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La dictature [Ouvert à tous les Préfets]

Jordan Nimbus dePompadour
Jordan Nimbus dePompadourAncien personnage
Messages : 77
Profil Académie Waverly
La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeMer 4 Sep 2013 - 21:45
Jeudi 13 septembre 2007

Jordan se rendit en sifflotant dans la salle de classe qui servirait de lieu de réunion pour la nouvelle équipe des Préfets. Ce serait leur premier rassemblement ce soir. Presque deux semaines après la rentrée, c'était tard, mais l'année avait démarré sur les chapeaux de roue pour tout le monde: beaucoup de nouveaux professeurs, une nouvelle directrice, des équipes de Quidditch qui devaient quasi entièrement être refaites, des clubs en plein essorts qui voulaient absolument faire leur réunion tout de suite... Il avait finalement fallu toute l'autorité de Penny Hoverplane, son homologue féminine, pour convoquer tous les Préfets à 18h pétantes en cette fin de semaine.

"Bonsoir Penny" dit-il avec un sourire en pénétrant dans la salle de classe.

Il était en avance de dix minutes, mais, à en juger par la transformation de la pièce, elle était là depuis bien plus longtemps.

"Salut Pompadour, t'aurais pu venir aider, quand même. Je croyais que les Poufsouffles étaient travailleurs."

Jordan leva les yeux au ciel. Il était déjà plus que ponctuel, et elle ne l'avait pas informé de ses projets de transformer une salle de classe en salle de réunion cinq étoiles. Les tables formaient désormais un U, chaque place comportant une petite étiquette avec le nom d'un préfet, sa maison et son année. Une panière de viennoiserie et une théière trônaient sur ce qui servait normalement de bureau professoral. Jordan vit également une pile de parchemin recouverts d'un écriture fine et régulière, des tasses et de petites serviettes moldues aux armoiries de Poudlard. Penny avait également ouvert grands les fenêtres pour aérer le local et était en train d'écrire au tableau la liste des sujets à aborder lors de la réunion.

"Heureusement que les Poufsouffles sont patients, en tout cas."

S'il se faisait accueillir de la sorte pour une première réunion, l'année risquait d'être longue. Ses découvertes estivales affectaient beaucoup son humeur. L'année allait être difficile pour Nimbus, difficile pour lui, pour sa famille, il devrait passer ses ASPICs et supporter cette insupportable Miss-Je-Sais-Tout de Serdaigle. Elle pourrait au moins être aimable, tout de même. Pourtant Penny Overplane semblait être l'image même de la fille sympathique et cool. Elle avait un look détendu et original, d'excellentes notes, une culture générale époustoufflante. Née-moldue et ambitieuse, elle s'était fait un nom au sein de l'école. Au début, Jordan l'appréciait beaucoup. Ils étaient en constante compétition en classe - il gagnait les trois-quarts du temps, le quart restant, il perdait par galanterie - mais cela l'amusait plus qu'autre chose. Seulement voilà, être nommée Préfète puis Préfète-en-Chef était un peu montée à la tête de la jeune fille qui croyait être un général en charge de la sécurité nationale. Et puis, c'était une mauvaise perdante et elle n'aimait pas que Jordan soit toujours un cran au-dessus.

"Maintenant que je suis là, que reste-t-il à faire?" demanda le Préfet-en-Chef.

Sa bonne nature avait toujours le dessus, de toute façon. Il n'avait pas envie de commencer l'année sur de mauvaises bases, et ça ne lui coûtait rien d'être aimable, au moins, elle ne pourrait pas lui reprocher son manque de coopération.

"Il y a ce tas de parchemins à afficher." répondit Penny sans même lever les yeux de sa liste - qui semblait bien longue.

Jordan se dirigea vers le bureau et regarda la pile qu'elle lui désignait. Il s'agissait des emplois du temps de tous les clubs et des horaires d'entrainements des équipes de Quidditch. Que diable comptait-elle faire avec ça? Haussant les épaules, il attrapa sa baguette et entreprit de disposer les parchemins sur l'aile du tableau qui restait libre. Il terminait tout juste celle du Club de Bavboules ("réunion de rentrée le 16 septembre à 19h13 précises, jeux personnels demandés") lorsque les premiers Préfets arrivèrent. Jordan colla d'un geste négligeant la publicité pour le club de tricot de chouchous (présidé par Cindy Hamilton), et alla accueillir les nouveaux arrivants.

"Bonsoir, bienvenue à la première réunion! Comme vous le voyez, nous avons une présidente très organisée..." dit-il en désignant les tables avec un brin de moquerie. "Vous pouvez vous servir en viennoiserie et en thé avant d'aller à vos places, c'est autorisé."

Penny se retourna brusquement en entendant cela. Elle avait apparemment terminé d'inscrire l'ordre du jour et se dirigea vers lui d'un pas raide.

"Eh, Pompadour, d'où tu déduis cela? Les viennoiseries, c'est pour faire passer, pas pour tout de suite!"
"Déjà, c'est Nimbus de Pompadour, ou mieux, Jordan, je ne t'appelles pas Hoverplane, que je sache. Et ensuite, on n'est pas à l'école militaire, par Helga, ils sont grands et responsables, ce sont des Préfets. Ils ne vont pas tâcher les napperons."

"Y'a bien que dans ta famille de bourges qu'on met des napperons." répondit Penny d'un ton sec, une moue dédaigneuse sur le visage.

Jordan haussa les épaules devant le manque de répartie de son homologue. Les remarques sur sa famille de bourges, il en mangeait matin, midi et soir, cela faisait longtemps qu'elles ne l'atteignait plus. Et puis, il n'y avait bien que les moldus pour croire que les Préfets de Poudlard avaient besoin d'être rangés par maison et par ordre d'âge, la fille à gauche, le garçon à droite, autour d'une table en forme de U. Surtout que si on étudiait bien la chose, Penny avait mis les maisons égalementpar ordre alphabétique. Etait-ce possible d'être aussi maniaque quand on avait des dreadlocks?

Les Préfets arrivèrent tous à peu près à l'heure et, aussitôt qu'il y eu le nombre, Penny ferma la porte, lança un léger sortilège d'amplification de voix et se plaça au centre du U.

"Bonsoir à tous, je vous remercie de vous asseoir à votre place rapidement, la réunion va commencer." Elle fit une pause le temps que le brouahaha des conversations et le raclement des chaise s'estompent. Jordan avait remarqué en entrant que les Préfets-en-Chef n'avaient pas de siège, et n'apprécia pas que Penny prenne le commandement de cette façon. Elle n'était pas la seule préfète en chef, il faisait partie du tableau et détestait être mis sur la touche de cette manière. Mais il était également à peu près sûr qu'elle allait se plomber toute seule. Il s'adossa donc au bureau professoral et resta en retrait, attendant le moment propice pour exprimer son talent naturel d'orateur. Lui, au moins, il était sympathique.

"J'espère que vous avez tous passé de bonnes vacances. Pour les nouveaux venus, félicitations pour votre promotion, je vous souhaite de vous plaire dans notre petit cercle. Etre préfets entraîne beaucoup d'obligations, mais la salle de bain est un sacré dédommagement, vous verrez, si vous n'y êtes pas déjà allé..."

Et elle avait de l'humour, catastrophique.

"Et de toute façon, cette année sera placée sous le signe de la bonne entente entre nous. Une équipe efficace est une équipe avec une bonne ambiance, et surtout, bien organisée. Ceux d'entre vous qui étaient Préfets l'année dernière seront d'accord pour dire que la gestion des rondes a été catastrophique."

Jordan haussa un sourcil. Swann et Ulrich avaient été des leaders compétents et il n'avait pas eu à se plaindre.

"Les Préfets en Chef ont préféré faire des binômes avec des atomes crochus plutôt que des rondes avec un itinéraire rationnel, ce qui, d'un point de vue logique est aberrant: perte de temps, mauvaise couverture du périmètre, bref, le rendement n'était pas efficace. C'est pourquoi j'ai déjà regardé tous vos emplois du temps et établi les heures, les binômes et les trajets de chacun. Vous trouverez votre emploi du temps sur la table devant vous. Jordan, le tien est sur le bureau, avec un récapitulatif de ceux des autres."

Un mumure parcouru les Préfets pendant qu'il se penchaient sur leurs parchemins. Jordan fronça les sourcils, n'appréciant pas le ton de la Préfète en Chef. Ne venait-elle pas de le traiter implicitement de bon à rien, en insinuant devant tous les autres qu'elle avait fait tout le travail toute seule? Il jeta un oeil à sa liasse. Elle lui avait mis des rondes tous les soirs, avec un cinquième année à chaque fois. Elle-même prenait la moitié des autres. Il remarqua que le préfet de Gryffondor allait rater une réunion du club des mordus une semaine sur deux, et deux trois autres couacs dans ce genre.

"Penny, j'apprécie ton investissement, crois-moi, mais je pense que faire les rondes est un travail de groupe. Tu as mis des gens qui ne s'entendent pas du tout et des itinéraires beaucoup plus physiques que d'autres. Mathématiquement, c'est peut-être efficace, mais humainement, ça ne l'est pas du tout."

Il leva la tête, pour voir dans la salle qui était d'accord avec lui. Penny avait une idée étrange de la bonne ambiance.


La dictature [Ouvert à tous les Préfets] 13011808094169211
Emma Blackbonnes
Emma BlackbonnesApprentie au Département des Mystères
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La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeVen 20 Sep 2013 - 14:29
Emma se prépara rapidement, elle était légèrement stressée à l'idée d'assister à sa première réunion en tant que préfète. Elle se demandait bien pourquoi elle avait été nommée, le professeur Adamson devait avoir une grande confiance en elle et ne pas avoir peur qu'elle soit réellement une folle furieuse, après tout après le meurtre de Flora, elle aurait très bien pu avoir une illumination et trouver que tuer des gens c'était trop cool. Bon, ce n'était pas le cas, on en était même très loin mais tout de même, c'était une très grande preuve de confiance et Emma n'était pas sûre d'être à la hauteur.

Si Amely semblait toute faite pour se poste grâce à son sens des responsabilité, sa très grande organisation et une certaine autorité parfois, Emma ne possédait pas toutes ses qualités, elle était certes organisée mais elle n'avait pas une très grande compassion, à l'image de Steven Harrisson, ni une autorité très importante à l'image de Cassandre Harper. D'ailleurs, lorsqu'il y avait du bruit dans la salle commune, ce n'était pas elle qui demandait le silence, elle en était proprement incapable, prendre la parole comme ça devant tout le monde la faisait devenir aussi rouge qu'une tomate trop mûre et elle  avait autant d'intérêt pour le caleçon de Merlin que pour la vie des premières années. Elle n'allait donc pas non plus briller par sa compassion. En gros, elle allait juste faire poteau en espérant qu'on ne lui enlèverait pas son insigne.

Pourtant un matin, et elle s'était surprise elle même, elle avait aider un petit à retrouver sa salle de classe et par pure bonté de cœur et un peu aussi parce que c'était sur sa route, elle avait mené le petit jusqu'à sa salle et elle avait dû supporter ses jacasseries tout le long du chemin, lorsqu'ils arrivèrent enfin devant la salle du petit, Emma devait sans aucun doute connaître tous les détails de sa vie et de celle de son lapin nain Puppy qu'il avait dû laisser à la maison s'il voulait emmener Loulou son hibou. Bref, les meilleurs dix minutes de la vie d'Emma, non vraiment sans blague. Bon d'accord, c'était ironique, mais bon c'était quand même moins terrible que de se faire manipuler par Ana Sorden.

Elle avait fait son rôle de préfète, cependant, elle ne s'attendait pas à ce que sa "gentillesse" ait un impact aussi important, le petit qu'elle avait conduit jusqu'à sa salle semblait le leader d'un petit groupe et chaque fois, qu'ils la voyaient, ils lui faisaient de grand sourire et se poussant au maximum pour la laisser passer. Finalement, ça avait des avantages de se comporter gentiment même si ça pouvait faire très Pouffy comme attitude tout ce qui comptait au final était qu'elle ait ce qu'elle veuille non ? Elle avait donc découvert que l'écoute et la compassion, faire croire que l'on comprenait votre douleur ou votre chagrin, enfin bref, cela pouvait lui être plus utile que l'autorité pure, puisque les autres agiraient de façon à lui faire plaisir et donc feraient ce qu'elle leur demanderait sans trop se montrer réticent. Certes, ce genre de procédait ne fonctionnait pas toujours et surtout, il ne fonctionnait pas sur les fortes têtes comme Jayden Valentyne ou Gwen Frost mais au moins ça fonctionnerait sur les petits et c'était déjà pas trop mal.

Elle fut dans les premières à arriver dans la salle de classe qui servirait de lieu de réunion. Les deux préfets en chef étaient déjà présent et Emma hésita à entrer lorsque Jordan Nimbus de Pompadour les convia à pénétrer dans la salle à se servir en viennoiseries et à prendre place. Il fut cependant tout de suite repris par Penny Hoverplane qui ne semblait pas décidée à vouloir partager les viennoiseries tout de suite. Par précaution, la jeune fille préféra ne rien toucher et regagna sa place, celle qui lui avait attribué puisque de toute évidence, on ne les considérait pas assez grand pour pouvoir choisir leur place eux même. Elle se retrouvait donc à côté de son homologue Serpentard qu'elle salua poliment quand il s'installa à ses côtés. La répartition par année et par maison, la fille à gauche et le garçon à droite, lui laissait comme un arrière goût de déjà vu, on aurait dit le plan de table d'un dîner mondain où tout était organisé jusqu'au dernier petit détail. Au début, elle pensa que c'était une idée de Jordan puisqu'il était coutumier de se genre de fête mais elle dut bien vite se rendre à l'évidence que c'était une idée de Penny, surtout lorsque dans son discours, elle laissa clairement sous entendre que c'était elle qui s'était occupée de tout et ce n'était clairement pas une réussite.

Elle jeta un léger regard à Jordan et ne put s'empêcher de rougir, il était vraiment très beau et puis gentil en plus de ça et intelligent, bref tout un tas de qualité qui n'était pas pour déplaire à la nouvelle préfète des Serpentard. Elle se reprit néanmoins et s'obligea à porter un œil attentif à son emploi du temps et ce qu'elle ne vit ne lui plu pas du tout, pour commencer elle allait louper toute les semaines, une séance au club des supporteurs de sa maison, pas qu'elle soit vraiment très utile mais tout de même c'était Swann elle même qui l'avait invité à les rejoindre. Et puis, elle n'aimait pas beaucoup que Penny se permette de critiquer Ulrich et Swann, ils avaient été de très bon préfet en chef chacun à leur manière, c'était sans doute son petit côté chauvin qui revenait puisqu'ils avaient tout deux étaient à Serpentard mais tout de même, ça ne faisait pas.

Et Penny qui parlait de bonne ambiance et de bonne entente dans le groupe se mettait vraiment le doigt dans l'oeil si elle croyait que s'attaquer ouvertement à Jordan laisserait la place à une franche camaraderie, tout comme le fait qu'elle se retrouve à faire des rondes avec Cassandre Harper, leur léger différent dans un couloir en troisième année n'était resté secret pour personne et même si elles avaient passé leur quatrième année à s'ignorer complètement, il n'était pas dit que leurs querelles passées ne reviennent pas si elles devaient se côtoyer. Certes, elles avaient grandi et mûri, surtout Emma après l'épisode avec Ana Sorden et il paraissait que Cassandre également avait changé, puisqu'elle était amie avec Amely, il devait sûrement y avoir une raison à moins que ce ne soit la catastrophe de la Laponie qui avait entraîné un tel rapprochement. Tout ça pour dire que son emploi du temps ne lui convenait pas vraiment.

"Euh... peut-être qu'on pourrait faire les plannings tous ensemble plutôt, comme ça chacun dit à quels moments il ne peut pas se libérer puisqu'il a telle ou telle activité et les autres s'arrangent pour que ce soit équilibré entre eux. Et puis pour les rondes, il serait peut-être judicieux de choisir nous même avec qui nous souhaitons nous mettre en binôme pour garder la bonne ambiance dont tu as parlé toute à l'heure. Enfin, ce n'est qu'une suggestion."

Emma se sentit rougir, pourquoi avait-elle pris la parole ? Maintenant tous les yeux étaient tournés vers elle, elle aurait mieux fait de se taire, elle aurait au moins évité le regard meurtrier de Penny. Si elle commençait déjà à se mettre à dos les préfets en chef, l'année allait bien commencer.


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Merci Nora ♥
Steven Harrisson
Steven HarrissonAncien personnage
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La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeDim 22 Sep 2013 - 17:41
Steven tourna sur lui-même pour contempler son reflet dans le miroir de la salle de bain. Il lissa une nouvelle fois sa robe noire et arrangea son insigne de préfet sur sa poitrine. Ce soir, c'était la première réunion des préfets de l'année et il tenait à être le plus présentable possible pour faire bonne impression devant les deux préfets-en-chef ainsi qu'à ses collègues des autres maisons. Pour cela il s'était soigneusement coiffé, avait enfilé la plus belle de ses robes avec sa cravate jaune poufsouffle et avait fait briller ses chaussures d'un coup de baguette magique. Cela aurait pu paraître étrange de faire tout ça pour une réunion mais depuis qu'il était préfet, le Poufsouffle tenait à tout faire bien. Il avait pris son rôle très au sérieux quand il avait dû guider les premières années jusqu'à la salle commune et avait pris tout son temps pour bien expliquer aux nouveaux élèves comment il fallait s'y prendre avec les tonneaux qui camouflaient l'entrée de la pièce. Il était très heureux d'être préfet. Il se sentait refait et son nouveau post lui donnait une certaine confiance en lui. Il osait certaine chose maintenant qu'il n'aurait jamais faites avant. Comme s'adresser à des plus âgés que lui ou encore sermonner les élèves trop bruyants dans la salle commune... Ses habitudes de lèche-bottes ne s'était pas atténuées de ce fait. Il saluait tous les professeurs qu'il croisait dans les couloirs avec un grand sourire, il n'arrivait pas encore à croire que la directrice l'avait choisi lui comme préfet. Une grande marque de confiance qu'il comptait assurer le mieux possible.

Il sortit de la salle de bain et recouvrit ses épaules d'une cape noire en cachemire légère, que ses grands-parents lui avaient offert pour sa nomination, d'un geste ample. Il avait promis qu'il s'en servirait pour les grandes occasions. Et c'en était une, une grande occasion. Il ne comptait pas aller en cours avec une cape en cachemire, voyons. Il attrapa sa baguette posée sur son lit, la rangea dans une poche intérieure de sa robe, glissa sa main sur le flanc de son chat profondément endormi sur la couverture du lit et sortit du dortoir. La salle commune était pleine d'énergie. On bavardait au coin du feu assis dans des fauteuils, on riait, on écrivait sur un morceau de parchemin, penché sur un livre... Steven se faufila entre ses camarades de maison, salua plusieurs personnes d'un sourire et d'un petit signe de main comme Peder, ses compagnons de dortoirs, Nora, Artémis et Gillian. Il constata que Jordan était déjà parti, à moins qu'il soit dans son dortoir mais cela aurait étonnant qu'il ne soit pas déjà arrivé au lieu de rendez-vous. Il quitta la salle commune et son brouhaha et fut content d'avoir pris sa cape quand un courant d'air glacial s'enroula autour de lui. Il commençait déjà à faire un peu froid dans le château, surtout le soir. Et quand les courants d'air venaient des entrailles du château, ils étaient encore plus froid et la nature frileuse de Steven l'obligeait à porter des capes dès le mois de septembre.

Les couloirs étaient désert et ses pas se répercutaient en écho. De quoi en donnait la chair de poule. Il croisa personne, même pas un fantôme. Pendant qu'il marchait, l'apprenti sorcier se demandait ce qu'allaient leur dire les préfets-en-chef et en quoi allait consister la réunion. Ses questions allaient bientôt avoir des réponses puisqu'il arriva devant la salle de classe où se tenait la réunion. Il entra en saluant chaleureusement ceux déjà arrivés et alla s'asseoir à sa place aux côtés de sa collège féminine, à qui il adressa un sourire radieux. Il avisa les viennoiseries un peu plus loin et il aurait volontiers croqué dans un gâteaux mais il semblait que personne n'y avait touché avant lui. Il n'osa donc pas touché ses mets attirants et scruta la salle du regard. On se serait cru dans une véritable salle de réunion. Les tables en U, l'ordre précis des places, les préfets-en-chef au milieu... Les autres préfets arrivèrent rapidement et la réunion put commencer. Steven écouta attentivement Penny avant de baisser les yeux vers son emploi du temps posé devant lui. Les horaires ne le gênaient pas mais il était quand même chargé et il n'appréciait pas beaucoup le fait que ce bout de parchemin ai été instauré sans son accord et sans préavis. Il ouvrit la bouche pour prendre la parole mais Emma Blackbonnes le devança et lui arracha les mots de la bouche. Elle avait raison. Pendant qu'elle parlait, Steven l'avait approuvé de vigoureux signe de tête. Il sourit à la Serpentard pour la remercier et prit à son tour la parole.

- "Emma a raison. C'est une bonne idée de faire comme ça. Je pense que tout le monde serait d'accord pour fonctionner de cette manière ? Demanda-t-il au reste de l'assemblée. Ou alors, il aurait mieux fallu nous demander avant de faire la planning. Personnellement, cet emploi du temps me conviendrait. Mais je suis sûr que ce n'est pas le cas de tout le monde. Autant partir sur de bonnes bases dès le début de l'année. Et puis vaut mieux que notre emploi du temps nous conviennent, à tous. Mieux il est, mieux c'est. En plus, ça donne envie de le respecter quand il nous plaît. Mieux vaut que les rondes soit une partie de plaisir pour tous, et non un calvaire... Et je me demandais si un jour, exceptionnellement, on a un empêchement et qu'on ne peut pas assurer notre ronde ou autre, on peut s'arranger et échanger notre tour de ronde avec les autres sans passer par votre accord ou il faut impérativement vous demander avant ? Ou c'est quasiment inimaginable d'échanger notre tour avec quelqu'un ?..." Rajouta-t-il plus bas de manière à ne pas être entendu.

Il s'était machinalement adressé à Penny qui avait parlée depuis le début mais il avisa Jordan du coin de l’œil qui était resté dans l'ombre à contempler la scène en s'étant contenté d'intervenir qu'une seule fois, et il se tourna vers lui. Il y avait bien deux préfets-en chefs ici, pas vrai ?
Amely Anderson
Amely AndersonPréfète
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Profil Académie Waverly
La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeDim 6 Oct 2013 - 13:39
« IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIK ! »

Un rat roux cavala d'un bout à l'autre du dortoir, tandis que le cri strident d'Amely arrachait un ricanement à Violet. Amely la fusilla du regard. Son intention première était de rectifier un faux-pli de son drap de lit, mais sa main avait rencontré un corps velu à la place... Elle frissonna de dégoût. Et dire qu'elle venait de toucher cet... ce... cette chose répugnant ! Rongée par la vermine, infestée de puces, avec ses petites dents jaunes et sa queue comme un ver de terre ! Comment pouvait-on apprécier de posséder une telle bestiole en tant que compagnon ? Remarque, on parlait de Pilli là, et de son affreuse bête – très originalement nommée Raroux – qui avait eu le culot de s'offrir une petite sieste sur le lit d'Amely. Celle-ci fit la grimace en se promettant de jeter ses draps le plus tôt possible. Elle trouvait la règle autorisant les élèves à amener leurs animaux de compagnie à Poudlard complètement insensée. Déjà, ça ne sentait pas bon et ça faisait des cochonneries, alors si c'était pour contraindre ceux qui n'en possédaient pas à cohabiter avec eux, c'était un comble ! Comment faisaient les allergiques aux poils de chat ? Comment faisait Amely, elle, pour dormir dans la même pièce que le rat de Pilli ? Elle secoua la tête, ramassa le livre Indispositions et affections magiques les plus connues qui lui avait échappé des mains à son sursaut de frayeur. Le posa sur le Guide du guérisseur, qui ne quittait jamais sa table de chevet.

Alla se laver les mains. Elle n'avait pas constaté qu'elle accomplissait très fréquemment cette action depuis quelques temps, enfin plus que d'habitude, comme quand elle était préoccupée... C'est bon, elle était prête. La Préfète quitta la Tour de Serdaigle. Droite et énergique, elle était pourtant songeuse. En effet, depuis qu'elle connaissait Clara, elle ne l'avait jamais vue arborer une mine aussi défaite, ainsi qu'une apparence aussi négligée. La jeune Guipure étant toujours tirée aux quatre épingles, ça ne lui ressemblait pas. Elle n'était pas dans son état normal depuis la rentrée, Amely avait fini par le remarquer. Quant à la raison de ce singulier changement, elle était aisément identifiable... Ça ne pouvait pas durer, il faudrait qu'Amely éclaircisse la situation. Ce qu'elle était résolue à faire, mais pas tout de suite. Pas qu'elle appréhende quoi que ce soit, non, seulement parce que ce début d'année était chargé, qu'il y avait encore beaucoup de choses à régler. Comme cette première réunion de la nouvelle équipe de Préfets, par exemple, à laquelle elle se rendait actuellement. Amely pressa le pas, un peu pour arriver à l'heure, beaucoup à cause de la fraîcheur des couloirs qui s'insinuait en elle et la faisait frissonner.

La Serdaigle n'eut pas besoin de montre pour savoir qu'il était 18 heures pétantes lorsqu'elle posa un pied dans la salle. Sa ponctualité avait toujours été indéfectible. Elle mettait à point d'honneur à arriver à l'heure quel que soit le rendez-vous, le contexte ou les conditions climatiques ; elle s'organisait toujours à l'avance afin qu'il n'y ait aucune faille dans son système. Ça rendait bien des services ! Trois élèves occupaient déjà le lieu : JNDP, Penny Hoverplane et Emma. Les deux premiers étaient en train de débattre sur autoriser ou non les Préfets à manger tout de suite les viennoiseries, ce qui importait peu Amely puisqu'elle n'avait pas faim. Tout en saluant son amie, elle visualisa la disposition de la salle d'un œil appréciateur. Les tables formaient un U, sur chacune étant collée une étiquette. Celles-ci assignaient  leur place à chacun des Préfets, rangés par maison, par ordre d'âge et en alternance fille-garçon, constata-t-elle en lisant deux ou trois petits papiers – et Amely n'aurait pas été une experte si elle n'avait pas noté que les maisons étaient classées par ordre alphabétique ! Ça, c'était l'organisation comme elle l'aimait ! À coup sûr l'œuvre de Penny. Cette fille était méthodique, efficace, investie ; elle ferait une très bonne Préfète-en-Chef. Elles avaient discuté ensemble une ou deux fois et Amely s'était trouvé une myriade de points communs avec elle, à commencer par l'amour de la planification et la volonté de tout diriger. De plus, c'était une fille sympathique et moderne, comme elle – même si Robin qualifiait parfois sa grande sœur de « Coincée ».

"Bonsoir à tous, je vous remercie de vous asseoir à votre place rapidement, la réunion va commencer."

Un des derniers arrivants qui, n'ayant pas eu le temps d'assimiler la logique de leur disposition, avait dans sa précipitation jeté son dévolu sur la première place offerte à sa vue, dut en changer à grand renfort de raclements de chaise. Quand enfin le silence fut installé, la Préfète-en-Chef reprit la parole. Elle leur souhaita d'avoir tous passé de bonnes vacances, les félicita pour leur promotion, toucha un mot sur la salle de bains de Préfets puis, fidèle à elle-même, dénonça la mauvaise gestion des rondes de l'année précédente. Amely n'était pas en position d'en témoigner mais était d'accord pour dire qu'on pouvait de toute façon toujours faire mieux. Attentive, elle se pencha sur son parchemin. Les rondes qui lui avaient été affectées lui convenaient. Elle ne ratait aucune réunion du Club des Moldus, contrairement à un Gryffondor qui se récriait, en face d'elle. Tant pis pour lui ! Être Préfet, c'était une responsabilité importante pour laquelle il fallait savoir faire des sacrifices. Mais visiblement, les autres n'étaient pas du même avis qu'elle. Le Préfet-en-Chef exprima son désaccord à son homologue féminin. Il affirmait que son planning n'était efficace que d'un point de vue mathématique. Amely ne trouvait pas que le « humainement » avait sa place dans le débat. Ils avaient des rondes à faire, et bien ils les feraient, pourquoi chercher le conflit ? C'était néfaste pour la coordination au sein de l'équipe. C'était néfaste pour son équilibre à elle. Elle ouvrit la bouche pour dire ce qu'elle en pensait, mais Emma prit la parole.

Elle suggérait de choisir eux-même leur binôme, ce qu'Amely ne jugeait pas nécessaire. Cependant, une toute autre sorte de conflit indésirable venait de naître dans sa tête. D'une part, il y avait l'aspect pratique des choses, ce côté très Penny Hoverplane qui privilégiait la raison au cœur. Non seulement il était profondément ancré en elle, mais il était elle. Elle se laissait toujours guider cet esprit incisif et particulièrement rationnel qui lui dictait toutes ses décisions. Et puis d'un autre côté, il y avait ce tout petit morceau de sa personne, infime, écrasé par l'autre mais qui luttait quand même, ce tout petit morceau dont elle faisait fi la plupart du temps mais que seuls ses amis réussissaient à raviver, ce tout petit morceau qui un jour, il y a bien longtemps, lui avait donné envie de devenir Médicomage. Faire passer l'intérêt des autres avant le sien. Elle y parvenait rarement, et d'ailleurs essayait rarement d'y parvenir. Mais là, le teint rouge vif des joues d'Emma montrait bien que ça n'avait pas été facile pour elle de donner son avis. Ça voulait dire qu'il lui tenait à cœur. Que peut-être avait-elle envie de faire ses rondes avec Amely – et celle-ci devait bien l'admettre, ce serait génial ! Elle essaya, comme le lui conseillait parfois son frère, de se mettre à la place de ceux qui, contrairement à elle, ne pouvaient pas se contenter du « mathématiquement ». Et leur intérêt à eux dans l'affaire ? À Jordan Nimbus, la bonne ambiance ; au Préfet de Gryffondor, se rendre au club qui l'intéresse ; et puis il y avait aussi Steven Harrisson, leur demandant s'ils étaient partants, et puis surtout Emma...

Une de ses amis qui avait réussi, une fois de plus, à faire pencher la balance en faveur d'un de ses traits de caractère fragile, enfoui, quasiment inexistant, mais toujours là, quelque part. Amely était souvent prompte à exprimer son opinion. Elle n'avait pas changé d'avis ; pourtant, elle se contenta de sourire à Emma... et tout en balayant de la main des poussières imaginaires, se tut.
Cassandre Harper
Cassandre HarperSeptième année
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La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeDim 6 Oct 2013 - 20:52
Cassandre remonta ses cheveux en une queue-de-cheval haute avant de fixer son insigne de Préfète sur son pull et de nouer sa cape autour de son cou. La première réunion des préfets avait lieu ce soir et elle se demandait bien comment cela pouvait se passer. Après tout, ce serait la première fois qu'elle ferait vraiment face à son devoir de préfète, même si elle avait accompagné les première année à la Salle Commune à la fin du banquet de fin d'année. Lisa était installée sur son lit en train de feuilleter Sorcière Hebdo quand Cassandre enfila ses chaussures.

- Tu salueras Jordan de ma part, lança-t-elle sur un ton entendu, montrant très bien ce qu'elle pensait du Jordan en question.

Cassandre leva les yeux vers sa camarade de dortoir et grimaça.

- Jordan et moi sommes de la même famille.
- Cela ne change rien au fait qu'il soit canon, déclara Lisa avec un clin d’œil.

Cassandre leva les yeux au ciel avant de fermer la boucle de sa chaussure en cuir et sortit du dortoir. Jordan n'était même pas beau en plus et tellement prétentieux que cela en était agaçant. Elle n'avait rien contre un peu d'égo, bien au contraire, mais Jordan était bien trop suffisant pour elle. Elle traversa la Salle Commune d'un pas rapide avant de dévaler les escaliers qui menaient aux étages inférieurs pour rejoindre la salle de classe choisie par les Préfets-en-Chef pour cette réunion. Que Jordan soit nommé Préfet-en-Chef ne l'avait pas vraiment surprise, c'était évident, aucun suspens. Quant à la Préfète-en-Chef, Cassandre la connaissait peu mais uniquement de vue. Et elle avait hâte de voir son binôme avec Jordan, elle aimait bien les spectacles. Elle n'avait pas parlé à ce dernier depuis des semaines, il fallait dire que son engagement public dans l'affaire de la Consummeuse faisait un peu tâche auprès des Nimbus de Pompadour, son père avait été furieux mais n'avait pas protesté trop vigoureusement contre elle, leurs relations étant déjà assez tendues. Il avait mis cela sur le compte d'un engagement politique adolescent, des adolescent qui cherchaient une cause contre laquelle se rebeller, c'était un passage obligatoire dans la vie. C'est du moins ce que Cornélius avait dû faire valoir auprès de Lawrence. Mais elle n'avait pas de comptes à rendre à Jordan et elle assumait ce qu'elle avait fait avec Irving, pour le soutenir après la mort de son père.  

Elle arriva devant la salle en même temps qu'une Perséphone Harrington à l'air défait et poussa la porte au moment où Jordan annonçait qu'ils pouvaient se servir en viennoiseries. La salle avait été organisée de manière méthodique, presque obsessionnelle. Cela sentait le Serdaigle, cette affaire. Elle vit avec plaisir Penny contester ce qu'avait dit Jordan sur les croissants et s'empressa d'aller se servir juste pour le plaisir, jetant un regard de défi accompagné d'un sourire innocent à Hoverplane tandis qu'elle se servait avant d'aller s'assoir. Provoquer la Préfète-en-Chef dès le début de l'année n'était peut-être pas le plan du siècle mais Penny Hoverplane semblait bien trop rigide au goût de Cassandre. Elle n'aimait pas les manières dirigistes et Hoverplane en était bourrée. L'organisation de la pièce le prouvait. Elle devait être le genre de filles à ranger le contenu de ses tiroirs par ordre alphabétique. Cassie était quelqu'un d'ordonnée mais pas à ce point-là et pas au point d'organiser les maisons par ordre alphabétique. Il y avait vraiment des gens qui avaient du temps à perdre. Elle s'assit à sa place en attendant que les autres préfets arrivent et grignota sa viennoiserie du bout des lèvres, elle n'avait pas eu le temps de grignoter en sortant de classe, elle était partie directement à la bibliothèque pour avoir une place et apprendre son Histoire de la Magie. Elle releva les yeux vers Hoverplane quand celle-ci prit la parole et constata que Jordan se tenait en retrait, appuyé contre le bureau. Visiblement, Penny aimait bien se débrouiller seule et prendre les choses en main pour que tout soit comme elle veut. Cassandre connaissait cela, elle faisait exactement pareil.

Elle écouta le petit discours d'Hoverplane et haussa un sourcil à sa tentative d'humour. Cassandre n'avait pas encore testé la salle de bains, mais cela restait une salle de bains. Elle la connaissait de la soirée de fin d'année de sa troisième année, quand elle s'y était introduite sans invitation. Cela ne faisait vraiment pas sérieux pour la préfète qu'elle était maintenant. Mais elle n'avait jamais brigué sérieusement le poste de préfète, n'avait rien fait pour, certains diraient même qu'elle avait tout fait contre. Évidemment qu'elle avait été ravie d'être nommée, c'était un honneur et une fonction qui faisait toujours bien sur un CV mais elle se serait parfaitement remise de voir quelqu'un comme Emily être nommée par exemple. Penny continuait de sortir son petit discours bien préparé et Cassandre retint un sourire moqueur quand Hoverplane déclara que cette année sera placée sous le signe de la bonne entente. C'est sûr qu'ils étaient tous en train de d'amuser comme des petits fous là, encore quelques minutes et ils allaient danser sur les tables. Elle haussa de nouveau un sourcil quand Hoverplane se permit de décréter que Swann et Keller avaient fait du mauvais travail. Bon, Cassie n'irait jamais défendre Keller, il était bien trop louche pour ça mais Swann avait été une très bonne préfète et une très bonne Préfète-en-Chef, qu'Hoverplane fasse son année avant de se permettre de critiquer, songea Cassandre, acide. Quelle infamie d'éviter de mettre des gens qui allaient s'étriper ensemble, franchement. Cassie attrapa son emploi du temps et constata avec mécontentement qu'elle était avec Emma Blackbonnes. Elles ne s'étaient pas parlé pendant un an mais leur bagarre d'il y a deux ans était encore dans son esprit. Hors de question qu'elle soit avec elle. En plus, elles devaient faire la Tour d'Astronomie et la Volière, ce qui faisait de sacrées montées !

Jordan choisit ce moment pour intervenir et émit un avis que Cassandre ne pouvait que partager. Ils n'étaient pas des machines ou des Elfes de Maison. Hoverplane aimait peut-être agir comme si elle était sous Imperium mais ce n'était pas le cas de Cassandre. Blackbonnes partageait visiblement cet avis puisqu'elle prit la parole en devenant aussi rouge que le blason de Gryffondor. Harrisson en rajouta une couche pour appuyer l'avis de Blackbonnes. Pauvre petite Hoverplane qui n'allait pas pouvoir commander à sa guise, quel dommage... Cassandre reposa son emploi du temps sur la table avant de prendre la parole elle-aussi.

- Je crois que si tous les préfets vont à leurs rondes à reculons, en priant pour que tout se passe bien avec leur binôme, ou bien le fait de passer sa ronde à se disputer avec son binôme risquerait fortement de nuire au rendement de nos patrouilles, fit-elle remarquer. Et je ne pense qu'être préfet soit un sacerdoce, on reste aussi des élèves et ceux qui ont des clubs doivent pouvoir continuer, ce n'est pas juste sinon. Je suis d'accord avec Bla... Emma, sur ce coup-là, ainsi qu'avec Steven et je préfère largement la proposition de Jordan.

Si les deux Préfets-en-Chef pouvaient se mettre en compétition, cela serait parfait.

- Je suis d'accord avec Harper, intervint Jane Mason du coté des Poufsouffle. L'organisation de l'année dernière m'a semblé très bien, nous n'avons pas eu de gros problèmes et les rondes étaient effectuées correctement. Je pense que le boulot de préfet est un travail d'équipe, nous devons décider ensemble de notre politique afin qu'elle soit juste et équitable, les Préfets-en-Chef sont des guides et tranchent quand personne ne peut trancher, mais ce ne sont pas des généraux d'armée, déclara-t-elle d'une voix forte.

Sacro-Sainte-Poufsouffle et les fameux principes d'égalité d'Helga avaient parlé ! Mais même si Cassandre n'appréciait pas particulièrement Mason, elle trouvait que cette dernière n'avait pas tort sur la forme. Jordan, en bon Poufsouffle qu'il était, ne laisserait pas passer une dictature, quand même ?


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Perséphone Harrington
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La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeLun 14 Oct 2013 - 22:04
Perséphone avait séché les cours pour la première fois de sa vie. Elle avait toujours été une élève modèle, quelqu'un d'assidu dans son travail, une personne sérieuse et appliquée dans ses études. Elle avait enchainé les notes excellentes tout au long de sa scolarité, n'avait jamais failli à un devoir ou dans l'apprentissage d'une leçon. Ses notes aux BUSES étaient exemplaires, avec quatre O, trois E et un A en Astronomie qui venait d'une erreur d'interprétation lors de l'épreuve pratique. Elle avait huit BUSES, un poste de préfète, un dossier scolaire exemplaire : Perséphone n'était pas quelqu'un qui était habitué à l'échec. Elle tenait toujours à avoir un comportement exemplaire pour faire honneur à son badge de préfète et pour avoir un dossier scolaire impeccable afin de pouvoir postuler au Département des Mystères à la sortie de Poudlard, afin de poursuivre ses ambitions concernant l'étude poussée des vieux textes runiques afin d'en savoir plus sur l'origine de la magie. Sécher les cours était une idée inimaginable à ses yeux, surtout lorsqu'on savait qu'elle avait conservé huit matières pour les ASPICS. Elle ne pouvait pas se permettre de rater le moindre cours si elle voulait réussir son diplôme. Elle devait se concentrer sur ses études strictement pendant deux ans encore pour arriver à faire tout ce qu'elle avait à faire. Dès le jour de la rentrée, elle avait planifié son travail pour le mois de septembre tout entier. Sécher un cours lui paraissait invraisemblable, c'était de la bêtise, de la négligence : ils étaient à Poudlard pour étudier, pas pour s'amuser. Les seules fois où Séphy avait manqué des cours, c'est quand elle était coincée au fond de son lit par une méchante grippe.

Justin avait balayé tout ce qu'elle avait prévu d'un revers de la main. Ou plutôt avec quelques mots écrits soigneusement sur un parchemin qu'elle avait reçu ce matin. Il y avait un faire-part dans l'enveloppe mais elle ne l'avait pas vu tout de suite, elle avait d'abord saisi la lettre entre ses doigts, reposant son verre de jus d'orange, souriante. Elle aimait les lettres de Justin, elles étaient toujours longues et fournies. Il lui parlait de ce qui se passait dans sa vie, de sa famille, de ses amis, il parlait de son travail, réagissait sur l'actualité et il s'enquérait de ses nouvelles, la conseillait, lui envoyait des articles de journaux ou des extraits de livre, il se tenait au courant de ses notes, de ses amies et puis il y avait aussi les passages sur Caroline. Souvent, elle évitait ceux-là. Parfois même, elle les effaçait. Elle gardait toutes les lettres de Justin depuis qu'elle avait onze ans soigneusement rangées dans un petit coffret en bois verrouillé par un cadenas. Elle avait solidifié le cadenas au fil des années et était maintenant certaine que personne ne pourrait les lire. Mais quand elle les relisait, elle ne voulait pas entendre parler de Caroline, de Susan ou de toutes ces autres filles que Justin avait pu fréquenter un jour. Et ce matin-là, elle s'apprêtait presque à sauter le passage concernant Caroline, qui devait encore louer ses talents de pianiste, son bénévolat dans une association ou toute activité exaspérante qu'elle pratiquait, mais une expression avait attiré le regard de Perséphone. Ma demande.

Les yeux bruns de Séphy s'étaient posés sur ses expression, la fixant sans comprendre. Elle remarqua le grain du papier, la barre du D qui n'était pas très droite, le M qui ressemblait un peu à un N et le point de fin qui était trop léger pour qu'on le remarque au premier regard. Une demande ? Que pouvait-il lui avoir demandé ? La réponse semblait évidente. Mais Perséphone se contenta d'adresser une fervente prière au Seigneur en espérant que le reste de la lettre ne confirme son mauvais pressentiment. Elle repoussa une mèche de cheveux d'une main tremblante tout en continuant sa lecture, avalant les lignes, pâle et angoissée. J'avoue que c'était un acte impulsif. Elle était là, face à moi, elle riait et j'ai eu envie de faire ma demande. Je n'y avais jamais pensé auparavant, je n'avais même pas de bague ni quoi que ce soit. Mais je l'ai demandée en mariage. Et elle a dit oui. Ce moment était... Magique. Je sais que les sorciers sont souvent un peu perturbés par l'emploi de ce mot mais je sais que toi, tu comprendras ce que je veux dire par là. Alors c'est décidé ! Nous allons nous marier. Mes parents sont... Le parchemin retomba sur la table des Serdaigle tandis que Perséphone relevait un regard éperdu sur Wendy, assise en face d'elle. Celle-ci avait le nez plongé dans son manuel de potions et ne semblait pas voir l'état de son amie. Perséphone avait les mains tremblantes, son cœur battait trop vite et ses yeux s'étaient humidifiés sans qu'elle puisse retenir les premières larmes qui coulèrent sur ses joues.

Wendy releva les yeux à ce moment-là et Perséphone vit l'inquiétude se peindre sur son visage. Mais avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, Séphy se leva et sortit en courant de la Grande Salle, les larmes coulant sur ses joues. Elle avait l'impression d'étouffer et sa respiration était saccadée, entrecoupée de ses sanglots. Quelques élèves qui passèrent lui jetèrent un regard mi-curieux, mi-inquiet et elle détourna la tête. Elle avait laissé toutes ses affaires dans la Grande Salle et elle refusait d'y retourner comme ça, en larmes, incapable de se calmer. Sans réfléchir, elle remonta l'escalier en marbre avec l'intention de retourner dans son dortoir pour pouvoir pleurer tout son soûl. Il allait se marier ! Elle l'aimait et il allait se marier ! Elle était amoureuse de lui depuis cinq ans, elle essayait de lui montrer depuis cinq ans ! Et il s'en foutait parce qu'il allait se marier ! Elle avait cru que Caroline ne serait qu'une fille de plus, celles qui passent et s'en vont. Il y en avait eu plusieurs et Justin s'était de nouveau retrouvé seul à chaque fois. Elle avait cru que les choses se passeraient simplement, qu'il finirait par comprendre que c'était elle et qu'il n'y avait eut que elle depuis le début. Elle avait toujours été là pour lui, toujours ! Elle avait cru qu'il finirait par comprendre, elle avait seize ans maintenant, elle avait bientôt dix-sept ans ! Elle sortirait de Poudlard dans deux ans, ce n'était rien, deux ans, dans une vie ! Elle le connaissait mieux que quiconque, elle savait tout de lui et il savait tout d'elle. Ils étaient faits l'un pour l'autre ! Comment ne pouvait-il pas le voir ?  

Perséphone avait eut l'intention première de se réfugier dans son dortoir pour y être en paix mais elle savait que les cours l'attendaient et qu'elle devait aller en classe. Et pour la première fois de sa vie, elle ne s'en sentait pas la force. Elle avait l'impression qu'elle ne pouvait pas s'arrêter de pleurer et elle ne voulait pas, ne pouvait pas, aller en classe dans cet état, c'était inadmissible. Elle prit la direction de l'infirmerie pour que Mrs Bloomwood la déclare malade. Ce n'était pas non plus dans ses habitudes de mentir mais elle ne pouvait pas aller en cours, elle n'arriverait pas à réfléchir ou à faire de la magie correctement. Elle avait envie d'être dans son lit, sous sa couette et que cette lettre ne soit jamais arrivée, que Justin ne se marie pas. Elle prétendit devant l'infirmière qu'elle ne se sentait pas bien, qu'elle avait mal au ventre, à la tête, qu'elle était malade. Séphy eut l'impression que Mrs Bloomwood n'était pas dupe mais elle la laissa quand même s'allonger pour se reposer, après lui avoir donné une potion pour son soi-disant mal de ventre. Perséphone resta là toute la journée, ses larmes se tarissant peu à peu, au fur et à mesure qu'elle se calmait. Elle sauta le déjeuner et fit semblant de dormir quand Wendy vint la voir, à midi. Elle n'avait pas envie de parler, pas envie d'expliquer ce qui allait se passer, ce qu'elle avait appris. Les larmes ne venaient plus, c'est comme si elle était vide, complètement vide. Toutes ses illusions venaient de s'écrouler comme un château de cartes. Et c'est Caroline qui avait soufflé.

Elle avait bâti tous ses projets d'avenirs sur du vent, sur rien du tout. Elle avait espéré que Justin comprendrait vite, maintenant qu'elle était presque majeure, qu'il comprendrait qu'ils étaient faits pour être ensemble. Wendy avait raison, elle se trompait depuis le début. Justin ne voyait en elle qu'une petite sœur, rien de plus, une gamine qui ne valait rien. Elle avait pourtant tout fait pour qu'il la voit comme quelqu'un d'égal à lui, elle avait fait attention à ne jamais agir comme une enfant dans ses lettres. Elle était tombée amoureuse quand elle avait douze ans et elle l'était encore, elle était persuadée qu'ils finiraient ensemble, qu'ils se marieraient. Justin se rendrait compte qu'il l'aimait aussi et ils pourraient être ensemble. Certes, il avait dix ans de différence d'âge, mais était-ce vraiment important ? Elle serait majeure en Décembre, ils n'auraient rien eu à se reprocher ! Alors certes, il aurait fallu attendre qu'elle sorte de Poudlard mais ce n'était rien, deux ans ! Mais c'était fini tout ça, c'était terminé, fini. Il allait se marier avec une autre. Ils ne seraient jamais ensemble. Il allait se marier. Il allait devenir le mari de quelqu'un, il aurait des enfants, il ne serait jamais avec elle, jamais. Il n'avait pas compris qu'elle l'aimait, il n'en n'avait rien vu. Il avait continué à la voir comme une gamine, une enfant, sa petite sœur. Quelle ironie ! Elle l'aimait, elle. Elle en était amoureuse et ce depuis des années ! Et il s'en fichait complètement, il allait en épouser une autre. Et elle allait rester toute seule.

Elle était restée à l'infirmerie toute la journée mais si elle pouvait rater les cours exceptionnellement - même si elle culpabilisait - elle ne pouvait pas rater la réunion des préfets, c'était la première de l'année et elle ne pouvait pas la rater. Penny devait distribuer les rondes et toutes les informations nécessaires. Elle ne pouvait pas éviter cette réunion. Elle se redressa et s'assit sur le bord de son lit, passant une main dans ses cheveux bruns. Son sac de classe en vieux cuir était abandonné au pied de son lit et elle farfouilla dans ce dernier pour en retirer un miroir de poche. Elle avait une mine affreuse, les yeux encore rouges, des traces de larmes sur les joues, le teint pâle et ses cheveux décoiffés. Elle peigna ces derniers avec ses doigts et se fit un chignon serré, qui lui donnait un air encore plus sévère que d'habitude. Elle ajusta son uniforme, enfila sa cape et noua l'attache en argent qui la retenait avant d'aller saluer Mrs Silvester pour lui dire qu'elle allait mieux et qu'elle devait assister à la réunion des préfets, avant de la remercier poliment pour ses soins.

Séphy traversa les couloirs d'un pas pressé, toutes ses pensées étant tournées vers Justin et Caroline, incapable de chasser la boule qui lui obstruait la trachée et de se défaire de l'angoisse qui lui nouait le ventre. Rien que de repenser à Justin, ses yeux s'humidifiaient. Elle se força à réciter une liste de runes dans sa tête pour rester concentrée. Elle tourna un peu avant de se rappeler quelle était la salle choisie par Penny et Jordan pour la réunion, incapable de penser de manière cohérente, encore trop chamboulée par ce qu'elle avait appris ce matin. Elle passa la porte de la salle en même temps que Cassandre Harper et salua Penny d'un signe de tête. Elle avait toujours apprécié son aînée et admiré ses capacités d'organisation et de raisonnement, les deux filles s'entendaient bien depuis des années et même si elles n'étaient pas des amies proches, Perséphone classait Penny sans hésiter dans la catégorie des personnes qu'elle appréciait. En temps normal, elle aurait admiré le travail réalisé dans la salle et félicité chaleureusement Penny mais elle n'avait pas la tête à cela. Elle jeta un bref coup d’œil aux pâtisseries avant de s'installer à la place qui lui avait été assignée. Elle n'avait rien mangé depuis ce matin mais elle avait l'estomac trop noué pour avaler quelque chose, même si elle avait l'impression d'avoir un léger vertige et la tête qui lui tournait légèrement. Sans regarder Penny qui commençait à parler, Perséphone fixa ses mains, triturant ses doigts nerveusement.

Elle ne releva la tête qu'en entendant la voix forte de Jane qui s'exprimait, surprise. Elle n'avait rien écouté du reste des participations, trop plongée dans ses pensées. Jane avait été sa partenaire de rondes toute l'année dernière et elle appréciait cette dernière, qui était l'une des sœurs de Wendy. Elle savait que Jane avait des convictions mais Perséphone voyait bien que Penny était directement visée ce qui lui fit froncer les sourcils. Penny était quelqu'un d'organisée, Séphy était persuadée qu'elle ferait une excellente préfète-en-chef, organisée, méthodique et rationnelle. Que pouvait-on lui reprocher ? Les yeux de Séphy se posèrent sur le visage rayonnant de défi de Cassandre Harper ce qui accentua son agacement. Tout son chagrin était en train de se transformer en colère et elle serra les poings. Elle se redressa - alors qu'elle était restée courbée tout le début de la séance contrairement à son maintien habituel - et fusilla Jane, alors qu'elle était son amie, du regard, ainsi que Cassandre Harper. Cette dernière venait d'être nommée préfète et elle semblait déjà insolente. Quant à Jane, son agressivité n'était pas justifiée.

- J'ignorais que les cinquième années pouvaient se targuer d'une expérience qui leur permettrait de faire des remarques sur des fonctions et des systèmes qu'ils ne connaissent même pas, lança-t-elle, acide. Quant aux autres, nous ne sommes que préfets. Les décisions reviennent aux Préfets-en-chef, comme c'est indiqué dans le titre. Quand ils seront nommés, ils pourront l'ouvrir.

Être aussi agressive ou caustique n'était pas dans ses habitudes, bien au contraire. D'habitude, dans les réunions, Séphy cherchait à être objective et à arrondir les angles en cas de conflit. Même lorsqu'elle exerçait ses fonctions de préfète, elle s'efforçait de ne jamais s'emporter, de garder un sang-froid à toute épreuve et elle mettait un point d'honneur à être cordiale et polie. Sauf que aujourd'hui, ce n'était pas son jour. A quoi bon être la Parfaite Préfète Perséphone si Perséphone ne plaisait pas à Justin ?
Jordan Nimbus dePompadour
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La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeVen 18 Oct 2013 - 10:31
Jordan fut satisfait, mais pas le moins du monde surpris, que la plupart de ses camarades se rangent à son avis. Penny s'était attirée les foudres de la quasi totalité des Préfets, et il en soutirait une certaine joie. Cependant, il n'était pas homme de conflits et ne tenait pas à être à couteaux tirés toute l'année, pas plus qu'il ne voulait ostraciser la jeune fille. Cette réunion musclée la pousserait peut-être à assouplir sa position, et à mieux prendre la chose par la suite. Après tout, elle n'était pas une K-Girl, elle savait réfléchir. Il laissa les autres s'exprimer à leur guise mais intervint tout de suite après l'intervention acide et agressive de Perséphone Harrington. Jordan considéra un instant les préfets qui avaient osé prendre son parti.

Il y avait d'abord Emma Blackbonnes, la petite Serpentard qui avait fait tomber Ana Sorden. Timide, jugea-t-il en la voyant rougir, mais très diplomate. Elle s'était adressée à Penny en reprenant ses arguments, d'un ton posé et calme, même si un peu hésitant. Un bon sens de la manoeuvre, somme toute, une digne Serpentard. Courageuse, également, décida-t-il. S'opposer à Penny malgré sa timidité, assumer sa fonction de préfète, vendre Sorden aux Aurors... La petite avait des tripes, et ne s'était pas effondrée malgré son année passée catastrophique. Bref, un atout. Venait ensuite Steven Harrisson, un Poufsouffle de cinquième année, et après l'avoir écouté parler, Jordan était très fier de sa maison. Reprenant les arguments d'Emma, il insista sur l'importance du travail en groupe et de la bonne ambiance, sur la praticité d'instaurer une certaine souplesse.
Sans surprise, Cassandre pris position en sa faveur, mais Jordan l'ignora. Il faudrait qu'il s'organise une ronde avec elle, histoire qu'ils aient une petite discussion. Il n'avait toujours pas digéré son implication dans l'affaire de la pétition, et le fait qu'elle soit d'accord avec lui n'avait rien à voir avec une quelconque loyauté familiale ou affinité. Elle défendait son bout de gras, et tout comme lui, n'aimait pas qu'on lui dicte sa conduite. Puis Jane Mason, en digne Poufsouffle et fille de prof, exprima ensuite ce qu'il pensait du rôle de Préfets-en-Chef. Cela ne sembla pourtant pas atteindre Perséphone Harrington, la préfète de Serdaigle, qui défendait... qui, au juste? Sa maison, ou une fille qui lui ressemblait?

"Ce n'est pas parce que l'on n'est qu'en cinquième année que l'on n'a pas de jugeote, Perséphone. Quant à moi, je suis ravi d'entendre les avis des autres. Comme l'a dit Jane, je suis Préfet-en-chef, pas dictateur. Ce n'est pas parce que les décisions finales nous reviennent, à Penny et moi, que nous n'avons pas à écouter l'avis des autres. Vous avez été nommé Préfets pour vos qualités, ne pas les écouter, c'est les gâcher."

N'importe qui aurait pu être préfet, sinon. S'il suffisait de suivre bêtement les ordres, tout élève un tant soit peu respectueux du règlement pouvait occuper le poste. Jordan se tourna vers Penny, qui était resté silencieuse jusque-là, mais affichait une mine de mauvais augure. Le problème avec elle, c'était qu'on ne pouvait pas dire que la raideur exprimait une contrariété ou une émotion quelconque, vu qu'elle était la raideur incarnée.

"Je ne vois vraiment pas de quoi vous vous plaignez" dit-elle d'un air pincé. Elle n'avait pas l'habitude d'être contrariée. Normal, en même temps: il était difficile de prendre Penny Hoverplane en défaut. Les relations sociales devaient être son seul point faible. "J'ai passé des heures à confronter tous vos emplois du temps pour une efficacité optimale et une gêne minimale. Un Préfet doit savoir mettre ses affinités de côté le temps de faire son devoir."

Bon, elle n'avait rien entendu des plaintes de ses camarades. Contrairement à Penny, Jordan n'avait aucun problème avec les relations sociales, c'était même son point fort. De plus, elle commençait à l'agacer, avec ses manières trop sûres d'elle.

"Pour ma part, je n'apprécie pas que tu aies fait tout ça sans me demander mon avis." répondit Jordan d'un ton désinvolte. Il était pourtant loin de l'être. "Nous sommes censés être une équipe, et j'aurai été ravi de t'aider à faire les plannings, si tu m'en avais parlé. Maintenant, entends un peu que ta technique ne dérange pas que moi, et que j'ai parfaitement le droit de la contester. Tu n'as aucun pouvoir supérieur au mien, et donc je n'ai absolument aucune raison de t'obéir et de me taire."

Jordan avait conscience de déclencher une guerre, mais il ne supportait pas le comportement de son homologue. Tout d'abord, parce qu'il détestait qu'on lui dise quoi faire. Il était un Nimbus de Pompadour, c'était lui qui dirigeait les autres, pas les autres qui lui dictaient sa conduite. Si Penny voulait se frotter à son autorité, il n'avait aucun problème. Il gagnerait, il en était sûr et certain. Ensuite, il avait les autres de son côté, et Penny devait apprendre que le monde ne se pliait pas à ses désirs.

"Bien, ceci étant dit, voilà comment je vous propose de fonctionner: retournez le planning qu'on vous a distribué, et listez deux soirs par semaine ou vous préféreriez éviter d'être de ronde, et deux personnes avec lesquelles vous préférez éviter de faire votre ronde. Ensuite, nous ramassons tout, nous faisons un nouveau planning et nous nous voyons la semaine prochaine, même jour, même heure, pour vous les distribuer. Je ne peux pas vous garantir que tous vos voeux seront respectés, mais nous ferons le maximum."

"Pourquoi refaire les plannings alors que les miens sont déjà étudiés pour respecter les activités de chacun?" rebondit Penny, acide. "Juste pour te faire mousser? Tu seras obligé d'en forcer certains à sacrifier leurs entrainements ou leurs affinités."

"La différence" répondit Jordan d'un ton sec, "c'est que nous allons voter pour cette méthode, et que par conséquent, lorsque nous distribuerons les plannings la semaine prochaine, personne ne pourra les constester puisqu'ils auront donner préalablement leur accord."

Il la toisa ouvertement. Il était préparé depuis sa plus tendre enfance à gérer des hommes et des femmes, et s'il n'avait pas un pouvoir direct sur ses camarades, il savait au moins comment manager une équipe. De toute façon, toute personne dotée d'un peu de jugeote aurait fait de même. Jordan attendit patiamment la réplique de Penny. Celle-ci hésita une fraction de seconde et, à sa grande surprise, se tourna vers les autres en tentant de masquer sa contrariété.

"Très bien, je me rends à vos arguments. Votons. Qui est pour cette mesure?"

Des mains se levèrent et il fut évident que la majorité l'emportait. Jordan nota mentalement les quelques élèves qui s'y opposaient. Un préfet de Gryffondor expliqua son nom car la souplesse amènerait certains à faire des rondes de plus de temps à autre et qu'il était hors de question qu'il serve de "boniche" sous prétexte qu'il participait à moins de clubs, et que la rigidité de Penny était la seule façon de garantir que personne ne chercherait à esquiver les responsabilités. Eh bien, songea le Poufsouffle, celui-ci n'aurait pas le droit à un remplacement le jour où il voudrait avoir sa soirée, et puis voilà. Ceux qui soulignaient ces problèmes étaient souvent ceux qui essayaient justement de s'esquiver. Sa camarade, Georgiana Wright vota pour, alors qu'elle n'avait pourtant pas pris part à la discussion. Etonnant de la part de celle qu'on connaissait pour sa langue aiguisée.

Au vote succéda un moment de silence durant lesquels les Préfets inscrivirent leurs préférences sur leur parchemin, et Jordan fit le tour de table pour les ramasser. Il n'avait pas terminé que Penny, tout sourire retrouvé, lançait la suite de la réunion. Voulait-elle éviter les objections?

"Et puisque Pompadour cherche à me faire passer pour plus désagréable que je ne le suis, j'amène votre attention sur le deuxième ordre du jour: je souhaitais savoir si vous aviez des questions, des initiatives ou toute chose suspectible de faire de cette année préfectorale une innovation."

Jordan leva les yeux au ciel. Essayait-elle de retourner la situation à son avantage, ou était-elle simplement dotée d'une capacité d'adaptation particulièrement rapide?

Spoiler:


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Emma Blackbonnes
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La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeMar 22 Oct 2013 - 15:20
Emma était mal à l'aise, elle ne savait pas comment son intervention serait prise mais contre toute attente Steven Harrisson appuya sa prise de parole, légèrement surprise et assez flattée, elle esquissa un sourire de remerciement au Poufsouffle avant de croiser le regard d'Amely, son sourire s'agrandit davantage pour répondre au sourire de son amie. Le choc fut cependant plus grand lorsque Harper prit la parole et elle sentit ses joues s'empourprer à nouveau alors que la Gryffondor faisait un effort surhumain pour prononcer son prénom. Elle n'en revenait pas, Cassandre avait mis leur différent de côté pour s'opposer aux idées de Penny, pour défendre la cause des préfets. Elle qui pensait que la jeune fille allait être du côté de la Préfète-en-chef pour se faire mousser, juste pour se faire bien voir et avoir un jour la chance d'être à la place d'Hoverplane un jour. Tout le monde semblait plus ou moins d'accord avec elle à les entendre et pas seulement les cinquième années puisque Jane Mason prit la parole à son tour.

Cependant les sages paroles de Jane furent vite remplacées par la diatribe de Perséphone Harrington, Emma baissa la tête de honte, c'était vrai, elle n'était qu'une petite et insignifiante cinquième année, une nouvelle dans le rôle de préfet, elle n'avait sans doute pas son mot à dire. Pourtant, Jordan prit leur parti, rabrouant Perséphone en insistant sur le fait qu'eux aussi avait quelque chose à dire et qu'ils avaient aussi le droit d'être écoutés. Elle releva la tête et observa Jordan les yeux brillants, il était encore plus gentil qu'elle ne le croyait, il avait vraiment gagné sa place à Poufsouffle. S'ensuivi alors un combat entre Penny et Jordan, combat que Jordan gagna haut la main pour le plus grand bonheur de la Serpentard.

Elle leva la main en même temps que les autres pour appliquer la proposition du Poufsouffle, écrire les personnes avec qui elle ne voulait pas faire de ronde et les jours où elle n'était pas disponibles. Il y avait le mardi et le jeudi, le club des supporteurs de Serpentard se réunissait ces jours là et puis, elle ne voulait pas faire sa ronde avec Cassandre, quoique l'idée ne la dérangeait plus tellement, elles avaient eu des désaccords mais peut-être était-ce simplement des malentendus, des gamineries sans importances, elles pourraient peut-être tourner la page un jour, au cours d'une ronde justement. Elle ne nota donc pas le nom de Cassandre, préférant noter celui du Gryffondor qui venait d'avouer qu'il n'était pas une bonniche et après Harrington qui lui faisait peur. Elle ne connaissait pas la Serdaigle personnellement mais après ce soir, elle n'avait pas envie de le faire non plus, elle lui paraissait tout à coup très antipathique.

Elle posa donc sa plume et écouta les paroles de Penny qui semblait avoir retrouvé son entrain d'origine et Emma se mit à réfléchir à ce qui pourrait être intéressant de mettre en place à Poudlard. Elle se rappelait que les tournois de Rubgy de l'année dernière avaient attiré beaucoup de volontaire et avaient attiré les curieux, néanmoins, ils n'avaient été mis en place que pour les membres du club des accrocs des moldus, peut-être que quelque chose de plus grosse ampleur pourrait être drôle. Elle pensa alors aux jeux des Poufsouffle, James leur avait brièvement raconté en quoi ça consistait et elle avait été très emballée par l'idée, elle aurait adoré avoir la même chose dans la salle commune des Serpentard bon sauf le blaireau en chocolat horriblement ringard. Mais le principe était vraiment cool.

Cela pourrait créer de nouveaux liens entre les élèves, des liens entre les maisons, le tout étant de mélanger les élèves de chaque maison et de chaque année. Mais peut-être était-ce utopique ? Mais c'était également un moyen de montrer les préfets sous un autre jour, le but d'un préfet était d'être le porte parole des élèves avant de leurs donner des retenus. Les élèves devaient pouvoir avoir confiance en eux pour leur confier des choses qu'ils avaient peur de confier aux adultes alors s'ils devenaient aussi intimidant que les professeurs à quoi bon ? A quoi bon nommer des préfets qui ne serviraient à rien, qui ne soulageraient pas le mal-être des élèves de leur maison mais qui au contraire participeraient à leur mal aise. Elle voulait être une bonne préfète, elle voulait que les élèves plus jeunes puissent venir lui parler s'ils ne se sentaient pas bien, qu'ils n'aient pas peur de le faire.

Alors maintenant, il fallait qu'elle explique son idée mais elle n'était pas sûre de réussir à pouvoir prendre la parole encore une fois, peut-être que quelqu'un d'autre pourrait le faire à sa place, peut-être que son idée finalement était nulle et qu'elle ne méritait aucune attention alors elle l'écrivit sur un parchemin et demanda à Dave son voisin ce qu'il en pensait en posant doucement sa main sur son bras. Elle l'interrogea du regard et il hocha lentement la tête, elle se sentit rougir légèrement sous son regard et lui demanda d'un regard si il voulait bien prendre la parole pour elle, elle esquissa un léger sourire de remerciement, elle ne voulait pas être à nouveau le centre d'attention des autres. Et si personne n'aimait son idée ? Elle ne voulait pas devenir la risée des autres préfets. Elle sourit donc gentiment à Dave pour l'encourager à faire ce qu'elle même n'arrivait pas à faire. Et il prit la parole, d'un ton assuré.

"On pourrait peut-être faire une sorte de grand tournois géant pour rassembler toutes les maisons ? Pour donner une autre image des préfets, une image moins rigide. Ça pourrait être dans le même style que la journée organisée par les Poufsouffle. Je pense que ça pourrait être très sympa, parfait pour créer des liens entre toutes les maisons et montrer que les préfets sont aussi là pour les aider pas seulement pour faire régner l'ordre."

Emma esquissa un nouveau sourire à Dave en hochant la tête, c'était parfaitement ce qu'elle avait en tête. Maintenant, elle retenait son souffle pour savoir ce que les autres préfets allaient en penser. Peut-être que c'était une idée complètement folle et irréalisable mais au moins quelqu'un en avait parlé.


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Merci Nora ♥
Amely Anderson
Amely AndersonPréfète
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La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeSam 9 Nov 2013 - 21:14
Amely suivit les diverses contestations. Cassandre Harper se rangea à l'avis d'Emma – qu'elle appela curieusement par son prénom malgré leur altercation –, tandis que Jane Mason souligna assez justement que les Préfets-en-Chef n'étaient pas des généraux de l'armée. En revanche, Perséphone Harrington argua que les cinquième année qu'ils étaient ne pouvaient pas se permettre de faire des remarques sur un système qu'ils ne connaissaient même pas. Impossible d'ignorer son ton acerbe : Amely fut surprise d'une telle agressivité. Elle avait toujours vu sa camarade de maison s'exprimer sur un ton calme et posé, et la trouvait parfaite dans le rôle de Préfète pour cela. Elle était cependant d'accord sur un point : les décisions revenaient aux Préfets-en-Chef. Or, l'un d'entre eux leur avait demandé leur avis et déclara qu'il avait été ravi de l'entendre. Bien, maintenant, ils allaient enfin passer aux choses sérieuses... Non, ce n'était pas fini. Penny intervint une nouvelle fois pour formuler l'opinion d'Amely de vive voix. JNDP riposta aussitôt en remettant en question les manières de son homologue féminin, ce qui lui fit lever les yeux au ciel. Bientôt, cette réunion virerait en joute verbale entre Préfets-en-Chef ; elle avait vraiment mieux à faire que d'y assister.

Un nouveau fonctionnement des plannings leur fut proposé comme pour succéder à la liste des pertes de temps inutiles. Malheureusement, Penny objecta, si bien que tous furent contraints de voter pour définir quelle méthode ils adopteraient. Selon Amely, c'était aberrant d'en arriver là pour une simple histoire de plannings, déjà établis de surcroît. Elle n'avait vraiment pas envie de voter. Ses convictions lui confirmaient qu'elle était contre cette mesure. Son affection envers Emma lui affirmait qu'elle devrait être pour par égard pour elle. N'importe quoi ! Depuis quand le deuxième facteur avait une quelconque influence sur ses choix ? Ses propres certitudes étaient ce dont elle était le plus sûre. Si l'amitié s'y opposait, cela déréglerait le système. Pourtant, ne s'était-elle pas dit un jour qu'on n'était un véritable ami que si l'on reléguait ses opinions en deuxième position dans l'échelle des importances ? Amely leva le bras pour faire cesser le conflit qui occupait désormais un peu trop de place dans sa tête. S'appliquer à écrire au dos de son parchemin lui permit de le chasser de son esprit. Elle ne nota que le soir de réunion du Club des Moldus à éviter pour lui attribuer une ronde. Elle afficha une moue contrariée : c'était bien la peine de ré-agencer un planning qui lui convenait déjà !

Les Préfets avaient juste quelques rondes à leur charge, on avait vu plus contraignant. Elle-même était en cinquième année et n'éprouvait aucune difficulté à gérer ses occupations de la semaine. Ce n'était que le début de l'année, dirait-on. Avec les BUSEs, le Club des Moldus et la fonction de Préfète, on pouvait aisément penser qu'elle serait bientôt débordée et prête à craquer... mais il n'en serait rien. Amely avait tout prévu, tout planifié. Les heures réservées aux devoirs, aux révisions et aux recherches supplémentaires, tout. Elle ne laissait aucune place au hasard là-dedans. Son programme, assez rigide au premier abord, n'excluait pas non plus le loisir. Selon Amely, les activités extra-scolaires étaient primordiales pour le bon épanouissement de l'adolescent. Pas en adhérant à des dizaines de groupes divers et variés au sein desquels elle s'illustrerait pour son absentéisme, comme Clara ; à l'inverse, en s'intéressant plutôt à quelques domaines et en s'y impliquent à fond. Amely avait concocté le parfait dosage pour assumer pleinement chacune de ses fonctions sans empiéter sur le reste. « Tout est possible tant qu'on est bien organisé » se dit-elle en rendant sa feuille. Tiens, ce serait sa nouvelle devise.

Enfin, Penny embraya sur la suite de la réunion. Elle fit appel à leurs questions et suggestions. À ce moment-là, les yeux d'Amely rencontrèrent une chevelure rousse penchée sur un bureau. La plume d'Emma s'agitait au dessus d'une feuille de parchemin. Intriguée par son manège, la Serdaigle tenta de deviner ce que son amie écrivait. Un devoir en retard ? un mot d'excuse ? un billet doux ? Non, ce n'était pas son genre. La surprise d'Amely fut si grande quand Emma attira l'attention de son voisin qu'elle ne remarqua pas ses sourires et ses rougissements. Elle avait simplement peur de partager son idée ? Amely ne voyait pas trop pourquoi : si cela l'enthousiasmait, alors elle ne serait probablement pas la seule, et dans le cas contraire, personne ici ne la mangerait pour avoir osé prendre une initiative. Bon, à part Penny peut-être. Lorsque le jeune Préfet de Serpentard formula la proposition de sa camarade, Amely crut comprendre un peu mieux pourquoi elle n'avait pas osé la dire à voix haute. La peur d'être moquée, de paraître trop enfantine ? La timidité était un concept qu'Amely avait du mal à imaginer. Tout bonnement parce qu'elle ne l'était pas, elle ignorait ce que ressentaient les timides et pourquoi ils ressentaient cela. Avec la Serdaigle, il y avait des pourquoi partout mais parfois, pas de parce que pour l'éclairer.

Un tournoi, voilà ce qu'Emma aimerait organiser. Un tournoi géant à l'image de la journée organisée par les Poufsouffle. L'événement avait eu son petit succès, James le leur avait raconté. Néanmoins, il ne concernait qu'une maison donc n'avait nécessité beaucoup moins de moyens qu'il ne le faudrait pour rassembler tout Poudlard. L'esprit pratique d'Amely réagit le premier : un projet de cette envergure exigerait une préparation considérable. Le mettre en place réclamerait également de la disponibilité et de la motivation ; rares étaient les élèves pouvant se targuer d'être détenteurs de ces deux atouts à la fois. Généralement, les plus volontaires étaient aussi les plus occupés. En dépit de cela, Amely estimait que les contraintes n'étaient jamais insurmontables, puisque « tout est possible tant qu'on est bien organisé ». Si elle avait des limites évidentes, l'idée d'Emma méritait d'être creusée, elle recelait de points positifs qu'il aurait été dommage d'oublier. Encore fallait-il que les autres Préfets acceptent de les écouter... Or l'argumentaire d'un seul élève ne serait pas suffisant à les convaincre. Amely ne se résolvait pas à laisser un projet aussi fragile que prometteur se casser la figure. Organiser des jeux n'était pas dans ses intérêts premiers, loin de là. Elle avait mille autres choses passionnantes à faire. Cependant, Emma avait déjà eu du mal à offrir son point de vue une première fois et voir son idée se faire descendre en direct serait sans doute fatal à son peu d'assurance. Amely s'était tue depuis trop longtemps.

« Moi je dis : pourquoi pas ? Cette idée est loin d'être stupide, affirma-t-elle sans réussir à s'empêcher de regarder brièvement Emma. Le Quidditch maintient une rivalité entre les quatre maisons et les quelques projets du même genre que celui-ci n'ont été mis en œuvre qu'au sein même de chacune d'entre elles. Ça permettrait pourtant de rencontrer d'autres personnes, de créer des liens, d'unifier un peu l'école. Rien n'a jamais été organisé pour rassembler toutes les maisons. »

Excepté les soirées de fin d'année. Mais elles n'étaient pas conformes au règlement et ils ne devaient pas être mêlés à quoi que ce soit d'illégal.

« En devenant Préfet, nous avons endossé le rôle de porte-parole des élèves, autant entre eux et les professeurs qu'entre eux tout court. Si l'équipe préfectorale participe activement à la réalisation de ce projet, ça incitera les élèves à nous faire un peu plus confiance. Ça montrera aussi que nous ne sommes pas des généraux d'armée seulement là pour faire la police, mais que nous avons été nommés, comme le dit notre Préfet-en-Chef, pour nos qualités... par exemple, celle de s'impliquer entièrement dans la vie de l'école. »
Steven Harrisson
Steven HarrissonAncien personnage
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La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeDim 1 Déc 2013 - 15:28
Les avis fusaient dans la salle de cours qui abritait la réunion et finalement ce fut la proposition de JNDP qui remporta la majorité absolue. Steven nota donc ses préférences au dos de son emploi du temps. Il avait certainement plus de temps que certains puisqu'il ne participait à aucun club. Mais, tout de même, il aimait bien avoir quelques journées de libres et en fit donc part de sa plume. Une fois cela noter, il reporta son attention sur Penny qui demandait s'ils avaient des questions ou des propositions. Le Poufsouffle guetta les réactions de ses collègues en se demandant si cette fois ci, les cinquièmes années se manifesteraient. Pour la satisfaction de Steven -et sûrement pour la plus grande contrariété de Perséphone- Dave Marchebank prit la parole. Steven l'écouta exposer son idée avec curiosité et hocha la tête en signe de son approbation. Un tournoi ? Genre Soirée des Poufsouffles ? Ouais, cela pourrait être une bonne idée. Une journée qui resterait sûrement longtemps gravée dans les cœurs des élèves. En plus, cela permettrait de créer des liens. Steven se posa quand même intérieurement la question de comment ce tournoi serait organisé. Il faudra tout d'abord l'accord de la directrice et ensuite la réponse positive de l'ensemble de l'équipe pédagogique. Mais avec la bonne équipe préfectorale de cette année, ce projet pourrait se révéler mené à terme. L'idée du Serpentard fut appuyée par Amély et Steven se permis de prendre une nouvelle fois la parole.

" - C'est une super idée ! Je trouve que ça pourrait être génial si ça se fait ! Après je me demandais si son organisation ne serait pas trop chargée... Et comme vous le dîtes, les idées sur les préfets seront ainsi meilleures ! Si on nous voit comme des organisateurs de fêtes tout en étant un minimum strict, ça coulera tout seul ! Les élèves auront plus que confiance en nous, tout comme les professeurs d'ailleurs. Il s'interrompit un instant en souriant à quasiment tout le monde et reprit. J'ai aussi une idée qui trotte dans ma tête depuis peu de temps. Ça paraît simple à côté du tournoi mais j'y vois tout aussi sympa. On pourrait, pour une période spéciale, pour Noël par exemple, rédiger un texte sur les valeurs de nos maisons respectives. Vous l'avez compris, un texte par maison. Un texte qui valoriserait notre maison en oubliant bien sûr les tensions entre nous ! Hors de question de mettre "Ouais les Poufsouffles ou autre sont les meilleurs parce que si parce que ça...". Juste, un texte, simple et chaleureux qui présenterait les maisons sous un autre angle."

Il afficha un grand sourire en espérant que son idée serait prise à cœur. Certains penseraient peut-être que seuls des gamins pourraient avoir une idée pareil. Mais pour son plus grand bonheur, son homologue féminine à ses côtés reprit son projet.

" - Je trouve l'idée de Steven très sympathique. Si on fait ce texte pour Noël, on pourrait le voir comme un présent envers les autres maisons. Et je pense qu'il serait raisonnable que ce soit nous qui rédigeons ce texte, si on confie cette tâche à tous les élèves, on pourrait trouver  des idéologies de rivales. Ou alors, on donne l'honneur de le faire au septième année pour leur dernière année et qui auront des idées plus matures que des premières années par exemple. Sans exclure les premières années ! C'est juste qu'on pourrait voir des premières années se laissaient emporter dans des idées de "domination" si je peux employer ce terme."

Steven remercia la Poufsouffle d'un signe de tête en souriant. Elle n'avait pas parler depuis le début et s'était révélée être bien gentille.
Jordan Nimbus dePompadour
Jordan Nimbus dePompadourAncien personnage
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La dictature [Ouvert à tous les Préfets] Icon_minitimeJeu 19 Déc 2013 - 10:52
"Nimbus de Pompadour" grinça Jordan comme Penny écorchait une nouvelle fois son nom en présentant son idée d'innovations. Il faudrait qu'il se rappelle de l'appeler "Over" ou "Plane", voir la tête qu'elle ferait. Il n'était pas du genre à s'abaisser à ce genre de mesquinerie en temps normal, mais elle semblait prendre un malin plaisir à le titiller, et il n'était pas d'humeur à se laisser faire.

Après un instant de flottement et un échange de parchemin que Jordan ne manqua pas de surprendre, Dave Marchebank pris la parole et proposa l'idée d'un tournoi intermaison. Cela rappela à Jordan le récent club des moldus, qui aurait trois ans cette année. Son première président, Aaron Finnigan, avait organisé un tournoi de rugby qui avait mélangé toutes les maisons et remporté un certain succès. Il n'était plus à Poudlard cette année et son successeur, Franklin Darrel, ne semblait pas vouloir reconduire le tournoi, privilégiant de multiples activité de moindre ampleur. Jordan trouvait cela extrêmement dommage. Le tournoi avait permi à de nombreux élèves de tisser des liens qu'ils n'auraient sans doute jamais eu. Aussi fut-il immédiatement convaincu par l'idée de Dave... ou plus vraisemblablement de la timide Emma Blackbonnes. D'autres semblaient partager son avis: Amely intervint pour défendre l'idée, et il en vit plusieurs acquiescer avec enthousiasme.

"C'est une excellente idée..." commença-t-il.
"Je note ça tout de suite" dit Penny au même moment en braquant sa baguette sur le tableau.

Les deux Préfets-en-Chef échangèrent un regard surpris, puis un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Jordan, tandis que Penny détournait rapidement le regard, probablement vexée d'être d'accord avec lui sur un point. Il haussa les épaules, puis écouta l'idée de Steven Harrisson et de sa camarade de promotion. Il n'était pas sûr de saisir l'idée. Une lettre par maison pour apaiser les tensions? Rédigées par la maison entière? A nouveau, Penny et lui échangèrent un regard rapide, et à nouveau, il pu voir qu'elle était aussi sceptique que lui. Etrangement, elle ne prit cependant pas la parole pour démonter rapidement l'idée des Poufsouffle. Jordan compris rapidement qu'elle ne voulait pas faire plus de dégâts avec son manque de tact et qu'elle lui laissait le soin de se mouiller. Il n'était pas sûr que ce soit par esprit de revanche ou par soucis d'apaisement, mais il valait en effet mieux qu'il se charge de la tâche.

"C'est une bonne idée, mais je ne suis pas sûr que ce soit faisable. Charger une maison entière de rédiger une lettre, c'est mission impossible, cela fait beaucoup trop de monde, et la plupart ne verront cela que comme un devoir supplémentaire..." Il fit une pause, réfléchissant à un moyen de ne pas rejeter l'idée en bloc, car elle était intelligente malgré tout. "Mais si ce sont les préfets de chaque maison qui s'en chargent, c'est déjà plus simple. Six personnes, c'est raisonnable."

Une main timide se leva parmi les Gryffondor et l'homologue de Cassandre Harper - le même qui avait exigé de ne pas avoir de ronde supplémentaire - proposa:

"On pourrait plutôt présenter une autre maison que la notre, si on part dans l'objectif de faire coopérer tout le monde? Par exemple les Gryffondor présenteraient les Serdaigle, qui présenteraient les Poufsouffle, qui présenteraient les Serpentard, qui présenteraient les Gryffondor. Ce serait original et marrant."

Des voix s'élevèrent tant pour soutenir que pour s'opposer à l'idée. Jordan laissa le brouahaha envahir la salle et d'un regard à Penny, lui fit comprendre que c'était son job à elle de jouer la marâtre qui ramènerait le calme. Elle lui adressa un regard assassin mais, grâce au sortilège d'amplification de voix, il lui suffit de deux mots pour ramener le calme.

"Bien, voilà comment je vous propose de fonctionner: ceux qui ont proposé les idées sont responsables du projet. C'est à eux de le mettre sur pied et de le conduire. Pour le tournoi, nous confions donc cela à Emma, Dave et Amely." Il nomma ensuite Steven, sa camarade de maison et le préfet de Gryffondor pour les lettres. "Penny et moi ferons des points régulièrement avec vous pour vous aider et voir où vous en êtes."

La jeune fille enchaîna ensuite sur le sujet des lettres, qui semblait beaucoup lui plaire, expliquant que ce serait à Steven et à ses deux camarades quelle option ils choisiraient, et qu'il serait plus judicieux de reporter cela à un évènement où les élèves seraient présents au château, car beaucoup rentraient chez eux pour les vacances de Noël. Elle congédia ensuite tout le monde calmement et moins fermement qu'à l'arrivée, leur rappelant la prochaine réunion et les devoirs de chacun entre temps. Réfléchir à l'organisation de leurs idées, et pour eux, faire les rondes.Comme les élèves quittaient la salle petit à petit, Penny s'appuya lourdement sur le même bureau que Jordan. Elle avait un petit sourire aux lèvres.

"Satisfaite?" demanda-t-il, un brin sur la défensive.
"Très." Son sourire était franc, toute trace de contrariété envolée. "On va peut être réussir à travailler ensemble, Pompadour."

Elle semblait si contente d'elle-même que Jordan se demanda un instant s'il ne s'était pas fait manipuler sur toute la ligne. Non, voyons, il n'était pas une proie facile. Elle voulait simplement lui donner l'impression qu'elle savait où elle allait depuis le début, n'est-ce pas?

"Compte là-dessus" répondit-il donc sans se départir de son propre sourire, mais d'un ton légèrement caustique. "Bonne soirée, Plane."

[RP Terminé]


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