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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha]

Samantha Miller
Samantha MillerPersonnage décédé
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Profil Académie Waverly
Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeVen 8 Aoû - 14:55
1er août 2008

Samantha replia son exemplaire de la Gazette du Sorcier. Son regard croisa furtivement celui de Leopold Marchebank, souriant d'un air satisfait au parterre de journalistes venus immortaliser sa victoire, et elle sentit son propre sourire s'agrandir. La jeune femme avait eu l'impression de prendre sa revanche lorsque les résultats de l'élection avaient été proclamés hier soir, ici même, sur la Grand' Place. Oh, de nombreuses personnes à la cité Nimbus observaient avec prudence et scepticisme ce nouveau ministre, qui en était tout de même au troisième parti politique de sa carrière et avait fait partie de ce gouvernement tant décrié, mais lui-même était le premier à critiquer le système Fiennes et il fallait bien reconnaître que le programme du FREE était prometteur. Sans oublier que c'était le père de Dave, ce qui pesait aussi dans la balance, mais ce n'était pas la seule raison pour laquelle elle était satisfaite de son élection. En tant que nouvelle louve-garou, Samantha se sentait un peu moins effrayée par l'avenir à l'idée que sa condition n'allait pas, une fois de plus, être reléguée aux bas-fonds des considérations politiques mais belle et bien traitée comme l'un des sujets de société importants. La discrimination anti loup-garou était encore très grande dans ce pays et elle le ressentait jours après jours, surtout lorsqu'elle était encore à Poudlard. Ici, néanmoins, les choses étaient légèrement différentes.

Curieusement, Sam bénéficiait d'un certain statut parmi les habitants de la cité qui la connaissaient, car ils savaient son investissement contre le clan Nimbus et car ils éprouvaient de l'empathie pour elle depuis son accident. C'était une des raisons qui faisaient que la cité Nimbus, même si elle ne payait pas de mine, était un endroit dans lequel il était aisé de se sentir chez soi : les gens se serraient les coudes. Ils étaient généreux. Rien à voir avec l'ignorance et la bêtise dont on l'abreuvait à Poudlard... Si cela n'avait pas été pour Dave et Lauren, Sam n'aurait jamais eu envie de voir cet été se terminer. Hélas, le mois de juillet avait galopé et Sam voyait la rentrée approcher avec une crainte grandissante. Poudlard ne représentait plus à ses yeux le même lieu de sûreté et de magie qu'auparavant. Plus les années passaient, plus les ASPICs approchaient et plus Sam réalisait qu'elle n'était pas faite pour les longues études. Que deviendrait-elle l'année prochaine ? Elle n'en avait aucune idée, mais elle avait hâte néanmoins car elle sentait bien que sa place n'était pas dans une école. Elle était ici, au sein de la population, à se battre pour un monde meilleur. La jeune fille avait donc suivi avec une satisfaction sans nom les procès Nimbus et Chaudrillon en cours et attendait le verdict avec une impatience mal contrôlée.

Plus que jamais, la lecture de la Gazette la passionnait et elle affectionnait les moments passés à dévorer les articles d'actualité assise sur un banc de la place, où elle finissait toujours par trouver une tête connue avec qui commenter les derniers évènements. Il fallait dire qu'ils étaient riches en émotion, ces derniers temps... Aujourd'hui ne fit pas exception et elle finit également par voir passer une tête bouclée qu'elle aurait reconnu entre mille. La jeune fille se maudit en sentant son cœur faire une embardée et elle s'efforça de reposer les yeux sur son journal, consciente qu'il n'y avait pas de quoi sauter au plafond. Ce n'était qu'Irving qui était de retour de France. Certes, Irving était son ex petit-ami dont elle avait été follement amoureuse pendant des mois, certes, leur rupture l'avait réellement peinée et son brusque départ dans un autre pays l'avait bouleversée. Mais c'était de l'histoire ancienne, tout cela. Une certaine amertume l'envahissait toujours à la pensée du garçon, ce qui était normal, mais l'excitation qu'elle ressentait à l'idée de pouvoir lui parler et d'apprendre ce qu'il était devenu pendant tout ce temps devait disparaître. Irving lui avait bien fait comprendre qu'il préférait une autre blondinette de leur promotion et qu'il n'avait pas vraiment l'intention de garder contact, après tout, et elle-même avait bien assez de préoccupations comme ça...

La jeune fille passa nerveusement une main dans ses cheveux tout en gardant le regard fixé sur Marchebank dans son journal, n'osant redresser la tête pour vérifier si Irving avait passé son chemin. Devait-elle lui parler ? Ou bien l'ignorer ? Quelle était la conduite à tenir ? Dans le doute, feindre d'être absorbée par le titre de la Gazette qu'elle tenait à l'envers lui paraissait être la meilleure option possible...


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Irving Whitaker
Irving WhitakerCupipi décédé
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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeVen 8 Aoû - 17:11
« 20 ans, rousse avec des taches de rousseur. Vraiment mignonne, dans son genre. C’est la petite sœur de Declan. »
-Mmmm, grommela Irving en choisissant ses légumes sur  l’étale du primeur installé dans un coin de la Grand’place.
- Très sympa en plus ! Elle sera la seule célibataire demain alors qu’on est tous en couple, allez viens ! je suis sûr que vous allez bien vous entendre ! En plus on a tous décidé qu’on ne parlerait ni du procès Nimbus, ni du Bloody Sunday…Rien de tout ça ! Juste un bon pique-nique, près d’un lac avec une bonne bouteille de vin des elfes pour fêter la victoire du FREE !
Ça sentait le plan foireux. Quant Curtis McFly se montrait si insistant c’est que ça cachait quelque chose. La simple idée de se retrouver avec une nana qu’il ne connaissait même pas au milieu de tous ces couples n’était pas franchement réjouissante.
-… Mouai…Et la fille, elle était dans quelle maison? Demanda-t-il toutefois en ajoutant des courgettes à son panier.
-Elle s’appelle Robin. Robin Grown,… et elle était à Serdaigle, souffla Curtis avec une légère grimace, conscient que ce point risquait de chagriner Irving.
-  Tu veux vraiment qu’j’ai l’air d’un boursouflet  toi ! lança l’ex-gryffondor en réglant le commerçant. Il rangea ses légumes et avança jusqu’à la devanture du poissonnier, les bleus c’est pas trop mon truc, j’m’entends dix fois mieux avec  les Serpentard ! j’te jure !
-Non mais c’est pas une vraie Serdaigle, avec les lunettes et tout ! Elle étudie à l’Academie des Arts Magiques ! C’est une artiste, une musicienne, elle joue du violoncelle…

Pour Irving, quelqu’un qui aimait la musique et qui jouait d’un instrument ne pouvait pas être foncièrement mauvais. Il tacha de se remémorer les filles de Serdaigle de la génération de Juliet mais aucune rouquine ne lui revint en mémoire.

-Elle aime le quidditch ? s’enquit-il alors en levant un sourcil interrogateur. Un large sourire victorieux éclaira le visage de Curtis lorsqu’il répondit :
-Elle DETESTE !
Ce couillon savait d’hors et déjà qu’il avait gagné. Irving soupira et finit par céder :
-Bon Ok… mais si elle est hyper chiante et qu’elle me parle que d’bouquins j’te jure qu’tu vas m’entendre !

Mais Curtis s’éloignait déjà en lui rappelant l’heure du rendez-vous et en lui conseillant de ne pas mettre son vieux sweet gris tout rapiécé pour l’occasion. Okaaay. Bon.
Irving passa une main dans ses cheveux et montra deux daurades au commerçant qui les lui emballa dans un morceau de journal.

Contrairement aux idées reçues qui veulent qu’un homme seul ne mange que des boites et des plats magiquement surgelés, Irving s’était mis très sérieusement à la cuisine. A vrai dire, cela occupait ses longues journées solitaires où ses amis travaillaient. Une recette bien difficile exigeait de la concentration et lui évitait de trop réfléchir aux événements des derniers mois. Ce qu’il préférait, c’était les plats mijotés, qui l’accaparait pendant des heures et qui lui permettait de jouer un peu de guitare tout en laissant mitonner. Il s’était pris au jeu en s’achetant même un gros livre de cuisine chez Fleury & Bott et toutes les semaines il essayait de nouveaux plats.

Il trouvait cette activité très saine et reposante comparée à ces autres occupations et préoccupations du moment.

Car non, il ne passait pas son temps à chercher une copine comme pouvait le laisser penser sa conversation avec Curtis. Le procès Nimbus avait démarré mi-juillet, si bien qu’il avait déjà passé plusieurs journées à Londres pour assister aux débats publics. Il avait réussi à rentrer une seule fois dans le tribunal magique et avait passé le reste du temps dans le hall du Ministère à attendre avec les ouvriers de Nimbus, mais cela ne l’avait pas déranger.
Il était là, bien présent, aux premières loges et pourtant, ce n’était plus le même. Il ne tenait plus des propos enflammés contre Lawrence Nimbus de Pompadour, il n’essayait même pas de médiatiser la cause auprès des journalistes, il se contentait d’attendre que justice soit faite. A vrai dire, ses convictions profondes n’avaient pas changé mais il avait décidé de ne plus en parler. C’était en partie à cause de ses jérémiades que Danny, Nora et Donald étaient venus à la manifestation du Chemin de Traverse et il ne se le pardonnait pas.  Il avait donc pris l’habitude de se taire. C’était très nouveau pour lui mais pas impossible. Il était persuadé que la situation était mieux ainsi, aussi lorsqu’il vit Samantha, assise seule sur un banc, son premier instinct fut de faire comme s’il ne l’avait pas aperçue. Car s’il y avait bien une personne à la Cité avec laquelle il était obligé de parler de Nimbus De Pompadour, c’était bien avec elle. Il savait qu’elle avait œuvré personnellement pour la cause et que c’était elle qui avait rendu public le rapport sur la Consumeuse. Et il ne l’avait même pas remercié pour ça.
Il faut dire qu’ils n’étaient pas particulièrement en bons termes… Ni en mauvais termes à bien y réfléchir. Ils ne s’étaient pas reparler depuis qu’ils avaient rompu un an plus tôt, c’est tout. Pourtant Irving avait souvent pensé à elle. Il était rentré de France quelques semaines après la pleine lune sanglante et il avait vraiment hésité à lui envoyer un petit mot de soutien suite à la mort de son amie et à sa nouvelle condition de loup-garou. Mais il n’avait pas su trouver les mots jutes. Il avait peur que cela tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et que Sam pense qu’il l’avait uniquement prise en pitié ou je ne sais quoi encore. Souhaitait-on un bon rétablissement dans ces conditions ? Assurément non. Ce n’était pas une maladie d’être un loup-garou mais il ne fallait pas non plus minimiser les choses… Irving avait planché plusieurs heures sur son parchemin mais finalement il n’avait rien envoyé. Les jours étaient passés, puis les semaines et maintenant il se rendait compte à quel point il avait eu tord. Cette situation était ridicule et il n’allait quant même pas éviter la jeune femme jusqu’à la fin de ses jours. Et puis, il avait vraiment envie de savoir si elle allait bien et si elle était heureuse aujourd’hui, d’ailleurs il l’espérait sincèrement.

Il s’approcha donc d’elle d’un pas qui se voulait assuré et s’arrêta devant le banc:

« Salut Sam’. lança-t-il pour la sortir de sa lecture. Il ne remarqua même pas que le journal était à l’envers tant il essayait de maitriser la tonalité de sa voix : Ni enjouée, ni plaintive… juste neutre. Neutre mais bienveillante. J’uis content de t’voir. Bon, c’était vrai mais il n’était peut-être pas obligé de le lui dire, car la réciproque n’était surement pas envisageable. Bon. Tant pis ! J’pensais t’croiser en juillet dans la Cité mais on doit pas avoir les mêmes horaires pour faire nos courses, plaisanta-t-il en faisant un geste vague avec son panier garni de légumes et de fruits. D’ailleurs, il avait un peu l’air bête comme ça, non ? Mal à l’aise, il passa une main dans ses cheveux et demanda : Tu vas bien ? »


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Samantha Miller
Samantha MillerPersonnage décédé
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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeSam 9 Aoû - 11:29
Samantha fut presque surprise d’entendre Irving s’adresser à elle. Elle redressa la tête et feignit la surprise, un sourire sincère s’étirant sur ses lèvres. C’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait rester fâchée bien longtemps contre Irving, c’était plus fort qu’elle. D’autant plus qu’elle n’avait pas vraiment de raison de lui en vouloir, consciente qu’il ne lui avait jamais rien promis et que ce qu’elle prenait pour de la froideur n’était que le comportement normal d’un jeune homme envers une ex. Elle le dévisagea un moment, heureuse d’avoir l’occasion de l’observer de plus près, et le trouva changé. C’était subtil, mais l’adolescent semblait avoir laissé place à l’adulte, à en juger par ses traits et son attitude. Bon, et il avait plus de bouclettes que jamais. Futilement, elle se demanda si elle aussi avait changé depuis un an, si elle avait l’air moins juvénile et peut-être un peu plus femme, puis se rappela vivement à l’ordre. Bien sûr qu’elle avait changé, mais pas comme ça. La cicatrice hideuse qui luisait dans son cou et zébrait jusqu’à son épaule, que sa petite robe rouge estivale laissait apparaître entièrement, attirerait l’attention d’Irving bien plus sûrement que n’importe quoi d’autre…

« Salut, Irving », répondit-elle d’un ton amical, bien que légèrement réservé. « Contente de te voir aussi. Tu es revenu vivre à la cité alors ? Je pensais que tu avais déménagé ailleurs, vu qu’on ne s’est pas croisés. »

Et vu qu’il n’avait pas daigné lui rendre une petite visite. Cette fois encore, Sam se morigéna, consciente qu’elle était injuste et trop exigeante envers son interlocuteur. C’était souvent le cas, sous ses abords sympathiques, Sam n’était pas très facile à vivre. Ce n’était pas un hasard si ses meilleurs amis étaient Lauren et Dave… Son regard se posa sur le panier d’Irving et elle esquissa un petit sourire en imaginant le jeune homme derrière les fourneaux. Elle l’imaginait plutôt commander des pizzas, mais peut-être avait-il des talents culinaires cachés !

« Ça va, et toi ? », répondit-elle platement. Comment allait-elle aujourd’hui ? Pas plus mal qu’un autre jour, mais pas mieux non plus. Sam employait son été à oublier la pleine lune qui approchait, ses cauchemars sur la mort de Roxanne et ses envies de meurtres à l’égard de Marlene. Rien de bien passionnant, donc, et elle n’allait pas affliger Irving avec ses problèmes… Après un instant d’hésitation, Sam tapota le banc à côté d’elle pour inviter le jeune homme à s’asseoir à côté d’elle. Elle n’était pas sure qu’il en aurait envie, mais si c’était le cas, il aurait été dommage de passer à côté d’une occasion de rattraper le temps perdu. Elle avait de nombreuses questions à lui poser, de nombreux sujets qu’elle aurait voulu aborder avec lui, mais ne savait pas par où commencer. Ses mains se crispèrent sur son journal et elle le replia pour échapper à la photo de Marchebank, qui semblait la regarder fixement. Elle aurait bien voulu parler politique avec Irving, mais elle n’était pas certaine de savoir ce qu’il pensait de tous les évènements récents. A une époque, ils avaient été en phase à ce sujet, mais Irving avait été totalement absent en dépit des évolutions à la cité. Avait-il seulement suivi le procès ? Probablement, car elle doutait qu’Irving ait oublié la raison du décès de son propre père… Mais autant éviter de s’aventurer sur un terrain glissant.

« Alors, qu’es-tu devenu depuis le temps ? C’était bien, la France ? »



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Irving Whitaker
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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeSam 9 Aoû - 14:24
Elle avait l’air en forme. Un peu plus calme et posée qu’avant, peut-être, mais elle semblait bien. Et puis, elle ne cherchait pas à masquer la longue cicatrice qui lui zébrait le cou ce qui pour Irving était un bon indicateur. Samantha s’assumait pleinement, c’était plutôt admirable compte tenu des circonstances et de son jeune âge. Il aurait aimé pouvoir en dire autant de lui, même s’il était conscient d’avoir progressé sur ce point en l’espace d’un an. Mais Sam avait toujours été comme ça. C’est d’ailleurs ce qui lui avait plu chez elle, sa détermination, son assurance et sa volonté d’avancer, même à contre courant. Alors lorsqu’elle tapota le banc pour l’inviter à s’asseoir, Irving ne se fit pas prier. Il était soulagé qu’elle ne reste pas braqué sur les événements du passé et qu’elle accepte de discuter un peu avec lui. C’était peut-être un peu égoïste de vouloir rester en bon terme avec fille que l’on avait largué mais Samantha ne semblait pas du tout gênée à cette idée, ce qui, il faut le dire, soulageait vraiment le Gryffondor.

Il s’installa à côté d’elle et posa le panier entre eux. Ils en avaient passé du temps sur cette place avec les autres gamins de la Cité à jouer et à courir de partout. Sam, les jumeaux Moses et même Grady McNeil ! Libres et insouciants. Les choses avaient bien changé depuis et parfois Irving regrettait cette période. Peut-être qu’il enjolivait ses souvenirs d’enfance  – c’était fort probable d’ailleurs- mais il trouvait que le passage à l’âge adulte était particulièrement violent. Il se demanda un instant si Sam’ ressentait la même chose,curieux de savoir comment elle gérait ces épreuves imposées par la vie… Quoiqu’il en soit,  ce n’était pas trop le genre de conversation que l’on était censé avoir avec son ex-petite amie alors que l’on ne lui avait pas parlé depuis un an, se dit-il en répondant à sa question:

« La France, c’était cool. Beauxbatons, nettement moins. ajouta-t-il en attrapant une poignée de cerise dans son panier, l’école est très stricte là-bas…. Et puis à vrai dire, je crois qu’j’avais décidé qu’j’m'y plairais pas. Il haussa les épaules et goba un fruit avant d’indiquer le cabas d’un mouvement de menton, Vas-y sers-toi. Il cracha son noyau et reprit :  Bref, j’étais un peu trop loin de c’qui s’passait ici en fait. »

La publication du rapport Nimbus, le ras-le-bol des ouvriers, les émeutes, le procès. Il soupira. Maintenant il n’aimait plus parler de tout cela. Il se contentait d’écouter les autres en croisant les bras même s’il savait très bien que Sam ne l’avait pas attendu pour se faire son propre avis sur la question. Elle avait d’ailleurs été la première à percevoir le problème dans son entièreté et à chercher des solutions pour y remédier. Son combat n’était pas motivé par la sympathie que pouvait lui inspirer Irving mais par quelque chose de nettement plus profond. Il hésita quelques secondes pour évaluer la situation puis il décida finalement qu’il pouvait évoquer toutes ces questions avec elle : Samantha était une femme de conviction, et ce qu’il dirait n’y changerait rien.

« J’uis allé au procès tu sais, finit-il par dire en se tournant vers elle. Un sourire énigmatique –presque mauvais-  étira ses lèvres et il souffla : Putain, on peut dire qu’tu l’as pas raté… »

Par le « l’ », il fallait comprendre Lawrence Nimbus de Pompadour, seul et enchainé dans le box des accusés. En le découvrant là, amaigri et l’air soucieux, Irving n’avait éprouvé aucune satisfaction. Il s’agissait, sans nul doute, d’une vulgaire stratégie de communication visant à amadouer la cours. Il ne se laissera pas embobiner. Tout ce qu’il attendait, c’était des aveux et une peine sans précédent. La plus lourde possible. Irving savait que ce scénario était envisageable seulement grâce aux preuves accablantes qu’avait dénichées Samantha aussi, il poursuivit :

« J’sais pas comment t’as fait pour t’procurer c’rapport mais… t’as assuré.  Et p’is l’en fallait du courage pour l’refiler à la presse, ajouta-t-il, admiratif. Il se tut un instant, conscient que cette flopée de compliments pouvait la mettre quelque peu mal à l’aise, alors il reprit sur un ton plus badin : J’persiste à croire qu’t’aurais du atterrir chez les Gryffondor !»


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Samantha Miller
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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeDim 10 Aoû - 17:28
Sam piqua quelques cerises à Irving et les mangea en l’écoutant raconter comment était la vie à Beauxbâtons. Elle hocha la tête avec compréhension, peu surprise d’apprendre que Beauxbâtons était à la hauteur de sa réputation et qu’il ne s’y était pas vraiment plu. Irving était un peu comme elle, pas vraiment fait pour les études. Ce qui ne signifiait pas qu’il n’avait pas d’autres qualités par ailleurs, mais ce n’était pas quelqu’un de très scolaire.

« Ces derniers temps j’ai l’impression que Poudlard n’est pas fait pour moi non plus », avoua-t-elle avec un petit sourire, avant de recracher un noyau de cerise.

Elle comprenait aussi quand il disait avoir été un peu trop loin des évènements de la cité. Il fallait dire qu’il s’en était passé, des choses, et elle n’y était pas étrangère, comme le fit remarquer Irving pour son plus grand plaisir. Sa référence à Lawrence Nimbus de Pompadour la fit sourire avec fierté. Elle avait vu les photos du richissime dirigeant dans les journaux et avait dû résister à l’envie de les encadrer pour les afficher dans sa chambre. En dépit de tout ce qui était arrivé ces derniers mois, il y avait au moins cela dont elle pouvait être fière : elle avait fait tomber le grand Nimbus de Pompadour, et avait ébranlé ce système mafieux dans lequel semblait se complaire le monde politique. Certes, les conséquences avaient été terribles – les souvenirs de l’enterrement de John McNeil étaient encore vivaces - mais Sam ne pouvait s’empêcher de penser que le changement avait été nécessaire. L’origine de la Consumeuse ne pouvait rester secrète plus longtemps, emportant des familles entières avec elle, et quelqu’un devait payer. Ce quelqu’un s’apprêtait à être envoyé à Azkaban et c’était bien tout le mal qu’elle lui souhaitait…

« J’me demande ce qu’ils vont faire de l’usine, maintenant », répondit-elle avec empressement, l’excitation lisible au fond de ses yeux. « Avec le nouveau gouvernement, je pense qu’on en saura plus bien vite ! »

L’enthousiasme de la jeune fille s’atténua légèrement quand Irving l’interrogea indirectement sur la façon dont elle s’était procuré le rapport. Si obtenir l’admiration de son ex petit-ami était plutôt agréable, Sam n’était pas vraiment fière de cette partie-là de l’histoire…

« C’est vrai que j’ai une propension toute gryffondorienne à m’attirer de sacrés ennuis », répondit-elle avec un sourire amusé, « mais je dois avouer que j’ai fait honneur à ma maison avec toute cette histoire… La fin justifie les moyens, tu comprends ? Hé bien, je suis tombé sur ce rapport…plus ou moins par hasard, en fouillant chez Jordan. On… s’était rapprochés, ces derniers temps. »

Elle s’efforça de ne pas rougir, enfournant une autre cerise dans sa bouche le temps de reprendre contenance.

« Donc j’ai trouvé ce rapport, et j’ai décidé de l’envoyer à la presse… Contre l’avis de Jordan bien sûr. Enfin… Sans lui demander son avis serait plus exact. Je ne pouvais vraiment pas faire autrement ! »

Cette fois-ci, ces joues étaient aussi rouges que les cerises d’Irving. Sam savait qu’elle n’était pas censée rapporter cette vision de l’histoire, selon les termes que lui avait imposé Jordan, mais elle doutait qu’Irving irait raconter ça partout. Surtout, Jordan n’aurait plus vraiment les moyens de lui nuire désormais. Ce n’était plus à lui de décider de si son père pouvait être viré ou pas et, franchement, Sam ne comptait pas subir le chantage de Jordan une minute de plus. Depuis sa transformation, elle se sentait plus combative que jamais. Peut-être bien qu’Irving avait raison, tous comptes faits, et que Sam avait bien un petit côté Gryffondor…

« Tout ça reste entre nous, hein ? En tout cas, j’suis contente de l’avoir fait. J’ai entendu dire que les recherches de médicaments avaient fait un grand bond en avant grâce à ce rapport et avec un peu de chance, la Consumeuse finira par s’éteindre. Le procès était intéressant ? »


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Irving Whitaker
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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeMar 12 Aoû - 13:37
Irving acquiesça lorsque Samantha lui révéla ne pas se sentir bien à Poudlard en ce moment. Il avait ressentit ça lui aussi -pour d’autres raisons certes- mais il savait que l’école n’était pas toujours le lieu de l’épanouissement. Surtout Poudlard où tout le monde vivait plus ou moins en vase clôt. Les tensions étaient forcement amplifiées par cette proximité mais Irving se plaisait à penser qu’il en était de même pour les amitiés. Samantha avait toujours été une jeune fille très entourée par ses camarades de maison. Même s’il n’avait jamais vraiment réussi à sympathiser avec Dave et Lauren, ils se doutaient que ces deux là étaient toujours présents pour leur amie.

Il s’apprêtait d’ailleurs à demander des nouvelles d’eux mais Sam prit les devants en évoquant l’avenir de l’Usine Nimbus. Machinalement, le jeune homme leva les yeux pour observer les cheminée fumantes de la Fabrique qui donnait sur la Grand’Place où ils étaient installés. Pour lui, la ville devait rester dans la conception de Balais. Aucun autre scénario n’était envisageable. C’était l’identité de la Cité et même si la famille Nimbus avait déserté le navire, il espérait que tout cela pourrait perdurer. Pourtant, certains commerces avaient déjà fermé leurs portes et de nombreux Nimbusiens étaient en désamour avec leur ville. Des morts, des émeutes, une industrie en péril : Bref, un mauvais karma…

« J’aimerai que l’Usine continue d’fonctionner. J’pourrai pas supporter qu’ils en fassent un musée du balai ou une conn’rie dans c’genre, il se tut en observant le parvis, p’is  j’crois que ça me rendrais triste d’plus respirer cet air polluer, ajouta-t-il en s’accoudant sur les genoux, c’est con, hein ? »

Il ne plaisantait même pas. La Cité Nimbus, c’était un tout. Elle avait ses bruits –la sonnerie de l’Usine pour la fin du service, le martellement des pas sur la Grand’Place à la sortie des ouvriers– ses odeurs –les émanations âcres des fumées et le parfum unique des blouses des travailleurs– et ses couleurs- l’orange vif des briques des maisons contrastant avec le gris du ciel…

On ne pouvait pas balayer tout ce qui faisait l’essence même d’une ville et il espérait que les repreneurs de la Fabrique sauraient respecter ce lieu, et surtout le comprendre.

« Marchebank a dit qu’il en ferait une priorité… souffla-t-il lorsque Sam évoqua le nouveau gouvernement, On va voir s’il tient ses promesses, ajouta-t-il en haussant les épaules.

Irving aborda ensuite la question du rapport mais il regretta bien vite d’avoir lancé ce sujet. Samantha…et Nimb’ de Pomp’ ? Proches ? Bordel de Troll. Il ne parvint pas à masquer le réel étonnement (et le dégoût, il faut le dire) que lui inspira cet aveu. Comment avait-elle pu passer de lui à cette immonde raclure arrogante ? Il se sentait presque vexé et se redressa en visualisant malgré lui Samantha enlacée dans les bras de Jordan.

C’était puéril mais il espérait sincèrement qu’elle disait vrai en affirmant faire honneur à sa maison dans cette histoire. Elle ne pouvait pas avoir été amoureuse de ce type, ce n’était pas possible. Samantha était une fille proche du peuple, avec des convictions, elle n’avait rien à voir avec NDP qui ne pensait qu’à sa réussite et son profit ! Elle avait juste manipulé Jordan, un point c’est tout. Oui, ce scénario était nettement plus plausible, se dit-il en hochant doucement la tête comme s’il tentait de s’auto-convaincre.
Et elle avait même pris beaucoup de risque à bien y réfléchir…

« Et ben… » souffla-t-il lorsqu’elle eut fini son récit. Il l’observa quelques secondes et fut un peu rassuré de voir qu’elle avait l’air aussi gênée que lui.

« T’inquiète. J’dirais rien.
» Il n’allait certainement pas salir l’acte chevaleresque de la jeune fille en colportant des rumeurs, mais tu ne risques pas d’être appeler à témoigner dans le cadre du procès ? S’enquit-il toutefois en se demandant si elle était prête à mentir devant la Cour pour sauver des apparences.

« La salle d’audience est assez impressionnante, tu sais. Les échanges sont très intéressants… mais c’est surtout révoltants à vrai dire. »

C’était une chose de savoir que la catastrophe sanitaire liée à la Consumeuse aurait pu être évitée mais c’en était une autre d’entendre des batteries d’experts expliquer tout cela devant un Nimbus de Pompadour peu concerné. Pour Irving, cela ravivait de mauvais souvenirs, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’avait pas besoin de prétextes supplémentaires pour broyer du noir en ce moment. Il résista toutefois à l’envie de se confier, soucieux de ne pas chercher l’empathie de la jeune femme comme il l’avait fait avec Danny.

« …Alors j’passe mes nerfs sur c’que j’peux ! Expliqua-t-il subitement en soulevant le panier, maudites carottes ! » plaisanta-t-il en faisant mine de les couper sauvagement en rondelles, …On dirait pas comme ça, mais ça fait un bien fou. Si tu as toujours du mal à supporter les gens de Poudlard à la rentrée, tu sais ce qu’il te reste à faire… »

Il lui accorda un clin d’œil et laissa un nouveau silence s’installer. Il imaginait sans peine combien il devait être difficile pour son amie d’avoir à retourner à l’école surtout avec sa nouvelle condition de loup-garou. Quelque part il voulait aborder le sujet mais il ne savait pas trop comment faire dériver la conversation sur ce point, alors il se lança, sans vraiment savoir comment tout cela allait finir :

« En parlant d’Poudlard, j’uis désolé pour c’qui est arrivé à Roxanne. C’est terrible... »

Il avait envie de lui dire qu’il était désolé aussi pour elle. Bien sûr il voulait savoir si elle tenait le coup mais il avait peur qu’elle se froisse s’il se montrait trop curieux. Ils venaient tout juste de se reparler après un an de silence et il se demandait si cette conversation n’était pas prématurée, aussi il ajouta simplement:

« ...et j’uis content de voir qu’tu t’es bien remise de l’agression et qu’tu t’laisses pas abattre. »

Immédiatement, il regretta ses paroles. Qui était-il pour affirmer cela ? Comment pouvait-il savoir si elle allait réellement bien ou pas ? Si sa condition de loup-garou ne hantait pas ses nuits ?

« …Enfin c’est pas c’que j’veux dire…J'uis pas dans ta tête et j'ai pas la prétention de croire qu'j'peux comprendre c'qui t'arrive... J’voulais juste dire qu’pour moi, t’as pas changé, qu’t’as l’air comme avant… »

Comme avant ? Merlin, il s’enfonçait. Il soupira quelques secondes en fermant les yeux.


« T’es toujours Sam’ quoi. »


Bon, si elle partait sans se retourner, il ne lui en voudrait pas.


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Samantha Miller
Samantha MillerPersonnage décédé
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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeMer 13 Aoû - 13:53
Samantha secoua la tête en signe de dénégation. Non, l’envie d’Irving n’avait rien de stupide, bien au contraire…

« Je sais que je n’ai pas grandi ici mais la cité Nimbus est ma maison. Je n’ai pas envie qu’elle change non plus et je ferai tout ce qui était en mon pouvoir pour que cela n’arrive pas… »

Tout ce qui était en son pouvoir, voilà qui pouvait paraître bien présomptueux de la part d’une adolescente sans pouvoir et sans le sou, mais s’il y avait bien quelque chose que Samantha avait appris ces derniers temps, c’était que l’on était maître de son propre destin. Si l’on s’en donnait les moyens, tout le monde était capable d’agir, même face aux plus grands. Les plus grands n’étaient devenus grands que parce qu’ils s’étaient donné les moyens pour cela, après tout… La discussion dériva ensuite sur le procès Nimbus et Samantha haussa les épaules à la question d’Irving.

« Non, je ne crois pas. La version officielle, que Jordan m’a obligé à corroborer en faisant pression sur mon père adoptif, c’est que c’est lui qui a voulu que ce rapport soit publié donc c’est à lui qu’on a posé des questions. Moi, j’étais que l’intermédiaire, tu vois », ajouta-t-elle avec un petit sourire ironique. « Franchement, j’étais tellement amère par rapport à tout ça que j’avais aucune envie de mettre les pieds dans la salle d’audience. Je t’admire pour y être allé, ça devait pas être facile… »

Sam éclata de rire quand Irving lui proposa une méthode à base de carottes pour se soulager les nerfs. A vrai dire, elle avait songé à s’inscrire à un sport de combat dans un club moldu pour évacuer la nervosité et l’agressivité qui l’habitaient souvent depuis sa transformation, mais elle savait qu’il lui faudrait abandonner dès la rentrée. A Poudlard, elle n’aurait que le Quidditch et si ce sport l’avait longtemps passionnée, elle avait l’impression aujourd’hui que ses priorités avaient changé. Sam appréhendait beaucoup les premiers entraînements de l’année suivante, avec Roxanne qui ne serait plus dans l’équipe, et pensait même à laisser sa place à quelqu’un d’autre. Quel Serpentard serait prêt à acclamer une louve garou, en dehors de ses amis ?

Comme s’il lisait son esprit, Irving choisit justement ce moment pour mentionner sa camarade décédée, avec une maladresse presque touchante qui provoqua un petit sourire chez Sam. Décidément, il lui était si difficile de garder ses distances avec Irving ! Même si ses sentiments avaient beaucoup évolué depuis leur séparation, notamment grâce à Lauren, une simple conversation avec Irving suffisait à faire disparaître toute l’amertume qu’elle avait accumulée à son sujet.

Sam glissa un regard amusé sur son interlocuteur, qui avait l’air de ne pas savoir où se mettre, et le rassura :

« Si tu savais combien de personnes, y compris parmi mon entourage, qui n’ont pas pris la peine de me dire ça ! Certains ne font même pas l’effort de masquer le fait que je leur fais peur, maintenant, alors… Ça fait plaisir de savoir que tu ne me trouves pas changée. Même si tu changerais probablement d'avis si tu me voyais un soir de pleine lune ! Merci, Irving. »

Cela lui faisait du bien de savoir qu'il sympathisait avec ce qui lui était arrivé, en dépit du temps qui s'était écoulé sans qu'ils échangent la moindre nouvelle. Elle hésita un instant avant de dévoiler le fond de sa pensée :

« Oui, c’est vraiment terrible, ce qui est arrivé à Roxanne. Peut-être que j’ai fait quelque chose de bien en révélant le rapport Nimbus, mais je crois que rien ne permettra jamais de racheter ça. Je m’en veux tellement… Cette sortie de Poudlard, c’était mon idée, y’avait un concert que je voulais voir… Cette transformation, c’est un peu ma punition, au fond. »

Sam haussa les épaules avec fatalité. Quoi qu’on puisse lui dire à ce sujet, elle n’ôterait jamais cette idée de sa tête. Son regard croisa celui d’Irving et elle décida d’aborder l’autre sujet délicat qui planait entre eux. Après tout, si Irving avait eu le courage, à défaut de tact, de mentionner Roxanne, elle pouvait bien lui présenter ses condoléances aussi…

« Et, Irving… Je voulais te dire que j’étais désolée, moi aussi, pour ce qui est arrivé à Danny. Ça avait l’air d’être quelqu’un de très gentil. »


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Irving Whitaker
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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeMer 13 Aoû - 16:40
Irving lâcha un grand éclat de rire lorsque Sam plaisanta sur sa condition de Loup-garou. Il avait beaucoup de mal à l’imaginer en créature sanguinaire, c’était vrai, mais là, à cet instant précis, elle était celle qu’elle avait toujours été :

« C’est bon d’te voir plaisanter d’tout ça… » lança-t-il  en l’observant du coin de l’œil.

Il est vrai qu’elle forçait l’admiration ! Irving se demandait s’il arriverait à prendre autant de recul qu’elle dans la même situation. Surement pas. Pourtant, il y avait bien un point sur lequel Samantha n’était pas particulièrement à l’aise : La mort de Roxanne l’avait semble-t-il durement marqué. Et même pire, elle se reprochait le décès de son amie. En l’entendant endosser toute la responsabilité, Irving faillit s’offusquer. Il voulait lui dire qu’elle se jugeait trop sévèrement  et qu’elle ne pouvait pas être tenue responsable de cette tragédie. Ce n’était qu’un concours de circonstances, un ensemble de facteurs réunit à un instant T. La fatalité en somme.

Mais bizarrement, il se tut. Il venait tout juste de prendre conscience des similitudes entre Samantha et lui et ce constat le désarçonna quelques secondes. Ils étaient tous les deux hantés par la mort d’un proche dont ils s’imputaient la cause. Leurs perceptions des événements étaient si semblables qu’il en resta estomaqué.

« J’te comprends tu sais… » souffla-t-il finalement « J’imagine que tout le monde te sermonne en te disant que ce n’est pas ta faute, que tu n’as aucune raison de culpabiliser, et tout le baratin habituel… Sauf que tous ces gens ne savent pas ce que tu ressens. »

Il se tourna vers elle, la mine sérieuse.

«  Ils ont peut-être raison, j’dis pas le contraire, ils ont surement raison même, concéda-t-il à contre cœur, mais ils ne connaissent pas ce malaise constant... »

Il se tut conscient que Samantha n’avait pas toutes les cartes en main pour appréhender ses propos :

« Danny était à la manif’ de Londres parce que je lui avais demandé d’venir, lâcha-t-il en guise d’explication, J’me disais qu’il fallait qu’on soit nombreux!  J’en avais même parler à Donald, Cassandre et Nora, sans leur demander explicitement de venir mais… j’avais dans l’espoir qu’ils feraient le mur pour soutenir les Nimbusiens, admit-il piteusement.

Il s’appuya sur le banc et regarda les fumées grises s’échapper des cheminées.

«  Ah ça,… ils sont tous venus !  reprit-il avec une pointe d’amertume dans la voix, Alors que Danny n’avait absolument rien à y faire. Il s’en fichait d’tout ça. Il était retourné à sa vie moldue, il avait un job, une copine, tout roulait pour lui. Et puis… » Il claqua des doigts pour illustrer la soudaineté de la chose et ajouta: « Terminé. »

Irving  marqua un nouveau silence, un peu plus long cette fois, et regarda son amie d’un air grave:

« Je sais bien que tout n’est pas d’ma faute mais quant même, j’peux pas et, surtout, je ne veux pas me dédouaner, il secoua la tête et ajouta : Sauf que les gens n’arrivent pas à comprendre qu’on ait besoin de ça, Il repensait  à sa conversation avec Chloé Hellsoft à St-Mangouste, ça nous empêche pas d’aller d’l’avant, ça nous permet juste de garder l’esprit clair. Comme une piqure de rappel : « Fais gaffe à c’que tu fais mon pote, tu sais où ça t’a mené la dernière fois ! »»

Il haussa les épaules et soupira, si bien que Sam profita du silence pour lui dire combien elle était désolée pour Danny qui avait l’air d’être un garçon si gentil. Irving fut subitement secoué par un petit rire :

« Oh ça il l’était. Mais il pouvait être vraiment exaspérant, tu sais, il coula un regard vers la jeune fille et poursuivit, c’était une vrai tête à claque parfois… Et Merlin, c’qu’il était en retard ! Tout le temps, c’était terrible ! Des retards d’plusieurs heures parfois ! Et j’te parle pas d’son hygiène… encore pire que moi ! Il secoua la tête de gauche à droite, un sourire nostalgique imprimé sur ses lèvres, Depuis qu’il est mort j’ai l’impression qu’c’est de’vnu « Saint Danny ». Il était gentil bien sûr mais, Dan’ c’était un tout. Fallait l’accepter tel qu’il était et y a peu d’gens qui ont fait l’effort de mieux l’connaitre…  Juliet. Donald. Nora. Et ça devait-être à peu près tout, Parfois j’me dis qu’s’il nous regarde de là-haut, ça doit bien l’faire marrer tous ces gens qui s’disent tristes de sa mort… »

Irving rigola encore quelques secondes en visualisant son Danny posé, à poil, sur un nuage en train de les observer.

« Ça t’le fait pas avec Roxanne ? S’enquit-il subitement, Peut-être qu’elle s’est offusquée en m’entendant te dire que je trouvais sa mort terrible, Il mima la voix de la défunte et ajouta en riant : "Mais quel faux-cul ce Whitaker!" »

Bien qu’ils aient été dans la même année, il n’avait jamais été proche de Roxanne Prewett. Pour lui, elle resterait toujours la fille qui l’avait surpris en train de pleurer au moment de la mort de son père. Il s’était réfugié dans les serres et était tombé sur cette petite bourgeoise arrogante… Du moins, c’est comme ça qu’il la voyait à l’époque. Comme la plupart des gens qui devaient voir en Danny un poufsouffle poisseux, en somme.

Irving soupira une nouvelle fois et s’accouda sur ses genoux. Merlin que la vie était compliquée et difficile parfois, songea-t-il en reportant son attention sur Samantha :

« En fait,  on fait une belle équipe de bras cassés toi & moi…» finit-il par dire en riant, J’espère qu-celui là nous réserve quelques bonnes surprises, ajouta-t-il en désignant du menton  le portrait de Marchebank en couverture du journal, parce qu’avec Fiennes au pouvoir, on a eut notre lot de malheurs. »

C’était dit sur le ton de la plaisanterie mais Irving espérait sincèrement qu’il en serait ainsi.


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Samantha Miller
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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeJeu 14 Aoû - 16:32
« Mieux vaut en rire », souffla-t-elle en réponse à Irving. Ce n’était pas du courage mais simplement de l’auto-défense : l’humour faisait partie de ces choses qui lui permettaient de garder la tête hors de l’eau et de ne pas tomber en complète dépression.

Comment beaucoup de personnes avant lui, Irving lui dit qu’il comprenait ce qu’elle ressentait. Cependant, c’était bien la première fois qu’elle avait l’impression que c’était effectivement le cas. Sam tourna vers lui un regard étonné, surprise par l’empathie dont il faisait preuve, avant de sentir son cœur se serrer en comprenant qu’il ressentait la même culpabilité vis-à-vis de Danny. Merlin, ce n’était pas quelque chose qu’elle souhaitait à qui que ce soit… Elle hocha la tête pour appuyer ses propos, réalisant qu’Irving était tout à fait capable de mettre des mots sur des émotions qu’elle-même avait tant de mal à exprimer. Cette culpabilité latente, cette impossibilité de se dédouaner en dépit de toute raison, ce besoin viscéral de ne pas oublier… lui aussi les ressentait, comme elle. Elle n’était pas complètement masochiste en continuant de s’auto-flageller de la sorte, alors, puisqu’il le faisait aussi. C’était une réaction normale… et c’était bon à entendre.

Sam esquissa un petit sourire en coin face au tableau que lui dépeignait Irving de son ami Danny. Voilà qui correspondait bien à l’image qu’elle avait du jeune Poufsouffle, essentiellement basée sur sa réputation et sur son comportement les quelques fois qu’elle l’avait croisé.

« Tu sais, Roxanne, je ne la connaissais pas très bien. Au début j’avais un peu des préjugés sur elle, et inversement je pense, et puis on était en train de devenir copines au fil des entraînements de Quidditch. Comme on s’était trouvé un point en commun avec ce groupe, j’ai insisté pour qu’on aille au concert ensemble. Pour développer des affinités, tu vois ! C’était quelqu’un d’agréable et intéressant si on ne s’arrêtait pas au côté sang-pur… »

Comme chaque fois que le visage délicat et la chevelure rousse de Roxanne apparaissait dans ses souvenirs, Samantha sentit son cœur se serrer et elle décida d’arrêter là son portrait. Celui qu’Irving avait fait de Danny était beaucoup plus évocateur et émouvant, mais elle n’était pas la plus grande oratrice qui soit et, surtout, elle n’était pas encore assez en paix avec ce qui s’était passé pour pouvoir évoquer Roxanne de façon apaisée.

« Les gens préfèrent se souvenir de ce qui était positif chez une personne lorsqu’elle décède, je pense. Même si cela peut paraître hypocrite, j’me vois pas vraiment aller voir Grady McNeil pour lui souhaiter mes condoléances pour le décès de son ronchon de grand-père, qui n’avait qu’à pas se trouver sur le Chemin de Traverse le jour du Bloody Sunday… Même si je comprends tout à fait ton point de vue. Je veux me souvenir de Roxanne pour ce qu’elle était vraiment. Mais crois-moi, quand tu entends des choses comme ‘elle n’avait rien à faire en dehors de son dortoir de toute façon, c’est bien fait pour elle’, tu aimerais que les gens fassent preuve d’un peu moins de franchise… Ou au moins qu’ils attendent que tu ne sois plus là pour dire ce qu’ils ont sur le cœur. »

Une grimace écœurée étira ses traits, en disant long sur l’opinion qu’elle avait de ces gens-là. Ces gens comme Marlene qui refusaient de voir plus loin que le bout de leur nez et d’affronter leurs préjugés ou leurs peurs pour faire preuve d’un peu de compassion pour réaliser que ces personnes qu’ils pointaient du doigt souffraient déjà bien assez comme cela.

« Mais j’pense que c’est parce que j’arrive pas à me dire qu’ils nous regardent, depuis là-haut », expliqua-t-elle. « J’ai été élevée chez les moldus avec l’idée qu’il n’y a rien après la mort et j’mets toujours un peu de temps à me rappeler que les fantômes existent…  Alors bon, j’avoue que je pense plus à ceux qui restent, comme toi et moi, qu’à ceux qui partent. Du coup, quand les gens me disent que c’est triste, qu’elle était si jeune, que c’est injuste… Même s’ils ne la connaissaient pas et qu’ils disent juste ça pour se donner bonne conscience, j’m’en fiche. Parce que c’est vrai. C’est triste, c’est injuste, et elle était beaucoup trop jeune pour partir. Peu importe si elle a eu plein de défauts, elle ne méritait pas ça… Danny non plus… »

Samantha poussa un profond soupir en sentant l’abattement qui l’envahissait et elle s’efforça de repousser ses sombres pensées.

« Pardon, j’voulais pas plomber l’ambiance », s’excusa-t-elle avec un petit sourire. « T’as bien raison, on forme une belle équipe de bras cassés ! J’sais pas pour toi, mais moi, j’aurais bien besoin d’un peu de répit ! J’ai bon espoir avec Marchebank. Mais c’est le père de mon meilleur copain, et il est pro-loups-garous, alors j’suis pas très objective ! »


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Irving Whitaker
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Et puis merde, je vote FREE ! [Irving & Samantha] Icon_minitimeVen 15 Aoû - 15:49
Irving écouta Sam, sans l’interrompre une seule fois. Il est vrai qu’il n’avait pas envisagé les choses sous cet angle et il peinait à imaginer que des personnes aient pu dire, devant Samantha, que Roxanne avait mérité sa mort. Bien sûr il savait que les intolérantes étaient partout mais il s’arrangeait toujours pour ne pas les compter parmi ces fréquentations. Certes, il y avait bien eut Killian et son esclandre au moment du coming-out de Samaël ou encore Cassie  et ses remarques assassines lors de son emménagement dans la Cité Nimbus, mais tout cela s était arrangé. Et pour preuve, Cassandre était même devenue une de ses amies … Il hésita d’ailleurs à informer Sam du départ de Cassie pour les États Unis mais il se remémora qu’elles n’étaient pas spécialement proches l’une de l’autre… Du moins, c’est ce qu’il avait crut comprendre.

« J’vois c’que tu veux dire, finit-il par admettre quand Samantha eut finit ses explications. Pourtant, il ne partageait pas sa vision des choses : Il ne voulait pas que des gens évoquent la mémoire de Danny juste pour se donner bonne conscience. Il préférait simplement qu’ils se taisent. Car ce genre de comportement hypocrite lui rappelait trop celui qu’avait eut Lawrence Nimbus de Pompadour lors de l’enterrement de son père. Le chef d’entreprise était-il venu lui serrer la main et lui présenter ses condoléances pour alléger sa conscience ? Ou alors avait-il simplement agit en froid calculateur, estimant que sa présence à cet enterrement était bonne pour son image ? Irving ne le saurait jamais, et , avec le recul, il aurait juste voulu que les adieux fait à son père ne soient pas entachés par la présence de ce type…

« T’as pas plombé l’ambiance, rassure-toi ! Lâcha-t-il finalement en souriant. Il était plutôt mal placé pour juger dans ce domaine, lui qui venait de parler d’attaques de loup-garou, de procès et de morts.

Ils évoquèrent ensuite les espoirs qu’ils plaçaient, l’un et l’autre, en Marchebank. Irving comprenait aisément pourquoi Samantha avait voté pour lui. Il avait une politique très ouverte pour les lycanthropes et ce point du programme avait clairement dû influencer le choix de la jeune femme. En plus c’était le père de Dave- l’autre bouclé de la vie de son amie- alors forcément, ça aidait !…

« Pour tout t’avouer, j’ai voté pour lui moi aussi… J’étais content qu’il soit passé mais moins heureux qu’pour l’élection du MiM il y a deux ans… J’crois qu’j’ai appris à m’méfier un peu des politiques, ajouta-t-il en se remémorant la conversation qu’il avait eut avec Chloé sur la récupération politique suite au Bloody Sunday, le programme me semblait intéressant. Il haussa les épaules et ajouta, prudemment : On verra bien ! »

La sonnerie de l’Usine retentit alors, pour signifier la fin du service de l’équipe du matin. Il était déjà midi, hors,  Irving avait promis à sa sœur qu’il irait manger chez elle pour le déjeuner se souvint-il brutalement.

« Oh bordel de Troll ! J’vais être en retard ! s’exclama-t-il en se levant. Il attrapa son panier et se tourna vers Samantha :

« J’dois y aller ! lança-t-il tandis que les premiers ouvriers de l’Usine sortait sur le Grand’Place, Tu passeras l’bonjour à Henry d’ma part, Il hésita quelques secondes et ajouta-finalement : C’était cool d’parler d’tout ça avec toi… Même si on a des sujets d’conversation un peu bizarres…  Concéda-t-il en ricanant. Il commença à s’éloigner à reculons et ajouta, j’habite dans les Pentes, au 12 impasse des Scroutt, 2ème étage, hésite pas à passer à l’occasion ! »

Il lui fit un petit signe de la main avant de conclure en la pointant du doigt : « Et amène ta guitare ! »


[Terminé]
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