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Plan de carrière [Leopold & Adonis]

Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 15:56
20 janvier 2008

La tête d'Adonis fourmillait d'informations et l'impatience commençait clairement à le gagner. Il y avait plus d'un mois qu'il avait commencé à investiguer pour faire tomber Clark et rien ne s'était encore produit. Comment cela se faisait-il ? Leopold avait-il oublié ? Avait-il plus important à faire maintenant que son divorce était annoncé ?  Ou alors avait-il pris peur après le tollé de sa loi sur les loups ? Il n'en savait rien mais il était temps d'aller parler à son patron de ses dernières découvertes. Il se murmurait des choses, Blackbonnes était trop dans les petits papiers à son goût, ça ne lui plaisait que moyennement et il était peut-être temps de rappeler à son patron qui il était et ce qu'il savait. Il salua donc la secrétaire et frappa franchement sur le battant de la porte. Il attendit d'avoir l'autorisation avant de tourner la poignet et d'entrer.

"Bonjour monsieur. Il y aurait plusieurs points que j'aimerais aborder avec vous si possible."

Il esquissa un léger sourire avant de prendre un siège face à son employeur quand ce dernier l'y invita. Il était bizarrement moins enclin à pardonner l'homme pour son indolence coutumière. Il n'appréciait pas tellement qu'il chasse sur le même territoire que lui mais même si il n'en montrerait rien. L'affection qu'il pouvait éprouver pour l'homme s'en retrouvait légèrement amoindrie. Il se racla légèrement la gorge avant de poser son regard sur Leopold.

"Bien pour commencer, il y a cette affaire avec les loups-garous. Il ne sont visiblement pas très satisfait et ils commencent à grogner. Ils se montrent légèrement moins coopératif qu'à l'accoutumé et j'ai dû... utiliser la manière forte contre certain d'entre eux dans l'allée des embrumes. Il semblerait qu'ils aient une sorte de chef qui ne veut qu'ils fassent affaire avec les sorciers. Bref, un léger problème dû à un autre problème en amont j'imagine. Ensuite, il y a cette affaire avec Clark. Tout est prêt, vous pouvez tout déclencher quand vous le voulez."

Son regard se posa sur le tableau d'Amelia et il dut détourner les yeux. Il était beau quand même, elle avait beaucoup de talent. Mais il n'était pas là pour pense à ça. Toute cette histoire de loup commençait à l'énerver également. Il y avait du mouvement dans leurs partenaires et il n'aimait pas ça. Ils se permettaient de contredire ses ordres, de n'en faire qu'à leur tête ? Très bien, il avait vu de quoi, il était capable. Leur affront l'avait plus qu'énervé, ça plus l'inactivité de Leopold. Il savait bien que Blackbonnes ou un autre pouvait tout aussi bien être nommé mais il voulait que Clark bouge. Et si pour cela, il devait le rappeler à Marchebank et bien il le ferait.

"En ce qui concerne les Mardoliens, il n'y a aucune activité. Depuis le London Eyes, c'est le calme le plat. C'est à se demander si Mardol n'est pas retourné aux Etats-Unis. C'est louche, je suis sûr qu'il prépare quelque chose, le tout est de savoir quoi. Ça met un peu les Aurors en rogne d'après ce que j'ai pu comprendre."  

C'était tout ce qu'il savait et cela aussi le mettait en rogne parce que chaque échec, chaque manque d'information l'éloignait un peu plus de Leopold et de ses bonnes grâces. Il détestait ça, ce sentiment d'infériorité qu'il ressentait dans ce bureau. Même les gobelins commençaient à l'ennuyer avec leurs réclamations et leurs airs supérieurs.


Adonis Greengrass
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 17:54
Le regard sombre de Leopold observait le cachet d'aspirine qui se dissolvait dans un grand verre d'eau. Un mal de tête lancinant s'était emparé de lui depuis la réunion avec Fiennes et ce parvenu de Dalnox le matin même, et il ne parvenait à s'en débarrasser. C'était fou ce que ce couple imbécile parvenait à lui mettre les nerfs en pelote, parfois. Il regrettait presque l'époque où il coulait des jours heureux auprès de Shaklebolt à l'APPEL... Mais il savait au fond de lui qu'il avait bien fait de sentir le vent tourner et d'aider le MIM à se financer. Jamais il n'aurait pu supporter le jeune Weasley comme leader ! Il aurait dû le faire tuer discrètement et assumer la direction du parti lui-même, ce qui aurait été proprement inacceptable. Beaucoup trop de responsabilités, pas assez de temps pour s'occuper de ses petites affaires, et notamment Jobarbille. Ces temps-ci, il passait le plus clair de son temps libre à discuter avec Coraline de la direction que devait prendre l'entreprise, avec les remous provoqués par la Consumeuse. Ce n'était pas une très bonne époque pour être dans le commerce des ingrédients de potion, les gens n'avaient plus confiance et Leopold craignait pour la petite branche Potions de leur commerce. Coraline et lui travaillaient donc à l'établissement d'un label, mais il ne pouvait pas s'investir de trop près. Le Ministère était décrié et il ne fallait pas attirer l'intention sur les conflits d'intérêts massifs provoqués par les multiples activités de Leopold...

Le directeur s'apprêtait à boire son médicament pour retourner à son travail lorsque quelques coups énergiques furent frappés à sa porte. Allons bon, il avait pourtant demandé à Josie d'annuler son rendez-vous ! Il n'avait ni le temps ni l'énergie de traiter avec l'irritant représentant des trolls de montagne aujourd'hui !

"Entrez", lâcha-t-il néanmoins d'un ton grognon, avant de se détendre en reconnaissant Adonis. Il le salua d'un marmonnement qui en disait long sur son humeur du jour et vida son verre d'un trait, avec le même engouement que s'il s'agissait de Ragnarov, tandis qu'Adonis s'installait face à lui. De toute évidence, son jeune employé n'était pas frappé par la même fatigue que lui, puisqu'il était là pour le tenir informé sur plusieurs sujets qui intéressaient grandement Leopold. Mais peut-être pas aujourd'hui. A vrai dire, tout ce qui l'aurait intéressé présentement était un lit avec des coussins moelleux - et potentiellement Lilly dedans. Mais on n'avait pas toujours ce qu'on voulait, dans la vie.

Leopold se redressa légèrement dans son fauteuil et posa les coudes sur son bureau, vrillant son regard dans celui de son interlocuteur.

"Je ne peux pas réorienter ma politique avec les loups-garous, elle a été menée de longue haleine en partenariat avec les représentants de ces créatures et elle est soutenue par le parti. Il est trop tard pour faire marche arrière, d'autant plus qu'une frange des loups-garous la supporte... Connaissez-vous ce leader, son nom, son identité ? Il faut le soudoyer, ou le faire taire d'une manière ou d'une autre, mais nous ne pouvons pas le laisser attiser ce brasier."

Leopold avait bien assez de travail comme ça pour ne pas rajouter des loups-garous mécontents. Contrairement aux numéros 1 et 2 du gouvernement, qui ramassaient souvent les pots-cassés auprès de la population, le directeur des créatures était quelqu'un de globalement populaire tant qu'il parvenait à garder les créatures et animaux suffisamment satisfaits pour qu'ils n'embarrassent pas le sorcier moyen. Leopold s'en sortait généralement bien sur ce plan là, mais il était amené à conduire des réformes nécessaires qui, ponctuellement, cristallisaient les mécontentements. Pour autant, elles étaient nécessaires. La place des créatures magiques n'était clairement pas d'être rejetés dans les recoins de la société parce que les sorciers avaient peur d'eux ou ne s'intéressaient qu'à leurs crins pour leurs baguettes et potions... C'était du moins le discours qu'il soutenait en public, et qu'il croyait en son for intérieur, dans une certaine limite. Car les crins étaient aussi son fond de commerce, après tout.

"Clark, oui, cet idiot est totalement inutile et je croule sous le travail. Avec les mardoliens, Fiennes n'a plus autant d'emprise qu'à l'époque de son élection, la période de grâce est terminée. Je pense que nous pouvons nous en débarrasser de suite. Je peux compter sur vous pour lancer l'opération ?", s'enquit Leopold en jetant un coup d'oeil rapide à Adonis, avant de sortir une liste de nom d'un de ses tiroirs.

"Je pense nommer Anthony Blackbonnes à sa place, beaucoup d'expérience, employé compétent, loyal et apprécié, il sera parfait", annonça-t-il distraitement avant d'enchaîner : "Je doute que les mardoliens aient cessé toute activité, l'attentat du London Eye était réellement impressionnant et les tentatives de mes chères confrères pour maquiller l'affaire étaient assez peu convaincantes, il faut bien le reconnaître. Il faudrait réussir à trouver un relais parmi eux..."

Son regard revint se darder sur Adonis, et une pointe de déception était lisible au fond de ses prunelles lorsqu'il ajouta :

"Vous n'avez trouvé personne ?"
Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 14:44
"Je comprends parfaitement. Oui, un nom se murmure. Ce serait Carcharoth qui serait à l'origine de toute cette agitation. J'ai déjà commencé mes recherches pour en savoir plus sur ses projets et les fidèles qu'il regroupe afin de le faire taire."

Mais c'était beaucoup moins aisé qu'il n'y paraissait. Il y avait beaucoup trop de loups pour que ce soit valable et l'idée commençait déjà à faire son chemin. Et il devait bien reconnaître qu'il y avait peu de chance que des centres réinsèrent durablement les lycanthropes dans la société. Ils étaient condamnés à rester des marginaux. C'était désolant mais la triste vérité tout de même. Il était peut-être temps qu'ils se fassent une raison. Ils faisaient peur, personne ne voulait d'eux. Pourquoi s'acharner ? L'idée de soudoyer Carcharoth le fit doucement sourire. Il doutait sincèrement de l'efficacité d'un tel procédé mais après tout qui était-il pour contredire les ordres ? Personne sans aucun doute.

Le sujet dévia ensuite sur Clark et son éjection au poste de sous-directeur. Il hocha lentement la tête lorsque Leopold lui demanda si il voulait bien se charger de déclencher l'opération. Il serait plus qu'aisé de demander à une secrétaire d'aller fouiner et de faire en sorte qu'elle tombe malencontreusement sur le carnet trafiqué. Un sourire d'anticipation vint étirer ses lèvres avant de disparaître lorsque le nom d'Anthony Blackbonnes fut prononcé. Il dut prendre sur lui pour retenir la grimace de dégoût qui menaçait de transparaître. Et la pique de son employeur ne l'aida aucunement à garder son sang-froid.

"Non, je n'ai trouvé personne."

Le ton de sa voix s'était considérablement refroidi. Il n'était pas chose aisé de trouver des Mardoliens puisque ces derniers n'avaient pas d'inscription sur leurs fronts ou de signes distinctifs. Il fallait se faire repérer par eux et visiblement les nobles sangs-purs ne les intéressaient que moyennement puisqu'il ne s'était jamais fait accoster, lui ou même l'un des hommes qu'il avait mis sur l'affaire malgré les éclats de voix qu'ils avaient tenté. Il se racla alors légèrement la gorge, feignant un certain malaise.

"Si je peux me permettre, Monsieur. Anthony Blackbonnes ne me semble pas un choix judicieux au vu de sa situation familiale. L'histoire avec sa fille pourrait très bien ressortir d'un jour à l'autre. Son implication dans l'incendie qui a provoqué la mort de la petite Fiona à Pré-au-Lard ainsi que le lien étrange qu'elle a entretenu avec Ana Sorden pourrait jeter une image négative sur notre département. Si des personnes jalouses et peu avenues venaient à dévoiler ce terrible secret que cache Anthony, j'ai peur des répercutions."

Il prit un air peiné pour montrer le trouble qui l'habitait. Il aurait été le premier à rapporter cette histoire bien évidemment mais Leopold n'était pas censé le savoir ni même le soupçonner. Feindre la sympathie pour son collègue était la seule chose qu'il se devait de faire. Ne pas le critiquer ouvertement, ne pas montrer sa défiance et sa haine à l'encontre de cet homme qui lui semblait bien trop parfait. Sa fille était son point faible et il comptait bien s'en servir. Cette petite gourde aurait son utilité finalement. Il n'y avait plus qu'à espérer que Leopold Marchebank ferait le bon choix maintenant, le seul choix qui s'imposait à lui d'ailleurs.


Adonis Greengrass
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeLun 17 Fév 2014 - 13:25
Carcharoth... Une grimace significative étira le visage de Leopold, accentuant les rides de son front. Il laissa échapper un juron à l'entente du nom de son ancien employé. Le directeur ne pouvait nier qu'il avait pris un grand plaisir personnel à renvoyer le loup-garou du département, mais peut-être aurait-il dû moins laisser paraître sa jubilation. Carcharoth était un homme colérique et, du fait de sa nature de loup-garou comme de son caractère violent, était également dangereux. Il n'était pas complètement stupide et ne se laissait pas aisément manipuler, bien incapable de respecter l'autorité - c'était notamment ce qui lui avait coûté sa place au département -mais Leopold ne savait pas dans quelle mesure il était capable de manipuler les autres. Plein de rancoeur à l'égard du Ministère et de son ancien patron, parviendrait-il à soulever une véritable contestation ? Ou bien ce mouvement de mécontentement pourrait-il être étouffé dans l'oeuf ? Leopold comptait sur Adonis pour le découvrir. Il était hors de question que Leopold laisse des mois de travail et de débats, ainsi qu'un certain nombre d'emplois, être réduits à néant par un groupuscule d’extrémistes qui ne représentaient même pas la majorité de la population lycanthrope.

"Une mauvaise nouvelle de plus... Carcharoth a trop de fierté pour que l'on puisse espérer employer les méthodes douces avec lui. Continuez de vous renseigner, en effet, et nous verrons ce qui peut être fait."

Il sembla à Leopold que le ton de son homme de main laissait apparaître une certaine froideur à son égard. Sans doute n'aimait-il pas que Leopold souligne son incompétence à trouver des informations de substance sur les mardoliens. Ce n'était pas étonnant en soit, les mardoliens se faisaient particulièrement discrets depuis l'attaque du London Eye et son autre homme de main, Alan, avait échoué tout autant qu'Adonis. Leopold ne fit pas la moindre remarque, se contentant de ponctuer d'un léger froncement de sourcils la réponse d'Adonis. Il n'était pas là pour que son employé se sente choyé et apprécié, après tout, et il était réellement mécontent du brouillard de mystère qui persistait autour des mardoliens. Hélas, il avait d'autres problèmes à régler, plus urgents que celui de localiser les terroristes qui finiraient bien par se manifester à nouveau.

L'un de ces problèmes consistait à remplacer Ben Clark. Cela lui assurerait enfin un peu de paix et de tranquillité au département, puisqu'il ne devrait pas passer la moitié de ses journées à rattraper les erreurs de son vice-directeur. Restait la question de savoir quel candidat serait approprié pour le remplacer. Leopold avait plus ou moins fixé son choix sur Anthony Blackbonnes, persuadé qu'il ferait un bien meilleur travail que Clark, et ne s'attendait pas à ce qu'Adonis critique son choix. Hautement surpris, Leopold vrilla son regard sombre sur son cadet et l'écouta avec attention, un léger frémissement au coin des lèvres. Allons bon, Adonis Greengrass ne connaissait plus sa place ! Il était certes vrai que les deux hommes, du fait de la connaissance mutuelle qu'ils avaient de leurs activités respectives, avaient une relation quelque peu privilégiée. Après tout, Leopold laissait à Adonis, entre autres, le soin d'assurer sa sécurité. Néanmoins Adonis ne se permettait pas normalement d'intervenir dans les affaires urgentes du département, même s'il lui arrivait de le conseiller ou de lui donner son avis sur les activités officieuses de Leopold. 

"Je doute que quiconque en veuille à Anthony parce que sa fille, une adolescente écervelée et probablement fragile, a été manipulée par une mardolienne de haut vol. Personne ne s'imagine qu'Anthony soutient les affaires des mardoliens après ce qui est arrivé à son enfant... Et c'est quelqu'un d'apprécié, avec de l'expérience."

Leopold laissa traîner un silence, scrutant le visage d'Adonis en quête d'une réaction. Pour quelle raison viendrait-il commenter son choix, si ce n'est...par ambition personnelle ? Adonis avait visiblement un autre champion pour ce poste, peut-être même s'agissait-il de lui-même. Leopold se faisait peut-être des idées, cela aurait été particulièrement ambitieux de la part d'Adonis d'envisager une telle promotion si vite, si jeune, mais... Adonis n'était pas quelqu'un d'ordinaire. Il savait se donner les moyens d'obtenir ce qu'il voulait. Et s'il voulait le poste de Clark, Leopold aurait été malavisé de l'éconduire sans même lui donner une chance de se promouvoir. Il s'avança légèrement sur son bureau pour mieux plonger son regard dans celui d'Adonis et l'interrogea, sur le ton de celui qui n'a pas l'intention de lâcher le morceau :

"Mais peut-être imaginez-vous quelqu'un d'autre à sa place ?"

Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeLun 17 Fév 2014 - 18:59
Adonis hocha légèrement la tête. La manière douce n'était clairement pas la meilleure façon de s'y prendre avec Carcharoth puisqu'elle n'aurait aucun effet sur lui. La haine qu'il éprouvait à l'encontre de Leopold était profonde et Adonis pouvait presque la comprendre. Le respect qu'il éprouvait à son égard était proportionnel à sa défiance. Il savait qu'il lui devait beaucoup et en même temps, il aurait voulu plus de liberté. Il aurait aimé se sentir moins sous le contrôle de son employeur. Il avait cette emprise sur lui et il voulait sa reconnaissance. Il voulait qu'il soit fier de lui et en même temps, il voulait l'envoyer promener. Il ressentait un étrange sentiment à l'égard de Leopold Marchebank. Une affection qu'il aurait peut-être pu éprouver pour son père. Et il avait toujours cette impression d'être un petit garçon devant son directeur de département. A attendre son approbation et à redouter sa colère et sa déception.

Il avait osé dire ce qu'il pensait de son choix et il pouvait lire dans le regard de l'homme que ça ne lui plaisait pas plus que cela. Avait-il outrepassé son droit ? A entendre les arguments de Leopold, Anthony semblait l'homme de la situation mais il aurait eu envie de crier que tout le monde ne l'aimait pas qu'il n'était pas parfait. Lui, il ne l'aimait pas déjà pour commencer. Et l'expérience... Et bien, ça s’acquérait. Il avait l'intuition d'être fait pour ce poste à responsabilité, c'était ce qu'il voulait. Depuis toujours, depuis qu'il avait foulé le sol de ce département. Il en avait assez de ronger son frein. Mais il baissa la tête et détourna la regard.

"Non, je n'imagine personne monsieur."  

Et à cet instant précis, il se détesta. Qui était-il pour baisser la tête ainsi ? Ce n'était clairement pas l'attitude d'un homme qui voulait être chef de département. Il le voulait ce poste et il n'y avait pas de honte à le reconnaître. Il n'était pas ce genre de personne qui baissait la tête devant l'autorité. Ce n'était pas en ayant ce comportement qu'il en était arrivé là où il en était. Il était le bras droit de Leopold pour toutes ses affaires officieuses. Pour quelle raison ne pourrait-il pas être l'officiel ? Certes, il était jeune mais il n'était pas dénué de compétences. Il redressa donc la tête et plongea son regard déterminé dans celui de son employeur.

"En fait monsieur, si, il y a bien quelqu'un que j'aimerais voir à ce poste..."

Il n'était plus temps de faire machine arrière. Il se redressa légèrement sur son siège et prit un air confiant. Il voulait ce poste après tout, à lui de se donner les moyens de l'avoir.

"Il s'agit de moi. Je ne veux pas me montrer prétentieux ou trop ambitieux, même si je ne cache pas mon ambition, je l'avoue. Je pense avoir toutes les compétences pour ce poste. J'ai prouvé depuis mon arrivé dans le service que j'étais quelqu'un de capable et de réfléchi. Je sais que mon âge joue en ma défaveur mais je suis certain de pouvoir relever tous les défis de ce poste à responsabilité. Je ne prétends pas tout savoir mais je suis certain qu'ensemble nous pouvons réaliser beaucoup de chose. Et vous me connaissez très bien maintenant monsieur. Vous savez comment je travaille et ce que vous pouvez obtenir de moi."

Il marqua une légère pause pour reprendre son souffle et modérer un peu ses propos.

"Néanmoins, vous êtes le seul capable de prendre cette décision et si vous jugez Anthony Blackbonnes plus à même de remplir cette mission, je m'inclinerais sans sourciller devant votre choix."

Voilà, il avait exposé son point de vue. La décision ne lui revenait plus. Les dés était jeté et le destin déciderait de son sort. Ou plutôt Leopold Marchebank déciderait de son avenir. Mais Leopold et destin pour Adonis c'était presque la même chose. A ceci près que Leopold était mortel, le destin beaucoup moins.


Adonis Greengrass
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeSam 1 Mar 2014 - 10:35
Leopold haussa un sourcil, presque déçu par la réponse d'Adonis. Il lui avait prêté plus de cran qu'il n'en avait réellement, songea-t-il en s'apprêtant à écourter l'entretien, pressé d'avoir un peu de calme pour que sa migraine passe. Adonis sembla néanmoins se raviser et il obtint toute l'attention de Leopold, qui tourna vers lui un visage imperturbable. Le directeur souriait néanmoins intérieurement, à la fois estomaqué et amusé par l'aplomb de son jeune collaborateur. Adonis n'était qu'un gamin, du haut de ses vingt-trois ans, et s'il s'estimait suffisamment aguerri pour diriger un département comme celui-ci d'une main de maître, il se trompait. C'était une chose que d'intimider un voyou récalcitrant dans une allée sombre, c'en était une autre que de savoir louvoyer en politique et Leopold était bien placé pour savoir qu'il était difficile d'exceller dans ces deux disciplines. Ce n'était pas pour rien qu'il recrutait de jeunes hommes vifs et bien bâtis pour ses missions de terrain et qu'il s'occupait pour sa part de la partie diplomatique du boulot.

Il n'y avait donc aucun doute pour Leopold qu'Anthony Blackbonnes était en effet bien mieux placé pour ce travail qu'Adonis Greengrass. Blackbonnes était un homme honnête, travailleur et intelligent, il saurait se faire respecter et apprécier tout en abattant sa part du boulot. Néanmoins, s'entourer d'un homme comme Blackbonnes n'était pas sans danger pour Leopold. Oh, Clark ne l'avait pas inquiété une seule seconde, bête et arrogant comme il était, mais Leopold savait qu'il lui faudrait faire plus attention à ses petites affaires louches si quelqu'un comme Blackbonnes était en place. Plus de rendez-vous avec Adonis ou Alan au sein même du Ministère pour discuter marché noir et mardoliens. Leopold serait obligé de se montrer plus discret et également moins discrétionnaire dans ses choix politiques. Car il devait bien avouer qu'il avait pris de mauvaises habitudes, avec Clark. C'était comme s'il était seul à bord, et s'il avait eu énormément de travail, il avait pris l'habitude de ne rendre de comptes à personnes, et de décider seul, peu ou prou.

Du fait de leur relation si particulière, nommer Adonis comme bras-droit lui permettrait de conserver une grande liberté d'action, liberté à laquelle il serait si difficile de renoncer. Voilà comment l'idée de nommer Adonis vice-directeur vit sérieusement le jour dans l'esprit de Leopold, qui la considéra avec précaution. Ce serait risqué, politiquement parlant, tellement risqué. Et pourtant... Pourtant, il pouvait imaginer la tête de Fiennes, et celle de Dalnox ! Non, il ne serait plus le jeune poulain du gouvernement ! Grâce à Leopold, il passerait même pour un vieux briscard, après un an et demi à la justice. Leopold, lui, allait sortir des fins-fonds de son département un jeune homme dont personne n'aurait entendu parler, et cela allait susciter tant d'interrogations ! Un peu trop, peut-être...

"Adonis, il faut bien comprendre que vous nommer à ce poste serait un énorme risque politique. Votre âge et votre absence de réalisations politiques, d'une part, sans oublier votre nom de famille qui, combiné au mien, donne une étrange association pour un gouvernement du MIM !"

Greengrass et Marchebank, ou le grand retour des sangs-purs au pouvoir ? Ce n'était pas le cas, bien évidemment, car quiconque connaissait un peu Leopold et se renseignait un minimum sur Adonis savait qu'ils n'avaient rien de sangs-purs loyaux à leurs familles et aux valeurs traditionnelles. Néanmoins, il serait facile de s'arrêter au nom.

"Votre âge ensuite. Quel âge avez-vous maintenant, vingt-trois ans ? Cela dit, je n'ai moi-même pas attendu la cinquantaine pour faire quelque chose de ma vie, mais il faut bien comprendre que votre crédibilité est amoindrie par votre âge. C'est stupide mais c'est ainsi, l'expérience est parfois bien plus valorisée que l'intelligence, la personnalité et les idées."

Leopold n'avait jamais fait l'erreur de croire que seules les personnes qui étaient arrivées à une certaine position sociale avaient un cerveau en état de fonctionnement. C'était même bien souvent l'inverse...

"Bref, ce à quoi vous aspirez, c'est de passer de l'ombre à la lumière. Vous allez être exposé, votre passé va être décortiqué par les journalistes et ils peuvent se montrer sacrément doués lorsqu'il s'agit de trouver les cadavres dans le placard. Cela signifie qu'avant de faire toute annonce, il faudra nettoyer toutes traces de quoi que ce soit d'un tant soit peu louche dans votre existence."

Le regard sombre de Leopold se planta avec sérieux dans celui de son interlocuteur, portant un avertissement. S'il donnait sa chance à Adonis, celui-ci avait intérêt de la mériter. Il était hors de question qu'il tombe et entraîne le directeur dans sa chute. De toute manière, Leopold avait bien l'intention d'envoyer Alan s'occuper de l'image d'Adonis avant de faire toute nomination. Qui savait ce que les journalistes pourraient trouver à son sujet ? C'était un assassin, après tout. Un assassin, un trafiquant, un maître-chanteur et il ne savait quoi encore. Certes, Adonis avait fait tout cela sous ses ordres, mais Leopold lui avait toujours laissé une grande marge de manoeuvre et il ne tenait pas à ce que cela se retourne contre lui.

"Maintenant, si tout ceci ne vous rebute pas, si vous en avez parfaitement conscience... Je suis prêt à prendre ce risque."

Leopold vivait pour le risque, après tout. Nommer Adonis lui paraissait soudain beaucoup plus excitant que nommer un homme lisse, une valeur sure comme Blackbonnes.

"Ne vous détrompez pas, je pense qu'il vous reste énormément à apprendre pour savoir diriger un département. Ce n'est pas du tout le même type de travail que ce que vous avez pu faire jusque là, mais l'avantage d'un esprit jeune est qu'il apprend vite. Je suis prêt à vous former, car j'aime l'idée de laisser mon département entre de bonnes mains le jour où je prendrai ma retraite."

Oui, il aimait l'idée d'avoir un apprenti, un mini-lui. Le jour où il quitterait ce monde, il aurait au moins fait cela de bien qu'il aurait accompagné un autre esprit perverti sur la voix de la grandeur... Un fin sourire s'étira sur ses lèvres, alors qu'il ajoutait, sur un ton tranquille que démentait le contenu de ses paroles :

"J'ai toujours su récompenser la loyauté, Adonis, tout comme j'ai su punir la déloyauté. Vous m'avez toujours été loyal jusqu'à présent et j'entends à ce que cela continue."

Voilà le second risque qu'il prenait, consciemment et volontairement. Celui de voir l'élève se retourner contre le maître, plus grand cliché qui soit, mais qui se voyait si souvent réalisé... Adonis était ambitieux, il ne le cachait pas et, au contraire, le revendiquait. S'il visait le poste de Clark pour l'instant, quel poste viserait-il dans cinq ans ou dans dix ? Celui de Leopold, le vieil homme était prêt à le parier. C'était dans la logique des choses, après tout, c'était le cycle de la vie et Leopold n'en tiendrait pas rancune à Adonis, pas plus qu'il ne fuirait le combat, prêt à endosser le rôle du vieux lion qui défendait son territoire. Cette rivalité sous-jacente qui allait naître entre eux, il l'appréciait déjà, sentait l'adrénaline l'envahir à la pensée d'un combat en approche. D'ailleurs, cette rivalité entre eux, Leopold l'avait déjà sentie une fois, au cours du repas de nouvel an chez les Nimbus de Pompadour. Il avait senti chez Adonis la même convoitise que chez lui, pour la même femme, Rosaleen Lestrange. Et il réalisa qu'il avait là l'occasion de prendre une certaine avance, car il avait encore l'ascendant sur Adonis.

"Ah, mon cher Adonis, l'âge ne veut rien dire, je l'ai toujours dit. Regardez-moi, du haut de mes cinquante-six ans. Certains pourraient me traiter de vieux mais je me sens plus jeune que jamais."

Sa migraine et sa fatigue physique se faisaient pourtant sentir à cet instant mais il les ignora et ajouta :

"Un nouveau sous-directeur, une nouvelle épouse... Oui, je crois que j'ai trouvé la femme parfaite pour moi. La jeune Rosaleen Lestrange."

Son sourire s'agrandit alors qu'il marquait son territoire, non sans une certaine délectation :

"Il y a une véritable alchimie entre nous et je pense qu'aucune femme ne portera aussi bien le nom de Marchebank qu'elle. Certes, il y a une belle différence d'âge mais l'âge n'a pas d'importance lorsque l'on est passionné, n'est-ce pas ?"

Ce n'était pas comme si Adonis pouvait se permettre de lui dire le contraire.

"Je ne devrais probablement pas vous le dire avant que les choses ne soient finalisées, mais je sais que je peux compter sur votre discrétion...et votre fidélité. Il n'y a rien de plus important que la loyauté."

Il hocha la tête doctement et s'enfonça dans son fauteuil, l'air profondément satisfait. Adonis était suffisamment intelligent pour comprendre qu'il avait un choix à faire, entre Rosaleen ou son ambition professionnelle, mais Leopold ne lui laisserait pas avoir les deux...
Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeDim 2 Mar 2014 - 19:19
"Je ne vous décevrais pas monsieur. Je sais que ce poste n'est pas à prendre à la légère et je comprends tous les sacrifices que cela implique. Et je comprends également la position délicate dans laquelle cela vous place mais avec vous comme professeur, je pense pouvoir être à la hauteur. Et je suis prêt à prendre le risque de voir ma vie exposée. Je crois que lorsque l'on arrive à survivre au regard acéré des vieilles nobles de notre monde rien ne peut nous ébranler."

Adonis esquissa un léger sourire amusé avant de reprendre son sérieux. Il avait pris le discours de Leopold très au sérieux bien plus qu'il ne pouvait peut-être le laisser paraître. Il serait loyal et ferait tout pour ne pas décevoir l'homme qui lui avait donné sa chance. Il savait que contrôler ses pulsions serait difficile mais il y arriverait. Comment faisait-il en société ? Et rien ne l'empêcherait de le faire encore un peu en étant vraiment très très prudent. Peut-être pas les premières années puisque chacun de ses faits et gestes seront épiés mais plus tard. Il était heureux de la confiance que lui portait Leopold Marchebank, il était fier de voir qu'il avait bien fait d'exposer son point de vue. Il ne lui avait pas rit au nez au contraire. Il lui offrait l'opportunité de sa vie. Il n'osait pas croire en sa chance et en même temps, il s'y voyait déjà.

La suite de la conversation toutefois, lui laissa une aigreur dans la gorge. Comment ça, il allait l'épouser ? Quelque chose lui aurait-il échappé ? Pourtant, la dernière qu'il l'avait vu elle ne lui avait rien dit. Elle n'avait à aucun moment évoqué Leopold. Qu'est-ce que cela pouvait-il signifier ? Il dut retenir un peu de sa surprise, paraître trop surpris ou trop touché par cette annonce l'aurait trahi à tous les coups. Même si ses intentions avaient peut-être été découvertes au cours du Nouvel an chez les Nimbus de Pompadour. Il ne pouvait néanmoins pas se permettre d'entrer en guerre ouverte avec Leopold pour une femme. Il perdrait son emploi et sa possibilité d'évolution du même coup. Son ambition cassé dans l'oeuf avant même d'avoir pu la faire éclore. Rosaleen valait-elle réellement la peine de tout sacrifier ? D'un autre côté, il l'aimait sincèrement.

"Vous savez que ma loyauté vous appartient monsieur. Je dois en conclure que vous avez demander la main de Miss Lestrange et qu'elle a répondu par l'affirmative ?"

Mais si cela n'était rien d'autre que de la poudre aux yeux et si il n'avait encore rien fait. Quel rique prendrait-il ? Tant qu'elle n'était pas fiancée, il pouvait tout à fait continuer de la fréquenter. Jusqu'à ce qu'elle fasse un choix. Cela semblait la meilleure des solutions à ses yeux. Attendre encore un peu, voir comment les choses évolueraient.


Adonis Greengrass
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeMar 4 Mar 2014 - 13:14
Leopold esquissa un petit sourire en coin suite à la tirade d'Adonis. Il était vrai qu'évoluer parmi les hautes sphères de la bonne société était formateur, et qu'Adonis, aussi dangereux et pyromane soit-il, avait toujours réussi jusqu'à présent à bien s'en sortir. Mais Leopold savait aussi qu'il n'était pas infaillible, la preuve : il l'avait lui-même découvert. Personne n'était infaillible, cependant, et Leopold avait choisi il y a longtemps d'accorder sa confiance à ce jeune homme qui, sur certains points, lui faisait penser à l'homme qu'il était dans sa jeunesse. Leopold avait vu beaucoup de potentiel en Adonis et il était temps de savoir s'il avait eu raison. Rien ne l'empêcherait de se rétracter si les choses tournaient mal, quitte à invoquer des raisons fallacieuses pour se défendre, telles que cette nomination avait été accordée sur la menace. Leopold n'avait jamais eu de problème à se débarrasser de ses partenaires s'ils devenaient trop encombrants, conscient que l'on n'était jamais mieux servi que par soi-même et qu'il ne fallait jamais trop s'attacher à ses associés, surtout lorsqu'ils étaient aussi douteux. 

C'était donc décidé, et la discussion évolua fort opportunément sur le sort marital de la jeune Rosaleen Lestrange, qui allait décidément finir par entrer dans la légende. Il apparaissait clair, néanmoins, que cette jeune beauté allait se marier un jour ou l'autre car son esprit et son apparence pouvaient faire tourner la tête à n'importe quel homme et faire oublier son lourd héritage. Rosaleen deviendrait donc une Marchebank, Leopold s'en était fait la promesse, quelque part entre le jardin de fleurs des Rosier dans lequel ils avaient conversé une fois, et le nouvel an où les piques avaient de nouveau fusé. Elle était la femme qui saurait à la fois se montrer à la hauteur de son image si singulière et susciter suffisamment d'intérêts et de désirs chez Leopold pour qu'il ne veuille pas s'en détourner au bout de trois mois. 

La question d'Adonis provoqua chez Leopold un sourire de prédateur.

"Non, pas encore, j'attends le moment opportun pour me déclarer. Mon divorce est trop frais, il fallait au moins que je laisse passer un mois ou deux ! Mais nos fiançailles sont imminentes, je n'ai aucun doute là-dessus."

Oh, des doutes, il en avait. Leopold avait conscience que son âge, ses choix politiques, son physique ou son caractère pourraient jouer en sa défaveur, mais il avait également confiance en l'emprise des parents de Rosaleen sur la jeune fille et en sa volonté de faire oublier l'affaire Nott. Sans oublier cette alchimie entre eux, indéniable bien que particulière. Mais des doutes, c'était chez Adonis que Leopold voulait en semer, pour l'éloigner de sa future fiancée...

Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeVen 7 Mar 2014 - 18:29
Adonis hocha légèrement la tête. En somme, rien n'était fait. Leopold faisait des plans comme ça, sans en informer la première concernée. C'était assez présomptueux de sa part de croire qu'il lui suffisait de demander pour obtenir ce qu'il voulait. Même si dans la réalité, il lui suffisait de demander pour obtenir ce qu'il voulait. Mais cette fois ci, ce serait différent. Leopold n'aurait pas Rosaleen. Mais d'un autre côté, tout cela était dangereux pour sa carrière, son ambition. Il trouverait un moyen d'obtenir les deux quoiqu'il lui en coûte. Mais pour l'instant, il devait se contenter de sourire affablement tout en opinant du chef. Un jour viendra où Leopold Marchebank tombera de son piédestal. Ce jour n'était pas encore arrivé cependant.

"Et bien j'espère que vos espérances se concrétiseront monsieur."

Le jeune homme esquissa un sourire qui se voulut aimable et avenant. Cette conversation semblait toucher à sa fin. Adonis n'avait pas vraiment envie de débattre avec son employeur de a façon dont il s'y prendrait pour séduire la femme qu'il convoitait. Il n'en avait même aucune envie à la vérité. Il se leva donc sans dire un mot de plus. Salua Leopold d'un mouvement de tête accompagné d'une vague formule de politesse et se retira. Il avait encore du travail qui l'attendait et il ne doutait pas que Leopold avait aussi autre chose à faire que de parler chiffons avec lui.

Cette entretient avait tout de même rendu le sourire au jeune homme. C'est donc avec un léger sourire en coin qu'il regagna son bureau. Il serait très bientôt le sous-directeur de ce département. Son ambition, ses projets, ses rêves se réaliseraient très bientôt. L'avenir s'ouvrait devant lui, la vie lui souriait.

Fin pour Adonis


Adonis Greengrass
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Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Plan de carrière [Leopold & Adonis] Icon_minitimeSam 15 Mar 2014 - 12:27
Quelles que soient les émotions que cette conversation avait pu faire naître chez Adonis, son jeune employé n'en laissa rien paraître, se contentant d'un simple hochement de tête. Ce fut avec une certaine approbation et un certain respect que Leopold l'observa prendre congé et partir, conscient qu'il avait face à lui un potentiel adversaire qu'il serait bien malavisé de redouter. Certes, Adonis était jeune et pour l'instant Leopold avait encore l'avantage de l'expérience, mais cela ne durerait pas. Il avait trouvé un apprenti, en quelque sorte, quelqu'un qui pourrait suivre ses traces avec une efficacité redoutable tout en imprimant sa propre marque, que ce soit sur le département ou dans la vie en général. Adonis avait ce petit quelque chose qui le rendait différent, cette folie que l'on pouvait parfois déceler au fond de son regard si l'on savait regarder, cette passion dévorante qui se traduisait pas sa pyromanie. Il y avait décidément quelque chose de fascinant chez ce garçon...

Leopold resta pensif à son bureau pendant un long instant après son départ. Une bonne chose était sortie de cet entretien : il avait un nouveau sous-directeur. Enfin, ce département allait être libéré de l'incompétence de Clark et il y aurait quelqu'un pour aider Leopold à la tâche, qui s'annonçait rude. Ces histoires de mécontentement des loups-garous ne lui disaient rien qui vaille. C'était une population instable, dangereuse, heureusement éparpillée mais qui avait la faculté de se rassembler rapidement lorsque les heures devenaient sombres. Un peu comme une meute. Heureusement - ou malheureusement pour les victimes collatérales - ils avaient également une forte tendance à se sauter à la gorge et à s'entre-tuer. Il y avait également tous les individus isolés et fondamentalement pacifiques, dont une bonne partie se faisaient une place plus ou moins marginale dans la société, mais ceux là aussi pouvaient se mobiliser parfois. Le sentiment d'appartenance, conjugué aux espoirs de changement, pouvait se révéler plus fort que tout.

Après des années de métier, Leopold avait appris que lorsque les loups-garous commencent à s'agiter, il fallait toujours être sur ses gardes...


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