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Entrainement au sommet [Juliet]

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Profil Académie Waverly
Entrainement au sommet [Juliet] Icon_minitimeSam 4 Jan 2014 - 0:48
28 janvier 2008

L’air qui sifflait à ses oreilles allait finir par le rendre sourd. Non… Sinon il n’aurait plus été capable d’entendre quoi que ce soit depuis longtemps. Déjà quinze ans qu’il évoluait sur un balais. Ca faisait long quinze ans. Et pourtant il avait l’impression qu’il avait encore tant à apprendre. Toutes les figures lui étaient familières même s’ils en réussissaient certaines mieux que d’autres. D’ailleurs le jeune homme était particulièrement à l’aise pour les demi-tours très rapides. Mais pêchait parfois un peu pour les remontées en chandelle. Qui se soldaient parfois par des séjours à l’infirmerie. Son balai réagissait plutôt rapidement et bien, c’était lui qui avait du mal. Et il s’en voulait pour ça, il était hors de question qu’il ne réussisse pas cette figure. Mais son entraineur en avait assez de le voir manquer de se rompre le cou à chaque fois alors il l’avait astreint à faire pour le moment des mouvements qu’il connaissait déjà par cœur. Et ça faisait un peu rager Arthur, il était capable de beaucoup mieux alors pourquoi on ne lui laissait pas faire ce qu’il voulait ?
 
La réponse était simple. Il était encore nouveau dans l’équipe, alors pour le moment il n’avait pas son mot à dire. Et il venait à peine d’avoir sa majorité. Arthur avait beau être un très bon joueur qui n’avait pour le moment pas failli en compétition, il n’était pas encore bien en phase avec le reste de l’équipe. Surtout avec Darren qui dès le départ lui avait fait mauvaise impression. Il n’avait pas le genre de caractère qu’Arthur supportait. Bon d’accord le jeune attrapeur trouvait peu de caractère réellement supportable. Mais Darren était clairement dans la catégorie qu’il ne pouvait pas voir. Mais c’était tant mieux au moins il savait à qui se mesurer, car il était hors de question de le laisser lui voler la vedette. Du coup c’était vrai qu’ils avaient eu quelques coups malencontreux l’un avec l’autre. D’ailleurs la pommette d’Arthur était encore un peu violette à cause d’un coup de balai il y avait peur. S’il ne s’était pas retenu il l’aurait réduit en bouillie. Tant soit peu qu’il soit capable de le frapper correctement. Aussi comme l’attrapeur ne pouvait le vaincre sur le terrain des muscles, il ne lui restait plus que le balai et il comptait bien lui en mettre plein la vue pour lui faire regretter son acte. Après tout, il n’y avait que la compétition pour le faire sortir un peu de cet état un peu amorphe dans lequel il était le reste du temps.

Malgré tout c’était un peu déstabilisant de passer de la maison familiale en France à un appartement tout seul (Avec sa minette) en Angleterre. Et s’il était presque bilingue, les accents anglais, gallois, irlandais étaient parfois très difficiles à comprendre. Mais il ne doutait pas que très bientôt il s’en sortirait bien mieux. D’ailleurs Arthur envisageait d’apprendre une nouvelle langue. Peut-être l’allemand ou l’italien. Mais ce n’était certainement pas le moment de penser à ça car un cognard fonça sur lui à l’instant même où son cerveau se reconnectait sur le jeu. Grâce à une rapide chandelle il parvint à éviter le pire et entendit une moquerie de la part de son grand ami Darren. Il était hors de question d’en rester là-dessus. L’entraineur siffla pour les ramener à terre pour les remontrances sur leur jeu plus que tiède. Une fois de plus Arthur n’écouta que d’une oreille, tout ce qu’il voulait c’était retourner sur son balais, faire ses exercices et ensuite peut être s’entrainer en solo sans quelqu’un pour lui dicter ce qu’il avait à faire. Le vol c’était une affaire de sensation, pas de privation ou d’ordre. Et à peine l’autorisation de décoller fut de nouveau donnée qu’il montait déjà au plus haut. Looping, changement de direction, zigzag… Cette sensation était la plus agréable qui pouvait exister. La plus pure. Quiconque n’avait pas volé ne pouvait comprendre. C’était mieux que tout le reste. Arthur savait qu’il ne pouvait pas vivre sans cette sensation d’ivresse que cela lui procurait. L’adrénaline et la sensation qu’à tout moment il pouvait y passer.
 
Un éclair doré attira son regard et sa détente fut presque trop rapide, il s’agrippa à son balai qui presque instinctivement avait bondi vers cet être ailé, trop petit et trop rapide pour peu qu’on ne le connaissait pas. Et Dieu savait qu’Arthur le connaissait ce vif d’or. Il l’avait vu de nombreuses fois au cours des centaines de matchs qu’il avait disputés. Parfois l’attrapant, parfois le ratant, parfois croyant bien faire et s’en emparer trop tôt. Des erreurs de débutant tout ça. Il ne faisait plus ça. D’ailleurs c’était un entrainement et le vif d’or n’était un challenge que pour lui. Mais se surpasser faisait aussi parti de ce qu’Arthur attendait de lui et il était hors de question de se relâcher. Il tendit le bras alors que des larmes dues à la vitesse perlaient à ses yeux et il referma son poing sur la balle de la taille d’une noix. Victoire. Au moins pour lui-même.
 
Un coup de sifflet retentit à nouveau, indiquant la fin de l’entrainement. A contrecœur il redescendit sur la terre ferme et rendit son trophée à son entraineur. Arthur avait insisté lourdement pour le libérer, prétextant que ça lui donnait une meilleure motivation pour exécuter ses figures car normalement on n’utilisait pas le vif d’or pour ce genre d’entrainement quotidien. L’entraineur avait fini par céder et l’attrapeur en avait été ravi, aussi ravi que pouvait montrer son sourire actuel. Sourire qu’on avait bien du mal à lui arracher en temps normal. Ce n’était pas un exploit mais à chaque fois son cœur tapait plus fort quand il parvenait à attraper ce pourquoi il avait été engagé dans cette équipe. Il était temps de passer par la case vestiaire et douche, il reprendrait sûrement le balai ensuite pour voler tranquillement, après tout Bristol était un coin plutôt sympa avec de superbes paysages dont il ne se lassait pas. Si différent de ceux qu’il avait l’habitude de croiser en France.
 
Attrapant ses affaires, il laissa tomber son paquet de cigarette sans s’en rendre compte, trop occupé par cette sensation d’euphorie si particulière du quidditch. Il se dépêcha de se doucher et se laver les cheveux et ce fut ceux-ci encore humide qu’il sortit dans l’air frais. Au moins quand ils étaient humides, ils n’étaient pas encore trop affreux à coiffer. C’était sec que ça se compliquait. Balai à la main il tâtonna ses poches à la recherche de son paquet de cigarette chéri. Qu’il ne trouva pas, il tourna sur lui-même en soupirant. Il était bon pour dépenser quelque noises pour en acheter un nouveau. Un coup à l’arrière du crâne le réveilla et il se frotta furieusement la tête en se retournant.
 
- Oups je ne t’avais pas vu.
 
Darren affichait encore son sourire insupportable en enfourchant son balai.
 
- Fais pas ta tête de niais juste parce que tu as attrapé le vif d’or c’est ridicule.
 

Si Arthur avait été bon en réparti il lui aurait répliqué sur le champ qu’il l’avait vu rater une passe digne d’un enfant tout à l’heure. Alors qu’il ne devrait pas se la ramener. Mais le jeune homme n’avait pas le sens de la réparti et la phrase lui viendrait sans doute plus tard et il se dirait qu’il aurait certainement dû y penser plus tôt. Enfin. Cet abruti ne parviendrait pas à lui gâcher le plaisir de voler car rien sur cette terre ne le pouvait.
Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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Profil Académie Waverly
Entrainement au sommet [Juliet] Icon_minitimeVen 24 Jan 2014 - 22:43
Juliet se pencha alors pour embrasser la joue de son père, et lui adressa un sourire, auquel il répondit volontiers.

« File, tu vas être en retard ! » lui conseilla-t-il alors qu’elle s’attardait inutilement dans la chambre.

« Tu me mets dehors ? Je suis vexée ! » plaisanta la jeune femme avant de s’éloigner. « Je reviens demain ! » lança-t-elle avant de passer la porte, sur un dernier signe de la main.

Cela faisait une semaine, jour pour jour, que son père était sorti du coma. Une semaine que le poids qu’elle avait constamment dans l’estomac s’était envolé. Une semaine qu’elle se sentait bien plus légère, bien plus apte à sourire pour tout, à rire d’un rien. Et Merlin, cette sensation était des plus agréables, après tout ce qui avait pu se passer en ce début d’année. Elle avait tout ce qui pouvait la rendre heureuse. Son père allait bien. Il n’allait pas tarder à sortir définitivement de l’hôpital, et son coma n’avait pas laissé de séquelles importantes – si ce n’est quelques moments d’absence lors des premiers jours. Sa relation avec Jeremy n’aurait pas pu être plus épanouie – le coup qu’elle avait pris début novembre ne l’avait fait devenir que plus forte. Elle progressait nettement en tant que Poursuiveuse ; et même les magasines people comme Sorcière Hebdo faisaient mine de la laisser tranquille. Et c’était évidemment sans compter les fiançailles de Théo et Samaël, qui la réjouissait – le premier mariage de leur génération, tout de même, ce n’était pas rien ! Surtout, le mariage de deux personnes avec qui elle était aussi proche, songea-t-elle en tournant à l’angle d’un couloir.

Elle s’arrêta pour dire bonjour à Annabelle, la petite-amie de son père, qui se rendait à son tour à son chevet, puis continua de marcher, le temps de sortir de l’hôpital et de gagner la petite ruelle qui lui permettait de transplaner à l’abri du regard curieux des nombreux moldus. Une fois là-bas, elle ferma les yeux, visualisa l’avenue des douze chênes, et se concentra. Quelques secondes plus tard, elle réprimait la sensation de nausée provoquée par le transplanage, et observa avec satisfaction l’allée de Bristol où elle venait d’arriver, avant de se mettre en marche, traversant les nombreux rues de la ville, pour atteindre sa destination – l’appartement de son petit-ami, en réalité, puisqu’ils avaient prévu d’aller manger ensemble. Et ça tombait bien, parce qu’elle était affamée, réalisa-t-elle alors que son ventre gargouillait, confirmant sa pensée. Ce n’était pas comme si elle avait beaucoup mangé ce midi, de toute façon, puisqu’elle avait été occupée toute la journée au club, et qu’elle avait sauté le déjeuné pour passer chez l’apothicaire, sachant pertinemment qu’elle n’aurait pas le temps de le faire le soir même. Tout cela pour dire, donc, qu’elle avait faim.

D’une main, elle remit correctement en place son écharpe, frissonnant lorsqu’un coup de vent balaya la rue dans laquelle elle s’était à présent engagée. Tête baissée, pour se protéger le visage du froid, elle comptait bien garder cette posture jusqu’au moment où elle serait au chaud… Si elle n’avait pas entendu une voix des plus reconnaissables, qui lui fit instantanément lever les yeux. Darren O’Connor. Darren, dos à elle, drapé dans tout son orgueil et sa vanité. Un sourire s’étira sur ses lèvres, alors que l’ancien Serpentard s’adressait à un jeune homme en face de lui. Elle avait l’impression de revivre la scène qu’elle avait vécu déjà de nombreuses fois, à Poudlard. Elle finit par lever les yeux au ciel et s’approcha.

« O’Connor, ça faisait longtemps ! » s’exclama-t-elle avec ironie alors qu’il se tournait vers elle. Ils échangèrent quelques mots avant que son ancien camarade ne s’éloigne. « Je t’admire de réussir à le supporter au quotidien. » lança-t-elle à l’intention de celui qu’elle avait reconnu comme étant Arthur Morel, le nouvel Attrapeur des Pies.

« Arthur Morel, n’est-ce-pas ? Juliet Wilson, enchantée ! » se présenta-t-elle avec un sourire poli.

Il faisait tout de même parti de la concurrence, oh.