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Eileen McNeil

Eileen McNeil
Eileen McNeilAncien personnage
Messages : 52
Profil Académie Waverly
Eileen McNeil Icon_minitimeMer 26 Juin 2013 - 16:47


Eileen McNeil, née Elder
44 ans -24 décembre 1962 - Ingénieure et enseignante à l'université magique



Informations générales
Animal de compagnie: Une grosse chatte blanche, nommée très originalement Blanche-Neige, offerte par sa tante pour son quarantième anniversaire, ainsi qu'une toute petite chouette hulotte baptisée Mange-doigts.

Ancienne maison: Gryffondor

Formation: Elle a quitté Poudlard juste après son 17e anniversaire et n'a donc jamais achevé sa sixième année. Elle a ensuite rattrapé une grande partie de son retard scolaire accumulé dans le monde moldu et a intégré une école d'ingénieure un peu avant son vingtième anniversaire. Elle en est sortie à 25 ans, et a tout de suite commencé à travailler ans le monde moldu.
Lors de l'élection de Fiennes, elle a été conviée à participer à un groupe de réflexion sur la coopération entre moldus et sorciers sur le plan technologique : elle travaille donc sur la possibilité de modifier des technologies moldues pour les adapter à la magie, comme cela a déjà été fait pour la radio et l'appareil photo. Elle a été très intéressée d'entendre dire que quelqu'un avait réussi à faire marcher un Ipod dans l'enceinte de Poudlard, et se réjouit qu'il s'agisse d'un de ses futurs élèves...
Car Eileen a également été engagée comme enseignante à l'université magique, pour le module qui est considéré comme étant le plus politiquement engagé : "coopération magique et moldue".

Baguette: Cerisier et plume de phénix, 26 centimètres. Flexible et rapide, bonne baguette pour les enchantements.

Bord politique: Élevée par une famille bourgeoise et assez conservatrice, tolérant à peine les nés-moldus et appréciant les moldus lorsqu'ils se trouvaient très, très loin d'eux, Eileen fait figure de rebelle.
Même si elle trouve que le SPAM a fait ce qu'il fallait faire pour les enfants de Mangemorts, elle estime leur politique complètement archaïque et dépassée par rapport au siècle dans lequel ils vivent.
Eileen est donc plutôt un électron libre se baladant entre les idées de l'APPEL et du MIM. Elle approuve l'idée d'ouverture, de mise en commun, surtout au niveau éducatif donc elle va faire partie, mais estime que le MIM va trop vite en besogne et ne peux pas mener une réforme efficace si une partie de la société sorcière y est opposé.

Autre: Eileen partage la même conscience que Gillian Forest-Whitaker et Amelia Pevensie, les MP sont pour la première.


DESCRIPTION PHYSIQUE
Eileen fait partie de ces femmes dont on devine toute suite qu'elles sont bien plus belles à quarante ans qu'elles ne l'ont été adolescente. Un visage dont l'ovale s'est adouci avec les années, un nez droit quoique un peu long, de grands yeux marrons qui expriment toujours quelque chose, que ce soit la joie, la colère, la vie tout simplement. Elle est plutôt grande pour une femme, et cette impression est renforcée par les restes de son éducation bourgeoise: elle se tient toujours très droite, la tête bien haute, dans une posture gracieuse. Néanmoins, son travail et ses trois enfants étant très prenants, elle a souvent de grandes cernes au matin, qu'elle cache soigneusement par un maquillage discret.
Elle a vécu et travaillé la grande majorité de sa vie dans le monde moldu, et s'habille donc pratiquement exclusivement de vêtements en provenant: elle est toujours bien mise, mais refuse de sacrifier son confort pour des vêtements.
Dans le monde magique, elle préfère porter des tenues plutôt modernes, plus inspirées par la mode moldue, et est également une cliente fidèle de T&T, bien qu'elle se fournisse chez les Guipure pour les tenues plus sérieuses.
Elle porte très peu de bijoux, mis à part son alliance et sa bague de fiançailles, qu'elle garde toujours sur elle, ainsi que quelques bracelets ou colliers offerts par des personnes qui lui sont proches. Un, en particulier, une chaîne en or ornée de petites améthystes, qui lui vient de sa grand-mère et que son père a toujours voulu récupérer sous le prétexte qu'il faisait partie du patrimoine de la famille.

NB: mon personnage est représenté par Halle Berry, avatar par Arté sur Bazzart.

CARACTERE ET CAPACITES
Eileen était adolescente ce qu'on appelle pudiquement dans les bons milieux " une enfant difficile ". Elle n'a jamais été tellement d'accord avec ce qualificatif: elle n'était pas difficile, elle était plus une rebelle. Une jeune femme qui trouvait ridicule les idées de ses parents et n'avaient strictement aucune envie de les suivre. Elle qui venait d'une famille traditionnelle et tombée follement amoureuse du monde moldu, au grand désespoir de ses parents, et elle a pratiquement complètement quitté le monde magique pour y vivre... C'est dire jusqu'où elle est capable d'aller pour ses rêves, pour ses idées, pour ce qui lui est cher.
Eileen est quelqu'un de très ordonnée, dans ses pensées comme dans ses actes: sa fuite dans le monde moldu avait été planifiée de longue date, son esprit méthodique lui a permit de rattraper relativement rapidement tout son retard dans le cursus moldu, et elle est une excellente ingénieure en partie pour cette même raison: son esprit logique lui permet d'appréhender les problèmes calmement et de trouver rapidement leurs solutions.
Elle a eut une éducation traditionnelle, mais elle a surtout eut l'éducation d'une future héritière, ce qui lui a permit de développer très tôt une intelligence vive et efficace, et surtout - au grand désespoir de ses parents - un grand esprit critique et une volonté très ferme de décider par elle-même.
Néanmoins, elle s'est beaucoup assagi avec l'âge et la naissance de ses enfants, qui lui ont fait prendre conscience qu'elle ne pouvait plus faire ce qu'elle voulait vu que d'autres dépendaient d'elle. C'est une personne extrêmement aimante, très proche de ses enfants, pour qui la famille est le plus important. La sienne lui manque, même si elle est trop fière pour l'admettre.
Sa fierté est, selon sa tante, ce qui fera sa perte: elle est perfectionniste, et peut ne pas dormir tant que ce qu'elle fait n'est pas présenté de manière parfaite, elle ne s'arrêtera pas. Elle se doit d'être parfaite, dans un but inavoué de prouver au monde entier qu'elle est capable de vivre sans l'influence, sans l'appui de sa famille autour d'elle. Ce qui la mène parfois à être beaucoup trop stressée pour quelque chose qui n'en vaut pas forcément la peine.
Elle a aussi énormément de mal à reconnaître ses torts, et le ton peut vite monter lorsqu'elle se retrouve face à quelqu'un qui a une fierté aussi importante que la sienne... Son père, pour ne pas le citer.


HISTOIRE

Eileen fut un cadeau de Noël. Littéralement.
Plus personne ne s'y attendait. Après près de dix ans de vie commune, les époux Elder n'avaient toujours pas d'héritier, et tous commençaient à perdre espoir qu'il y en ait un un jour.
C'était impensable, inimaginable, un affront inimaginable pour les patriarches de la famille. Pas d'héritier pour la fortune, pas d'héritier pour la fructifiante entreprise familiale?
Même s'ils n'étaient pas Sang-Purs, même s'ils étaient toujours traités de haut par l'aristocratie sorcière, ils avaient un rang à tenir.
 
Alors, quand la petite Eileen vint au monde, le 24 décembre 1962, toute la famille poussa un grand soupir de soulagement. La lignée était assurée, l'honneur était sauf.
C'était une fille, elle serait élevée comme une douce et délicate créature, dans l'ombre de sa mère, bien connue pour son caractère complaisant. Plus tard, elle épouserait un homme bien comme il faut, donc la position sociale servirait les intérêts de la famille. Plus tard, ses enfants prendraient la tête de l'entreprise familiale et la gérance de la fortune. Tout serait parfait.
 
Sauf que, bien entendu, rien ne se passa comme prévu. La principale responsable? Eileen. Eileen qui, très tôt, refusa obstinément la destinée que tous autour d'elle lui avaient prévu.
 
Pourtant, Eileen, en tant qu'enfant, était adorable. Vive, intelligente, elle était élevée de manière stricte par ses parents, avaient d'excellents professeurs qui la préparaient le mieux possible à sa vie future. Parce que oui, sa vie professionnelle ne devait se limiter qu'à son mariage. Mais ce n'était absolument pas une raison pour en faire une potiche. Alors rien n'était trop bien pour leur fille.
Mais ce qu'Eileen remarqua très tôt, ce fut l'absence de ses parents. Ils l'aimaient, ça, il n'y avait pas de doute. Mais… son père était absent, ne sachant pas tellement comment se comporter avec cette enfant, qui lui ressemblait trop, dans son caractère, dans ses attitudes, dans ses mots, cette enfant d'une femme qu'il n'aimait pas. Alors, il passait énormément de temps à son travail, rentrant tard, et jusqu'à ses huit ans elle n'eut de lui que l'image d'un homme en sombre l'embrassant sur le front alors qu'elle était à la limite entre le sommeil et l'éveil. Petite, elle croyait dur comme fer que cet homme apportait la nuit dans les replis de sa cape, et qu'elle ne pourrait pas dormir paisiblement tant qu'il n'était pas venu l'embrasser.
Quant à sa mère… Elle était trop lointaine, trop absente alors qu'elle était dans la même maison, souvent malade et de constitution fragile. Trop absente de l'éducation de sa fille, qui avait tendance à reporter son affection sur ses instituteurs, sur les nourrices, et surtout sur sa tante, la joyeuse et vive Julia Selwyn, beaucoup plus jeune que sa mère.
 
Sans elle, elle ne savait pas à quoi sa vie aurait ressemblé. Julia était celle qui la prenait chez elle, dans son petit appartement londonien, lorsque ses parents étaient trop occupés pour s'occuper d'elle. Elle était celle qui lui permettait de fréquenter d'autres enfants, des enfants normaux, en cachette de ses parents trop stricts, qui trouvaient que le fait que leur fille fréquente des enfants qui n'étaient pas de leur classe sociale totalement inadmissible. Alors elle allait jouer dehors, sur la place de Bristol, tandis que Julia révisait dans sa chambre pour ses examens à Lycaon, jetant parfois un coup d'œil dehors pour vérifier qu'elle allait bien. De son enfance, les moments dont Eileen se rappelle avec le plus de nostalgie, ce sont ceux-là. Ces après-midi d'été, sous le soleil de l'après-midi, courant dans les rues du Bristol magique…
 
Tout cela prit fin lorsqu'elle eut huit ans. Julia avait fini ses études, Julia se mariait. Avec un Moldu. Une honte sans nom pour la famille, et cela sonna la fin de ces moments pour la petite fille qu'était Eileen. Il était proprement impensable pour son père, pour Stefan Elder et sa famille derrière lui, de laisser leur petite héritière avoir le moindre contact avec un homme n'ayant aucun pouvoir magique, et à plus large échelle avec quelqu'un en fréquentant.
Fini, les après-midi à Bristol à jouer avec ses amis. Fini, les rencontres avec Julia. Elle ne connaissait même pas le nom de l'homme qu'elle avait épousé, et elle ne comprenait pas pourquoi elle n'avait pas le droit de parler d'elle à la maison sans se faire réprimander.
Elle avait huit ans, elle ne comprenait pas. Tout ce qu'elle savait, ce que Julia était la seule personne dont elle ait jamais été proche, la seule personne qui lui ait jamais montré son affection dans sa famille.  Et que Julia avait disparu.
Elle avait eu beau tempêter, tout ce qu'elle y avait gagné, c'était une interdiction totale de sortir de sa chambre.
Et puis, cela devait soulager ses parents, d'une certaine manière. La guerre venait de commencer, qui savait comment des traîtres comme Julia serait traités par Voldemort… Et s'il tombait sur leur fille, lui aussi? Les Elder étaient riches, plus riches que beaucoup de familles au sang pur. Eileen représentait quelque chose de précieux, la clé pour la fortune de la famille. Alors, la garder à la maison, c'était plus sage. Ils n'acceptaient aucune discussion sur ce sujet.
 
Alors, elle avait fini par se résigner. Elle avait vite compris qu'elle ne gagnait rien à se rebeller, de toute manière, mis à part des punitions. Alors elle se taisait, s'éloignant encore plus de cette famille qui ne la comprenait pas. Oui, ils s'aimaient. Oui, ses parents avaient parfois des gestes tendres à son égard. Mais entre son père trop sévère, trop strict, et sa mère trop effacée, Eileen ne trouvait pas sa place.
Elle n'avait pas d'échappatoire, pas d'amis proches, pas de grande passion. Ses cours l'ennuyaient, elle n'était pas une grande lectrice, pas une grande sportive, pas une grande artiste. Elle était juste une gamine normale, qui regardait le monde tourner autour d'elle sans avoir l'impression d'en faire partie.
 
Sa lettre pour Poudlard arriva à la fin de l'année de ses onze ans. Elle était de décembre, elle serait plus vieille que la plupart de ses camarades, mais ça ne la dérangeait pas plus que cela. Elle allait enfin quitter la maison, cette atmosphère étouffante où elle avait l'impression de toujours déranger, de ne pas être à sa place, de ne pas être celle que tout le monde attendait.
Elle ne connaîtrait pratiquement personne, les Elder estimant que leur fille n'avait rien à faire dans le grand monde avant ses quatorze ans, elle n'avait pas d'amis proches, elle ne savait pas du tout à quoi s'attendre. Tout ce qu'elle savait sur Poudlard, c'était les souvenirs que ses parents avaient bien voulu partager avec elle, les soirs où ils n'étaient pas invités à une quelconque réception, les soirs où ils se rappelaient qu'ils avaient une fille unique. Ces soirées-là, ils les passaient dans le grand salon, devant la cheminée chauffée, Eileen assise à leurs pieds ayant pour quelques heures le droit de leur poser toutes les questions qu'elle voulait.
Avant de retrouver leurs attitudes habituelles, la distance, les conventions.
Eileen détestait cela, mais elle se taisait. Elle avait beau bouillonner en silence, elle ne pouvait rien faire, elle en était bien consciente.
 
Néanmoins, malgré toutes leurs distances, malgré le fait qu'ils ne se connaissaient pas, Eileen fut triste lorsqu'elle les vit disparaître au loin sur le quai de la gare, lors de son départ pour Poudlard. C'était les seules personnes qu'elle connaissait, dont elle se sentait vraiment proche, d'une certaine manière. Elle n'avait pas tellement d'amis, à part certains enfants d'amis ou de collègues de ses parents. Auparavant, elle avait eut ses amis de Bristol, avec qui elle jouait lorsqu'elle était avec Julia, mais c'était fini. Elle ne savait même pas s'ils se souvenaient encore de la gamine qui venait les rejoindre sur la place principale, avant de disparaitre pour une durée inderterminée.
 
" Eh! Tu vas bien? "
 
Elle sursauta, se tournant d'un seul coup vers la voix masculine qui venait de lui parler. Un jeune garçon, déjà en uniforme de Poudlard, qui la regardait, la tête légèrement penchée, semblant vraiment inquiet.
 
" T'étais complètement immobile, je me demandais si tu allais bien, expliqua-t-il en réponse à son regard légèrement perplexe.  Je m'appelle Charles, d'ailleurs! "
 
Il lui tendit la main avec un tellement grand sourire et une telle franchise, qu'elle ne put que sourire à son tour, effaçant ses parents de ses pensées pour se concentrer sur ce garçon blond avec cette bonne humeur qui semblait émaner autour de lui.
 
" Moi, c'est Eileen. T'es pas un première année, non? "
 
Il avait l'air plus âgé qu'elle, déjà, et il portait l'uniforme avec tellement d'habitude qu'il lui semblait inconcevable qu'il ne soit encore qu'une première année.
 
" Et non! Tu as devant toi un pur produit de la maison Gryffondor, en deuxième année maintenant! T'es une petite nouvelle, toi, non? T'en fais pas, c'est vraiment génial, Poudlard, faut pas du tout avoir  peur, tout ce qu'il faut, c'est se laisser aller à tout découvrir et à ce moment-là c'est génial! D'ailleurs, t'as une idée de la maison où tu vas aller? "
 
Elle était restée totalement immobile tandis qu'il commençait à lui parler à une vitesse ahurissante, s'asseyant à côté d'elle et ne semblant plus décider à en partir. Elle pouvait être à peu près sûre que fréquenter un gamin pareil ne plairait absolument pas, il était trop… franc, loquace, irrespectueux des codes. Avec ses grands yeux marron, ses cheveux roux, ses taches de rousseur, son uniforme un peu dépareillé, il détonnait avec ce qu'Eileen avait toujours connu.
Alors, tandis qu'elle lui répondait avec un sourire amusé, partant parfois dans des fous rires tandis qu'il lui racontait des anecdotes de sa première année, lorsque ses amis les rejoinrent et qu'ils l'intégrèrent à leur petit groupe sans trop de problème, se moquant gentiment de son absence totale de connaissance sur l'endroit où elle allait, Eileen décida qu'elle l'aimait bien, ce garçon.
 
La première vision de Poudlard fut féérique… Il pleuvait. Des trombes d'eau. Et lorsqu'Eileen vit les barques, coincée au milieu des autres premières années tandis que Charles s'éloignait vers les calèches, elle crut à une blague. Et elle le dit un peu trop fort, car le garde-chasse lui répondit avec une voix enjouée que c'était ainsi qu'ils auraient la meilleure vue sur le château. Et il n'avait pas tort. Assisse à côté d'un gamin qui n'arrêtait pas de se plaindre du froid, et d'une petite fille qui marmonnait que son père en entendrait parler, leur souffle à tous les trois se coupa lorsqu'ils se trouvèrent en face du gigantesque monument.
C'était… magique, tout simplement.
Et malgré le fait qu'ils se retrouvèrent tous entièrement trempés lorsqu'ils se retrouvèrent tous en ligne pour affronter le Choixpeau, aucun n'éleva ne serait-ce qu'une objection concernant le trajet qu'ils venaient de faire, trop curieux de voir à présent tous les secrets et les merveilles que Poudlard pouvait leur offrir. Ils étaient trop jeunes pour se soucier de ce qui n'était pas devant eux, trop jeunes pour se soucier du fait que dehors, c'était la guerre.
Pour Eileen aussi, c'était loin. Très loin. Ses parents ne lui en avaient jamais parlé, estimant qu'elle était trop jeune, que ce n'était pas la place d'une fille de vouloir en savoir plus à ce sujet. Elle n'avait jamais demandé, non plus.
 
" Elder, Eileen! "
 
Elle était au début de la liste, avec son nom de famille en E. Repoussant vers l'arrière ses longues mèches brunes qui lui barraient le visage, elle avança, d'un pas parfaitement calme et mesuré, vers le tabouret du Choixpeau. Education Elder, alors qu'à l'intérieur, son cœur battait la chamade.
 
Tiens, une petite Elder… Je me rappelle comme si c'était hier la Répartition de ton père et de ta mère… Serpentard et Poufsouffle, n'est-ce pas? Mais toi…
Mon père était à Serpentard?
Oui… Je sais ce qu'on dit sur cette maison, maintenant. Depuis ce garçon…
 
Elle aurait juré que le chapeau avait soupiré.
 
Enfin, c'est de toi qu'il faut que nous nous occupions… Mmh… Tu n'es ni Serpentard, ni Poufsouffle, c'est déjà sur… Pas assez ambitieuse et roublarde pour Serpentard, pas assez travailleuse et honnête pour Poufsouffle. Qu'en penses-tu, jeune fille?

Elle n'en pensait rien. Le chapeau lui était tombé sur les yeux, mais elle imaginait autour d'elle tous les regards des élèves, peut-être celui de Charles qui attendait de voir où serait réparti la gamine qu'il avait prit sous son aile dans le train…
 
Mmh, loyale avec ça, non? Rebelle, tu l'ignores peut-être encore, mais tu l'es… Alors je ne peux t'envoyer qu'à…

" GRYFFONDOR! "
 
Elle retira le chapeau de sa tête, le rendant au professeur avec un léger sourire avant de se diriger vers la table des Gryffondors. Extérieurement elle paraissait peut-être bien, mais intérieurement… elle se sentait ivre. Ivre des applaudissements qui retentissaient autour d'elle, ivre d'être enfin là où elle avait envie d'être et où ses parents ne la jugeraient pas toutes les quinze secondes…
Elle reconnut Charles, un peu plus loin, qui lui faisait des grands signes, et se dirigea vers lui avec un grand sourire. Une jeune femme rousse, assise juste en face, commença à lui parler, lui expliquant qu'elle s'appelait Lily, qu'elle était préfète, que si elle avait des questions elle pouvait venir la trouver…
Eileen ne se rappelait plus bien, pour être honnête. Tout ce dont elle se rappelait, c'était que cette soirée avait été magique.
 
Toutes ses années de Poudlard, tous ses moments à Poudlard furent magiques. C'était son refuge, tandis qu'à l'extérieur ses relations avec ses parents se tendaient et que la guerre commençait à faire rage. Ils n'étaient pas tellement touchés, à l'intérieur du château, dans ses premières années. Mais plus la guerre avançait, plus tous connaissait quelqu'un, un frère, un ami, un parent… qui avait été pris par la guerre.
Charles perdit sa mère. Ils n'étaient pas toujours ensemble, Eileen s'était fait d'autres amis, ses camarades de dortoir, des enfants d'autre maisons, mais Charles restait celui vers qui elle se tournait lorsqu'elle avait un problème, celui qui en savait le plus sur elle et sa famille, celui qui jouait le rôle du grand frère, un peu trop protecteur parfois. Elle pensait qu'il ne lui confierait jamais autant qu'elle ne le faisait, mais pourtant, ce fut vers elle qu'il se tourna. Elle avait treize ans, lui à peine quatorze. Elle était en deuxième année, lui en troisième. Ils étaient beaucoup trop jeunes pour ça, mais ils n'avaient pas le choix.
 
Le choix des options fut compliqué. Entre ce qu'elle voulait faire, ce que ses parents voulaient qu'elle fasse… Finalement, elle dut abandonner l'étude des moldus, qu'elle avait voulu commencer pour se rapprocher du monde de Julia, avec qui elle avait repris contact par lettres, dans le dos de ses parents, et surtout pour leur casser les pieds.
Finalement, elle avait fait des runes, de l'arithmancie après avoir opposé un "non" catégorique à la divination. Elle ne voulait pas savoir son futur, merci beaucoup.
Et à ses parents qui se désespéraient, disant que ces options n'étaient pas nécessaires pour une jeune fille de bonne famille, elle leur signifia assez clairement d'aller se faire voir. Pas forcément dans ces termes, mais le message était assez clair. C'était fini, l'époque où ils pouvaient faire d'elle ce qu'ils voulaient. C'était à elle de décider ce qu'elle voulait faire de sa vie.
Pourtant, elle leur faisait honneur. Elle était intelligente, méthodique,  elle avait des bonnes notes, mais… elle était trop rebelle, trop Gryffondor. Elle avait fini un nombre incalculable de fois en retenue, pour vagabondage nocturne, pour avoir été dans la forêt interdite, parfois même pour insolence. C'était une rebelle, comme l'avait dit le Choixpeau.
Et elle n'en pouvait plus. De ses parents avec leurs idées rétrogrades, qui voulaient absolument dicter sa vie, de son nom qui pesait sur ses épaules et la suivait, partout où elle allait. Beaucoup de Sang-purs la méprisaient à cause de ses origines bourgeoises, beaucoup de Nés-moldus les assimilaient ensemble. Tous les Sang-purs n'étaient pas exécrables, loin de là. Mais les familles de Mangemorts étaient ceux qu'on repérait facilement, et l'assimilation était rapidement faite.
Elle en avait marre, du monde sorcier. Marre, marre, marre. Mais elle était mineure, elle n'avait pas le choix. Elle devait rentrer chez elle à chaque vacances, se disputer avec son père sous le regard de sa mère qui n'intervenait jamais, et revenir à Poudlard.
Elle passa ses BUSES avec d'excellents résultats, les obtenant tous, à l'exception de la botanique. Mais lorsque ses parents lui demandèrent ce qu'elle avait l'intention de continuer l'année suivante, elle leur offrit un regard vide.
Ils ne savaient pas ce qu'elle avait répondu à sa directrice de maison lorsqu'elle lui avait posé la question:
 
" Je n'ai pas l'intention de revenir. "
 
Elle avait presque dix-sept ans. Et la seule chose qu'elle avait envie de faire, c'était partir. Loin, très loin, dans un monde où personne ne la reconnaitrait.
Elle aimait ses parents, elle savait qu'ils l'aimaient aussi. Là n'était pas le problème. Cet amour ne lui suffisait plus pour rester.
Et tout était prêt, pour cela. Elle avait écrit à Julia depuis des années, lui confiant son désir de partir, de "foutre sa vie en l'air" comme elle le disait si élégamment. Elles ne s'étaient pas revues depuis son enfance, mais sa tante lui avait toujours dit qu'il y aurait une place pour elle chez eux, si jamais elle voulait partir. Que son époux, Ambroise, pourrait l'aider si elle voulait se trouver un travail dans le monde moldu. Alors, son choix avait été vite fait. Elle partait.
 
" Tu es sûre de ton choix? "
 
Charles était assis dans un des grands fauteuils de la salle commune, juste devant le feu. Il était tard, la plupart de leurs camarades avaient déjà été se coucher, mais ils restaient là, alors qu'ils auraient dû faire de même. Charles passait ses ASPICs cette année-là, il avait une charge de travail beaucoup plus importante qu'elle, qui ne faisait rien depuis le début de l'année. Elle releva sa tête de l'écharpe qu'elle raccommodait, lui adressant un sourire un peu forcé.
 
" Qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autre? Ils me laisseront jamais être qui je suis, de toute manière. Alors, je pars. "
 
Il ne dit rien durant plusieurs minutes, se contentant de l'observer. Elle était loin, la gamine de douze ans qu'il avait pris sous son aile, avec ses longues mèches brunes, ses yeux émerveillés. C'était une femme, à présent. Une femme qui voulait partir et voler par elle-même. Une femme aux cheveux courts et zébrés de mèches colorées, dans une attitude de rébellion évidente. Une femme aux yeux fatigués d'avoir à lutter pour imposer sa vision des choses.
 
" On se reverra plus, alors. "
" Dis pas ça… "
" Je serai en cours, cette année. Et après, je veux devenir médicomage. "
" On trouvera le temps. Je te promets ça, Charles. "
 
Elle lui attrapa la main, qu'elle serra dans la sienne.
 
" Je ne voudrais pas perdre mon grand-frère, quand même. "
 
Il lui sourit, d'un air fatigué, avant de l'attirer contre lui, dans une étreinte protectrice.
 
" Je refuse de laisser ma petite sœur toute seule dans le monde. "
 
Ils restèrent ainsi longtemps, Eileen puisant de la force dans ces bras amis. Elle avait beau dire, elle ne savait pas trop quand ils se reverraient.
 
A la gare, ses parents furent égaux à eux-même. Sa mère eut juste une expression surprise en voyant qu'elle avait ramené sa chouette, qu'elle laissait habituellement à l'école, et son père, à peine cinq minutes après son arrivée, avait déjà commencé à faire des remarques désobligeantes sur ses cheveux. Courts, méchés de rouge, de vert et de bleu, c'est vrai que cela devait lui faire un choc, mais elle s'en moquait. Même quand il lui parla de la grande réception de Noël, elle laissa juste couler. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire, franchement? Elle n'avait pas l'intention d'y assister, de toute manière.
Elle devait juste attendre.
 
" Eileen, qu'est-ce que tu fais? "
 
Le cri avait retenti dans la grande entrée dans leur maison, sa mère lui courant presque après tandis qu'elle remontait à grands pas à sa chambre, attrapant sa male dans laquelle elle fourra rapidement les quelques affaires qui traînait, la cage de sa chouette.
Elle dévala les escaliers, le visage complètement fermé, la baguette toujours à la main.
 
" Eileen! "
 
Sa mère qui courait derrière elle, semblant ne rien comprendre, lui attrapa le bras. C'était ce qu'elle semblait attendre pour exploser.
 
" Je pars, c'est difficile à comprendre? Comme ça, vous aurez plus la fille pas parfaite, la fille qui vous fait honte, la fille que vous n'avez jamais totalement réussi à aimer, la fille qui fait tâche! J'en ai marre de cette famille qui n'a jamais réussi à m'aimer, qui n'a jamais réussi à ne voir que mes défauts, qui m'a toujours tout reproché et ne m'a jamais encouragé! J'ai ai marre de ma mère qui n'a jamais osé lever la voix pour me défendre alors qu'elle savait que j'avais raison, j'en ai marre de mon père qui m'a toujours imposé ses décisions! "
" Tu ne quitteras pas cette maison, Eileen. "
 
Son père. Encore et toujours, avec sa voix calme, maitrisée, qui semblait ne voir toujours que des solutions.
 
" Ou bien quoi? Tu vas m'enfermer dans une cage? "
 
Elle avait croisé les bras sur sa poitrine, le menton relevé dans un geste de défi. Elle ne l'avait jamais tutoyé auparavant, son père. C'était la figure sacré, le  Père, le vous. Plus maintenant.
 
" Tu sais quel jour on est? Le 24 décembre. J'ai 17 ans, tu ne peux plus me retenir ici. Je fais ce que je veux! "
" Je suis ton père. "
" Pour ce que tu as été, je veux bien t'admettre ça. Tu es mon père, mon père biologique. Pas plus. "
 
Elle avait été cruelle. Le coup avait été dur, pour son père, c'était marqué sur son visage. Mais aucun des deux ne cèderait. Ils étaient trop fiers, l'un comme l'autre, malgré la présence d'Elisabeth, entre eux, dont le regard passait de l'un à l'autre. Mais Eileen savait pertinemment qu'elle ne ferait rien. Elle n'irait jamais à l'encontre de son mari, jamais.

Elle partit. En Magicobus, ne répondant presque pas aux multiples questions qu'avait pu lui poser le contrôleur, en la voyant arriver avec sa grosse valise. Et lorsqu'elle arriva enfin chez Julia, elle s'effondra. Elle éclata en sanglots dans les bras de cette femme qu'elle n'avait pas revu depuis dix ans, qui avait même eut de la peine à la reconnaitre, avec ses cheveux courts et ses mèches bariolées. Parce que même si elle était sûre, même si elle n'avait pas de regrets, c'était dur de tout laisser derrière.
Julia et Ambroise l'accueillirent à bras ouverts. Peut-être simplement parce qu'elle était leur nièce, peut-être aussi parce qu'ils comprenaient un peu ce qu'elle ressentait.Elle se lança à corps perdu dans le monde moldu, cherchant désespérément quelque chose à quoi se raccrocher. Elle travaillait, refusant d'être un poids à la charge de son oncle et de sa tante.
Elle avait accepté de revoir sa mère de temps en temps. Qui depuis qu'elle avait claqué la porte de la maison semblait se rendre compte que sa fille avait été importante pour elle, même si elle n'élevait pas la voix contre son père.
Stefan Elder… Elle ne l'avait revu qu'une seule fois.
Un jour de janvier, où elle était sortie, seule, pour se rendre au ministère de la Magie afin de récupérer les papiers moldus dont elle avait fait la demande le lendemain de son arrivée chez Julia et Ambroise. Comment son père avait-il été au courant, elle n'en avait strictement aucune idée. Sans doute un fonctionnaire un peu trop zélé avait vu son nom de famille et trouvé judicieux de faire remonter l'information à son père, au Magenmagot.
Mais il était là. Assis dans un coin de la salle, se levant lorsqu'elle était entrée. Son visage s'était complètement fermé, et elle avait été demander ses papiers sans lui lancer un seul regard. Mais lorsqu'elle avait voulu ressortir de la petite pièce, remerciant au passage l'employée du ministère, il lui avait barré le passage.

" Tu ne sais pas ce que tu fais, Eileen. "
" C'est bizarre, j'avais l'impression inverse, personnellement. "
" Qu'est-ce que tu vas aller faire dans le monde moldu? Tu n'as pas de formation, pas de travail, pas de ressources… "
" J'ai de l'argent. Tu peux aller vérifier, je n'ai été prendre que ce qu'il me revenait de droit pour mes études, je n'ai pas pris plus. Et Ambroise m'a trouvé un travail qui me permettra de rattraper mon retard scolaire. "

Cela avait eu au moins l'effet de le faire taire pendant quelques secondes, tandis qu'ils remontaient vers l'atrium. Eileen refusait toujours de le regarder dans les yeux, sachant pertinemment qu'elle s'énerverait… Et elle refusait de se donner en spectacle devant tout le ministère. Elle était beaucoup trop fière pour cela.

" Retard scolaire pour quoi? "

Elle s'arrêta enfin, se tournant franchement vers lui. Un léger sourire sur les lèvres. Parce que ça, elle était sûre que ça le clouerait sur place.

" Pour rentrer dans l'université d'Ambroise, pour devenir ingénieure, pour bosser dans le monde moldu. "

Et elle se retourna, se dirigeant vers l'ascenseur un peu plus loin, ses papiers toujours serrés dans la grande enveloppe qu'elle tenait sous son bras. Lorsque les portes se refermèrent, elle croisa enfin le regard de son père. Et il lui fit mal, tellement il y avait de douleur à l'intérieur. Parce qu'elle l'aimait, son père.
Mais qu'il fallait qu'il comprenne qu'elle n'appartenait plus à son monde, qu'elle en était partie. Définitivement.

Pendant les trois années qui suivirent, elle s’immergea dans le travail. Travaillant dans l'université d'Ambroise à mis-temps en temps qu'assistante pour certains professeurs, elle passait son temps à rattraper son retard en maths, en physique, en SVT, en culture moldue également. Et si elle fit de nombreuses gaffes au départ, elle apprit vite. Elle avait fait de l'arithmancie à Poudlard, mais ce n'était pas comparable.
Et cela la passionnait réellement. Pour son esprit logique, qui acceptait la magie sans vraiment la comprendre, c'était parfait. Tout reposait sur les faits, des observations, pas sur d'obscures formules en latin qui marchaient sans qu'on sache vraiment trop comment.
Elle allait sur ses vingt ans lorsqu'elle rentra enfin à l'université. Elle était plus âgée que la plupart, mais plus mûre aussi. La guerre s'était finie l'année précédente, avec son lot de morts, de disparitions, de destruction. Mais c'était fini, enfin fini. Elle n'avait plus à se soucier du fait qu'elle pouvait avoir de la valeur pour les Mangemorts, étant l’héritière des Elder. Plus à se soucier du fait que Julia était une cible potentielle aussi.
Juste ses études, ses amis moldus, Charles, son oncle et sa tante. C'était aussi simple que cela.

Et sa vie continua son cours, sans grandes surprises. Elle eut son diplôme d'ingénieur, trouva rapidement un poste. Et n'avait absolument pas l'idée que sa vie allait prendre un nouveau tournant. Radical. Elle était dans le Magicobus, s'étant réveillée trop en retard pour aller attraper le train moldu qu'elle voulait prendre pour se rendre en Ecosse... et vu qu'elle ne savait pas trop où elle se rendait, le transplanage était complètement exclu. Elle n'avait pas forcément très envie de se faire embarquer par les Oubliators pour magie en présence de moldus, merci bien. Et puis, elle n'était pas vraiment pressée.
Et lors de son arrêt, elle descendit les marches du premier étage, son thermos de café toujours à la main... lorsqu'un choc brutalla fit basculer vers l'avant, droit sur un homme debout devant elle, qui eut l'extrême surprise de se prendre l'entièreté d'un thermos de café sur ses vêtements, en plus d'une jeune femme brune, l'air visiblement désolée.

" Je suis désolée, désolée, vraiment! "

Et elle ne voulut rien entendre, le traînant presque après avoir nettoyé ses vêtements d'un coup de baguette en lui disant qu'elle ne se sentirait moins coupable uniquement s'il acceptait qu'elle lui offre le café qu'elle avait honteusement renversé sur ses vêtements. Et ce qui devait être juste un café se transforma en un après-midi, à parler, à discuter. Elle n'était pas pressée, étant attendue juste le lendemain, et lui non plus, visiblement. Et lorsqu'ils se séparèrent, Eileen réussit à lui arracher la promesse qu'ils se reverraient.
Parce qu'il la fascinait, cet homme-là, cet Hayden McNeil. Elle avait beau l'avoir rencontré le jour-même, elle attendait avec impatience le jour où ils se reverraient. Parce que oui, elle avait un léger faible pour cet homme. Plus tard, elle dirait même qu'elle avait eut un coup de foudre.

Et, deux ans plus tard, ce fut le mariage. Et la rupture finale avec son père, qui ne se présenta même pas au mariage et qui lui envoya une simple note, stipulant qu'elle pouvait faire une croix sur l'héritage des Elder. Et les mots lui firent mal, plus mal qu'elle n'aurait pu le penser. Parce que c'était juste une constatation, dans ses mots. Il n'y avait pas de douleur, pas d'amour.
Mais elle ne pouvait pas pleurer sur la famille qu'elle perdait. Elle s'en créait une nouvelle. Et sa mère était là, debout à côté de Julia. Et celui qui l'emmena à l'autel, ce fut Ambroise.

Et le couple s'établit, heureux. Ayant un garçon, puis un deuxième, et Eileen tombant enceinte d'un troisième...
Elle avait brisé les liens avec sa famille, elle s'en trouvait une nouvelle dans celle d'Hayden. Elle aimait beaucoup ses parents, de gens simples et aimants qui semblaient à des années lumières des siens, également le frère jumeau d'Hayden, Aidan, qu'elle appréciait même si elle trouvait son comportement avec sa petite amie, Tamara, qu'elle appréciait beaucoup, être parfois d'une goujaterie sans nom, et Juliana, la petite sœur.
Et puis, la guerre. Le retour de Voldemort.
Et la peur, pour ses enfants surtout.
Alors, Eileen fit la chose la plus logique possible, selon elle. Elle partit voir ses parents.

" Je n'ai jamais rien demandé pour moi. Jamais. Alors prenez-les avec vous, et partez. Ailleurs, jusqu'à-ce que la guerre soit finie. "

Ses trois garçons, trois des personnes les plus importantes dans sa vie. Elle refusait de voir ses enfants mourir. Sa mère acquiesça, et elle partit vers les Etats-Unis, où ils possédaient une propriété. Son père refusa de partir de l'Angleterrre, au début, avant de comprendre que le Ministère ne servait plus à rien, et que sa vie ne tenait plus qu'à un fil.
Eileen, elle, s'engagea dans la résistance. Elle avait réussi, grâce à son père, à faire disparaître les papiers magiques où étaient inscrits les noms de ses fils. Et elle, elle s'engagea, aux côtés d'Hayden et d'Aidan, chez la Salamandre. Plusieurs fois, ils faillirent se faire prendre. Mais elle s'en moquait.
Mais le 2 mai, elle ne participa à la Bataille Finale que de l'arrière, apportant son aide aux Médicomages, aux blessés. Parce que même si elle était courageuse, elle pensait à ses enfants. Ils risquaient déjà de perdre un père, elle ne voulait pas qu'ils se retrouvent seuls, orphelins, à la charge de ses parents ou de ceux d'Hayden.
Mais ils gagnèrent.

Et la vie reprit son cours. Les deux époux retrouvèrent leur travail, les garçons grandirent, heureux, et arriva l'année où leur aîné entra à Poudlard. Ils grandissaient trop vite, selon Eileen. Et cette année-là, alors qu'elle allait sur ses quarante ans, elle découvrit qu'elle était encore enceinte. Et une petite fille, cette fois, une petite Margaret, vint agrandir la famille, avec sa petite bouille d'ange.

Tout semblait ne jamais devoir changer, lorsqu'un jour Charles vint frapper à sa porte. Elle n'avait jamais perdu contact avec Charles, avec son grand frère comme elle l'appelait. Elle avait été témoin à son mariage comme il l'avait été au sien, il était le parrain d'un de ses fils comme elle l'était pour son premier enfant. Et il arrivait avec une idée. Pourquoi ne pas monter un groupe de sorciers ayant une bonne expérience du monde moldu, de Cracmols et de parents de sorciers pour travailler sur des projets de coopération entre magie et technologie? Adapter des technologies moldues au monde magique, s'inspirer de traitements, d'objets existants pour en créer de nouveaux... Eileen fut tout de suite emballée par l'idée. Elle prit un mi-temps dans son travail moldu, officiellement pour s'occuper de sa fille, et commença à travailler.
Tout y passa. La médecine, les nouvelles technologies, la construction...
Eileen s'intéressait particulièrement à la modification d'objets moldus pour les faire marcher dans le monde magique. Comme l'appareil photo, la radio...

Et un jour, un représentant du ministère vint la trouver. Elle avait entendu parler de la nouvelle université magique, qui allait ouvrir en septembre, elle se rappelait même s'être demandé qui allait être choisi comme enseignant... et la réponse était: elle.

Alors Eileen commença à tout préparer, perfectionniste qu'elle est, pour être sûre que tout soit bien prêt pour septembre. Et même si elle sait que bon nombre d'étudiants considèrent cette formation comme un poids supplémentaire, elle ne désespère pas de les faire s'intéresser à ce qui fait son quotidien.


FAMILLE
Famille :
Hayden McNeil
Hayden, c'est l'homme de sa vie, c'est l'homme pour lequel elle a rompu avec sa famille, l'homme qu'elle a aimé, qu'elle aime et qu'elle aimera toujours. Celui qu'elle a rencontré très jeune, par hasard et qu'elle aurait pu ne jamais revoir,  est devenu l'un des piliers de son existence, et elle ne peux pas imaginer vivre sans lui. Entre eux règne une relation de grande tendresse, d'amour encore présent malgré les années. Mais depuis quelque temps, elle a l'impression qu'il lui cache quelque chose. Ce n'est pas quelque chose de grave, sinon il lui dirait... non?
Tony McNeil
Premier enfant
A définir...
"Loser" McNeil
Deuxième enfant
A définir...
Gareth McNeil
Troisième enfant
A définir...
Louise McNeil
Âgée de cinq ans, Louise, ou Louisou comme l'appelle parfois sa mère, est la petite dernière de la fratrie. Elle a été une grande surprise, Eileen ne s'attendant pas du tout à retomber enceinte alors qu'elle approchait déjà de la quarantaine, alors que son aîné entrait à Poudlard. Vive et souriante, la petite est un vrai rayon de soleil... qui a néanmoins une capacité à faire tourner ses parents en bourrique assez impressionnante. Eileen admet volontiers lui passer beaucoup plus qu'à ses aînés... Sa fille, c'est vraiment sa petite chérie.
Parents :
Stefan Elder
Les relations entre le père et sa fille ont toujours été très tendues, même s'ils souffrent tous les deux de l'éloignement qu'ils s'imposent l'un à l'autre. Son acharnement à lui interdire de rejoindre le monde moldu, puis son opposition à sa mariage avec Hayden traduisait simplement le fait qu'il souhaitait bien mieux pour sa fille et seule héritière. Mais, trop fiers l'un comme l'autre, ils ne se parlent plus depuis qu'Eileen a été déshéritée, juste après son mariage auquel il n'a même pas pris la peine d'assister. (ava: Sidney Poitier)
Elisabeth Elder, née Selwyn
Issue d'une des rares branches de sang-mêlé de la famille Selwyn, Elisabeth a épousé Stefan Elder à la suite de fortes pressions de leurs parents respectifs. Femme douce et effacée, elle aime profondément sa fille mais ne va jamais à l'encontre des décisions de son mari. Néanmoins, lorsque sa fille décide de quitter la maison, elle décide de passer outre et de continuer à la voir, sans jamais tellement en informer son mari. (ava: Judi Dench)
Julia Stillwood, née Selwyn
Etant la benjamine d'une fratrie de cinq enfants, Julia a été relativement libre de ses choix et de sa vie, les ambitions parentales ayant déjà été comblées par ses aînés. Alors, lorsqu'elle est tombée amoureuse et a épousé un professeur d'université moldu, complètement ignorant du monde magique, ses parents ont juste laissé couler. Ancienne enseignante à l'académie Lycaon, où elle donne encore occasionnellement des cours, c'est elle qui a accueilli sa nièce et l'a hébergé lorsqu'elle a quitté la maison familiale. Pour Julie, Eileen est un peu comme la fille qu'elle n'a jamais eut.  Elle et son mari sont les seules personne de sa famille avec qui Eileen se sent comprise, et acceptée telle qu'elle est.(ava: Julie Walters)
Ambroise Stillwood
Professeur de mathématiques en université, Ambroise est tout ce qu'il y a de plus moldu et a eut énormément de mal à accepter l'existence de la magie, qu'il trouvait physiquement impossible. Il a d'ailleurs fini par abandonner l'idée d'essayer d'y comprendre quelque chose, se contentant de prendre les choses comme elle venaient. Ambroise est celui qui aida, trois ans durant, Eileen à rattraper son retard scolaire, à se familiariser avec le monde moldu et celui qui l'épaula lorsque l'absence de sa famille se faisait trop importante.
Beaucoup plus âgé que sa femme, c'est avec inquiétude qu'Eileen le voit vieillir de plus en plus rapidement au fur et à mesure que le temps passe. (ava: Clint Eastwood)
Belle-Famille :
Aidan McNeil
Disons-le franchement, Eileen n'est pas forcément ravie qu'un mafieux gravite dans l'entourage proche de ses enfants, quand bien même il serait son beau-frère. Mais bon, quand elle voit le sourire de ses enfants lorsque leur oncle vient à la maison, lorsqu'elle entends Hayden lui dire que son frère ne ferait jamais rien pour lui nuire, ni à lui, ni aux enfants... Elle laisse juste couler. Et lorsqu'on parvient à oublier ses activités un peu troubles, Aidan peut-être quelqu'un de très sympathique.
Juliana McNeil
A définir...

AMIS ET RELATIONS

Charles Rivers - Adoptable
Son "grand frère", comme elle aime l'appeler. D'un an plus âgé qu'elle, c'est une des personnes au monde dont elle est le plus proche, un de ceux qui la comprends le mieux. Maintenant médicomage, papa de trois enfants, c'est toujours une personne qu'Eileen retrouve avec plaisir, et qui travaille avec elle dans ce groupe de coopération entre moldus et sorciers.
Sa relation avec lui a toujours été extrêmement proche, presque fusionelle. Elle lui confie la plupart de ses problèmes et de ses tracas, et il se passe rarement une semaine sans qu'ils partagent un repas ou un café ensemble(avatar: Seth Green)
Tristan Rivers - Adoptable
Fils aîné de Charles, Tristan est également le filleul d'Eileen, qui l'a vu grandir. Pour ses enfants, c'est comme un cousin, tellement il a passé de temps enfant avec eux. Aujourd'hui âgé de vingt-trois ans, ancien Poufsouffle, il a commencé à travailler au ministère, au sein du département des sports et jeux magiques. Motivé, enthousiaste - bien qu'un peu trop par moment - il parvint à se faire aimer de la plupart malgré son immense maladresse.(avatar: Nico Tortorella)
Tamara Lewis
La petite amie d'Aidan, qu'Eileen apprécie beaucoup et elle a plusieurs fois dit haut et fort à son beau-frère le fond de sa pensée sur la manière dont il traite la métisse et sa fille. Elle trouve le courage et la patience de son amie admirable, et il leur arrivait relativement souvent de sortir ensemble pour boire un café, même si ces moments entre femmes se sont fait plus rares après la guerre, Eileen devant faire face à la naissance de Margaret et à son nouvel emploi.
(avatar: Angel Coulby)
Chloé Hellsoft
Ancienne membre de la Salamandre, au même titre qu'Eileen, elles ont toutes les deux gardé contact et sont de bonnes amies, celle qu'Eileen va voir lorsqu'elle veut se vider un bon coup la tête et rire avec quelqu'un de proche. Elle l'aime bien, Chloé, avec ses tenues flamboyantes, avec sa volonté de fer et son désir d'élever sa fille seule après s'être séparé d'un homme qu'Eileen trouvait proprement insupportable.
Et puis, être amie avec une professeur de Poudlard, lorsqu'on va soi-même devenir enseignant, quoi de plus normal?
Clarissa Nimbus de Pompadour
Ancienne membre de la Salamandre, Eileen estime beaucoup Clarissa, mais leur relation ne va pas plus loin. Elles ont travaillé ensemble, s'entendaient très bien, mais leurs mondes respectifs sont beaucoup trop éloignés pour qu'elles puissent garder une relation d'amitié forte. Elle a de temps en temps de ses nouvelles, et entends parfois ses enfants lui parler de son fils, Jordan.



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[td]<span id="titre2">Eileen McNeil</span>
<div id="parag">Ancienne Gryffondor, ancienne héritière de la fortune des Elder, Eileen a aujourd'hui une vie qui n'a strictement rien à voir avec celle qu'on lui avait prédit à sa naissance. Rebelle dans l'âme, bien qu'elle se soit beaucoup calmée depuis ses années de Poudlard, Eileen est aujourd'hui une maman comblée, une ingénieure accomplie dans le monde moldu et une des futures enseignantes de l'université magique... Autant dire que la pression pèse sur ses épaules.
Mais elle a sa famille autour d'elle, son époux, ses quatre enfants, alors rien de fâcheux ne peux lui arriver. Elle en est sûre. </div>[/td][/tr]
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Eileen McNeil
Eileen McNeilAncien personnage
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Eileen McNeil Icon_minitimeVen 9 Aoû 2013 - 0:04
Fini également Eileen McNeil 364988687 


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Daisy MasonPersonnage décédé
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Eileen McNeil Icon_minitimeJeu 15 Aoû 2013 - 15:18
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« You might belong in Hufflepuff, where they are just and loyal. Those patient Hufflepuffs are true and unafraid of toil.»
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