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Let's draw a picture of our hands held tight [Kath/Gil]

Ythel Bowen
Ythel BowenSa Majesté de l'humour
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Let's draw a picture of our hands held tight [Kath/Gil] Icon_minitimeSam 9 Nov 2013 - 23:46
Samedi 20 Octobre 2007

Le ballet habituel des hiboux livreurs de courrier se fit entendre pendant un peu plus d'une minute avant que la grande salle ne retrouve son calme tout relatif, d'un certain côté Ythel était en admiration devant les volatiles, il avait du mal à ne pas se cogner aux autres élèves dans les couloirs et pourtant ces drôles d'animaux ne se rentraient jamais dedans, un miracle de la nature ! Il attrapa la lettre de son correspondant en même temps que son verre de lait, il n’avait jamais réussi à se faire au jus de citrouille, et la déplia avec un sourire non feint. Cela ne faisait que quelques jours qu’ils s’étaient vus assignés des partenaires outre atlantique, mais Ythel appréciait déjà le sien, il aimait bien écrire aux gens, quand on écrivait les gens ne nous interrompaient pas pour se moquer, c’était pratique. Perry semblait fasciné par Poudlard et ne se lassait pas de demander des informations au Poufsouffle qui s’efforçait de cacher qu’il ne savait lui-même pas grand-chose sur son école. Aujourd’hui cependant il savait qu’il ne trouverait pas que des questions sur le château dans la lettre, discrètement il observa Kathrina Keller qui était assise un peu plus loin, cela faisait plusieurs semaines qu’il l’évitait. Enfin. Les seules fois où il lui avait vraiment parlé jusqu’à présent c’était à la répartition et quand il avait failli se faire tuer par une plante, il avait donc évité de changer de maison et avait fait plus attention à où il mettait les pieds, cela avait suffi à ce qu’il n’ait pas vraiment à lui parler. Depuis qu’il avait croisé Ahren à la bibliothèque il ne pouvait s’empêcher de se demander si au fond elle ne le détestait pas, il était un peu boulet sur les bords, peut-être le trouvait-elle ennuyant, elle était simplement trop gentille pour lui dire en face qu’il était indésirable et avait utilisé un intermédiaire sûr.
Il ne savait pas pourquoi il avait demandé son avis sur la question à Perry, mais en tout cas sa réponse était on ne peut plus claire « Talk to her », facile à dire… il jeta un coup d’œil rapide à la table des Serdaigle, cherchant à identifier la position du jumeau, mais ne vit pas le visage du sang pur, sans doute lui tournait-il le dos. Il roula la lettre et la rangea dans son sac, il lirait la suite plus tard, puis, emportant son verre il partit s’asseoir en face d’elle, adressant au passage un léger signe de tête à Gil. Il essayait de se donner un air déterminé, de ceux qui donnent l’impression qu’il était sûr de lui, alors qu’en fait il se demandait vraiment pourquoi ses jambes avaient accepté de bouger, surtout un samedi matin !

« Bonjour Kath, salut Gil, vous allez bien ? »

Toujours commencer par des politesses, c’était plus sûr, ça rendait les gens contents et surtout ça faisait gagner du temps et du temps il en avait besoin, il n’avait aucune idée de ce qu’il allait dire, il était si fier de s’être décidé à aller parler à Kathrina qu’il en avait oublié de réfléchir à ce qu’il allait lui dire… c’était un problème. Il prit une profonde inspiration, jeta un nouveau coup d’œil à la recherche d’Ahren et ouvrit la bouche, espérant que la crainte de rester la bouche ouverte comme un saumon lui fasse trouver les mots dont il avait besoin.

« Je me demandais… est-ce que tu as demandé à ton frère de me parler ? »

Ça allait presque, c’était relativement neutre, pas de jugement, pas de réaction sur la dite conversation avec le Serdaigle, rien qui ne puisse le griller, mais en même temps la question était claire. C’était peut-être un poil trop agressif cependant… bah, trop tard, elle ferait avec et puis au vu de la conversation qu’il avait eue dans la bibliothèque cette question méritait au moins le prix Nobel de la paix. C’était cool les prix Nobel, c’étaient quand même les seuls trucs qui faisaient que les gens savaient où était la Norvège… ou la Suède, Finlande même peut-être, un pays mangeur de saumons un cran de classe au-dessus du Danemark quoi, y’avait pas vraiment de différence de toute faç


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"Mais je suis trop con pour mentir je vous dit !"
Kathrina Keller
Kathrina KellerSixième année
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Let's draw a picture of our hands held tight [Kath/Gil] Icon_minitimeDim 10 Nov 2013 - 21:19
Kathrina savoura son premier petit-déjeuner du week-end, toujours plus calme et plus long que ceux en semaine, avant le stress des cours. Depuis qu’elle avait été dans les cuisines avec Gillian, quelques détails avaient changé chez elle : d’une part, elle appréciait encore plus le travail des elfes, et d’autre part, elle était devenue littéralement incapable de soutenir le regard de Paul plus de cinq secondes sans paniquer. C’est pourquoi elle ne lui adressa qu’un timide bonjour ce matin-là avant de montrer un très grand intérêt pour son bol de porridge. Il la regarda étrangement mais n’insista pas. Paul ne se montrait jamais trop curieux ou indélicat, c’était une qualité qu’elle aimait beaucoup chez lui. Elle savait qu’il attendrait qu’elle daigne venir lui parler, si jamais elle avait quelque chose à lui dire, ce qui l’arrangeait plutôt bien pour le moment, il fallait l’avouer.  

Si Paul la laissait tranquille, il n’en était pas vraiment de même pour Gillian, qui avait bien entendu tout vu de leur petit manège et arborait ce sourire dont elle avait le secret. Kathrina leva les yeux au ciel, parfaitement consciente de ce qui se déroulait dans la tête de sa meilleure amie. Comme elle jouait très mal la fille menaçante, elle se contenta d’un soupir exaspéré :

« Gillian, ne dis rien, surtout, ne dis rien. »

Heureusement, la venue du courrier lui servit de distraction. Kathrina scruta attentivement chaque volatile, mais comprit au bout de quelques minutes avec une certaine déception qu’elle ne recevrait rien, ce qui la fit soupirer. Elle aurait aimé avoir des nouvelles d’Ulrich, mais ce dernier ne semblait pas même avoir le temps de lui écrire une lettre. Elle ne voulait pas insister, sachant qu’il était sûrement très occupé, c’était la seule chose qui la retenait de lui écrire plus d’une ou deux fois par mois.

Lorsqu'elle reporta son regard sur sa table, elle remarqua qu’un autre garçon s’était assis près d’eux, avec un air déterminé qu’elle ne lui connaissait pas. Surprise de le voir, elle ne lui retourna la politesse que par automatisme :

« Oh salut Ythel ! Ca va et toi ? »

Cela faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas parlé, depuis la scène des plantes dans leur salle commune, en fait. Elle le croisait parfois de loin, mais n’avait pas vraiment trouvé l’occasion de lui parler. Sans compter qu’elle avait l’étrange impression qu’il ne le souhaitait pas vraiment, qu’il l’évitait, même. Elle n’en était pas bien sûre. Ythel étant de nature maladroite, elle préférait se dire qu’il ne faisait pas exprès de se carapater dès qu’elle était dans les parages ou que sa tête dans les nuages ne l’avait pas vue.

Pourtant, Ythel ne semblait pas venu pour échanger des banalités. Elle fronça les sourcils en le voyant regarder autour de lui comme s’il craignait d’être espionné. A sa question, Kathrina échangea un regard perplexe avec Gil.

« Ahren ? Il ne pouvait parler que de lui. Non, je ne lui ai rien demandé… Je ne lui ai même pas parlé de toi, en fait. Pourquoi ? »


Pourquoi avait-elle un mauvais pressentiment, là maintenant tout de suite ?


« Il t’a dit quelque chose ? »
Gillian Forest-Whitaker
Gillian Forest-WhitakerTroisième année
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Let's draw a picture of our hands held tight [Kath/Gil] Icon_minitimeMer 13 Nov 2013 - 19:45
Gillian s'était réveillée de particulièrement bonne humeur, ce matin-là, sans vraiment savoir pourquoi. C'était le samedi, il faisait beau, elle n'avait rien à faire durant son week-end… Avait-on réellement besoin de plus?
Elle était descendue avec Kat pour petit déjeuner, appréciant simplement le fait de pouvoir s'asseoir et de prendre son temps, pour manger, pour discuter avec ses amis, pour simplement se laisser aller au moment présent. Son côté français, cultivé par Hélène, qui ressortait, paraissait-il. Sa grand-mère avait tendance à râler sur le fait que les Anglais, en plus de ne pas savoir la plupart du temps cuisiner, ne savaient pas prendre le temps d'apprécier les bonnes choses. Gil était bien d'accord avec elle sur ce point-là, et prenait les petits déjeuners du week-end comme des bénédictions.

Elle s'assit à côté de sa meilleure amie, en face de Paul, et commença à se servir à se servir généreusement, tout en remarquant avec un sourire légèrement moqueur le comportement de sa meilleure amie envers le blondinet qui lui faisait face. Et lorsque la jeune fille lui lança d'un air exaspéré de se taire, de ne rien dire, elle prit un air angélique, comme pour lui faire croire qu'elle ne voyait absolument pas de quoi elle parlait.
Paul se pencha vers elle, les sourcils froncés, et lui souffla:

" Qu'est-ce qu'il se passe? "
" Qu'est-ce que tu veux que j'en sache? "
" Gil… "
" Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. J'aurais peut-être pu lui poser les mêmes questions que je sais que Jeremy t'a posé, mais tu te doutes bien que je ne l'ai pas fait, non? "

Paul se laissa retomber sur le banc, la regardant comme s'il n'en croyait pas ses yeux. Gil lui adressa un sourire angélique, avant de reporter son attention sur la quantité de hiboux qui s'étaient engouffrés dans la Grande Salle. Il y avait tellement de personnes à qui la fillette écrivait, cette année-là, qu'il se passait rarement une journée sans qu'elle ne reçoive une lettre. Entre ses parents, Mams, Irving, ses grands-parents paternels et maternels, Alban, Megan et Eliott, et Summer, sa correspondante américaine… Il y avait de quoi faire.
Et justement, une grande chouette brune descendit en piquée vers sa table, envoyant son verre de jus de citrouille valser au sol. Un des grands inconvénients de ces animaux, c'était qu'on n'était jamais tellement sur de l'état dans lequel son courrier allait arriver. Mais la lettre que la grande chouette lui tendait, l'air très fière d'elle-même, était étrangement propre quand on voyait la maladresse de son porteur. Gil lui tendit un bout de bacon d'un air absent tout en décachetant la lettre qu'il lui tendait, avant que l'oiseau ne reprenne son envol.

Elle déplia la lettre, et sourit en reconnaissant l'écriture. Summer, sa correspondante américaine. Gillian, curieuse comme elle l'était, l'avait assommée de question dès sa première lettre, et s'était dit après coup qu'elle aurait peut-être du être un petit peu plus subtile. Mais la jeune fille avait répondu sans trop s'effaroucher, avec pratiquement autant de questions, et la Poufsouffle avait été rassurée. Elle s'apprêtait à commencer à lire, lorsqu'une voix lui fit remonter la tête. Ythel s'était assis auprès de Kat et elle, et si elle fut tout aussi surprise que son amie, elle essaya de ne rien en laisser paraître. Ils ne s'étaient pas reparlés depuis la cérémonie de la Répartition, mis à part les salutations cordiales dans les couloirs lorsqu'ils se croisaient, ou les signes de main dans la salle commune.
Mais elle se rappelait qu'il avait été gentil, lors de leur première rencontre, et qu'il n'avait pas eu l'air trop traumatisée par le fait qu'elle l'ait enseveli sous les questions. Elle lui sourit également, rangeant la lettre de Summer dans une enveloppe.

" Ça va aussi. "

Mais elle n'avait strictement aucune idée de ce que le Poufsouffle pouvait bien leur vouloir. Il n'avait pas vraiment l'air de quelqu'un qui venait simplement s'incruster dans une conversation juste pour le plaisir de le faire, il devait bien avoir une raison, non? Il sembla chercher quelque chose du côté de la table des Serdaigles, et Gillian se tourna également, cherchant à suivre son regard. Et lorsqu'elle tomba sur Ahren, elle eut tout de suite un mauvais pressentiment. Non, ça ne pouvait pas être cela, franchement. Ythel devait être là pour une autre raison, comme, comme… demander de l'aide sur un devoir, voilà, très bien. A huit heures du matin, oui, parfaitement. Beaucoup de gens faisaient cela, n'est-ce pas?
Mais dès qu'Ythel ouvrit la bouche, toutes ses espérances s'effondrèrent. Il n'avait pas fait ça, franchement, il n'avait pas osé s'interposer dans les fréquentations de sa sœur? Elle était au courant qu'il lui avait déjà fait des remarques l'année précédente sur sa fréquentation de Paul, mais… à quoi il pensait franchement?

Elle tourna ses yeux bleus vers Ythel, refusant d'y croire.

" Dis-moi qu'il n'a pas fait ça. "

Kat était grande, merci pour elle, elle avait parfaitement le droit de choisir qui elle fréquentait! Et même si elle savait qu'Ahren aimait sa sœur, même si pour une raison ou pour une autre il ne voulait pas le montrer. Mais ce n'était absolument pas une raison!
Comment pouvait-il d'un côté se comporter comme un parfait crétin avec elle, et de l'autre essayer d'avoir son mot à dire dans ses fréquentations?
Ythel Bowen
Ythel BowenSa Majesté de l'humour
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Let's draw a picture of our hands held tight [Kath/Gil] Icon_minitimeVen 29 Nov 2013 - 23:52
A l’air mi inquiet mi surpris qu’il crut voir sur le visage des deux fillettes Ythel eut la désagréable sensation qu’elles savaient plus ou moins qu’Ahren pouvait se montrer… pas parfaitement angélique. D’un côté cela le rassura, il n’aurait pas aimé être pris en grippe par quelqu’un d’habituellement charmant, si le Serdaigle était d’un naturel… méfiant il en prenait moins ombrage. Il prit le temps de mieux s’asseoir pendant que les deuxièmes années le questionnaient, il n’avait pas bien pris le temps de le faire dans sa précipitation et son genou lui hurlait qu’il n’était pas un siège.
Il inspira profondément en cherchant comment leur répondre, pour sa –fragile- réputation il était plus prudent de ne pas trop rentrer dans les détails, elles n’avaient pas besoin de tout savoir de toute façon, il ne faudrait pas ennuyer des dames avec des aventures d’hommes sans grand intérêt, simple question de galanterie.

« Oh, rien de bien important rassure toi, il voulait simplement que je reste loin de toi. »

Il n’avait pas pu s’empêcher de grimacer sur la fin de sa phrase et tenta de se rattraper avec un petit sourire discret, si discret à vrai dire qu’il n’était pas sûr qu’il avait vraiment souri, comme ces moments où un sourire qu’on pense franc et grand se révèle être au mieux un léger plissement des lèvres devant la glace.

« Je voulais juste savoir si heu… fin si ça le dérangeait lui ou s’il n’était qu’un messager, juste histoire d’être sûr. »

Sans s’en apercevoir, il passa une main nerveuse dans ses cheveux, il n’aimait pas cette conversation. Il aurait dû rester tranquillement assis à sa place sans se préoccuper d’aller voir les « grands de deuxième année ». Après tout sa vie se portait très bien sans Kathrina, il aimait bien la jeune fille, mais il pouvait tout aussi bien fréquenter des gens de son année sans avoir envie de se jeter de la tour d’Astronomie. Et puis commencer une conversation en insinuant que la personne d'en face est une lâche qui préfère envoyer son frère régler ses soucis plutôt que d'avoir une simple conversation avec un gamin, ça aussi c'était une brillante idée, vraiment. Enfin, il était légèrement trop tard pour tenir ce genre de raisonnement, il n’avait pas pu s’empêcher d’ouvrir sa bouche pour aller parler à une fille dont le frère avait vaguement envie de le jeter du haut de cette tour. Cette pensée le réjouit, s’il avait eu un an de plus il aurait vraiment eu peur pour sa vie en se rendant là-bas, au moins était-il en sécurité durant ses heures de classe, la vie était bien faite par moment quand même. Perdu dans ses pensées il ne remarqua pas qu’il afficha un léger sourire rêveur au moment où Cordélia Harper passait devant eux pour aller rejoindre sa table.


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"Mais je suis trop con pour mentir je vous dit !"
Kathrina Keller
Kathrina KellerSixième année
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Let's draw a picture of our hands held tight [Kath/Gil] Icon_minitimeDim 8 Déc 2013 - 20:51
Absorbée par l’arrivée des hiboux, Kathrina ne remarqua pas tout de suite les messes basses que se faisaient Paul et Gillian. Au moment où elle les vit chuchoter, ils s’arrêtèrent, ce qui éveilla aussitôt ses soupçons. Elle ne demanda toutefois rien, pas certaine qu’elle avait envie de savoir. Elle savait de toute façon que malgré les tendances de son amie à foncer dans le tas, elle ne la mettrait jamais dans l’embarras.
Elle faisait confiance à Gillian, oui. Mais elle ignorait qu’elle savait des choses sur son frère qu’elle-même ne connaissait pas. Sa réaction à l’arrivée d’Ythel la fit tiquer. Comment ça « il n’a pas fait ça » ? Qu’il ait fait quoi ? Kathrina n’aimait pas qu’on lui cache des choses, et elle s’arrangeait toujours pour les découvrir. Mais cette fois-ci, elle n’eut pas à demander, puisqu’Ythel ne tarda pas à expliciter la raison de sa venue, qui la fit ouvrir des yeux ronds comme des bavboules :

« Oh, rien de bien important rassure toi, il voulait simplement que je reste loin de toi. »


Et elle se souvint. Elle se souvint de la réaction d’Ahren en la voyant un peu trop proche de Paul, le jour de leur retour à la maison, pour l’été. Comme il était venu chercher Abigail, il n’avait rien dit de plus, mais cela avait déjà suffi à l’agacer. Paul d’ailleurs, fronçait les sourcils. Il n’avait pas plus apprécié qu’elle le fait qu’Ahren s’immisce dans leurs affaires.

« De quoi il se mêle encore ? » marmonna t-il, cependant assez fort pour que tout le monde entende.

Kathrina n’avait même pas envie de le rabrouer. Elle ne défendrait pas son frère cette fois. En toute honnêteté, même si elle n’avait pas apprécié qu’il lui fasse des remarques au sujet de Paul, elle avait ressenti un soupçon de honte. S’épancher en public, c’était une chose qu’on ne faisait pas dans leur famille. Elle s’était juste un peu… laissée aller, il fallait l’avouer. En revanche, là, c’était inexcusable de la part de son frère. S’attaquer à un élève de première année à qui elle avait à peine parlé, cela relevait franchement de la surveillance abusive. De la paranoïa, même. Qu’est-ce qu’il s’imaginait, d’ailleurs ? Elle ne savait rien de ce qu’Ahren avait dit à Ythel, mais elle était prête à parier qu’il n’y avait pas été de main morte. Et il s’était attaqué à plus faible que lui, par-dessus le marché : plus jeune, plus timide, plus passif. Cela suffisait à faire bouillir son sang de Poufsouffle. Ahren ne la vit pas à ce moment-là, mais Kathrina lui lança un regard noir depuis sa tablée.

« Je voulais juste savoir si heu… fin si ça le dérangeait lui ou s’il n’était qu’un messager, juste histoire d’être sûr. »


 Kathrina aurait pu avaler son porridge de travers à cette remarque. Devenait-elle paranoïaque aussi ou Ythel insinuait que c’était elle qui avait envoyé Ahren lui parler ? Elle n’était pas si lâche ! L’indignation la fit répondre vigoureusement : 

« Non, pas du tout ! Je ne l’aurais jamais envoyé ! »

La main de Paul se posa sur son bras, dans un geste qui voulait la calmer, mais son regard lui exprimait le reproche. Elle se rendit compte qu’Ythel paraissait assez gêné et se tortillait nerveusement face à eux. Il avait certainement dû prendre sur lui pour venir lui parler, après tout, la situation était indélicate pour eux tous… Elle reprit d’un ton plus calme, mais aussi plus amer :

« Désolée… Crois-moi, mon frère n’a pas besoin de moi pour se mêler de ce qui ne le regarde pas. »

Dire qu’elle avait cru à un soupçon de progrès de sa part pendant ces vacances. Que nenni. Ils revenaient à Poudlard et Ahren la poignardait dans le dos. Elle se demandait si elle ne préférait pas que son frère l’ignore purement et simplement comme avant, plutôt qu’il cherche à contrôler sa vie. Un autre point restait à éclaircir, avant qu’elle ne décide sur une échelle de 1 à 10, à combien elle notait sa colère envers son frère :

« Qu’est-ce qu’il t’a dit, exactement ? »


Ahren avait déjà une note assez élevée, mais il pouvait encore gagner des points, il avait de la marge, au pire, il sortirait de l’échelle et elle irait franchement lui passer un savon.
Ythel Bowen
Ythel BowenSa Majesté de l'humour
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Let's draw a picture of our hands held tight [Kath/Gil] Icon_minitimeMar 14 Jan 2014 - 21:48
La réaction de Kathrina le rassura. Un peu. Elle n’y était donc pour rien, d’un côté il aurait du s’en douter, il ne faisait pas peur à grand monde, pas même au petit Tom à l’autre bout de la rue qui avait pourtant six ans et demi. La question de l’implication de la jumelle dans cette histoire était donc résolue, ce qui laissait grande ouverte la question du pourquoi est-ce qu’il avait ouvert sa grande bouche ? Quitte à être complètement lâche et pas fichu d’affronter un gamin avec des lunettes pourquoi avait-il eu le courage de venir la voir ? Il aurait très bien pu rester dans des batailles à sa hauteur, des adversaires à sa portée, comme son bol de céréales ou son assiette de bacon, on n’écrivait que rarement des histoires à ce sujet, mais il ne comptait pas mourir célèbre. En fait il ne comptait pas vraiment mourir, enfin pas tout de suite, un jour peut-être, surement même, mais là tout de suite c’était un peu tôt, son chien avait besoin de lui et le cactus qu’il avait laissé sur le coin de son bureau accompagné de sa taille en recommandations également, il ne pouvait pas se permettre de mourir.

Comble de l’infortune Kathrina ne semblait pas vouloir se contenter d’un « il n’est pas gentil », il aurait dû s’en douter, les filles voulaient toujours savoir des tas de trucs, par exemple quand il avait laissé son cactus il avait bien dit de l’arroser deux fois par jour et sa mère de lui demander si ça voulait dire matin et soir ou alors autre chose… ça voulait dire deux fois zut ! Qu’elle arrose quand elle voulait, simplement deux fois, ça n’avait pas grand-chose de compliqué si ? Et là c’était pareil, pas gentil comment qu’elle voulait savoir… comme si ça allait changer grand-chose, ce qui avait été dit l’avait été, elle n’y changerait rien surtout, qu’à surprendre le regard entendu qu’avaient quelques-uns de ses camarades quand il avait abordé le sujet, qu’il lui semblait que ce n’était pas la première fois que son frère ne se comportait pas de la meilleure des façons.
Il accompagna sa réponse d’un geste évasif de la main, ou plutôt il bougea sa main en espérant que ça suffise à répondre. Ca ne suffisait pas.

« Heu… ben… » un nouveau geste nerveux, il cacha ses mains sous la table « disons qu’il a pas l’air très fan de heu… », c’était si difficile à dire ? Il était vraiment idiot ou quoi ? Si elle n’avait pas envoyé son frère le voir, il était clair qu’à l’entendre être aussi misérable pour aligner trois mots elle ne voudrait vraiment plus lui parler. « Je n’suis pas sûr qu’il aime vraiment ce qu’il y a dans mon sang » Bravo ! Il avait réussi à parler finalement, ça méritait une gorgée de lait.

Et il joignit le geste à la pensée.


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Kathrina Keller
Kathrina KellerSixième année
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Let's draw a picture of our hands held tight [Kath/Gil] Icon_minitimeJeu 13 Fév 2014 - 23:15
Kathrina tentait de suivre les paroles confuses du Poufsouffle, tandis que des hypothèses s’échafaudaient dans son esprit. Ahren l’avait-il menacé, pour provoquer un tel état de panique chez le garçon ? La réponse finit par venir, poussée par quelques balbutiements, mais la patience était la qualité première de tout Poufsouffle. Quoiqu’elle n’était pas sûre de pouvoir encore en faire preuve envers son frère, à présent.

« Quoi ? Ton… sang ? »

Fut sa première réaction, incrédule. La tournure de la phrase faisait quand même un peu vampire, mise hors contexte, non ? Les neurones de Kathrina se reconnectèrent fort heureusement avant que des images de son jumeau croquant un petit Ythel matinal n’envahissent son cerveau.

 « Il t’a insulté, c’est ça ? »

Pourquoi posait-elle des questions dont elle connaissait déjà la réponse ? Elle espérait peut-être qu’on lui dise qu’elle se faisait de fausses idées sur son frère. Bah voyons, ce n’était pas comme si Ahren cachait son mépris pour tout ce qui était un peu trop Moldu pour lui. Elle se souvint au même moment de sa première conversation avec Ythel. Il était à moitié-moldu, et il avait eu l’audace de discuter avec sa sœur, voilà qui était bien suffisant pour déplaire à Ahren. La colère brillait déjà dans le regard de Kathrina qu’elle vrillait sur la place qu’il venait de laisser vide, à la table des Serdaigle.

Une discussion s’imposait. Pour une fois qu’elle avait le courage d’aller dire deux ou trois choses en face à son jumeau, elle n’allait pas se retenir. Cela faisait un bon moment qu’elle avait quelques détails à mettre au clair avec lui, Ythel venait de lui en fournir le prétexte idéal. Elle se tourna vers lui, sa colère s’effaçant quelques secondes de ses traits pour laisser place à une mine désolée. Et lui qui n’avait rien demandé à personne, il se retrouvait pris entre leur éternelle querelle après un mois à peine passé à Poudlard, quel superbe accueil.

« Je ne sais pas ce qu'il t'a dit exactement, mais j’imagine que c’était pas très sympa. Surtout, ne l’écoute pas, d’accord ? Il n’avait aucun droit de te faire des remarques, ni de venir mettre son grain de sel dans mes fréquentations, d’ailleurs. Je vais lui parler, même si je ne m’attends pas à un miracle. Y a de fortes chances qu’il ne s’excuse pas ou qu’il recommence donc… Désolée que tu sois mêlé à ça, Ythel. Mais, fais comme si Ahren n’avait rien dit, ok ? Moi je t’aime bien et si on est amis, eh bien, ça ne le regarde pas, point ! »

Elle était déjà debout, prête à partir mais avant de se détourner, elle croisa le regard de Gillian, comme si elle cherchait son consentement. Elle n’aimait pas non plus que sa meilleure amie soit prise en sandwich entre elle et Ahren, c’est pourquoi elle se débrouillait en général pour éviter de parler de son frère, ou de se disputer avec lui lorsque Gil était là. Kathrina eut plus de mal à trouver des excuses, cette fois-ci, elle ne voyait de toute façon pas pourquoi elle devait en faire. Ahren avait atteint la limite de sa tolérance. Elle ne doutait pas que Gillian comprenne son point de vue, elle se contenta donc simplement de lui déclarer :

« On se retrouve plus tard. »


Quelques secondes plus tard, elle franchissait seule le seuil de la Grande Salle. Rien ne lui donnait envie de rire à cet instant, mais c’était tout de même drôle comme elle avait l’impression de se préparer pour aller au combat.


FIN DU RP
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