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Miou? [Edmund]

Léa Ollivander
Léa OllivanderAncien personnage
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Profil Académie Waverly
Miou? [Edmund] Icon_minitimeMar 29 Oct 2013 - 18:07
29 Octobre 2007


    Anis ronronnait, ronronnait, ronronnait...
    Fort.
    La cause?
    La main de Léa qui montait sur son flanc et descendait avec les ongles, la faisant ronronner davantage.

    La tête sur sa main et les yeux dans le vague, Léa papouillait d'un air absent Anis allongée sur son bureau -comme d'habitude- depuis près de dix minutes. La raison? Léa s'ennuyait.

    Non pas que Poudlard soit un endroit ennuyant. Il y avait les cours à faire, ceux à préparer, les trucs à corriger, deux retenus à gérer -oui, que deux pour le moment- les courses à faire pour ses chats, les élèves, ses collègues... Non, normalement, Léa n'aurait pas du s'ennuyer. Pourtant ce travail lui semblait presque reposant en comparaison à son travail au ministère. L'ambiance n'était pas la même. Au ministère, elle avait toujours dû être forte pour faire face aux critiques et tenir tête à ses adversaires. Ici, les seules fortes têtes qu'elle avait en face n'avait que 15 ans et des arguments plus bas que leurs chaussettes, alors forcément, elle se considérait parfois presque en vacances... Presque.

    Soupirant de résignation, Léa grattouilla Anis derrière son oreille tandis que la minette ronronnait toujours et se leva. Aussitôt, Bastet miaula, réclamant à manger maintenant qu'elle semblait être debout. Le prenant dans ses bras, Léa l'embrassa sur la "joue" en marmonnant :

    "Espèce de ventre à pattes..."

    Puis elle le posa sur son bureau où il alla reniflé Anis qui cracha quelques secondes plus tard, faisant fuir Bastet. La jeune femme s'était dirigé vers la gamelle de Bastet et y avait mit quelques croquettes. Elle ignorait encore pourquoi elle mettait les croquettes dans la gamelle correspond à tel ou tel chat car, pour eux, toutes les gamelles étaient les leurs. Bastet le premier allai piquer dans la gamelle du voisin quand la sienne était vide... La matou en question se précipita à la gamelle et s'installa devant pour croquetter. Avec un air désespéré et un sourire qui le contredisait, Léa secoua la tête de désespoir.

    La jeune femme se dirigea vers la porte et avant de sortir, regarda son bureau d'un vague regard. Anis la surveillait du regard, Moon se lavait et Arsène... n'était pas là. Il était sortit le matin même. Il faudrait vraiment qu'elle installe une chatière à sa porte... Le problème était que certains garnements pourraient en profiter après pour faire quelques farces. Quand elle ouvrit la porte, Anis se mit aussitôt sur ses pattes pour la suivre, comme elle le faisait toujours, et Arsène se précipita à l'intérieur du bureau. Le pauvre devait attendre devant la porte depuis un sacré bout de temps mais Léa ne l'avait pas entendu gratter pour entrer... L'enseignante soupira. Tant pis, Arsène devrait piquer dans la gamelle de Bastet s'il avait faim.

    "Moon, tu veux sortir?"

    Mais la minette blanche et rousse ne broncha pas, continuant à se laver les coussinets.

    "Comme tu veux..."

    Léa sortit, accompagnée d'Anis, toujours collée à ses jambes. Si Anis avait été un être humain, elle aurait pu devenir garde du corps... Les pas de Léa claquèrent sur le sol alors qu'elle remontait le couloir. S'ennuyer n'était pas forcément une fatalité. Pourquoi n'en profiterait-elle pas pour discuter avec ses collègues? Depuis qu'elle était là, elle avait fait la connaissance de la plupart d'entre eux et avaient entendu parler des uns et des autres, mais c'était toujours en coup de vent, dans la salle des professeurs notamment... Un de ceux qu'elle connaissait le moins était le professeur de sortilèges. Elle l'avait peu croisé et la seule fois où ils auraient pu faire connaissance, au pot de rentrée, il était partit peu après qu'elle soit entrée. Elle comptait donc mettre à profit son temps libre pour mieux connaitre ses collègues. La pratique pouvait paraitre un peu bizarre, débuter comme ça et dire "salut, j'aimerais qu'on fasse connaissance", mais après tout, ça en valait bien une autre.

    Arrivée devant une porte qu'elle estimait être celle de son collègue, le professeur Harris, elle frappa à la porte. Son choix n'était du au hasard, elle avait entendu parler de sa... sévérité... Mais Léa aimait les défis. Disons plutôt que cela ne lui faisait pas peur. Et puis, il fallait bien commencer quelque part...

    Anis la rejoignit à ses pieds, enroulant sa longue queue blanche autour de ses pattes et fixant ses petits yeux verts sur sa maitresse en ronronnant. Léa n'y prêta guère attention, les mains croisés devant elle, elle attendait.


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Edmund Harris
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Miou? [Edmund] Icon_minitimeLun 4 Nov 2013 - 23:16
Ces copies étaient une ramasserie d'âneries songea Edmund en corrigeant soigneusement le contrôle surprise qu'il avait donné la veille à ses septièmes années. Comment pouvait-on écrire de telles choses après sept ans d'études des sortilèges et un niveau BUSES au moins ? Il n'acceptait que les élèves ayant obtenu un Effort Exceptionnel à leurs examens de cinquième année mais se demandait parfois s'il ne devait pas monter jusqu'à Optimal pour éviter de se retrouver avec des élèves qui faisaient encore des erreurs de débutants comme confondre charmes et enchantements. C'était pourtant la base, ce que les premières années connaissaient déjà au mois de Novembre ! C'était atterrant.

Et pourtant, malgré son agacement, Edmund savait qu'il ne monterait pas le niveau pour continuer son cours après les BUSES. Il estimait que tous les élèves qui se débrouillaient bien dans sa matière - et pas seulement les excellents - devaient pouvoir continuer les sortilèges, qui étaient sûrement la matière la plus importante de l'école, celle qui servait le plus au quotidien. S'il ne prenait pas les Acceptables, ce n'était pas dans l'optique de pénaliser les plus faibles mais pour pouvoir permettre aux autres de pouvoir aller en sortilèges et étudier des choses complexes et difficiles qui leur permettraient de tenter des carrières difficiles en ayant un excellent niveau en sortilèges.

Honnêtement, Edmund estimait qu'il préparait bien ses élèves aux carrières professionnelles. Il était certes exigeant et tatillon mais voulait apprendre la rigueur aux jeunes esprits qu'il formait et leur donner le goût du travail. Étonnamment, cela surprenait toujours, il ne notait pas particulièrement sévèrement comme on pouvait s'y attendre au premier abord. Il était sévère avec les élèves qui ne travaillait pas et était lapidaire dans ses commentaires mais veillait à toujours encourager les élèves qui se donnaient du mal en montant toujours leur note un peu, pour les encourager. Ainsi, un élève qui travaillait sérieusement et montrait un vrai désir de réussir décrocherait plus de A que de P contrairement à l'élève qui prenait son travail scolaire à la légère, ce dernier décrocherait plus un D qu'un P. Son but n'était pas de décourager les élèves, bien au contraire. Les sortilèges étaient indispensables aux sorciers et ils en avaient besoin tous les jours. Il essayait de faire des cours structurés, de rappeler les bases régulièrement et de proposer des sessions pratiques afin de les entrainer et de ne pas rester uniquement dans le théorique qui ennuyait bien vite. Il était fier de voir que ses sessions de duel avaient beaucoup de succès, il s'efforçait toujours de donner un aspect ludique à ses exercices pratiques, même s'il n'allait pas s'en vanter auprès de ses collègues : il avait une réputation à préserver.

Edmund estimait également qu'on apprenait mieux en faisant travailler son cerveau et c'est pourquoi, au lieu des bêtes révisions sans âme, il demandait des exercices de recherche et des travaux qui demandaient beaucoup de réflexion aux élèves. Les devoirs qu'il donnait étaient longs, certes. Mais il estimait que c'était le meilleur moyen de faire progresser les jeunes sorciers de l'école qui se serviraient de leur baguette tous les jours : ils devaient être capable de faire face à n'importe quel sortilège, même un sortilège inconnu grâce à ce qu'ils connaissaient théoriquement et à de bons réflexes pratiques inculqués par une pratique régulière et rigoureuse de la magie. A la sortie des ASPICS, Edmund estimait que l'élève qui avait travaillé régulièrement avait tout ce qu'il fallait pour faire une prestigieuse carrière dans un métier qui nécessitait les sortilèges comme les Baguettes d’Élite, les Aurors ou des études supérieures prestigieuses dans les grands établissements magiques. Et son travail portait régulièrement ses fruits, constata-t-il en ayant un sourire satisfait devant la copie de Roxanne Prewett qu'il orna d'un Optimal rouge tracé avec soin. Il venait d'attraper une nouvelle copie quand des coups retentirent à sa porte et lui firent relever la tête, réajustant son monocle qui avait légèrement glissé.

- Entrez ! lança-t-il en reposant sa plume sur son encrier. Professeur Ollivander, que me vaut ce plaisir ? interrogea-t-il poliment.  

Il n'avait jamais été quelqu'un de très loquace et ne parlait pas beaucoup à ses collègues, il restait beaucoup seul. Il y avait eu Septima pendant des années, Aurora aussi un temps, puis Crispin, Minerva évidemment... Cette année était beaucoup plus difficile en raison de ce qui avait pu se passer l'année dernière et de l'affaire Ana. Chloé lui avait fermement fait comprendre qu'il n'était plus à sa place dans l'équipe enseignante malgré le fait qu'il ait conservé sa place et il fréquentait encore moins ses collègues que l'année dernière, ne passant presque plus dans la salle des professeurs. Il parlait encore à Margot, à Daisy qui insistait sans cesse pour communiquer avec lui mais cela s'arrêtait là. Il n'avait jamais vraiment parlé à sa jeune collègue ou alors pour des banalités. Pourquoi viendrait-elle le voir en privé maintenant ?


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Léa Ollivander
Léa OllivanderAncien personnage
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Miou? [Edmund] Icon_minitimeMar 5 Nov 2013 - 0:16

    La porte s'ouvrit bientôt et Léa fit face à un homme plus grand qu'elle, carré sans être imposant, avec la moustache et la distinction qu'on attendait d'un sorcier d'il y a cent ans. Elle devait l'avouer, tout cela faisait un peu vieux jeu, mais après les idées dépassés de Sylphan, elle pouvait bien faire face à la mode vestimentaire du Moyen-Âge, elle n'était plus à ça près! Il fallait convenir que sa réputation d'enseignant droit et strict était en parfaite harmonie avec l'image physique qu'il donnait de lui. Et c'était sans doute fait exprès. Malgré tout le respect qu'elle avait pour son collègue en tant que... collègue, ainé dans l'enseignement et en âge, il faudrait qu'il prouve qu'il se ce qu'il valait avant de récolter son estime. Mais ça ne devrait pas être un problème normalement...

    Léa répondit avec un sourire à l'accueil tout-à-fait correct et presque chaleureux que lui fit le professeur Harris. Etait-il vraiment aussi froid que certains le laissaient entendre? Discuter avec lui serait l'occasion de le savoir, sans aucun doute.

    "L'ennui.
    -Miou."


    Bien que bas, Le miaulement d'Anis parvint aux oreilles de Léa qui daigna lui jeter un coup d'oeil attendri avant de reporter son attention sur son collègue.

    "Il se trouve que je tourne dans mes appartements comme un dragon en cage et je me demandais si bavarder un peu vous tenterait..."

    Pile le genre de phrase qui a) la ferait passer pour quelqu'un de superficiel et qui bâclait son travail, b) la ferait passer pour quelqu'un de paresseux et qui bâclait son travail. Bref, rien de très très positif tout ça... Léa était une acharnée du travail. Vraiment. Mais elle avait bizarrement l'impression que sa charge de travail avait quelque peu diminuée depuis qu'elle était à Poudlard. Elle passait un peu plus de temps à faire ses cours et corriger les tests qu'elle n'en passait chez elle, six mois avant, à épaissir ses dossiers pour que ce soit vraiment du béton et qu'on ne puisse rien lui reprocher. Mais, elle passait nettement moins de temps en devant ses élèves qu'elle n'en passait, auparavant devant son bureau au Ministère. Résultat, plusieurs plages horaires se libéraient et Léa les comblaient... comme elle le pouvait! Oh, elle pouvait faire plein de trucs qu'avant, elle n'avait jamais le temps de faire, comme dormir, manger, faire du shopping... Malheureusement, les elfes de maison s'occupaient de faire à manger, de changer les draps et de laver son linge donc elle avait aussi du temps qui se libérait sur ce côté-là...

    Mais peut-être que son collègue trouverait le moyen de combler un peu de son temps libre, hum? Prévoyante, Léa ajouta poliment avec un sourire :

    "Mais je vous dérange peut-être?"


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Edmund Harris
Edmund HarrisPersonnage décédé
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Miou? [Edmund] Icon_minitimeMar 26 Nov 2013 - 16:03
Edmund ne se retint pas de hausser un sourcil perplexe lorsque Miss Ollivander affirma que c'était l'ennui qui l'avait guidée jusqu'à son bureau. C'était une réponse pour le moins étrange mais qui avait au moins le mérite d'être originale étant donné qu'Edmund pouvait aisément affirmer que c'était la première fois qu'il l'entendait. La plupart des gens préparaient une excuse banale mais polie. Pas que la réponse de sa collègue soit malpolie mais elle était extravagante et Edmund avait rarement à faire face à l'extravagance : il faut dire que son cadre familial et le cadre où il s'était volontairement placé en devant adulte restaient d'un élégant classicisme. Un miaulement lui fit imperceptiblement baisser la tête et il posa sur l'animal le même regard strict qu'il posait sur les élèves bavards en classe. Il arrivait généralement à faire taire les malotrus d'un regard lorsque le bruit de leurs conversations indisposaient son cours et il avait posé le même sur le chat par habitude. Il enseignait depuis trop longtemps, songea-t-il sans vraiment savoir s'il était amusé par la situation ou juste blasé. Il avait commencé à enseigner aux États-Unis avant d'enseigner à Poudlard et pouvait donc se targuer d'une expérience assez longue dans ce domaine. Peut-être un peu trop, même. Les évènements de l'année dernière l'avaient suffisamment ébranlé pour qu'il puisse remettre sa carrière en cause et sa volonté de continuer dans cette branche. Il avait suffisamment de diplômes et d'expérience pour faire autre chose, Edmund le savait très bien et il s'était dirigé vers l'enseignement par la volonté de transmettre aux nouvelles génération et de former la société de demain. Il avait été sûr de son choix en acceptant son premier poste, il avait été sûr de lui en venant à Poudlard mais n'était plus vraiment sûr de rien maintenant.

Sans quitter sa collègue du regard et sans rien laisser transparaître de ses pensées, Edmund croisa ses mains, conservant l'air sceptique et circonspect qu'il avait arboré lorsque Miss Ollivander avait affirmé être venue par ennui. A quoi pensait-elle donc ? Qu'il allait la distraire ? Il était enseignant, pas présent dans une garderie pour distraire les enfants. Et encore moins pour distraire les professeurs. Surtout qu'il n'était pas un boute-en-train, ce n'était un secret pour personne et le fait qu'il soit parti si rapidement à la petite réception de début d'année aurait dû normalement suffire à faire comprendre aux nouveaux arrivants l'état des choses. Il n'avait jamais beaucoup fréquenté la salle des professeurs mais n'y allait presque plus cette année, passant ses pauses et les récréations dans sa salle de classe ou son bureau : il avait même spécifié aux élèves où le trouver pour qu'ils ne passent pas inutilement par la salle des enseignants où il n'allait de toute manière plus. Il n'avait plus rien à y faire de toute manière. Les collègues de qui il était proche étaient partis, Margot était dans son bureau de Directrice et il n'avait pas vraiment envie de croiser les autres. Parfois même, il ne dînait pas dans la Grande Salle, préférant sauter le repas ou se faire monter quelque chose par els Elfes de Maison. Lui qui était resté à Poudlard en permanence auparavant quittait de plus en plus le château durant son temps libre, préférant se ressourcer au manoir plutôt que de rester à Poudlard où la vie qu'il avait tant aimé commençait à lui peser énormément.

- N'avez-vous pas de travail, Miss Ollivander ?

Il avait volontairement ignoré la question sur le fait qu'elle le dérangeait. C'était une question stupide étant donné qu'elle avait déjà interrompu ce qu'il était en train de faire : c'était une question qu'il fallait se poser avant. Et de toute manière, l'étiquette exigeait que l'on ne passe pas à l'imprévu. Certes, l'étiquette ne s'appliquait peut-être pas - et sûrement pas dans ce cas de figure - mais c'était un réflexe de réfléchir en conséquence.

- Des copies à corriger ? Des interrogations surprises à prévoir ? Un cours à approfondir ? Des choses à organiser ? Des animaux à surveiller, à nourrir, à commander pour votre cours ?

Il posa sur elle un regard inquisiteur.

- Il y a toujours des choses à faire à Poudlard. Il y a toujours un moyen de s'investir dans la vie de l'école.

Décroisant ses mains, il saisit de nouveau la plume qu'il avait abandonné terminant de noter la copie, tâche qui avait été interrompue par l'entrée de sa jeune collègue. Et un O pour ce cher Jordan, qui décidément persistait dans l'excellence.

- Surtout que je ne suis pas la compagnie la plus agréable et volubile du château, Miss Ollivander.

Et surtout pas en ce moment.


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Léa Ollivander
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Miou? [Edmund] Icon_minitimeMar 26 Nov 2013 - 17:49
    A son sourire aimable, Léa se vit renvoyer un haussement de sourcils à peine poli. Oui, il était vrai que son explication pouvait vraiment paraitre étrange. Pour un homme exigeant et sévère comme le Professeur Harris, il devait apparaitre comme inacceptable qu'un de ses collègues s'ennuyant, viennent le déranger. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il aimait le moins des deux... L'air perplexe, il devait se demander comment il était possible qu'un professeur s'ennuie à Poudlard. Léa Ollivander était surdouée. Elle avait toujours eu des facilités dans toutes les choses qu'elle entreprenait.... Excepté les relations avec ses collègues du ministère. Elle aimait travailler car cela la construisait. Elle n'était pas juste un nom ou un visage, elle voulait être une force de caractère et dans un sens, elle avait réussit. Mais elle ne voulait pas reproduire le schéma du ministère où elle était honnis par les trois/quarts de ses collègues. Certains auraient dit que c'était insupportable, mais ils ne savaient pas ce qu'ils disaient. Il y avait des choses qu'on ne préférait pas vivre, et la limite du supportable chez Léa était loin d'être atteinte. Il y avait des choses que l'être humain se devait de supporter s'il ne voulait pas vivre à genoux. Alors Léa restait debout.

    Et continua d'afficher son sourire aimable, presque sympathique... Malgré la réponse presque sèche de son collègue qui affichait toujours son air circonspect. Cet air, Léa l'avait déjà vu sur des visages. Celui de sa soeur en particulier, mais également au ministère. Il était vrai que d'un homme comme le professeur Harris qui avait un physique assez peu... drôle, ça lui allait bien et renvoyait une idée de sévérité très crédible. A dire vrai, Léa n'aurait pas aimé être son élève. Ça ne devait pas être drôle tous les jours avec lui. Mais elle continua à sourire, supportant sans broncher la leçon qui lui faisait comme si elle avait 5 ans. C'était assez peu agréable. Soyons franc, c'était clairement désagréable. Léa estimait ne plus avoir besoin que qui que ce soit lui fasse la morale ou la juge d'un simple regard. Mais elle prit sur soi et répondit gentiment :

    "Il se trouve malheureusement que non."

    Penchant la tête sur le côté avec un sourire désolée, elle poursuivit :

    "Le rythme au ministère est un peu plus soutenu qu'à Poudlard et je me trouve parfois à ne rien faire."

    Si le professeur Harris avait dans l'idée d'avoir à faire à une femme superficielle et paresseuse, elle se chargeait à présent de lui ôter cette idée de la tête. Léa prenait toujours à cœur son travail. Demandez donc à ses amis! Ne cherchez pas, elle n'en a aucun. Elle n'a jamais le temps pour ça. Puisqu'elle travaille. Est-ce que l'idée d'une amitié lui faisait peur? Léa n'aurait pas jamais répondu par l'affirmative à cette question mais il n'en restait pas moins qu'elle gardait toujours une distance professionnelle avec les gens qu'elle côtoyait. Cela dit, faire face à quelqu'un qui ne voulait même pas une relation respectueuse entre collègues, c'était une première. Que ce soit avec elle, non, mais que ce soit de manière générale...

    La jeune femme tiqua à sa dernière phrase et son sourire s'agrandit tandis qu'elle saisissait la perche qu'il lui avait bien involontairement tendu.

    "Qui vous dit que je cherche une compagnie agréable et volubile? Je resterais avec mes chats si c'était le cas... Ou avec notre charmant collègue de Défense Contre les Forces du Mal..."

    Cette petite dernière réflexion en revanche du reste de sa phrase tenait clairement de l'ironie. Le professeur Borgia n'avait rien d'agréable ou de volubile. Il était plutôt... un paradoxe à lui tout seul empli d'idées qui ne semblaient pas vouloir tenir de bout. Mais Léa ne craignait rien. Elle finirait bien un jour à rassembler le puzzle de Sylphan Borgia Junior. Junior. Léa détestait ce terme. Probablement parce qu'il aurait pu s'appliquer à elle puisqu'elle portait les mêmes noms que sa mère.

    "J'avais l'idée qu'instaurer des relations cordiales agréables avec mes collègues ne pouvaient que contribuer à l'efficacité du corps enseignant."

    Sans oublier que juste "parler" entre collègues, ça se faisait aussi. Il lui faudrait probablement renoncer à l'idée de proposer au professeur Harris d'être accompagnateur lors de la sortie au ministère qu'elle organisait. Léa sentit Anis se frotter à ses jambes et la quitter pour avancer de quelques pas dans le bureau du professeur puis reculer en faisant le gros dos. Visiblement, le professeur Harris ne devait pas lui plaire. Tant pis pour elle, elle n'avait qu'à s'en aller si rester en compagnie de sa maitresse et du professeur de Sortilèges et Enchantements lui déplaisait à ce point...

    Enfin bref... Tout cela était au moins une première approche. Elle verrait comment cela évoluerait au fils des mois. Après tout, il y avait des choses que même la magie ne pouvait pas régler. Elle casserait pas la carapace glacial de son collègue comme on pouvait faire accélérer la croissance d'une fleur. Joignant les mains devant elle, Léa recula d'un pas, vivement imitée par Anis :

    "Mais puisque je vous dérange, je ne vais pas vous embêter plus longtemps... Si vous changez d'avis... Et bien, vous devez connaitre le château depuis plus longtemps que moi."

    Avec un dernier sourire, Léa inclina la tête en guise de salut et tourna sur ses talons, faisant voleter sa robe de sorcière et commença à s'éloigner... Harris. C'était une famille de Sang-Pur. Peut-être était-il au courant de la trahison de sa mère envers Théodos Nott. Peut-être même n'ignorait-il pas sa propre existence. Mais qui pourrait reconnaitre en Léa Ollivander, charmante enseignante de Soins Aux Créatures Magiques, militante pour leurs droits depuis des années, la jeune Léa Nott intimidée mais digne qu'on pouvait apercevoir lors des diners de bonne famille, hum?


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Edmund Harris
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Miou? [Edmund] Icon_minitimeDim 2 Fév 2014 - 16:08
Edmund fronça les sourcils de contrariété et déposa lentement sa plume sur son bureau en faisant attention à ce que la pointe ne goutte pas sur le chêne brute ou sur la copie de l'un de ses élèves. Rares étaient les gens qui venaient le déranger, ils pouvaient se compter sur les doigts d'une main. Quelques élèves s'aventuraient parfois vers lui afin de lui poser des questions auxquelles il répondait toujours avec enthousiasme. Un enthousiasme à sa mesure, évidemment. Il n'avait jamais été quelqu'un de jovial et ne comprenait que rarement l'engouement et l'agitation des autres personnes qui s'animaient parfois comme si elles prenaient feu. Même dans la félicité la plus totale, Edmund restait pareil à lui-même : mesuré. Les collègues qui se risquaient jusqu'à lui étaient également peu nombreux, ils préféraient souvent lui parler dans la salle des professeurs ou aux repas communs dans la Grande Salle. Son bureau était un lieu ou il se retirait souvent, il y était même plus à l'aise que dans ses appartements.

La pièce n'était pas très grande mais elle luis suffisait, il n'était pas ici pour l'espace. Il avait grandi dans l'immense manoir de ses parents, où tout lui avait toujours semblé gigantesque à sa taille d'enfant – et honnêtement, même à taille adulte, le domaine familial des Harris était immense – et parfois, être dans des pièces plus petites le faisait se sentir plus à l'aise. Le bureau était massif ainsi que la chaise sur laquelle était assis Edmund et occupait une bonne part de la largeur de la pièce. Une grande bibliothèque courrait tout le long des murs et était surchargée au point que des livres recouvraient les autres faute de place. Une petite table basse et deux fauteuils en feutrine vert d'encre un peu usés mais moelleux était posés dans un coin et un service à thé ancien trônait sur la table basse. Un épais tapis recouvrait l'ensemble du parquet sombre si bien qu'on distinguait à peine ce dernier. Une petite fenêtre apportait un jais de lumière mais cela ne suffisait pas à illuminer la pièce qui était principalement illuminée par des chandelles tremblotantes.

La pièce avait été peu utilisée par le Professeur Flitwick, elle avait surtout servi à entreposer des livres et autres matériels scolaires mais Edmund stockait cela dans ses propres appartement. Il avait complètement investi la pièce et elle était devenue l'endroit qu'il préférait dans l'école. Certains aurait pu dire qu'elle était trop sombre ou trop chargée, voire même froide à la manière d'une hautaine dame de la bonne société mais Edmund la trouvait chaleureuse et réconfortante, sans qu'il ne sache vraiment situer pourquoi. Peut-être parce qu'il s'y sentait chez lui, parfois même plus que dans ses propres appartements qui, s'ils étaient investis, étaient vastes et vides pour quelqu'un qui y vivait seul. C'était peut-être pour ça qu'il aimait les petites pièces, finalement. Daniel et Helen Harris avaient eut quatre enfants qui avaient grandi dans le manoir en l'animant et Edmund avait toujours vécu dans cette agitation, dans ces grandes pièces traversées par les deux tornades qu'étaient ses frères. Désormais, au manoir, il n'y avait plus que ses parents et en dehors des réceptions mondaines et du thé hebdomadaire organisé par sa mère – tous les jeudis à seize heures pour les dames et demoiselles qu'elle jugeait bonnes à fréquenter et à honorer – le domaine des Harris était plus que silencieux et vide. Cela faisait se sentir solitaire alors autant être seul dans un petit endroit, l'impression était moins présente.

Mais malgré ce paradoxe évident dans une impression de solitude et une volonté d'être solitaire, Edmund avait ses habitudes et s'en était bien accommodé, peut-être même trop bien d'ailleurs : il avait pris le pli de la plus complète des tranquillités et voyait la visite du Professeur Ollivander comme une intrusion injustifiée. Elle s'ennuyait ? Grand bien pour elle, Edmund estimait qu'il avait déjà fort à faire dans l'école pour que les enseignants ne s'y ennuient pas : il y avait toujours des copies à corriger, des cours à améliorer, des rondes à faire, des collègues à aider. Mais la chose à ne pas faire était sûrement de venir inutilement déranger ses collègues, songea Edmund en sentant l’agacement percer en lui. Etait-il devenu l'amusement de l'école pour qu'on se permette de venir le déranger en plein travail parce qu'on s'ennuyait ? Miss Ollivander était-elle une enfant capricieuse qui refusait de rester jouer dans son coin ? Mais ses bonnes manières l'emporte et il dissimule sa contrariété et ses pensées derrière une expression polie bien que distante. Mais la phrase suivante de sa nouvelle collègue, au sujet de tisser des liens entre enseignants pour l'efficacité de l'équipe éducative, lui fit clairement froncer les sourcils et il darda un regard sévère et glacial.

- J'ignorais que vous trouviez le corps enseignant inefficace, Miss Ollivander. Heureusement que votre bénéfique présence va nous aider à nous remettre dans le droit chemin,
déclara-t-il posément sans quitter le Professeur Ollivander de ses yeux sombres.

Il posa le même regard sur le chat qui s'était aventuré à l'entrée du bureau – Miss Ollivander avait-elle seulement pris en considération le fait qu'il puisse y être allergique avant de se permettre de l'amener ? - et ce dernier recula, visiblement peu attiré par l'endroit. Edmund n'appréciait pas les chats, il préférait les hiboux. Sa mère avait eu – et avait toujours – de splendides chats persans et deux de ces animaux, aujourd'hui décédés depuis des années, avaient l'avait attaqué alors qu'il ne devait avoir que trois ou quatre ans, après que ses frères l'aient enfermé dans une pièce avec les félins, au préalable énervés par Alan, son aîné. Il en avait gardé une rancune tenace contre ces bestioles et le fait qu'il y en ait toujours au manoir ne l'avait pas aidé à passer outre. Heureusement, Miss Ollivander sembla comprendre qu'elle le dérangeait – il aurait été bien de penser à cette éventualité avant de frapper – et commença à prendre congé.

- En effet Miss Ollivander, je saurais où vous trouver si par hasard, un beau jour, je me retrouve sans quelque chose à faire.

Ce qui n'arrivait jamais. Et n'arriverait jamais. Et même si dans la plus farfelue des hypothèses, Edmund se retrouvait désœuvré, il irait beaucoup plus facilement chercher la compagnie agréable et posée de Margot ou tout simplement s'installer dans la Salle des Professeurs dans une vague tentatives de socialisation. Étonnamment, il s'était avéré qu'il appréciait parfois de converser avec le Professeur Virtanen, chose qu'il n'aurait jamais pensé au début. Edmund n'était pas quelqu'un de très facile à vivre ou à apprivoiser. Il avait des liens avec Margot puisqu'il la tenait en haute estime – ce n'était pas certes ressorti l'année dernière mais c'était en effet le cas -, il avait appris – et il en était le premier surpris – à accepter de passer du temps avec le Professeur Virtanen. Il lui avait fallu du temps mais c'était un progrès : Edmund avait toujours eu besoin de temps. Il ressentait pour Daisy un étrange mélange d'agacement parfois mais également d'affection pour Daisy, Chloé et lui étaient bien trop différent pour s'entendre, il connaissait étonnamment peu son cousin Alceste, le fils de sa tante Anna, Mydrhin était encore plus solitaire que lui mais Edmund l'estimait également et il connaissait encore peu ses autres collègues, du fait de son ostracisme mi-volontaire mi-forcé. Quoiqu'il en soit, Edmund avait le jugement facile, la rancune tenace et la solitude régulière : il était difficile pour lui de changer d'avis sur ses pairs et Léa Ollivander venait de récolter une estime peu élevée.

A charge de revanche, sûrement.


HRP :
Spoiler:


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