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Revenge [Samantha et Jordan]

Jordan Nimbus dePompadour
Jordan Nimbus dePompadourAncien personnage
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Profil Académie Waverly
Revenge [Samantha et Jordan] Icon_minitimeVen 14 Fév 2014 - 13:14
Spoiler:

13 janvier 2008

Jordan écoutait Will et Artémis Nott parler tactique sans vraiment intervenir. La conversation l'intéressait, mais il n'avait jamais fait partie de l'équipe et les termes techniques lui échappaient parfois un peu. De toute manière, il se faisait discret à propos du Quidditch. Après avoir offert un balai dernier cri à Joy, se mêler des formations de sa propre maison lui paraissait quelque peu hypocrite.

Pourtant, en dépit de son amitié pour la capitaine des verts, il y avait des jours où leur attrapeuse lui donnait envie de reporter toute sa fidélité à Poufsouffle. Jordan ne comprenait pas (ce simple fait était fort déconcertant pour lui) le comportement de Samantha. Ils avaient passé un après-midi merveilleux ensemble, et à aucun moment elle n'avait semblé être là à contrecœur. Pourtant, depuis, elle l'ignorait, l'évitait même. Jordan n'avait pas été surpris les premiers jours. La jeune fille n'avait jamais été complètement à l'aise avec lui et elle devait s'interroger sur l'avenir de leur relation, où même être profondément gênée par ce qu'ils avaient si brusquement partagé – c'était bien un truc de filles, d'en faire des montagnes sur leur virginité. De plus, lui-même avait été assez occupé après les catastrophes du nouvel an et n'avait pas eu le temps de descendre à la Cité.

Mais ils étaient de retour à l'école depuis plus d'une semaine désormais. Ils se croisaient souvent dans les couloirs, à la sortie des cours. Samantha aurait du digérer les évènements passés et venir le voir. Jordan aurait même pu comprendre si elle avait voulu en rester là, et il était certain que si telle était sa volonté, elle n'aurait eu aucun complexe à venir le lui dire. Après tout, larguer un Nimbus de Pompadour n'était pas donné à tout le monde et elle aurait adoré avoir ce privilège. Mais elle se contentait de faire mine de ne pas le voir, de s'éclipser dès qu'il entrait dans son champ de vision. Le Préfet-en-Chef n'avait pour l'instant rien tenté, sachant qu'il fallait éviter de brusquer les femmes, mais il commençait à être lassé de ce jeu du chat et de la souris. Peut-être avait-il surestimé Samantha dans sa capacité à mettre fin à leur pseudo relation.

Il fut tiré de ses pensées par le hibou qui se posa près de lui, la Gazette du Sorcier attachée à la patte. Jordan pris le temps de terminer sa tartine et de s'essuyer les mains avant de détacher le journal et de sortir de quoi payer l'oiseau messager. Cela ne pris pas longtemps, mais il lui sembla qu'à mesure que les autres élèves ouvraient le quotidien, la Grande Salle de remplissait d'exclamations et de murmures. Jetant un œil sur le papier enroulé, Jordan eu la surprise d'y voir un grand portrait de son père. Fronçant les sourcils, il déplia la Gazette et commença à lire. Il n'eu pas besoin de dépasser le titre pour comprendre.

"Révélations du rapport Nimbus: la cause de la consumeuse établie!"

Il fronça les sourcils, contenant les sueurs froides qui l'envahissaient. Ses années d'hypocrisie aux soirées mondaines et de maintien en public venaient de lui sauver la mise. Tant qu'il ne savait pas de quoi il retournait, il ne pouvait se permettre d'avoir une quelconque réaction. Aussi continua-t-il sa lecture. Jordan n'avait jamais été quelqu'un d'irrationnel, mais il se prit à prier, à souhaiter qu'il existait une autre copie du rapport, quelque part, dans les locaux de la société d'expertise, que l'une des personnes l'ayant établie ait décidé de le révéler, ou mieux, qu'il ne s'agisse pas du rapport. Mais il savait parfaitement que son père n'aurait jamais été aussi négligeant. Une petite voix dans sa tête lui soufflait déjà la réponse à une énigme trop simple, et il ne put l'ignorer que durant les trois minutes que lui prirent la lecture de l'article. Les dernières lignes ne laissaient pas place au doute. Samantha.

Il garda le regard obstinément fixé sur le journal. Remarqua que ses mains tremblaient et lutta d'avantage pour conserver la façade neutre qu'il s'imposait. Comment devait-il réagir? Laisser transparaître sa stupéfaction? Sembler catastrophé par la nouvelle, qui aurait raison de sa famille? Ou plutôt faire croire qu'il était horrifié par ces révélations dont il ignorait tout? Aucune solution ne lui sembla correcte. Son cerveau était comme bloqué et il craignait que la moindre action ne lui fasse perdre le contrôle. Contrôle qu'il n'avait pas coutume de perdre, émotions qu'il n'avait pas l'habitude de ressentir aussi violentes. Emotions et contrôle qu'il ne pouvait, à partir de maintenant, absolument pas se permettre de perdre.

Faisant un gros effort sur lui-même, Jordan se leva calmement, le journal à la main. Il s'efforça d'afficher un air concerné mais pas inquiet, ni furieux, et quitta la Grande Salle d'un pas... normal, lui sembla-t-il. « Jordan? » entendit-il derrière lui, et il su que Will le suivait, l'air inquiet. Mais il ne s'arrêta pas.

Jordan n'eut pas conscience de grand chose sur le chemin qui le conduisit jusqu'à son dortoir. Il marchait comme un réflexe, n'enregistrait pas vraiment ce qu'il voyait. Le choc, peut-être. Ou les sentiments qui s'entrechoquaient, le trop plein d'émotions qui saturait son organisme. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Il n'avait jamais ressenti un tel vide, un tel trop plein. C'était comme des sensations fortes pleines de négatif.

Lorsqu'il franchit le seuil du dortoir, il resta un instant, les bras ballant, regardant autour de lui sans trop savoir quoi faire. Passer à la prochaine étape, à la réalisation, à l'analyse, semblait hors de sa portée, ce qui le désemparait encore davantage. Il entendit Will fermer la porte derrière lui et un silence expectatif emplit la pièce.

Enfin, au bout d'un moment, la voix calme, ferme, de Will.

« Jordan, qu'est-ce que tu sais de ce truc? »

On aurait pu s'attendre à ce qu'une intervention extérieure soit un électrochoc. Il n'en fut rien. Jordan s'entendit répondre.

« C'est vrai. J'ai trouvé ça cet été. »

Nouveau silence, prudent et stupéfait cette fois.

« Et comment Miller a pu mettre la main dessus? »

Là vint l'électrochoc.

« Je l'ai laissée seule dix minutes. Dix putain de petites minutes! » Sa main jaillit et frappa le mur de toutes ses forces. La douleur le calma immédiatement. Jordan n'était pas quelqu'un de violent et, après avoir secoué son bras en lâchant une floppée de juron, il s'appuya sur l'armature d'un lit et serra de toutes ses forces, inspirant et expirant longuement pour évacuer sa colère.

Plus tôt ce matin, il se demandait les raisons du comportement de Samantha. Il les avait, maintenant, et pourtant, il ne comprenait toujours pas. Dix minutes, c'était tout. Comment avait-elle pu causer autant de mal en dix minutes? Etait-elle venue dès le début dans le but de fouiner dans le manoir? Jordan ne voulait pas y croire, il ne pouvait pas. Ils avaient couchés ensemble, bon sang! Samantha ne pouvait pas être aussi dévouée à sa cause qu'elle en venait à se... se prostituer? Mais il n'arrivait pas à envisager une autre raison qui aurait poussé la jeune fille à fouiller dans un laps de temps aussi court. A ouvrir un tiroir fermé par des protections - parce qu'il ne pouvait pas avoir oublié de remettre les sortilèges en place. Il n'avait pas multiplié les erreurs. Samantha était fautive, de bout en bout. Sa seule erreur avait été de lui faire confiance. Naïvement. Comme un Poufsouffle.

Et ça faisait mal, de voir cette confiance trahie, piétinée, détruite. Le sentiment de trahison qui habitait Jordan était tellement fort, tellement inhabituel. Il savait maintenant qu'il n'aurait jamais osé le provoquer chez son père, chez quiconque à qui il tenait. Comme un Poufsouffle.

Au delà de la colère contre Samantha, de la détresse causée par la trahison, du choc, un autre sentiment envahissait le jeune homme. Un sentiment auquel il ne fallait pas qu'il cède, un sentiment qu'il ne connaissait pas. La panique. Ses jointures craquèrent sur le bois, il secoua la tête plusieurs fois, tapa nerveusement du pied. Will s'approcha de lui. On aurait pu s'attendre à ce qu'il le rassure avec des banalités telles que "ce n'est pas ta faute, tu ne pouvais pas savoir", mais ils n'étaient pas des adolescents normaux. Ils étaient des héritiers. Family first.

"Tu peux y faire quelque chose. Tu dois."

Jordan était bien d'accord avec ça. Ses parents devaient savoir à l'heure qu'il était, et Jordan était prêt à parier qu'ils allaient bientôt le contacter. Il était bien heureux de ne pas être au manoir en ce moment même. Son père devait être dans une rage noire. Il risquait la prison et... Non, Jordan refusait de penser aux conséquences. Pour l'instant, il fallait limiter les dégâts. Restait à trouver comment.

Le mal était fait, le rapport dévoilé, en possession de la presse. Démentir n'était pas une option. La confiance dans la famille dirigeante était rompue. Lawrence n'allait jamais, jamais la regagner. Et même s'il réussissait, grâce à ses relations, à éviter la fermeture, le procès, la banqueroute, qui accepterait lui ferait confiance pour trouver de nouvelles potions fiables pour les entreprises? Personne. Nimbus n'appartiendrait plus aux Nimbus. Jordan n'avait aucune idée de comment ses parents allaient pouvoir garder la mainmise sur l'entreprise familiale. Clarissa pourrait peut-être... Non, sa mère ne dirigerait jamais rien publiquement, ce n'était pas son style ni son éducation. Ne restait que lui. Lui qu'on assimilait si facilement à son père, qui n'avait que 18 ans, aucun crédit et toute la méfiance des ragots que Samantha colporterait à gérer. A moins que... Will avait raison. Il pouvait y faire quelque chose. Il devait. Et maintenant, il savait. Comme un Serpentard.


Plus tard dans la journée

Jordan avait attendu d'être calmé. Il était allé en cours, avait écouté comme si de rien n'était, se permettant juste d'être plus taciturne et moins souriant - il ne pouvait décemment pas sembler indifférent à ce qui frappait la Cité. Puis, en début de soirée, il était descendu discrètement jusqu'aux cachots.

Il aurait préféré que la rencontre se passe à la Cité. Il aurait voulu s'inviter chez elle, entrer sans son accord et lui imposer ses règles de la même manière qu'elle l'avait fait pour lui. Ils n'en avaient, hélas ou heureusement, pas la possibilité. Tapis dans un coin, Jordan attendit que la jeune fille redescende vers sa salle commune. Seule. Parfait. Appuyé contre le chambranle d'une salle de potion qu'il avait insonorisé, les bras croisés, il l'interpella lorsqu'elle arriva près de lui.

"Une chance que je t'ai donné ce rapport, n'est-ce pas?"

Il faisait de grands efforts pour paraître sérieux et calme. La vision de la jeune fille menaçait de faire ressurgir sa colère, mais il devait dominer la situation. Il avait été élevé pour ça. Il était heureux d'avoir appris la patience, d'avoir attendu et de ne pas être allé la trouver dès la lecture du journal. D'un signe de tête impérieux, il désigna l'intérieur de la salle. Sam avait toujours voulu le voir comme l'image même du diable, le stéréotype de l'adolescent aisé qui ne se souciait pas du monde, écrasant les autres de son mépris, de son orgueil et de son pouvoir. Eh bien, il allait donner vie à son fantasme.


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Samantha Miller
Samantha MillerPersonnage décédé
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Revenge [Samantha et Jordan] Icon_minitimeJeu 6 Mar 2014 - 17:22
Samantha avait toujours été une fille plutôt discrète, en dépit de son caractère engagé. Peu remarquée en société, elle ne brillait pas parmi les meilleurs élèves ni parmi les plus populaires ou les plus talentueux, se contentant de faire son petit bonhomme de chemin de son côté. Comme toute adolescente, elle avait parfois rêvassé à un retournement de situation qui la projetterait sur le devant de la scène, mais en réalité son anonymat la satisfaisait assez. C'était tout ce qu'elle connaissait, Poudlard entourée de gens comme Dave et Lauren dont la valeur en tant qu'être humain était bien plus importante qu'il ne pouvait y paraître au premier abord, lorsque l'on jugeait sur les apparences. Tout ce qui est d'or ne brille pas, telle était la devise de la Serpentard depuis toujours, et de là venait les différences fondamentales qui l'opposaient à quelqu'un comme Jordan Nimbus de Pompadour.

Aujourd'hui, cependant, cet anonymat avait volé en éclat. A l'instant où les abonnés de la Gazette avaient reçu leur exemplaire, au petit déjeuner, Sam avait su que l'article était tombé. Elle avait attendu ce moment avec un étrange mélange d'angoisse totale et d'impatience survoltée, consciente que son geste allait provoquer des bouleversements à l'échelle du pays, consciente également qu'elle allait s'attirer les foudres du garçon avec qui elle avait eu sa première fois. Et, comme elle avait décliné la proposition de la journaliste de ne pas être citée comme source, Samantha savait que les regards de tous ses camarades allaient se poser sur elle. Cela n'avait pas manqué, et elle devait avouer qu'elle avait plus d'une fois aujourd'hui voulu disparaître sur terre. C'était si étrange de voir des personnes qu'elle côtoyait depuis des années et qui d'ordinaire ne lui adressaient quasiment jamais la parole se presser autour d'elle pour obtenir tous les détails juteux. Etait-ce bien elle qui avait parlé à cette journaliste ? Pourquoi Sam se sentait-elle si concernée par la Consumeuse, avait-elle perdu quelqu'un de proche ? Et surtout, par Merlin, comment avait-elle mis la main sur le rapport ? Jordan avait-il réagi ? Ces questions, Samantha s'était pris à trouver un certain plaisir à y répondre, se contentant néanmoins d'écarter les questions sur Jordan d'un léger sourire mystérieux. Personne n'avait besoin de savoir. Jordan savait, et c'était bien suffisant.

Elle avait voulu qu'il sache. Après avoir longtemps médité sur ce qu'elle allait faire de ce rapport et sur la façon de gérer ça avec le Poufsouffle, elle avait fini par décider qu'il méritait de tomber d'aussi haut qu'elle. Lire l'article et deviner qu'elle était à l'origine de la fuite serait une punition à la hauteur de son crime, qui aux yeux de Sam était immense. Elle se sentait trahie, au moins autant que Jordan lui-même devait l'être, et n'avait éprouvé aucun remords à l'idée de révéler le rapport. D'ailleurs, le garder secret n'avait pas été dans ses options, car après tout il s'agissait de sauver des vies. Ce n'était pas qu'une vue de l'esprit, ce rapport pourrait réellement éviter de nouvelles victimes de la Consumeuse, elle en était sincèrement persuadé. Car tout ce qui manquait à la résolution de cette épidémie était la volonté politique et la pression du peuple sur la direction de Nimbus, et Sam allait provoquer cela. Et c'était grisant, Merlin, et si satisfaisant ! C'était comme la victoire de David contre Goliath, la revanche des petits employés contre le grand patron, la suprématie de la justice dans un monde corrompu. C'était enfin les choses qui retrouvaient leur ordre... Et Sam était à l'origine de cela. Elle en tirait une grande fierté, même si la honte d'avoir succombé aux charmes de Jordan était prégnante, et elle voulait que chacun sache que c'était elle, elle la gamine qui avait parcouru les rangs de la cité Nimbus pour faire signer sa pétition, elle la Serpentard sans grande ambition ni grand talent, qui avait provoqué cela. Sam voulait en tirer crédit auprès du monde, auprès de son père adoptif, auprès des Nimbus de Pompadour. Elle voulait que Jordan la haïsse comme elle le haïssait, lui, troisième garçon à la décevoir et à se jouer d'elle en l'espace de quelques mois. Cette fois, c'était fini, fini de se laisser marcher sur les pieds, fini de se laisser impressionner, fini d'être une adolescente naïve et bien gentille.

Une grande colère habitait ce petit bout de Serpentard, une colère dont elle peinait parfois à trouver l'origine, et qui était aujourd'hui toute entière tournée vers l'empire Nimbus et vers Jordan. Aussi, lorsqu'il la surprit, quasiment en embuscade dans les sous-sols sombres de l'école, Samantha était prête à en découdre. Elle s'en voulut infiniment pour le petit soubresaut que fit son coeur en le voyant ainsi, appuyé contre le chambranle de la porte d'une classe vide, les bras croisés et l'air si sérieux. Etait-ce de la tristesse ou de l'appréhension, elle préférait ne pas le savoir, ces sentiments n'avaient pas leur place face à lui. Samantha s'immobilisa face à lui et tourna vers lui un regard empli de mépris.

"Une chance que je sois tombée dessus", répliqua-t-elle aussitôt.

Elle hésita un instant à le suivre dans la salle, peu rassurée par sa façon de lui tomber dessus dans un coin sombre, mais finit par se décider. Sam s'était promis de ne pas fuir l'inévitable explication avec Jordan une fois le rapport publié, persuadée qu'il vaudrait mieux que chacun d'entre eux crache son venin une bonne fois pour toutes. Elle entra dans la salle d'un pas décidé et se tourna face à lui, croisant les bras dans sa poitrine. Intérieurement, elle songea qu'elle aurait voulu que Lauren soit avec elle, pour lui donner du courage...


 Revenge [Samantha et Jordan] 2278784391  
Jordan Nimbus dePompadour
Jordan Nimbus dePompadourAncien personnage
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Revenge [Samantha et Jordan] Icon_minitimeJeu 6 Mar 2014 - 21:21
Dès que Sam fut entrée, Jordan referma la porte. D'un geste ferme, mais sans violence. Pourtant, il en brûlait. Elle ne semblait absolument pas regretter son acte, il était même très possible qu'elle en soit fière. Sa réplique assurée semblait corroborer cette idée. Se tournant vers elle, il leva un sourcil méprisant.

"Tu crois vraiment que je serai assez…" Il allait dire stupide, mais il ne pouvait se résoudre à se qualifier de la sorte. "...négligent pour laisser des informations aussi sensibles sans aucune protection alors que je recevais?"

La douloureuse vérité était que oui, il avait été négligent. Etourdi par le tour que prenait sa relation avec la jeune fille, il avait oublié de refermer le tiroir. Il avait été négligent, naïf et confiant. Il avait cru que Samantha avait appris à l'apprécier et s'apercevait douloureusement qu'elle n'avait fait que l'utiliser. Il n'aurait pas dû en être surpris. Au fond de lui, il savait que ce n'était qu'un (très) mauvais concours de circonstances, qu'un jour, il avait réussi à la charmer, à lui plaire, à dépasser ses préjugés. Que c'était un malheureux tiroir qui avait tout gâché. Mais, à force de se répéter à quel point Samantha avait été vile, odieuse et malhonnête, il finissait par se convaincre qu'elle n'avait jamais eu aucune bonne intention à son égard. Car enfin, comment expliquer qu'elle soit allé fouiller dans ses affaires alors qu'ils venaient juste de fair… de coucher ensemble? Elle ne pouvait pas se douter qu'elle trouverait de telles informations dans sa chambre. A moins d'être stupide, et il avait beau la mépriser, elle ne l'était pas. Ou trop pleine d'idées reçues, et persuadées que Jordan était déjà aux commandes de l'entreprise et que son bureau personnel était son lieu de travail.

Après un soupir, Jordan s'appuya contre le mur à côté de la porte et repris la parole.

"Je ne pouvais pas me douter que tu fouillerais, certes… Mais j'espérais que nous pourrions aborder ce sujet ensemble."

C'était un demi-mensonge. Ou plutôt, trois quart de mensonge pour un quart de vérité. Car, depuis six mois qu'il se torturait avec ce rapport, il avait bien pensé à en parler à Sam. A la vérité, il avait essayé. De manière très détournée, il avait tenté de lui faire part de son hésitation, de ses états d'âme. Il n'avait jamais abordé franchement le sujet, sachant qu'elle serait incapable de tenir sa langue. Il avait peur aussi, qu'une telle conversation ne le pousse à prendre une décision qui briserait sa famille. Et aujourd'hui, alors qu'il n'avait même pas encore vu son père, il savait qu'il aurait été incapable de publier l'étude de lui-même. Car, ce que lui avait fait Samantha, ce qu'il aurait fait à son père s'il avait agi de la sorte, c'était de la trahison. Or, Jordan était incapable de trahir sa famille.  

Il était un Nimbus de Pompadour, élevé dans la tradition. Il aimait le monde dans lequel il évoluait et n'avait jamais compris les relations de copinages que certains de ses camarades semblaient entretenir avec leurs géniteurs. Après tout, les parents n'étaient pas faits pour être des amis, sinon quelle était l'utilité d'en avoir? La rébellion non plus ne l'attirait pas. Pourquoi se rebeller contre ce monde qui lui offrait tout? De l'argent, une vie aisée, des parents exigeants mais aimants, intelligents et compétents, brillants. Des modèles à suivre qu'il admirait, qu'il voulait égaler, qui l'encourageaient, qui l'estimaient et qui l'aimaient. Surtout, qui l'aimaient. La simple idée de briser son foyer lui apparaissait comme le pire crime qu'il puisse commettre. Il avait suffisamment de mal à encaisser la nouvelle quand il n'y avait joué qu'un rôle passif. Comment aurait-il pu marcher la tête haute en étant responsable de la situation? Il avait vu tellement d'autres moyens de réparer l'erreur de son père…

Alors, oui, il mentait. Il ne s'était jamais vraiment résolu à en parler avec elle. Mais après tout, elle n'avait fait preuve d'aucune compréhension, d'aucune honnêteté, d'aucune pitié, et il s'était résolu le matin même à réparer son erreur coûte que coûte, par tous les moyens. Il ne faisait jamais que lui rendre la monnaie de sa pièce. Il avait dit tout ça à voix basse, fixant la jeune fille d'un oeil dur. Mais son regard se fit plus trouble, vague, lorsqu'il continua.

"Au final, je ne sais pas pour quelle raison je te… te…" Il hésita. Détester, haïr, lui en vouloir, cela indiquait des sentiments. Sentiments qu'il ressentait, il était blessé, meurtri, mais il refusait de montrer un instant à la jeune fille à quel point elle l'avait atteint. "…te méprise le plus. Pour avoir fouillé dans mes affaires juste après notre moment? Ou pour avoir pris le rapport et l'avoir jeté en pâture à la presse sans t'être posé la moindre question?"

Sa voix se durcit et il laissa place à la colère. Et si les mots étaient biaisés, les sentiments n'étaient pas feints.

"Après tout, à quoi bon se demander ce qu'un rapport aussi important fait dans ma chambre! A quoi bon se demander depuis combien de temps il est là, ce que je compte en faire, ce que j'en pense. A quoi bon, puisqu'au final tu restes cette gamine bornée qui a décidé de mépriser quiconque gagne plus de 30 gallions par mois!"

Elles étaient belles, ses convictions! Elle qui accusait les gens comme lui de tous les maux du monde n'était même pas assez intelligente pour dépasser tous les préjugés négatifs qu'elle avait à leur encontre. Ils étaient méchants, vicieux, manipulateurs. Toute personne qui avait le malheur d'être nantie était forcément maléfique, adorait exploiter la classe ouvrière et la voir se tuer à la tâche du haut de son tas d'or. Et elle, elle était l'héroïne droite, sans peurs et sans reproches qui défendait le pauvre et l'innocent au prix de sa propre intégrité.

Le truc que Jordan aurait trop dit mais que je ne peux décemment mettre dans le topic sans que ça ne devienne plus tout public:


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Samantha Miller
Samantha MillerPersonnage décédé
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Revenge [Samantha et Jordan] Icon_minitimeMer 21 Mai 2014 - 13:09
Samantha haussa un sourcil face à la réplique de Jordan. Qu'était-elle censée répondre à cela ? Bien sûr qu'il était capable de se montrer négligeant, puisqu'elle avait trouvé ce rapport sans même le chercher initialement, sans même connaître son existence d'ailleurs. Quel besoin avait-il de cacher ses cadeaux de Noël au même endroit et de laisser le tiroir ouvert ? Pour un peu, on aurait presque dit un acte manqué pour qu'elle le trouve et se charge de la sale besogne d'en dévoiler l'existence à sa place !

"La preuve", souffla-t-elle avant de hausser les épaules.

Une grimace sceptique étira ses traits quand Jordan affirma avoir voulu lui en parler. Ce n'étaient que des mensonges destinés à se sentir moins coupable, voilà tout, parce qu'il était bien plus facile de lui en vouloir que de remettre en question son propre comportement. Après tout, s'il avait réellement voulu lui parler de cela, il l'aurait fait, ce n'étaient pas les occasions qui avaient manqué.

"Tu crois vraiment que je vais avaler ça", répondit-elle d'un ton écoeuré. Elle ne lui faisait plus confiance, Jordan avait perdu grâce à ses yeux à l'instant où elle avait posé les yeux sur ce rapport. Oui, elle avait tenté de dépasser ses préjugés, et elle y était même parvenue. Jamais elle n'aurait eu sa première fois avec Jordan sinon, mais se rendait-il seulement compte de cela ? Non, bien sûr, seule sa famille comptait finalement, envers et contre tout.

Malgré tout, l'attachement qu'elle éprouvait pour lui n'avait pas complètement disparu et la déception, elle, était bien vivace. Qu'il affirme haut et fort qu'il la méprisait la blessa, même si ce sentiment était partagé, et elle détourna le regard pour fixer le tableau quelques instants. Sam s'en voulut pour cette réaction. C'était lui qui était en tort, lui qui avait dévoilé son vrai visage, elle n'avait pas à se sentir attristée par son comportement ! Samantha laissa échapper une exclamation dédaigneuse à ses dernières paroles. C'était bien une réflexion de la haute, ça. Pauvres petits riches méprisés, quelle triste existence que la leur...

"J'ai fouillé dans tes affaires parce que je me demandais pourquoi diable tu te sentais obligé d'offrir un cadeau de Noël à Joy", lâcha-t-elle d'un ton furieux. "J'étais jalouse, c'est tout, et vu le cadeau en question, je me dis que je n'avais pas complètement tort ! Je ne pouvais pas imaginer que j'allais tomber sur une chose pareille !"

Sa voix était montée légèrement dans les aigus et elle prit une profonde inspiration, tentant de retrouver son calme. Hurler sur Jordan ne lui apporterait rien sinon plus d'incompréhension et de mépris. Ce qu'elle voulait, c'était lui faire comprendre à quel point il avait été lâche et à quel point il l'avait blessé. Surtout, il voulait qu'il comprenne pourquoi elle lui en voulait tant...

Sam décroisa les bras et s'avança légèrement vers Jordan, pour poser sur lui un regard incisif.

"Je me fiche bien du salaire de ton père, si j'étais tombée sur sa fiche de paie cela n'aurait strictement rien changé entre nous. Je croyais qu'on avait dépassé ça depuis le temps, tu crois vraiment qu'il se serait passé ça entre nous si je te méprisais vraiment pour le contenu de ton compte en banque ?"

C'était peut-être le plus blessant, finalement, de s'apercevoir qu'il n'avait toujours pas compris quel genre de personne elle était, et quelles avait été ses motivations dans toute cette affaire.

"Tout se résume à l'argent et à la réputation pour toi, à l'honneur de ta famille ou je ne sais quelle idiotie, tu ne crois pas qu'il y a un problème ? J'ai pas fait ça pour l'argent, bordel de troll! Tu connais mes convictions, tu connais mon engagement contre la Consumeuse, c'est pas nouveau ! J'ai fait ça parce que des personnes meurent. Des gens sont tués à petit feu à cause de l'entreprise de ton père et chaque jour qui passe où ce rapport restait enfermé secrètement dans ton bureau était un jour de moins pour eux, une chance de moins d'arrêter l'épidémie et de trouver un remède."

Ce n'était quand même pas une idée difficile à comprendre. Dans quel monde la fidélité envers son père pouvait-elle être plus importante que la vie de dizaine de personnes ? La consumeuse faisait rage depuis des années, elle avait fait de nombreuses victimes, elle ne faisait que prendre de l'ampleur... et lui n'avait rien fait. Qu'il ne vienne pas lui dire qu'elle-même aurait fait la même chose dans sa situation, c'était faux - la preuve, elle l'avait perdu, elle s'était attiré ses foudres, elle lui avait causé des ennuis... Mais elle l'avait fait. Comment aurait-elle pu regarder n'importe quel habitant de la cité Nimbus en face sinon ?

"Je me fiche de salir la réputation de ton père, Jordan ! Il va aller en prison, parce que ce qu'il a fait est horrible et cynique et méprisable, bien plus que de fouiller dans un de tes tiroirs. Il a choisit délibérément de laisser mourir ces gens, pour faire plus de bénéfices. J'sais pas, tu te rends pas compte ?, martela-t-elle, son visage trahissant son incompréhension et son indignation. Je sais que si, t'es quelqu'un d'intelligent, Jordan, tu sais très bien ce que signifiait ce rapport, et tu as délibérément décidé de ne rien en faire. C'est tout ce que j'ai besoin de savoir ! Il a causé la mort de ces gens et toi tu t'es rendu complice de cela, par ton silence. Et si ton cher père avait attrapé sa foutue Consumeuse, hein, t'aurais fait quoi ? Ou toi, ou moi ? Alors ne vient pas me faire la morale, j'ai juste été plus courageuse que toi. Et d'accord, ce n'est pas mon propre père que j'ai dénoncé, mais ce n'est pas pour autant que c'était une décision facile, à cause de toi. Mais je l'ai fait quand même et je le referai si j'en avais l'occasion."



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Jordan Nimbus dePompadour
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Revenge [Samantha et Jordan] Icon_minitimeMer 4 Juin 2014 - 17:07
Samantha ne le croyait pas. Evidemment. Après tout, elle ne lui avait jamais accordé beaucoup d'estime. Lorsqu'elle affirma avoir fouillé dans ses affaires pour connaître le cadeau de Joy, il manqua de répliquer. La raison première rendait l'acte encore plus écoeurant. Elle était jalouse? Jalouse d'avoir vu le nom d'une autre fille écrit sur un papier? Merlin, c'était bien la preuve que leur couple était voué à l'échec, peu importait leurs origines sociales respectives. Quant au cadeau, il aurait bien aimé voir sa réaction, s'il lui avait offert un balai de première classe à elle. Elle l'aurait traité de riche, se serait sentie mise en infériorité ou une bêtise du genre. Joy n'avait pas ce genre de problème, elle avait pris le cadeau pour ce qu'il était. Un cadeau normal.

Mais Jordan ne dit rien, car Sam enchaînait. Et il ne compris pas trop pourquoi elle se sentait obligée de lui expliquer qu'elle n'avait pas fait ça pour l'argent. Bien sûr que non. Il le savait. Sur ce point là au moins, il la connaissait. Madame la sauveuse du monde.

"Je me demande bien ce que l'argent est venu faire dans cette conversation" commença-t-il, mais elle continuait, continuait. Ah, l'honneur de sa famille, de son père? Elle croyait vraiment que c'était ça? Lui aussi croyait qu'ils avaient dépassés ça. Il n'y avait fait aucune allusion le jour de Noël, et encore moins dans cette conversation. Et elle prétendait que c'était lui qui n'avait rien compris? Alors que c'était elle qui venait encore une fois d'évoquer leur différence majeure? Elle s'entendait parler, au moins? Il secoua la tête d'incrédulité, avant de lever les yeux au ciel d'exaspération.

Certes, elle n'avait pas complètement tort. Il y avait pensé, il avait eu peur des conséquences. Mais s'il avait pu dévoiler le rapport sans trahir son père, il l'aurait fait. Car il pensait aux autres, lui. Il avait été horrifié lorsqu'il avait eu le rapport. Et on lui reprochait de ne pas être assez altruiste pour le réveler. Il pouvait l'entendre, mais il ne supportait pas qu'on lui dise qu'il avait fait ça pour l'honneur de sa famille. Parce que l'honneur n'avait (presque) rien à voir là-dedans. C'était son sens de la loyauté, qui l'avait bloqué. Jordan aimait à penser que c'était une qualité précieuse, plus que courage irréfléchi dont Samantha avait fait preuve en volant le rapport. Et que la lâcheté n'avait rien à voir dans l'histoire, aussi.

"Bien, madame la noble Gryffondor qui défend la veuve et l'orphelin" dit-il en s'appuyant sur la table. Il haussa le ton brusquement. "Puisque tu es si courageuse, on va mettre ton père sur la table aussi, et on verra ce que tu auras les tripes de faire quand ça vient à la personne que tu aimes le plus au monde!"

C'était sorti naturellement, comme un aveu, la marque d'une blessure. Pourtant, Jordan ne se laissait pas aller. Il avait dit ça à dessein, il l'avait préparé. Il jouait le rôle qu'on lui avait appris à jouer, avec sa petite touche personnelle. En l'occurrence, il donnait du sentiment pour culpabiliser son adversaire. Même s'il ne mentait pas - son père était sans doute réellement la personne à qui il tenait le plus - il ne l'aurait jamais avoué inconsciemment devant Samantha après ce qu'elle avait fait. Parce qu'il n'avait plus aucune confiance en elle. Il la culpabilisait, puis ensuite, il la dominait, la poussait dans ses retranchements, s'imposait. Se vengeait, aussi. Cette impression de pouvoir était grisante.

"Ca va être très simple. A toutes les personnes qui viendront te demander comment tu as eu le rapport, tu répondras que je te l'ai donné. Si on veut savoir pourquoi, tu expliqueras que je l'ai trouvé mais que je ne voulais pas que mon nom soit cité dans les médias pour des raisons évidentes. Mais qu'au vu du scandale, j'ai changé d'avis."

Il eu la tentation de s'arrêter pour l'entendre protester, se rengorger qu'il n'avait aucun moyen de l'empêcher de révélé la vérité noble et éclatante, pour ensuite lui couper l'herbe sous le pied, mais il ne le fit pas. Elle avait trop parlé, ramené la conversation à ses réductions à elle alors qu'il ne cherchait qu'à lui expliquer que ses idées préconçues sur lui - et pas son père ni le reste du monde - avaient précipité cette situation indésirable. Il aurait aimé lui dire qu'il aurait juste voulu qu'elle lui en parle, au lieu d'être persuadée qu'il allait tout enterrer et laisser mourir tout le monde. Mais il devait se rendre à l'évidence: Samantha était bien trop limitée pour penser si loin, et bien trop bornée pour reconnaître ses torts. Alors, il assena la suite.

"Si jamais j'entends l'ombre d'une autre rumeur, d'une autre version, Henry Garisson se retrouve sans emploi et sans maison en moins de 24 heures. Et je peux te garantir qu'il ne retrouvera aucun des deux jusqu'à la fin de sa vie. C'est clair?"

C'avait intérêt à l'être.


Revenge [Samantha et Jordan] 13011808094169211
Samantha Miller
Samantha MillerPersonnage décédé
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Revenge [Samantha et Jordan] Icon_minitimeMer 4 Juin 2014 - 18:04
Jusque là, Samantha était triste, en colère, blessée... Mais elle n'était pas furieuse, elle n'était pas suprise. La réaction de Jordan, aussi condamnable soit-elle, et Merlin savait que Sam la condamnait, était d'une certaine façon compréhensible. En revanche, jamais Sam n'aurait pu imaginer Jordan capable d'une telle vilénie. C'était un tout nouveau stade de méchanceté, cet abus de pouvoir qui consistait à menacer le père adoptif de Samantha, qui était la raison même pour laquelle elle avait commencé à se battre contre la Consumeuse initialement... Abasourdie par les paroles que Jordan venait de prononcer, Samantha l'observa un long moment, l'air de ne pas en croire ses oreilles. Il venait de franchir une nouvelle étape aux yeux de la jeune femme, qui n'aurait pourtant pas du être surprise. Elle le savait déjà capable de laisser des gens mourir pour protéger son père et son patrimoine, alors pourquoi pas ça ! Pourtant, c'était ce chantage assumé qui venait de provoquer la vraie rupture pour Sam. A partir de cet instant, toute l'affection qu'elle avait pu éprouver pour Jordan n'était plus qu'un souvenir honteux auquel elle ne repenserait plus jamais. Il n'y aurait pas d'apaisement avec le temps, il n'y aurait pas d'excuses ni de pardon, ni dans un sens, ni dans l'autre. Sam ne voulait plus jamais rien avoir à faire avec lui.

Est-ce qu'elle allait ravaler sa fierté, mentir et le sortir d'affaire au passage ? Oui, oui sans la moindre hésitation. Peut-être qu'il bluffait, peut-être qu'il n'avait même pas le pouvoir de mettre ses menaces à exécution, mais elle n'allait pas prendre le risque de le découvrir. Tant pis, elle perpétuerait son petit mensonge, cela n'aurait pas grande conséquence de toute façon. Le mal était fait pour l'entreprise Nimbus et la réputation de sa famille. Les gens croiraient-ils seulement la version que Jordan lui imposait de force ? Rien n'était moins sur et, quand bien même, elle n'aurait pas à le faire longtemps. Samantha espérait bien que le procès du père de son camarade l'enverrait droit à Azkaban et que l'avenir de l'entreprise serait arraché des mains familiales. Ce n'était pas seulement Lawrence qui était entaché par un tel scandale, qui s'étalait sur plusieurs années. C'était tous les cadres de Nimbus, l'équipe dirigeante, sa famille... Jordan n'avait peut-être pas encore réalisé qu'il ne pourrait pas mener son monde à la baguette éternellement, mais cela ne tarderait pas à arriver. Un jour, Jordan comprendrait qu'il n'était pas tout puissant, c'était d'ailleurs étonnant que toute cette histoire de rapport lne lui ait pas appris cette leçon. Il n'était pas invulnérable et les autres n'étaient pas des fourmis sans défense que l'on pouvait piétiner allègrement... Peu importe, songea Samantha, elle n'était pas impuissante. Elle aussi avait des relations, jusque dans l'industrie des potions, et de ce qu'elle savait de lui, elle était sure que Leopold Marchebank serait ravi d'aider l'une des seules amies de son fils, surtout si c'était contre un Nimbus... Et puis il y avait Lauren, la meilleure alliée qui soit.

Samantha s'avança un peu plus de Jordan et l'observa avec le regard empli de haine, le menton relevé avec la fierté de celle qui avait ébranlé l'empire Nimbus. Qu'il prenne cette victoire, elle avait déjà la sienne, et ne laisserait pas son père en pâtir.

"Parfaitement clair", cracha-t-elle avant d'ajouter, la voix vibrante de colère : "Quant à toi, ne t'avise plus de m'adresser la parole à partir de maintenant. Jamais. Ou je t'envoie Lauren et je t'assure qu'elle n'a pas son pareil pour briser les rotules. Je vais perpétrer ton odieux petit mensonge, mais si tu t'avises encore une fois de me menacer, je t'assure que tu vas le regretter."

Samantha glissa la main dans sa poche pour retenir la giffle qu'elle mourait d'envie d'asséner à Jordan depuis qu'il avait mentionné le nom d'Henri. Il fallait laisser cette victoire à Jordan, se répéta-t-elle en tournant vivement les talons et de se diriger vers la porte, pressée d'être dans son dortoir pour laisser éclater sa frustration sur un malheureux oreiller.


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Jordan Nimbus dePompadour
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Revenge [Samantha et Jordan] Icon_minitimeJeu 5 Juin 2014 - 8:45
Jordan fut déçu de ne pas voir Samantha pâlir et pleurer, mais il s'y attendait. Têtue et bornée, elle avait un comportement très Gryffondor, la seule chose ressortant des Serpentard étant son orgueil incommensurable. Savait-elle au moins qu'elle était dans la maison qui faisait la fierté de la classe sociale qu'elle aborrait? Le jeune homme ravala sa déception, s'autorisant un sourire mesquin devant le comportement qu'elle choisi d'adopter à la place: des menaces, des ultimatums. La dernière pique du vaincu, songea-t-il avec plaisir.

Il fit un pas de côté pour l'empêcher de sortir lorsqu'elle fit mine de s'en aller. Il contrôlerait cette rencontre du début à la fin, et ne lui laisserait rien choisir. Elle devait comprendre qu'elle n'était rien. Oh, oui, elle avait fait du mal à sa famille, à son empire, mais Nimbus était bien trop solide pour s'effondrer. Ils perdraient de l'argent, quelques alliés, mais rien que l'intelligence de sa mère et la sienne conjugée ne puissent réparer. Le chemin effrayait Jordan, trop habitué à la facilité, mais fouettait aussi son orgueil. Nimbus se remettrait de ce scandale, se soignerait et repartirait avec une image plus éclatante que jamais. Toutes les grandes entreprises étaient entachées par des scandales et ne coulaient pas pour autant. Il suffisait de voir Fiennes, personne publique soumise à l'approbation du peuple, qui gardait sa place contre vent et marées. Nimbus était privé, et survivrait donc encore mieux.

Il eu un rictuse méprisant lorsqu'elle menaça de lui envoyer Lauren. McGowan était connue pour sa violence, mais n'importe qui avec un cerveau et une baguette pouvait la mettre à terre. De plus, il faisait une bonne tête de plus que la majeure partie de la population et osait espérer qu'il pourrait se défendre contre cette sauvageonne!

"Je ferai ce que je veux" répondit Jordan d'un ton impérieux et autoritaire qu'il n'utilisait pas souvent. Samantha ne savait pas jouer au jeu des trônes. "Tu as abattu toutes tes cartes, tu n'as plus aucun moyen de pression. Si je veux te parler, je te parle."

Car sa carte à lui était une menace perpétuelle, et il se savait assez inventif pour en trouver d'autres s'il arrivait malheur à Henry Garisson.

"Mais rassure-toi, je n'ai aucune envie de continuer à fréquenter le genre de personne que tu es… tu sais, la plèbe, les traîtres, ce genre de choses."

Il fallait qu'il s'arrête, songea-t-il, mais cracher son venin sur Sam était libérateur. Car, malgré tout le mal qu'elle avait fait, Jordan restait le plus choqué par sa traîtrise, sa fouille, son peu de confiance en lui. En parlant de ça, un détail de dernière minute lui vint à l'esprit.

"A ce propos, si on trouve étrange que malgré notre action d'utilité publique commune, on ne s'adresse plus la parole, tu n'as qu'à dire que tu es persuadée que je t'ai trompée avec Joy. Tu n'auras pas à trop te forcer pour ça, si j'ai bien compris."

Jordan adressa une prière mentale à Joy et nota d'aller la voir sitôt qu'il serait sorti du cachot pour l'avertir de la rumeur qui risquait de courir. Il était temps d'en sortir, de ce cachot. Se dirigeant fermement vers la porte pour ne pas laisser à Miller le choix de sortir la première, il eu envie de lui lancer une dernière pique. Que pouvait-il bien lui dire? La partie humaine et adolescente de Jordan désespérait de lui faire comprendre son erreur. Il hésita à trouver dommage qu'elle soit si bornée, ou à lui expliquer que si elle avait simplement compris qu'il avait besoin de compréhension et de soutien, ils aurait pu poursuivre le même but sans en arriver là. Mais cette phrase sonnerait comme un aveu de faiblesse, et on ne l'y reprendrai plus avec elle. Peut-être pourrait-il appuyer encore la carte paternelle? *Grâce à toi, il se passe exactement ce qui me faisais peur dans cette histoire. Ce que je voulais éviter, la seule raison pour laquel je l'ai fermée: mon père va me haïr pour le restant de ses jours. Merci, Sam, vraiment. Toi et tes préjugés êtes vraiment des êtres exceptionnellements cons.* Non, c'était inutile. Samantha avait prouvé qu'elle était incapable de le croire de bonne foi, et refuserait d'admettre que son comportement avait été déloyal. Cette situation aurait pu être vraie, pourtant, songea-t-il en frissonnant. Mais il n'allait pas laisser son père croire cela et lui expliquerait tout dès qu'il le verrait - s'il y avait besoin d'explications. Jordan se résignait presque à partir sans un mot quand, finalement, il se décida, ne pouvant résister à la tentation de lui rappeler qu'elle ne pouvait blâmer qu'elle d'être dans cette situation.

"J'espère que mon comportement a été suffisamment odieux pour correspondre à tes standards préconçus sur mon niveau de vie."

Et il claqua la porte.

[RP Terminé]

HRP:


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