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Un couple (presque) parfait [Hayden & Eileen]

Eileen McNeil
Eileen McNeilAncien personnage
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Profil Académie Waverly
Un couple (presque) parfait [Hayden & Eileen] Icon_minitimeDim 25 Aoû 2013 - 20:17
28 août 2007

Eileen releva la tête des papiers posés sur son bureau, jetant un coup d'œil à l'extérieur. Elle fut surprise de voir que le soleil avait déjà commencé à décliner sur l'horizon. Pourtant, elle n'avait pas l'impression de s'être assisse longtemps. Ils étaient rentrés du chemin de Traverse où elle avait emmené les trois garçons faire leurs dernières emplettes vers midi, ils avaient mangé, puis elle était montée pour travailler un petit peu… Et visiblement, elle n'avait pas vu le temps passer.

Elle passa une main lasse sur ses yeux fatigués, regroupant toutes les notes qu'elle avait prise durant l'après-midi. Elle ne parvenait toujours pas à réaliser qu'elle allait être enseignante. A l'université magique. Qu'elle allait donner des cours à des jeunes de l'âge de son fils aîné. C'était juste… complètement inimaginable.
Et pourtant c'était la vérité. Dans moins d'une semaine, elle serait devant eux pour leur premier cours. Et les doutes qui l'étreignaient depuis qu'elle avait accepté le poste lui revinrent en pleine figure. Est-ce qu'elle serait à la hauteur, est-ce qu'elle parviendrait à intéresser les jeunes qui lui seraient confiés à ce qu'elle était censée leur enseigner… Parce qu'elle ne se leurrait pas. Certains avaient déjà une éducation moldue, d'autres n'en auraient strictement rien à faire… Elle devait être parfaite pour réussir à vraiment les investir.
Elle attrapa le programme des leçons qu'elle avait commencé à établir, le relut rapidement avant de le reposer. Ça ne marcherait pas, ça n'allait pas, il fallait tout recommencer.

" Maman? "

Eileen se retourna, sourit en reconnaissant la bouille souriante de sa fille. Sa petite fille, son rayon de soleil, la seule qui lui restait quand les trois grands étaient à Poudlard…

" Qu'est-ce qu'il y a, chérie? "

Au même moment, un immense fracas retentit à l'étage supérieur, suivi de cris étouffés qu'Eileen ne parvint pas à identifier. Elle poussa un grand soupir, pensant qu'un des garçons avait fait tomber quelque chose, ou s'était pris les pieds dans quelque chose… Mais Louise avait cet air, ce regard innocent qui annonçait immédiatement qu'elle n'était pas tout à fait étrangère à ce qui venait de se passer. Pour un peu, Eileen aurait même pu le croire. Mais là, c'était juste un peu trop évident.

" Je peux savoir ce que tu as fait? "
" Rien! "
" Et est-ce que tu penses que je vais croire ça? "

Louise eut un air angélique, souriant de toutes ses dents manquantes. Eileen soupira, n'étant vraiment pas d'humeur à s'énerver contre qui que ce soit. Elle était bien plus occupée à se faire du souci sur le fait que tout était prêt.

" Tu vas aller réparer tes bêtises, jeune fille, et plus vite que ça, n'est-ce pas? "

La gamine maugréa, avant de faire demi-tour et de quitter la pièce d'une pirouette. Eileen l'entendit monter les escaliers en courant, et sa voix claire résonner dans la maison tandis qu'elle donnait ce qui semblait être des ordres à ses frères pour ranger le bazar qu'elle avait contribué à créer. Elle était vraiment incroyable, cette gamine, avec ses airs innocents et ses grands yeux sombres… N'importe qui était prêt à lui donner le bon Dieu sans confession, mais Eileen savait à quel point sa benjamine pouvait être douée pour faire tourner les gens en bourrique. Et dire qu'elle n'avait que cinq ans…
Il fallait attendre un peu qu'elle grandisse, qu'elle apprenne à mieux mentir, et Eileen se doutait bien qu'elle et Haydan seraient impuissants face à leur petite dernière. Mais elle répugnait à la gronder, lorsqu'elle faisait des bêtises. Elle s'adoucissait avec l'âge, sans doute.
Ce n'est pas comme si elle en faisait très souvent non plus…
C'était surtout lorsque ses frères étaient à la maison qu'elle se transformait en une véritable chipie. Sans doute parce qu'elle était tellement habituée à avoir l'attention complète de ses deux parents, et que c'était un des moyens qu'elle avait trouvé pour toujours montrer son existence, lorsqu'elle trouvait que sa mère ou son père accordaient trop d'importance à ses frères.
Enfin, elle était petite, et c'était pour le moment plus adorable qu'autre chose. Surtout qu'elle ne rechignait pratiquement jamais à réparer ses bêtises lorsqu'elles étaient découvertes.

Elle se repencha sur le bureau, attrapa toutes les notes qu'elle avait pu prendre et les rangea dans une grande pochette en carton qu'elle posa sur l'étagère. Elle sortit du bureau, traversa la chambre, descendit les escaliers en vitesse pour se retrouver dans la cuisine. Elle avait vraiment besoin de se concentrer sur autre chose que sur la rentrée qui approchait.
Oublier les cours à préparer, les listes à faire, les livres à lire, les réunions qui l'attendaient. Oublier la rentrée des garçons, oublier que malgré le fait qu'elle ait lu et relu une dizaine de fois la liste des choses à emmener à Poudlard, elle avait toujours peur qu'ils en oublient la moitié.
Elle jeta un bref coup d'œil à l'horloge, avant de se mettre à virevolter dans la pièce pour attraper tout ce dont elle avait besoin.  Haydan devait rentrer d'ici une demi-heure, et elle avait un repas pour six personnes à concocter. Six personnes, dont trois grands ados qui étaient capable d'ingurgiter des quantités de nourriture incroyable.

Et malgré tout, elle y revenait toujours. Malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à empêcher sa conscience de lui rappeler tous les événements, toutes les situations qui le pesaient sur la conscience.
Elle avait besoin d'Hayden. Elle avait besoin de lui pour la faire penser à autre chose, pour la faire rire et la faire se sentir bien. Elle savait que lui n'aurait absolument pas les mêmes problèmes qu'elle, elle savait qu'il trouverait un moyen de lui faire oublier ses angoisses, pour quelques temps au moins.

Elle venait de mettre son grand plat de gratin à cuire lorsqu'elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir, enfin. Elle s'essuya rapidement les mains sur un torchon, et se précipita presque dans l'entrée, pour rejoindre son mari.
Elle lui offrit un grand sourire lorsqu'elle se retrouva face à elle, se mettant sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Son mari, celui qu'elle aimait, depuis ses vingt-trois ans. Parfois, elle avait du mal à réaliser que c'était la réalité. Qu'elle avait vraiment eu cette chance.

" Bonne journée? "

Eileen savait que les Aurors avaient énormément de travail, surtout lorsqu'ils travaillaient sur le dossier M, comme Hayden. Elle savait qu'ils n'étaient pas autorisés à en parler, aussi posait-elle le moins de question possible, même si elle en mourrait d'envie.
Elle entoura son cou de ses bras, posant sa tête contre son torse. Cela lui arrivait rarement, d'avoir autant de gestes d'affection dés son arrivée. Habituellement, elle attendait la soirée, pour aller se nicher dans ses bras dans le canapé ou dans leur grand lit.

" Je suis en train de devenir folle. La rentrée des garçons me rend folle, la rentrée de l'université me rend folle, Louise me rend folle, tout me rend folle. "

Elle avait besoin d'en parler, de laisser sortir. Elle s'écarta, secoua la tête en lui adressant un léger sourire d'excuse.

" Excuse-moi. Je crois que… tout ça me monte un peu à la tête, pour être honnête. "
Hayden McNeil
Hayden McNeilAncien personnage
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Un couple (presque) parfait [Hayden & Eileen] Icon_minitimeLun 26 Aoû 2013 - 0:09
Les journées semblaient beaucoup plus longues, en été, à cause du manque d’action flagrant au bureau. Comme si tous les criminels se passaient le mot, pour les surcharger pendant quelques semaines. Evidemment, il y avait toujours les habituels petits trafics de mandragore, qu’ils se devaient de stopper. Les règlements de comptes entre gangs, qui se multipliaient l’été. Quelques affaires plus intéressantes que d’autres, des meurtres familiaux – ils survenaient aussi beaucoup en été, qui était sans aucun doute le moment propice pour s’en prendre à ses proches, bien moins sur leurs gardes que durant le restant de l’année. Mais, globalement, le BDA était calme. Plus que calme. Enfin, il n’allait pas s’en plaindre, pour une fois ! Et puis, cela lui permettait de rentrer plus tôt à la maison – du moins, pas à minuit, comme lorsqu’il devait boucler un dossier important – et de dîner avec sa femme et ses enfants. Enfants qui, d’ailleurs, reprendraient bien vite le chemin de Poudlard, puisque la rentrée était quatre jours plus tard. Les garçons du moins, puisque Louise n’avait pas encore l’âge de monter dans le train pour l’école de sorcellerie. Fort heureusement, d’ailleurs ! Elle n’avait que cinq ans, et c’était encore un petit bébé – son petit bébé – il n’était pas pressé de la voir partir pour sa Répartition… Il se souvenait encore trop bien du départ de Tony à Poudlard, à vrai dire.

Secouant doucement la tête pour sortir de ses pensées, Hayden posa un regard peu inspiré sur le dossier qu’il avait à finir de compléter qui se trouvait posé devant lui. Une histoire des plus banales d’un petit trafiquant de drogue, fils de bonne famille, qui avait mal tourné quelques mois auparavant. Il écrivit cependant la conclusion de cette affaire, qui s’était résolue en autant de temps qu’il en fallait pour dire « Quidditch », apposa sa signature, avant de refermer le dossier, et de l’entreposer dans un de ses tiroirs qu’il referma, puis y jeta les maléfices habituels, pour le protéger. Personne n’avait intérêt à essayer de forcer son bureau, en réalité. Simple question de survie. Se redressant, il s’étira, et jeta un coup d’œil à l’horloge murale. Il lui restait cinq minutes avant de pouvoir partir, constata l’homme avec un léger sourire. Il se mit vaguement à ranger son bureau, avant de se lever, en même temps que plusieurs de ses collègues. Il échangea un regard amusé avec Yoric McCallan, et, après avoir salué ses collègues, refusé la proposition de se rendre au Circée, Hayden se dirigea vers la sortie.

Quelques minutes plus tard, il était à quelques mètres de chez lui. Il se mit en marche, se délectant de l’air particulièrement doux de cette fin d’août, et respira à plein poumon. Il arriva rapidement devant la porte de la maison, fouilla dans ses poches pour sortir son trousseau de clés, et en enfonça une dans la serrure pour déverrouiller la porte. Avant d’avoir pu lancer son traditionnel « je suis rentré ! » il entendit des pas quitter la cuisine pour se diriger vers le hall, et aperçu Eileen se diriger vers lui. Il l’accueillit avec un sourire, répondit à son baiser, et entoura sa taille de ses bras lorsqu’elle vint se blottir contre lui.

« Longue. Et la tienne ? »

Il la serra contre lui, embrassant son cou, alors qu’elle lui expliquait ce qui la tracassait. Ça ne l’étonnait pas, à vrai dire. Eileen avait toujours été excessivement stressée par la rentrée. D’autant plus que cette année, elle devait également préparer la sienne. Et tout cela, additionné au fait que Louise multipliait les bêtises depuis que ses frères étaient revenus à la maison. Pour se faire remarquer par les garçons, mais aussi par ses parents. Il caressa doucement le dos de sa femme, avant d’ouvrir la bouche pour répondre… Et d’être interrompu par une exclamation indignée.

« Et moi aussi, je veux un câlin ! »

Louise, du haut de ses cinq ans, les observait, les bras croisés et la mine boudeuse. Se détachant d’Eileen pour s’accroupir, Hayden écarta les bras et la fillette courut s’y blottir. Se redressant tout en la portant, l’Auror embrassa sa fille qui lui adressa un immense sourire.
« Tu as passé une bonne journée, chérie ? »
« Oui ! J’ai joué avec les jouets de mon anniversaire ! Mais les garçons m’ont embêté, ils ont mit du bazar partout ! » s’exclama la petite en hochant vigoureusement la tête.
« Ah bon ? Moi j’ai cru comprendre que tu avais fait des bêtises… »
« C’est pas vrai, c’était pas moi ! »

Elle lui adressa un sourire adorable, accompagné d’un regard de chien battu qui fit sourire le père.

« Tu te souviens de ce qu’on avait dit, n’est-ce pas ? Qu’à la maison, on restait sage et qu’on n’embêtait pas maman ? »
« Oui, on ne fait pas bêtises, et on fait le silence ! » expliqua Louise en posant très sérieusement son index sur sa bouche.

Il embrassa le front de la petite fille en riant, avant de la reposer par terre. Elle se colla contre les jambes de sa mère, avant de repartir vers sa chambre sans demander son reste. Il la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle tourne à l’angle d’un couloir, et reporta son attention sur Eileen. Lui saisissant la main pour la conduire jusqu’au salon, il l’incita à prendre place sur le canapé, avant de s’assoir à ses côtés. Il porta sa main à sa bouche pour poser un baiser dessus, avant de fixer avec sérieux sa femme.

« Les garçons ont leurs fournitures. Tu es prête – même plus que prête – pour l’université, ça ne fait aucun doute. Quant à Louise… Elle est encore petite, elle ne doit pas comprendre pourquoi, d’un coup, toute l’attention s’est détournée d’elle. »

Il se rapprocha d’Eileen pour capturer ses lèvres en un rapide baiser.

« Alors, qu’est-ce qui ne va pas ? » fit-il, taquin.


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Eileen McNeil
Eileen McNeilAncien personnage
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Un couple (presque) parfait [Hayden & Eileen] Icon_minitimeJeu 29 Aoû 2013 - 12:42
" Complètement dingue. "

Et tandis qu'elle lui expliquait ce qui la torturait, ce qui la dérangeait, ce qui la rendait folle comme en chaque début d'année, elle se laissa juste aller. Elle savait qu'elle devait l'embêter, qu'elle réagissait de la même manière chaque année, mais il l'écoutait toujours sans rien dire, avant de toujours la rassurer. Depuis près de vingt ans.
Qui d'autre aurait eu cette patience, franchement?

Une petite voix indignée la fit relever la tête, se séparer de son époux avec un sourire légèrement désabusé. Louise.
Elle regarda avec une étincelle d'amusement dans le regard la petite fille se jeter dans les bras de son père, avant de commencer à lui raconter sa journée à toute vitesse. Louise, sa petite Louise. Une petite chipie dans un physique d'ange. Et, elle l'avouait sans trop de honte, la petite chérie de toute la famille. Parce qu'elle était la plus petite, parce qu'elle était la seule fille, parce qu'elle était absolument craquante. Sa fille ferrait tourner les têtes, lorsqu'elle serait plus âgée, elle en était sûre, et elle était tout aussi sûre qu'Hayden ne le supporterait pas. Louise, c'était sa petite chérie, et s'il pouvait la garder à la maison le plus longtemps possible, il le ferait.
Elle eut un léger rire devant la bouille d'ange de sa fille lorsqu'elle déclara avec le plus grand sérieux du monde qu'elle n'avait rien fait du tout. De toute manière, s'il fallait la croire, elle n'était jamais au courant de rien, elle n'avait jamais rien fait, ce n'était jamais de sa faute.
Elle vint se coller dans ses jambes après que son père l'ait reposée par terre, un grand sourire aux lèvres.

" Vous avez rangé, là-haut? "
" Oui! "
" Alors dit à tes frères que le dîner est près d'ici une demi-heure, et qu'aucun retard ne sera accepté. "

La petite fille hocha la tête, avec un grand sourire. Eileen ne put que sourire, ébouriffant ses cheveux bouclés, si semblables aux siens. Elle l'observa partir en courant, tourner à l'angle du couloir avant de l'entendre monter les escaliers à toute vitesse, sa voix claire résonnant tandis qu'elle passait l'information à ses trois aînés.
Elle reporta son attention sur son époux, qui l'attira doucement vers le salon, le grand canapé où ils allèrent s'installer.
Elle l'écouta parler, lui répéter que tout allait bien, qu'elle était prête, qu'elle n'avait aucune raison de s'inquiéter.

" Je sais. Je sais tout ça, c'est ça le pire. Je ne peux juste… "

Elle soupira, chassant une mèche courte qui se baladait sur son front.
Elle vit Hayden s'approcher, ses lèvres se poser sur les siennes. Elle sourit, répondant à son baiser. Elle était incroyablement chanceuse, elle le réalisait à chaque fois qu'elle était avec lui, à chaque fois qu'elle avait sa main dans la sienne, ses bras autour d'elle, ses lèvres contre les siennes. Elle l'aimait toujours autant qu'au premier jour, c'en était presque effrayant parfois.
Hayden était la seule personne qui lui permettait de se laisser aller, de laisser place à ses peurs et à ses tracas, la seule personne capable de la rassurer en quelques mots.
Elle baissa les yeux, un sourire contrit sur le visage devant son air taquin.

" Tu me connait. Je suis stressée par nature, j'ai beau essayer, je n'arrive pas à en changer. Même si je sais que ça ne sert à rien, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour des énormément de choses stupides et sans importance. "

Elle avait toujours été comme ça, et ça ne s'était pas atténué en vieillissant. C'était même pire cette année que les autres années. Auparavant, elle préparait uniquement la rentrée de ses propres enfants. Maintenant, elle devait préparer la sienne également. Et si pour ses fils, elle avait fini par relativiser légèrement, par se dire que ce n'était pas leurs premières rentrées, qu'ils étaient sans doute suffisamment matures (quoique, ce point pouvait parfois prêter à discussion) pour savoir quoi faire, elle n'avait jamais du préparer quelque chose comme ça pour elle-même.

" Je t'envie, tu sais? On a l'impression que tu es toujours sûr de toi, que tu ne doutes jamais. J'aimerais être comme ça, parfois. "
Hayden McNeil
Hayden McNeilAncien personnage
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Un couple (presque) parfait [Hayden & Eileen] Icon_minitimeMer 4 Sep 2013 - 14:24
Hayden passa un bras par-dessus les épaules de sa femme pour l’attirer contre lui, avant de déposer un baiser sur son front. Evidemment, qu’elle était particulièrement stressée lors de la fin du mois d’août, comme chaque année. Parce que c’était la rentrée des garçons, qu’il y avait de nombreuses choses à gérer, qu’il n’était pas à la maison la journée pour l’aider. Puis, parce qu’elle devait préparer sa propre rentrée. Dans quelques semaines à peine, elle se trouverait devant une classe d’élèves plus ou moins intéressés, qui se devaient d’assister à son cours, comme le voulait la nouvelle réforme de Fiennes. Il ne se doutait pas que c’était effrayant pour elle, et que son anxiété n’était pas feinte. Mais il connaissait suffisamment Eileen pour savoir qu’il valait mieux mettre rapidement un frein à cette angoisse, avec qu’elle ne prenne de trop grandes proportions.

« Ce n’est pas stupide. » commença l’Auror. « C’est justifié, parce qu’ils y beaucoup de choses à préparer. Il faut juste que tu essaies de relativiser. »

Oui les garçons repartaient pour Poudlard bientôt, mais ils étaient assez grands pour se débrouiller seuls un minimum. Oui, Eileen avait sa propre rentrée cette année, mais elle s’en sortirait très bien. Oui, Louise était insupportable depuis quelques temps, mais redeviendrait adorable lorsqu’elle récupérerait toute l’attention de ses parents. C’était un peu le problème des enfants, d’ailleurs, surtout des plus jeunes, comme Louise. Elle était la petite dernière de la famille – la seule fille, en plus – et, contrairement à ses frères qui étaient à Poudlard, avait l’attention de ses parents pour elle toute seule. Or, dès que les trois garçons arrivaient, elle faisait tout pour se faire remarquer. De ses parents, bien évidemment, mais aussi de ses frères. Les trois « grands ». Or, elle ne désirait rien de plus que de rester avec eux, et de participer à leurs jeux, ou à leurs conversations. Ce qui n’était pas forcément au goût des garçons.

Un léger sourire s’étira sur les lèvres d’Hayden, alors qu’il sortait de ses pensées. Ses enfants grandissaient décidemment bien trop vite. Il se souvenait encore de la naissance de Tony, suivie de près par celle de Grady, puis celle de Gareth, alors qu’il rentrait tout juste de mission. Et puis, des années plus tard, celle de Louise. La petite Louise. Sa petite Louise, plus exactement. Il aimait ses enfants. Il les aimait énormément, pas un plus que les autres. Mais avec Louise, c’était une autre relation, peut-être parce qu’elle était encore si petite. La petite chérie de toute la famille, au sourire d’ange et au regard adorable. Une petite fille adorable qui deviendrait une jolie jeune femme, comme on le lui disait souvent. Il fronça instantanément les sourcils. Par Merlin, il ne voulait pas penser à ce moment où il ne serait plus le seul homme dans le cœur de sa fille. Chassant rapidement ces pensées de son esprit pour reporter son attention sur Eileen, il lui adressa un sourire rassurant.

« Des années d’entraînements. » expliqua Hayden lorsque sa femme lui fit remarquer qu’il semblait toujours confiant. « Chez les Aurors, on t’apprend à te montrer sûr de toi en toutes circonstances, et devant n’importe qui. Montrer sa peur est dangereux. »

Et puis, ça déstabilisait les criminels, de voir que, contrairement à leurs victimes, ils n’avaient pas peur d’eux. Qu’ils n’hurlaient pas de terreur, qu’ils ne partaient pas en courant. Qu’au contraire, ils étaient calmes.

« Les garçons deviennent grands, tu sais, ils peuvent… »
« Maman, papa ! » s’exclama une petite voix alors que les deux adultes pouvaient entendre quelqu’un dévaler l’escalier.
« Je pensais qu’elle tiendrait plus longtemps… » déclara Hayden à voix basse. « Oui ma puce ? »
« Je reste avec vous, je m’ennuie en haut ! » lança-t-elle impétueusement en grimpant sur le canapé.
« On dit s’il-vous-plait, est-ce que je peux rester avec vous parce que je m’ennuie. » corrigea son père en l’attrapant par la taille pour l’aider à s’assoir.
« S’il-vous-plait… » commença-t-elle avant de se mettre à gigoter pour se libérer de l’emprise de l’Auror. « Mais ! Je peux faire toute seule, je ne suis plus un bébé, je suis grande moi ! »
« Ah bon, grande ? »
« Oui ! Grande comme maman ! »
« Et qu’avait donc Louise la grande à nous raconter ? » demanda Hayden en échangeant un regard amusé avec sa femme.

A cinq ans, la fillette les faisait déjà tourner en bourrique. Il n’imaginait même pas ce que ça allait donner dans quelques années…


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Eileen McNeil
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Un couple (presque) parfait [Hayden & Eileen] Icon_minitimeDim 15 Sep 2013 - 16:08
Eileen l'écouta parler, nichant son visage dans le creux de son épaule. Rien que le fait qu'Hayden soit là, à l'écouter parler, à la tenir contre lui et à se moquer gentiment d'elle lui permettait d'oublier un petit peu ses soucis. Parce qu'il la soutenait dans ce qu'elle faisait, parce qu'il croyait en elle, parce qu'il la supportait, parce qu'il lui disait qu'elle réussirait. C'était surtout cela, qu'elle avait besoin d'entendre.
Elle avait passé une partie de son enfance à entendre ses parents lui répéter qu'il fallait qu'elle soit parfaite, que personne ne puisse jamais avoir rien à redire sur elle, parce que c'étaient des choses qu'ils pouvaient utiliser contre elle. Et même si la jeune adolescente qu'elle avait été avait allègrement jeté ces principes par la fenêtre, elle n'avait jamais réussi à se détacher de son côté perfectionniste, et par extension de sa capacité à ne jamais se croire suffisamment bien préparée, suffisamment forte pour réussir. Ce qui n'avait pas forcément été l'objectif de ses parents, à l'origine.
Elle avait besoin que quelqu'un la remette en face de la réalité, en face de ses capacités, pour arrêter de déprécier tout ce qu'elle faisait… pour quelques temps, du moins.
Eileen sourit légèrement lorsqu'il affirma que son air de confiance absolue lui était venu d'année d'entraînements, en tant qu'Auror. Même s'il n'avait pas été Auror, elle était pratiquement sûre qu'il aurait tout de même eu cet air de confiance tranquille, d'un homme qui sait ce qu'il veut. C'était tellement ancré dans son caractère qu'elle n'arrivait pas à se l'imaginer sans. S'ils s'étaient connus à Poudlard, peut-être son avis aurait-il été différent, mais Hayden avait été à Serpentard une année en-dessous d'elle, quand elle avait été à Gryffondor. Elle connaissait vaguement son nom et son visage, sans tellement pouvoir le différencier de son jumeau, mais sans plus. Elle avait été trop occupée à se rebelle contre ses parents, à quinze-seize ans, pour vraiment s'intéresser aux élèves qu'elle ne fréquentait pas.

" Des adolescents à la sortie de Poudlard doivent quand même être moins effrayant que des criminels. Quoique… je pouvais être assez effrayante, à dix-sept ans. "

Elle espérait que tous les adolescents n'avaient pas suivi ses traces, en tout cas. Le problème avec cette université, c'était que beaucoup y allaient à reculons, ne souhaitant pas avoir cours, ne s'y rendant que parce qu'ils y étaient obligés et parce qu'ils avaient besoin de leur diplôme pour vraiment commencer à travailler. Pas parce que cela les intéressaient. Elle avait jeté un coup d'œil rapide aux listes qu'on lui avait donné, où étaient aussi inscrits les stages ou autres études qu'ils suivaient en même temps. Pour ceux venant du monde moldu, comme ce jeune homme nommé Finnigan, ou pour les élèves issus de vieilles familles de sorciers, comme le jeune Nott, elle n'était pas sûre de l'utilité de ses cours. Pour le premier, elle ne voyait pas tellement ce qu'elle pourrait lui apprendre de plus, et pour le second, elle n'était pas sûre de son intérêt dans la culture et la société moldue, surtout s'il avait décidé de rester travailler dans le monde magique.
Enfin, elle aurait bien le temps de se préoccuper de tout cela lorsqu'elle les aurait en face d'elle. Elle ne devait pas se préoccuper de cela maintenant, cela ne servait à rien.

Hayden n'avait même pas commencé une phrase que Louise débarqua d'un coup, s'installant sans trop de gêne sur le canapé avec eux. Eileen haussa les épaules lorsque son époux lui glissa qu'il pensait qu'elle tiendrait plus longtemps. C'était Louise, après tout. Elle avait cinq ans, et elle voulait qu'on s'occupe d'elle, il ne fallait pas rêver et croire qu'elle n'allait pas venir la chercher là où on la lui donnerait. Elle l'observa batailler avec son père, lui répliquer qu'elle était une grande, de toute manière.
Elle n'était pas encore une grande, et encore heureux. Devoir gérer trois garçons ados n'était déjà pas de tout repos, alors si en plus ils avaient eu Louise… Elle réussissait déjà très bien à les faire tourner en bourrique à cinq ans, alors Eileen ne voulait pas imaginer ce que cela donnerait à l'adolescence. Surtout si Louise faisait une crise d'adolescence semblable à la sienne. Enfin, elle serait toute seule, les trois grands frères ayant fini leurs études, elle serait à Poudlard une grande partie de l'année, ça serait sans doute moins dur.

" J'ai rangé toute ma chambre, maman, tu pourras aller voir. Et puis j'ai rangé mon cartable pour l'école aussi! "
" Tu sais que la rentrée n'est pas tout de suite, chérie? "

Louise secoua la tête de haut en bas, un grand sourire aux lèvres. C'était la seule gamine qu'elle connaissait qui avait envie de retourner à l'école à ce point. Au même âgé, les trois garçons étaient aux Etats-Unis, mais elle ne se rappelait pas qu'ils aient manifesté un tel enthousiasme à l'idée de retourner travailler.

" Je vais revoir Elisa, et Jane, et Arthur, à l'école! "
" Qui est Arthur? "

Elle connaissait les noms des deux premières, chez qui Louise avait souvent été invitée et qu'elle avait gardé quelques fois, mais elle était presque sûre de ne jamais avoir entendu parler d'un Arthur… Ou alors, elle avait oublié, ce qui était possible.

" Maman! Lança la petite fille avec un air franchement excédé. C'est mon amoureux, Arthur! "

Eileen resta interdite quelques secondes, avant de réprimer un fou rire, jetant un bref coup d'œil à son époux. Louise ne savait pas dans quoi elle venait de mettre les pieds. Et Hayden n'avait aucune envie de laisser quelqu'un, fusse-t-il un garçon de six ans, venir lui piquer sa petite fille.



Un couple (presque) parfait [Hayden & Eileen] Untitl12
Halle Berry
Hayden McNeil
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Un couple (presque) parfait [Hayden & Eileen] Icon_minitimeVen 4 Oct 2013 - 19:43
« Les adolescents sont effrayants ! » protesta Hayden. « C’est exactement pour ça que j’ai peur pour notre avenir en tant que parents… » lui souffla-t-il malicieusement en la serrant doucement contre lui.

Il aimait ses enfants, plus que tout au monde. Il tenait à sa famille comme à la prunelle de ses yeux. Il était persuadé de tout pouvoir sacrifier pour eux. Mais l’adolescence était vraiment une période où les enfants devenaient souvent ingrats. Surtout envers les parents. Il essaya de se renvoyer plusieurs années en arrière, mais sa propre adolescence commençait à dater. Il se rappelait cependant qu'Aidan avait été difficile – il se souvenait encore  du moment où leurs rapports était plus que… tendus. Parfois, il avait jalousé son jumeau. Il avait eu envie, lui aussi, de vivre comme lui, sans se préoccuper de ses notes, sans se soucier de rendre ses parents fiers de lui. Puis, il avait eu vingt ans, puis il avait rencontré Eileen. Le coup de foudre. On ne contrôlait pas ces choses-là, et Hayden l’avait compris au moment-même où il l’avait quitté après une longue après-midi à discuter, le jour de leur rencontre. Si bien qu’il avait été le premier surpris, lorsque leur relation avait pris une dimension bien plus sérieuse, et qu’il avait fini par poser un genou à terre et demander la jeune femme en mariage. Et il ne regrettait absolument pas cette décision, aucunement. Pas plus qu’il ne regrettait celle d’avoir eu des enfants. Quatre merveilleux enfants. Quand bien même ils étaient épuisants.

Fort heureusement, songea l’Auror en observant sa fille échanger quelques paroles avec sa mère, Louise était arrivée des années après les garçons. Et fort heureusement, il lui restait des années avant de devenir officiellement grande. Et il ne voulait même pas l’imaginer adolescente. Il était incapable de lui résister à cinq ans avec ses grands yeux bruns suppliants et son sourire absolument craquant, il ne voulait même pas songer à ce qu’il adviendrait lorsqu’elle en aurait quinze. Dans un sens, Louise lui faisait beaucoup penser à Juliana. Et il avouait qu’il ne refusait que difficilement des choses à sa petite-sœur.

Hayden haussa un sourcil interrogateur à la mention des amis de sa fille, reconnaissant les deux premières. Elles avaient été présentes au dernier goûter d’anniversaire de Louise, et étaient souvent invitées à la maison. Mais le nom d’Arthur ne lui disait absolument rien. Et autant dire qu’il ne s’attendait pas à ça. Il fronça alors les sourcils alors que la fillette prononçait le mot « amoureux. » Ah non. Pas de ça. Pas déjà. Par pitié, Louise n’avait que cinq ans, qu’on le laisse tranquille encore un peu, avant d’aborder le sujet des petits-amis ! Non, décidemment, il refusait de laisser faire ça. Il glissa un regard interdit vers Eileen – elle devait bien partager le même sentiment que lui, n’est-ce pas ? – avant d’attraper sa fille pour la poser sur ses genoux, la regardant avec un sérieux qu’elle lui rendit. Elle finit par esquisser un sourire innocent.

« Comment ça ton amoureux ? »
« Bah mon amoureux papa ! Comme tu es l’amoureux de maman ! »
« Et tu n’es pas un peu jeune, pour ça ? »
« Toutes mes copines en ont un ! Mary en a même deux ! »
« Et bien vous êtes trop jeunes. » grommela-t-il.

Il ne manquait plus que ça ! Il était le seul homme dans le cœur de sa fille, et il comptait bien que cela reste ainsi pour les années à venir !

« Tu es encore un peu jeune pour penser aux amoureux, ma puce, non ? On est quand même bien plus grands avec maman ! Et puis regarde, Julia non plus, elle ne pense pas aux amoureux ! » ou alors il n’en savait rien et il lui poserait la question.
« Mais il est gentil ! Et il est fort comme toi, et il prend ma défense lorsque les gens m’embêtent ! »
« Parce qu’il y a des gens qui t’embêtent ? » demanda-t-il, soucieux, avant de poursuivre. « Dans ce cas, tu viens nous le dire, à moi, ou à maman, ou aux garçons, et on trouvera une solution. Mais les amoureux, ce n’est pas encore ton âge. Et je suis sûr que maman est d’accord ! » finit-il en tournant la tête vers sa femme, très sérieux.

Non, ce n’était pas un papa-poule. Il était juste protecteur envers ses enfants, nuance.


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Eileen McNeil
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Un couple (presque) parfait [Hayden & Eileen] Icon_minitimeLun 7 Oct 2013 - 15:28
Elle rit doucement quand Hayden lui chuchota qu'il avait peur pour leur avenir en tant que parents. Eileen pouvait remercier le ciel, Merlin ou le destin d'avoir fait en sorte que ses enfants aient plus pris du caractère de leur père adolescent que du sien. Maintenant qu'elle était adulte, et mère de famille, elle voyait à quel point son comportement avait dû être difficile à supporter. La situation n'était pas la même, non. Elle et Hayden étaient beaucoup plus proche de leurs enfants, s'attachant à dîner le plus possible avec eux, essayant d'être le plus à l'écoute possible quand ils en avaient besoin, écrivant de longues lettres quand ils étaient à Poudlard, n'oubliant jamais aucun des anniversaires.
Elle ne parvenait pas à se souvenir du nombre de fois où ses parents avaient soi-disant pas eu le temps, pas pensé à lui souhaiter son anniversaire. Elle était née un 24 décembre, oui, et alors? Ce n'était absolument pas une raison.
Ses enfants, c'était sa vie. Tony, Grady, Gareth et Louise, c'était quatre rayons de soleil dans son existence, et elle se rappelait encore avec émotions de leur petite enfance, réalisant souvent avec émerveillement qu'ils avaient grandis, qu'ils devenaient des adultes. Cela allait faire longtemps que Tony l'avait dépassé, Grady également, Gareth étant en chemin…  C'était "des grands", maintenant. Et même si parfois, elle ne les comprenait pas, même si elle était parfois dépassée, même si parfois ils pouvaient pousser sur les limites, elle ne parvenait jamais à être vraiment énervée contre eux.

Même quand Louise venait réclamer leur attention de manière permanente, essayant toujours de se mettre en avant par rapport à ses frères. Le malheur des petits derniers, qui étaient seuls avec leurs parents durant toute l'année, et devaient soudainement partager leur attention, leur affection avec les aînés qui revenaient de Poudlard. Louise ne pouvait même pas se rappeler d'une période où l'un de ses frères avait été à la maison de manière permanente, elle avait eu un an lorsque Gareth était rentré à Poudlard, et elle avait été toute seule avec ses parents depuis. Même si elle avait l'école, même si elle passait souvent du temps chez ses grands-parents, chez Julia et Ambroise, elle restait la petite chérie à la maison.

Elle failli éclater de rire lorsque le sujet dévia sur Arthur, l'amoureux de Louise. L'expression d'Hayden valait son pesant de Gallions, franchement.
Hayden était encore pire qu'elle lorsque ça en venait à Louise. C'était sa petite dernière, sa seule fille, celle qui était née alors qu'il était plus âgé, celle aux grands yeux bruns et aux sourires suppliants, celle à qui il ne pouvait pas refuser grand-chose. Et celle que, s'il avait la possibilité, il aurait volontiers enfermée dans une tour jusqu'à ses vingt-cinq ans. On ne pouvait pas faire faire plus papa-poule que lui, c'était à la limite de l'excessif.
Elle aperçut son regard effaré sur elle, espérant sans doute du soutien, avant qu'il ne prenne Louise sur ses genoux, un air extrêmement sérieux plaqué sur le visage.
Eileen leva les yeux au ciel, un sourire moqueur sur le visage. Elle avait cinq ans, par Merlin, ce n'était pas encore une adolescente qu'il faudrait responsabiliser vis-à-vis de ses actes, pas comme si cet Arthur était quelqu'un de peu fréquentable, pas comme si cela prêtait vraiment à conséquence.
Elle n'avait jamais été à l'école primaire, elle ne pouvait pas tellement comparer avec sa propre éducation, mais elle se rappelait vaguement d'un Julien, fils d'amis de ses parents, avec qui elle avait été très proche lorsqu'elle était toute petite, puis qu'elle avait perdu de vue plus tard, en rentrant à Poudlard, puis ensuite en se détachant de tout ce qui lui rappelait sa vie bourgeoise.
Elle répondit avec un léger sourire dans la voix quand il se tourna pour la prendre à partie dans la discussion.

" Hayden, elle est petite, être amoureux, ça ne veut pas dire la même chose, tu sais? Je suis sûre que tu as fait tourner les têtes à l'école primaire, ajouta-t-elle avec une légère moquerie dans la voix. "

C'était dans ces moments-là que les différences entre son éducation et la sienne ressortaient le plus. Elle avait eu un précepteur, qui avait été la personne la plus proche d'une figure parentale pour elle durant toute son enfance, ses amis avaient été ses quelques cousins et les enfants d'amis ou d'associés de ses parents. Hayden avait grandi à la Cité Nimbus, avait été à l'école primaire de Sheffield, avait eu des amis avec qui il avait pu jouer dans les rues…
Et pourtant, des deux, elle sentait souvent que c'était elle qui était la plus ouverte niveau éducation: sans doute parce qu'elle n'avait connu que la sienne, qu'elle n'en avait gardé que les éléments qui lui avaient semblé utile, mais qu'elle était ouverte à beaucoup plus de choses nouvelles.
Elle se tourna néanmoins vers sa fille, une partie de sa phrase l'ayant tout de même un peu inquiété.

" Il y a des gens qui t'embêtent, ma puce? "
" Il y avait un garçon, mais Arthur m'a défendu et je lui aie dit que j'allais le dire à la maîtresse si y continuait, alors il a arrêté! "

Elle eut un léger sourire, secouant la tête. Sa fille était une petite manipulatrice en puissance, c'était assez impressionnant. Elle n'avait pas hâte qu'elle grandisse, qui savait comment elle serait adolescente? Elle sentait que Louise était celle qui avait le plus pris son côté rebelle, et, lié à son côté manipulateur, le mélange serait explosif. Personne ne serait capable de lui refuser quoi que ce soit, elle le sentait.

" S'il se passe quelque chose et quelqu'un t'embêtes, tu viens nous en parler, ou à la maîtresse, d'accord Louise? "
" Oui maman! "

La petite fille sauta au sol, nous sans avoir plaqué un bisou sur la joue de son père, avant de s'enfuir vers les étages. Eileen la suivit du regard, avant de replacer son visage sur l'épaule de son époux, et de commencer à l'interroger sur sa journée, à discuter simplement, de toute et de rien.
C'était une journée normale, dans la vie d'une famille normale, que jamais Eileen n'aurait changée. Pour rien au monde.

FIN DU RP


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