-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Littlest pet shop [Klemens... hélas]

avatar
InvitéInvité
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 22:30
31 Janvier 2008

Un peu de temps a passé. Alceste est arrivé à se sortir d'une partie de sa déprime constante, remplacé peu à peu par son quotidien tranquille de déni et de manque de chaleur humaine. Manque de chaleur humaine qui étrangement, a commencé à se faire ressentir, parfois, le soir, après un thé. Il semblerait que Alceste, aussi dur et noir qu'un charbon qu'il se pensait être a été ravivé en profondeur par l'étincelle Théo et n'arrive plus à s'éteindre tout à fait. Alceste se sent seul. Ce n'est même pas... Charnellement. C'est juste le contact, l'attention, les calins, qui creusent un gros trou dans sa poitrine et Alceste ne sait pas comment le combler, ne sait pas comment gérer ce manque. Ainsi.... Comme il est hors de question de retenter l'expérience avec quelqu'un, et que les grenouilles sont peu réputées pour leur affection, Alceste a décidé de s'offrir un animal. Et comme le... L'ex bibliothécaire merci de le rappeler est quelqu'un de fondamentalement snob, un chat n'est pas assez intéressant pour lui.

Ainsi s'il est installé dans la salle d'attente du Département de contrôle et de Régulation des créatures magiques, c'est pour obtenir un permis d'acquisition pour un Fléreur.

Son occupation des trente dernières minutes a été de regarder les gens de travers. Les gens et la pendule qui, il est sûr, tourne plus lentement que les pendules normales. Il n'a pas été très intelligent sur ce coup et est arrivé en pleine période d'affluence. Huit personnes sont devant lui, et cinq autres sont arrivées depuis qu'il attend. Le dernier en date étant une sorte de jeune beau dégingandé mal coiffé et outrageux qu'Alceste s'est bien gardé de regarder de peur de juste lui forer un trou dans le crane à la force de sa réprobation uniquement.Il se redresse sur son siège et tente d'avoir l'air impressionnant. Ou du moins suffisamment de mauvaise humeur pour qu'on ne vienne pas l'embêter - un vieux sorcier dépenaillé avec une boite de créatures bizarres et aussi affectueuses qu'elles sont gluantes fait le tour des gens qui attendent et essaient de leur en faire acheter un, ou il ne sait pas exactement ce qu'il leur veut. Comme prévu, le vieux ne vient pas jusqu'à lui, son tour étant appelé juste avant. Une certaine tension dans les épaules qu'Alceste ne pensait pas avoir se relâche à cette nouvelle.

Il y a quelques brochures sur la table basse de la salle d'attente. Il se décide à en prendre une, au plus profond de l'ennui, lorsque le siège à côté de lui se libère, pour être promptement repris par quelqu'un. Quelqu'un auquel il n'accordera pas un regard. Même pas en coin. Si. discrètement. C'est le mal coiffé de tout à l'heure. Il ne semble pas beaucoup plus jeune que lui. Avec un peu de malchance, ils étaient à Poudlard ensemble. Il faut beaucoup de concentration à Alceste pour ne pas commencer à hyperventielr : allons, allons. Personne ne se souvient de tes années à Poudlard, Alceste. Personne n'a jamais fait le rapprochement entre toi et le petit gros que tu étais en 4eme année. Tu le sais. Rationnellement.

Alceste n'apprécie réellement pas l'expérience de cette salle d'attente. S'il n'est pas trop enclin à rester trop longtemps dans des lieux publics avec des inconnus, il n'est généralement pas agoraphobe - ce serait ennuyeux pour son métier -EX métier-. Mais ces derniers temps l'ont assez renfermé et l'extérieur est vu comme quelque chose de grand et d'effrayant, plein de choses (de gens). Peut-être, au final, est-ce une bonne chose, qu'il doive subir une telle situation. epreuve du feu. ... Il la passe sans trop de brio pour l'instant. Est-il capable de faire un effort ? Alceste est supposé être une créature polie.

Du coup il se retourne vers Klemens, et lui adresse un digne "Bonjour".

Il veut son chat et s'en aller.
Klemens Dabroski
Klemens DabroskiLoup-garou
Messages : 1177
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeMar 21 Jan 2014 - 0:37
Klemens se demandait encore ce qu'il faisait là. Il fixait depuis un moment la statue dans le hall du ministère de la magie essayant de savoir si ce qu'il faisait été réellement raisonnable. Evidemment, il avait dû avouer son état lupin lorsqu'il avait fait sa demande d'asile temporaire mais désormais, il se plaisait bien en Angleterre, il avait un boulot cool et des potes... Un léger sourire amusé étira ses lèvres à la pensé de Roy, Val et même Julia et Alicia maintenant. Depuis son anniversaire, il y avait eu une pleine lune et la certitude qu'il voulait rester ici. Il voulait vivre ici. Svarog, il allait vraiment poser bagages. Lui qui se disait libre et indépendant avait trouvé son chez lui. Il lança un sourire charmeur à une jeune sorcière qui passait près de lui et qui le dévisagea bizarrement. Il avait peut-être une tâche sur le T-shirt ou alors c'était son jean troué qui la chiffonnait. Son sourire s'agrandit légèrement alors qu'elle relevait la tête dédaigneusement en lâchant un "humfff" réprobateur. Ah les petites poules coincées le ferait toujours autant rire.  

Il se dirigea sans plus de cérémonie vers les ascenseurs. Pour faire une demande d'asile définitive, cette fois-ci, il devait d'abord en référer au service de Régulation des créatures magiques. Après tout, il n'était rien de plus qu'un loup-garou. Une bête sauvage. Moins qu'un homme. Et pourtant, avec ses amis, il se sentait leur égal, il ne se sentait pas sous homme. Quand il draguait, quand il buvait, il ne se sentait pas différent de tous ses autres hypocrites de sorciers. Alors au fond, toutes ces précautions étaient plus que futiles mais ce combat était comme essayer de rendre un moldu sorcier ou de faire entendre un sourd. Un combat vain et perdu d'avance. Il adressa un sourire éclatant aux personnes déjà présentes dans l'ascenseur avant d'appuyer sur le petit bouton 4 pour quatrième étage.

Il plongea ses mains dans ses poches avant de commencer à siffloter un air joyeux tout en lançant des petits coups d’œil autour de lui. Il remarqua l'air passablement énervé d'un gros sorcier en robe de sorcier chic ce qui ne fit qu'augmenter le son de son petit air. Un léger sourire se dessina même au coin de ses lèvres alors qu'une jeune femme retenait un éclat de rire. L'ascenseur s'arrêta et le gros sorcier descendit en le bousculant volontaire.

"Hey, on dit pardon quand on est bien élevé."

Un sourire goguenard illumina son visage et il récompensa la fille d'un clin d'oeil amusé avant de reprendre son léger sifflotement d'un air décontracté. Il se rapprocha discrètement de la jeune femme et lui murmura un petit mot au creux de l'oreille avant de lui demander son prénom. Malheureusement l'ascenseur s'arrêta mais à son étage cette fois-ci. Il réussit néanmoins à récupérer une promesse de rencard et un petit nom. Tracy.

"Ha, je descends là désolé ukochany. Au fait moi, c'est Klemens."

Nouveau sourire et il descendit enfin permettant à ceux qui le souhaitait de continuer leur voyage en ascenseur. Son sourire ne disparut pas de ses lèvres alors qu'il s'installait dans la salle d'attente. Il remarqua aussitôt l'homme à l'air coincé qui semblait snober le monde sur sa chaise. Il avait vraiment une tête de noble et ses vêtements criaient le luxe. Klem laissa un léger sifflement s'échapper de ses lèvres. Il ne savait pas si l'homme l'avait entendu mais si loup il était, il l'aurait forcément entendu. Et aux regards qu'il lui lançait, il se posait vraiment des questions. Il saisit donc l'occasion lorsque la chaise à ses côtés se libéra. Il se retint d'éclater de rire quand l'homme fit mine de ne pas l'avoir vu. Un immense sourire étira ses lèvres lorsqu'il eut le droit à un bonjour.

"Bonjour"

Il se rapprocha imperceptiblement de l'homme pour se retrouver à porter d'oreille de sorte que seul lui puisse l'entendre. Il n'avait jamais vu de loup aussi bien sapé. Il n'avait jamais vu de cheveux aussi brillants, c'était juste... incroyable.

"Dites moi, ça se voit pas que vous avez des problèmes de poils vous. Z'êtes beau comme un noble. J'm'appelle Klemens."

Le jeune homme lui tendit la main en souriant devant l'air "legèrement" coincé de son interlocuteur. Son sourire se fit plus franc et il dut prendre sur lui pour ne pas éclater de rire devant son air pincé.

"Aller décoince toi ukochany ! On est dans la même galère toi et moi. J'adore tes cheveux, c'est naturel ?"

Il pouvait paraître étrange parfois Klemens et surtout, il ne doutait de rien, vraiment de rien. Pauvre garçon.


Klemens Dabrosky
avatar
InvitéInvité
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeMer 29 Jan 2014 - 23:45
Bien sûr qu'Alceste n'imagine pas une seule seconde que le sifflement qu'il entend lui est destiné. Au plus admets-il qu'il y a franchement trop de monde dans cette salle d'attente et que cela mérite effectivement de le souligner en sifflant. Voir en râlant. Ouvertement. Une femme séculaire, composée plus de rides que de visage s'installe non loin d'eux, un panier sur ses genoux d'où dépassent les bruits caractéristiques des Niffleurs.

L'inconnu coiffé n'importe comment a un sourire beaucoup trop large au goût d'Alceste, qui se sent regardé de manière tout à fait inappropriée. Seul ses indécrottables bonnes manières le forcent à serrer la main tendue, bien qu'il n'ai aucune envie de socialiser. Souhaiter la bonne journée de façon libérale se révèle assez vite être une mauvaise idée et l'inconnu engage la discussion au grand désarroi du bibliothécaire. L'accent de l'est du jeune homme, néanmoins... N'est pas foncièrement désagréable à entendre. Il est étrange -et c'est très agaçant- de trouver quelqu'un dont l'air et les manières sont insupportables tolérable parce que sa voix est agréable à l'oreille. Cela s'accorde bien avec ses yeux clairs et s-. Cette réflexion est soigneusement enfermée dans une boite mentale bien lourde qu'Alceste laisse couler et disparaitre dans les tréfonds de sa psyché. Sa poignée de main est brève et ferme, terriblement impersonnelle. Il essaie de faire abstraction du fait qu'il a mis de la crème pour les mains ce matin et qu'elles doivent apparaître bien trop douces pour ne pas perdre en crédibilité.
Puis il manque de s'étouffer. De QUOI est-ce que cet homme est en train de parler ? De poils ? De quels poils ? Son air choqué est probablement comique. Il s'accentue lorsqu'on commente sa beauté. En public. Lorsqu'un HOMME de son âge commente sa beauté. Il s'empourpre, mais c'est plus de colère que de flatterie. Glisse un doigt sous le noeud bien serré de son ascot et tire un peu dessus pour éviter de s'étouffer sans son préjudice. C'est d'une voix très basse, calme, mais tendue, qu'il lui répond.

- Cela suffit. Nous sommes en public, nous n'avons pas gardé les cochons ensemble, comment osez-vous me tutoyer. Et-et dire de... telles inepties.

Et comme il a pris conscience de sa chevelure un peu inhabituelle, il saisit sa tresse, presque de façon protectrice, sans s'en rendre compte, mouvement machinal de stress. La relâche lorsqu'il se constate que (j'imagine) cela amuse Klemens plus qu'autre chose.

- Je ne sais pas ce que vous pouvez vous imaginer sur ma personne et sur nos "similarités" mais je pense que vous êtes cruellement dans la méprise.

Le même ton bas et rapide qui ne laisse aucun doute sur son irritation. Il aimerait que la terre s'ouvre sous ses pieds et l'avale, ou qu'au moins les quelques personnes leur jetant des regards détournés meurent d'un étrange et subit anévrisme. Ce sort serait souhaitable aussi pour cet arriviste de l'est qui se fend la poire à côté de lui. Encore trois personnes avant que cela soit le tour d'Alceste. Trois personnes, peut-être dix minutes à supporter cet énérgumène. S'il ne l'a pas échaudé pour de bon, s'entend. Alceste a l'habitude de faire régner le silence.

Si seulement cet homme pouvait être coiffé correctement !

*

Alceste a été appelé et est parti avec un dernier regard noir dans la direction de Klemens, qu'il a superbement ignoré les quelques derniers moments qu'il a du passer en sa compagnie. Son permis est obtenu sans aucun souci, le nom de famille et l'air revêche ayant du aider à ne pas tergiverser, et il repart avec la consigne de se rendre dans un élevage de Fléreurs pour choisir un chaton à sa guise. Il a déjà quelques adresses. Il en veut un noir, avec les yeux verts, comme dans la pub moldue pour il ne sait pas quoi en petite capsule dorée qu'il a vu sur Time Square. Lorsqu'il sort du bureau des permis, il ne pense plus à Klemens, traverse la salle d'attente sans y penser, lisant les termes du permis, ses petites lunettes en équilibre sur son nez. Il entend vaguement quelque chose, puis quelqu'un qui le prend par le bras alors qu'il débouchait hors de la salle d'attente, l'entrainamant dans un couloir vide de passage, confusément. Qu'est-ce que .. ?
Klemens Dabroski
Klemens DabroskiLoup-garou
Messages : 1177
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeVen 31 Jan 2014 - 10:25
Klemens garda un peu plus longtemps que voulu la main de l'homme dans la sienne. Il avait les mains douces. Son sourire s'accentua à cette constatation, c'était mignon, il avait certainement mis une crème ou un truc comme ça dessus. L'air choqué de l'homme l'amusa, il le trouvait touchant dans sa gêne. Un sourire narquois s'afficha sur son visage et il dut tendre l'oreille, se rapprochant encore un peu de son interlocuteur, pour l'entendre. C'était amusant comme certains loups niaient leur statu mais il était le premier le faire après tout, il ne pouvait décemment pas en blâmer son camarade de salle d'attente. Qui était bien un sang-pur avec toutes ses petites manières, il avait l'air bien coincé dans le genre, je suis un noble ne m'approchait pas et ne me parlait pas. Il haussa légèrement les épaules lorsque l'homme dont il ignorait encore le nom lui affirma qu'il se trompait sur leurs similitudes. Peut-être après tout, c'est possible qu'il se soit trompé. Il fut vraiment amusé lorsqu'il toucha sa tresse. C'était vraiment trop mignon.

Puis il fut appelé et il compris qu'il s'était en effet trompé. Klem connaissait un peu les personnes occupées à s'occuper des problèmes des loups et se n'était clairement pas l'un d'eux qui avait appelé ce drôle d'homme. Il répondit par un grand sourire à son regard noir et attendit son tour. Visiblement, il pouvait encore attendre. Et son camarade d'attente eut fini bien avant qu'il fut appelé. Pris d'une inspiration, il se leva, fit face à l'homme d'âge moyen et l'entraîna à sa suite dans un couloir vide.

"Je voulais m'excuser pour tout à l'heure. J'ai pas été cool. Je voudrais me faire pardonner mais je sais pas comment faire."

Il esquissa un nouveau sourire, un peu penaud cette fois. Cet homme lui rappelait étrangement Jacek, dans sa façon de se tenir, dans sa façon de regarder le monde et de le prendre de haut. Mais il y avait autre chose également chez cet homme. Une sorte de douceur, de fragilité et il y avait cet air de "je n'y touche pas" qui l'appelait comme un défi. Un jeu, tout ceci n'était qu'un jeu pour lui. Apprendre à ce noble à s'amuser, à arrêter de voir le monde comme une torture.

"Bon je recommence, Klemens Dabroski, enchanté. Et toi, tu t'appelles comment ? Et pitié, pas de on a pas gardé les cochons ensembles. Parce que honnêtement même si j'te vouvoie pas, ça veut pas dire que j'te respecte moins. C'est juste que le vous, c'est beaucoup trop formel. Tu ne voudrais pas finir vieux avant l'âge non ? Parce que là, tu ressembles à mon grand-père. Bon t'es plus mignon, j'avoue mais quand même."

Il ne savait pas tellement pourquoi il s'était attardé sur cet homme en particulier, peut-être parce qu'il lui rappelait une partie de son passé et qu'il ne voulait pas revoir de signe qui lui rappelait ce qu'il avait abandonné sans regrets. Il ne voulait pas voir cet homme, jeune, gâcher ses chances d'être complètement lui même à cause de règles trop strictes. Il voulait voir un sourire sur ce visage trop sérieux. Il voulait voir ses yeux ternes briller. Il voulait lui apprendre à vivre parce qu'il donnait vraiment l'impression d'étouffer.


Klemens Dabrosky
avatar
InvitéInvité
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeSam 1 Fév 2014 - 3:13
Au départ il croit à une attaque. Il n'est pas préparé pour les attaques. Puis d'autres souvenirs lui reviennent en mémoire lorsqu'il heurte sans faire attention le mur du couloir d'une omoplate, s'appuie un peu dessus, déséquilibré par la marche forcée qu'on lui a imprimé. Souvenirs qui se distordent aussitôt lorsqu'il réaliste que personne n'essaie de le plaquer nulle part, qu'il est, en plein jour, au ministère, et que si l'homme agaçant qui lui fait face semble posséder une agressivité sexuelle certaine, il n'essaie pas de lui imposer. Enfin, cela n'empêche pas à Alceste de rougir violemment sans arriver à se retenir, dégager son bras et s'écarter vivement du mur. Bras qu'il croise en une posture défensive. Ce Klemens Dabroski -Alceste est incapable d'épeler un nom incorrectement, son matériel génétique de bibliothécaire lui en empêche- commence sérieusement à être une nuisance. Il fait jouer toute sa grande taille, sa voix glaciale aux inflexions nobles et sa posture exemplaire de rigidité pour tenter de lui signifier à quel point son existence et sa vicinité actuelle l'emmerdent.

- Je ne sais pas ce qui a pu vous mettre en tête que je souhaitais discuter avec vous ou faire votre connaissance. Vous n'avez pas besoin de vous faire pardonner : je ne souhaite rien avoir à faire avec vous.

Mais le jeune étranger insiste et... Recommence avec sa formulation étrange. Mignon. Mignon ! Ce n'est pas ainsi que l'on s'adresse aux gens. Surtout pas en public. Surtout pas les gens de son propre sexe, à qui Klemens semble distribuer des compliments comme si cela était parfaitement anodin. Mignon. Il l'avait déjà qualifié de beau quelques temps avant, et l'avait complimenté sur ses cheveux. C'est tout à fait affligeant. Alceste ne se considère ni beau, ni mignon, et s'il met une certaine fierté dans ses cheveux, elle est tout à fait intime et ne nécessite pas de commentaire extérieur. Surtout pas de commentaire de la part de ce genre de personne que semble être Klemens.

Alceste se prend à se demander, tout de même. Est-ce que... Est-ce un signe d'attirance ? Est-ce que le polonais serait attiré par lui ? Ridicule. Alceste n'a rien d'attirant, il est maigre et triste et froid et tout désséché en lui-même comme les momies. Et quand bien même il le serait, ce n'est aucunement l'attention d'un homme qu'il rechercherait. Ce n'est aucunement quelque chose capable de l'affecter. Le révulser à la limite...

Lorsqu'il relève ses yeux sur Klemens, son air est presque interrogateur. Serait-il tout à fait révulsé par cette personne ? Ses manières sont affreuses, c'est certain, rien à voir avec la compagnie plaisante et policée qu'il pourrait attendre de quelqu'un. ... Néanmoins.... ...Néanmoins outre cela, Klemens a une sorte d'air de chien fou, une certaine attention/curiosité dans le regard, un visage et des expressions qui... Le rendent... Plus ou moins séduisant ? Si on est attiré par ce genre de choses, qu'il se corrige mentalement aussitôt, cillant plusieurs fois en détournant le regard, et ces pensées en bataille ne font rien pour laver le rouge qui s'est installé sur ses joues. Klemens ne doit pas tout suivre, de son côté, et doit bien être surpris lorsqu'Alceste s'adoucit subitement, malgré qu'il garde ses bras croisés -plus une posture de fragilité que de défense tout à fait, à présent.

- Cela suffit. S'il vous plait... J'aimerais avoir la paix. Je suis tout sauf la personne que vous croyez que je suis, peu important qui elle est. Je n'ai rien à vous apporter... Rien à vous dire. Bonne journée.

Il imagine bien que cela ne sera pas si facile que ça. Que Klemens est une créature qui tient de la mule, si l'on la juge à son caractère borné. Néanmoins il se détourne et tente de reprendre sa marche, toute trace d'agaçement ayant disparu de son être - remplacé par beaucoup de vide, par de grands silences, et par une envie d'être laissé seul qui rivalise en taille son désir de compagnie. Mais son désir de compagnie est quelque chose de noir et tordu, quelque chose qu'il doit réprimer, sur lequel il doit taper avec le marteau de sa volonté jusqu'à ce qu'il reprenne une forme acceptable et digne... Ou qu'il abandonne et le cache très profond en lui comme une oeuvre ratée, destinée à ne jamais voir le jour. Klemens, il le pressent, serait capable de l'attirer loin dans ces ténèbres, peut-être assez loin pour qu'il s'habitue à l'obscurité, ou finisse par discerner une clarté... C'est inacceptable. Inenvisageable. Alceste a eu, un instant, en étudiant Klemens, conscience de son hamartia, et ne peut que la fuir, et en refuser les termes.
Klemens Dabroski
Klemens DabroskiLoup-garou
Messages : 1177
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeDim 2 Fév 2014 - 17:15
Klemens fut légèrement déstabilisé par l'air hautain et noble que lui renvoya l'homme. Il eut pendant un instant face à lui l'exact réplique de Jacek et il ne put empêcher un mouvement de recul face à cet homme si froid. Il n'allait pas insister, les hommes comme sont frères n'étaient pas des personnes dont il recherchait la compagnie. Il avait essayé lorsqu'ils étaient petits de l'humaniser un peu. De le faire aller vers les autres et qu'il arrête de se comporter comme un petit con sans scrupule qui ne pensait qu'à lui et à ses ambitions. Sans rien d'autre comme passion dans la vie que de réussir. D'être le plus riche et le plus respecté, le plus craint peut-être également. Il termina donc son monologue en se promettant de ne pas chercher à convaincre plus cet homme de rester. Il ne se battrait pas pour une cause perdue.

Sa promesse intérieure néanmoins disparut presque aussitôt après le changement d'expression visible de son interlocuteur. Envolé l'homme hautain et sûr de lui. Il découvrait un homme un peu perdu, possédant une sorte de fragilité. Celle qu'il avait toujours cherché chez son père et son frère mais qu'il n'avait jamais trouvé. Celle présente chez sa mère et Kaszia avant que tout cela n'arrive. Un certain remord l'avait pris d'avoir fuit. Il n'avait rien su de leur réaction après tout, il n'avait pas affronté le crime de la bête. Il était parti comme un voleur, sans attendre de savoir si on lui en voulait ou non. Si on le chasserait ou non. Il était parti, n'avait pas laissé l'occasion à sa mère de lui dire au revoir et de l'étreindre une dernière fois. Pas que toutes les règles et le monde de convenance lui manque. Non. Pas du tout même. Mais, il ne savait pas réellement ce qu'il ressentait. Une légère nostalgie peut-être. Et cet homme lui rappelait tout cela. Il esquissa un léger sourire, il voyait sa gêne, il sentait son trouble.

"Je crois que tu as plus à m'apporter que ce que tu crois. Et je crois que je peux t'aider, un peu, à y voir plus clair peut-être. Ne repousse pas la monde qui t'entoure."

Ça allait bientôt être son tour, il fallait qu'il se dépêche et pourtant, il voulait le revoir. En même temps, il lui fallait sans doute du temps mais pas trop. Il ne mit pas longtemps à se décider sur ce qu'il devait faire. Il afficha un sourire sûr de lui et en même temps moins charmeur qu'il ne l'aurait dû car il sentait que ce n'était pas la tactique à utiliser. Il était face à un enfant, face à un homme de son ancien monde qu'il devait charmer et rassurer. Comme ces anciens camarades de Durmstrang qui avaient hésité avant de se laisser aller et de s'abandonner complètement à leur véritable nature.

"Retrouve moi dans une heure devant le ministère."

Il plongea son regard clair dans celui de l'homme et le frôla lorsqu'il passa à côté de lui pour rejoindre la salle d'attente. Il prit d'ailleurs un soin tout particulier à murmurer à son oreille.

"Je ne connais toujours pas ton nom d'ailleurs."

Il n'eut pas à attendre longtemps avant de se faire enfin recevoir et d'exposer sa requête pour rester définitivement. On lui indiqua qu'il serait tenu informé lorsque la décision serait statuée. Il regagna donc la sortie et regarda sa montre quelques instants avec un léger sourire. Il était dans les temps. Il se présenta devant l'entrée et attendit que l'homme se présente. Peut-être ne le ferait-il pas et dans ce cas, il attendrait pour rien pendant une heure avant de rentrer bien sagement dans son appartement défraîchi.


Klemens Dabrosky
avatar
InvitéInvité
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeMar 4 Fév 2014 - 19:30
Certainement pas.

Alceste regarde l'inconnu s'éloigner, et décide : certainement pas. L'humiliation a été déjà bien trop longue, le jeune homme ne tient pas à rester au ministère une seconde de plus. L'attendre. Devant le bâtiment. Mais pour quoi faire ? Que lui veut-il donc ? Ils n'ont rien à se dire. Il n'aurait déjà jamais du lui adresser la parole en premier lieu. Il n'a aucun genre de disposition à accorder plus de temps que ça à cet homme. Alceste a son papier en main. Il tourne les talons, et s'éloigne dans les couloirs pour récupérer l'ascenseur. Remonte vers l'atrium lentement, avec des à-coups. Alceste continue de se sentir fragile, de sentir que la vie autour de lui est un papier fin qu'on passe sur ses blessures fraiches inlassablement pour s'assurer qu'elles ne cicatrisent pas. Une sorte de malaise lui vient et lorsque l'ascenseur s'arrête au second étage, il sort, pâle, et se dirige vers les toilettes.

Ce sont de grandes salles de marbre piquetées de vasques sombres et d'immenses miroirs. Le bibliothécaire s'appuie contre le rebord froid et sombre, veiné d'ors, du lavabo. Se passe de l'eau sur le visage. Evite soigneusement de contempler son reflet, le guette du coin de l'oeil, le considère comme un ennemi, une image non fiable de ce qu'il est. Il se sent trahi par sa propre nature, par sa propre essence. Comprends confusément qu'il perd du terrain dans son combat. Il se mord la lèvre. Bien. Tu vas rentrer, Alceste. Te renseigner sur les élevages de Fléreurs de la région, en choisir un, lui acheter plein de bêtises, du ruban, des souris qui couinent de chez Weasley&Weasley, tu es là par ennui, tu n'as aucun besoin outre l'affection lointaine et hautaine d'un chat. Les gens, les relations apportent bien, bien trop de soucis. Tout cela est très superflu.

Peut-être qu'il se trompe. Peut-être que Klemens n'est pas du tout ce qu'il semble être. Peut-être que les évènements récents ont tordu son esprit à un point tel que des phrases anodines semblent en ses oreilles monstrueusement lourdes de sous-entendus, d'interdits, d'horreurs à venir. Peut-être. ...Non. Il se souvient du regard entre la curiosité, l'attirance et ce qu'il identifie comme une espèce de pitié, dans le regard de Klemens. Cet inconnu qui se permet de le juger à sa posture, à l'attitude défensive qu'il habille en public - avec pourtant tout à fait de raisons, regardez ce qui lui tombe dessus. - Sa fierté le tiraille. Il n'a rien de pitoyable. Il refuse que l'on puisse penser à ce qu'il est, que l'on puisse tenter d'imaginer les tourments dans sa tête -ils ont lieu, bien sûr, mais sont siens et siens uniquement-.

Tout cela est très superflu, qu'il se répète, les bras croisés, émergeant de la sortie visiteurs du ministère, les bras croisés, avec autant de bonne volonté qu'un enfant que l'on oblige à aller chez le coiffeur. Il est resté à éviter de contempler son reflet une bonne quarantaine de minutes, et est donc légèrement en avance sur l'horaire indiqué, bien qu'il ai traîné des pieds et se soit convaincu de rentrer chez lui jusqu'à la dernière seconde, où il a finalement emprunté l'ascenseur. Mais Klemens est déjà là et Alceste ne peut plus se convaincre qu'il est sorti côté moldu pour apprécier le beau soleil -surtout qu'il fait gris comme les pierres-. Figé, dans une posture infiniment défensive, il préfère laisser Klemens l'approcher que d'avancer vers lui, dans le déni de son acte jusqu'au bout. Mais il le regarde dans les yeux, limpidement, le menton volontaire, la mâchoire serrée. Alceste refuse de manquer de dignité, il ne se présentera devant personne le regard baissé et avec l'attitude de quelqu'un qui a fait une bêtise. Un mince sourire sur ses lèvres exsangues d'être trop pincées.

- J'espère que vous comptez m'offrir un café.
Klemens Dabroski
Klemens DabroskiLoup-garou
Messages : 1177
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeSam 8 Fév 2014 - 14:40
Klemens attendit près d'un quart d'heure avant que la silhouette de l'homme n'apparaisse devant lui. Il esquissa un léger sourire et s'avança vers lui pour rompre la distance qui les séparait encore. Il se posa alors encore une fois la question de savoir pourquoi il était là et pourquoi il avait attendu cet homme à l'air si austère avant qu'une image de son frère ne s'impose à son esprit. Il devait éviter qu'un nouveau Jacek hante cette terre. Il esquissa un léger sourire à sa demande de café.

"C'était justement ce que j'allais te proposer."

Son sourire s'agrandit légèrement et il invita l'homme à le suivre d'un mouvement de tête. Il ne savait pas très bien ce qu'il comptait faire maintenant. Engager la conversation était sans doute le premier pas mais ensuite pour aller où ? Son appartement ? Non certainement pas, un bar ou un café lui paraissait tellement impersonnel. L'appartement de Valery sinon. Oui son ami ne verrait aucun inconvénient à ce qu'il ramène quelqu'un chez lui n'est-ce pas ? Et puis, il avait plein de thés cool Valou. Il pourrait épater son nouveau copain.

"Je ne connais toujours pas ton nom d'ailleurs."

Premier pas effectué. Coché sur sa check liste mentale. Bon et maintenant ? S'intéresser à lui, genre, je veux tout savoir de ta vie mais la mienne est trop pas intéressante en fait donc laisse tomber. Il était plutôt doué pour ça en plus.

"Qu'est-ce qui t'as décidé à venir ? Je m'en plains pas au contraire, je suis content que tu sois là. Mais tu semblais pas super emballé toute à l'heure du coup, ça m'intrigue."

Il était peut-être pas si perdu qu'il le paraissait finalement et il était aussi peut-être temps de lui dire où ils allaient. Histoire de pas trop l'effaroucher non plus et puis, ils avaient bien avancé maintenant et il pouvait apercevoir l'immeuble de Valery.

"Voilà, on est bientôt arrivé. On va chez moi, enfin si t'as envie hein. J'veux pas t'obliger. C'est juste que j'ai trouvé ça plus pratique pour discuter et aussi parce que j'ai plein de thés et de cafés différents. Si t'as envie de tester des nouveaux trucs. J'me suis dit que ça pourrait être... plus sympa."

Il s'arrêta devant la porte de l'immeuble et attendit l'autorisation, la réaction de l'homme avant de faire quoique ce soit. Après tout, rien n'était encore tout à fait gagné et il venait peut-être de complètement le faire flipper ce pauvre petit chou un peu coincé. Il esquissa un léger sourire pour l'encourager à accepter son invitation.


Klemens Dabrosky
avatar
InvitéInvité
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeMer 19 Fév 2014 - 11:14
Le trajet se passe dans un silence teinté de perplexité. Encore maintenant, il ne sait pas pourquoi il cède à cet homme étrange et au-delà de toute convenance, pourquoi diable est-il en train de se balader dans les rues de Londres avec lui en l'écoutant babiller, en lui concédant même un "Je... M'appelle Alceste" qui sonne dans sa bouche plus comme un aveu qu'une présentation.
Naïvement, il s'attendait, oui, à un café ou un bar, enfin, ce qui s'en rapproche le plus par associations d'idées dans son esprit de sang-pur, un salon de thé. L'annonce de leur destination lève un vent de panique dans la poitrine du bibliothécaire-en-congé et il halte le pas un instant, en plein milieu de la rue... Pour acquiescer finalement, reprenant sa marche, s'enfonçant définitivement dans la folie. A son esprit, plus beaucoup d’ambiguïté sur l'issue de cette rencontre, même si les suppositions dans sa tête forment des images vagues découpées/collées d'autres entrevues où il appose maladroitement le visage de Klem et son accent à ses oreilles. Intérieur de sa bouche mordu en punition.

Le pied de l'immeuble de Val, moderne et standing et vertigineusement haut, occultant le ciel aux bâtiments ayant l'infortune d'être tombé dans son ombre, est bientôt atteint. Il laisse Klemens le diriger vers les portes de l’ascenseur, et s'y introduit à sa suite, détaillant des yeux les différences de modernité entre ceux du ministère et celui-là, qui est d'un futuriste et d'un moldu dont Alceste a tout sauf l'habitude. Peu de sorciers habitent ici, il imagine, et personne ne se doute de leur présence. Peut-être bien que Klemens et Alceste sont les seuls. Etre dans un endroit tout à fait dépouvu de magie est inhabituel pour Alceste. Perturbant. Il n'y a qu'en France qu'il s'est éloigné autant de foyers magiques de leur monde. Mais cela ne semble pas émouvoir son compagnon -si quelque chose est capable de perturber tout à fait ce monstre de flegme qu'il semble figurer.
Alceste le considère, dans l'ascenseur, illuminé crument par les néons impardonnables de l'habitacle, loin des éclairages magiques et tamisés du ministère, ou de la grisaille hivernale au dehors. il concède avec reluctance que Klemens a une beauté marquante, un présence envahissante, quoi qu'il soit capable de presque le mettre à l'aise, avec ses sourires, et ses effleurements. La proximité forcée de l'endroit le fait s'appuyer contre la paroi enchâssée de miroirs et croiser les bras, adoptant à nouveau cette stance défensive qu'il avait au ministère, mais avec à présent un certain manque de conviction. Exposé par les lumières de l'endroit, il se sent vulnérable, dépourvu de recoin ou se cacher, dépourvu d'ombre où il peut retirer les parties secrètes de lui-même pour ne pas qu'elles se délitent. Il rougit, et puis le dépasse promptement lorsque l'habitacle se stoppe, émergeant dans le couloir de l'étage de Val, bien moins violemment éclairé, désorienté. S'en remet à son compagnon imprévu pour le chemin et finit, il ne sait trop comment, sans vraiment réaliser la transition encore une fois, par se retrouver assis sur le canapé de Val, à examiner la pièce étrangère du bout de yeux, ayant un peu de mal à croire qu'elle est rattachée à l'individu qui l'occupe avec lui. Elle semble trop aseptisée, trop impersonnelle pour quelqu'un d'aussi envahissant et vivant que Klemens. Elle semble trop riche, ses lignes apparaissent trop droites, trop motivées par la psychorigidité. Sans surprise, l'impression clinique qui se dégage de l'endroit contribue à le rassurer. Personne ne peut posséder un tel intérieur et être foncièrement hors des schémas de compréhension du sang-pur.

Il se rend compte qu'il a laissé son manteau à Klemens et attend son thé en bras de chemise. Bien.

- Je ne saurais dire pourquoi je suis là.

C'est la réponse à une question posée bien plus tôt, sur sa motivation à suivre Klemens aveuglément dans les rues du Londres moderne. Il ne sait pas. Il sait très bien.

- Probablement parce que je suis attiré par vous, bien malgré moi.

Sa propre révélation le choque suffisamment violemment pour le réduire au silence avec un petit "clap". Mais il lève vers Klemens qui arrive avec son thé un regard que l'on pourrait qualifier sans mal de plein d'attente. Mais se réfugie quand même dans la chaleur de sa tasse de thé qu'il subtilise vivement des mains de Klem, avec un merci murmuré. Damn. Damn.
Klemens Dabroski
Klemens DabroskiLoup-garou
Messages : 1177
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeDim 2 Mar 2014 - 15:31
"Joli prénom."

A la vérité, cette remarque était plutôt due à la politesse qu'à une réelle affection. Il n'était pas attaché aux prénoms et celui là, Alceste, criait la noblesse du sang. Mais l'homme en lui même le portait sur lui donc il n'était même pas étonné par ce prénom atypique. Il continua comme si de rien n'était son chemin vers l'appartement de Valery. Essayant de combler le silence avant de se rendre compte que peut-être ça ne servait à rien. L'homme continuait de le suivre, il entra dans l'immeuble sans poser plus de questions et Klemens le suivit jusque dans l'ascenseur avec un léger sourire aux lèvres. L'ascension se fit en silence, il esquissa un clin d’œil aguicheur à Alceste alors que ce dernier le dévisageait. Ce n'était pas désagréable de sentir ses yeux le parcourir au contraire. Puis l'ascenseur s'arrêta et il dirigea son invité vers l'appartement.

Il se saisit du manteau d'Alceste et l'invita à s'installer sur le canapé alors qu'il allait s'occuper de préparer une tasse de thé et une autre de café. Il faisait un effort pour Valery d'avaler son truc à base d'eau mais aujourd'hui, il n'en avait pas envie. Un sourire amusé s'esquissa sur ses lèvres. Lui même ne savait pas pourquoi il avait abordé Alceste mais il était heureux de l'avoir fait. Il s'installa à côté de l'homme et posa sa main sur sa cuisse avant de plonger son regard dans le sien avec un sourire confiant.

"Je suis content que tu sois là."

Le jeune loup se pencha légèrement vers Alceste et captura ses lèvres en un baiser tout d'abord réservé et hésitant pour laisser à l'homme le pouvoir de s'échapper à l'étreinte. Puis, il prit une tournure beaucoup plus passionné presque bestial. Les mains de Klem se retrouvèrent bientôt dans les cheveux d'Alceste, l'une d'elle descendit lentement vers les boutons de sa chemise, caressant le cou de l'homme au passage. Il lâcha les lèvres d'Alceste quelques instants.

"Tes cheveux sont vraiment trop cool."

Et maintenant, il n'y avait plus qu'à prier que le petit noble le fasse taire d'un baiser et il aurait gagné. Son fantasme de la salle d'attente se serait ainsi réalisé et il serait juste content. Il aurait aussi eu la certitude que tous les sangs-purs n'étaient pas comme Jacek. Un bon point en somme.


Klemens Dabrosky
avatar
InvitéInvité
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeVen 4 Avr 2014 - 1:27
Il ne se rend pas compte, Klemens, l'inconnu, à quel point cet instant est un point de non retour dans la tête d'Alceste. Qu'après cela tenter de revenir en arrière sera risible, vain, complètement impossible. Qu'il ne pourra plus prétendre à l'erreur et à l'égarement. Que cela sera catégorisé comme un choix. Mais le choix a été fait lorsqu'il a accepté de suivre l'étranger jusque chez lui, lorsqu'il a consenti à s'installer sur son canapé et plus que tout, lorsqu'il lui a avoué que la raison de sa présence en ces lieux est tout sauf innocente. L'approche de Klemens à ces mots n'a rien d'étonnant, mais il ne peut s'empêcher de se tendre... Mais pas de stress. D'anticipation. De... Hâte. La tasse précairement lovée entre ses grandes mains est reposée précipitamment sur la table basse du salon lorsqu'on lui appose une paume sur la cuisse. Encore un dernier instant où tu peux prétendre que tout cela est un malentendu, Alceste, puis c'est fini.

Il tend le visage de lui-même et rencontre les lèvres de Klemens au vol. Voila ce qu'il veut. Il est sûr. Il le sait. Embrasser de beaux inconnus à l'accent émoustillant. Accueillir sa violence comme une rédemption. Soupirer, y répondre, jouer de ses dents. Se laisser aller dans le fond du canapé. Ses mains s'égarent dans les cheveux de Klemens, désordonnant sa coiffure ridiculement à la mode, et il ne dit rien lorsqu'il se fait complimenter sur les siens. Trop absorbé à l'admirer, à le trouver captivant, avec ses yeux perçants et ses sourires faciles. Il est aux antipodes de tout ce que peut constituer Alceste, le monstre de rigueur et de rigidité qu'il préfigure, et peut-être qu'il le voyait déjà dans la salle d'attente, à s’énerver contre tout ce qu'il peut être parce qu'il n'arrivait pas à admettre son charme dévastateur. C'est presque douloureux de lui céder. Cathartique. Il n'a aucune sorte de culpabilité à être avec lui. Cela semble parfaitement naturel. Enfin, il se surprend quand même sacrément lorsqu'il repousse le jeune homme dans son propre canapé -enfin, celui de Val, plutôt, hein ?- pour grimper sur ses genoux, lui laissant le soin d'ôter sa chemise tout à fait.

Le reste est histoire.

*

Où sont passé ses lunettes ? Il faudrait se déplacer pour répondre à cette question. Corrélativement, s'écarter du corps de son amant. Son amant... Alceste rougirait presque s'il ne s'était pas étonné lui-même de son manque de retenue et de timidité. Il semblerait que cette période transitionnelle, cette sorte de deuil d'une époque assassinée plus que révolue, soit finie et qu'il... Va mieux. N'est-ce pas un progrès que pouvoir s'émerveiller sur les réactions qu'il peut déclencher chez quelqu'un lorsqu'il tire sur les bons fils et active les bons engrenages ? De s'enorgueillir que la respiration encore rapide et les mèches qui collent au front de Klemens sont de son fait ?

Alceste s'est rarement senti moins névrosé, plus léger.
Il se love contre le polonais et l'embrasse, plus gentiment, paresseusement que tout à l'heure. Il n'a pas fuit les lieux, il est arrivé à ne pas considérer sa propre ombre comme un manteau de honte. Il a même envie de... Discuter.

- Je m'appelle Alceste Greengrass. J'étais bibliothécaire à Poudlard. J'ai démissionné parce que j'ai couché avec un élève. Ancien élève, en fait. J'ai une grenouille qui s'appelle Nini. Et j'étais au ministère parce que je veux acquérir un fléreur. Je suis enchanté de faire votre connaissance.

C'est assez impressionnant comme l'ex-bibliothécaire arrive à avoir l'air outrageux, avec ses cheveux défaits et les marques qu'a forcément laissé Klem sur lui, qui contrastent avec son ton policé et son vouvoiement -fictif mais zut-hein- eux-même tranchant encore avec l'espèce de sourire détendu que le jeune noble ne devrait pas être capable de configurer sur son visage. Il tient à lui serrer la main, avec une gravité comique qu'il ne se connait pas. Et retomber à son côté en ayant l'impression d'avoir été mis au courant du plus important des secrets.
Klemens Dabroski
Klemens DabroskiLoup-garou
Messages : 1177
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeLun 21 Avr 2014 - 12:15
Klem est surpris lorsque Alceste semble laisser tomber ses belles manières de sang-pur. Il n'en est pas malheureux au contraire. Un sourire se dessine sur ses lèvres et il se laisse entraîner par l'homme aux cheveux longs. Il y a une sorte de douceur sous la brutalité de l'acte. Mais le tout reste intense et c'est avec un sourire et les cheveux collés sur son front, sa respiration encore haletante qu'il se redresse légèrement pour s'installer à son aise sur le canapé. Il observe Alceste en silence. Il est heureux qu'il ait laissé tomber son masque de froideur et d'indifférence si propre aux gens de sa condition. Il lui rend son baiser et passe une fois encore sa main dans ses cheveux. Il ne s'en lassera sans doute jamais. Il fixe son regard sur son amant et l'écoute parler, répond mollement à sa poignet de main avec un sourire amusé aux lèvres. Il a donc un délinquant face à lui.

"Et bien, c'est du propre monsieur le bibliothécaire, murmure-t-il à son oreille. Mais tu n'as rien fait de mal si ce n'était plus ton élève. Et il n'y a pas de mal à profiter un peu de la vie. Surtout si lui en avait autant envie que toi."

Il se recule légèrement et continue d'afficher son petit sourire indolent. Il faut peut-être qu'il se présente aussi. Peut-être que c'est ce qu'il attend mais Klem sait pertinemment qu'il ne pourra pas être aussi honnête que son amant. Il ne peut clairement pas lui avouer son état de lycanthrope. Pas parce qu'il n'a pas confiance. Enfin peut-être que si, au fond, il n'a pas confiance. La peur d'être rejeté comme toujours.

"Je m'appelle Klemens Dabroski. Je suis polonais de naissance et je suis vendeur j'ai Weasley et Weasley, farce pour sorciers facétieux. J'ai un hibou, Stribog. Et... c'est tout je crois."

Son sourire s'agrandit légèrement et il pousse un léger soupir. Il se demande ce que recherche Alceste. Ne devrait-il pas déjà être parti ? C'est ce que fond la majorité de ses amants d'habitude. Il parte après, il ne reste pas lové contre lui. Mais au fond, ça ne le dérange pas. Il aime tenir ce corps contre lui. Cet homme qui semble aussi perdu que lui dans l'immensité de la vie. Il esquisse un sourire et pose ses lèvres dans le cou de l'ex-bibliothécaire. Il le mordille légèrement. Finalement, ils vont peut-être resté comme ça encore un moment.


Klemens Dabrosky
avatar
InvitéInvité
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitimeJeu 1 Mai 2014 - 17:55
Au final, Alceste fait trainer l'heure de son départ un moment. La conversation se tarit vite, chose évidente lorsque l'on considère les forces en présence, et il ne reste qu'un silence tranquille. De toute ses forces, le bibliothécaire s'interdit de réfléchir. Il a trop peur de paniquer s'il revient sur les évènements, se lever brusquement et fuir et retomber dans les replis internes de son être qui l'ont déjà tellement souvent fait trébucher et empêché d'avancer. Mais cela finit par arriver quand même. Et à sa grande surprise... Il ne fait pas de crise d'angoisse. Klemens est trop réel contre lui, sa chaleur et sa respiration et la fatigue délicieuse qu'il a imprimé en ses muscles, pour qu'il se laisse saisir par ses peurs intangibles. Ainsi il se dit qu'il serait capable de le fréquenter, Klemens, probablement. Mais il ne sait pas comment ça marche, quels sont les codes, s'il doit adopter un comportement particulier... Après tout il se retrouve nu su un canapé parce qu'il a suivi un inconnu jusque chez lui. C'est tellement étrange, tellement outre son caractère qu'il se met à rire doucement. Expliquant à Klemens qu'il n'a jamais fait quelque chose d'aussi réfléchi... ni d'aussi libérateur.

Leur journée s'achève lentement, probablement après une seconde étreinte et encore plus de fatigue, et peu de paroles échangées. Alceste décide qu'il a envie de le revoir, définitivement, et lui laisse ses coordonnées. Il semblerait que Klemens préfère venir le voir que l'accueillir chez lui. Cela va être une nouvelle sorte d'épreuve, probablement, admettre un étranger dans sa tanière. Il pourra lui présenter sa grenouille, et le Fléreur lorsqu'il l'aura récupéré.
Alceste finit par rentrer chez lui, la tête dans du coton, ignorant que quelques heures après son départ, Valery, le vrai propriétaire des lieux, reviens et ne remarque pas qu'une présence inconnue a fait de son canapé son chez lui pendant quelques heures. Tout au plus constatera il que Klem est particulièrement détendu et constellé de suçons. Bon.
Contenu sponsorisé
Profil Académie Waverly
Littlest pet shop [Klemens... hélas] Icon_minitime