de mon nom, freinant les rougeurs habituelles de mes joues. J'étais bien loin d'imaginer les enjeux politiques qui s'apprêtaient à secouer à nouveau l'école. J'étais encore bien trop occupée à trouver ma place. Je trouverai bien à m'affirmer ensuite. Poudlard avait vraiment un effet particulier sur moi et j'eus l'impression d'avoir 15 ans à nouveau. Et la répartition des maisons me rendit nostalgique. C'était une impression étrange... Comme si j'avais dormi pendant dix ans. J'étais de retour à la maison.

Oui, les temps étaient sombre et je me souviens également du professeur harris, chuté non loin de moi ce dimanche sanglant. Mais je préférai ne pas m'y attarder. Ni sur le reste. J'avais un poste à tenir, à présent et il ne servait à rien de revivre le passé. Seul le présent comptait ! J'avais hâte que le dernier élève soit réparti... J'avais à présent une faim de loup. Enfin... Façon de parler.


After all we've been through.
Everything that I've done.
It can't be for nothing.

Noah Forester
Noah ForesterEn année sabbatique
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeDim 31 Aoû 2014 - 14:51
Cette année s’annonçait bien trop différente pour que Noah ne ressente pas une pointe d’appréhension, assis pour sa cinquième cérémonie de la Répartition. Ils avaient tous lu dans la presse la démission de leur directrice, la mort de leur professeur de sortilèges. Si Noah était sensible et inquiété par ce climat de bouleversement dont leur nouvelle directrice leur ferait un discours dans quelques minutes, il n’était pas autant mortifié par ces mauvaises nouvelles que par le badge qui brillait à sa poitrine. Il avait cru que sa mâchoire lui en tomberait en recevant la lettre de ses professeurs qui lui annonçait sa promotion en tant que préfet. Sa première question avait bien entendu été « Pourquoi ? ». Pourquoi lui ? D’accord, il était peut-être un élève obéissant, voire modèle, mais il était surtout un garçon renfermé, sans beaucoup d’autorité. Il n’oserait jamais gronder qui que ce soit. Il ne se permettait pas la familiarité de donner des leçons à beaucoup de personnes, seulement celles qu’il connaissait depuis un moment et qui lui couraient sur le pompon, comme Donald McWilde à tout hasard.

Forcément il fallait que ce dernier vienne le saluer avec toute la lourdeur dont il était capable… Noah se détacha de lui en râlant quelque chose comme « Fiche-moi la paix, le botruc décérébré », sans grande conviction toutefois. Ses pensées vagabondèrent de nouveau, alors qu’il posait un regard anxieux sur son assiette vide. Noah se sentait un peu désemparé de cette attribution soudaine de responsabilités. Il ne voyait pas cette nomination comme l’occasion de se sentir un peu supérieur ou important, non, la popularité n’était de toute manière pas pour lui, il n’avait pas assez confiance en lui pour ça. Il aurait préféré qu’on le laisse dans son coin, il avait toujours chéri sa tranquillité, quitte à passer pour le garçon invisible que tout le monde s’étonnait de savoir qu’il était là depuis le début.

La seule chose qui consolait un peu le Gryffondor dans cette épreuve, c’était qu’il n’était pas tout seul. Il avait appris cet été que Maeva était l’autre préfète des cinquième année. Il la trouvait déjà mieux taillée que lui pour le rôle, il essayerait de prendre exemple sur elle. Oui, il comptait clairement sur son amie. Enfin, son amie… Certaines choses semblaient avoir changé depuis la soirée de fin d’année.

Noah chassa toutes ses pensées de son esprit en entendant le professeur Mason prononcer leur nom pour annoncer leur nomination. Il échangea un discret regard avec Maeva, même un petit sourire, avant que Donald et ses soixante kilos de grâce ne lui tombent sur son épaule. Noah prit son air pincé, irrité par ses moqueries.

« Si t’étais moins aveugle, tu l’aurais déjà remarqué, McWilde, rétorqua t-il, en pointant son badge qu’il portait depuis le début, avant qu’un sourire légèrement mesquin n’étire ses lèvres. Eh oui, maintenant, je peux te coller pour refus d’obtempérer aux règles de base de la vie dans un dortoir, si tu vois ce que je veux dire. »

Et il voyait parfaitement, combien de fois Noah lui avait reproché de laisser traîner son crapaud baveux, ses bouteilles d’encre ouvertes, ses chaussettes sales et autres vêtements plein de sueur n’importe où dans leur dortoir ? Il se fichait bien des frasques de son camarade dans le reste de l’école, il pouvait faire toutes les blagues pas drôles qu’il voulait tant que cela ne le concernait pas lui. Intérieurement, Noah se reprit. Ce n’était pas la façon de penser d’un préfet. Il devrait se préoccuper des autres dorénavant, même ceux à qui il n’avait jamais adressé la parole, à savoir, une bonne grosse partie des autres Gryffondor, dans son esprit très compartimenté entre ses amis et « les autres »… Ah, il avait du boulot !

La Cérémonie débuta enfin. A chaque fois qu’un première année rejoignait leurs rangs, Noah ne pouvait s’empêcher de penser que ce serait peut-être un petit qu’il aurait à recadrer. Ou à guider. Il poussa un soupir, en reportant son attention sur son assiette. L’année serait bien longue…


Noah Forester
«I didn't notice what I lost, until all the lights were off »
Ythel Bowen
Ythel BowenSa Majesté de l'humour
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeLun 1 Sep 2014 - 21:41
[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Mini_572091Jill

Jill Hall,
dimanche 28 juillet.


Tchouk tchouk, tchouk tchouk, tchouk tchouk, posant sa tête sur la vitre du train, Jill se laissa bercer par le bruit des roues sur les rails, elle avait souvent pris le train par le passé, mais le Poudlard Express était unique en son genre, c’était dans des trains comme ceux-là qu’on avait vraiment l’impression de prendre le train. Ce qui n’était pas pour plaire à tous songea-t-elle avec amusement en observant Ythel qui dormait contre la portière du compartiment, à toutes les vacances c’était le même spectacle, il devenait tout pale, s’appuyait contre un mur et fermait les yeux jusqu’à ce qu’il arrive à dormir, l’infirmière devait bien avoir quelque chose pour régler ce genre de problèmes, mais il refusait d’aller la voir pour une raison qui lui échappait. Alors que les autres occupants du compartiment étaient partis s’acheter quelque chose à manger elle restait seule avec un camarade pour le moins peu bavard. Cela changeait de l’ordinaire, il fallait l’admettre, Ythel avait toujours le chic pour se poser des questions que personne d’autre ne se serait posé, mais qui, en un sens, avaient une raison d’être, si bien qu’il parvenait toujours à lancer un débat. Mine de rien il allait lui manquer pendant les vacances, bien sûr ils allaient tous lui manquer, mais il était le seul à être à portée de ses yeux à l’heure actuelle, même s’il passait sa vie à se plaindre de la magie, elle était persuadée qu’à lui aussi, Poudlard lui manquerait. C’était impossible de ne pas aimer le château, certes il avait peur de lancer un sort, il était terrorisé par les plantes qui se trouvaient dans les serres et l’histoire de la magie ne faisait que confirmer son idée selon laquelle la magie était dangereuse, mais à force il s’y ferait, ils s’y faisaient tous. Songeuse elle se demandait vers quoi il retournait, pour elle tous les élèves n’étaient que des élèves, elle ne les imaginait pas ayant une vie en dehors de Poudlard, tout comme elle n’arrivait pas à s’imaginer Schaffer sous la douche –quoi que d’après certaines rumeurs il était possible qu’il n’y ait jamais été – ou même de réaliser que deux professeurs avaient eu un bébé… ça voulait qu’ils avaient une vie s… Impossible ! De ce qu’elle savait il allait passer la plus grande partie de ses vacances à faire du camping en Irlande, elle n’était pas sûre de l’envier, ça sonnait bien et elle avait toujours adoré dormir dans une tente dans le jardin de ses grands-parents, mais pour un mois entier ? Il allait s’ennuyer et n’en serait que plus pressé de retrouver le confort du château !


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Ellea Bowen,
jeudi 10 juillet.


Ythel était encore jeune. La principale conséquence de cet état de fait était qu’il se levait tôt, ainsi quand elle ne le vit pas dehors elle se dirigea vers la tente qu’il partageait avec son ami – ami déjà levé pour les lecteurs-. « C’est quoi l’adresse de tonton ? » Elle resta interdite un court instant avant se remarquer le stylo qu’il avait dans les mains « tu écris à qui ? » Elle lui prit un morceau de papier et commença à écrire en attendant sa réponse. « Quelqu’un ». Elle connaissait assez les garçons pour savoir ce que son silence pouvait signifier, mais ne fit aucune remarque. « Maman… je suis obligé d’y aller encore ? » C’était de l’inquiétude qu’elle lisait dans les yeux de son fils, il ne fallait pas être devin pour savoir qu’il n’aimait pas Poudlard, elle savait qu’elle passait pour la méchante dans cette histoire. Un an plus tôt ils avaient eu cette conversation, oui il devait y aller, non Matt ne viendrait pas… oui elle l’aimait quand même. Si elle avait eu un moyen de faire en sorte qu’il soit un moldu, elle aurait donné tout ce qu’elle avait pour en profiter, mais elle n’avait pas eu le choix, elle aurait simplement voulu qu’il s’en rende compte, qu’il arrête de croire qu’elle avait choisi cette situation. D’un geste lent elle ramena son fils vers elle, autant pour le rassurer que pour qu’il ne voit pas la tristesse qu’elle affichait, s’il y avait un point sur lequel elle aurait aimé que son époux la soutienne plus c’était celui-là, vivre entourée de deux hommes qui pensaient qu’il suffisait de protester pour échapper à Poudlard était éreintant, juste un jour elle voulait qu’ils comprennent que ce n’était pas elle qui avait le mauvais rôle dans tout ça… Mais à quoi bon expliquer que c’était la loi, que tous les enfants étaient ainsi arrachés à leurs foyers ? Les heures sombres étaient peut-être passées, Voldemort n’était plus –pour de bon cette fois-, mais la tyrannie n’avait pas disparue pour autant. Elle laissa échapper un soupir triste et sorti de la tente avec un sourire feint. « Sors quand tu auras fini, je crois que Steve veut vous emmener pêcher. »

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Jack Howell,
vendredi 25 juillet.


« Ça n’existe pas les fantômes. » Jack aimait bien Ythel,  mais il fallait admettre qu’il avait de drôles de frayeurs parfois. En plein milieux des bois, dans une tente aussi solide qu’un scénario de Nicolas Cage, le garçon avait d’autres peurs que les fantômes, les tueurs en série par exemple. Un craquement se fit entendre dehors et il lança un regard effrayé à Bowen, éteignant aussitôt la lampe torche pour éviter de donner leur position à la chose à l’origine du bruit. En chuchotant son ami se pencha vers lui. « Les fantômes ça craque pas, ça doit être un lapin. Adulte » Il étouffa un rire, pendant un instant il avait pensé aller se réfugier dans la tente de ses parents, il savait que son père avait un pistolet, mais il préférait un bon ami à un père protecteur. « C’est ça qu’ils t’apprennent à ton école de fous ? » Il n’y voyait rien, mais savait qu’Ythel venait de froncer les sourcils. « C’est une école militaire, pas de fous. » dit-il avec un ton désespéré dans la voix. Il y avait deux types de fils de policier, ceux qui, comme Jack, savaient ce que leur père faisait et ne voulaient donc jamais mettre les pieds dans un commissariat du reste de leur vie et ceux qui, comme Ythel, savaient ce que leur père faisait et voulaient donc y passer leur vie. « Ouais ben les militaires ils savent se battre, va voir » il lui tendit la lampe torche et la plaqua sur son torse. « Tu rêves, je suis en pyjama, va voir toi. » Il senti la lampe revenir vers lui. « Si on crie assez fort on réveille ton père tu penses ? » Le sien, c’était peine perdue, le campement pourrait exploser qu’on finirait par l’entendre ronfler. « Pourquoi faire ? » Dieu qu’il pouvait être idiot quand il s’y mettait, qu’est-ce qu’on leur apprenait à l’école ? Puis il lui vint une idée qui ne lui plut pas beaucoup alors qu’un deuxième craquement, plus proche, se fit entendre. « Me dit pas qu’il est pas armé ? » « Evidement qu’il n’est pas armé, c’est ton père le psychopathe. » Jack laissa échapper un profond soupir et ralluma la lampe. « Qu’est-ce que tu fiches ? » questionna son ami en essayant de l’attraper pour l’éteindre. « On est morts de toute façon, si on coopère il fera peut-être ça plus gentiment ! ». Les bras croisés, les jambes en tailleurs, Jack attendait son sort. « Mais t’es malade ! C’est ton père qui t’a dit ça ? C’est pas possible d’être aussi mauvais flic ! » Jack s’offusqua, qu’est-ce qu’il lui voulait Bowen ? « Répète un peu pour voir ? » Et il était prêt à se jeter sur son ami quand une voix les interrompit « Vous allez dormir oui ou non ? ». Particularité intéressante, la voix venait de l’endroit des craquements, se rallongeant et éteignant la lampe il ne put s’empêcher de grommeler. « C’était pas un lapin ça, elle sert à rien ton école de power rangers, t’sais pas te défendre. »

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Matt,
jeudi 21 août.


Il était six heures quand la porte de la cave s’ouvrit, Matt leva des yeux encore ensommeillés sur son libérateur et se leva rapidement, posant un coup de langue au passage et alla attendre patiemment devant sa gamelle. Presque patiemment, il n’avait pas le choix, alors il attendait, la patience avait peu de place dans son esprit à vrai dire. Cependant, il était un chien bien élevé et tous les jours il se pliait à la même rengaine, d’abord se lever, manger, sortir, attendre jusqu’au soir. Simplement, en allant dans le jardin ce jour-là, il savait qu’il n’y resterait pas tout ce temps, ce n’était qu’une question de temps avant que la porte s’ouvre de nouveau pour le laisser entrer, il n’avait pas encore bien compris pourquoi, mais alors qu’Ythel n’était presque plus là, il lui arrivait de revenir et de s’occuper de lui pendant… plein de jours. C’est à huit heures qu’une nouvelle main vint lui ébouriffer les poils, il se laissa tomber au sol, profitant de cet excès d’attention, il était un chien, un vrai, deux choses l’intéressaient sur terre, sa gamelle et les caresses. Et courir, il aimait bien courir. « Ae oi ed poancr mon chien », il leva un regard inquisiteur vers l’humain, il ne comprenait pas tout ce qu’on lui racontait et il n’avait pas ça, il n’aimait pas le ton de la voix et il n’aimait pas les quelques larmes qui coulaient sur sa fourrure, quoi qu’en disent certains humains, les chiens comprenaient ce genre de chose, il posa sa tête sur les genoux du garçon et se laissa caresser en lui lançant un regard triste. « Ae oi ed poancr » comprit-il encore.


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Joshua Harwood,
samedi 30 août.


Deux fois par mois, c’était repas de famille. En général c’était un samedi, Joshua n’aurait pas pu dire pourquoi un samedi et pas un dimanche, ça s’était fait comme ça, il n’y était pas pour grand-chose dans sa mémoire, de toute façon il ne travaillait jamais le week-end, alors ça ne lui faisait pas grand-chose. La maison des Bowen était… confortable, loin de son petit confort sorcier auquel il était habitué et pourtant ils ne semblaient pas se plaindre d’avoir à utiliser un lave-vaisselle, c’était bien sa sœur ça, toute jeune déjà elle passait son temps à étudier les moldus. Alors que les femmes échangeaient des conseils de jardinage il décida de monter voir Ythel, c’était un peu triste de se dire qu’à cette heure précise il était le seul autre homme dans la maison, chercher la compagnie d’un enfant de douze ans –tout neveux qu’il soit- avait une dose certaine de pathétique qui ne lui échappa pas. La première chose qu’il remarqua en entrant dans sa chambre fut la valise complètement vide au pied du lit, il connaissait sa sœur, les affaires du petit auraient dû être prêtes depuis des semaines, peut-être même avant qu’il ne revienne de Poudlard.

« Tu fais ta valise ?
- J’irai pas. »

Ha. L’assurance de l’enfant contrastait avec son attitude habituelle, il n’était un secret pour personne qu’Ythel avait autant d’autorité qu’un escargot sans coquille. « Et pourquoi donc ? » Il y avait sûrement des façons moins ridicules d’essayer de le convaincre, mais il était à présent certain que la vraie valise du garçon était cachée ailleurs dans la maison, les raisons de ce secret lui étaient encore inconnues, mais quelque chose lui disait qu’il n’allait pas tarder à les découvrir. « J’aime pas la magie, c’est dangereux. » C’était peut-être la voix d’Ythel, mais c’était les mots de son père, il en mettrait sa baguette à couper. « Et ta copine elle en pense quoi ? » Le Poufsouffle lui lança un regard interrogateur, ce qui lui arracha un sourire victorieux. « Ma quoi ? »  Joshua laissa échapper un soupir complice. « Ton amoureuse. » L’ancien Gryffondor avait une notion toute personnelle de la confidentialité des lettres, surtout lorsqu’il s’agissait de sa propre famille. « J’en ai pas. » Cette fois c’était un air incrédule qu’arborait son neveu, il croyait ce qu’il disait dur comme fer et ne s’imaginait sans doute pas qu’il puisse en effet apprécier une fille. « Et moi je te dis que si ! » Le garçon croisa les bras sur sa poitrine d’un air vexé et lança un regard de défi en direction de l’adulte, « si j’avais une amoureuse, je serai au courant monsieur je sais tout ! ». Cela faisait des années que Joshua n’avait pas eu l’occasion de passer une main dans les cheveux du pré adolescent avec ce petit air condescendant qu’il réservait à ses amis et à ses collègues de bureau –ce qui ne manquait généralement pas de les exaspérer au plus haut point-. « Petit, si tu avais une amoureuse, tu serais le dernier à le savoir. » Bien sûr, pour prouver ce qu’il avait il devrait lui expliquer ce qu’il avait lu dans les cartes de cette Kathrina et ceci était hors de question, il était peut-être légèrement intrusif, mais toujours avec discrétion. Avant que son interlocuteur ne fasse le rapprochement entre l’endroit où les cartes arrivaient et ses derniers mots il se dépêcha de changer de sujet de conversation, il ne serait pas dit qu’il se ferait avoir par un gamin de douze ans. « De toute façon t’as des profs pour te défendre non ? T’as qui cette année ? » C’était malsain à dire, mais il avait perdu le compte dans tous les professeurs de Poudlard, ils avaient une durée d’exercice encore pire qu’un ministre de la magie, c’était dire. « Me protéger ? M’sieur Harris est mort, Schaffer a des cheveux de fille, Haddock est vieux, Warlock est jeune, Hellsoft porte des robes bizarres… pourquoi tu rigoles ? » Joshua se reprit presqu’aussitôt. Se dire que Chloé était devenue professeur était toujours aussi étrange pour lui. Il en allait de même avec tous ceux qui avaient été en classe avec lui, ou de la promotion suivante pour le cas présent. Pour lui Hellsoft c’était toujours la Gryffondor basique, il se souvenait de sa répartition parce qu’on lui avait dit qu’elle avait le record de la répartition ultra rapide, ça devait donc  être l’essence même des rouges et or, autant d’amis que de retenues, l’imaginer professeur était tout simplement perturbant. « Chl… Le professeur Hellsoft est très compétent, malgré les robes. » C’était même probablement vrai, les autres aussi devaient bien être compétents, on pointait souvent du doigt les problèmes de l’école, mais les gens qui y enseignaient étaient intelligents en règle générale. « De toute façon elle n’enseigne plus, tes yeux vont pouvoir se reposer ! ». C’était bas, mais il aurait pu dire des choses autrement plus compromettantes sur l’ancienne professeure.  Il allait enchainer sur sa nouvelle directrice de maison, il en avait entendu parler de Corrigan avec le crush idiot de son frère, il n’était même pas sûr qu’il ne lui ait jamais parlé en plus, mais la porte d’entrée émit un grincement familier et Ythel sauta de son lit pour se mettre debout encore plus vite que quand on annonçait un surplus de cookie. C’était peut-être mieux ainsi.

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Andrew Bowen,
lundi 1er  septembre.


Il n’avait pas pu se libérer, l’année précédente c’était différent, c’était un samedi, mais il ne se voyait pas expliquer à son chef qu’il fallait qu’il prenne sa journée pour amener son fils à Londres, tout ça pour que le dit fils aille se perdre quelque part en Ecosse, fichus sorciers. Il était encore plus tôt que d’habitude quand il se leva, c’était sa dernière occasion de voir son fils avant deux moins et il ne comptait pas passer devant, qu’il soit encore endormi n’y changeait rien, il n’allait pas cracher sur l’opportunité. Il faisait sombre dans la pièce, c’était un trait qu’ils partageaient, sans obscurité, il leur était impossible de dormir, conséquence de quoi il lui était impossible de voir quoi que ce soit dans la chambre. Il n’en avait pas besoin, il savait simplement qu’il était là. Depuis un an il avait l’impression de s’être éloigné drastiquement de son fils, il ne savait pas ce qu’il faisait de ses journées là-bas, quand il rentrait il savait bien qu’il parlait école avec sa mère, il savait qu’elle comprenait, elle avait passé des années dans ces murs, lui ? Il était juste le père avec qui il ne fallait pas en parler, il espérait juste que cela les pousse à parler d’autre choses, mais c’était le silence qui s’était infiltré entre eux. Ils n’avaient plus ces moments de complicité, cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas aidé à faire ses devoirs, il en était incapable. Ces dernières semaines il s’était interrogé sur ce qui faisait un père, la présence les jours clefs ? Pas de premier match de sport, pas de remise des diplômes, pas de préparation pour le bal, il ne mettrait jamais les pieds près de l’école. Le soutien ? Il ne savait pas ce que son fils faisait, il était incapable de l’aider en quoi que ce soit où il était, si son fils avait des problèmes il n’y pourrait rien.  Tout ce qu’il pouvait faire c’était l’aimer, de loin, il n’était plus qu’un point pendant les vacances pour son fils, un animateur de colonie. Et ça faisait mal. Il ferma les yeux un moment pour se calmer, obscurité ou pas, il n’était pas question qu’il montre un signe de faiblesse. « ‘Pa ? » Pas le bon moment pour avoir le sommeil sensible gamin. « Je t’ai mis ce dont on a parlé dans ta valise. » Il aurait voulu en dire plus, il aurait voulu lui dire d’être prudent, qu’il lui manquerait, qu’il ne se passerait pas une seconde sans qu’il ne pense à lui, qu’il aurait voulu que tout se passe autrement, mais il ne pouvait pas. D’abord parce qu’il sentait sa gorge se nouer, ensuite et surtout parce qu’il n’avait pas le droit de lui infliger ça, il devait rester le père distant qui refusait l’idée que son fils soit ainsi, Ythel était un brave gosse, trop, il savait qu’il se sentirait responsable de le savoir triste, Andrew devait rester fort et prétendre que tout cela n’était rien pour lui, c’était sa seule façon de rester père.

[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time 878358thel

Ythel Bowen,
lundi 1er septembre.


Ythel détestait les rentrées, plus que les cours de métamorphose, plus que les dragées surprises, plus encore que le fait que Manchester United était champion d’Angleterre. D’abord il y avait le voyage en train, toujours en train. Ils avaient le transplanage, ça faisait un peu mal au ventre, mais on s’y faisait, ils avaient même un truc avec des cheminées, il n’avait pas bien tout compris, mais ça avait l’air pas trop mal. Okay, c’était folklorique, des gens s’y faisaient sûrement des tas d’amis, mais ça détruisait dix heures de sa vie à chaque voyage. Du coup ils arrivaient à Poudlard de nuit, nuit écossaise donc froide, cette année on lui avait épargné le lac et il en était bien heureux, mais des carrosses invisibles ce n’était pas non plus la façon la plus joyeuse d’accueillir des adolescents, comme dirait sa grand-mère, ils ont des progrès à faire en terme d’hospitalité ces jeunes gens. Cerise sur le gâteau –et c’était le cas de le dire- ils pensaient racheter cette tradition de fiascos par un buffet. Ythel était peut-être un Poufsouffle et fier de l’être, mais même lui on ne l’achetait pas avec de la nourriture. Aussi délicieuse et abondante soit-elle. Il s’était dirigé vers sa table comme un zombie vers une cervelle de Serdaigle –ce qui le faisait douter sur l’histoire de "cervelle de piaf" - il était encore pale du voyage et restait étourdi, il n’entendit même pas les premières années arriver, tout comme il n’eut aucune réaction aux applaudissements qui se déchainèrent près de lui. Etonnement ce fut le silence qui le fit émerger des brumes d’Ecosse, ça c’était assez inhabituel pour le faire réagir, il leva des yeux vides vers Greengrass, sa mère avait dit qu’il était bien, il s’en souvenait bien, ça avait fait tousser son oncle, il n’avait pas cru à cette histoire de plat trop épicés, ils mangeaient de la salade à ce moment-là. Ce dont il n’était pas sûr, c’était ce que ce cafouillage signifiait. Alors que le premier élève s’avançait il fourra son visage dans ses bras croisés sur son assiette, s’il regardait encore une bougie il allait vomir.


défi:


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Kit par Kath [Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time 413578547
"Mais je suis trop con pour mentir je vous dit !"
Marlene Carter-Barclay
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeMar 2 Sep 2014 - 19:40
Marlene était encore perturbée en arrivant dans la Grande Salle, tant ses pensées étaient encore tournées vers les évènements du train. James Carter l'avait embrassée. Deux fois. Et ce n'était même pas le pire ! Lorsqu'elle était arrivée dans le wagon des préfets, bien décidée à oublier cet affreux évènements et à assumer son nouveau rôle de préfète-en-chef - elle avait préparé des notes - elle était de nouveau tombée sur cet abruti. Enfin, plus exactement, elle était tombé sur le badge de cet abruti. Cela ressemblait à un mauvais coup du sort ou à une parade scénaristique idiote comme dans les fanfictions qu'elle lisait l'été sur internet mais c'était malheureusement la réalité et elle allait devoir travailler en équipe avec James Carter pendant toute l'année. Elle aurait pu rendre son badge rien que pour cela - elle n'avait pas envie de passer son année à entrer en conflit avec lui - mais elle était bien trop fière pour cela : elle ne voulait pas donner à Carter la satisfaction de la voir se défiler.

Elle prenait également en compte le fait que cette chance exceptionnelle ne se représenterait pas deux fois. Elle n'avait pas été nommée préfète en cinquième année, à sa grande déception, et n'avait donc en théorie presque aucune chance d'obtenir un titre aussi prestigieux que celui de préfète-en-chef. Si son dossier scolaire était vierge de toute réprimande professorale - elle n'avait même jamais eu d'heures de retenue dans sa scolarité - ses résultats étaient plutôt moyens et ses BUSEs en étaient la preuve. Néanmoins, avec un badge de Préfète-en-Chef, le dossier de Marlene passait de "élève sage et travailleuse mais moyenne" à "élève sage, travailleuse et méritante". Dans son objectif de carrière, devenir enseignante pour les enfants sorciers, cela faisait très bien et elle ne voulait pas renoncer à ce coup de pouce inattendu de ses enseignants. Surtout qu'elle espérait que son badge lui donnerait un peu de poids face à ses camarades et notamment Samantha et Lauren, qui s'étaient liguées contre elle et qui voudraient à coup sûr lui nuire et nuire à son année. Marlene avait pris plein de bonnes résolutions cet été et notamment celle de ne pas se laisser faire par McGowan, même s'il fallait avouer que cette dernière l'effrayait carrément.

C'est donc son badge soigneusement accroché à sa robe que Marlene s'assit à la table des Serpentard, à coté de Beth Mason et de quelques filles de cinquième année. Elle était assise en bout de table, près de l'estrade des enseignants, afin de pouvoir être la première à accueillir les premières années qui seraient répartis à Serpentard. Elle avait la ferme intention de prendre son rôle au sérieux - pas comme cet imbécile heureux de Carter, elle en était certaine - et voyait cette fonction comme un entrainement à son futur métier. Elle colla donc un sourire avenant sur ses lèvres et se redressa pour avoir le dos bien droit. Elle adressa un signe enthousiaste de la main à Emma lorsqu'elle croisa son regard, bien décidée à faire perdurer la complicité qu'elles avaient nouée toutes les deux sur le Chemin de Traverse cet été.

- Tu sais que Jane te déteste, pour ça ? interrogea Beth, assise en face d'elle, tout en désignant son badge d'un geste du menton. Elle a été persuadée tout l'été qu'elle serait Préfète-en-Chef. Elle a même commencé à casser du sucre sur le dos de Harrington auprès de maman pour s'assurer que le poste serait à elle. 

Beth se pencha en avant, un sourire mauvais sur les lèvres.

- Je suis sûre qu'elle va essayer de faire un coup d'état ou un truc comme ça.

Et cette idée faisait visiblement jubiler Beth, qui avait l'air de beaucoup s'amuser. Il faut dire que Marlene - si elle appréciait relativement sa camarade - avait toujours trouvé la troisième sœur Mason un peu étrange. Elle était déguisée en Némésis à la soirée de fin d'année et c'était assez révélateur de sa personnalité : elle avait toujours eu un étrange goût pour le chaos, les conflits, les cris et les larmes. Mais bon, se reprit Marlene. La plupart du temps, elle était fréquentable. Heureusement d'ailleurs : Beth était son seul appui dans le dortoir, bien que cette dernière ne se soit jamais prononcée sur le conflit qui l'opposait à Miller et McGowan.

Marlene rejeta bien vite toutes les pensées négatives de son esprit dès que le Professeur Mason prit la parole et elle l'écouta bien sagement en essayant d'avoir l'air mâture et responsable que devaient avoir selon elle les préfets-en-chef et elle ne put s'empêcher de glisser un minuscule regard du coté de la table des Poufsouffle pour voir si Carter en faisait de même, mais elle se reprit bien vite. Il était hors de question qu'elle accorde de l'attention à ce Botruc. Ils travailleraient ensemble sur le strict minimum et voilà tout. Elle eut une pensée plutôt cordiale pour le Professeur Harris qui avait toujours reconnu qu'elle faisait des efforts dans sa matière même si elle trouvait ses cours trop difficiles et se rengorgea au moment où le Professeur Mason annonça les préfets-en-chef en tentant de ne pas trop rougir en entendant les récriminations que cela provoquait. Elle vit l'air furibond de Jane Mason qui semblait avoir envie de l'assassiner, le froncement de sourcils surpris de Perséphone Harrington et toutes les autres réactions des élèves qui ne comprenaient visiblement pas le sens de ces nominations. Tant pis pour eux, songea Marlene. Les professeurs, eux, avaient vu qu'elle avait du potentiel et elle comptait bien faire ses preuves aux yeux de tous avant la fin de l'année, par tous les moyens possibles.

Après tout, elle n'avait pas été répartie à Serpentard, sept ans auparavant, pour rien.


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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeMer 3 Sep 2014 - 22:08
Un petit cercle commençait à se former sur la voie 9 ¾, petit cercle qui se transforma rapidement en attroupement d’adolescents et de parents ravis. Au centre, Fillan, son père et sa mère. Il fallait s’y attendre. Le guitariste des Bizarr’ Sisters apparaissant soudainement en compagnie d’un gamin de onze ans qui allait commencer sa scolarité ainsi que de son ex-compagne rédactrice en chef de Rock’N’Sorc, fallait pas s’étonner que ça attire les gens. Pas gêné pour autant, Fillan engagea joyeusement la conversation avec tous les fans qui se massaient autour de lui.

- Oui, j’étais à la tournée de 2006, faut dire qu’elle était exceptionnelle ! Au concert de Paris, j’étais dans les coulisses et je pouvais pas m’arrêter de chanter à cause de la potion Atutête que papa avait mise dans mon verre ! Le lendemain, j’arrivai même plus à parler ! J’vous raconte pas comment Orsino était furieux, la batterie était tout près de là où j’étais pendant le concert alors il m’a entendu chanté pend….

Un sifflement aigu provenant du Poudlard Express interrompit Fillan dans son explication. Le départ était imminent ! Il n’était pas le seul à s’être fait surprendre, l’attroupement autour d’eux se dispersa en une fraction de seconde. Le jeune garçon sauta dans les bras de sa mère en guise d’au revoir, son père lui glissa un petit paquet dans la main avant de l’étreindre à son tour. Tirant sa valise au pas de course, Fillan eut un dernier regard pour ses parents avant de s’engouffrer pour de bon dans les couloirs étroits du train, tirant sa valise et sa chouette derrière lui. Il ne chercha même pas un compartiment vide et pénétra dans le premier qu’il aperçut.

Le voyage se passa bien, il fit beaucoup de rencontres dont un garçon de son âge. Il se goinfra de Fondants au Chaudron et autres sucreries en tout genre tout en sirotant quelques Jus de Citrouille. Il n’avait pas vu le temps passer, et pourtant, il était quelqu’un de très impatient mais le fait de rencontrer des personnes de son âge lui avait fait beaucoup de bien. Lorsque le Poudlard Express s’arrêta, il fut l’un des premiers à en descendre, excité comme une puce. Il tapa du pied et dansa sur place en attendant que tous ses camarades fassent de même… ce qu’ils pouvaient être lents !

La traversée du lac dans les barques fut des plus amusantes à son goût. Il laissa ses camarades tranquilles pendant qu’il plongeait ses mains dans les eaux sombres en recherche d’une seule chose : toucher le calamar géant. Son père lui avait raconté qu’il était plus ou moins apprivoisé, et plutôt facétieux. Il n’y eut cependant aucun signe de la créature, et le concierge qui les accompagnait ne manqua pas de remettre gentiment Fillan à sa place… Lorsqu’il releva la tête, boudeur,  il ne put s’empêcher de s’exclamer un « Nom d’une gargouille ! » stupéfait. Poudlard s’étalait devant lui dans toute sa splendeur. C’était magnifique.

Greengrass les accueillit et parla des différentes maisons. Un sourire naquit sur les lèvres de Fillan, il était très curieux de voir où le Choixpeau allait bien l’envoyer. Cela lui était plutôt égal, il savait qu’il se sentirait à l’aise peu importe la couleur de son blason. Il se prit à rêver de gagner la coupe, son esprit compétiteur s’était réveillé. Mais le discours de la directrice le ramena bien vite à la réalité.  Il n’avait pas eu conscience de la noirceur de la société sorcière actuellement, il savait vaguement que le contexte politique était difficile, avait lu des choses au sujet du Bloody Sunday et avait cru comprendre que sa mère doutait quelque peu de Marchebank. Mais de là à ce que Poudlard soit si durement touché, il ne l’avait pas prévu. Il s’empressa d’en discuter avec son voisine de gauche, avant d’apercevoir le Choixpeau Magique entre les mains de Greengrass. Sa respiration s’accéléra, il se frotta les mains. Il allait savoir, l’aventure allait enfin commencer ! Il sautillait sur place, impatient. Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard, il observa avec envie ses camarades de première année se faire répartir en attendant que son tour arrive.
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeMar 9 Sep 2014 - 11:28
« Je ne vois absolument pas ce que tu veux dire. »

Les vacances n'y avaient rien changé, Noah était toujours aussi désagréable. Il avait cette façon de lui répondre, comme s'il se sentait bien supérieur à lui... Ses manières un peu rustiques ne plaisant pas à tout le monde, Donald essuyait souvent l'agacement de ses congénères, mais ça ne le dérangeait pas ; au contraire, il trouvait ça plutôt drôle. S'il y avait pourtant une réaction qu'il abhorrait, c'était le mépris. Il avait beau être extraordinairement énervant, il ne valait pas moins que les autres. Peut-être que Noah avait des gènes de Serpentard, une famille haut-placée ! Donald n'avait rien contre ceux qui appartenaient à ces cercles fermés, tant qu'ils étaient sympa avec lui et qu'ils ne lui sortaient pas ces stupidités sur les préjugés de sang. Rien que le nom qu'ils se donnaient, Sang-pur... C'était ridicule, d'une absurdité finie ! Leur sang n'était pas plus pur que le sien ! Le Né-Moldu n'en revenait pas que cette expression soit encore utilisée par les Sorciers à l'heure actuelle.

Il se désintéressa de son voisin de droite pour s'adresser à celui de gauche.

« Qu'est-ce qu'elle a, Lisa, à te regarder comme ça ?
- Je crois que je lui plais, répondit Neils, l'air tout aussi surpris que Donald par cet état de fait.
- Mais qu'est-ce qu'elle peut bien te trouver ?
- C'est sans doute l'œuvre de ton charme légendaire, Neils, intervint William, dont il ignorait la capacité à faire de l'humour.
- Le charme d'un Botruc, tu veux dire ! »

Donald s'esclaffa. Ça lui avait manqué de faire le guignol avec des gens de son âge. Il était passé quelques fois chez Irving pendant ses deux mois de liberté, et si leur relation n'avait pas changé d'un pouce, la vie de son ami, elle, s'était complètement métamorphosée. Il avait un appartement, un emploi, des voisins avec qui prendre une bière : un véritable quotidien d'adulte. Fini le temps des folles retenues, des guérillas élèves-professeurs et des action ou vérité dans la salle commune... Avec une nostalgie immense, Donald se rappelait du fameux jour où ils s'étaient retrouvés collés tous les quatre, encore insouciants ; il s'en rappelait comme si c'était hier, et pourtant un milliard d'années semblaient s'être écoulées depuis. Avec Juliet, le fossé était encore plus grand : elle allait se marier et était sur le point de fonder une famille. De son côté, Donald entrait à peine en cinquième année ! Il n'était qu'un adolescent, coincé à Poudlard pendant les mois à venir. À vrai dire, il avait peur de s'ennuyer, surtout s'il ne se passait rien pour combler son besoin en péripéties...

La situation pourrait être pire, relativisa le Gryffondor. Heureusement qu'il n'était pas privé de sortie à Pré-au-Lard ! Cela lui fit penser qu'il avait justement un achat à faire Chez Harrisson, l'horlogerie : un matin, ils avaient retrouvé le réveil magique de William Derwent complètement écrabouillé, en pièces détachées, même. Aucun des habitants du dortoir n'avait pu reconstituer le cours des évènements de la veille, mais Donald se sentait étrangement coupable. Il avait bon espoir d'en trouver un neuf avant que son propriétaire ne le remplace – avec sonnerie muette, de préférence.

« Le petit blond, là-bas, je l'ai entendu parler à la gare... il s'appelle Fillan Duke, vous vous rendez compte ? »

À l'entente de ce patronyme, Donald se figea, les mains crispées sur le rebord de la table. Le souvenir du crapaud lui avait d'abord donné envie de rire, puis s'était assombri simultanément. Duke et Danny étaient partis tous les deux. Le Poufsouffle avait nommé son animal de compagnie en l'honneur du célèbre guitariste Kirley Duke, un nom qui n'était pas des plus courants chez les Sorciers. Mais alors... se pourrait-il que... débarque à Poudlard un parent du véritable Kirley ? Son petit-fils, son neveu, son propre fils ? Le musicien qui sommeillait en Donald le força lever ses fesses du banc pour voir le garçon. Il était moins beau qu'une chanson, mais c'était lui aussi un authentique produit des Bizarr' Sisters !

Donald se rassit, enthousiasmé par cette formidable nouvelle. Il irait bientôt bombarder ce petit de questions tout à fait existentielles sur le groupe. En attendant son heure, il se mit à prier pour que le descendant de Kirley Duke soit réparti à Gryffondor...
Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeSam 13 Sep 2014 - 16:07
Adonis posa le Choixpeau sur la tête du jeune garçon qu'il venait d'appeler. Il retint de justesse soupir de lassitude alors que la répartition se prolongeait. Il avait la désagréable impression que le vieux morceau de tissu prenait un malin plaisir à prolonger la soirée rien que pour l'agacer. Il laissait traîner son regard un peu partout dans la salle afin de repérer les élèves qui pourraient se montrer perturbateurs. Son regard s'était déjà plus d'une fois arrêté sur la table des Gryffondors qui sembalit légèrement plus agitée que les autres. Notamment dans le coin occupé par un petit groupe de garçon. Dont un avait d'impressionnantes oreilles en feuille de chou. La grâce n'était décidément pas donnée à tous.

Il reporta enfin son attention sur le Choixpeau lorsque dernier se décida enfin à donner la maison du petit Sanders. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres lorsque la voix du couvre chef rapiécé retentit dans la Grande Salle.

"SERPENTARD"

Adonis déroula à nouveau son parchemin pour annoncer le nom suivant :

"Duke, Fillan"

Ce nom de famille lui était plutôt familier et lorsqu'il entendit l'agitation entre les tables, il compris enfin pourquoi. Poudlard accueillait entre ses murs le fils d'une rock star. La population sorcière devenait de plus en plus variée.


Adonis Greengrass
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[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeJeu 25 Sep 2014 - 19:44
[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Resize_image.php?source_image_uri=http%3A%2F%2Fimages.starpulse.com%2Fnews%2Fbloggers%2F997265%2Fblog_images%2Femma-kenney-1
Kristen White, 15 ans, Gryffondor, 5ème année


Kristen accorda un petit signe de la main à sa bande de copine avant de s’asseoir à la table des Gryffondor à côté des garçons de son année.  Elle ne pouvait pas se résoudre à laisser ses meilleures amies rejoindre leur table sans afficher son déchirement,  aussi elle leur envoya un baiser avant de former un petit cœur avec ses doigts. Elle se demandait souvent ce qu’elle deviendrait sans Kimberly et Karen.
La jeune fille soupira doucement et se tourna définitivement face à Donald McWilde.
Elle aimait bien Donald. Pourtant, il ne semblait pas remarquer tous les efforts qu’elle faisait depuis deux ans pour attirer son attention. Si elle avait mis ses chaussures en peau de Serpent et cette jupe si courte ce matin, c’était justement pour lui. Son père avait failli s’étrangler en la voyant comme ça et elle avait été contrainte de se changer pour se rendre à Kings Cross mais dès qu’elle avait rejoint son compartiment, et ses fidèles copines, elle avait troqué sa robe de sorcière terne pour sa tenue préférée et son maquillage favori au moins jusqu’à la gare de Pré-Au-Lard.

D’ailleurs elle appliqua une nouvelle fois son brillant à lèvres goût cerise avant de faire claquer ses lèvres bruyamment dans l’espoir que Donald la remarque. En vain. Il préférait embêter Noah plutôt que de la regarder.
Bon. Ce n’était que partie remise, se dit-elle en rangeant sa trousse à maquillage ornée de grosses fleurs roses avant de poser ses mains à plat devant elle. Kimberly lui avait fait une manucure dans le train, histoire de lui remonter le moral et la jeune fille était fière d’exhiber ses jolis ongles bordeaux avec un motif de lion ensorcelé qui passait de l’un à l’autre. Il y avait peu de chance pour que Maeva le remarque, sa camarade de dortoir n’avait jamais été très portée sur ce genre de chose- mais Kristen espérait au moins attirer l’attention de Neils ou William à défaut d’avoir celle de Donald qui jetait maintenant des boulettes de pain entre elle et la fille Hellsoft.

Il semblait viser la table des Poufsouffle,  aussi Kristen se retourna afin de voir si son petit frère n’était pas la cible de son camarade. Elle parcourut la tablée des yeux et discerna enfin Jarvis assis un peu plus loin. Elle s’inquiétait pour lui depuis la mort de leur mère. Pénélope était l’une des victimes du Bloody Sunday, et comme un malheur n’arrive jamais seul, c’était leur père, Ezequiel, qui avait récupéré la garde de la fratrie White. Kristen ne comprenait pas comment les services sociaux avaient pu leur faire ça. Leur père était incapable de s’occuper d’eux, et le pire dans l’histoire, c’était que Casey, leur petit frère, allait passer un an seul avec lui. Tout ça parce qu’il était né le 4 septembre. A quelques jours près, il aurait pu rejoindre le cocon chaleureux de Poudlard avec elle. Kristen se serait occupée de lui. Elle lui aurait apporté tout l’amour que Pénélope ne pouvait plus leur donner mais malheureusement, c’était impossible…

La fillette poussa un soupir avant de reporter son attention sur la table des enseignants. De toute manière, elle ne pouvait pas s’occuper de Casey à distance, elle pouvait juste surveiller un peu Jarvis et faire en sorte qu’il arrête ses bêtises. Il avait été infect tout l’été, faisant de la lèche à leur père et cherchant constamment à attirer l’attention sur lui.
Est-ce qu’elle faisait ça elle ? songea-t-elle en chassant sa longue chevelure auburn d’un geste de la main qui fit tinter la myriade de bracelets qu’elle portait au poignet.

Petit regard pour Donald. Toujours rien.


Merlin, elle savait qu’elle aurait dû opter pour l’eye-liner noir plutôt que pour le fard à paupières bleu électrique! Dépitée, la fillette finit par s’accouder sur la table puis elle observa distraitement Daisy Mason – la nouvelle directrice- qui était occupée à présenter l’équipe enseignante. Kristen détailla rapidement les nouvelles têtes et s’arrêta quelques secondes sur les chaussures de Miss Corrigan –Merlin elle voulait les mêmes- et sur le visage du professeur Greengrass qu’elle trouva particulièrement à son gout.

Elle accueillit l’annonce des nouveaux préfets de sa maison avec des applaudissements polis même si Maeva et Noah n’étaient pas ses premiers choix de cœur. Oui, elle l’avouait, elle aurait aimé passer des soirées entières à patrouiller dans les couloirs en compagnie de Donald même si elle savait que les antécédents du Gryffondor jouaient en sa défaveur pour l’obtention de ce poste convoité. Elle éclata d’un rire suraigu lorsque ce dernier se moqua gentiment de leur nouveau délégué mais Donald ne sembla pas l’entendre aussi elle appuya son soutien par une remarque ( tout à fait légitime cela dit en pensant) :

« Veiller au respect du règlement ne veut pas dire abuser de ses fonctions Noah. Et personnellement je trouve qu’un préfet devrait donner l’exemple et insulter ses camarades de dortoir de « Botruc décérébré », ce n’est pas très exemplaire si tu veux mon avis. » répliqua-t-elle, sûre d’elle avant d’accorder un bref sourire à Donald tout en papillonnant des paupières.

Elle ne quitta des yeux l’élu de son cœur que lorsqu’elle entendit le nom du nouveau préfet en chef : Oh Morgane ! Elle voulait bien se perdre dans les couloirs comme une vulgaire première année si c’était pour demander son chemin à James Carter. Même si Donald était son favori, parce qu’il était drôle et téméraire, toute fille normalement constituée se devait d’avoir un faible pour le beau Poufsouffle. Kristen chercha d’ailleurs Kimberly et Karen dans la foule qui mimèrent un évanouissement en croisant son regard. Elles se comprenaient, songea la jeune fille en pouffant de rire. Marlene Barclay était une sacrée chanceuse…


La répartition commença ensuite, et avec elle, la longue attente du repas. Kristen n’avait qu’une seule hantise, que Donald entende son ventre gargouiller de l’autre côté de la table. Elle toussota plusieurs fois pour masquer les bruits de son estomac et ricana à plusieurs blagues, surtout celle de McWilde à vrai dire. Elle essayait sans cesse d’accrocher son regard mais il semblait insensible à son charme naturel –du moins, pour l’instant- songea-t-elle en se raccrochant à cet espoir.

Il n’avait pas encore cerné son potentiel, tout simplement. Sa mère le lui avait dit si souvent ! Elle était une fille coquette et adorable. Drôle et intelligente. Un jour, elle y arriverait !
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Profil Académie Waverly
[Rentrée 2008] Happiness can be found even in the darkest of time Icon_minitimeDim 16 Nov 2014 - 15:50
Pour la seconde fois depuis dix minutes, Avery entendit un cris suivit d'éclats de rires. Malgré ses paupières closes, il pouvait imaginer l'agitation autour de lui dans le train.
Merlin, on ne peut donc jamais dormir dans ce foutu train ! Sa nuit avait été courte, comme souvent. Il s'était réveillé en plein milieu de la nuit, empreint à des songes teintés d'angoisse. Peut-être était-ce dû à tout ce remue ménage qu'avait provoqué le Bloody Sunday. Toute cette agitation constante qui perdurait dans le monde magique le rendait peut-être nerveux. Il n'en savait rien. Puis il se dit que tout ceci était temporaire, bientôt Marchebank saurait remettre de l'ordre dans ce bordel.  

Il s'était endormi pendant une demie-heure, la tête posée contre la vitre du train, se laissant aller à ses rêveries. Il s'imaginait dans son lit douillet, au milieu de ses nombreux coussins et il ressentit comme un pincement au cœur en pensant à ses parents qu'ils laissait derrière lui. Certes, Avery voulait se faire passer pour le dur à cuir, sans sentiments, mais au fond de lui, ses parents lui manquaient terriblement. Il ne voulait pas le montrer aux autres, c'est tout. Après tout, on pourrait le considérer comme un faible, non ?

Un nouvel éclat de rire le fit ouvrir les yeux, il regarda autour de lui et distingua le contour de silhouettes qui bougeaient dans tous les sens. Ses yeux s'adaptèrent à la lumière et il vit que les gens de son wagon s'étaient déjà changés et avaient revêtus leur capes de sorciers, leurs uniformes de Poudlard. Ils ne devaient pas être loin du château. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait dormi durant tout le trajet !

Ils étaient cinq dans le wagon, dont deux Serpentards. Avery tourna son regard embué par le sommeil vers les autres sorciers, ceux-ci ne lui accordèrent aucune attention. Ils continuaient à parler entre eux, tranquillement. Et lorsqu'Avery se leva pour chercher ses affaires dans sa valise, il sentit comme une gêne dans l'atmosphère. Le wagon était devenu étrangement silencieux, comme s'il avait cassé l'ambiance en montrant qu'il était là. Il tourna la tête vers l'autre Serpentard, qui devait être en troisième ou quatrième année, qui lui adressa un signe de tête cordial.

Il revêtit son uniforme et se sentit tout de suite mieux, plus à l'aise dans les couleurs de sa maison. Il appartenait à la maison Serpentard, ce n'était pas rien ! Il se rappela combien ses parents avaient été fières en apprenant la nouvelle. Sa famille était réputée pour avoir appartenu à la maison Serpentard depuis très longtemps, et ça, le jeune garçon en était très fière. Arborer les couleurs de cette maison était un privilège pour lui.

Il finit par s'avachir à nouveau sur la banquette, et regarda le paysage jusqu'à la fin du voyage, un sourire en coin. Après tout, cette année ne pouvait pas être pire que les autres.

Arrivé dans la Grande Salle, Avery prit place à la table des Serpentards, et regarda avec attention le déroulement de la répartition. Comme toute les années, les petits nouveaux étaient émerveillés, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, ils fixaient le ciel magique avec une intensité rare.
Daisy Mason prononça l'habituel discours de bienvenu en rappelant à tous la mort du professeur Harris. C'était dommage, Avery aimait bien ce professeur, il avait une bonne dégaine.
Puis, son discours finit, ce fut au tour d'Adonis Greengrass de prendre place devant les élèves au complet. Avery avait entendu parler de cet homme à travers son père Rigel Lestrange, il lui avait mentionné son mérite de devenir sous-directeur, et parlait de lui comme d'un grand homme. Avery se réjouissait de l'avoir comme directeur de Serpentard avant tout, il fallait absolument qu'il le rencontre en tête à tête.

En effet, lorsqu'il l'entendit se présenter devant la salle entière, Avery éprouva tout de suite de la sympathie pour cet homme. Il lui inspirait quelque chose de bien.

Markus Reynolds fut envoyé à Serpentard dans une salve d'applaudissement. Avery avait écouté la répartition d'une oreille distraite, il se laissait aller à des réflexions diverses, parfois allait même jusqu'à adresser quelques mots aux autres Serpentards à ses côtés. Au bout de la table, vers l'estrade des professeurs, il distingua Marlene Barclay, la nouvelle préfète. Elle s'était assise à côté des premières années. « Quel courage », se dit Avery. Il la fixa durant quelques secondes, puis reporta son attention sur ses camarades autour de lui. Oui, il trouvait cette fille jolie, il la croisait de temps en temps dans les couloirs et la salle commune mais ne lui avait jamais adressé la parole.

Cette année allait être longue, et forte de rebondissements. Le monde sorcier étaient dans un bouillonnement continuel, et Avery savait que cette année allait être très... intéressante. Disons moins monotone que les précédentes. Enfin Poudlard n'avait pas tant changé que ça. C'était les gens qui avaient changés. L'atmosphère se faisait un peu plus pesante que les années précédentes.

Baissant les yeux sur son assiette remplie de bonne nourriture, -enfin, surtout remplie de poulet, ce dont il raffole-, il se dit que, finalement, il avait hâte de commencer cette nouvelle année. Il reporta son attention sur ses camarades et termina le contenu de son assiettes jusqu'à la dernière miette.
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